Dictionnaire des rimes
Les rimes en : déchue
Que signifie "déchue" ?
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- Féminin singulier de déchu.
Mots qui riment avec "u"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "déchue".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : u , us , ut , uts , ûs , ût , ûts , ue et ues .
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émue
- Féminin singulier de ému.
- Et Wioletta, émue, caressait doucement la longue tresse châtaine. — (Diane Meur, Les Vivants et les Ombres, Sabine Wespieser éditeur, 2007, chapitre III-10)
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décousue
- Féminin singulier de décousu.
- Il avait donc fini par se désencanailler, et lorsqu’arriva la Révolution, après trente ans d’une vie un peu décousue, mais qui, en trente autres années d’un travail acharné, il avait amassé assez d’argent pour rappeler fièrement aux libraires ce qu’ils lui devaient, et assez de considération pour ne se croire pas indigne d’entrer à l’Institut lorsque la Convention l’organisa en 1795. — (Restif de La Bretonne, Les contemporaines, 1875, page xxv)
- heuuuuuuuuuuuuuuuu
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accouru
- Participe passé masculin singulier de accourir.
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battue
- (Chasse) Action de plusieurs personnes qui battent les bois et les taillis pour en faire sortir le gibier.
- Le directeur de battue, Laurent L., un Lotois de 52 ans, affirme qu’il a bien énoncé les règles, mais « certains n’écout[aient] pas ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 18 novembre 2022, page 4)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Les messieurs se déplacent en majestueux arroi pour les grandes battues. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 137)
- Dans ce cas, le préfet peut limiter l’étendue de la battue : en juin 1840, « une battue est nécessaire sur les communes de Bouesse et Mosnay, mais en raison de l’avancement de la saison, ces chasses doivent être restreintes aux bois qui sont entourés de brandes ou de chemins publics, afin de n’exposer les récoltes à aucun dommage. » — (Daniel Bernard, La fin des loups en Bas-Berry: XIXe-XXe siècles : histoire et tradition populaire, Badel, 1977, page 134)
- (Manège) Bruit que produit le pied du cheval, en frappant sur le sol, dans la marche.
- (Phonétique) (Génériquement) Type de consonne dont le mode d’articulation est le battement.
- (Phonétique) (Spécifiquement) (Par ellipse) Consonne battue.
- (Soierie) Opération par laquelle, dans les magnaneries, on sépare les fils de soie des cocons.
- La construction du tour peut bien donner à la soie toutes les qualités que je viens de lui assigner ; mais la netteté & l’égalité dans le fil, dépendront toujours de trois manutentions antécédentes; la première est de tirer chaque qualité de cocon séparément; la seconde de les purger exactement & en petite quantité à chaque battue; la troisième de ne jamais jeter qu’un seul brin à la fois, pour entretenir l’égalité de grosseur dans le fil de soie.— (Histoire de l’Académie royale des sciences: avec les Mémoires de mathématique et de physique, pour la même année, tirés des registres de cette Académie, G. Martin, 1773, page 445)
- (Zoologie) Trous que se creusent certains poissons dans la vase ou le sable pour y séjourner l’hiver.
- (Musique) Mouvement fait avec la main, le pied ou une baguette pour indiquer les temps.
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cornue
- Récipient qui sert à distiller.
- Note : Il peut être de verre, de terre ou de métal, renflé, arrondi et se terminant à sa partie supérieure par un tuyau étroit recourbé que l’on nomme col.
- Non, rien, si ce n'est, avec le sifflement de la cornue étincelante, les rires moqueurs d'un salamandre qui se fait un jeu de troubler mes méditations. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- On obtient d’ailleurs artificiellement le réalgar en chauffant dans des cornues un mélange, en proportions convenables, de soufre et d’arsenic, ou d’acide arsénieux, de soufre et de charbon mais, d’après M. Guibourt, la densité du sulfure artificiel n’est que de 3.243 et ce composé diffère notablement par sens propriétés du réalgar naturel. — (Dictionnaire universel théorique et pratique, du commerce et de la navigation. tome 2. H-Z, 1859-1861, page 1295-1296)
- Papa est debout devant une des tables, revêtu d’une longue blouse blanche, il tient dans la main une cornue, il l’agite doucement au-dessus de la flamme et puis la lève et l’examine à la lumière. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 50)
- Le confinement de sa propre pensée à l’égard de l’environnement sus-jacent, de sa bulle ambiante, permet de mieux réfléchir, de communiquer subliminalement avec l’extérieur, de ratiociner la myriade d’observations organoleptiques acquises, de les distiller dans les cornues du laboratoire mental de la créativité et, enfin, de les faire fondre dans les creusets intellectuels miniaturés des haïkus. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d’intérieur illustrés. Créatique, Québec, 2020)
- Les récipients étaient des creusets, des coupelles et des bonbonnes, dont la cornue qui deviendra le symbole de la chimie. — (Claus Priesner, L’alchimie, science hermétique, Pour la Science, 1er octobre 2002)
- Ces hommes vindicatifs ont fermé mes laboratoires et mes magasins, confisqué mes bouteilles, mes alambics et mes cornues. — (Anatole France, L’île des pingouins, 1908)
- (Par analogie)(Sidérurgie) Récipient métallique servant à diverses opérations dans les usines sidérurgiques.
- la fin de l'opération, la cornue est inclinée et les scories sont déversées dans la poche à scories. — (Edmond Dourille , La sidérurgie dans le monde depuis 1952, Éd. La documentation française, 1981)
- (Œnologie) Récipient de bois servant à transporter la vendange. → voir comporte et gerle
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blocus
- (Militaire) Siège d’une ville, d’un port, d’une position, d’un pays pour lui couper toute communication avec l’extérieur.
- Blocus maritime, naval, interruption de toute communication entre la haute mer et une côte ennemie.
- C'est le blocus continental qui a donné naissance à l'importante fabrication du sucre de betterave ; on sait que cette mesure décrétée, par Napoléon Ier, le 21 novembre 1806, avait pour but d'exclure complètement les Anglais du continent européen, et d'entraîner la ruine de leur commerce en les empêchant d'écouler les produits de leur industrie. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 121)
- Pour faire le blocus de Monaco, il suffit de deux panneaux de sens interdit. — (Charles de Gaulle)
- Des valeurs sûres demeurent : Cuba qui lutte encore et toujours contre le plus long blocus de l’histoire de l’humanité, le Venezuela qui subira le test des élections législatives dans quelques semaines, le Nicaragua qui doit en ce moment entreprendre la phase de récupération après le passage dévastateur du cyclone tropical Èta. — (Jacques Lanctôt, « Qu’est-ce qui changera en Amérique latine avec Joe Biden? », Le journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- (Économie) Embargo.
- Le blocus de Cuba.
- Encerclement.
- On était en train de construire, en face de la fenêtre de Christophe, une maison à six étages, qui supprimait la vue et achevait le blocus autour de lui. — (R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909)
- Blocage, action de bloquer.
- Si la double inconscience immobilise les partenaires dans le blocus d'une fausse relation, et si la conscience unilatérale déverrouille ce blocus, la double conscience, elle, doit être considérée comme jeu dialectique infini. — (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957)
- (Belgique) Période sans cours dans l’enseignement supérieur et l’enseignement universitaire qui permet aux étudiants de préparer leurs examens.
- Je suis en blocus à partir de samedi prochain.
- J'étudie 8 à 10 heures par jour en blocus.
- (Haïti) Embarras de circulation, embouteillage.
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malentendu
- Paroles ou actions prises dans un autre sens que celui où elles ont été dites ou faites.
- Les fraises des bois et le petit verre de jaune ou de verte — au choix — qu'on vous verse au café, dissipent un peu ce léger malentendu. — (Schweizer Alpen-Club, L'Echo des alpes, page 360, A. Jullien, 1894)
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. […]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. Son ironie naturelle les gêne et les déconcerte. Il est ennuyé, blasé ; […]. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.31)
- Ainsi tous les points ayant donné lieu depuis cinq ans à quelque malentendu, soit en France, soit à l’étranger, ne serait-ce qu’exceptionnellement, ont été l’objet d’explications supplémentaires. — (Alphonse Bertillon, Identification anthropométrique, instructions signalétiques, Imprimerie Administrative, 1893, p. i-xii)
- Le philosophe doit éviter les ambiguïtés ou les plurivocités, et décider du langage qu'il entend au juste parler. Dans le cas contraire, les portes sont grandes ouvertes aux malentendus. — (Robert Zimmer, Petites distractions philosophiques: Comment apprendre à penser sans jamais s'ennuyer, Librairie Vuibert, 2017, chap. 1)
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laitue
- Lactuca, genre de plantes de la famille des Astéracées, produisant du latex, et dont certaines espèces sont cultivées comme plantes potagères.
- Nous, on s’esbigne en souplesse sans seulement qu'elle s'en aperçoive, la chère épicemarde, attentive qu'elle est à sa laitue peu chère qu'a tendance à faner, et dont elle arrache une feuille jaunie de temps en temps, avec une grande détresse de femme qui épluche son capital. — (Frédéric Dard, San Antonio : Sucette boulevard, éd. Fleuve Noir, 1976)
- Semez du chou chinois, des épinards et des laitues à couper — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 29 juillet 2022, page 23)
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fichu
- Fait, arrangé.
- On disait dans le village : – C’est clair que le diable a fait quelque apparition. Boulatruelle l’a vu, et cherche. Au fait, il est fichu pour empoigner le magot de Lucifer. — (Victor Hugo, Les Misérables, Albert Lacroix et Cie, Paris, 1862)
- (Populaire) Qui est mal tourné, déplaisant, fâcheux, critique.
- Mais ils m’ont répondu qu’elle avait une fichue caboche, et qu’elle ne voulait pas en entendre parler ; […]. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 321)
- Voilà un fichu compliment. – Quel fichu caractère !
- Il est dans une fichue situation. - Fichu métier.
- – Fichu imbécile !– Ce fichu, Madame, ferait mieux sur vos épaules que dans votre bouche. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 185)
- Je ramassai la robe de chambre et la chemise de nuit en question, qui gisaient en vrac et en fichu état sur le tapis. — (Léo Malet, M’as-tu vu en cadavre ? , Robert Laffont, Paris, 1956)
- Qui est perdu, car hors d’usage, cassé, ruiné.
- Ce pauvre Robineau est fichu, il a une figure d’homme qui se noie. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Mais en ce qui concernait la voiture, tout était fichu. Il faudrait l’abandonner, elle aussi, dans un coin tranquille et sauter dans le premier autobus. — (André Héléna, L’Article de la mort, Fleuve Noir, Paris, 1965)
- Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma listeRose, un bon nombre de femmes de journalistesQui, me pensant fichu, mettent toute leur foiÀ me donner du bonheur une dernière fois. — (Georges Brassens, Le Bulletin de santé, in Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- (Familier) Capable, susceptible de quelque chose.
- Il est fichu de lui claquer la porte au nez.
- Et Protos, en s’en allant, murmurait :– On t’en donnera, du cardinal !… C’est que, tout seul, il était fichu d’aller trouver le vrai ! — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Il y a un type qui est bien fichu de clamser dans la soirée. — (Louis Aragon, Les Beaux Quartiers, Denoël, Paris, 1936)
- (Employé comme épithète) Antéposé, sert à donner plus de force à des termes d’injure ou d’admiration ironique. — Note : Il s’utilise, dans ce sens, aussi bien péjorativement que méliorativement.
- – Hassan Ibn Abbou m’a l’air d’un fichu rigolo, dit Amaury un instant plus tard. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- Antoine regarde sa mère ouvrir la barre de nougat tandis qu'il finit son chocolat chaud. C'est vraiment interminable de dégager de son emballage en plastique ce fichu nougat ! — (Anne Jansen, Quelques jours en hiver, Éditions Le Manuscrit, 2003, page 43)
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invaincue
- Féminin singulier de invaincu.
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fallu
- Participe passé de falloir.
- L’industrie des porteurs est, en effet, fructueuse, ce qui détermine l’éclosion d’un personnel considérable, qu’il a fallu pour ainsi dire enrégimenter. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le train perdu, 1912, chapitre IV)
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cohue
- (Histoire) Nom du lieu où les petites justices, dans quelques provinces, se tenaient.
- Le procureur était à la cohue.
- Assemblée bruyante et tumultueuse.
- Toute cette cohue se dispersa. — (Antoine Hamilton, Gramm. 3.)
- Si… en pareille cohue on me peut retenir. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. III.)
- Minerve seule à Samos descendue Avait du ciel suivi les souverains ; Mais du Dieu Pan, des Faunes, des Sylvains, Elle évitait l’indécente cohue. — (Malfil., Narcisse, ch. III.)
- Et votre complaisance un peu moins étendue De tant de soupirants chasserait la cohue. — (Molière, Le Misanthrope II, 1)
- Je serais mort en quatre jours, s’il me fallait vivre en homme du monde : je suis tranquille au milieu du tintamarre et solitaire dans la cohue. — (Voltaire, Lett. Mme Florian, 12 octobre 1767)
- Confusion dans une assemblée trop nombreuse.
- Quelle cohue sur les trottoirs et comme il est difficile de se mouvoir parmi ces gens qui, sans penser à mal, vous coudoient ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Désuet) Criaillerie, clameur.
- On lui a fait une cohue dont il a été fort touché. — (Paul Scarron, dans Richelet)
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absolu
- Complet ; sans restriction.
- C’est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d’un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l’impôt, page V, 1853)
- Le droit de justice des seigneurs hauts justiciers était absolu. Il emportait la plénitude de la juridiction civile et criminelle, limitée seulement par les cas royaux. — (Alfred Franklin, La vie privée d’autrefois - La vie de Paris sous Louis XV devant les tribunaux, Paris, Plon, 1899, page 9)
- Nécessité absolue.
- Commandement absolu.
- (Politique) Qui a le pouvoir absolu ; qui est souverain, sans contrôle, en parlant d’une autorité, d’un État.
- Et même au bled el-makhzen, où le Sultan règne en autocrate absolu, les révoltes contre son autorité ne sont pas rares. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 10)
- Impérieux ; entier.
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l’intransigeance la plus absolue avec l’opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, « La grève prolétarienne », 1908, page 159)
- Cet homme est absolu dans tout ce qu’il veut.
- Parler d’un ton absolu.
- Un caractère absolu.
- Total, sans exception.
- Une impossibilité absolue.
- Il y a peu de vérités absolues.
- C’est le calme absolu.
- « En plaçant le principe de l’autonomie au cœur de son projet politique, la CAQ s’inscrit dans une lignée qui, au cours de l’histoire, a fait de la défense des intérêts vitaux du Québec une priorité absolue. » « Absolue » : vous avez bien lu. — (Antoine Robitaille, L’autonomisme rabougri de Legault, Le Journal de Québec, 15 décembre 2020)
- (Chimie) Pur, en parlant d’un alcool.
- (Linguistique, Mathématiques, Philosophie, Physique) Qui n’est pas relatif, qui fait sens par lui-même et non par rapport à quelque chose.
- Il serait toutefois désirable que le constructeur étalonnât chaque instrument avec un pyrhéliomètre donnant des valeurs absolues. — (Journal de physique théorique et appliquée, Société française de physique, 1913, page 262)
- « Homme » est un terme absolu, « père » est un terme relatif.
- Le zéro absolu est la température théorique la plus basse pouvant exister ; il vaut environ -273.15 degrés Celsius.
- (Linguistique) Dans lequel le complément habituel ou logique est absent, en parlant de l’emploi d’un verbe ou d’un nom.
- Dans « il mange bien, il boit bien », « mange » et « boit » sont d’un emploi absolu.
- (Linguistique) Qui n’est régi par aucun mot exprimé dans la proposition, en parlant d’un ablatif ou d’un génitif.
- (Cosmologie) Qui est indépendant de tout repère conventionnel.
- (Littérature) Groupe ayant pour visée le renouveau du genre.
- (Philosophie) Qui a en soi sa raison d’être et qui n’a besoin ni pour être conçu ni pour exister d’aucune autre chose.
- L’Être absolu de qui tout dépend, c’est à dire à quoi tout autre être est relatif : Dieu.
- Autre sens philosophique: est absolu ce qui n’est corrélé à rien d’autre que lui-même pour exister. C’est la thèse de l’archifossile que développe Quentin Meillassoux dans Après la finitude[2], où il écrit: "Nous devons saisir comment la pensée peut accéder à un absolu: à un être si bien délié (sens premier d’absolutus), si bien séparé de la pensée, qu’il s’offre à nous comme non-relatif à nous - capable d’exister que nous existions ou non."
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accru
- (Horticulture) Rejeton produit par la racine.
- Le ravin de l’oued, pas celui titubant sous le lupanar où lui l’accru, rejeton informe des racines, il n’écrira pas l’histoire à coups de migrations successives, de pousse initiatique. — (Abdelkader Djemaï, Saison de pierres, 1986)
- II est des arbres qui se multiplient beaucoup plus facilement par des accrus que d’autres : ainsi le peuplier grisard, l’orme, le prunier en fournissent beaucoup plus que le chêne, que le frêne, que le poirier. — (Tessier, Thouin & Bosc, Encyclopédie méthodique, Tome 7, 1821)
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exténue
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de exténuer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de exténuer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de exténuer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de exténuer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de exténuer.
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écrue
- Féminin singulier de écru.
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émoulue
- Participe passé féminin singulier de émoudre.
- Elle avait tout de la postdoctorante fraîche émoulue, qui peut à peine se payer le petit menu de chez Flunch. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 4)
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charnue
- Féminin singulier de charnu.
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chenu
- Qui a les cheveux blanchis par la vieillesse.
- M. de Paris, avec lequel je fis connaissance cette même nuit, est aussi chenu et de la même taille que moi. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- […] et ma tête chenue m’apprend qu’il faut quitter les hommes et le jour. — (Mainard)
- (Par métonymie) S’applique à la barbe, aux sourcils, aux parties du corps et même aux objets en les personnifiant.
- Ses traits étaient encore jeunes, pourtant, sa barbe chenue témoignait sur lui du passage des ans.
- Un homme s’avançait voûté, chenu, blanchi. — (G. Kahn, Le Conte de l’or et du silence, 1898, page 20)
- (Poétique) Qui a la cime blanchie (par la neige ou l’écume par exemple).
- Quoique les Alpes chenues Les couvrent de toutes parts. — (François de Malherbe, II, 2)
- Qui compterait plutôt les arènes menues que baigne l’Océan de ses vagues chenues. — (Godeau, Poés. Égl. v.)
- (Par extension) Marqué par les ans (même sans notion de blancheur).
- Ce vieillard chenu qui s’avance, le temps dont je subis les lois. — (Voltaire, Ép. XLV.)
- Une chaîne de sûreté fut enlevée avec précaution et une tête chenue et décrépite parut dans l'entrebâillement,. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Fauteuil 27, 1937)
- Plus loin, venaient côte à côte trois cavaliers chenus mais qui avaient de la selle une telle habitude qu’ils s’y tenaient comme sur un coussin moelleux. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Il était de ces êtres miraculeusement formés pour le malheur, qui ont l’air d’avoir passé neuf cents ans dans le ventre de leur mère, avant de venir lamentablement trainer une enfance chenue dans la caduque société des hommes. — (Léon Bloy, Le Désespéré, Paris, Editions de la Table ronde, 1997, page 29)
- Arbre chenu, arbre dont la cime est dépouillée.
- Solidifié, bonifié par l’âge
- Goutez-moi ce vin, particulièrement chenu, il vous séduira.
- – Voyons, Franchette, dit le médecin à sa cuisinière, deux verres ?… Et donnez-nous du chenu. — (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris, 1843)
- De haut niveau, de grande qualité.
- Il prouvait l’existence de Dieu avec des petits morceaux de bois, des haricots.« Nous plaçons ici un haricot, bon ! — là, une allumette. — Madame Vingtras, une allumette ? — Et maintenant que j’ai rangé, ici les vices de l’homme, là les vertus, j’arrive avec les facultés de l’âme. »Ceux qui n’étaient pas au courant, regardaient du côté de la porte s’il entrait quelqu’un, ou du côté de sa poche, pour voir s’il allait sortir quelque chose. Les facultés de l’âme, c’était de la haute, du chenu ! Ma mère était flattée. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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confus
- Dont il est impossible de distinguer les éléments constitutifs.
- Le chaos n’était qu’un assemblage confus des éléments.
- Amas confus.
- (En particulier) Qui se confond et que l’on n’entend pas distinctement, en parlant des sons, des bruits.
- Des cris confus.
- Un bruit confus s’éleva dans l’assemblée.
- Des murmures confus, des voix confuses.
- (Droit) Qui confond, qui réunit des droits actifs et passifs concernant un même objet.
- Tels et tels droits sont confus et réunis en sa personne.
- (Sens figuré) Qui est embrouillé, obscur pour l’esprit.
- Aujourd'hui tout est devenu si confus que les curés prétendent être les meilleurs de tous les démocrates ; ils ont adopté la Marseillaise pour leur hymne de parti ; et si on les en priait un peu fort, ils illumineraient pour l'anniversaire du 10 août 1792. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.303)
- Savoir confus.
- J’ai lu autrefois cet ouvrage ; je n’en ai plus qu’une idée confuse.
- Il ne m’en reste qu’un souvenir confus.
- Des notions vagues et confuses.
- Esprit confus.
- Qui est honteux ou embarrassé, soit que la honte et l’embarras viennent d’une faute commise, soit qu’ils viennent d’un excès de modestie.
- Désormais, je voyais clair dans cette petite âme de rouée. J’avais été mystifié comme un collégien et j'en restais confus encore plus qu’affligé. — (Pierre Louÿs, La femme et le pantin, chap.9, Eugène Fasquelle, 1928, p.151)
- Il a été tout confus quand il a vu qu’on l’avait pris sur le fait.
- Il était tout confus de l’honneur qu’on lui faisait.
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écu
- (Armement) Bouclier que portaient autrefois les chevaliers.
- […] le chevalier se couvrit la tête de son casque, passa son écu au bras gauche, sauta sur le rivage, tira son cheval après lui, s’élança en selle […] — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- (Par extension) Armoiries, puisque celles-ci ornaient les boucliers des chevaliers.
- Son écu est parti, coupé, tranché, écartelé. L’écu de France.
- Moi, Henri II de Bourbon, prince de Condé, bien que je sois de la famille royale, bien que mon écu porte les trois fleurs de lys, je ratifie le choix qui vient d’être fait, et salue M. le duc d’Angoulême pour notre roi légitime. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par extension) (Numismatique) Monnaie d’or ou d’argent frappée aux armes du souverain qui l’émettait.
- D’ailleurs il ne pense pas à Modeste, cet écu de cent sous fait homme ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À propos, continua le roi, n’était-ce pas dix mille écus que vous deviez toucher de M. de Guise au cas où vous tueriez l’amiral ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- L’argent ! ce mot retentissait à mes oreilles, toutes les minutes. Je n’entendais jamais que le tintement de ce mot qui, à la fin, avait pris comme une sonorité d’écus remués. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- « Je t’envoie également cent écus romains pour le plaisir des doigts. La frappe est infiniment plus belle que celle des écus français. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 260-261)
- (Désuet) Ancienne monnaie de compte populaire.
- À la foire, les Quarréens calculent encore par pistole (monnaie de compte de dix fr.) et par louis de vingt-quatre francs. L’écu de six francs et le demi-écu ont disparu : ils appartenaient au système duodécimal ; le louis de 24, du même système, devrait disparaître aussi. — (Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, impr. Bousrez, Tours, 1895, page 41)
- (Désuet) Appellation populaire des pièces de cinq francs frappées jusqu'en 1878.
- — Vous avez raison, dit Marsillat, et je suis bien fâché de n’avoir que cinq francs à joindre à votre aumône. Halte-là, Mylord, ajouta-t-il après avoir déposé son écu dans la main de la petite paysanne, et en voyant que sir Arthur se fouillait à son tour. Vous n’avez parié que cinq sous, et vous ne devez pas mettre davantage à l’offrande. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Je reçois de nombreuses piécettes d’argent et quelques beaux écus de cinq francs. Je m’empresse quelques jours plus tard de les porter à la Caisse d'épargne. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 73)
- (Sens figuré) Marque quelconque en forme de blason.
- Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d’un somptueux écu gaufré d’or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Sens figuré) (Au pluriel) Richesse.
- Avoir des écus.
- Format français de papier défini par l'AFNOR avec les dimensions suivantes : 40 × 52 cm.
- (Comptes) Acronyme de l’anglais European Currency Unit (Unité de Compte Européenne ou UCE, en français) et qui servit de référence monétaire avant l’introduction de l’euro. Son symbole est ₠ (Unicode U+20A0), son code ISO 4217 ECU.
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échu
- Participe passé au masculin singulier de échoir.
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eucalyptus
- (Botanique) Arbre de la famille des myrtacées originaire de Tasmanie en Australie, à croissance rapide, à feuilles bleutées généralement persistantes, ovales ou très allongées, et dont les fruits à maturité forment un cône sec et de couleur brune.
- La route que nous suivons est d'abord une belle avenue d’eucalyptus traversant des champs de céréales et montant doucement jusqu'à son point culminant, à 620 mètres. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, pp. 1039)
- L’eucalyptus globulus est de plus doué d’une croissance extrêmement rapide… Dans les trois premières années, sa croissance est de un mètre par mois environ. — (Hignard Lionel, L'eucalyptus, 1998. Actes Sud)
- On trouve aussi des gabarits hors norme, de 60 à 80 mètres de haut, les Eucalyptus regnans, dignes représentants des plus hautes forêts du monde. Les plus vieux, qui étaient âgés de 4 ou 5 siècles et mesuraient jusqu'à 130 mètres de hauteur, ont été abattus jusqu'au dernier par les colons... Quand au petit Eucalyptus vernicosa, dépassant rarement 60 centimètres de hauteur, on pourrait presque le piétiner par mégarde. — (Hignard Lionel, L'eucalyptus, 1998. Actes Sud)
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hiatus
- (Linguistique) Succession immédiate de deux voyelles qui appartiennent à des syllabes différentes du même mot (héroïque), ou à la frontière de deux mots (Nous sommes à Avignon).
- Il faut continuer, il est vrai, par : « J’ai z’un coquin de frère… », ou risquer un hiatus terrible ; mais pourquoi aussi la langue a-t-elle repoussé ce z si commode, si liant, si séduisant […] ? — (Gérard de Nerval, « Les Filles du feu », in Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Il faut bien se garder de confondre diphtongue et voyelles en hiatus. Deux phonèmes vocaliques peuvent se suivre dans un mot sans former pour autant une diphtongue si, n’appartenant pas à la même syllabe, ils n’ont aucune chance d’entrer dans la même tenue. — (Gaston Zink, Phonétique historique du français, Presses universitaires de France)
- L’hiatus d’un mot à un autre a été interdit dans notre poésie par Malherbe.
- En français, l’hiatus n’effraye qu’en vers, encore est-il constant dans le corps même des mots. Quoi qu’il en soit, en prose il ne nous fait pas peur. — (Louis de Beaufront, Commentaire sur la grammaire de la Langue Internationale « Esperanto », 1900)
- Les livrets de Scribe, comme celui de La Juive, sont souvent d’une paresse honteuse ; je me demande comment les chanteurs ont accepté d’avoir des hiatus aussi grossiers à prononcer. — (Charles Dantzig, Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, Grasset, 2009, page 450)
- (Concret) Ouverture.
- L’iris est tout strié de fentes de direction radiaire, et l’une de ces fentes, cédant sans doute à l’action traumatique, s’est élargie, forme un hiatus séparé de la pupille par le sphincter, allant jusqu’à l’insertion de l’iris, et laissant passer la lumière au travers du bord du cristallin et au travers de la zonule de Zinn, en dehors de ce bord. — (« Société vaudoise de médecine : Séance du 4 novembre 1869 », in Bulletin de la Société médicale de la Suisse romande, troisième année, Librairie Rouge et Dubois, Éditeurs, Lausanne, 1869)
- Après une assez longue station sur le seuil, nous entendîmes, à l’intérieur de la maison, des bruits de pas, des grincements de verrou et des tours de clef de bon augure ; un battant s’entre-bâilla avec précaution : dans l’hiatus se modelait une bonne vieille petite tête ridée et grisonnante, sculptée en casse-noisette de Nuremberg, et dont la lueur d’une lampe tenue haut faisait ressortir par de vives lumières et de fortes ombres la laideur fantastiquement bizarre. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 128-129)
- (Abstrait) Écart, manque de continuité entre deux notions, principes, idées...
- Entre l'intention qui nous anime et celle que nos gestes laissent supposer, il y a toujours un hiatus que rien ne peut combler. — (Nicolas Grimaldi, Traité des solitudes, éd. PUF, 2003 (ISBN 2-13-053793-6), page 60)
- Le hiatus est de plus en plus grand entre les concepts concluant que le monde va mal et les réalisations pratiques pour qu'il aille mieux. — (Olivier Le Naire, Pierre Rabhi semeur d'espoir, éd. Actes Sud, 2013 (ISBN 978-2-330-02357-7), page 60)
- Elles constituent une évolution, pas une révolution, un hiatus entre objectifs et outils. — (René Souchon, cité dans Réforme de la PAC : l’enjeu d’une régionalisation, Localtis.info)
- Hiatus entre la théorie et les faits. — (Le petit Larousse)
- D’où j’étais assis, je ne détectais pas de hiatus dans le récit d’Asa. — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- (Spécialement) Espace de temps séparant deux événements.
- L'auteur de Pourquoi Boulogne fait son grand retour sur la scène littéraire, après un hiatus qui aura duré près de huit ans. — (Impact Campus, Université Laval, volume 6, n° 3, décembre 2021, page 66)
- Couvrant la période 1271-1306, les cinq livres des Mémoires de Nijô forment deux série de tableaux séparées par un hiatus de plusieurs années. — (Dame Nijō, Splendeurs et misères d’une favorite, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, introduction, page 10)
- Le 27 février sera diffusé sur la [chaîne] Fox le quatorzième épisode de la saison 8 de Dr House, dernier épisode avant un hiatus de quelques semaines et la reprise de la diffusion en avril. — (Dr House, saison 8, épisode 14 : trois vidéos en VOST, site house-fr.com)
- La littérature « musicologique » (au sens large) abonde en ouvrages sur la musique dite « classique », comme sur celle qualifiée de « populaire » — la « haute musique » et le « prêt-à-l’écoute ». Mais entre les deux, il y a hiatus. — (Herman Sabbe, La Musique et l’Occident : démocratie et capitalisme (post-)industriel : incidences sur l’investissement esthétique et économique en musique, Éditions Mardaga, Sprimont, 1998, page 5)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.