Dictionnaire des rimes
Les rimes en : décrépitude
Que signifie "décrépitude" ?
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- Déchéance physique qui provient d’un état de vieillesse extrême.
- II y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
- Cependant, malgré les soins prodigieux que le seigneur don Juan Belvidéro donnait à sa personne, les jours de la décrépitude arrivèrent ; avec cet âge de douleur, vinrent les cris de l’impuissance, cris d’autant plus déchirants que plus riches étaient les souvenirs de sa bouillante jeunesse et de sa voluptueuse maturité. — (Honoré de Balzac, L’Élixir de longue vie, 1831)
- […] mais, au bout de trente ans, il ne fut point rare de voir des vieillards de cent dix et cent vingt ans, ce qui est d’ordinaire l’âge de la dernière décrépitude. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, vers 1847–1875)
- […] ; le singe, le tigre, le lion éloignés de leur patrie et enfermés dans nos ménageries ne tardent pas à tomber dans un état de décrépitude complet et sont presque toujours enlevés par la phthisie. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Elle […] riait des plaisanteries qu'un ivrogne adressait à une très vieille et très innocente prostituée dont la décrépitude s'adornait de perles, d'opales, de brillants, de saphirs, d'émeraudes et de rubis faux. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Par extension) Déchéance morale.
- Décrépitude morale.
Mots qui riment avec "ude"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "décrépitude".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ude , udes et ud .
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extrude
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe extruder.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe extruder.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe extruder.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe extruder.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe extruder.
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ingratitude
- Manque de reconnaissance pour un bienfait reçu.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d'une ame élevée, ils en attendent ce qu'ils ne balanceroient pas d'accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré , ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Ainsi parlait le prince Jean, daignant oublier que, de tous les fils de Henri II, bien qu’ils fussent tous passibles de ce reproche, il avait été lui-même le plus incriminé pour sa rébellion et son ingratitude envers son père. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il y a dix ans que je vous connais, croyez-le, et je m'attendais à votre ingratitude. Ainsi je n'ai mérité qu'un attachement vulgaire, et il a suffi qu'une petite fille minaudière et coquette se jouât de vous pour vous détourner en un instant de celle... — (Louis Edmond Duranty, Le malheur d'Henriette Gérard, Paris: chez G. Charpentier, 1879, p. 94)
- bermudes
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postlude
- (Musique) Conclusion écrite ou improvisée d’une œuvre musicale. → voir coda
- Voici un enregistrement très réussi de Prélude, fugue et postlude d’Arthur Honegger.
- Le postlude qui conclut est quant à lui très aride, dans les harmoniques suraigus des deux violons, avec la résonance du piano dans son registre grave et les imitations de fer-blanc, comme au départ. — (Christian Leblé, « Alfred Schnittke », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, p. 438)
- (Programmation) Libération de l'accès à une ressource critique.
- Pour ce faire, la section critique est précédée par un prélude et est suivie par un postlude qui assurent cette propriété d'exclusion mutuelle. — (Alain Cazes, Joëlle Delacroix, Architecture des machines et des systèmes informatiques – 5e éd., Dunod, 24 juin 2015)
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multitude
- (Nom collectif) Grand nombre.
- Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris : chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
- Ce gouvernement était fédératif ; c'est-à-dire que la Gaule était divisée en une multitude de petits états indépendants, ayant leur vie propre, et ne se rattachant les uns aux autres que par une association peu étroite. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 29)
- Des multitudes d’hommes allaient et venaient ; la plupart, en treillis, travaillaient aux aérostats ; d’autres en uniforme brun faisaient l’exercice. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- La commune peut ne comprendre qu'un chef-lieu, […], ou, un chef-lieu et une multitude d'écarts (maisons isolées, groupements élémentaires et localités autres que le chef-lieu…), dans le pays bocager aux allures de Puisaye. Lorris n'en compte pas moins de 83 et Montereau 111. — (Bruno Martinet, Maisons et paysages du Loiret, Nonette : Editions Créer, 1988, page 25)
- (Nom collectif) (Absolument) (Péjoratif) La masse du peuple.
- Je fis entendre à la multitude que, si on nous tuait, ces huit prisonniers seraient mis à mort.— (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Othon choisit la toque et alla s’agenouiller devant la princesse, au milieu d’une triple acclamation de la multitude. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pendant que des mortels la multitude vileSous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,Va cueillir des remords dans la fête servile,Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici… — (Charles Baudelaire, Recueillement)
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amplitude
- Étendue considérable.
- Amplitude de la nature.
- (Physique) Grandeur linéaire ou angulaire servant à mesurer un phénomène.
- L’amplitude ou marnage est un caractère essentiel des marées qui varie dans le temps (pendant les mortes-eaux le marnage est plus faible que pendant les vives-eaux) et dans l’espace (côtes microtidales avec un marnage moyen inférieur à 2 m, côtes mésotidales avec un marnage moyen compris entre 2 et 4 m, côtes macrotidales avec un marnage moyen supérieur à 4 m). — (Roland Paskoff, Les littoraux : Impact des aménagements sur leur évolution, 2010)
- La table I donne, en fonction de la durée totale de la montée ou la baissée […], le nombre de centièmes de l'amplitude dont la mer a monté ou baissé depuis l'instant de référence. — (Annuaire des marées pour l'an 1973, t. I - Ports de France, Service hydrographique de la Marine, 1971)
- (Botanique, Écologie) Plage d’acidité du sol acceptée par une plante.
- [H]umus : mull légèrement carbonaté à hémimoder (optimum : eumull et mésomull) ; sols à richesse minérale variable (optimum sur sols riches) ; pH basique à moyennement acide ; […] caractère indicateur : neutrocline à large amplitude […]. — (Carpinus betulus / Charme in Gérard Dumé, Christian Gauberville, Dominique Mansion, Jean-Claude Rameau, Jacques Bardat, Éric Bruno, René Keller, Alain Lecointe et Jean Timbal, Flore forestière française — Plaines et collines, Institut pour le développement forestier, 2018, ISBN 978-2-916525-47-1)
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béatitude
- (Religion) Félicité dont les élus jouissent au paradis.
- La vraie béatitude consiste dans la vue de Dieu. — Les huit béatitudes, les huit sortes de félicités dont l’évangile fait l’énumération.
- J’ai commencé dès ma douzième année à me faire une certaine idée que Donzac, l’année dernière et cette année, m’a rendue claire, c’est qu’à leur insu, les chrétiens qui nous ont élevés prennent en tout le contrepied de l’Évangile, et que de chaque béatitude du Sermon sur la Montagne, ils ont fait une malédiction : qu’ils ne sont pas doux, qu’ils ne sont pas seulement injustes mais qu’ils exècrent la justice. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 18-19)
- (Sens figuré) (Plus courant) Bonheur parfait, satisfaction tranquille.
- Un grand chat noir, frileusement roulé en boule, rêvait dans la lueur rouge du feu, avec un tout petit ronron de béatitude. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Je sens mes intestins qui ronronnent légèrement. La digestion sans heurts est le plus grand facteur d'activité. Le cerveau s'emplit avec le ventre et l'optimisme a sa source dans la béatitude des tripes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
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inexactitude
- Défaut d’exactitude ou de précision.
- Le père Clément Pérès avait cru découvrir de légères inexactitudes dans ce dernier voyage ; il les avait marquées sur des feuilles volantes, et il me fit présent de ces notes. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- […], il narra, en une esquisse sommaire et avec les omissions et les inexactitudes naturelles à son genre de mentalité, la série de ses aventures. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 388 de l’édition de 1921)
- Même fourmillement de fautes innombrables, d’erreurs ou d’inexactitudes phonétiques, dans les mots souletins que porte le dictionnaire du P. Lhande. — (Jean Larrasquet, Le basque de la Basse-Soule orientale, C. Klincksieck, 1939, page 21)
- Manque de régularité ou de ponctualité.
- Milady B***, disait-il, avait eu la bonté de me donner un rendez-vous au bois de Boulogne et l’inhumanité d’y manquer. Au bout de deux heures, je m’ennuyai de l’attendre, et, de retour chez moi, je lui écrivis pour me plaindre de son inexactitude. — (Pierre-Marie Quitard, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, Paris : chez P. Bertrand, 1842, page 527)
- Quand il entra dans le salon, tout le monde était réuni ; on l’attendait depuis dix minutes déjà pour se mettre à table, au grand mécontentement de M. Donis, qui n’admettait pas plus l’inexactitude pour un déjeuner que pour une échéance. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- lapalud
- labathude
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aptitude
- Capacité, compétence, disposition naturelle à faire quelque chose.
- Le grand jeune homme dégingandé, qui s’appelait Laurier, s’était apparemment institué chef en raison de sa position sociale et de ses aptitudes naturelles. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l'engraissement. Il est aussi le plus répandu. — (L'Élevage des Canards, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, p. 106, éditions La Terre nationale)
- Assez docilement se laissa-t-il convaincre : l’aptitude pour le dessin qu'il s'était découverte en croquant, au ministère, les binettes de ses voisins de pupitre, achevait de lui supprimer toute perplexité de vocation. — (Aristide Marie, L'art et la vie romantiques: Henry Monnier (1799-1877), Paris : Librairie Henri Floury, 1931, p.21)
- Mon père dit toujours que mon sens de l’orientation en forêt est troublant – tout comme mon aptitude à retrouver mon chemin jusqu'au point de départ – mais je ne m'y fiais pas à cet instant. Je m'arrêtai sous un arbre gigantesque. — (Kelley Armstrong, Pouvoirs Obscurs, tome 5 : Soupçons, traduit de l'anglais par Audray Sorio, éd. Castelmore, 2015, chap. 6)
- (Droit) Compétence à recevoir un legs.
- labegude
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dissimilitude
- Absence ou manque de similitude.
- Le second état de la gravure présente une dissimilitude frappante avec le premier.
- 1. beaucoup de grammairiens ont agité la question de savoir si, dans la déclinaison des mots, il faut suivre la dissimilitude ou la similitude, c’est-à-dire, en d’autres termes, l’anomalie ou l’analogie. — (Varron, De la langue latine, livre 10, traduction dans Œuvres complètes de Macrobe, Varron, Pomponius Mela, sous la direction de M. Nisard, Paris, Dubrochet, Le Chevalier & Cie, 1850, page 572)
- Sans doute la dissimilitude que nous avons constatée entre l’"intellectus" et la "res" contredit la perfection de l’accord. — (F. M. Genuyt, Vérité de l’être et affirmation de Dieu : essai sur la philosophie de Saint Thomas, J. Vrin, 1974, page 106)
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féminitude
- (Néologisme) Attitude, pose revendiquée de femmes, en opposition à la féminité, état ou qualité intrinsèque de la femme.
- Dans cette querelle, le Mouvement des femmes s'est engagé, selon Françoise Picq, « dans une double impasse » : naturalisme et féminitude d'un côté (Psychépo), sociologisme et conditionnement culturel de l'autre. — (Frédéric Martel, Le Rose et le noir, Seuil, Paris, 1996)
- Il existe trois états de femme possible. Le terme femme renvoie avant tout à une réalité biologique et anatomique, la féminité correspond à l'accentuation des caractères dans un rapport de différenciation par rapport à l'homme, aussi bien au plan psychologique que du comportement. La féminitude enfin, c'est le passage du stade de la femelle-femme à celui de l'individu-femme, de l'être pensant et agissant. — (Malek Chebel, La Femme marocaine tire son épingle du jeu, 1997)
- Cet antinaturalisme permet de définir la « féminitude » en termes non pas d’« essence » mais de « coalition » d’expériences sociales différentes (notamment selon la classe, la race, la sexualité et la trajectoire de sexuation) mais ayant en commun d’être formées dans « la lutte des classes entre les hommes et les femmes » [...]. — (Pauline Clochec, « Du spectre du matérialisme à la possibilité des matérialismes trans », dans Pauline Clochec et Noémie Grunenwald (dir.), Matérialismes trans, Hystériques et associéEs, 2021, 281 pages, ISBN 978-2-9567194-1-0, page 40)
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complétude
- (Topologie) Qualité d'un espace métrique complet, ou d'un espace vectoriel normé complet.
- (Rare) Qualité de ce qui est complet, exhaustif.
- La portée des données du point de vue géographique et ethnique, la qualité des statistiques — c’est-à-dire leur degré de complétude. — (Annuaire démographique, United Nations Statistical Office, 2000)
- Afin d’évaluer le degré de complétude des données sur la mortalité enregistrées dans les pays dotés de registres d’état civil, on a appliqué des techniques […] — (Rapport sur la Santé dans le Monde, R. Beaglehole, A. Irwin, T. Prentice, 2003)
- (Rare) Qualité de ce qui est terminé, achevé.
- L'autorité de régulation a mis en ligne vendredi trois décisions « portant mise en demeure » les trois opérateurs « de se conformer à [leurs] obligations en matière de complétude des réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné en dehors des zones très denses ». — (NextINpact, Déploiement de la fibre optique : l'Arcep met en demeure Orange, Free et SFR, 16 septembre 2019 → lire en ligne)
- (Logique) Qualité d'un objet auquel on ne peut rien ajouter.
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rude
- Âpre au toucher ; brut ; dur.
- Le poil du mouflon, que l’on trouve en Asie, est plutôt rude et ressemble à celui de la chèvre ordinaire avec lequel on le confond souvent. Il est employé pour la confection des tapis et feutres grossiers, …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Elle ne pleurait plus, sa voix était caressante, elle appuyait sur sa gorge blanche et délicate la grosse main rude de Javert, et elle le regardait en souriant. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 13 ; 1862)
- Les sables sont les matières que l'on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Âpre au goût ; corsé.
- On but à larges goulées le vin rude qui vous râpait la gorge et chantait aux tempes ; à grandes bâfrées, on s'empifra de viandes. Oui, jamais ne fut plus joyeux réveillon. — (Yvonne Pagniez, Pêcheurs des côtes de France, Fernand Lanore, 1977, page 124)
- Raboteux.
- Les chemins en ce pays-là sont fort rudes.
- (Sens figuré) Pénible ; fatigant.
- Sa jeunesse se dépensait ainsi dans un travail rude et mal payé. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Manier du fer quand il y a de la glace entre les pavés, c'est rude. Ça vous use vite un homme. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 10 ; 1862)
- On a marché depuis le point du jour, on est au soir d’une longue et rude journée ; on a fait le premier relais avec Mirabeau, le second avec Robespierre, le troisième avec Bonaparte; on est éreinté. Chacun demande un lit. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 1, 1 ; 1862)
- Violent ; impétueux.
- – Ah! monsieur le prêtre, vous n’aimez pas les crudités du vrai. Christ les aimait, lui. Il prenait une verge et il époussetait le temple. Son fouet plein d’éclairs était un rude diseur de vérités. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 1, 10 ; 1862)
- La roue du tilbury reçut un choc assez rude. Le courrier cria à cet homme d’arrêter, mais le voyageur n’écouta pas, et continua sa route au grand trot. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 5 ; 1862)
- L’impression de cette première décharge fut glaçante. L’attaque était rude et de nature à faire songer les plus hardis. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 14, 1 ; 1862)
- Tous les actes extérieurs de sa vie, son âpre ambition, sa rude soif de l'or, tout cela n'était qu'un moyen et non un but. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Essuyer une rude tempête.
- Difficile à supporter ; rigoureux.
- Il arriva qu'un hiver fut rude. Jean n’eut pas d’ouvrage. La famille n’eut pas de pain. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Il se rappelait ses anciens compagnons ; comme ils étaient misérables ; ils se levaient dès l’aube et travaillaient jusqu’à la nuit ; à peine leur laissait-on le sommeil ; ils couchaient sur des lits de camp, où l’on ne leur tolérait que des matelas de deux pouces d’épaisseur, dans des salles qui n’étaient chauffées qu’aux mois les plus rudes de l’année. — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 8, 9 ; 1862)
- L'hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu'un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d'une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, p.279)
- Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
- Les temps sont rudes se dit du temps où l’on a beaucoup à souffrir, surtout lorsqu’il y a peu de travail et beaucoup de misère.
- C’est un rude coup pour lui, cet événement est très fâcheux pour lui.
- Une rude épreuve, une situation difficile et pénible.
- Sa vertu fut mise à une rude épreuve, à de rudes épreuves.
- Une rude tentation, une tentation à laquelle il est difficile de ne pas succomber.
- Ce trait est un peu rude, se dit d’un propos ou d’un procédé difficile à supporter, à accepter.
- (Familier) Difficile à croire.
- Cela me paraît rude.
- Bah ! Tant pis ! Ce n’est pas ma faute. C'est l’affaireDu bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.— (Victor Hugo, La Légende des siècles, Les Pauvres gens, X ; 1859)
- Choquant, grossier, désagréable.
- Il avait son sac sur l’épaule, son bâton à la main, une expression rude, hardie, fatiguée et violente dans les yeux. Le feu de la cheminée l’éclairait. Il était hideux. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- Tout à coup, la voix rude de la Thénardier la rappela à la réalité : – Comment, péronnelle, tu n’es pas partie ! — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 3, 4 ; 1862)
- Un auteur qui a le style rude.
- Ces vers-là sont rudes.
- Ce peintre a le pinceau rude, il peint sans grâce.
- Ce coiffeur a la main rude, il ne rase pas légèrement.
- Ce cavalier a la main très rude, il mène durement son cheval.
- Des mœurs rudes, des mœurs d’une simplicité grossière.
- Fâcheux, dur, sévère.
- Il lui était resté juste assez d’âpreté pour assaisonner sa bonté ; c’était un esprit rude et un cœur doux. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 3, 4 ; 1862)
- Un maître qui est rude envers ses domestiques.
- Dire des paroles rudes à quelqu’un.
- Il a reçu un traitement très rude.
- Il est rude en affaires, se dit d’un homme qui traite avec dureté ceux qui ont affaire à lui.
- Rigide, austère.
- La règle de ces religieux, de cet ordre est très rude.
- (Familier) Redoutable.
- Vous avez là un rude adversaire.
- C’est un rude dialecticien.
- C’est un rude jouteur, c’est un homme avec lequel il ne fait pas bon se mesurer.
- lemud
- rictrude
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mansuétude
- Douceur d’âme qui porte à être indulgent, patient, clément.
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. Les armoiries qui offrirent le spectacle écœurant de lions pleins de mansuétude dont l’attitude chancelante fit supposer qu’ils étaient pris de vin, de sauvages minés par la phtisie ou bien se pavanant en petits-maîtres sauf le costume, d’aigles à l’air de serins de canarie, de casques en forme de melon ou de bonnet de nuit, inondèrent le monde. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l’affront des fêtes décadaires, l’outrage de la déesse Raison vautrée sur l’autel à sa place […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le souci de venger un outrage est considéré comme un mobile honorable, qui conduit naturellement les juges à la mansuétude. — (Benoît Garnot, Justice et société en France aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, 2000)
- Ce qui m’étonne, c’est la mansuétude des Naturels (tibétains) qui n’ont pas massacré ces intrus mal élevés. — (Alexandra David-Néel, Journal de voyage, 2004)
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palud
- (Vieilli) Marais.
- Ce 2 septembre 2017, chacun découvre donc cette zone marécageuse avec tritons et azurés des paluds, un papillon dont la chenille se fait passer pour une fourmi afin de mieux squatter les fourmilières. — (Dominique Perrin, Les miraculés d’Azerailles, unis par la foudre qui ne les a pas tués, Le Monde. Mis en ligne le 21 septembre 2018)
- chambalud
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hébétude
- (Médecine) Engourdissement des facultés cérébrales dans certaines maladies, l’anémie cérébrale, par exemple.
- (Par métonymie) Apparence ou comportement d’une personne qui semble soudain engourdie ou sidérée.
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il se tut et retomba dans son hébétude. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 251)
- Il la pénétrait bestialement, dans une hébétude sensuelle qui n'atteignait à la lucidité qu'à la minute où l'on voit, par une nuit d'été, la fusée d'un feu d'artifice fondre en un riche bouquet d'étoiles pâmées qui retombent au néant. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- Cette considération le plongea dans une sorte d’hébétude douloureuse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À présent, une émission télévisée fera l’affaire. La plus idiote conviendra. Ah – regarder pour regarder, sans alibi, sans désir, sans excuse ! C’est comme l’eau du bain : une hébétude qui vous engourdit d’un bien-être palpable. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 52)
- Pour une fois que j’ai l’occasion de parler de cette histoire… Elle a pourtant quelque chose d’une vieille putain réduite à l’hébétude par l’excès des hommes, cette histoire. — (Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête, 2013, page 61)
- rochegude
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inquiétude
- État de celui qui est inquiet ou qui n’a pas le repos moral.
- Petersen et Kellet, égarés pendant quarante-huit heures, causèrent les plus vives inquiétudes à leurs compagnons. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Rentrée à la maison, ayant réussi à faire partager aux voisins son inquiétude, Mme Mirondeau les décida, […], à partir sans tarder à la recherche de son époux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Absolument) — L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- État de tourment.
- Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Mais l’ennui dense et profond de bourgeois du XIXe siècle, stade élémentaire, mal élaboré de l’inquiétude métaphysique, vite et facilement converti en suicide individuel ou collectif, était-il préférable ? Le bovarysme fut un problème de masse. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 172)
- Inconstance d’humeur, amour du changement qui fait que l’on est toujours mécontent de l’état où l’on se trouve.
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Manque de tranquillité, de repos physique.
- Ce malade a passé la nuit dans une grande inquiétude, dans de grandes inquiétudes.
- (Médecine) État de trouble, soit sentimental, soit intellectuel, fréquent dans la pathologie des obsédés.
-
planitude
- État d’une surface plane.
- Un miroir dont la parfaite planitude ne saurait être assurée. — (Hervé Faye, Académie des Sciences, Comptes rendus, tome LXXV, page 565)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.