Dictionnaire des rimes
Les rimes en : déboire
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "déboire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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conciliatoire
- Qui a pour but de concilier.
- Une démarche conciliatoire.
- Un moyen conciliatoire.
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égrugeoir
- Petit récipient ordinairement de buis (en France), dans lequel on égruge du sel, du sucre.
- Et prompt comme un écureuil, il saute sur un égrugeoir dont il renverse le sel, et se présente pour trinquer avec la compagnie. — (Jean-Eugène Robert-Houdin, Confidences d’un prestidigitateur, volume 1, 1859)
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cornard
- (Médecine vétérinaire) Qui fait entendre en respirant le souffle dit cornage.
- Un cheval cornard. Une jument cornarde.
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binard
- (Technique) (Vieilli) Chariot à quatre roues d’égale hauteur, où les chevaux sont attelés deux à deux, avec un plancher sur lequel les maçons mettaient de grands fardeaux.
- La silhouette trapue d’un binard chargé de cubes de pierre blanche se détachait de la façade d’un cabaret, où les rouliers devaient attendre une heure moins chaude pour se remettre en route. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- On transporte non plus des arbustes, mais des arbres ; sur des “binards”, les gros chariots à roues pleines servait aux pierres de taille, […]. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 103)
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lard
- Couche de graisse qui se trouve entre la peau et la chair du porc.
- (Par extension) Morceaux de la chair de porc où la graisse domine.
- Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard ; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
- Jim racontait qu’étant assis sur un tronc d’arbre tombé et en train de prendre son repas de midi, composé de liquide et de lard rance, son oreille exercée avait perçu le bruit de sabots de chevaux. — (Arthur Conan Doyle, Les Os - Chapitre 8)
- Faites frire des petits morceaux de lard, saupoudrez-les d'un peu de farine, puis laisser roussir en tournant toujours — (Marcel Butler, La bonne cuisine pour tous, ou L'art de bien vivre à bon marché, 1885)
- Si j’avais les moyens, comme disent les bonnes gens, je prendrais mon petit déjeuner à Londres, avec un thé, des rôties brûlantes, des œufs au lard – ce lard anglais feuilleté, godronné, qui est une merveille –, une petite friture de la Tamise gaillardement tordue sur elle-même, tant soit peu de confiture ; […] — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 507)
- […], c'est la potée blanche, une potée de pommes de terre cuites à l'eau, servies toutes rondes dans un saladier profond et sur lesquelles la grande Lucie verse un plein poêlon bouillant de lard fondu. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) (Familier)
- – Il n’y a pas de voleurs, dit Angelo. – Ben, et moi ? dit l’homme. L’occasion fait le lard rond. – Fiez-vous à moi pour vous aplatir le lard comme il doit être, dit Angelo d’un ton sec. – Il faut rire, dit l’homme. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 20)
- Partie grasse qui est entre la peau et la chair de la baleine, du marsouin, et d’autres gros cétacés de même espèce.
- Du lard de baleine.
- (Par extension) (Belgique) Friandise molle de forme allongée du genre guimauve composée de deux bandes de couleur rose et blanche.
- Pierre prit un cuberdon et moi j'ai mordu dans un lard.
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assommoir
- Arme qui sert à assommer : bâton garni, à l’une de ses extrémités, d’une balle de plomb enveloppée de ficelle, massue, etc.
- […], il rêve d’un châtiment exemplaire : un assommoir pour le bigle, une bille de bois qui lui cherrait de très haut en plein crâne; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La victoire de Joe Biden n’a pas été le coup d’assommoir attendu, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’il ne pourra pas exercer les pleins pouvoirs de la présidence. — (Pierre Masrtin, Biden a gagné, Trump a perdu, Le Journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Architecture militaire) Ouverture servant au défenseur à jeter des projectiles pour assommer son adversaire. Il s'agit généralement d'une ouverture placée dans une petite construction en encorbellement au dessus d'une porte. Bretèche.
- Sorte de piège que l’on tend à certaines bêtes telles que renards, blaireaux, etc., et qui est disposé de manière à les assommer lorsqu’elles s’y prennent.
- La visite des assommoirs et des pièges à renard, dont il n’oublie jamais de mettre le valet les jours de chasse ; des travaux d’exploitation, d’élagage ou de réparation de routes, sont pour le garde une occasion excellente pour faire toute une série d’observations dont il sait tirer parti : ce sont d’abord les voies qu’il remarque sur la rosée des chemins gazonnés; plus loin, il s’étonne de l’inquiétude qu’il observe chez les animaux qui rentrent du gagnage, le bavardage des pies, le coassement du corbeau, le pit-pit du rouge-gorge, la rupture de deux brins d’herbe noués la veille à travers un sentier, sont pour lui autant de circonstances et de renseignements précieux qui le conduisent souvent à une tente de collets, à la découverte d’un fusil caché sous les feuilles et à l’endroit où dix minutes avant il y avait un affûteur. — (baron de Lage de Chailou, Encyclopédie des chasses, 1868, page 361)
- Devant lui, deux clayons de genêt étrécissaient le sentier, que barrait complètement, entre eux, la trappe d'un assommoir : une lourde planche de chêne, qu'alourdissaient encore deux grosses briques liées d'un fil de fer. — (Maurice Genevoix, Raboliot, 1925, quatrième partie, chapitre 1, page 204 de l'édition du Livre de Poche)
- (Familier) Débit de boissons où les gens du peuple s’assomment d’alcool, auberge de basse catégorie.
- Le policier aurait aussi bien pu trouver Bobinette dans un de ces assommoirs ou louches débits de vins, comme il en pullule dans les quartiers excentriques. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1076)
- Nous arrivâmes devant le bar rustique des Quatre-Saisons. C'était, à la bifurcation de la route, une petite maison cachée sous deux grands platanes, derrière une haute fontaine de rocaille moussue. Une eau brillante, qui sortait de quatre tubes coudés, murmurait à l'ombre une chanson fraîche. Il devait faire bon, sous les arceaux de ses platanes, devant les petites tables vertes : mais nous n'entrâmes pas dans cet « assommoir », dont le charme faisait justement le danger. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 136)
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cardiorespiratoire
- Relatif au cœur et aux poumons.
- Il se trouvait en arrêt cardiorespiratoire à leur arrivée et devait décéder sur place des suites de ses blessures. — (Argenteuil : tué en pleine rue, LeParisien.fr, 7 décembre 2011)
- En l’absence d’un premier répondant ou d’un ambulancier, « toute personne » pourra utiliser un défibrillateur externe pour procéder à une réanimation cardiorespiratoire sur un tiers en cas d’urgence. — (L'Épipen et le défibrillateur cardiaque à la portée de tous, Le Devoir.com, 21 mars 2013)
- La première bordée de neige aurait pu être fatale pour un quinquagénaire de Gatineau, mais deux de ses voisins l’ont ramené à la vie grâce à la réanimation cardiorespiratoire. — (Jadrino Huot, Un pelleteur de Gatineau ramené à la vie par ses voisins, Le Journal de Montréal, 28 novembre 2020)
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bossoir
- (Marine) Potence servant à hisser une annexe sur un navire.
- Gilliatt était parvenu à sauver les deux bossoirs avec leurs trois roues de poulies. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- Sa pipe finie, il eut froid. Et sa seule ressource fut de s’étendre, transi, à même sa couche dure et de s’endormir, de plus en plus balancé au bout des bossoirs. — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), Les pirates du Texas, éditions J. Ferenczy et fils, 1929, réédition 1980, première partie, chapitre II)
- (Marine) Pièce saillante placée à la proue (à bâbord et tribord sur les grandes embarcations) d’un navire destinée à la manœuvre de l’ancre.
- Avoir l’ancre au bossoir.
- […] il fallait se tirer de ce mauvais mouillage, et la rapidité du courant était un grand obstacle : sa violence m’ obligea de mouiller une ancre de bossoir à chaque instant, je craignais d’avoir le cable coupé et d’être entraîné à la côte […]. — (Voyage de La Pérouse autour du monde Paris : Impr. de la République, 1797.)
- — Vous ne savez pas, par conséquent, ce que c’est que le bossoir ?— Je ne m’en doute pas, dis-je. — C’est une espèce de terrasse de poutres qui sort de l’avant du navire, et d’où l’on jette l’ancre en mer. Quand on fusille un homme, on le fait placer là ordinairement, ajouta-t-il plus bas. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- On vira au cabestan ; l’ancre vint à pic, quitta le fond sableux du petit port, remonta au bossoir'.' — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
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eurodollar
- (Économie) Dépôts en dollars détenus par une banque établie hors des États-Unis (en particulier en Europe, à Londres).
- L'expérience des « eurodollars » (dollars créés par des opérations de crédit sur des comptes en dehors des États-Unis), acquise dans les années 1960 sous le regard bienveillant des autorités britanniques, facilitera la montée des « zinzins » (« investisseurs institutionnels » : fonds de pension, fonds de placement, compagnies d'assurances…). — (Philippe Légé , "La mondialisation est un phénomène inéluctable et sans précédent", dans Les Éconoclastes : Petit bréviaire des idées reçues en économie, La Découverte, 2003, p.59)
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expurgatoire
- Index temporaire pour permettre une purge avant publication.
- Les juges déclarèrent que l'ouvrage ne serait ni censuré, ni mi dans l'expurgatoire, mais qu'il serait supprimé, pour empêcher les personnes peu instruites d'en faire un mauvais usage. — (Grand Dictionnaire des femmes de l'Ancienne France, SIEFAR)
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lézard
- (Zoologie) Petit reptile saurien à quatre pattes et à longue queue.
- Nous errâmes longtemps dans l’édifice abandonné, suivant d’interminables corridors, montant et descendant des escaliers hasardeux, ni plus ni moins que des héros d’Anne Radcliffe, mais nous ne vîmes en fait de fantômes que deux pauvres lézards qui se sauvèrent à toutes jambes, ignorant sans doute, en leur qualité d’Espagnols, le proverbe français : Le lézard est l’ami de l’homme. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Il avait saisi l’arbre à pleins bras, […]. À chaque effort, il se haussait d’une demi-coudée. Dans ses reins se mouvaient des souplesses de lézard ; l’écorce pétillait sous ses orteils nus ; […]. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
- À la pente du roc que la flamme pénètre,Le lézard souple et long s'enivre de sommeil,Et, par instants, saisi d'un frisson de bien-être,Il agite son dos d'émeraude au soleil. — (Leconte de Lisle, Poèmes barbares)
- (Par métonymie) Peau de lézard utilisée en maroquinerie, ou son imitation.
- On connaît ses fringues extravagantes, la veste en lézard et le costume de 2 000 dollars en poulain mort-né, qu'il jeta un jour dans la poubelle d'un aéroport, son chapeau orné d'une superbe tête de mort, tibias croisés. — (Jean-Paul Bourre, Sexe, sang et rock'n'roll, Camion noir, 2009, chapitre 10)
- […], le barbu aux cheveux verts dont la châtelaine de fausse fourrure, les bas violets et la jupe en lézard m'ont tellement plu. — (Natacha Michel, Circulaire à toute ma vie humaine, Seuil, 2005, page 177)
- Dans un coin, le sosie de Rossi di Palma écoute d’un air pénétré un type tout en lézard. — (Luc Arbona, Escualita : Trans Paris Express, Les Inrockuptibles, 26 novembre 2014)
- (Musique) Bruit de sifflement parasite.
- Les musiciens et preneurs de son ont associé ce sifflement à celui provoqué par un mauvais réglage du son qu'on appelle le "LARSEN" et que vous avez peut-être entendu en approchant trop près le micro d'un haut-parleur. Pour le spécialiste du son le "larsen" et le lézard ne font pas de différence. — (VERT, comme un lézard !, Le Cami, n° 23, consulté le 14 septembre 2015).
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté vu de dessus, les pattes largement espacées du corps et montant (posé en pal la tête vers le chef). Il est parfois représenté passant mais dans ce cas, il faut le blasonner.
- De sinople à trois lézards d’or, qui est de Flagey-lès-Auxonne → voir illustration « armoiries avec 3 lézards »
- bernard
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frocard
- (Familier) ou (Mépris) Moine.
- Tout dans cette rue est paisible, tout y sent son frocard, et, en effet, elle fut jadis régentée par le couvent des Carmes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Jésus-Christ doit à ce frocard de voir son naufrage retardé de plus de dix siècles peut-être. — (Anatole France, La Révolte des anges, chapitre XXI, Éditions Calmann-Lévy, Paris, 1925 (1914))
- Seulement, à quoi avait-il abouti ? Il avait mis à la porte des « frocards ». Et après ? Après ? Ces « frocards » étaient rentrés dans les écoles, dites congréganistes la veille, qualifiées libres le lendemain. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- « Et, est-ce que vous tenez beaucoup à votre dolman ? dit-il en regardant la jolie redingote d’été d’Angelo. Mes chaises sont usées par les frocards et la paille va mordre votre drap fin comme du vinaigre. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 19)
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flambard
- Qui aime s'amuser.
- Flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, T.1, 1868, page 18)
- Vêtu ou meublé avec plus de richesse que de goût. Tape à l'œil, de mauvais goût.
- Un décor flambard.
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huart
- Variante orthographique de huard.
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buvard
- Qui boit l’encre.
- Papier buvard.
- Un tampon buvard.
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lignard
- (Familier) (Avant 1914) Soldat composant l’infanterie de ligne.
- Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie)
- De grands coups de trompette qui sonnaient trois par trois : Ta ! ta ! ta ! Une vraie musique de crapaud. Ce n’est pas sur cet air-là que nos lignards voudraient se coucher, eux… — (Alphonse Daudet, Le Prussien de Bélisaire, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, pages 70-71)
- Le long de la route, dans les champs, un régiment de lignards s'écoulait, corps dépenaillés, visages blêmes aux joues creuses, aux yeux luisants. — (Paul et Victor Margueritte; Les tronçons du glaive, 1900)
- — Mon cher, ces lignards nous auraient déjà hachés s’ils avaient pu, quand nous prêchions la guerre à outrance. Ils nous arracheront cette fois les yeux avec le tire-bouchon de leur sabre, parce que c’est à cause de nous qu’on les a fait revenir de leurs villages. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Au milieu, comme suspendu à l’abime, se tenait le corps de « bas-officiers ». (…), leur grade les éloignait du soldat; mais leur origine roturière leur interdisait tout avancement, et l’iniquité révoltante du privilège les refoulait vers les simples lignards. — (Jules Leverrier, La naissance de l’Armée nationale 1789-1794, 1939)
- (Électricité, Télécommunications) Ouvrier monteur de lignes électriques ou téléphoniques, technicien de maintenance de ces lignes.
- (Argot) Camionneur qui effectue un parcours sur de longues distances.
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liard
- Ancienne monnaie française et belge en cuivre qui valait un quart de sou.
- De fait, nous n’avions pas le sou ; nos poches et nos tiroirs fouillés et renversés sur la table, tout compté et recompté, liards, centimes, monnaie de billon et pièces d'argent, – sur dix que nous étions, – nous nous trouvâmes riches d'à peu près quarante francs... Bon Dieu ! quarante francs, pour dix ! — (Léon Guérin, Le Jeune Homme, tome I : La Province, Paris : chez Urbain Canel & chez Adolphe Guyot, 1833)
- Vous êtes un homme dangereux, seigneur Grand-Eunuque. Utile mais dangereux. Si les destinées vous avaient mis à ma place, je ne donnerais pas un rouge liard du bonheur de mon propre peuple. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- J'ai toujours été une voleuse et je le suis restée, bien que depuis trois ans, je n'aie pas fait tort d'un liard à personne, mais l'intention du vol était en moi. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Cité de l'étrange peur, 1936)
- (Rare) (Vieilli) Monnaie quelconque, de faible valeur.
- C’était le meilleur mendiant de son couvent. […] car une veuve n’eût-elle pas même de souliers, qu’il avait d’elle un liard, avant de partir. — (Geoffrey Chaucer, Les Contes de Cantorbéry, vers 252 à 255 (p. 40), XIVe siècle)
- …, je ne te refuse pas le secours de mon art ; mais je ne donne pas un liard à ceux qui demandent l’aumône sur la grande route. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- - Cent cinquante francs, pas un liard de plus !… — (Emile Zola, L’Assommoir, 1887,Chapitre IV)
- Le bonheur, a-t-on dit, est plus ami des liards que des louis. — (Victor Cherbuliez, « La Jeunesse de Joseph de Maistre » dans Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 118, 1893, page 217)
- Les choses qui valent vraiment la peine d’être vécues ne coûtent jamais d’argent. Cela ne te coûte pas un liard d’être capable de concevoir la splendeur multiple des choses, la science. Cela ne te coûte pas un liard d’être en Italie, d’avoir le ciel italien au-dessus de toi, de te promener dans des rues italiennes et de t’asseoir à l’ombre d’arbres italiens et le soir venu, de voir le soleil se coucher en italien. Cela ne te coûte pas un liard, si tu plais à une femme et qu’elle se donne à toi. Cela ne te coûte pas un liard d’être heureux quelquefois. Ce qui coûte de l’argent, c’est ce qu’il y a autour du bonheur, des accessoires stupides et ennuyeux. — (Antal Szerb, Le Voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
- Pour deux liards de bonne grâce, on s’épargne un assaut cruel… On temporise, on conclut une trêve… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 121)
- « Quelle journée, mon Dieu !– Oui, c’est beaucoup trimer pour deux liards.– Deux liards qu’on n’aura peut-être pas.– Oui, comme vous dites, deux liards qu’on n’aura peut-être pas et qui iront dans la poche des riches. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- – Non, je ne vous ai jamais aimés tous. Je n’ai jamais aimé que ma mère. Tous, je vous livrerais pour deux liards. Je vous ai livrés pour moins. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 493)
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hagard
- le vieil anglais hauke, aujourd'hui hawk, « faucon », avec le suffixe péjoratif -ard ;
- le scandinave hak-r, « tête chaude », avec le même suffixe.
- Huet[3] avait proposé l'allemand Hag, ancien français hague[1] (d'où haie), « lieu propre à rendre fier celui qui l'a pour défense » ; l'explication est mauvaise, mais l'étymologie est bonne[3], car un auteur du XIVe siècle dit que le faucon hagard est celui qui est de mue de haie :N'est mestiers c'om m'apaie [apaise]Par tels discours ; ne sui muiers de haie — (Ménagier, II, 317).Le faucon hagard est le faucon qui mue de haie, c'est-à-dire dans les haies, et non en domesticité[3]. Mais il s'agit vraisemblablement d'une étymologie populaire[1].
- Apparenté[1] à l’anglais haggard, lui-même issu du français mais à rapprocher de hag (« sorcière, vieille femme ») ; étymologie avancée[1] par Kluge pour l'allemand hager (« maigre, hâve ») mais non retenue par la suite[1].
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drayoir
- (Vieilli) Variante de drayoire.
- Puis, la seconde opération, le débourrement, confiée aux drayeurs au chevalet (époileurs), consiste à débarrasser avec leur drayoir (boutoir) la face externe des peaux des poils rongés par le mélange de lait de chaux et d’orpiment (sulfure d’arsenic) et à écharner au drayoir (tranchet) les restes de chair et de graisse des faces internes. — (Jean-Pierre Gonay, Albert Briffoz, Luc Desamore, Théodule Guiot, Ghislain Bouvy, Bulletin du Cercle historique de Durbuy: Trimestriel n° 127: mars 2014, 2014)
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émondoir
- (Arboriculture) Outil coupant muni d’un long manche, qui servait anciennement à émonder les arbres.
- L'enlèvement de ces rejets est indispensable et se fait très-facilement au moyen d’un petit émondoir, désigné quelquefois sous le nom de houlette. Cet instrument fort léger peut être employé par un enfant. La lame est très-coupante, agit de bas en haut, c’est-à-dire dans le sens des fibres pour éviter les déchirements ; le petit crochet arrondi par son extrémité est également très-coupant et sert à enlever ceux des rejets que la lame n’a pas fait tomber. — (Amédée-Joseph des Cars, L’élagage des arbres, J. Rothschild, 1865, page 81)
- Mais où est donc passé le « serpier », taillandier d’antan spécialisé dans le façonnage des outils taillants ? Si le métier revient à la mode, dessinez donc un bel émondoir, et commandez-le lui. Votre outillage de jardin n’en sera que plus complet pour la toilette de vos arbres. — (Frédéric Deschaume, L’émondoir, un outil de jardin délaissé, aujardin.info, 2013)
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dépotoir
- (Vieilli) Endroit destiné à recevoir des matières de vidange ou des ordures.
- Tous appartenaient à cette armée de pauvres diables râpés qui végètent économiquement dans une chétive maison de plâtre, avec une plate-bande pour jardin, au milieu de cette campagne à dépotoirs qui borde Paris. — (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 126)
- Jonchées de détritus, les rues ressemblaient à un dépotoir. — (Sylvain Trudel, Le grenier de monsieur Basile, 1997)
- «C’est monsieur le baron de La Déchetterie Qui nous a délégués pour vous faire assavoir Qu’il est le grand Seigneur de tous les dépotoirs De Rouyn à Gaspé, du Nord et de l’Estrie. — (chanson Lucas l'écolo, Gilles Vigneault, album Gilles Vigneault - Arriver chez soi, 2008)
- (Archéologie) Accumulation de déchets près d’une résidence ou d’un ancien lieu d’habitation.
- Un dépotoir domestique est une fosse à détritus ou à déchets réutilisant souvent un silo, ancienne fosse de stockage.
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dortoir
- (Construction) Grande salle où l’on couche, garnie de plusieurs lits et qui se trouve dans les communautés religieuses, les maisons d’éducation ou dans certains hospices.
- Ils arrivèrent à la salle qui servait de dortoir aux bandits, ils dormaient étendus çà et là. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Et l'abat-jour du quinquet, accroché dans la muraille au-dessus de la tête d'Emma, éclairait tous ces tableaux du monde, qui passaient devant elle les uns après les autres, dans le silence du dortoir et au bruit lointain de quelque fiacre attardé qui roulait encore sur les boulevards. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Le dortoir était une pièce au plafond bas, percée de petites fenêtres armées de barreaux. — (Madeleine Mansiet-Berthaud, Wanda, Presses de la Cité, 2017, p. 43)
- (Par analogie) Regroupement d’animaux qui dorment ensemble.
- Un dortoir d'étourneaux.
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foulard
- Étoffe de soie, de soie et coton ou de fibres artificielles, très légère et dont on fait des mouchoirs, des cravates, des fichus, des robes, etc.
- Foulard des Indes. — Un mouchoir de foulard. — Une robe de foulard.
- Denise ne portait que les quelques mètres de foulard, achetés par madame Desforges. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Une heure après, madame Martin, reposée, fraîche, en déshabillé de foulard et de dentelle, descendit sur la terrasse où l’attendait miss Bell. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 119)
- Je vis entrer dans la salle dune belle jeune femme coiffée d’une chapeau de paille et vêtue d’une robe de foulard écru. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- (Par extension) Pièce d’étoffe servant de mouchoir, de cache-col, d’écharpe ou de fichu.
- Mais je m’agace de la stupide et pernicieuse manie des foulards. Il semble, dans le peuple, qu’un foulard dispense de donner à un enfant une coiffure, des chaussures, un vêtement suffisant ; du moment qu’il a un chiffon au cou, il est bien soigné, il n’attrapera pas de mal ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Deux minutes après, un foulard de coton au cou et son béret « Le Vengeur » planté sur la tignasse épaisse, il attendait dans une posture recueillie et digne les ultimes recommandations paternelles. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ce Binèche, avec sa casquette plate, son costume à carreaux, son foulard et ses chaussures jaunes, représentait le type de la gouape dans toute sa splendeur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Lorsque je me suis retournée, j’ai aperçu Mina qui se dirigeait vers moi à la vitesse d’une tornade, le foulard bleu pétrole noué autour de son cou se soulevant comme les ailes d’un oiseau. — (Aurélia Demarlier, Le garçon bleu, Alice Éditions, 2015, chapitre 19)
- Le look rappeur, avec ses panoplies fashion, les étiquettes de marques qui dépassent et le cliquetis des bijoux autour du cou, ça fait marcher flouze et bizness. C'est pour ça qu'on préfère les rebeus habillés en dollars aux rebeues fagotées en foulard. — (Lionel Labosse, Karim & Julien, Éditions Publibook, 2007, page 68)
- (Technique) Machine servant à encoller des étoffes avec de l’apprêt ou d’autres substances.
- Foulard gommeur.
- (Botanique) Acalypha, queue de chat.
- Le foulard est aussi appelé cancan ou queue-de-chat.
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noir
- Qui absorbe toute la lumière visible qu’il reçoit, donne l’impression d’obscurité ; la plus sombre des couleurs.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur […] — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- En robe noire comme toujours, parce qu’elle croyait qu’en noir on est toujours bien et que c’est ce qu’il y a de plus distingué, elle avait le visage excessivement rouge comme chaque fois qu’elle venait de manger. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 25)
- (Par extension) Qui approchent de cette couleur relativement.
- Le coucher de soleil est d’un gris inquiétant et de gros nuages noirs s’accumulent vers l’occident. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Du pain noir ; raisin noir ; des yeux noirs ; du café noir.
- (Par extension) Bronzé, en parlant de la peau d’une personne.
- Il est revenu de vacances avec la peau noire.
- (En particulier) Ayant la peau noire, de race noire, en parlant d’une personne.
- La boxe est très en honneur à Panama. J’assistai à de bons matches et quelques boxeurs noirs étaient tout près de la meilleure classe mondiale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- La police attend avec des mitrailleuses et des gaz les grévistes noirs de Pennsylvanie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Tandis que les masseuses noires entrent en action, les moins bousculées trouvent le temps de manger et de potiner avec les concubines d'autres harems. — (Jean-Louis Chardans, Les harems, Paris : Éditions Pygmalion, 1979)
- L’année précédente un caramousal fut pris par le fameux chevalier de Malte Romegas qui trouva à son bord 32 esclaves dont la plupart étaient noirs, sauf quelques Turcs ou Maures. — (François Moureau, Captifs en Méditerranée (XVIe-XVIIIe siècles) : histoires, récits et légendes, Presses Paris Sorbonne, 2008, page 158)
- Lié à la communauté noire.
- En réduisant la musique noire à l’expression des révoltes du peuple noir, on risque cependant de ne pas rendre compte de la richesse d’une expression musicale à la fois mondiale et diverse. — (Yves Raibaud, Musique noire, 2010 → lire en ligne)
- John Boyega, héros de « Star Wars » et virulent défenseur de la cause noire — (Samuel Blumenfeld, Le Monde, 2020 → lire en ligne)
- Sans lumière, obscur, sombre.
- C’était une nuit noire.
- (Vieilli) Qui est livide, meurtri.
- Être noir de coups. : Avoir la peau toute noire des coups qu’on a reçus.
- Sale, crasseux.
- Lavez vos mains, elles sont toutes noires.
- Triste, morne, mélancolique, irrité, hostile, lugubre ou bien funeste.
- Il a une humeur noire. — Un noir chagrin. — De noirs soucis.
- Un noir pressentiment. — Des idées noires. — Un regard noir.
- (Sens figuré) Néfaste, diabolique, en parlant des crimes, des mauvaises actions et des personnes qui les commettent.
- Dans le théâtre de Hugo, Anne Ubersfeld l’a établi, la puissance du souverain est généralement montrée sous son angle le plus noir. — (Florence Naugrette, Le Théâtre romantique, 2001)
- Une noire trahison. — Une malice noire. — Une noire ingratitude. — Une noire calomnie.
- Fut-il jamais d’action plus noire ? — Avoir l’âme noire.
- (Littéraire) Qui est chargé de menaces, de malheur.
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Mort du pécheur, dans Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844 (2e édition), page 106)
- (France) Complètement ivre d’alcool.
- « Ma tactique était toc » dit Igor qui s’endort, ivre mort, au comptoir du barUn Russe blanc qui est noirQuel bizarre hasard se marrentLes fêtards paillards du bar — (Boby Lapointe, Ta Katie t’a quitté, 1964)
- Il est complètement noir !
- (Sciences) Qui échappe à la détection, que la science ne peut interpréter.
- Pour les physiciens, « voir » signifie donc « entrer en interaction ». Ils vont donc qualifier de « noir » ce qui résiste à la détection, ce avec quoi l’interaction se fait mal ou ce dont ils ne parviennent pas à capter d’informations avec les moyens à leur disposition. — (Roland Lehoucq, Les idées noires de la physique sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 31 mai 2017, consulté le 3 juin 2017)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.