Dictionnaire des rimes
Les rimes en : débâtir
Que signifie "débâtir" ?
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- (Couture) Ôter les bâtis d’une couture.
- Débâtir une jupe.
- (Rare) Démolir, déconstruire un bâtiment.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "débâtir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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cônir
- (Désuet) (Argot) Mourir.
- De temps en temps, quelque moribond était emmené à l’hôpital et il éveillait à la fois l’envie et la compassion de toute la chiourme. — Encore un qui se met à l’abri du froid, gouaillait l'Avocat. — Encore un qui va cônir, répondait le Croc qui avait une peur panique de la mort, même quand il s'agissait de la mort des autres. — (André Chamson, La Superbe, Éditions Plon, 1967, p. 237)
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démolir
- Abattre un bâtiment, une construction.
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- L’église fut démolie pendant le dernier siècle ; elle était de construction romane. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p.243)
- Nous étions trop grands, nous dis-tu, pour démolir des Rubik's Cubes et nous débarrasser de queues de cheval dans les toilettes et tu en avais plein le dos de tout ça – de nous. — (Siri Hustvedt, Un monde flamboyant, traduit de l'américain par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2014)
- Détruire le crédit, le respect ou la réputation.
- Le maquignon de bas étage […] refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; mais avec un peu d’attention on peut démolir l’échafaudage, et mettre à nu les défauts que l’on voulait cacher. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Démolir une réputation.
- (Échecs) Démontrer qu'un problème d'échecs est insoluble dans la configuration proposée par le problémiste.
- Mais démoli par 1. Th3!. Une correction facile consiste à ajouter un Pbh3. — (Claude Wiedenhof, « Le Coin du problème », Europe Échecs no383, novembre 1990, p. 66)
- (Sens figuré) Dégrader la santé ou l'entrain.
- – C'est de jouer au 421 avec toi qui me démolit. Dis, tu va les jeter, ces dés ?... — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n°61 : Les tueuses, Vauvenargues, 2014, chap.20)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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consentir
- Admettre comme vrai.
- Vérité consentie par tous.
- Accepter la réalisation d'une chose ; concéder, accorder.
- […] : très bornée dans ses dépenses, elle ne pouvait se procurer les plaisirs dont elle était avide, ni consentir à s’en priver. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 95-96)
- Peut-être que Flandrine consentira à m’épouser, maintenant que je suis tout cousu d'or. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Je suis venu pour sauver mon maître, et, s’il n’y veut pas consentir, soit, je m’en irai comme je suis venu. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Certains Capulets aimeraient assez leur fille pour consentir à sa joie, s'il ne fallait ensuite avouer à tout Vérone qu'ils ont fait alliance avec la famille ennemie. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Bien que souffrant d'une néphrite chronique avec complications cardiaques, il ne voulut pas consentir à prendre le moindre repos, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 55)
- Note : Il était autrefois employé transitivement et a gardé cet emploi surtout dans la langue juridique ou de la diplomatie.
- (transitif direct) Le parlement fit un aveu grave : il reconnut qu'il n'avait pas le pouvoir de consentir les impôts ; qu'aux états généraux seuls appartenait le droit de les établir. — (Adolphe Thiers, Histoire de la Révolution française, tome Ier, livre Ier : L’Assemblée constituante ; Furne et Cie éditeurs, quatorzième édition, Paris, 1846, page 13)
- (Intransitif) (Vieilli) (Absolument) Accepter le mariage d'un enfant ou d'une pupille.
- Il eut beau implorer, ils ne consentirent jamais. — (Guy de Maupassant, Boitelle dans Les Contes normands)
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récrire
- Variante de réécrire.
- S’appuyant sur les résultats acquis ces quarante dernières années par cette archéologie de sauvetage, il récrit l’histoire de France. — (É. Crubézy, Le livre du mois, La Recherche, juillet-août 2012)
- On n'a rien inventé, et je ne sais pas si on peut récrire l'histoire, réinventer des scénarii inscrits dans le cœur humain depuis toujours. — (Wendy Delorme, La mère, la sainte et la putain, Au diable vauvert, 2012, page 84)
- Parce qu’il ne traduisait pas, il récrivait. Parfois c’était mieux que l’original. — (Réjean Tremblay, Les droits de Bobby Orr, dans Le journal de Montréal, 3 novembre 2020)
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rosir
- (Intransitif) Devenir rose.
- (Transitif) Rendre rose.
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moisir
- Se couvrir de moisissure.
- On a gardé trop longtemps ce pâté, il a moisi. (Pronominal) il s’est moisi.
- (Sens figuré) Rester longtemps dans la même situation, au même endroit, en parlant d'une personne.
- Voyez-vous, madame, reprit-il, un peu embarrassé, vous ne pouvez pas éternellement moisir dans cette turne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 61)
- Je n'ai pas l'intention de moisir ici. J'ai autre chose à faire, moi. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 208)
- Si tu crois que je veux moisir sur la plume de Beauce, en dégustant des oranges à cochons ! — (Willy de Spens, Pierre Coignard le forçat-colonel, 1959)
- Altérer, dénaturer par la moisissure.
- L’humidité a moisi ces confitures.
- Du pain, du fromage, un sirop moisi.
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rembrunir
- Rendre brun, rendre plus sombre.
- Des nuages ont rembruni l’horizon.
- Je suis étonné que les peintres espagnols aient, en général, si fort rembruni leurs tableaux, et se soient jetés presque exclusivement dans l’imitation du Caravage et des maîtres sombres. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Il avait un teint rembruni, profondément sillonné par la petite vérole. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Vieilli) (Sens figuré) (Familier) Assombrir, attrister.
- Un air rembruni.
- Alphonse s’est enfin décidé à nous rejoindre, mais, à sa mine rembrunie, je comprends vite qu’il n'est pas ici de gaieté de cœur et que mon avidité d’affection ne sera pas assouvie de sitôt... — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
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appesantir
- Rendre plus pesant.
- L’eau avait tellement appesanti ses habits qu’il avait peine à marcher.
- En chargeant ainsi votre voiture, vous l’appesantirez tellement que votre cheval ne pourra la traîner.
- Le sommeil appesantit ses yeux, ses paupières - Ses paupières, ses yeux s’appesantissent, l’envie de dormir commence à lui faire fermer les paupières.
- Dieu a appesanti sa main, son bras sur ce peuple, sur cette race - La main de Dieu s’est appesantie sur ce peuple. : Il lui a envoyé des châtiments.
- (Par extension) Rendre moins propre à l’exercice des facultés physiques ou intellectuelles.
- Trop manger, trop dormir vous appesantira.
- L’âge, la vieillesse, l’oisiveté, la fainéantise appesantit les corps.
- Sa dernière maladie l’a beaucoup appesanti.
- L’âge a beaucoup appesanti la main de ce chirurgien.
- La main de ce peintre s’appesantit, commence à s’appesantir.
- L’âge n’a point encore appesanti son esprit.
- Son esprit baisse et s’appesantit de jour en jour.
- (Pronominal) Devenir plus pesant.
- Le corps s’appesantit par l’oisiveté, par un trop long repos.
- Il sentait couler dans ses veines toute la sanie des rêves impuissants, des appétences infécondes, et sur son échine s'appesantissait le fardeau de la résignation et de la timidité. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
- Le couteau sur la gorge elle criait : – « Je te dis que tu es le meilleur des hommes. » Et c’est à ce moment justement que la main du meurtrier s’appesantit et que le sang gicla, la parole coupée. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 164)
- La paix s'appesantissait sur nous, insolite à n'y pas croire. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 194)
- (Pronominal) (Sens figuré) Porter tout le poids de son attention sur un sujet, le développer avec insistance; s’arrêter trop longtemps sur des détails.
- Ce n'est pas pour faire de l'horrible à froid que nous nous appesantissons sur un pareil sujet. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Il est un fait qui mérite d’être consigné et sur lequel on ne saurait trop s’appesantir, c’est la façon dont les Indiens généralement traitent leurs prisonniers. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Ici l’auteur pourrait s’appesantir un tantinet sur le problème de la cohabitation de la fillette avec cette mère qui se livre à la prostitution. — (Pascal Lainé, La dentellière, Folio, page 21)
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hourdir
- Maçonner grossièrement.
- Je hourdis depuis ce matin.
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obscurcir
- Rendre obscur.
- Les nuages obscurcissent le jour, le soleil.
- Les fumées obscurcissent l’air.
- (Sens figuré) Devenir peu clair.
- Quand l’intelligence est obscurcie par les passions, par les préjugés.
- Le code est obscurci par des commentaires abscons.
- Rendre confus.
- Quelquefois le commentaire obscurcit le texte en voulant l’éclaircir.
- Son principal talent était de démêler la vérité, que tous les hommes cherchent à obscurcir. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI. Le ministre, 1748)
- (Pronominal) Devenir obscur, perdre sa clarté.
- L’air, le jour, le temps s’obscurcit.
- (Pronominal) (Sens figuré) Devenir peu clair, confus.
- Quand la raison vient à s’obscurcir.
- Sa gloire s’est obscurcie peu à peu.
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épaissir
- (Transitif) Rendre épais, plus épais.
- Mettez du sucre dans ce sirop pour l’épaissir.
- Les fumées de ces usines épaississent l’air.
- (Intransitif) Devenir épais, plus épais.
- Le bouillon épaissit en cuisant.
- Cet homme épaissit beaucoup depuis quelque temps.
- (Pronominal) Devenir épais, plus épais.
- Le sirop s’épaissit.
- Un nuage qui s’épaissit.
- L’ombre s’épaississait.
- Sa taille s’épaissit.
- Son esprit s’épaissit tous les jours.
- Sa langue s’épaissit, sa langue s’embarrasse.
- Alors, de temps en temps, une main simplement émergeait du groupe : le garçon arrivait, emportait les grès vides et en rapportait d’autres et bientôt la conversation, s’épaississant de plus en plus, ne roulait plus que sur ce qu’ils venaient de boire, sur leur ivresse, sur leur soif, sur leur bonheur. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 55)
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enfuir
- (Transitif) Échapper rapidement quelque part.
- Cela n'eut d'autre effet que d'effrayer la troupe, et de la faire enfuir cinq milles plus loin dans la prairie. — (Voyage au Nouveau-Mexique, à la suite d'une expédition ordonnée par le gouvernement des États-Unis, pour reconnoître les sources des rivières Arkansas, Kansès, La Plate, et Pierre-Jaune, dans l'intérieur de la Louisiane occidentale, Zebulon-Montgomery Pike, Breton de La Martinière, Société de Géographie de Lyon, D'Hautel, 1812)
- (Pronominal) Fuir, s’échapper de quelque part.
- […]; mais, quand il vit s’enfuir devant lui, en boitant, l’homme courbé et enveloppé de bandages sanglants, sa pitié l’emporta. […]. Il ne revit pas l’éclopé et il n’en aperçut même aucune trace. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 369 de l’édition de 1921)
- Confusion : le kaiser s'est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 12)
- (Pronominal) (Sens figuré) S’écouler d’un pot, d’un vase, en parlant d’une liqueur.
- Prenez garde, votre vin s’enfuit.
- (Pronominal) (Sens figuré) Passer, disparaître, se dissiper.
- […], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l’économe, la nièce de l’abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, […]. — (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, p. 131)
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recouvrir
- Couvrir de nouveau.
- Recouvrir un toit, une maison, les fauteuils.
- Faire recouvrir un livre.
- Recouvrir un vase.
- Recouvrir un parapluie.
- Le temps, le ciel se recouvre, Il est obscurci à nouveau par des nuages.
- Couvrir entièrement.
- Ce sont les larves des pucerons qui, réunies en familles innombrables, recouvrent quelquefois des branches entières de nos arbres fruitiers, la tige de nos fleurs, de nos légumes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- […], sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- […] deux ouvriers recouvrent les poissons d'une pelletée de sel avant de les précipiter dans une fosse de conservation. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Sens figuré) — Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, Karthala, 1995, page 210)
- (Sens figuré) Masquer, cacher avec soin sous des prétextes spécieux, sous des apparences louables, quelque chose de vicieux.
- Mythologie du village français ? Oui, complètement ! C’est même drôle à quel point nous recouvrons la réalité par des métaphores et des mythes. Actuellement, ce sont l’image de la guerre et de l’abri qui dominent. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Il a eu soin de recouvrir tout cela de beaux prétextes. — Il recouvre ses défauts d’un vernis de politesse et d’agrément.
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acquérir
- Devenir possesseur par le travail, par l’achat, par l’échange, par contrat ou alors par donation, par succession ; particulièrement en parlant d’immeubles et d’autres choses qui procurent des profits ou des avantages d’une certaine durée.
- Il existe plusieurs modes d’acquérir. — (Jean Carbonnier, Droit civil. 3. Les biens, 1973)
- Une campagne de crowdfunding a d’ailleurs été lancée. Le but est de réunir la maximum de dons pour aider les clubs de sauvetage côtier de Nouvelle-Aquitaine à acquérir du matériel et développer la formation des jeunes MNS. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 6)
- Certains membres du Politburo souhaitent au départ conserver son corps par cryogénisation (le congeler, donc) puis le ressusciter lorsque les développements de la médecine auront fait suffisamment de progrès — les autorités vont même jusqu’à acquérir le matériel nécessaire pour y parvenir. — (Mikal Hem, Et si je devenais dictateur, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Gaïa, 2017, page 217)
- Réussir à obtenir un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être.
- […] c’est ce qui explique le grand prestige qu’acquirent immédiatement sur de jeunes troupes, tant de sous-officiers de l’Ancien Régime que l’acclamation unanime des soldats porta aux premiers rangs, au début de la guerre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 350)
- Il n’était pas devenu le « Monsieur instruit », selon les désirs du paternel, mais il avait acquis d’indiscutables qualités de débrouillage. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- La société universelle de gains renferme tout ce que les parties acquerront par leur industrie, à quelque titre que ce soit, pendant le cours de la société. — (Code civil de 1804, Titre IX, Du contrat de société)
- Prendre position pour une idée, une idéologie.
- Être acquis à la cause de la lutte contre le racisme.
- Le public, tout acquis à l’oratrice, saluait chacun de ses bons mots d’un tonnerre d’applaudissements. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015, édition Blanche, page 195)
- (Sens figuré) Accumuler, recevoir en parlant de toutes les choses qui peuvent être mises au nombre des biens et des avantages réels.
- Mais les hommes n’échappent pas à leur destinée, et la mienne consiste à gagner deux mille francs. Je ne suis point né pour acquérir de la fortune, et je m’en consolais, jadis, en me disant que chacun, sur la terre, est payé selon ses mérites. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Acquérir de l’honneur, de la réputation, du crédit, de l’autorité, de la science, du savoir, de la gloire.
- Acquérir des droits à l’estime publique. — Il y a des qualités naturelles et des qualités acquises.
- (Par extension) Obtenir.
- Les magistrats acquirent bientôt la conviction que l’empoisonneur était… une empoisonneuse : la propre mère du petit Henri, Charlotte Lamarche […] — (Jules Mary, Les Filles de la Pocharde, 1897-1898)
- Acquérir un nouvel ordinateur.
- Gagner ; s’améliorer.
- Le chanvre femelle continuant à végéter jusqu’à la maturité de la graine, sa tige acquiert plus de force, sa fibre plus de dureté et on ne peut en tirer parti que dans les carderies. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 148)
- Ce vin acquiert de la force. On dit absolument : Ce vin acquiert.
- Je vous suis acquis : Vous êtes assuré de mon attachement, de mon zèle à vous servir.
- (Militaire) Verrouiller sur une cible les instruments de guidage qui permettent la poursuite continuelle de celle-ci.
- acquérir / track (to) : Verrouiller un équipement de détection électromagnétique sur un écho afin de l’utiliser pour un guidage. — (AAP-6 (2005) : Glossaire OTAN de termes et définitions, Agence OTAN de normalisation, Organisation du traité de l’Atlantique Nord, 2005)
- (Pronominal) Obtenir de soi-même.
- Il s’est acquis quantité d’amis.
- Il s’est acquis les bonnes grâces de son supérieur.
- Appartenir incontestablement à une personne ; ne pouvoir lui être disputé.
- Ce droit m’est acquis.
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appointir
- Tailler en pointe.
- Appointir des aiguilles.
- (Sens figuré) Précipitamment elle tire son mouchoir, frotte sa joue et fait deux petits pas en tendant sa figure appointie. — (Léon Frapié, La conquête de Rose, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 14)
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satire
- (Primitivement) À Rome, forme de pièce de théâtre en partie chantée.
- (Littéraire) Ouvrage en vers, fait pour reprendre, pour tourner en ridicule, pour châtier les vices et les sottises des hommes.
- Certains ouvrages de longue haleine, ordinairement mêlés de prose et de vers, qui sont faits dans la même intention.
- La troisième est une ère prosaïque et pédantesque; à elle la dernière partie du Roman de la Rose, recueil de science aride, dans lequel il n’y a de remarquable que la satire, la satire toujours puissante contre une époque qui approche de sa fin. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des deux Mondes, 1839, tome 19)
- Satire d’Horace, de Juvénal, de Boileau.
- Satire contre l’avarice, contre l’ambition.
- On a fait contre lui une satire qui le couvre de ridicule.
- Tout écrit ou discours piquant, mordant contre quelqu’un.
- Cela n’est rien. Un philosophe sait recevoir comme il faut les choses, et je vais composer contre eux une satire du style de Juvénal, qui les déchirera de la belle façon. — (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670)
- Ainsi, dans le cadre de la satire des financiers, nous trouvons des allusions nombreuses à l'origine petite-bourgeoise des grands du jour: avoir exercé jadis le métier de cordonnier, de fripier ou d'usurier constitue ipso facto une tare aux yeux de l'opinion. — (Jean V. Alter, Les origines de la satire anti-bourgeoise en France, II : L'esprit antibourgeois sous l'Ancien Régime, Genève : Droz, 1969, 1970, p.31)
- (Absolument) Le genre satirique.
- Imitation railleuse ou accusatrice.
- Sa conduite est la satire de la vôtre, L’honnêteté, la régularité de sa conduite fait remarquer davantage les torts de la vôtre.
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décrépir
- Dégarnir du crépi.
- Décrépir un mur lézardé.
- Ce mur se décrépit.
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kroumir
- (Confiserie) Confiserie à la pâte d’amande et au chocolat (il s’agit d’une marque déposée depuis 1930).
- (Vêtement) Sorte de pantoufle en basane ou en feutre qu’on porte dans des sabots ou des bottes.
- (Gymnastique) Chausson de gymnastique (à noter que Kroumir est une marque déposée).
- Pour mes cours de gymnastique, il faut m’acheter un justaucorps et des kroumirs. — (Brigitte Giraud, J'apprends, 2005)
- (Vêtement) Chausson porté par les égoutiers de Paris dans leurs cuissardes, ou par extension des chaussons en fin feutre portés dans des bottes.
- (Argot) (Vieilli) Voyou[1].
- De là, vers 1881, l’argot réquisitionne kroumir pour désigner un voyou, un individu méprisable. — (Marie Treps, Maudits mots : La Fabrique des insultes racistes, 2017)
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ramollir
- Amollir, rendre mou et maniable.
- J’haïssais la St-Valentin, jusqu’à cette année. Je ne sais pas si c’est la pandémie qui m’a fait ramollir le cœur ou si c’est le manque de chaleur humaine qui me fait soudainement avoir le goût de passer une soirée digne d’une finale de télé-réalité, mais j’ai vraiment hâte à dimanche. — (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
- La chaleur ramollit la cire.
- Les pluies ramollissent la terre.
- La cire se ramollit dès qu’on l’approche d’une flamme.
- Dans certaines maladies les os se ramollissent, le cerveau se ramollit.
- (Fauconnerie) Redresser son pennage avec une éponge trempée, en parlant d'un oiseau.
- (Pronominal) (Sens figuré) (Familier) Perdre peu à peu ses facultés mentales.
- (voix passive) Avoir perdu ses facultés mentales.
- Il est complètement ramolli.
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mégir
- Mettre en mégie.
- Façonner par la mégie.
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abasourdir
- Assourdir, étourdir par un grand bruit.
- Encore abasourdi par la détonation, il entendit le cri furieux de l’adjudant Morache qui arrivait sur lui en gesticulant … — (Roland DORGELÈS, Les Croix de bois.)
- (Sens figuré) Surprendre à un tel point qu’on en reste coi. Jeter dans la stupeur, consterner, accabler.
- Il a été abasourdi de sa disgrâce, de la perte de son procès.
- Cette nouvelle nous a tous abasourdis.
- M. Hyacinthe roule des yeux effarés. Ce qu’il entend l’abasourdit. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 378.)
- Un claquement de doigts, et ce qui était impossible une semaine plus tôt ne l’est plus aujourd’hui ! De quoi abasourdir un peu les 3 millions de malades prenant ce traitement… — (Isabelle Barré, Un médoc malade de sa com’, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 4)
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avilir
- Rendre vil, abject, méprisable.
- Abandonnez ce projet de revoir Mlle Chantal, vous vous aviliriez en vain, vous seriez écrasée, piétinée… — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 192)
- Sa conduite l’avilit aux yeux de tout le monde.
- Avilir son caractère.
- Il a laissé avilir sa dignité.
- Rendre de vil prix, déprécier.
- Il ne faut pas avilir la marchandise.
- Chaque pinasse pourrait en rapporter des centaines de mille, mais on préfère rester très au-dessous de ce chiffre pour ne pas avilir les prix, comme cela se produit lorsque la pêche est trop abondante. — (Comment on pêche la sardine, in Pierrot, le journal des jeunes, n° 37, 14e année, Paris, 10 septembre 1939)
- (Pronominal) Devenir vil, abject ou méprisable.
- Les grands une fois corrompus ne doutent de rien : devenus étrangers à la dignité d’une ame élevée, ils en attendent ce qu’ils ne balanceroient pas d’accorder; et lorsque nous ne nous avilissons pas à leur gré, ils osent nous accuser d’ingratitude. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, livre 1, §. 29, dans les Œuvres de Denis Diderot, publiées par Jacques-André Naigeon, Paris : chez Desray & chez Deterville, an VI, vol. 8, p. 76)
- Cet homme s’est avili par ses bassesses.
- S’avilir à ses propres yeux.
-
cire
- Matière molle, très fusible et jaunâtre, avec laquelle les abeilles construisent les gâteaux de leurs ruches et qu’on emploie à différents usages, dans les arts, dans l’économie domestique, etc.
- Il faut débarrasser le coton des produits ligneux, pectiques, mucilagineux ainsi que des gommes, résines et cires qu'il peut renfermer …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- J’ai, comme elle, frotté les meubles à l’eau japonaise, collectionné toutes sortes de cires, rangé de façon presque maniaque les différentes brosses ou plumeaux par tailles ou selon l'usage auquel ils étaient réservés. — (Catherine Guillebaud, Les Souliers lilas, 2009)
- Frotter un parquet, un meuble avec de la cire.
- Boucher de petits trous avec de la cire.
- (Par analogie) (Art) Matière plastique à chaud et rigide à froid.
- Depuis l'Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s'est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d'un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle […]. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
- (Vieilli) (Par extension) Luminaire d’une église.
- Il connait les tarifs mieux que moi, discute le prix des cires, et a désigné lui-même d’un trait de plume, sur le plan de l’église, la place exacte où il désire que soit dressé le catafalque. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page162)
- La cire appartient au curé.
- Les funérailles ont coûté tant pour la cire.
- (Par analogie) Composition faite de laque et d’autres matières, à laquelle on donne diverses couleurs et dont on se sert pour cacheter les lettres.
- Un bâton de cire d’Espagne, de cire à cacheter.
- Un cachet de cire rouge, de cire noire.
- (Anatomie) Humeur épaisse et jaune qui se forme dans les oreilles. → voir cérumen
- (Botanique) Résine, assez semblable à la cire des abeilles, qui coule de certains arbres et qu’on appelle cire végétale.
- (Zoologie) Membrane ayant l’aspect de la cire, qu’on remarque à la base du bec de certains oiseaux.
-
recourir
- Courir de nouveau.
- J’ai couru et recouru.
- Demander du secours ; s’adresser à quelqu’un pour en obtenir quelque chose.
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. Ces hommes sont des mouchards, comme vous les appelez. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Si les grains ont souffert de l’intempérie des saisons, il faudra recourir au criblage qui produit ordinairement un pour cent de déchet, lequel sera vendu au profit de la République. — (Ch. Lorrain, Les subsistances en céréales dans le district de Chaumont: de 1788 à l'an V, Chaumont : R. Cavaniol, 1911, vol.1, p.503)
- (Justice) Se pourvoir.
- Recourir en cassation.
-
dahir
- (Maroc) Décret émis par le sultan ou le roi du Maroc.
- Le vétérinaire surveille aussi minutieusement l’application du dahir du 4 août 1914 interdisant l’abatage pour le boucher des femelles de l’espèce bovine avant l’âge de huit ans et de celles des espèces ovine et caprine avant cinq ans. — (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, page 26)
- Il y a cinquante ans, les rares propriétaires fonciers étaient des chorfa, des zaouïas, des dignitaires du makhzen qui avaient obtenu leurs terres par dahir chérifien. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 115)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.