Dictionnaire des rimes
Les rimes en : déglutir
Que signifie "déglutir" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Avaler.
 - On conseille également de déglutir, ce qui pour des variations de pression de cet ordre est souvent suffisant.
 
Mots qui riment avec "ir"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "déglutir".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
- 
                                            franchir
                                                                                            
?- Passer au-delà d’un obstacle.
 - Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu’il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
 - En haut, des milans planaient au-dessus des arbres et franchissaient l’étendue lisse du Nil. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
 - Partout ailleurs les rivières se franchissaient à gué, quelquefois à la nage ou, en certains endroits, au moyen d’une mâdia, sorte de radeau composé d’outres ou de bottes de roseaux reliés par de bâtons et des cordages. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 105)
 - Le Doubs prend sa source à Mouthe (25) […] : il passe d’un val à l’autre en franchissant les monts par des cluses ou à la faveur de l’Accident de Pontarlier. — (Lydie Joan, Carte archéologique de la Gaule : Le Doubs et le territoire de Belfort ; 25 & 90, Éditions MSH, 2003, page 90)
 - (Par extension) Passer au-delà d’une limite.
 - Comme ils franchissaient le seuil, des formes invisibles surgirent, brusquement, de l’ombre. C’était les slouguis qui se précipitaient, menaçants. Mme Durelle poussa un cri. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921, page 56)
 - Ancien commandant des forces américaines en Europe, le lieutenant-général à la retraite Ben Hodges estime « qu’un point de non-retour » a été franchi dans ce conflit. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 6)
 - (En particulier) (Marine) Passer par-dessus un obstacle sans y rester échoué.
 - Le flot et le jusant courant au large, sans interruption, pendant 2 ou 3 heures après la haute ou basse mer sur la côte, circonstance dont il faut soigneusement tenir compte en franchissant les bancs. — (C. B. Matenas, Renseignements nautiques sur les côtes de France, d’Angleterre, d’Écosse, […], 1851, page 213)
 - Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Passer, traverser des lieux, des endroits difficiles, de grands espaces, des frontières, etc.
 - Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Les quelques milles qui séparent Cristobal de Gatun furent vite franchis et les portes de la grande écluse triple s’ouvrirent devant moi. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Il poussa la jument au galop. Elle franchit l’angle de plaine, passa le fossé, et devant la lisière hésita, ne voyant aucune sente où s’introduire. — (Robert Marteau, Des chevaux parmi les arbres, Champ Vallon, 1992, page 42)
 - (Sens figuré) — L’imagination franchit sans peine cet immense intervalle.
 - (Sens figuré) N’être retenu par des considérations d’aucune sorte.
 - Franchir toutes sortes de difficultés, toutes sortes d’obstacles.
 
 - 
                                            rondir
                                                                                            
?- Prendre une forme ronde.
 - Nous suivîmes la côte environ à trois lieues d’éloignement ; elle rondissait insensiblement. — (Bougainville, Voir t. II, page 919)
 - Tailler l’ardoise.
 
 - 
                                            défraîchir
                                                                                            
?- Variante de défraichir.
 - Le soleil a défraîchi la couleur de ces objets.
 - Cette robe se défraîchira vite.
 - Une étoffe toute défraîchie.
 
 - 
                                            ressaisir
                                                                                            
?- Reprendre ; se remettre en possession de quelque chose.
 - Elle prit son temps, elle calcula ses mouvements, et, avec une agilité de chatte, elle saisit les deux interrogatoires et les lança dans le feu ; mais Camusot les y reprit, la comtesse s’élança sur le juge et ressaisit les papiers enflammés. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
 - (Pronominal) — Je me suis ressaisi de mes biens.
 - (Pronominal) — Se ressaisir du pouvoir.
 - (Pronominal) (Absolument) Redevenir maître de soi.
 - Personne ne parla plus d’abandonner la culture ; les femmes les moins courageuses, les vieillards les plus fatigués se ressaisirent ; les champs qui étaient restés en friche furent bien vite ensemencés. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 87)
 - […] mais quand Habib, rendu furieux par un uppercut qui faillit l’envoyer à terre, se ressaisit et fonça bestialement sur l’homme au beau visage, le combat prit une allure saisissante. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - — Jules !… Je t’en supplie… Ressaisis-toi…Justement, il ne lui plaisait pas de se ressaisir. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 124)
 - Je percutai enfin, et mon cerveau enregistra l’information. Je me ressaisis immédiatement, en réalisant qui me faisait face : […]. — (Françoise Gosselin, Fear to love, Éditions Sharon Kena, 2018, page 46)
 
 - 
                                            regarnir
                                                                                            
?- Garnir de nouveau.
 - Regarnir une robe.
 - Regarnir un chapeau.
 - Remplacer le feutre usé des marteaux d’un piano.
 - Le soir, entrant dans le salon, je m’étonnai de ne plus retrouver le piano à sa place accoutumée ; à mon exclamation désappointée :« Le piano est à regarnir, mon ami », répondit Alissa, et de sa voix la plus tranquille. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 127)
 - (Sylviculture) Planter des arbres — les regarnis — pour compléter une régénération défaillante.
 - Dans les rares cas où la nécessité de regarnir est avérée, on procédera à une plantation en potets manuels selon les modalités décrites pour les plantations, avec ou sans accompagnement ligneux selon le contexte. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
 
 - 
                                            redire
                                                                                            
?- Répéter, dire une même chose plusieurs fois.
 - Nous l’avons dit au début de ces pages et nous le redisons plus catégoriquement encore […] — (Wladimir d’Ormesson, La Question de Tanger, dans La Revue de Paris, 1922)
 - Héloïse dit et redit son chapelet. Les grains cliquettent de minute en minute et sans relâche, le chuchotement rapide des oraisons s’allonge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Elle ne voulait plus faire de photos, voilà tout, elle le redirait à sa mère. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
 - Répéter, dire à son tour ce qu’un autre a dit.
 - Le héraut redit à Rébecca les paroles du grand maître ; […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - […] et les bergers conduisant les troupeaux, et les bœufs couchés dans la prairie, redisaient la chanson, l’épouvantable, la suppliciante chanson de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
 - Et sur ce boulevard de Clichy, ainsi modernisé, une femme arrivait à chaque fin d'après-midi, et de vieux Montmartrois se redisaient son nom à son passage : La Goulue ! — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
 - La quakeresse répéta en détail la conversation qu'elle avait entendue la veille. Sa mémoire était excellente et elle put redire mot pour mot les propos des officiers britanniques. — (Kurt Singer & Jane Sherrod, Les espions qui ont changé l’histoire, traduit de l'anglais par Bruno Bax, Paris : Presses de la Cité, 1961, page 36)
 - Révéler ce qu’on a appris de quelqu’un en confidence.
 - Il va redire tout ce qu’on lui dit.
 - (Soutenu) Retracer, célébrer.
 - L’histoire et la poésie redisent les exploits d’Alexandre.
 - Reprendre, blâmer, censurer. Note : En ce sens, il ne s’emploie qu’à l’infinitif.
 - Je n’ai rien trouvé à redire dans cet ouvrage.
 - Il trouve à redire à tout ce qu’on fait.
 - Il n’y a rien à redire à sa conduite.
 - (Belgique) (Suisse) Confirmer.
 - Je te redis quoi pour jeudi soir.
 - (Belgique) (Suisse) Tenir au courant.
 
 - 
                                            chavire
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
 - Après, on sent ses boyaux qui se déchirent, on sent son cœur qui chavire et déchavire. — (Raphaël Confiant, Eau de Café, 2014)
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe chavirer.
 
 - 
                                            reconquérir
                                                                                            
?- Remettre sous sa domination par voie de conquête.
 - […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Sens figuré) Ses yeux demeuraient fixés sur son mari. Sa pensée éperdue cherchait un moyen de le reconquérir, ou de le conquérir. Car jusque là, il ne l'avait jamais aimée. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Il est vrai que l’échec apparent des démocrates à reconquérir la majorité du Sénat lui imposera des contraintes dont il aurait préféré se passer. — (Pierre Martin, « Biden a gagné, Trump a perdu », Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
 - (Sens figuré) Recouvrer, regagner.
 - Reconquérir l’estime, l’amitié de quelqu’un.
 
 - 
                                            rendormir
                                                                                            
?- Faire dormir de nouveau, en parlant de quelqu’un qui était réveillé.
 - Allez rendormir cet enfant.
 - On a beaucoup de peine à le rendormir.
 - Il a fallu le rendormir pour une seconde intervention.
 - (Pronominal) Recommencer à dormir.
 - Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
 
 - 
                                            serfouir
                                                                                            
?- (Jardinage) Gratter, remuer légèrement la terre avec la serfouette.
 - Serfouir une plante.
 
 - 
                                            désépaissir
                                                                                            
?- Rendre moins épais.
 - L'ombre se décolore et se désépaissit,Et d'instant en instant l'horizon s'éclaircit. — (Jean Chapelain, La Pucelle ou La France délivrée, livre quatrième ; chez Augustin Courbé, Paris, 1656, page 162.)
 
 - 
                                            désobéir
                                                                                            
?- Ne pas obéir, refuser d’obéir à quelqu’un, soit en faisant ce qui est défendu, soit en ne faisant pas ce qui est commandé, refuser de se soumettre à une volonté.
 - Désobéir à son supérieur, à ses parents.
 - (Par extension) Désobéir à la loi.
 - Désobéir d’un commandement, à des ordres.
 - (Absolument) Cet enfant a désobéi.
 - Il désobéit, mais bêtement, pour des riens et avec une ruse mesquine ; il fait penser à l’employé qui use ses facultés à tromper la vigilance du chef, pour des niaiseries : pour lire son feuilleton, pour s’absenter dix minutes. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - Il est ainsi des cas où, non pas d'ailleurs une obligation, mais un droit de désobéir a été, à moins de frais, reconnu. — (René Chapus, Droit administratif général: Volume 2, 2001)
 
 - 
                                            affadir
                                                                                            
?- Dégoûter par une sensation de fadeur.
 - Une sauce qui affadit.
 - (Sens figuré) Des louanges outrées affadissent le cœur.
 - Rendre fade.
 - Affadir une sauce, un ragoût, en y mêlant quelque chose de trop doux.
 - Le feu continuait à embraser le ciel au-dessus du château, affadissant les étoiles, mais il faiblissait lentement. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
 - Se dit figurément en parlant des ouvrages d’esprit.
 - Affadir un discours par des pensées et par des expressions affectées et doucereuses.
 - Comment traduire le texte sans en affadir les ressources inventives ? — (Marcelle Saindon, Le Pitrikalpa du Harivamsha: traduction, analyse, interprétation, 1998)
 - (Pronominal) Se rendre fade.
 
 - 
                                            convenir
                                                                                            
?- Être convenable, approprié ou adéquat.
 - Puis, apercevant, sur le sentier du bas-côté, un caillou dont l’aspect lui convint, il le ramassa et le mit dans sa poche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 381 de l’édition de 1921)
 - De nombreuses expériences m’avaient convaincu que le régime végétarien était celui qui me convenait le mieux et me donnait la plus grande résistance physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Il est bien évident que les plantes vivent uniquement dans les milieux qui leur conviennent, […] : ainsi l’isotherme de 4°5 moyenne du mois de janvier concorde remarquablement avec la répartition de Rubia peregrina en Europe occidentale. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 67)
 - Il redoutait probablement de ne plus lui convenir et de rentrer dans le rang, de reprendre le bissac du trimardeur. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 54)
 - Et dans la foulée, si le raccourci cubi ne vous convient pas, n'hésitez pas davantage à faire usage d'un cubiteneur en remplacement du cubitainer. Aucune raison pour que le vin s'aigrisse davantage dans l'un que dans l'autre. — (Bernard Moreau-Lastère, Le français avec juste ce qu'il faut d'anglais, éd. Glyphe & Biotem, 2003, page 100)
 - Ce style ne convient point au sujet que vous traitez. — Leurs opinions conviennent en tout.
 - (Impersonnel) Être conforme aux usages, aux conventions, aux nécessités ou besoins ; être utile ou à propos.
 - M. Bernard, notaire, sortait de chez lui, à pointe d’aube […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
 - C’est ce qu’il convient d’appeler un imbécile. — À cette époque, il aurait convenu à la femme de se taire.
 - Il ne me convient pas d’agir ainsi. — On délibéra longtemps sur ce qu’il convenait de faire.
 - Vous pouvez alléguer que mon peu de fortune autant que mes goûts m’interdisent de porter des bagatelles qui ne conviennent qu’à des reines ou à des courtisanes. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
 - (Impersonnel) Être souhaitable.
 - Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... » — (Simone de Beauvoir, La Force des choses, Éditions Gallimard, 1963, chap.6)
 - Il convient que la raison entreprenne sur le sentiment. — (Anatole France)
 - C'est dans ce cercle de personnages politiques réservés et non de personnalités politiciennes et paradeuses qu'il convient de rechercher le profil du remplaçant que Paul Biya prépare pour le Cameroun », précise le politologue. — (Michel Roger Emvana, Paul Biya: les secrets du pouvoir, Karthala Éditions, 2005, page 233)
 - (Pronominal) Être approprié l’un à l’autre, se plaire mutuellement.
 - Ces deux-là ne se conviennent pas.
 - Ce jeune homme et cette jeune fille se conviennent très bien.
 - Tomber d’accord.
 - Enfin nous convînmes des heures régulières de 10h. 30 et 18 h. pour communiquer désormais journellement et nous nous quittâmes, sur des amabilités réciproques […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Depuis une demi-heure, l’idée qu’il ne se trouvait pas seul entre ces murs le troublait sans qu’il voulût en convenir. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 149)
 - Et bien, la mairie de Paris se contenta de m'indiquer les coordonnées d'une société de dépigeonnage et me raccrocha au nez sans autre forme de procès. Cavalière, cette attitude, vous en conviendrez. — (Pierre Latil, Le vieux schnock: nouvelle noire, Ska Éditions (Noire sœur), 2015, chapitre 4)
 - Faire un accord, une convention.
 - Ils convinrent entre eux de faire telle chose.
 - Ils sont convenus de se trouver en tel lieu. (voir note)
 - Convenir d’un arbitre, d’un article, du temps, du lieu.
 - Convenir du prix de quelque chose.
 - Convenir des termes : S’entendre sur le sens de certains mots qui doivent être employés dans une discussion, un raisonnement.
 - C’est chose convenue.
 - C’est convenu.
 - Langage convenu : Langage d’exception, sur les termes duquel on s’est mis d’accord.
 
 - 
                                            avertir
                                                                                            
?- Informer quelqu’un de quelque chose, prévenir quelqu'un.
 - Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. — (L’Esprit nouveau, no 7 à 9, 1968, page 795)
 - Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste, etc.
 - (Équitation) Exciter un cheval au moyen de quelques aides lorsqu’il se néglige dans son exercice.
 - L’aide des gras de jambes, qui se fait en les approchant délicatement du ventre, est pour avertir le cheval qui n’a point répondu à l’aide des jarrets, que l’éperon n’est pas loin , s’il n'est point sensible à leur mouvement. — (M. de la Guérinière, Aides du cavalier, dans le Journal des haras, chasses, et courses de chevaux, édition belge, volume 5, Bruxelles, 1837, page 115)
 - (Sport) Donner un avertissement, symbolisé généralement par un carton jaune, à la suite d'une faute ou d'un comportement déplacé.
 - Afin de lutter contre le jeu dur, il dispose depuis 1970 de cartons jaunes et rouges qui lui permettent d’avertir puis de renvoyer le joueur fautif et/ou récidiviste. — (Benoît Heimermann, Alain Constant & Thierry Hubac, L’ABCdaire du football, Flammarion, 1998, page 32)
 - Cette dernière locution, qui désignait déjà au XVIIe siècle un joueur de cartes gagnant, s'utilise également à propos d'un arbitre trop prompt à avertir les joueurs. — (Baptiste Blanchet & Jean-Damien Lesay, Le Dico du parler sport, Fetjaine, 2012, § : Avoir la main chaude)
 
 - 
                                            mourir
                                                                                            
?- Cesser de vivre ; devenir mort.
 - « Eh bien, tu sais, toi, tu ne t’amènes pas trop vite, dit-il.— Faut-il s’en faire mourir ? » — (Hector Malot, En famille, 1893)
 - Ce qui est certain, c'est qu'en Extrême-Orient on meurt beaucoup plus par la fièvre typhoïde que par le choléra. — (Jules Guiart, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 297)
 - À leur âge, dans notre pays, les grand’mères se préparent à mourir pieusement et les jeunes filles ne pensent qu'au flirt. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 59)
 - Celui-ci se rendit, vers 1121, en Palestine, avec d’autres rabbins et il mourut en cours de route. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Je ne mourrai pas ! je ne mourrai pas ! dit-elle à moitié folle de joie et en se pendant à mon cou : je pourrai t’aimer encore longtemps. Ma vie est dans la tienne, et tout ce qui est moi vient de toi. — (Théophile Gautier, La morte amoureuse, 1836)
 - L’hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu’un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d’une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, page 279)
 - Au sortir de la guerre, dans la table sans fin des jours de fête, au milieu des rires et des exclamations, on prendra bien le temps de mourir, allez ! la mémoire des autres nous plaçait dans le monde. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 31)
 - Disposant de peu d’énergie, les plantes du sous-bois ne peuvent produire que de très petites graines et ces dernières, lorsqu’elles germent, mourraient si elles se laissaient enfouir sous la litière; […]. — (Luc Jacquet et Francis Hallé, Il était une forêt, Actes Sud, 2014, page 38)
 - (Par hyperbole) Subir des tourments ; être tourmenté.
 - Dites donc, vous autres, – les apostropha-t-il, […], – je meurs de fatigue, et je ne me tiens plus sur les jambes d’avoir été si longtemps en selle. Impossible de vous accorder une seule seconde d’entretien, je suis fourbu, esquinté. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 31 de l’édition de 1921)
 - C’est à mourir de rire comme c’est écrit là, mais moi, je ne meurs pas de rire, je meurs de honte et engueule cet âne de gros émile laconique… […]. — (Louis Paul Boon, La Route de la chapelle, traduit par Marie Hooghe, L’Âge d’Homme, 1999, page 380)
 - Après la vente de l’entreprise, elle avait failli mourir d’ennui la première année passé à la maison, et elle avait tout de suite sauté sur l’occasion quand la bibliothèque avait recherché quelqu’un pour un mi-temps. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 116)
 - Mornet replia le journal. Il allait mal et nul ne songeait à le questionner, alors qu’il en mourrait d'envie. — (Pierre Saha, Le porteur de mauvaises nouvelles: Liancourt, avril 1972, une tragédie ordinaire, Éditions Ravet-Anceau, 2017)
 - — Parce que tu regardes toujours les catalogues de tondeuses à gazon. Tu meurs d’envie d'en acheter une., — (Agatha Christie, Le Cheval à bascule, Librairie des Champs-Élysées, traduction de Janine Lévy entièrement révisée, Éditions du Masque, 2014, chapitre 3)
 - (Par analogie) Finir, disparaitre, en parlant des États, des institutions, des établissements, des choses morales, des productions de l’esprit, des ouvrages de l’art.
 - Au milieu de leurs anathèmes et de leurs malédictions, ils poussaient ce cri, répercuté d’un bout de la France à l’autre : « Le petit commerce meurt !… Le petit commerce ne veut pas mourir ! » L’ombre de Bossuet en frémissait peut-être. — (Gilles Normand, La guerre, le commerce français et les consommateurs, Perrin, 1917, page 7)
 - Au manifeste du journal Le Décadent, […], fait écho un éditorial de La Croix : « La religion est persécutée, la noblesse est anéantie, la magistrature a perdu son indépendance et son caractère, l'armée est vaincue et humiliée, l'industrie meurt, l'agriculture est ruinée. — (Laurent Mucchielli, La découverte du social: Naissance de la sociologie en France, La Découverte, 2010, page 101)
 - (Sens figuré) Finir peu à peu en parlant de certaines choses, de l’activité, du mouvement ou de choses qui finissent par une dégradation insensible, comme les sons, les couleurs, etc.
 - Vers l’est mouraient en pentes douces les versants de ces hauteurs qui composaient le plateau de Lattakou. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
 - L’embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d’eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
 - (Pronominal) Être sur le point de mourir — Note : Surtout au présent et à l’imparfait de l’indicatif.
 - Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! — (Jacques Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, 1649)
 - Mais mon père se meurt ! mon père se meurt ! s’écria le Dauphin. - Hâtez-vous, André, dit Ambroise : le roi est bien mal ! - Le roi a encore trois ou quatre jours à vivre, ne craignez rien, répondit Vésale. — (Alexandre Dumas, La Royale Maison de Savoie : Emmanuel-Philibert, 1852)
 - (Sens figuré) La soie artificielle, à Anduze ! Ainsi, c’est donc bien vrai, l’un des fleurons de notre France ancienne est en train de s’effriter : la magnanerie se meurt ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 
 - 
                                            hennir
                                                                                            
?- Faire entendre son cri ordinaire, en parlant du cheval ou du zèbre.
 - J’aimais aussi alors, comme aujourd’hui, à voir les armes reluire au soleil, à entendre les chevaux hennir et frapper du pied, […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
 - En effet, au bout de cinq minutes de marche, le cheval releva la tête et hennit comme pour annoncer son arrivée, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
 - Alors les chevaux, excités par les coups de fouets des chasseurs, se précipitèrent dans toutes les directions en hennissant et en lançant des ruades. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
 - Tant qu'a duré ce défilé j'ai eu toutes les peines du monde à faire tenir mon cheval tranquille. Grisé par tout ce bruit et ce mouvement autour de nous, il hennit, piaffe, s’ébroue et danse d'impatience de se mêler à ses congénères. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 118)
 - Le Pourquoi pas, lutte, lutte toujours. Mais déjà les chevaux blancs des Walkyries hennissent dans les rafales. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
 
 - 
                                            compatir
                                                                                            
?- Être touché de compassion pour les maux d’autrui.
 - On semble plutôt compatir au chagrin que dissimule son visage fermé, admettre sa réserve et la dignité qu'il met dans ces formalités pénibles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Compatir, c'est communier avec cette personne qui souffre. C'est prêter attention à ce que te disent, bien souvent sans aucun mot, son corps et son esprit. C'est lui offrir ta pure présence, parfois par la simple lumière de ton regard, parfois par l'entremise de ta main doucement caressante. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 144)
 - Souffrir les fautes, les faiblesses de son prochain avec indulgence.
 - La multitude elle-même, qui est la critique la plus sévère de la conduite des classes supérieures, compatissait aux folies du prieur Aymer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 
 - 
                                            agir
                                                                                            
?- Faire quelque chose.
 - Il n’est jamais sans agir.
 - Se dit souvent par opposition aux paroles, aux discours, etc., et signifie procéder à l’exécution de quelque chose.
 - C’est trop délibérer, il faut agir, agissons, il est temps d’agir, etc.
 - Il sait mieux agir que parler.
 - Opérer, produire quelque effet ou faire quelque impression.
 - La houille est généralement assez impure et contient des pyrites et des matières argileuses qui agissent d'une manière fâcheuse dans plusieurs opérations industrielles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 91)
 - Les affections des centres nerveux sont le plus directement en contact avec l’état de l’âme du patient. Elles agissent sur cet état, mais elles sont aussi agies par lui. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 158)
 - Faire agir une machine, un ressort.
 - C’est un remède qui agit puissamment.
 - L’acide nitrique agit sur l’étain.
 - Le soleil agit sur les planètes.
 - L’éloquence agit sur les esprits.
 - L’exemple des supérieurs agit fortement sur les inférieurs.
 - La foi agit en nous d’une manière mystérieuse et inexplicable.
 - Le médicament doit agir, je ne me sens plus malade du tout.
 - Négocier, s’employer en quelque affaire.
 - Il agissait auprès du ministre pour les intérêts de ses commettants.
 - Il a tout pouvoir d’agir.
 - Je vous prie d’agir pour moi.
 - Agir au nom de quelqu’un.
 - N’agissez pas contre moi.
 - Agir d’autorité.
 - Agir d’office.
 - Faire agir quelqu’un dans une affaire.
 - Poursuivre en justice.
 - Agir criminellement.
 - Agir civilement.
 - Il a été obligé d’agir contre son tuteur.
 - Se conduire, se comporter.
 - Agissez avec méthode et ne brûlez pas les étapes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
 - Manière ou façon d’agir.
 - C’est mal agir.
 - Ce n’est pas bien agir.
 - Il a bien agi avec moi, envers moi, à mon égard.
 - J’agirai sévèrement à leur égard.
 - Agir contre ses intérêts, contre son opinion, etc.
 - (Pronominal) (Impersonnel) (avec de) Sert à marquer de quoi il est question.
 - Il fallait que Jimmy l’aidât à se mettre debout, qu’il le brossât en s’excusant, le secouât et, finalement, lui expliquât de quoi il s’agissait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Je sais […] que Leconte de l’Isle quand il s’agissait de retrancher des lettres, était pour qu’on en ajoutât […] — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
 - En 1910, Ehrlich avait réussi à obtenir le premier exemple d'un médicament antimicrobien purement synthétique. Il s'agissait du salvarsan, en l'occurrence un composé contenant de l'arsenic (…). — (Graham L. Patrick, Chimie pharmaceutique, traduit par Paul Depovere, De Boeck, 2002, page 376)
 - (Transitif) (Philosophie) (Littéraire) Activer.
 - Et voici qu’elle ne trouve pas de quoi nourrir sa haine et qu’elle se surprend, à son insu, à faire certains gestes, à prononcer des mots qui l’étonnent et l’arrêtent : Kaïté la parle et l'agit quand elle s’inquiète si les pelouses ont été arrosées, les portes des armoires, au second, ouvertes pour « aérer les draps », quand elle descend à la cave pour inspecter les bocaux de confiture ou qu’elle retape un lit fait par la bonne. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-septième chapitre)
 
 - 
                                            ressurgir
                                                                                            
?- Surgir une autre fois, de nouveau.
 
 - 
                                            émir
                                                                                            
?- Chef d’une tribu ou d’un territoire dans les pays musulmans.
 - À Dubaï, les émirs rivalisent en construisant des édifices plus prestigieux les uns que les autres.
 - — Tu dresseras la tente ! dit Ouroz au saïs. Et que mon lit soit épais et tendre et bien protégé du froid. Je veux une nuit d’émir. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
 - Quant à son père, Jules, il était mort alors qu’il était encore très jeune, des suites d’une blessure reçue au cours d’une escarmouche dans la plaine de la Mitidja en Algérie. Son escadron avait été surpris par les rebelles d’Abd el-Kader, un émir anticolonialiste qui mena la vie dure aux troupes françaises. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
 - (Noblesse) Titre de dignité que les musulmans donnent à ceux qui descendent de Mahomet par les femmes.
 
 - 
                                            investir
                                                                                            
?- Mettre en possession d’un titre ou d’une dignité, avec certaines formalités, avec certaines cérémonies.
 - L’empereur l’avait investi de cet électorat, de ce duché.
 - Autrefois les rois investissaient les évêques en leur donnant la crosse et l’anneau.
 - (Par extension) Mettre en possession d’un pouvoir, d’une autorité quelconque.
 - Il fut investi de la souveraine puissance.
 - Il l’investit de toute l’autorité nécessaire pour faire exécuter ces mesures.
 - Le droit dont il est investi.
 - (En particulier) Cerner, entourer avec des troupes une citadelle, une place de guerre, etc.; environner militairement une maison, de manière à empêcher l’entrée et la sortie.
 - Cette religieuse naît, le 26 mai 1605, à Anvers, pendant les guerres qui désolent la Flandre, au moment même où le Prince Maurice de Nassau investit la ville. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - Les gendarmes investirent la maison où il s’était réfugié.
 - (Par extension) Envahir ou occuper de manière massive, abusive ou fâcheuse un lieu.
 - Ces militants de la première heure ont en effet investi, à la faveur de l’insurrection de février, un admirable palais qadjar qui, dit-on, avait appartenu à la chabanou en personne. — (Gilles Anquetil, La Terre a bougé en Iran, Hachette (collection Notre siècle), 1979, chap. 4)
 - L’activité des pierreuses n’est pas neuve, mais si elle se pratiquait au début du siècle dans les carrières et les terrains vagues de la périphérie parisienne, de façon confidentielle et pour les ouvriers des chantiers de construction, elle a aujourd’hui investi les quais de la Seine et les rues du centre-ville. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
 - (Finance) Utiliser des capitaux dans un but de profit.
 - Par la nature de leurs richesses : ces bourgeois fortunés sont des « terriers » comme on dit à Lyon ; ils ont investi une grande part de leur avoir dans des fonds. — (Georges Duby & Robert Mandrou, Histoire de la civilisation française, t.1, Armand Colin, 1958; édition de 1968, page 143)
 - La BCE plaide de longue date pour que les gouvernements de la zone euro investissent plus en complément de sa politique monétaire ultra-accommodante. — (Jean Jouzel, Pierre Larrouturou, Pour éviter le chaos climatique et financier, 2017)
 - (Pronominal) Faire des efforts pour s’impliquer dans la réussite d'une activité, d'un projet.
 - Pourtant, rien ne prédestine ce fils d’un haut-magistrat catholique, né en 1922 à Nancy dans l’est de la France, à s’investir dans la politique aux côtés de l’ex-président François Mitterrand. — (France: mort d’André Rousselet, fondateur de Canal+, RFI.fr [1], 30 mai 2016)
 - «Le plaisir de se retrouver ensemble, de s’investir collectivement pour améliorer et préserver sa commune». Autour de l’apéritif bien mérité et des grillades qui ont clôturé cette journée, le discours est le même pour tous les Rouffiacois ayant participé samedi à la deuxième journée citoyenne du village. — (Des citoyens en action, La Dépêche, 30 mai 2016)
 
 - 
                                            roustir
                                                                                            
?- (Populaire) Voler quelqu’un.
 - On l’avait prévenu qu’il se ferait roustir !
 
 - 
                                            repolir
                                                                                            
?- Polir de nouveau.
 - Il faut plusieurs jours pour repolir le miroir d’un grand télescope.
 - Cette glace fondait un tantinet à midi mais regelait le soir, et, chaque matin, on commençait par la repolir avec amour. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Les crêtes se ciselèrent et s’amincirent. Des couloirs burinèrent profondément les faces, et les tourmentes polirent et repolirent les grandes dalles jusqu’à leur donner l’aspect du bronze. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, pages 279-280)
 - Repolir de l’argenterie, de l’acier.
 - (Sens figuré) Améliorer, en parlant de tout ouvrage, y compris ceux de l’esprit.
 - Vingt fois sur le métier remettez votre ouvragePolissez-le sans cesse, et le repolissez. — (Nicolas Boileau, L'Art poétique, chant 1, 1674)
 
 - 
                                            saisir
                                                                                            
?- Prendre vivement, rapidement, délibérément, avec vigueur.
 - Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
 - D’une main, l’assassin avait dû saisir la vieille femme à la gorge et, de l’autre main, la bâillonner pour l’empêcher d’appeler au secours. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Mais, pas un instant, Virginie n'avait tenté de saisir le flingue que Coste avait confisqué dans son baisenville. — (André Caroff, La roue de l'écureuil, Fleuve Noir, 1983)
 - Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chapitre 1)
 - Au moment précis où les mouchards accostaient les fugitifs et tendaient la main pour les saisir, Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; […]. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, page 133)
 - Saisir l’occasion, saisir le moment favorable, Se hâter d’en profiter.
 - Saisir un prétexte, Prendre la première raison qui se présente, bonne ou mauvaise, pour faire une chose, ou se justifier de l’avoir faite.
 - Saisir une chose du regard, L’apercevoir rapidement et avec netteté.
 - Il saisit d’un regard la configuration du terrain.
 - Prendre une chose de manière à pouvoir la tenir, la porter, à ne pas la laisser échapper.
 - Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Le manche de cet outil est trop gros, est trop court, on a de la peine à le saisir, on ne peut le saisir commodément.
 - Saisir par l’anse une marmite qui est sur le feu, pour l’en retirer.
 - L'explication parfois proposée après un incident est "le saisissage a lâché". Cependant, c'est rarement la cause principale si les conteneurs ont été arrimés et saisis selon les stipulations du manuel de saisissage. — (Transport de conteneurs en sécurité, Dossier MARS 200885, afcan.org)
 - Inscrire de façon à avoir une trace tangible, comptabiliser, noter.
 - Tu as saisi cette écriture comptable dans le compte de report à nouveau ?
 - Saisir des données dans un ordinateur et les sauvegarder ensuite.
 - (Sens figuré) Discerner, concevoir nettement, comprendre.
 - Bien sûr, il n’y pige rien et comme il croit, dur comme fer, qu’on lui débite des cochoncetés, il voudrait bien saisir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Tu saisis ? Moi, sur la banquette arrière, bien assis, et le cigare au bec, comme le gros patron avec sa dactylo. La môme à mes pieds, tu saisis ? Le grand patron, tu saisis ? — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
 - Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Il a saisi sur-le-champ mon intention.
 - Vous n’avez pas bien saisi le sens de ses paroles.
 - Saisissez bien ce que je vous dis.
 - Représenter, croquer avec exactitude, esquisser avec précision.
 - Ce poète comique saisit parfaitement les ridicules.
 - Cet artiste a bien saisi la ressemblance de son modèle, il a su le représenter d’une manière très ressemblante.
 - (Cuisine) Brûler modérément la partie extérieure d’un solide.
 - Il faut d’abord cuire à la vapeur un potimarron une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’il soit tendre. Ensuite, saisir rapidement au wok dans l’huile d’olive chaude les blancs de dinde (320 g) découpés en dés et les remuer souvent. — (Dinde et potimarron : une recette pour célébrer le nouvel an chinois de Clémentine Gallot pour Libération du 27 janvier 2017)
 - (Sens figuré) S’emparer vivement et fortement d’une personne, en parlant des maux du corps, des maladies, des passions, des sentiments.
 - Le froid l’a saisi.
 - La douleur, la crainte, le désespoir l’a saisi.
 - Cette pensée m’a saisi.
 - Être saisi de joie, de peur, d’étonnement, de respect, etc.
 - (Absolument) Être saisi, être frappé subitement, touché de plaisir, pénétré de douleur.
 - Quand on lui dit cette nouvelle, elle fut tellement saisie, qu’elle perdit connaissance.
 - J’en suis encore saisi, tout saisi.
 - Yves demanda pourquoi on ne lui avait pas télégraphié ou téléphoné.— J’ai eu peur qu’une dépêche te saisisse. Au téléphone, on ne se comprend pas. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 184)
 - (Droit) Confisquer, arrêter, retenir par voie de saisie.
 - J'avais voulu inscrire l'avion à son nom. On m'a charitablement avertie que le premier soin des créanciers serait de le saisir... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IV, Gallimard, 1937)
 - Saisir les revenus d’une terre entre les mains des fermiers.
 - Il y a des objets qui ne peuvent être saisis pour aucune créance.
 - Saisir des objets de contrebande.
 - Le garde-chasse lui a saisi son fusil.
 - On a saisi ce numéro de journal.
 - (Marine) Utiliser un matériel adéquat, en particulier des saisines, pour immobiliser ou au contraire transporter un objet volumineux dans la cale ou sur le pont d’un navire.
 - La présente partie de l’ISO 9367 prescrit les caractéristiques minimales permettant d’arrimer et de saisir efficacement les véhicules routiers embarqués à bord des navires rouliers et spécifie, en particulier, les points de saisissage sur les véhicules et le mode de fixation à utiliser. — (ISO 9367-1:1989 Dispositifs d’arrimage et de saisissage des véhicules routiers en transport maritime sur navires rouliers -- Conditions générales -- Partie 1: Véhicules utilitaires et ensembles de véhicules, semi-remorques exceptées, iso.org)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.