Dictionnaire des rimes
Les rimes en : curieux
Que signifie "curieux" ?
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- Qui a le désir d’apprendre, de voir des choses nouvelles, intéressantes, rares, etc.
- Elle n'est même pas méchante. Seulement, comme tant d'autres petites marchandes en boutique, elle est cancanière et curieuse. Elle voit des mystères partout. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 41)
- Je suis curieux de voir comment il s’en tirera.
- Il était curieux de tout, sauf de lui-même. — (Jacques Damboise, Pensées à penser)
- Qui veut connaître un secret ; qui est indiscret.
- Très curieux de son naturel, il était toujours informé avant quiconque des menus potins du pays et n’avait pas son pareil pour les répandre et les amplifier. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Le vieillard épiait d’un œil plus curieux que moqueur les signes d’impatience et de crainte qui se jouaient sur le charmant visage de sa compagne. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Surprenant, étrange, bizarre.
- La population de Saint-David […] parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ah ! c’était curieux à voir, l’embarquement de Dieudonné pour Rio de Janeiro, c’est moi qui vous le dit ! Ce fut un évènement. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 199, Les éditions de France, 1928)
- Nous signalerons aux basses eaux un curieux mélange de l’association à Rorippa et des associations d’Hydrophytes temporairement exondées. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 39)
- Fait curieux, la belle-mère ne renchérit pas. Dans la querelle familiale, elle pencherait au contraire pour la gendresse. — (Michel Jeury, Les beaux jours du Docteur Nicolas, Robert Laffont, 2010, chapitre 7)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "curieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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langoureux
- (Rare) Qui est en langueur.
- Il a été longtemps malade, il est encore tout langoureux.
- (Par dérision) Qui est doucereux et fade dans ses manières de séduire.
- Faire le langoureux auprès d’une femme.
- Aussi amoureusement que possible, avec des yeux langoureux, il lui répond :— Je vais bien. Je crois qu’il va pleuvoir… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, collection Le Livre de Poche, Plon, 1922, page 281)
- (Courant) Qui rappelle la langueur du sentiment amoureux.
- Des tangos langoureux, une mélodie, une valse gaie et pour finir « Jalousie », qui est un de mes gros succès. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre III, Série noire, Gallimard, 1956, page 26)
- Nous dansions sur les chansons yéyé et sur les slows langoureux avec les premiers tourne-disques à pile, une vraie révolution pour l’époque, de la musique sans électricité. Quel progrès ! — (François Coïs, Tchoi : L’Homme aux doigts de fée, Lulu.com, 2009, page 77)
- La rock star la bouffe du regard un moment puis l’attrape par la taille et se colle derrière elle pour suivre ses mouvements langoureux. Ils finissent par s'embrasser passionnément, […]. — (Emma Green, Jeux imprudents, Éditions Addictives, 2021, chapitre 48)
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gâteux
- (Par extension) Qui retombe en enfance, devient sénile, radote.
- Ribadier, se levant. — Une lettre pour le président de mon Cercle ! C’est lui qui sera mon second témoin.Thommereux, se levant. — Ah !Ribadier. — Oui ! Il est un peu gâteux… mais enfin, tu sais, il est président ! tu vas me faire le plaisir d’aller le trouver… — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte III, scène 1)
- Oui! Affolés, terrorisés, paniqués par un bilboquet!! Tu te rends compte?Ils sont gâteux! Bah! Viens ici… — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 48)
- (Par extension) Qui est aveuglé par des sentiments d’adoration.
- Je te parle des milliards de morveux qui pullulent, sentent la fiente et se font baver sur le ventre par les mamans gâteuses qui les adorent parce que en les adorant elles s'adorent elles-mêmes. — (Yann Moix, Les cimetières sont des champs de fleurs, 1997)
- Eh bien quoi ? Notre Lolita ne peut pas aimer tout le monde ! Papas gâteux que nous sommes, nous lui trouvons toujours l’excuse idéale pour la pardonner et considérer que ce sont les autres qui sont de gros jaloux. — (Erwan Chuberre Saunier, Cancer, ce n’était pourtant pas mon signe astrologique, 2013)
- On voit en effet fréquemment de « nouveaux pères » modèles, investis à mille pour cent dans leur rôle. Papas gâteux, fusionnels, omniprésents, qui changent les couches, connaissent par cœur le numéro du pédiatre, préparent des purées…— (Alix Leduc, Le petit guide de l’après-accouchement, 2014)
- (Médecine) Qui souffre d’incontinence urinaire ou fécale.
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orgueilleux
- Qui a de l’orgueil.
- On la dévasta, comme, au siècle précédent, on avait bombardé d’immenses agglomérations barbares, et parce qu’elle était à la fois trop forte pour être occupée par le vainqueur et trop indisciplinée, trop orgueilleuse pour se rendre dans le but d’échapper à la destruction. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 242 de l’édition de 1921)
- Il est insolent et orgueilleux. - Il est orgueilleux de ses succès.
- (Par extension) — Un esprit orgueilleux. - Une beauté orgueilleuse. - L’orgueilleuse puissance des Romains.
- Qualifie les choses que l’orgueil inspire ou dans lesquelles l’orgueil se montre.
- Pour agir et penser comme je l’ai fait, il a fallu l’amour effréné du plaisir mêlé à une soif ardente de vengeance, et la conscience orgueilleuse de pouvoir la mettre à exécution. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Elle ne devint catastrophe que dans sa troisième phase, quand soudain, au milieu d’un ciel serein, la foudre du krach bancaire de New-York frappa l’édifice orgueilleux de la prospérité du capital américain. — (Carl Steuermann, La Crise mondiale, traduit de l’allemand, Gallimard, 1932, page 65)
- Qui est beau, agréable.
- En même temps, il glissait sa large patte sous la jupe de la fille qui ne broncha point et tapotait délicatement une callipygie orgueilleuse et prévenante. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
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pneu
- Enveloppe souple remplie d’air qui entoure une roue et assure son contact avec le sol, inventée en 1888.
- Scène surréaliste durant le GP des Pays-Bas : il manque un pneu pour équiper la voiture de Carlos Sainz. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 20)
- Les roues sans pneus des fiacres, et des carrioles de transport qui s’en allaient au pas, en longues files, de véritables caravanes, faisaient un formidable bruit métallique. Il n’y avait que les voitures de maître et les fiacres de luxe qui avaient des pneus. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 247)
- Le motard découvrit ce qu’il cherchait dans l’une des poches pratiquées dans le capitonnage des portières et, sans se donner la peine de procéder à une vérification, il dégonfla les pneus de la traction de quatre coups de poinçon, ramassa le couteau, réenfourcha sa machine et fila. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre III)
- Message envoyé par un système de canalisations à air comprimé.
- Le lendemain matin, à huit heures, on apportait à Hélène un pneu, écrit à la machine :— Que nul ne s’inquiète ! J’ai recueilli Antoinne [sic]. Il est parfaitement heureux et entouré de toutes sortes de commodités. — (Jules Supervielle, Le Voleur d’enfants, 1926, page 40)
- — Monsieur, un pneu…Je l’ouvre sans hâte. Mais dès les premières lignes j’ai dû verdir. […] Je lui tends le papier bleu où elle peut lire : […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
- Je reçois trois pneus de femmes par jour, toujours pour ne rien dire, bien entendu. — (Henry de Montherlant, Les Jeunes filles, 1936, Biblio. Pléiade Romans I, page 981)
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acrimonieux
- Qui a de l’acrimonie, de l’aigreur.
- Il appartient à un genre d’hommes qui ont la mémoire des chiffres, qui mettent la main sur leur cœur quand ils mentent et qui ont soif l’après-midi, ce qui est un signe de mauvais estomac et de caractère acrimonieux. — (Colette, Sido, page 13, 1930, Fayard)
- […] alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. — (Fondation Copernic, Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre, février 2009)
- Ce que ne montre pas la sculpture c’est la relation acrimonieuse entre les deux hommes : Tycho le Danois riche, dodu, arrogant avec ses vêtements extravagants et son nez métallique ; Kepler l’Allemand pusillanime, renfermé, mystique. — (Dan Falk , François d' Appolonia, et al., Tout l'univers sur un Tee-shirt : À la recherche d'une "Théorie du tout", septembre 2005, p.56)
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azoteux
- (Chimie) (Archaïsme) Dénomination ancienne de nitreux.
- À l'acide azoteux AzO2H correspondent les azotites utilisés (sels de sodium, de potassium) dans l'industrie des matières colorantes. — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
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érythémateux
- Relatif à un érythème.
- Rash érythémateux.
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grumeleux
- Qui est composé de grumeaux.
- Sang grumeleux.
- (Par extension) Qui a de petites inégalités dures, au-dehors ou au-dedans.
- Une jeune fille mafflue, qui pesait des carottes à chiques, leur indiqua la maison qu’ils cherchaient, une maison récemment barbouillée d’une couleur grumeleuse et rosâtre. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Deux porteurs, barbouillés de sang jusqu’aux aisselles, finissaient de dépecer une énorme antilope. La toison grumeleuse de la bête gisait à l’écart, tapis poisseux que des plaques de mouches dorées et vertes animaient d’une affreuse vie. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 340)
- On apercevait par-delà les blés, les deux clochers ciselés et rustiques de Saint-André-des-Champs, eux-mêmes effilés, écailleux, imbriqués d’alvéoles, guillochés, jaunissants et grumeleux, comme deux épis. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 144)
- Caillou, bois grumeleux.
- Poires grumeleuses.
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sableux
- Composé de sable.
- Les fonds rocheux, vaseux ou sableux.
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aventureux
- Qui s’aventure ; qui hasarde.
- Je vous laisse à penser si ces tendances se développèrent pendant sa jeunesse aventureuse jetée aux quatre coins du monde. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
- Personne n’ignore ce que fut cette aventureuse campagne du général Skobeleff contre les peuplades turkomènes, – campagne dont la création du chemin de fer transcaspien assura le succès définitif. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Pour rien au monde nous ne nous serions lancés dans une expédition aventureuse. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
- Les Belges tenaient un rang très-distingué parmi les Gaulois, […]. Ceux-ci remplissaient tout le monde connu du fracas de leurs armes ; leurs bandes aventureuses étaient partout. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 26)
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piteux
- Qui est digne de pitié, de compassion ; qui est propre à exciter la pitié, la compassion.
- Il est dans un piteux état.
- Que tesmoins en soient ces piteux et tristes vers. — (Antoine de La Molère, Œuvres, Toulouse, Guyon Boudeville, 1562, pièce liminaire)
- (Péjoratif) Qui manque de dignité.
- Et sa voix fut si drôle, son attitude si piteuse, si suppliante, eût-on dit, que lady Makinson éclata d'un rire nerveux. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Il est là, debout, piteux, le teint terreux : une vraie tronche à caler les roues de corbillard ! — (Jean-Paul Sermonte, La tombe buissonnière de Georges Brassens, Editions Du Moment, 2016, chap.6)
- (Péjoratif) Mauvais, sans valeur.
- Faire piteuse chère.
- Un second passage, […], me réservait des surprises. À peu près sur toute la longueur, et des deux côtés, il était flanqué d'hôtels meublés au piteux éclairage. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il vous a qualifié d’un mot qui est peut-être dur, mais qui n’est que juste : vous avez été piteux ! Le général le saura. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 221.)
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courlieu
- (Zoologie) (Désuet) Ancien nom vernaculaire du courlis, nom qui survit essentiellement aujourd'hui dans le nom standard d’une des espèces de courlis, le courlis corlieu (Numenius phaeopus).
- Aux deux autres [isles] il y a une telle abondance d’oiseaux de differentes especes, qu’on ne pourroit se l’imaginer, si l’on ne l’avoit veu, comme cormorans, canards de trois sortes, oyes, marmettes, outardes, perroquets de mer, beccacines, vaultours, & autres oiseaux de proye : mauves, alloüetes de mer de deux ou trois especes : herons, goillans, courlieux, pies de mer, plongeons, huats, appoils, corbeaux, grües, & autres sortes, lesquels y font leurs nids. — (Samuel de Champlain, 1632)
- Un rocher si élevé, haut et isolé, disparaissant sous les innombrables oiseaux de mer qui le couvraient : cormorans, goélands, canards, mouettes et pétrels, courlieux, grisards et macreuses voltigeaient autour, s’y posaient, rasaient les vagues à ses pieds, [...] et glapissaient avec des cris aigus. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 159-160, 2012)
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piqueux
- (Désuet) Synonyme de piqueur.
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creux
- Qui présente une cavité, un trou intérieur.
- Ce pilier n’est pas massif, il est creux en dedans.
- Dent creuse.
- Qui est cave, concave.
- Avoir les joues creuses.
- Cette assiette n’est pas assez creuse.
- Certaines exigeaient une mort rapide sans effusion de sang, d'autres au contraire voulaient que la victime égorgèe ensanglantât abondamment l'autel creux. — (Jean-Louis Brunaux, Les religions gauloises, CNRS Éditions, 2020, pages 235-236)
- (Canada) Qui est profond.
- Un fossé très creux, creux de deux mètres, de trois mètres.
- Enfoncé.
- Des yeux creux, des yeux très enfoncés dans la tête.
- Qui donne une impression de vide, qui ne contient rien de sérieux ni de solide.
- Son supérieur direct — une espèce de m’as-tu-vu arrogant, obsédé par les dernières lubies en matière de management et par le jargon creux qui allait avec — avait pondu une série d’instructions sans queue ni tête qui avaient eu pour conséquence fortuite de priver Lilian de toute responsabilité. — (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)
- Année creuse : Année où il s’est passé peu de choses.
- Heures creuses : Heures où il y a peu d’achalandage, par opposition à l’heure de pointe.
- C’est une tête creuse : Se dit d’une personne qui a peu d’idées ou peu de bon sens.
- (Vieilli) Viande creuse : Mets qui ne nourrit point, qui n’est pas solide.
- (En particulier) Futile ou dépourvu de sens, en parlant des ouvrages d’esprit où l’on ne peut puiser une instruction solide.
- L'éloge des nouvelles liaisons nodales, qu'entonnent imperturbablement Deleuze et Guattari, mettait des mots-clés à disposition de l’innovationnisme d'une industrie de la consultation agissant à l'échelle mondiale, mots qui tournent depuis autour de notions creuses comme « créativité », « invention », « excellence » et « incentive ». — (Peter Sloterdijk, Après nous le déluge : Les Temps modernes comme expérience antigénéalogique, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Éditions Payot & Rivages, 2016)
- Le programme d'Ensemble pour les élections législatives "est un clafoutis de phrases creuses, du genre : 'il faut mieux considérer les enseignants', 'nous devons penser à l'hôpital'", a taclé Jean-Luc Mélenchon. — (Législatives, nucléaire, réponse à Michel Sardou... Le "8h30 franceinfo" de Jean-Luc Mélenchon, France info, 3 juin 2022)
- (Mathématiques) Qualifie une matrice dont la plupart des éléments sont nuls.
- Qualifie une mer agitée.
- Mer creuse : mer agitée, où se forment des lames considérables.
- Une eau courait, fraîche et creuse, sur les mousses de velours (Victor Hugo, Les Contemplations, Livre I, Aurore, XIX,Vieille chanson du jeune temps, 1856)
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camaïeu
- un étymon latin *chamaephaeus (lapis) (« pierre précieuse à fond sombre »), composé de chamae- (grec χαμαί « à terre, au sol » → voir cama) et phaeus (grec φαιός « gris, sombre »), proposé pour « coller » avec les formes hispaniques en -f-, manque de fondement.
- un étymon l’arabe قمعة, qama’at « relief, bosse » (« bourgeon ») avec le développement sémantique de « bourgeon » à « pierre précieuse » parallèle à gemma (« gemme »)[1][2][3].
- un étymon germanique est aussi avancé mais le moyen haut-allemand gâmahiu est un emprunt au français.
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adieu
- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
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cheveu
- (Anatomie) Filament organique synthétisé par l’épiderme du crâne humain.
- Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Sais-je où s’en iront tes cheveuxCrépus comme mer qui moutonneSais-je où s’en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l’automneQue jonchent aussi nos aveux. — (Guillaume Apollinaire, Marie, dans Alcools, 1913)
- Les cheveux humains viennent surtout de la Chine et du Japon où on peut se les procurer assez facilement. […]. Leur emploi, assez restreint, est limité à la fabrication des filtres, presses, des articles de maroquinerie et de voyage et à des articles de luxe. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnait un aspect farouche de méduse domestique. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Chevelure.
- Les jeunes filles relèvent leurs cheveux à la mode la plus nouvelle, avec des bouffantes sur le devant de la tête. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Sous son chapeau, à bords retroussés, apparaissaient, riches et crépus, des cheveux plutôt roux que blonds. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Par un mystérieux tour de force, il avait réussi à se raser et à lisser ses cheveux dorés. Son visage était tout à fait séraphique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 262 de l’édition de 1921)
- Des dames viennent me voir parfois, accompagnées de demoiselles et de petites filles. Les unes enlèvent leur chapeau, et leurs cheveux nus apparaissent, mais leur visage perd sa bonté et son calme, car une tête sans chapeau frappe brutalement vos yeux comme une lampe sans abat-jour. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Elle se poudra rapidement, passa un peigne dans ses cheveux, donna un coup d’œil prompt dans l’armoire à glace. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 10-11)
- […] autour d’elle sans cesse il tournait, occupé à la parer, à la parfumer, à la friser et il poudrait ses cheveux et il les teignait tour à tour de toutes les couleurs et il les disposait en guiches, en coques, en macarons, ornant le chignon tantôt de nœuds de rubans, tantôt de fleurs artificielles. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 58)
- (Sens figuré) (Familier) Difficulté.
- « Si c’est vraiment si beau, d’où vous venez, retournez-y. À moins qu’il y ait un cheveu. Eh ! bien, c’est précisément ce cheveu que nous voulons pas. Demi-tour. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 298)
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osseux
- Qui est de la nature des os ; qui est relatif aux os.
- Cette fragilité est-elle propre aux os des cancéreux, ou tient-elle au développement des cancers multiples dans le système osseux ? — (Eugène Follin, Traité élémentaire de pathologie externe, Paris : Victor Masson & fils, 1869, volume 1, page 299)
- L’hyperdensification globale d’une pièce osseuse est un phénomène assez rare ; le paléopathologiste pourra l’avoir soupçonné d’après un poids anormal de la pièce ou constaté sur un cliché radiographique. — (Jean Dastugue, Véronique Gervais, Paléopathologie du squelette humain, 1992, page 167)
- « Les femmes dont les mères sont ostéoporotiques ont en moyenne des densités osseuses plus faibles que celles dont les mères sont indemnes d’ostéoporose », indique le DModèle:r Lespessailles. — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 22)
- Qui a les os apparents, saillants.
- Une main osseuse.
- L’un, grand, élancé, avait des cheveux presque blanc, les sourcils et les favoris noirs, une figure osseuse et brune, l’air dur, sévère. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
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nerveux
- Relatif aux nerfs et au système nerveux.
- Quelle est l’importance de la théorie de Pavlov sur l’activité nerveuse supérieure pour la philosophie marxiste-léniniste ? — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953, page 164)
- Inspirée par le fonctionnement des cellules nerveuses des organismes vivants, la logique neuromorphique propose une alternative à la logique booléenne. Ces concepts introduits en 1943 ont conduit à des applications relativement limitées jusqu'à ce jour. — (Hervé Fanet, Micro et nano-électronique: Bases, Composants, Circuits, collection Technologie électronique, Paris : Éditions Dunod, 2006, page 367)
- Qualifie une personne qui a les nerfs sensibles ou irritables.
- Plus le cheval est irritable, nerveux ou craintif plus il faut être modéré dans l’emploi de la chambrière ; […]. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l’homme de cheval, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865, page 255)
- Cette femme est très nerveuse.
- Et aussi le mot « nerveux » quand il est appliqué à Lili prend son sens positif… « Elle est nerveuse » veut dire : « Quelle force vitale elle a, comme elle est vivante ! » — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 160-161)
- Qualifie un état de nervosité accidentelle ou passagère.
- Dès qu’il fut descendu de voiture, celui-ci, contrairement à toutes ses habitudes, ne monta pas directement à sa chambre, il entra dans le salon et s’y promena, le visage à l’orage, très agité, très nerveux, s’impatientant de ce qu'on ne servît pas. — (Revue des deux mondes, 1890, volume 102, page 502)
- Qui a de bons nerfs ; qui a de la force dans les muscles.
- Bras, corps nerveux.
- C’est un petit homme nerveux.
- Un cheval nerveux.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui a de la fermeté, de la vigueur.
- Le pinot meunier, rouge aussi, régulier et rustique, atténue l’acidité mais donne des vins fins moins nerveux. — (Alain Ségelle et Monique Chassang, Les vins de France, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1999, page 63)
- Ce style, ce discours est nerveux.
- Qui est plein de nerfs et de muscles.
- Le pied est la partie du corps la plus nerveuse.
- (Cuisine) Qualifie une viande trop dure.
- (Foresterie, Menuiserie) Qui tend à se déformer après l’abattage, en particulier lors de son utilisation en menuiserie.
- Un bois est parfois qualifié de nerveux lorsqu’il se déforme au moment du sciage alors que ces déformations ne sont dues qu’à des tensions internes. Il peut également être qualifié de nerveux lorsque, pendant le séchage, les débits subissent des déformations dues à de grandes différences entre retrait radial et retrait tangentiel. — (Bois tropicaux, éditions Quae, 1983, page 24)
- Le mélèze développe un bois brun-rougeâtre, résineux, aux qualités mécaniques remarquables (pour les arbres de montagne) et de très bonne durabilité naturelle. Le mélèze de plaine aurait des propriétés mécaniques inférieures, mais serait aussi moins nerveux. — (CRPF Grand Est, Le mélèze d’Europe, 2005 → lire en ligne)
- Qualifie un charbon particulièrement dur.
- Le charbon à travers lequel on se frayait un passage était ce que les mineurs appellent nerveux, c’est-à-dire très-dur, — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
-
hébreu
- (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
- La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
- L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
- Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
- Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
- (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
- Évidemment Fantômas, le criminel, les aventures, la police et le reportage, cela devait être pour eux de l’imaginaire, du roman, de l’hébreu ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, tome 1, collection Bouquins, Éditions Robert Laffont, 1911, page 958)
- Tout cela, c’est de l’hébreu pour moi.
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joyeux
- Qui a de la joie ; qui est rempli de joie.
- Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
- Les repas redevinrent joyeux, d'autant plus que les provisions ne manquaient pas, et que le programme nouveau n'en prescrivait pas l'économie. Au contraire. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Par extension) Qui exprime la joie.
- Des cris, des chants joyeux. — Des acclamations joyeuses. — Des joyeux transports. — Le joyeux concert des oiseaux.
- Qui donne, qui inspire de la joie.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le « Virtuosa » est un vaisseau clinquant, joyeux, coloré, kitch, digne représentant assumé du gigantisme et de tous les superlatifs, devant lequel il est difficile de rester impassible. — (journal Sud-Ouest, supplément C’est l’été au n° du 11 juillet 2022, page 4)
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rubéoleux
- Relatif à la rubéole, atteint de la rubéole.
- Affection rubéoleuse.
- Être rubéoleux ; un malade rubéoleux.
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somptueux
- Qui est d’une grande richesse, d'une grande magnificence, en parlant des choses mais aussi des gens.
- De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices, dans le farouche acharnement de ses luttes politiques, dans sa suprématie commerciale et maritime. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
- Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d’un somptueux écu gaufré d'or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les gens comme les bêtes étaient ornés de leurs plus somptueux atours. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Elle me sert un café au lait somptueux avec du pain blanc comme neige, et du beurre, c’est l’avant-guerre oubliée dans ce village perdu… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 328)
- Même si c'est un rêve irréalisable, j'aimerais beaucoup caresser les oreilles d'un tigre, animal à l'allure somptueuse. — (Edgar Fruitier, Mémoires, propos recueillis par Jean Faucher, éd. Québec Amérique, 2009, page 137)
- La salle des fêtes était habillée pour une grande cérémonie, de somptueux rideaux blancs et pourpres qui tombaient du haut plafond jusqu'au bas des portes et des fenêtres. — (Maboa Bebe, Ewande Amours, peurs, espoir, L'Harmattan Cameroun, 2014, page 7)
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calomnieux
- Qui contient une ou plusieurs calomnies, qui relève de la calomnie.
- Ce sont des propos calomnieux.
- Une accusation calomnieuse.
- Des paroles calomnieuses.
- Un écrit calomnieux.
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épieu
- (Armement) Arme formée d’un bâton d’environ un mètre et demi de long, muni d’un fer large et pointu. Il servait surtout à la chasse au gros gibier, comme le sanglier.
- […] ; un petit épieu à sanglier, avec une pointe large et en acier brillant, était appuyé au dos de sa chaise. Il s’en servait, lorsqu’il quittait la maison, tantôt comme d’un bâton, tantôt comme d’une arme, selon le hasard qui le forçait d’y avoir recours. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Alors, sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Le cerf est reconnu, chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la bête. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 21.)
- Race d’Abel, voici ta honte: Le fer est vaincu par l’épieu !Race de Caïn, au ciel monte,Et sur la terre jette Dieu ! — (Charles Baudelaire; Abel et Caïn in « Les Fleurs du Mal »)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Il est parfois confondu, à tort, avec le pieu. À rapprocher de dard, javelot, lance, lance de tournoi et pique.
- Coupé au 1) parti au I de sable aux trois épieux d’argent et au II de gueules à la croix d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable, au 2) d’or au chevron d’azur accompagné de trois hures de sanglier arrachées de sable, défendues du champ, qui est de la commune de Lapugnoy → voir « armoiries avec 3 épieux »
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.