Dictionnaire des rimes
Les rimes en : démêlure
Que signifie "démêlure" ?
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- Cheveux retirés du peigne après leur démêlage (anciennement récupérés, voire achetés, pour confectionner des perruques ou des parements de coiffure).
- Vous saviez que cette maison vend des filets en cheveux, filets vraiment invisibles ; mais vous ignoriez peut-être qu’elle se charge de vous en fabriquer avec votre propre chevelure. [...] et si l’on a conservé ses démêlures, il suffit de les envoyer à M. Dufiot pour avoir une jolie tête avec ses propres ressources. — (Nedjmah, Courrier de la mode, Le Papillon : arts, lettres, industrie, 22/02/1863, page 125)
- Il en est bien peu qui se doutent que les ornements frisés ou à la chien qui couvrent leurs fronts proviennent pour les neuf dixièmes de dêmêlures jetées dans les boîtes à ordure et recueillies par les chiffonniers. — (Le commerce des cheveux, Le Petit journal, 01/08/1882, page 2)
- Mesdames ! ne jetez plus vos démêlures. M. MALATRAY, professeur de coiffure, successeur de M. P. Calmels à l’Idéal-Salon, rue de Picardie à Djidjelli, fera de vos démêlures des POSTICHES à votre choix, nattes, torsades, branches, frisettes, chichy’s, crépons, etc. — (M. Malatray, Le Salon Idéal, L’Impartial, 19/05/1923, page 3)
- Puis d’un mouvement nerveux, en pinçant ses cheveux à pleine main, elle cassa, extirpa le fil épouvantable, et au loin, dans une démêlure soyeuse, le jeta. — (Alexandre Hepp, La coupe empoisonnée, Le Journal, 26/05/1898, page 1)
- Du bout des doigts, elle ôte, accrochées aux dents du peigne en écaille, les démêlures arrachées par ce lissage méthodique, qui s’éparpillent sur la mosaïque noire de la chambre. — (Yves Mabin Chennevière, Le veilleur aux yeux clos, Le Cherche midi, 1986, page 14)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "démêlure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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bosselure
- (Botanique) (Vieilli) Forme de bosses de certaines feuilles
- (Bijouterie) (Vieilli) Imitation de la bosselure des feuilles par bosselage.
- Élévation sur un terrain.
- La vivante frange des forêts monte et descend, puis par derrière s’enfonce à l’infini avec des creux et des bosselures. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
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barbelure
- État de ce qui est barbelé.
- Les instruments en os les plus remarquables sont les pointes ou harpons à barbelures. — (Journal officiel 31 octobre 1873, page 6641, troisième colonne)
- Il sentait tout le long de ses membres courir comme le chatouillement de barbelures de plumes et sa cervelle était en duvet frais. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 116)
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mesure
- Dimension.
- Prendre les mesures d’une colonne, d’un bâtiment.
- Deux grandeurs qui ont une commune mesure sont commensurables entre elles.
- Étalon, grandeur prise comme terme de comparaison pour évaluer la durée, l’étendue, la quantité, le poids, etc.
- Les mesures agraires de Quarré, avant la Révolution (elles persistent aujourd'hui), n'avaient pas de base fixe. Un journal de champ, une « soiture » de pré oscillaient entre vingt-deux et trente-cinq ares de nos mesures métriques. — (Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, Tours, imprimerie Bousrez, 1895, page 41)
- Les mesures de toute espèce ont été assujetties au système décimal et ont reçu de nouvelles dénominations.
- Volume.
- Une mesure de sel, d’avoine, d’huile.
- Acheter deux mesures d’avoine à son cheval.
- La bonne femme Tranchet s’avança vers moi, me caressa et me promit une bonne mesure d’avoine. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
- Action d’évaluer une grandeur.
- La mesure d’une surface.
- La mesure du kilomètre comparée au mètre est égale à mille.
- (Métrologie) Processus consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l’on peut raisonnablement attribuer à une grandeur : mesurage [1].
- (Poétique) Nombre de pieds ou de syllabes, propres à chaque espèce de vers.
- La mesure de l’hexamètre latin est de six pieds, dont les deux derniers sont un dactyle et un spondée.
- La mesure de l’alexandrin français classique est de douze syllabes, avec un repos nommé césure entre la sixième et la septième syllabe.
- On retient plus facilement les vers que la prose, à cause de la mesure.
- (Musique) Rythme divisant la durée d’une phrase musicale.
- Battre la mesure.
- Hâter, presser, ralentir la mesure.
- Chanter, danser, jouer en mesure, observer exactement la mesure dans le chant, dans la danse, ou en jouant de quelque instrument.
- (Musique) Chacune des parties égales d’une phrase musicale, division des portées dans une partition de durée égale aux autres divisions et délimitée par deux barres de mesures.
- Chaque mesure de ce morceau se bat à deux, trois, quatre temps.
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps, à six temps, etc.
- Décision.
- Je suis passé dans la clandestinité pour ne pas être arrêté, car je savais que je faisais l'objet d'une mesure d'internement. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- L’expression vise tour à tour la circulation alternée ou différenciée et la vignette Crit’Air, les mesures antidiesel, la piétonnisation des berges de Seine ou l’extension des pistes cyclables. — (Olivier Blond, Pour en finir avec l’écologie punitive, 2018)
- Modération, retenue, sentiment et observation des bienséances.
- Être sans mesure, sans règle ni mesure.
- Être toujours dans la mesure.
- Ce que vous lui avez dit est hors de toute mesure, passe toute mesure.
- Il lui a écrit, il lui a parlé avec beaucoup de mesure.
- En Normandie et plus tard en Alsace, il avait obtenu, dans ce genre, des succès qui passaient toute mesure, sans avoir éprouvé jamais un seul échec. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Il y a eu ici, je t’en réponds, en fait de scandales et de provocations, des choses qui passaient la mesure, et non pas drôlement, Aldo, gravement, oui, gravement. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Sens figuré) Une base de comparaison.
- Il s’agit d’un changement de paradigme dont on a encore du mal à prendre toute la mesure. — (Stéphane Lauer, Taux bas : « Mettre de l’argent de côté est sur le point de devenir un vice passible de sanction », Le Monde. Mis en ligne le 23 septembre 2019)
- La mesure d'un homme est la somme de ses expériences.
- (Sens figuré) Précaution; disposition; moyen qu’on prend pour arriver au but qu’on se propose.
- La première édition, à l’été 2020, avait pris des airs de guinguette améliorée à cause des mesures sanitaires post-confinement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20a)
- […] ; quand les cléricaux sont les plus faibles dans un pays, il ne manquent jamais de recommander des mesures de sévère réglementation pour se venger de patrons francs-maçons. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, chapitre V La grève générale politique, page 229)
- La ministre de l’Écologie Delphine Batho a annoncé, lors de sa visite à l’entreprise MPO, en Mayenne, le 7 janvier, une série de mesures destinées à aider la filière photovoltaïque. — (Camille Chandès, Photovoltaïque : Le Made in Europe encouragé, dans L'Usine nouvelle, n°3313, 10 janvier 2013)
- Il est convaincu que la peste est un fléau endémique et non contagieux et que les seules mesures pour s'en préserver sont des mesures d'hygiène. — (Anne-Marie Mercier-Faivre et Chantal Thomas, L'invention de la catastrophe au XVIIIe siècle: du châtiment divin au désastre naturel, Droz, 2008, page 328)
- (Sens figuré) Bornes, limites, capacité.
- Régler ses pensées selon la mesure du sens commun, de la raison.
- Nos vrais besoins sont la mesure naturelle du nécessaire.
- Comme les vrais ivrognes, ceux pour lesquels la médecine ne peut rien, elle connaissait sa mesure et entretenait, chez elle, un état déterminé, cette sorte d’indifférence somnambulesque qui intriguait à première vue. — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 53)
- Il restera donc dans cette maison où il ne peut donner toute sa mesure, hélas! — (André Franquin, Gaston 14 — La Saga des gaffes, éditions Jean Dupuis, 1982, page 26)
- (Escrime) Distance convenable pour parer ou pour porter un coup.
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enluminure
- Art d’enluminer.
- L’enluminure du XVe siècle.
- (Art) Ornements en couleur, tels que fleurons, vignettes, lettres ornées, sujets à personnages, qui décorent les manuscrits du Moyen Âge.
- … du docteur Huylten, qui ne détachait les yeux de sa bible jonchée de gothiques enluminures que pour admirer l'or et le pourpre de deux poissons captifs aux humides flancs d'un bocal. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Action d’enluminer ; ou résultat de cette action.
- Cette enluminure manquait à quelques endroits de la face et faisait singulièrement ressortir sa décrépitude et son teint plombé. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Le procédé d'enluminure imaginé fut de découper dans des cartons imperméabilisés toutes les parties de l'image à colorier du même ton : […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, note bas de page 110, 1923)
- (Par extension) — Ce n’est pas un tableau, ce n’est qu’une enluminure.
- (Sens figuré) Style trop chargé de couleur.
- Dans un grand épanchement de clarté, je vois, sous les pins des promontoires, une côte éclatante, d'immenses baies toutes bleues, une théâtrale enluminure, où la ligne déchiquetée des porphyres limite en ses anfractuosités rougeoyantes l'azur doré de la mer. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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fémur
- (Anatomie, Squelette) Os long, pair et asymétrique de la cuisse chez les mammifères.
- Le fémur est le plus grand des os du corps humain.
- Il a une fracture du col du fémur.
- Cet os long s’articule à son sommet avec le fémur, sur sa face externe avec la fibula et à sa base avec le talus. — (Michel Guay, Anatomie fonctionnelle de l’appareil locomoteur: os, articulations, muscles, 2005)
- (Entomologie) Première partie ou partie supérieure de la patte des insectes.
- (Antiquité, Architecture) Parties d'un triglyphe se trouvant entre les cannelures.
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puériculture
- (Didactique) Art d’élever les jeunes enfants.
- (En particulier) Science des méthodes et des procédés propres à développer les jeunes enfants au plan physique et psychologique.
- L'usage de la tétine, encore appelée sucette, a toujours été un objet de polémique. […]. Si la tétine est aujourd'hui très répandue, son utilisation n'a donné lieu qu'à très peu d'écrits dans les manuels de puériculture ou dans les ouvrages de psychologie. — (Mylène Hubin-Gayte, Les bébés, Le Cavalier Bleu éditions, 2001, page 77)
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dasyure
- (Zoologie) Petit mammifère marsupial, arboricole et carnivore, vivant sur le continent australien, au pelage brun tacheté.
- Les Dasyures, comme j’ai eu de nouveau occasion de m’en assurer sur les six espèces dont ce genre est composé, sont des animaux qui ont huit incisives supérieures, six en bas, quatre canines et vingt-huit molaires. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Bulletin de la Société philomatique de Paris, 1811)
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ostréiculture
- (Élevage) Élevage des huîtres.
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impur
- Qui n’est pas pur.
- La houille est généralement assez impure et contient des pyrites et des matières argileuses qui agissent d'une manière fâcheuse dans plusieurs opérations industrielles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 91)
- Dans son rapport annuel 2016, la Cour des comptes ce système d’huiles impures comptant double, responsable de « fraudes massives ». — (Odile Benyahia-Kouider, « Les pétroliers font du gras avec leur drôles d’huiles », Le Canard enchaîné, 13 juin 2018, page 4)
- Qui a une impureté religieuse.
- Je suis persuadé, selon la doctrine du Seigneur Jésus, que rien n'est impur de soi-même, et qu’il n'est impur qu’à celui qui le croit impur. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, St Paul, Ép. aux Rom. XIV, 14)
- Mon père, en ce jour solennel,De l’idolâtre impur fuit l’aspect criminel. — (Jean Racine, Athalie, III, 2)
- Qualifie, selon certaines règles religieuses, une femme lors de ses menstruations.
- – C’est la tradition ici. Chaque mois, quand la femme est impure, son mari la chasse de la maison, pour bien montrer à tous qu’il ne l’a pas approchée ; elle va s’installer dans la rue, sous un appentis, pour une semaine. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 115)
- Qui a une impureté morale.
- Sion, repaire affreux de reptiles impurs. — (Jean Racine, Esther, I, 1)
- Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- Quel chemin peut conduire à cette cour impure,à ce séjour de crime où j’ai reçu le jour ? — (Voltaire, Oreste, II, 1)
- Les esprits impurs, les démons.
- Tous ces impurs esprits qui troublent l’univers, Et le feu de la foudre et celui des enfers. — (Voltaire, La Henriade, Chant V)
- Il se dit aussi des choses.
- Le meurtrier du roi respire en ces États,Et de son souffle impur infecte nos climats. — (Voltaire, Œdipe, I, 3)
- Loin de ce médisant infâme,Qui de l’imposture et du blâmeEst l’impur et bruyant écho. — (Jean-Baptiste-Louis Gresset, La Chartreuse, 1734)
- Être né d’un sang impur, être né de parents malhonnêtes, déshonorés.
- On dit dans le même sens : une race impure.
- Cette Esther, l’innocence et la sagesse même,Dans cette source impure aurait puisé ses jours ! — (Jean Racine, Esther, III, 4)
- Impudique.
- Une femme impure.
- Pensées impures.
- Des mœurs impures.
- Du moindre sens impur la liberté l’outrage, Si la pudeur des mots n’en adoucit l’image. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Art p. II)
- Pour les fables païennes, une fille sera heureuse de les ignorer toute sa vie, à cause qu’elles sont impures et pleines d’absurdités impies. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Traité de l’éducation des filles, chapitre 6, 1687)
- Les étincelles impures qui allumèrent son cœur. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Enf. prod.)
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brûlure
- Impression que le feu, un corps très chaud ou une substance corrosive font sur la peau ou sur quelque autre matière et qui va jusqu’à les altérer ou même jusqu’à les détruire partiellement.
- Se faire une brûlure au visage, à la main. Panser une brûlure. C’est un trou de brûlure.
- Une brûlure de robe. (Par analogie)
- (Par analogie) Sensation de chaleur excessive qu’on éprouve.
- Elle en avait contracté l'eczéma de la face, une éruption suintante qui la dévorait de sa brûlure atroce. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Agriculture) Altérations produites sur les végétaux au printemps, soit par l’action du soleil, soit par l’effet de la gelée ou du vent.
- Les pêchers sont très sujets à la brûlure.
- (Agriculture) (Vieilli) (Désuet) Maladie du mouton.
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forcipressure
- (Chirurgie) Procédé qui consiste à fermer un vaisseau sanguin à lʼaide d'une pince pour arrêter la circulation.
- Même un moyen plus adroit qui consistait, une fois repérée lʼartère dorsale de la verge à lʼangle pubien, facile à palper, à la ligaturer avec une simple forcipressure, entraînant une nécrose, a échoué. — (R. Oberson, Abélard, mon frère: Essai dʼinterprétation, 2001)
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jodhpurs
- (Habillement) Pantalon d’équitation ajusté du genou à la cheville et qui se porte sans bottes.
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épissure
- (Marine) Jonction, assemblage de deux bouts de corde ou de câble métallique par l’entrelacement de leurs torons.
- Nous eûmes à nous transporter par équipes, jusqu'à des villages habitables où l'on nous apprit à tendre des fils sur des perches et à faire des épissures, ce que nous savions très bien. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 94)
- En prenant son poste, il faisait sauter l’épissure nouée quatre heures plus tôt par le Bressan, nettoyait les fils avec son canif et les fixait dans le coupe-circuit, avec un tournevis qui demeurait caché en permanence entre le réservoir et le cylindre, à côté du chasse-tétons. À la relève, le Bressan tirait les fils et refaisait l’épissure. Avec l’entraînement qu’ils avaient acquis, chaque opération ne durait pas plus de deux minutes. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 204)
- (Électricité) Manière obsolète — et considérée aujourd'hui comme dangereuse — d'assembler deux fils conducteurs, consistant à les tresser ou les entortiller. Les épissures sont maintenant remplacées par des connecteurs, de type domino ou connecteur automatique, et placés dans des boîtiers isolants (boîtes de jonction ou de dérivation).
- Pendant trois ans, une prise de courant demeura défectueuse, sans qu’ils se décident à faire venir un électricien, cependant que couraient, sur presque tous les murs, des fils aux épissures grossières et des rallonges disgracieuses. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 22)
- (Télécommunications) Jonction entre deux fibres optiques.
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maculature
- (Imprimerie) Action de maculer ou résultat de cette action.
- Quand un relieur bat un livre fraîchement imprimé, il risque de faire des maculatures.
- La pierre d'évier qui venait d'apparaître en pleine lumière, était tachée de sang et une serviette souillée de maculatures suspectes gisait à terre. — (Jean Ray, Harry Dickson, L'Ile de Monsieur Rocamir, 1934)
- (Imprimerie) Feuille de papier tachée au tirage et qui n'est bonne qu'à envelopper.
- Maculature grise, feuille de papier gris qui sert d’enveloppe à une rame de papier.
- (Imprimerie) Feuilles de papier que l'on intercale entre des pages fraîchement typographiées.
- (Peinture) Tache provoquée par un excès d'encre ou de peinture.
- Des nuages sombres, s’élargissant de minute en minute, commencèrent à tacher le ciel ; on eût dit que l’aquarelliste de l’infini avait trop chargé son pinceau d’encre de Chine, et qu’il essayait d’affaiblir la maculature en la lavant à grande eau. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 139)
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sinécure
- Place ou titre qui produit des émoluments et qui n’oblige à aucun travail.
- Rien de plus difficile à déloger d’une sinécure, que des fainéants sans valeur personnelle. — (André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », 1937)
- J’ai de traitement, de mes sinécures, de l’Académie et de mon libraire, environ trente mille francs par an, fortune énorme pour un garçon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’est une fonction peu laborieuse en temps de paix, puisqu’il ne reste alors de la milice que les cadres et les états-majors, conservés comme une source de sinécures pour l’aristocratie. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] d’écœurants petits snobs, riches pour la plupart, en tout cas oisifs, ou lotis de quelque sinécure dans quelque ministère — ce qui est tout comme. — (Romain Rolland, Jean-Christophe, Foire sur la place, II, 1908, page 742)
- Arsène ne tarda pas à s’apercevoir que son poste de secrétaire ressemblait furieusement à une sinécure. En deux mois, il n’eut que quatre lettres insignifiantes à recopier et ne fut appelé qu’une fois dans le bureau de son patron, ce qui ne lui permit qu’une fois de contempler officiellement le coffre-fort. — (Maurice Leblanc, Le coffre-fort de Mme Imbert dans Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, 1906 (lire sur wikisource)
- (Par extension) Emploi fortement rémunéré pour très peu de travail.
- (Sens figuré) Chose ou expérience agréable et/ou ne demandant pas d'effort. Note d’usage : utilisé dans une forme négative pour indiquer que c’est désagréable ou demande de grands efforts.
- La grossesse n’avait pas été une sinécure et, maintenant qu’Agnès entamait les dernières semaines, c’était pire que tout. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 227)
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portraiture
- (Désuet) Portrait.
- Winkelmann donna à la portraiture d’Antinoüs, ou du moins à ses principaux portraits connus à l’époque, une place importante dans son Histoire de l’Art Antique. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien. Note, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 358.)
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flétrissure
- Altération que subissent la fraîcheur et l’éclat des fleurs.
- La flétrissure des fleurs.
- (Par analogie) Altération que peuvent subir certaines parties du corps humain.
- La fraîcheur de son teint n’a subi nulle flétrissure.
- (Justice criminelle) Marque d’un fer chaud.
- Galérius semble porter sur son front la marque ou plutôt la flétrissure de ces vices [ambition, débauche]. — (Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne IV)
- Le juge expliqua sans répondre au prévenu que, s’il avait subi la flétrissure infligée alors par les lois aux condamnés aux travaux forcés, en lui frappant l’épaule les lettres reparaîtraient aussitôt. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (Sens figuré) Grave atteinte à la réputation, à l’honneur.
- Sire, je suis confondu que vous accueilliez avec cette gaieté sympathique une scélératesse que j'aurais jugée digne de toutes les flétrissures, en attendant les châtiments. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Il y a une flétrissure qui souille le sanctuaire du Temple, flétrissure profonde et avilissante comme celle que laissent les sillons de la lèpre sur les murs des maisons infectées des enfants de l’Égypte. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Une longue préface où je marque en détail toutes les flétrissures et les plaies honteuses que le sieur Jurieu a reçues dans ce différend. — (Pierre Bayle, Lettre à Minutoli, 27 août 1691)
- S’il ne s’agissait que de perdre, sans flétrissure, le poste que j’occupe, de bon cœur je sacrifierais cela à la charité et à l’intérêt du corps. — (Pierre Bayle, Lettre 93, 18 mai 1691, tome I, page 320)
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acculture
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe acculturer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe acculturer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe acculturer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe acculturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe acculturer.
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empointure
- (Marine) Nom donné aux angles supérieurs d'une voile carrée.
- Le gros bout d'une antenne s'appelle carnal : c'est où est frappé l’oste , ou c'est aussi l’empointure inférieure de la voile. — (Jean-Baptiste Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, 3e éd., 1831, p.130)
- L'équipage était occupé à enverguer les voiles. Le gabier chargé de prendre l'empointure du grand hunier tribord perdit l'équilibre. — (Victor Hugo, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 448)
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cléricature
- État ou condition de celui qui est dans les ordres religieux.
- La cléricature restait pour un bâtard le moyen le plus sûr de vivre à l’aise et d’accéder aux honneurs. — (Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, 1968)
- Soit, d'abord, le niveau culturel. En 529 le concile de Vaison avait ordonné que les prêtres ruraux éduquassent les candidats à la cléricature. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: Essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 25)
- Ensemble des clercs ou des membres d’un corps ecclésial.
- C’est ainsi que bien des naïfs pensent passivement que la sociologie, l’histoire du criticisme ou la logistique méritent la gratitude des hommes. Cette croyance annonce le mythe de la cléricature. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 5)
- État ou condition d’un clerc de notaire ou d’un officier ministériel.
- Je me souviens, avec délices, d’avoir fait mes premières armes dans notre honorable carrière chez ton père, où tu m’as aimé, pauvre petit clerc que j’étais. C’est à ces souvenirs de cléricature, si doux à nos cœurs, que je m’adresse […]. — (Honoré de Balzac, Le Cabinet des Antiques, 1839 ; p. 155 de l’éd. Houssiaux de 1874)
- Ensemble des clercs de notaire ou des officiers ministériels.
- L’étude dans laquelle il travaillait était l’une des meilleures de Paris. Quand j’y entrai, toute la cléricature achevait gaiement un déjeuner frugal en se livrant à des espiégleries d’assez mauvais goût vis-à-vis du petit-clerc, le souffre-douleur du lieu. — (Louis Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, 1842, page 106)
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kommandantur
- (Histoire) Variante de Kommandantur.
- Toutes les kommandanturs reçurent ce genre de missives et des hommes et des femmes purent être arrêtés, torturés, déportés, fusillés alors qu'ils étaient innocents des faits dont ils étaient accusés. — (Cyr Belcroix, Les conséquences de l’inconséquence, 1918-1946, Éditions Le Relais, 1995, p. 139)
- Les Allemands, qui écrouent Marie de Croÿ le 6 septembre, distribuent à toutes les kommandanturs la description de son frère Reginald, qui s’est volatilisé. — (Jean-Marc Binot, Les Héroïnes de la Grande Guerre, Éditions Fayard, 2008, chap. 9)
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souillure
- Tache, saleté sur quelque chose. — Note d’usage : Il ne s’emploie guère qu’au figuré.
- Marie. – Ah ! Catherine, il n’est même plus beau ; comme une fumée malfaisante, la souillure de son cœur lui est montée au visage. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 6, 1834)
- On a toujours considéré comme une souillure, dans la manière de voir des hommes d’Église, le fait, légitime pourtant, - puisque Angélique s'était mariée, - de produire au monde un nouveau pécheur. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Quelquefois je la trouvais en larmes. Elle les dévorait aussitôt, passait la main sur ses yeux avec un geste indicible d’indignation ou de dégoût, et les essuyait, comme elle aurait fait d’une souillure. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 180)
- Les historiens d'aujourd'hui ont entrepris de faire croire que l'authenticité de la philosophie est marquée par un éloignement aussi grand que possible des souillures de l'homme vulgaire […]. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- Inquiet, blessé, avide, je me sentais pénétrer dans un monde que j’avais à peine soupçonné, un monde où la beauté et la souillure s’unissaient en des noces secrètes, honteuses, mais au regard desquelles tout ne semblait plus que jeux d’enfant. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- C’est une souillure à son honneur, à sa réputation.
- La souillure de l’âme.
- La souillure du péché.
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encastelure
- (Médecine vétérinaire) État d’un cheval encastelé.
- Ces maladies sont le javart, la seime, la fourchette échauffée, le crapaud, la bleime, l’oignon, le clou de rue, l’encastelure. — (Charles Le Brun-Renaud, Manuel pratique d'équitation, 1886)
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galure
- (Populaire) Chapeau.
- Durant cet accrochage, mon copain, qui a un galure à large bord […], reste le nez au fond de sa serviette où il r'mue des papiers. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Depuis toujours il porte ses incroyables galures, depuis les premiers jours du bebop, où Dizzy lui disputait le premier prix du béret et des lunettes. À cette époque, on était « hip » où on n’était rien. Il fallait rester branché, et un chapeau bien choisi est la meilleure façon de commencer. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 217)
- C'était un très vieux magicien, Qui sortait de son grand galure, Des ciels d'orage diluviens, Des arc-en-ciel, des clair-obscur, […] — (François Morel, Lapins!, chanté par Juliette Noureddine, 2008)
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grumelure
- Petit trou dans la masse dʼune pièce de métal fondu.
- Quand ma mémoire accroche, bute, cʼest quʼil y a encore un grumeau dans ma pâte, une grumelure dans mon métal, que mes jointures ne sont pas nettes. — (Christine Garnier, Confidences dʼécrivains, 1956)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.