Dictionnaire des rimes
Les rimes en : départir
Que signifie "départir" ?
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- Séparer.
- Départir les voix, les avis dans un scrutin ou une discussion électorale. - Départir l’or de l’argent.
- Distribuer, attribuer en partage.
- Il semble que les Liméniennes absorbent à elles seules la faible portion d’énergie vitale que ce climat chaud et énervant départit à ses habitants. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Ah ! Pierrette, comme j’ai prié le bon Dieu pour toi depuis que je t’ai revue ! Je lui ai dit de me donner toutes tes souffrances et de te départir tous les plaisirs. — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
- Elle lisait, avec cette puissance d’intuition départie aux vieillards près de la tombe, toute la vie de Pierrette, à laquelle elle avait d’ailleurs pensé pendant son voyage. — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
- Je veux « rejoindre » l’employé qui a la nostalgie du bureau et ne saurait se livrer à la moindre spéculation en dehors du service ; celui-là est un sage, il construit du bonheur avec les éléments mesquins que le sort lui a départis. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Il vint donc rôder autour de l'oratoire et y pénétra même, dans le temps que Ninon s'y trouvait encore. Elle le reconnut malgré l'obscurité, comprit fort bien ce qu'il souhaitait d'elle, fit le signe de la croix et alla vers l'époux que le ciel lui avait départi. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 161)
- Et comme ces reflets étranges, uniques, que seule l'approche de la tempête où tout va sombrer donne aux roches qui avaient été jusque-là d'une autre couleur, je compris que le gris plombé des joues raides et usées, le gris presque blanc et moutonnant des mèches soulevées, la faible lumière encore départie aux yeux qui voyaient à peine, étaient des teintes non pas irréelles, trop réelles au contraire, mais fantastiques, et empruntées à la palette, de l'éclairage, inimitable dans ses noirceurs effrayantes et prophétiques, de la vieillesse, de la proximité de la mort. — (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927)
- Et elles en auront quand une aide vraiment importante leur sera départie chaque fois qu'elles auront ainsi augmenté leurs charges. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "départir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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enrichir
- Rendre riche.
- Toute une organisation formidable d'écumeurs et d'inutiles, vivant grassement, tripatouillant, combinant, s'enrichissant, sans produire quoi que ce fût d'utile. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 128)
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s'enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
- Riches et pauvres jouaient. United States Steel, la grande valeur d'acier, montait chaque semaine de quelques points. Steel était à 200, à 220, 250 et chaque matin, en ouvrant son journal, chaque Américain se trouvait un peu plus riche que la veille. « Enrichissez-vous », disait Hoover et, comme la France au temps de Guizot, l'Amérique s'enrichissait. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Le dernier pilorié fut un nommé Billard, janséniste, qui, ayant fait banqueroute, s’excusait en disant qu'il avait voulu s'enrichir pour donner aux pauvres. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
- (Sens figuré) Orner par quelque chose de riche, de précieux.
- Une broderie enrichissait son habit.
- Enrichir de pierreries une montre, un cadre, etc.
- (Sens figuré) Accroître ; développer.
- Il a fallu du temps avant d'oser m’aventurer à nouveau dans la basse-cour. Dans l'intervalle, Boyer avait enrichi mon vocabulaire d'un mot à dix cents : alektorophobie. — (Donna Milner, Le temps du pardon, traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Roudet-Marçu, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009, chap. 17)
- Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. — (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
- Enrichir la science de nouvelles découvertes. — Enrichir son esprit d’un solide savoir. — Enrichir sa mémoire.
- Il a enrichi son ouvrage de documents précieux.
- (Sens figuré) Rendre une langue plus abondante, par de nouveaux mots, de nouveaux tours, de nouvelles acceptions que l’usage adopte.
- (Sens figuré) Ajouter à un conte, un récit, plusieurs circonstances inventées pour l’embellir, pour le rendre plus agréable.
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rebondir
- Faire un ou plusieurs bonds.
- Le taxi jaune dévalait la 5e Avenue en rebondissant dans les nids-de-poule. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 111)
- (Sens figuré) Repartir, prendre un élan nouveau.
- On croyait cette affaire terminée, elle a rebondi.
- Dans cette comédie, l’action rebondit au troisième acte.
- Je pouvais en profiter pour prendre un nouveau départ, pour « rebondir », comme on le dit comiquement dans les programmes télévisés et les articles traitant de la psychologie humaine dans les magazines spécialisés. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 87)
- (Sens figuré) (Littéraire) Atteindre sans déranger.
- Et dans un coin de soleil, le bruit des fous rebondissant sur eux, Mousse et François se racontent. — (Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit, éditions Marchand de feuilles, Montréal, 2015, page 329)
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épaissir
- (Transitif) Rendre épais, plus épais.
- Mettez du sucre dans ce sirop pour l’épaissir.
- Les fumées de ces usines épaississent l’air.
- (Intransitif) Devenir épais, plus épais.
- Le bouillon épaissit en cuisant.
- Cet homme épaissit beaucoup depuis quelque temps.
- (Pronominal) Devenir épais, plus épais.
- Le sirop s’épaissit.
- Un nuage qui s’épaissit.
- L’ombre s’épaississait.
- Sa taille s’épaissit.
- Son esprit s’épaissit tous les jours.
- Sa langue s’épaissit, sa langue s’embarrasse.
- Alors, de temps en temps, une main simplement émergeait du groupe : le garçon arrivait, emportait les grès vides et en rapportait d’autres et bientôt la conversation, s’épaississant de plus en plus, ne roulait plus que sur ce qu’ils venaient de boire, sur leur ivresse, sur leur soif, sur leur bonheur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 55)
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prescrire
- Ordonner, recommander ou marquer précisément ce qu’on veut qui soit fait.
- Une ordonnance de Charles IV, dit le Bel, de novembre 1323, concernant le Trésor, prescrit qu’aucun clerc ou receveur ne soit employé au Trésor s'il n'est pas Français. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860, sous la direction de Jérôme Mavidal & de Émile Laurent, 2e série (1800-1860), tome 25, Paris : chez Paul Dupont, 1874, note 2 de la page 266)
- Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent des enfants capables de succéder. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.113)
- le 1er octobre 326, Constantin prescrivit de commuer en travaux forcés ad metalla les condamnations ad bestias et tarit de sa principale ressource le recrutement de la gladiature. — (Jérôme Carcopino, La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, p.286.)
- (Spécialement) (Médecine) Ordonner la prise de remèdes.
- Au ministère, tout le monde déplorait qu'un chirurgien de son envergure en fût réduit à prescrire des cachets d'aspirine dans un dispensaire de banlieue. — (Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, Folio, page 274)
- En prescrivant des antibiotiques sophistiqués ou à large spectre, il cherche à « écraser une mouche avec un marteau », enrichit les laboratoires et contribue au pillage de la Sécurité sociale. — (Fabien Gruhier, Onze docteurs au « banc d'essai », dans Le Nouvel observateur, n° 686 à 698, 1978, p. 66)
- Mais ça c'est du Cialis©, on en prescrit aux mecs qui ont du mal à bander. Moi perso', je n'ai pas de souci de ce côté. Mais si je prends deux cachetons, une double dose, je peux rester en érection plus de trois heures, voire quatre sans aucun problème. — (Stanislas Petrosky, Je m'appelle requiem et je t'..., Éditions Lajouanie, vol. 1, chap. 27)
- (Droit) Acquérir par prescription.
- Prescrire un héritage
- Prescrire une dette
- On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont pas dans le commerce. — (Code Nap. art 2226.)
- Il est aussi intransitif en ce sens.
- On ne prescrit pas contre les mineurs.
- Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais. — (Code Nap. art. 2236.)
- (Sens figuré) L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, etc., L’usage ne saurait anéantir les droits de la vérité, de la justice, etc.
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rondir
- Prendre une forme ronde.
- Nous suivîmes la côte environ à trois lieues d’éloignement ; elle rondissait insensiblement. — (Bougainville, Voir t. II, page 919)
- Tailler l’ardoise.
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resservir
- (Transitif) Servir (quelque chose) à nouveau.
- Le Père resservit le punch. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 108)
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir et inviter le sommelier à ne jamais laisser les verres vides. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) Servir à nouveau, être à nouveau utilisé.
- Ne jette pas cet emballage, il pourra resservir.
- (Pronominal) Reprendre (de la nourriture ou de la boisson).
- Il se resservit des légumes, reposa son assiette, s’essuya la bouche d'un grand revers de serviette et se tourna vers le photographe tout en saisissant son verre. — (Didier Cornaille, Le vol de la buse)
- La femme du couple usé buvait, et chaque fois qu’elle se resservait un verre, toute la salle éclatait de rire. — (Christine Angot, Les Désaxés, éditions Stock)
- Elle se resservit et ne laissa rien dans son assiette. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
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revire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe revirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe revirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe revirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe revirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe revirer.
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construire
- Bâtir, élever, avec de la pierre, du bois, du métal, etc., d’après un plan déterminé.
- Or, cette surélévation est construite en pierres avec bossages, les créneaux sont plus espacés, l’appareil beaucoup plus soigné que dans la partie inférieure […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Un oratoire (msalla), simple mur en maçonnerie blanchi à la chaux, avait été construit à la hâte sur une colline voisine, toute blanche de pâquerettes. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 132)
- De nombreuses pirogues, qui venaient d’être construites, furent bénies par le missionnaire en présence d’une partie de la population. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- La prochaine guerre sera gagnée au bout du compte par les sous-marins et les avions, et nous devrions dépenser plus d’argent à les développer qu’à gaspiller nos ressources en construisant des dreadnoughts dont la seule fonction est de torpiller les cuirassés allemands et de se faire torpiller leur tour. — (David Lodge, Un homme de tempérament, Éditions Rivages, 2013)
- (Sens figuré) Faire, créer suivant un ensemble rationnel et harmonieux.
- Version ultraséduisante chez Fuller (Le Port de la drogue) qui utilisa sa nervosité au service d’une sorte de pédagogie amoureuse aussi violente qu’efficace, lorsqu’un homme et une femme construisent une histoire d’amour à coups de gifles (reçues par Jean Peters, la meilleure des teigneuses hollywoodiennes). — (Les inrockuptibles, n° 640 à 648, 2008, page 49)
- La ligne de défense que les Allemands avaient construite au sud des villages de Banogne, Recouvrance, Saint-Fergeux était connue sous le nom de Hundingstellung. — (Jean Julien Weber, Sur les pentes du Golgotha: un prêtre dans les tranchées, Nuée bleue, 2001, page 231)
- Pour supporter cette anxiété, nous inventons des mythologies personnelles ou collectives. Plutôt que de céder à la panique, nous construisons des mondes. C’est le moment. Il ne durera peut-être pas. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine)
- (Géométrie) Tracer.
- Construire une figure.
- Construire un polygone.
- (Grammaire) Disposer en suivant les règles et l’usage de la syntaxe.
- Construire une phrase.
- (Sens figuré) Arranger, disposer toutes les parties d’un poème, d’une pièce de théâtre.
- Construire un poème, une pièce de théâtre,
- ''Cette pièce est mal construite.
- Disposer suivant un ordre.
- Construire une théorie, un système.
- (Informatique) Créer un programme exécutable en le compilant à partir des sources.
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réussir
- Avoir une bonne ou une mauvaise issue.
- Il faut voir comment ce projet réussira.
- Cela lui a mal réussi.
- Cette affaire a bien réussi.
- Avoir une issue heureuse.
- Fouché, dans ses Mémoires, avoue que ses plans ne réussirent pas; Talleyrand fut plus heureux, il contribua grandement à la restauration des Bourbons. — (François-Cécile Drujon de Beaulieu, Napoléon jugé par l'histoire, ou précis historique et critique de la vie de cet empereur, chez Maison, Paris 1844, page 133)
- Quelques graveurs, surtout M. Marcellin-Legrand, ont cherché et ont réussi en partie à modifier l’œil des sept chiffres grands devenus pour ainsi dire les plus petits (depuis le 3 jusqu’au 9), afin de pallier leur disparate intolérable.. — (A. Frey, Nouveau manuel complet de Typographie, nouvelle édition revue, corrigée & augmentée par M.E. Bouchez, Manuels-Roret, 1857, partie 1, page 98)
- Par quel biais le remettre sur la bonne voie ? Ni menaces, ni gronderies n'ont réussi. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- En réfléchissant différemment sur l’installation des équipements, en refusant d’utiliser les équipements disponibles sur étagère, en traquant les poids inutiles, nous avons réussi à gagner 300 kilos sur le bateau proposé par les architectes. — (Michel Desjoyeaux, Coureur des océans, Éditions Odile Jacob, 2009, chapitre 1)
- (En particulier) Donner un produit ou un résultat satisfaisant.
- Les pommiers, les poiriers, etc., réussissent dans ce terrain. — Les vignes, les blés ont bien réussi cette année.
- Arriver à une issue heureuse.
- Dans la première année, c’est-à-dire immédiatement après l’endiguement, on a l'habitude d’ensemencer le polder en orge. C'est l’ensemencement qui réussit le mieux dans la terre imparfaitement desséchée et dessalée. — (Achille Le Cler, « Mémoire sur l’endiguement et la mise en culture des polders de la baie de Bourneuf (Vendée) », dans les Mémoires et compte-rendu des travaux de la Société des ingénieurs civils de France, année 1867, Paris : chez Eugène Lacroix, 1867, page 201)
- On y plante principalement des pins, des bouleaux, des marsaults, et des aulnes ; quelques-unes de ces essences réussissent assez bien. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 159)
- — Elle m’a chargé de t’apprendre… Elle débute, cette semaine…— Elle débute ?— Oui… au studio de Castan. Paraît qu’elle est tout ce qu’il y a de photogénique… Ils disent tous qu'elle va réussir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 170)
- Enfin, ayant réussi à se mettre sur son séant, le malheureux frotta sa joue contusionnée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- (Familier) — T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chapitre 5)
- Cet avocat réussit au barreau.
- Cet auteur réussit mieux dans la prose que dans les vers.
- Cet homme a du mérite, il réussira.
- Il est étourdi, il ne réussira à rien.
- Accomplir quelque chose avec succès ; mener à bien quelque chose ; venir à bout de quelque chose.
- A propos, monsieur Vincent, aimez-vous le quatre-quart ? Anne le réussit admirablement. — (Charlotte Nielsen, Anne, ma sœur Anne !!, Presses de la Cité, 1945, page 48)
- J’ai réussi mon examen de la Royal Society of Arts. Un beau diplôme calligraphié qui fera sûrement la joie de ma mère. — (Barbara Ogier, Les bals de Douvres, 2010, Éditions Le Manuscrit, page 206)
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rejaillir
- Jaillir à la suite d’un choc, d’une pression, etc., en parlant des liquides.
- Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie ; sa bave lui rejaillissait à la figure, une seconde de plus il l’éventrait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Les vagues sautaient sur le pavé de la cale [...], leur écume rejaillissait sur les passagers qui s’embarquaient. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 184)
- La pluie mollissant un peu, l’atmosphère légèrement dégagée, nous voyons un torrent exaspéré, tout empanaché d’écume, débouliner de roc en roc et s’engouffrer avec un fracas de tonnerre sous la route, qui est ici un viaduc, en rejaillissant jusque sur les pieds des chevaux. — (Marie-Anne de Bovet, L’Écosse, souvenirs et impressions de voyages, 1898, page 311)
- Repousser, renvoyé en sens inverse, en parlant d'un corps solide qui a frappé un autre corps.
- La pierre a rejailli du mur contre lequel elle était lancée, sur le mur opposé, a rejailli du mur sur un passant.
- Réfléchir, en parlant de la lumière.
- Des reflets rejaillissaient aux murs, des reflets pâles caressant faiblement les amours immobiles de Pirame et de Thisbé. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 37)
- Les rayons qui rejaillissent d’un miroir.
- (Sens figuré) Revenir en bien ou en mal sur une personne, en parlant de l’honneur, du déshonneur, de la gloire, de la honte, etc.
- Il était bulliste, conducteur de bulldozer. La puissance de son engin rejaillissait sur lui, il savait dominer les monstres des Blancs. — (Michel Croce-Spinelli, Aurélien le Magnifique, Éditions Bernard Grasset, 1978, p. 161)
- Cette injure tombe sur un tel, mais elle rejaillit jusqu’à vous.
- La gloire de l’action qu’il a faite rejaillit sur tous ceux qui l’ont secondé.
- La honte en a rejailli sur nous.
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amollir
- Rendre mou et maniable.
- L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La constipation se guérit en insinuant du beurre dans l’anus de l’animal pour amollir la fiente ; la tirer ensuite avec le doigt, ce qui se nomme défienter : suppositoires de savon ; lavemens comme aux tranchées. — (abbé Rozier, J.A. Mongez le jeune, M. de la Métherie, Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts, 1786, page 97)
- J’attendais un miracle, un fabuleuse révélation au moment où l’Eucharistie fondrait dans ma bouche. J’appréhendais aussi de l’avaler, la sachant trop large pour mon gosier, et ignorant qu’elle fût susceptible de s’amollir, tel un cachet. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 83)
- (Sens figuré) Affaiblir, efféminer.
- La volupté amollit le courage.
- La retraite fortifie la vertu, la vie dissipée l’amollit.
- Pour gagner ce cœur de petite fille, qui se montrait si froid et si dur, madame Donis avait cru qu’elle devait commencer par l’amollir. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Pronominal) Devenir mou.
- La terre commence à s’amollir.
- (Pronominal) Devenir moins net.
- Il ne pleut pas vraiment encore, mais une espèce de bruine doit flotter dans l’air, car les contours s’amollissent. — ( Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 9)
- (Pronominal) (Sens figuré) S’affaiblir, devenir efféminé.
- Son courage s’amollit.
- Il s’est amolli dans les voluptés.
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similicuir
- (Textile) Variante orthographique de simili-cuir.
- On le fait aussi en similicuir.
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mentir
- Ne pas dire la vérité ; dire quelque chose de contraire à la vérité ; cacher la vérité ; induire volontairement en erreur.
- Le colonel éprouvait, tandis que les mots sortaient de ses lèvres, qu’il mentait de moins en moins, ou si l’on préfère, que ce qui était mensonge durant les premiers mots était en train de devenir vérité pure, sans aucun alliage suspect. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 140.)
- La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 156)
- Delcassé ne mentait pas, mais il lui arrivait de tromper sur ses intentions, sur ses projets. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Puisqu'il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l'obligation d'être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie magazine n° 20, novembre 2009)
- (Par extension) Déguiser ou cacher le caractère, en parlant du visage, de la physionomie d'une personne.
- D’un tyran il n’avait assurément que le visage, comme si le froid des longs hivers et la bonne humeur raisonnable de sa race fussent entrés en lui pour lui faire un cœur simple, doux, et qui mentait à son aspect redoutable. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- (Intransitif) (Vieilli) Donner un démenti par ses actes.
- Mentir à son passé, à sa réputation.
- (Pronominal) (réfléchi) Se persuader à soi-même une chose qu'on sait être fausse.
- (Pronominal) (réciproque) Se dire des mensonges les uns aux autres.
- Elles se sont toujours menti.
- (Transitif) (Désuet) Dire, répondre, manifester quelque chose de mensonger, d’insincère.
- Je m'assis cependant: je mentis l'allégressePour ne pas nous trahir, dévorant ma tristesse,J'ai souri, quand pleurer m'aurait été si doux ! — (Édouard Thierry, Les enfants et les anges, Déception ; A. Belin imprimeur-libraire, Delaunay libraire, Mesnier libraire, 1833, page 170)
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bienvenir
- (Vieilli) Accueillir favorablement. — Note : Il est réputé n’être plus usité qu’à l’infinitif, soit dans l’expression se faire bienvenir, parfois écrite se faire bien venir.
- Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Dossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps. — (Histoire des faulsetez de Francesco Fava, 1608, dans Édouard Fournier, Variétés historiques et littéraires, Tome 2, Libraire P. Jannet, Paris, 1855)
- De la tête : nous convions, nous renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienvenons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tançons, soumettons, bravons, enhortons [exhortons], […] — (Michel de Montaigne, Les Essais', Volume 1, Arléa, 2002 (langue modernisée par Claude Pinganaud))
- Encor estoit Zilie si religieuse (je dyrai, superstitieuse) et rigoureuse à observer les coustumes, quelle ne faisoit cas de nier le baiser aux gentils hommes survenant ; civilité qui de long temps a eu lieu et encor tient place, par la plus part des Gaules : que les demoiselles bienviennent les estrangers, et hostes en leurs maisons, avec un honneste et chaste baiser. — (Bandello en France au 16e siècle, dans Bulletin italien, Volumes 13 à 14, Feret & fils, 1913)
- Des visages comme le sien, j'en connais qui, pour vivre, somnolent dans des administrations nauséabondes et qui bienviennent le visiteur fourvoyé dans leur poussière avec le plus rébarbatif et le plus patibulaire des sourires, […]. — (La Relève, vol. 1 & 2, 1934, p. 185)
- D'abord, on a cru que c'étaient des arbres au-dessus de la Haie Sainte, puis on a reconnu de la cavalerie et quand on les a eus sur les côtes, aux coups de sabre dont ils nous bienvenaient, on a tout de suite compris que c'étaient des Prussiens […]. — (Jean Burnat, D comme Dupont: La chanson de geste du pousse-caillou français, Paris : Le Livre contemporain, 1959)
- 58 3 j'interromps la prolifération du résumé pour insister en style télégraphique : attends suggestions pour restitutions orales bavardagesElles bienviennent nombreuses. - a) psalmodier sur plusieurs tons - b) se déplacer de la droite vers la gauche en face de l'auditoire […]. — (Jacques Roubaud, La dissolution, Nous éditions, 2008, p. 296)
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pressentir
- Prévoir confusément quelque chose par un sentiment non raisonné.
- Giselle ! cria le comte d’une voix angoissée, messieurs, excusez-moi, j’ai peur, je pressens quelque malheur. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Quand Olivier Émery était au fond du trou comme aujourd'hui, il n'avait plus aucun espoir et pressentait que tout était joué. Téléphoner à FIP ne servirait plus à rien, aucun réconfort ne lui parviendrait, […]. — (Jean-Marc Souvira, Le Vent t'emportera, Éditions Fleuve Noir, 2011, chapitre 24)
- Les autorités provinciales, à qui rapport fut fait de l’événement, ordonnèrent de laisser les choses comme elles étaient et pressentirent que cet enterrement par les tigres présageait un avenir brillant à la famille. — (Le Courrier du Vietnam, Histoires courtes, site lecourrier.vn, 14 novembre 2020)
- (Par extension) Entrevoir, deviner.
- Bien que, par intervalles, de brèves et pâles soleillées courussent sur les chemins défoncés, sur les prairies semées de flaques miroitantes, on pressentait que l’accalmie serait de peu de durée, et que l’averse recommencerait avant la fin du jour. — (André Theuriet, La Chanoinesse, partie 3, chapitre II, 1893)
- Le baromètre est en baisse, mais le ciel s’éclaircit vers le Sud où je pressens le beau temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il pressentait que l’eau triompherait des semelles sans résistance, et, sournoisement, s’infiltrerait jusqu’aux chevilles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Sonder, tâcher de découvrir les dispositions, les sentiments de quelqu’un sur quelque chose.
- Pressentir quelqu’un sur une affaire.
- Avant de lui proposer cet échange, il serait bon de le pressentir.
- Le seul moyen de ne pas s’exposer à un échec est de pressentir les intéressés.
- Il faut le pressentir sur ce mariage.
- Se renseigner sur les intentions de quelqu'un auquel on envisage de confier des responsabilités.
- Le poste qu'on m'avait proposé n'était plus vacant. Mais les affaires montées par la société qui m'avait pressenti étaient en train de prendre une extension énorme. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 97)
-
luire
- Émettre de la lumière.
- Le 16, le soleil luisait; mais, sur le soir, la bruine s'éleva. — (Édouard Charton, Voyageurs anciens et modernes ou choix des relations des voyages, Paris : Magasin pittoresque, 1863, vol.4, p.131)
- D'un côté se trouvait sa fenêtre ; la lumière vive du jour luisait à peine à travers les persiennes et les rideaux épais. — (Jasper Kent, Douze, Bragelonne, 2011)
- Émettre une douce lumière.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, page 238)
- (avec un complément indirect)
- Je voyais à travers chacune des ses paroles les yeux noirs qui me luisaient, tout pleins de moi. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 176)
-
désinvestir
- Diminuer ou supprimer un investissement.
- Elle a désinvesti 15 milliards d’euros dans les énergies fossiles pour les réinvestir dans les énergies vertes. — (Pascal Canfin, (propos recueillis par Erwan Benezet et Frédéric Moucho), Pascal Canfin : «Si le nucléaire était une si bonne affaire, EDF aurait gagné des milliards…» sur LeParisien.fr. Mis en ligne le 6 septembre 2018)
- Selon Hannah Arendt, la perte de sensible relève de notre pouvoir de « désensorialiser les objets sensoriels », de désinvestir les sens selon notre habitude à les abstraire. — (Steven Bernas, L’image, le sensible et le photographique, 2014, page 14)
- (Pronominal) Cesser de s’investir dans une action, une organisation…
-
accueillir
- Action de faire un accueil, de recevoir en bien ou en mal quelqu’un ou quelque chose qui arrive.
- Ainsi présentée, la demande ne pouvait pas ne pas être accueillie, mais ce ne fut pas sans déchirements. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Et quand elle se sentit définitivement seule et abandonnée, Yasmina se rendit chez ses deux amies qui l’accueillirent avec joie. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d’une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l’accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Devant la réprobation presque unanime qui accueillit mon exposé, je me décourageai et me ralliai à l’interprétation probabiliste de Born, Bohr et Heisenberg […]. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- On utilise sans vergogne l’arrière-pays, du moins sa partie non protégée, non mise en réserve pour accueillir des décharges intempestives, les fûts toxiques, les activités polluantes et les ayatollahs de l'écologie. — (Bernard Préel, Les deux songes de la ville, Éditions Descartes, 1995, page 91)
- Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
- (Sens figuré) Surprendre.
- La tempête, le vent les accueillit. Le détachement, en approchant du bois, fut accueilli à coups de fusil.
-
languir
- Être dans un état de langueur.
- Il est malade, il y a trois ans qu’il languit.
- (Par analogie) Végéter faiblement ; ne donner que peu de fruits, en parlant des végétaux.
- Cet arbre languit, ces fleurs languissent faute d’eau.
- (Poétique) Être en état d’engourdissement, en parlant de la nature.
- La nature languit, toutes choses languissent pendant l’hiver.
- (Sens figuré) Manquer de force, de chaleur, de vivacité, en parlant des ouvrages d’esprit.
- Ces vers languissent.
- Cette pièce commence bien, mais sur la fin elle languit.
- La conversation languissait car personne ne la soutenait, on la laissait tomber.
- Si la conversation tendait à languir (car on ne peut constamment à deux, dont une femme, frapper des pensées ingénieuses), aussitôt elle se battait légèrement les côtés, ce qui faisait lever de la poussière. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- (Sens figuré) Être en état atone, en parlant des affaires.
- L’industrie languit, le commerce n’est pas encouragé. — (Anonyme, Brésil. - situation financière, Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
- Traîner en longueur ; ne pas connaître de conclusion.
- L’affaire languit.
- Souffrir de la continuité, de la durée d’un supplice, d’un châtiment, d’un besoin, d’un mal physique autre que la maladie.
- On le fit languir dans de cruels tourments.
- Languir de faim, de soif, de misère.
- Languir dans une prison, dans un long exil.
- (Sens figuré) Être en état de tourment, en parlant des peines de l’esprit et de l’âme.
- Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée. — (Jean Racine, Phèdre)
- Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Languir d’ennui, d’amour, dans l’attente.
- (Pronominal) Éprouver du chagrin de l’absence de quelqu’un ou de quelque chose. Ressentir cruellement l’absence. Note : certainement d’origine occitane
- Vous avez un peu tardé. Je me languis toujours de mes amis. — (Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier)
- Il se languit de sa chérie.
- Je me languis de vous.
- Attendre longtemps.
- Ne me fais pas languir.
- (Occitanie) (Pronominal) Attendre avec impatience quelque chose que l’on veut vraiment
- Ne me fais pas languir, dis-moi tout.
- Je me languis de mettre ce but qui me fera franchir ce palier, qui sera extraordinaire pour moi. — (Andy Delort au micro de Bertrand Queneutte pour France Bleu Hérault, 2021. → lire en ligne)
- Être impatient de voir quelqu’un ou d’obtenir quelque chose.
- « Moi, ici, ce qui me manque, c’est le Gaz. Franchement, je languissais de partir, à cause du Gaz ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 107)
-
sentir
- Recevoir quelque impression par le moyen des sens, éprouver en soi quelque chose d’agréable ou de pénible.
- Sentir le chaud, le froid.
- Je sentais battre mon cœur.
- Sentir la faim, la soif.
- Elle ne sentait pas son ridicule, mais perdait cependant de sa contenance. Elle me rappelait les brebis imbéciles qui s’agitent au milieu des buissons, et, sans sentir les ronces, laissent cependant un flocon de laine à chacune. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 47)
- Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation de son odorat.
- Je sens une odeur bizarre tout à coup.
- (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation du toucher.
- J’ai senti sa main sur mon épaule.
- (Par extension) (Pronominal) Avoir une impression, ressentir.
- Je ne me sens pas bien aujourd’hui.
- Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ?Ne sens-je pas bien que je veille ?Ne suis-je pas dans mon bon sens ? — (source à préciser)
- Être ému, touché, affecté de quelque chose d’extérieur.
- Il ne sent point les affronts.
- Je sens toute l’horreur de votre situation.
- Sentir la poésie, la musique, etc., en être ému, touché.
- Avoir un sentiment, aimer, être disposé à aimer.
- Je ne sens rien pour elle.
- Ce que je sens pour lui ne saurait s’exprimer.
- Discerner, connaître directement, par intuition.
- Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Les affaires de banque je n'y comprends peut-être pas grand-chose, mais les mauvais coups, je les sens et je dis que cette affaire n'est pas catholique. — (Jacqueline Mirande, Étranger, d'où viens-tu ?, Éditions Casterman, 1974, chapitre 2)
- Je ne me sentais pas la force de lui en dire davantage.
- Sentir de loin, découvrir, prévoir les choses de loin.
- Flairer.
- Sentir une tubéreuse.
- (Sens figuré) (Familier) Avec la négation, avoir de la répugnance, de l’aversion.
- Trop heureux de ne pas recevoir mon beau-père et son fils qui, entre nous, ne peuvent pas me sentir. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 101)
- Exhaler, répandre une certaine odeur.
- Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, jusqu’à leur mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. — (Jules Vallès, Courbet, dans Le Réveil, 6 janvier 1878)
- Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
- S’emploie absolument dans cette acception avec les mots bon, mauvais, fort, etc.
- Cela sent bon.
- Cette chose sent mauvais.
- Ce poisson sent fort.
- Exhaler une mauvaise odeur, puer.
- Cette viande commence à sentir.
- Ça pue, ça sent.
- Avoir du goût, de la saveur, en parlant d’un aliment ou d’une boisson.
- Cette soupe ne sent rien.
- Ce vin sent la framboise, sent le fût, le terroir.
- Ce cidre sent le moisi.
- (Sens figuré) Avoir le caractère, les manières, l’air, l’apparence de.
- Sentir le terroir se dit de même des ouvrages de l’esprit, quand ils ont le caractère qu’on attribue au pays d’où l’auteur est, où il a vécu.
- [À Gravesend], les rues plus étroites que larges, et bâties en brique, étaient encombrées sur plusieurs points d’une population qui sentait son marin d’une lieue à la ronde. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
- — La petite aurait pu nous prévenir qu'elle allait à Segré !Puis coupée en deux par une quinte, elle s'était réfugiée dans l'ombre et Marthe n'avait plus trouvé que moi devant elle pour souffler :— Ça sent le galant ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- (En particulier) à propos du climat.
- Un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne. — (Guy de Maupassant, Une Vie, 1883, p. 59)
- Dehors, il faisait presque nuit, sans doute à cause des nuages d'un gris jaune qui sentait la neige. — (Jacques Decrest, Six bras en l'air, 1954)
- (Pronominal) Connaître, percevoir en quel état, en quelle disposition on est.
- Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […] Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant […] — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Vous vous sentez rebelle. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
- Et l’estomac lesté, tonifiés par quelques verres de thé bouillant, nous nous sentons prêts pour une nouvelle étape, quelle qu'elle soit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 41)
- Il ne se sent pas de joie, il ne se sent pas d’aise : il est si pénétré de sa joie qu’elle lui ôte tout autre sentiment.
- Se sentir de quelque chose : sentir, éprouver quelque chose.
- Se sentir de quelque mal, de quelque bien : En avoir quelque reste.
- – Est-ce qu’elle a beaucoup souffert ? […]« Non, elle ne s’est guère sentie. C’est une attaque qui l’a prise. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 85)
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gésir
- Être étendu ; être couché.
- Çà et là gisaient des cadavres à demi dévorés par les bêtes fauves et les vautours. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Une centaine d’hommes gisent sur le pavé ; les uns sont tués roides, d’autres atteints mortellement. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Camus, au pied de l’arbre, gisait couché sur le dos, tout pâle, les yeux clos. Nul doute qu’il n’était monté à l’arbre et avait dégringolé. — (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Un scaphandrier islandais a plongé. Il a constaté que le Pourquoi pas ? gisait par 15 m de fond et que son étrave était brisée en quatre endroits. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
- Sur l’établi du charpentier, un pied de chaise en réparation gisait à côté du ciseau qui ne l’avait qu’entamé […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- L’île de Makemo gisait à près de quatre-vingt milles de Raroia. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil; t. 1, de New-York à Tahiti, 1929)
- Il farfouilla dans les papiers qui gisaient sur la table. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Ici-gît une feuille morteIci finit mon testament. — (Georges Brassens, Le Testament, in Je me suis fait tout petit, 1956)
- Je voyais donc que j’étais Ulysse après le naufrage, échoué sur une plage indéterminée, et avant d’y élaborer un plan je savourais l’étonnement d’avoir survécu, de posséder des organes intacts et un cerveau pas plus atteint qu’avant, et de gésir sur la partie solide de la planète. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 13)
- (Sens figuré) Être caché, se trouver, consister.
- J’ai moi-même gardé longtemps une sensation d’inquiétude générale […] Elle a eu pour origine le résidu, gisant dans le tréfonds de mon être, des conversations dont ma jeunesse fut bercée. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La question de savoir si une infraction a été commise dans une intention frauduleuse ou à dessein de nuire gît donc en fait et est dès lors laissée à l’appréciation souveraine du juge du fond. — (Laurence Deklerck, Roland Forestini et Philippe Meurée, Manuel pratique d’impôt des sociétés, De Boeck Supérieur, 2003, page 369)
- La difficulté gît dans notre laborieux consentement à vraiment porter un autre regard sur l'autre. — (Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, page 125)
- Tous les étangs gisent gelés,Mon âme est noire ! où-vis-je ? où vais-je ? — (Émile Nelligan, Soir d'hiver (poème), 1898)
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esquire
- Titre donné à un avocat (attorney at law) aux États-Unis, et généralement ajouté à son nom de famille.
- Titre de courtoisie anglais donné aux descendants par primogéniture de chevaliers (knight).
- « Vous êtes Phileas Fogg, esquire ? demanda-t-il. Oui, monsieur, répondit le gentleman. » — (Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, p. 29)
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éblouir
- Frapper la vue par un éclat très vif que les yeux ne peuvent soutenir.
- …à 1 heure du matin, je pénétrais dans le port de Colon. Entre les deux jetées j'étais ébloui par de nombreuses lumières et j'évitais de justesse un vapeur qui sortait. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Absolument) — L’éclat des diamants éblouit. - La neige, la blancheur de la neige éblouit.
- (Sens figuré) Toucher la vue par quelque chose de remarquable.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- (Sens figuré) Surprendre par quelque chose de vif, de brillant ou de spécieux.
- Sur deux pages, la spécialiste internationale du jupon nous éblouit de son savoir encyclopédique et de son sabir savant. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- (Par extension) Fasciner ; séduire.
- Je ne me laisse pas éblouir par les bobards : je suis pour les actes, moi, mon cher monsieur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les grandeurs l’ont ébloui.
- Être ébloui de l’éclat des richesses, par les richesses.
- Les promesses qu’on lui a faites l’ont ébloui.
- Il est tout ébloui de sa fortune.
-
proscrire
- (Histoire romaine) Condamner à mort sans forme judiciaire et en publiant simplement par une affiche le nom des condamnés.
- Sylla proscrivit trois ou quatre mille citoyens romains. Les triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis.
- (Par extension) Prendre certaines mesures violentes contre les personnes dans les temps de troubles civils, et spécialement, condamner au bannissement.
- (Familier) Éloigner, chasser, bannir.
- Un grand nombre d’écrivains vertueux ont cherché à faire proscrire cette abomination, et l’espèce de tolérance accordée à ces êtres corrompus indigne les citoyens honnêtes. — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- Le pape Urbain VIII proscrivit, en 1649, l’Augustinus de Corneille Jansénius, comme renouvelant les erreurs du bayanisme. — (« Jansénisme », dans le Dictionnaire encyclopédique , réédité dans les Œuvres complètes de Diderot: revues sur les éditions originales, tome 15, Paris : chez Garnier frères, 1876, page 257)
- Elles n’étaient pas de ces désœuvrées qui proscrivent, comme déshonorant, le saint calus du travail, et n’en rougissaient point. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, p. 5)
- (Sens figuré) Rejeter, abolir, supprimer.
- À qui pouvait-elle dire : Je souffre ! Ses larmes auraient offensé son mari, cause première de la catastrophe. Les lois, les mœurs proscrivaient ses plaintes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les jésuites excitèrent la Sorbonne contre Descartes, et l'on demanda la proscription de sa philosophie, d'abord au parlement, qui refusa d'intervenir; ensuite au conseil du roi, qui la proscrivit en effet. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Le balayage est impitoyablement proscrit, les poussières pouvant être mortelles pour les vers à soie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Enfin, pour conserver les berges et la ripisylve en bon état, les plantations à moins de 5 mètres de la rivière sont à proscrire. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations., dans La France agricole, n° 3361 du 26 novembre 2010)
-
empire
- Groupe d’États qui sont dirigés par un État qui les domine.
- Faites une France très forte, et nul n'osera jamais convoiter ses colonies. Laissez la France se débiliter davantage et son empire colonial, d'une manière ou d'une autre, s'écroulera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pour le Chili du XIXe siècle, qui faisait l'expérience d'un début d'industrialisation, l’ennemi et le partenaire principal était l’Empire britannique. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Autorité absolue.
- Le Prince les développa avec une énergie et une habileté merveilleuses, résolu, disait-il, à donner à l’Allemagne l’empire du ciel, des mers et de la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- La Fable attribuait à Neptune l’empire des mers, à Pluton l’empire des enfers. - Alexandre rêvait de conquérir l’empire du monde.
- (Sens figuré) Ascendant, influence dominante.
- Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l’adorer, ou la haïr. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Ce sentiment n’avait eu sur moi jusqu’ici qu’un empire partagé avec d’autres passions rivales ; dorénavant il me remplira tout entière, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C'est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d'un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- C'est aussi sous l'empire du même sentiment que la Chambre abordera la question de la séparation des Églises et de l'État, déjà étudiée avec beaucoup de soin par une des Commissions … — (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
- Tout l’empire que Mlle de la Ferté pouvait avoir sur elle-même, elle dut l’employer, pendant que sa mère parlait, pour rester calme. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 44.)
- Comme approchait le jour de l'inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (En particulier) Autorité absolue d’un chef d’État qui porte le titre d’empereur.
- Aspirer, parvenir à l’empire.
- (Par extension) État, nations soumis à cette autorité.
- Depuis la fin de l’Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l’Empire de Charlemagne, l’Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, […]. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
- Comparé à la libéralité et au confort de la vie ordinaire de l’époque, l’ordre de l’Empire romain, sous les Antonins, apparaît local et limité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- Certains chroniqueurs prétendent même qu'il aurait étendu cette mesure à tous les juifs de son royaume, à l'instigation de l'empereur d'Orient, Héraclius, qui lui aurait fait savoir qu'aux dires de ses astrologues l'empire chrétien était menacé par un peuple circoncis. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’Empire romain, qui s'étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
- Période de temps qu’a régné un empereur.
- L’empire d’Auguste fut une époque de paix pour Rome. - Les guerres du Premier empire, du Second empire.
- (Absolument) (Histoire de France) Règne de Napoléon Ier ou celui de Napoléon III.
- La France allait faire ses adieux à Napoléon, à la veille d'une campagne dont les dangers étaient prévus par le moindre citoyen. Il s'agissait, cette fois, pour l'Empire Français, d'être ou de ne pas être. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Pas une goutte de sang n'avait été versée; l'empire s'était écroulé tout seul; personne ne se leva pour le défendre, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Je sors d'un département, l'Orne, qui est celui où l'on trouva le plus de réfractaires sous le premier Empire ; et ceux qui connaissent ce pays fourré et isolé comprendront que l'esprit de Chouannerie y est éternel. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 173, Hartmann, 1937)
- (Biologie) Rang taxinomique supérieur au règne.
- L’empire des Eucaryotes.
- L’empire des Procaryotes.
- (Zoologie) Grande région zoogéographique, à l'échelle d'un continent.
- Un empire faunique ou faunistique.
- L’empire afro-tropical ou éthiopien.
- L’empire antarctique.
- L’empire australasien ou australien.
- L’empire indo-malais ou oriental.
- L’empire néarctique.
- L’empire néotropical.
- L’empire paléarctique.
- L’empire océanien ou polynésien.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.