Dictionnaire des rimes
Les rimes en : curetteront
Que signifie "curetteront" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Troisième personne du pluriel du futur du verbe cureter.
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "curetteront".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
-
trahison
- Action d’une personne qui trahit.
- Gaubertin crut à quelque trahison de Soudry, comme Lupin et Soudry se crurent joués par Gaubertin ; mais la déclaration de command les réconcilia. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre sixième)
- Cette trahison se colore de grands mots. Aimer son pays c’est toujours, selon l’opinion régnante, aimer la gloire, la richesse, et le pouvoir. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 236)
-
acquerrons
- Première personne du pluriel du futur du verbe acquérir.
-
front
- Partie antérieure de quelque chose. → voir de front
- Représentation de quelques parties du cerveau , depuis le côté antérieur, ou le front, jusqu'au côté postérieur. — (Mémoires de l'Académie [royale] de Prusse concernant l'anatomie, la physiologie, la physique, l’histoire naturelle ; la botanique ; la minéralogie, volume 8, Jean Joseph Niel, 1774, page 468)
- (Anatomie) Partie supérieure de la face.
- De l’occiput au front, la tête semble rasée. — (Paul Gervais, Animaux nouveaux ou rares ... dans les parties centrales de l’Amérique du Sud, Bertrand, 1855, page 17)
- (Anthropologie) Partie du visage qui est comprise entre la racine des cheveux et les sourcils. → voir front bas et front haut
- Doués d’une force prodigieuse, les gens employés à ce métier de portefaix mettent sur leur dos, les sacs et les meubles les plus lourds : c’est leur front seul, ceint d’une corde plate, qui soutient tout le poids du fardeau. On les voit ainsi traverser la ville, chargés d’un piano ou d’une armoire à glace. — (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
- J’aperçois, dans le décor que la pénombre commence à envahir, le modelé de mon front, l’ovale de mon visage et, sous paupière clignante, mon regard par lequel j’entre en moi comme dans un tombeau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Ses yeux bruns étaient bordés de noir ou plutôt meurtris ; sa lèvre supérieure était ornée d’un duvet brun qui dessinait une espèce de fumée ; elle avait les lèvres menues, et son front impérieux était rehaussé par une chevelure jadis noire, mais qui tournait au chinchilla. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnaient un aspect farouche de méduse domestique tel qu’il fit reculer Théodule et Julot, venant, à la fin de la veillée, prendre des nouvelles de leur ami Le Mousse. — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Je jette les feuilles dans un tiroir et, le front dans les mains, je me prends à rêvasser. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 205)
- Il releva ses lunettes d’acier sur son front totalement chauve et ses yeux papillotèrent […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Zoologie) Partie supérieure de la tête.
- Mais ces animaux à grand front manquent d’occiput, et le sommet de leur tête n’a qu’une petite étendue. — (Pline l’Ancien, Histoire des animaux, Lefèvre, 1845, Page 646)
- La surface, la ligne, le point le plus avancé d'une chose qui progresse.
- (Glaciologie) Le point inférieur d'un glacier.
- (Industrie minière) Façade de l'épaisseur d'une partie d'un gisement exploité en un passage, dans une carrière.
- Depuis le milieu de l'année 1984 et pour des raisons de productivité, l’abattage des terrains de découverture de la mine à ciel ouvert de Bellezane est réalisé avec des fronts de 15 m de haut. — (Les techniques, vol. 70, n° 1 à 3, Société de l'industrie minérale, 1988, page 111)
- (Sens figuré) (Psychologie) Partie visible du soi.
- Etre jeune et Noir suffit à faire de nous des suspects, qu’on soit en survêt ou bien habillés. T’as l’impression que c’est collé sur ton front. A force, ça rend fou. — (Camille Bordenet, Le difficile dialogue sur les contrôles policiers : « J’ai vite capté qu’il fallait que j’aie le moins de contact possible avec le bleu-blanc-rouge », Le Monde. Mis en ligne le 26 juin 2020)
- (Poésie) (Soutenu) Expression de l’état intérieur. → voir marcher le front haut et marcher le front levé
- Il marche, le front calme, et le pas affermi. — (Troisième et dernière Encyclopédie théologique, J.P. Migne, 1864, page 1195)
- (Société) (Vieilli) Attitude sociale. → voir avoir le front et effronté
- De quel front osez-vous tenir un semblable langage ? — (Jean Chrysostome, Œuvres complètes, Bordes frères, 1867, page 169)
- Attitude adoptée, marquant la hardiesse, l’impudence.
- De quel front soutenir ce fâcheux entretien ? — (Jean Racine, Britannicus)
- Quoi ! Vous avez le front de trouver cela beau ! — (Molière, Le Misanthrope)
- Partie supérieure de quelque chose.
- Je me servirai donc du mot « cime » ou « front » pour l’opposer à la « base » qui est la partie pointue. — (Amédée de Foras, Le blason, Allier, 1883, page 437)
- (Métaphore) (Littérature) Partie la plus élevée d’un être.
- Chaque pas que fait le temps imprime alors sur les champs qui se dépouillent, ou au front des arbres qui jaunissent, un nouveau signe de caducité plus grave et plus imposant. — (Charles Nodier, Nouvelles, Charpentier, 1850, page 126)
- (Architecture) Sommet d’un bâtiment.
- Ce nouveau passage doit même être prolongé le long du mur au nord de l’hôtel du Préfet de police, jusqu’à une autre galerie transversale qui le réunira sur le front du bâtiment projeté pour les Assises, à la galerie Lamoignon. — (Seine (France). Préfecture, Documents relatifs aux travaux du Palais de justice de Paris, Typographie Charles de Mourgues Frères, 1858, page 181)
- Ligne séparative entre deux choses mouvantes. → voir ligne de front
- Son pied colossal laisse une trace éternelle sur le front mouvant du désert. — (Le littérateur universel, volume 3, 1837, page 370)
- (Météorologie) Ligne évolutive d’une perturbation. → voir front froid, front chaud et front d’orage
- L’arrivée d’un front annonce donc un changement dans le temps. — (Atlas de la météo, Québec Amerique, 2003, page 59)
- (Militaire) Ligne marquant la zone des combats. → voir à front renversé et monter au front
- Fallait être complètement fou, mais quoi, j’étais jeune ! La bêtise de jeunesse, comme on dit. Je me suis dit : « ces ordures-là, je les mène pas en Suisse », et j’obliquais aussi sec sur Provins. Je retournais au front ! Crédié ! Avec mes malades de la poitrine ! Je voulais leur faire goûter l’air de là-bas, à l’air gorgé de poudre ! Ça les amuserait sûrement pas autant que l’air des montagnes suisses mais j’étais trop furieux ! — (Pierre Siniac, L’Unijambiste de la cote 284)
- Cela par esprit de repartie, pour la raison qu'à la mi-février les Allemands, profitant d'une relève sans doute nonchalante, avaient lancé une attaque surprise qui leur avait permis d'avancer sur un front d'un kilomètre et demi au sud de Ripont. Il s'agissait de regagner coûte que coûte le terrain perdu... — (Claude Duneton, Le Monument : roman vrai, Paris : Balland, 2003, nouvelle éd. augmentée, Presses de la Cité, 2014, chapitre 25)
- Loin des réalités du front, les civils se laissaient plus facilement bourrer le crâne, selon l'expression familière aux combattants. À moins qu'ils n'aient adopté, par conformisme, le langage imposé par la société. — (Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Presses universitaires du Mirail, 2003, page 21)
- (Politique) Lieu d’expression des idées progressistes. → voir front commun
- Notre front idéologique n’a pas encore fait face aux exigences urgentes de la reconstruction socialiste, entreprise dans le pays. — (Vŭlko Chervenkov, L’éducation marxiste-léniniste et la lutte sur le front idéologique, Direction de la presse, Ministère des affaires étrangères, 1949)
- (Sociologie) Réceptacle des propositions sociétales.
- Si un discours peut être étudié en tant que front de propositions, ces propositions n’ont pas toutes la même efficacité. — (Régine Delamotte-Legrand, Morales langagières, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2008, page 172)
- (Histoire) Mouvement populaire qui s’oppose à un ordre établi. Note d’usage : Utilisé essentiellement avec une majuscule. → voir Front populaire et Front de libération
- Grèves des taxis et des minibus, manifestations de rue des militants du Front républicain, turbulence au sein du Rassemblement des républicains. — (Jeune Afrique économie, numéros 272 à 277, 1998, page 110)
- (Société) Domaine sur lequel les discussions sont vives.
- La pression est énorme sur le système de santé alors que l’on compte plus de 1200 hospitalisations. C'est critique sur ce front-là et c'est les soins à tous les malades qui sont en jeu. — (TVA Nouvelles, «Il y aura encore des hausses significatives», dit un microbiologiste, Le Journal de Montréal, 4 janvier 2021)
-
marron
- Fruit rond comestible de certains châtaigniers, plus gros qu’une châtaigne ordinaire, de couleur brune.
- Chaud là, les marrons, chaud ! — (Ernest Grenet-Dancourt, Monologues comiques et dramatiques, Librairie Ollendorf, 1883, page 157)
- Quoique la châtaigne et le marron soient de la même espèce, on préfère le marron, parce qu’il est plus gros et plus sucré. — (Balthazar Georges Sage, Supplément aux institutions de physique, 1812, page 46 → lire en ligne)
- Sur le trottoir, un type en passe-montagne vendait des marrons chauds. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 152)
- Nous achetions des marrons pour nous chauffer les doigts dans la poche de nos pèlerines. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 124)
- Devant l’Uniprix t’avais l’hiver un marchand de marrons chauds, qui te les grillait juste devant toi dans une grande bassine en tôle avec des trous partout dans le fond et de la braise en dessous. — (Alain René Poirier, Souvenirs mélangés d’un Parisien malgré lui, 2017, page 178)
- Avec le succès de son entreprise, M. Chestnut décide de se développer et d’acheter le fonds de commerce de son confrère M. Marron, qui vend des marrons chauds au parc Montsouris. — (André Lévy-Lang, L’Argent, la finance et le risque, 2006, page 126)
- Le scientifique appelle marron le fruit du châtaignier qui ne possède qu’une amande sous le tégument coriace et châtaigne celui qui en possède plusieurs séparés par le tan. L’industriel et le commerçant … auraient tendance à élargir la notion de marron à toutes les châtaignes un peu grosses et dodues. Quant au gastronome, … de la purée ou de la crème de marron, … châtaigne blanchie, … on parle de boudins aux châtaignes et de dinde aux marrons ! — (Robert Bourdu, Le châtaignier, 1996, Actes Sud, Le nom de l’arbre, page 21)
- (Par analogie) Brun, couleur du fruit mûr. #a04000 #602000 #402000 Voir la note sur les accords grammaticaux des noms de couleurs employés comme noms ou adjectifs.
- C’était le papier marron qui avait toujours régné chez les miens : « Votre grand-mère adore le marron. » — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 135)
- Le marron est issu du mélange des trois couleurs primaires. Les nuances de marron sont donc infinies selon la proportion de ces trois couleurs, plus le noir et le blanc pour la désaturation. — (Allan Carrasco, Le Grand Livre de la Peinture sur Figurines, 2007, page 46)
- Le choix de la couleur divise la population : le vert ne plaît pas, le marron est jugé fade, le jaune trop voyant et le noir salissant. — (Benigno Cacérès, Le bourg de nos vacances, 1970)
- Malartic et Lampourde, dont l’attention était éveillée, aperçurent un homme de moyenne taille, mais singulièrement alerte et vigoureux, hâlé de visage comme un More d’Espagne, les cheveux noués d’un mouchoir, vêtu d’un caban de couleur marron qui en s’entr’ouvrant permettait de voir un justaucorps de buffle et des chausses brunes ornées sur la couture d’un rang de boutons de cuivre en forme de grelots. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, pages 111-112)
- (Sens figuré) (Populaire) Coup de poing, châtaigne, gnon.
- Il s’était trouvé un cloporte pour le dénoncer, le directeur ne voulait pas d’ennuis et, manque de bol, ça avait déclenché un foin du tonnerre de Zeus vu qu’il lui avait mis un marron dans la gueule, au cloporte, un putain de marron… Les cloportes, c’est tout ce que ça mérite… L’Abbé avait bien fait, considérait Baudelaire. — (Françoise Guyon, Le diable bat sa femme et marie sa fille, 2010, page 32)
- Y m’a filé une beigne,j’y ai filé un marron,m’a filé une châtaigne,j’y ai filé mon blouson. — (Renaud, Laisse béton, 1977)
- — Quand on a reçu un marron, on fait l’mort. — (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle, Éditions Self, 1945, page 131)
- (Botanique) Marron d’Inde, graine non comestible du marronnier d’Inde.
- En 1825 , M. Vergnaud-Romagnési, dans ses travaux sur le marron d’Inde, dit que les marrons les plus avantageux rapportent 30 pour 100 de leur poids en belle fécule. — (Adolphe Thibierge et Dr Remilly, De l’amidon du marron d’Inde, ou des fécules amylacées des végétaux non-alimentaires, 1857, pages 101-102)
- Au fond une vingtaine de marronniers lâchaient comme des bombes leurs bogues piquantes sur la tête des enfants. Ceux-ci nous apportaient en cadeau des dizaines de marrons bien lustrés dont nous ne savions que faire. — (José Herbert, L’instituteur impertinent : Récit de vie, 2016)
- Quant au fruit à venir, le marron, c’est un excellent vasoconstricteur, base appréciée de médicaments pour traiter varices et hémorroïdes. — (Bernard Boullard, Plantes et arbres remarquables des rues, squares et jardins de Rouen, 2006 → lire en ligne)
- (Pyrotechnie) Pétard dont la détonation évoque l’éclatement d’une châtaigne sur le feu.
- Le tir de deux marrons d’air qui ont éclaté à 300 ou 350 mètres de hauteur a fait dans le nuage une large échancrure à travers laquelle apparut le ciel bleu ; deux autres marrons divisèrent le nuage en deux parties, qui prirent la direction des forces composant la résultante suivant laquelle se dirigeait sa masse. — (Congrès international de défense contre la grêle, Troisième Congrès international de défense contre la grêle et Congrès de l'hybridation de la vigne, 1902, tome 1, page 306)
- Peu d’instans après, le marron éclate en donnant une détonation sourde, et le glaçon se trouve brisé en morceaux assez petits pour passer sous les ponts ou dans les canaux d’une usine, sans causer aucun dommage. — (Bulletin des sciences technologiques, 1829, tome 12, page 363 → lire en ligne)
- Jeton servant à contrôler la présence d’une personne à son poste. Notamment en usage dans les mines, les casiers où ils se rangeaient se nommaient marronniers.
- Les marrons sont entre les mains des factionnaires : les rondiers les trouvent en faisant leur ronde et les déposent ensuite dans la boîte à marrons, dont le contenu est vérifié le matin par le capitaine d’armes. — (Robert de Parfouru, Manuel du marin, 1911, page 86)
- Un surveillant de ronde, qui inspectait le dortoir d’en bas du bâtiment-neuf, au moment de mettre son marron dans la boîte à marrons, − c’est le moyen qu’on employait pour s’assurer que les surveillants faisaient exactement leur service ; toutes les heures un marron devait tomber dans toutes les boîtes clouées aux portes des dortoirs. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Populaire) Tête.
- Il a reçu un coup sur le marron.
- (Technique) Grumeau de farine se formant dans la pâte à pain lors du pétrissage.
- Marron, grumeau dans la pâte mal pétrie. — (Prudence Boissière, Dictionnaire analogique de la langue française, 1862, page 1080)
- (Technique) Peloton coagulé dans une table de plomb mal fondue.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- MARRON […] Sorte de grumeau qui reste dans le plomb mal fondu. — (Pierre Larrouse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1873, tome 10, page 1247)
- (Technique) Noyau non calciné d’une pierre passée au four à chaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Marbrerie) Partie très dure incluse dans le marbre et nuisant à son polissage.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Plâtrerie) Grumeau dans le plâtre.
- Cette gâchée est pleine de marrons !
- (Coiffure) Grosse boucle de cheveux ronde et nouée avec un ruban.
- Étienne de Jouy, le célèbre librettiste d’opéra, s’étonne en arrivant chez un ami pour dîner d’y trouver le père de celui-ci en habit de droguet à fleurs avec une perruque à marrons, son ami vêtu d’un habit français, sa femme en grande robe à la Médicis, tenant sur son bras un châle indien ; sa fille est vêtue à la grecque, son fils aîné à l’anglaise et les petits en mameluks. — (Patrick Barbier, À l’Opéra au temps de Balzac et Rossini, 2003 → lire en ligne)
- Le costume des juges peut paraître grotesque à un étranger : non que leur robe rouge doublée de satin blanc et leur rochet d’hermine n’aient de l’éclat et de la dignité ; mais ils sont affublés d’une perruque à marrons et à petite queue retroussée en plusieurs nœuds, poudrée plus ou moins également, et jetée au hasard de travers sur leurs cheveux, qu’elle ne cache pas en entier et qui déborde de toutes parts. — (Basile-Joseph Ducos, Itinéraire et souvenirs d’Angleterre et d’Écosse, 1834, page 34)
- (Ichtyologie) Petit poisson méditerranéen de la famille des pomacentridés, aplati latéralement (Chromis chromis)[17].
- Le Marron, ſelon Willughby, eſt un petit poiſſon qui n’a qu’environ quatre pouces de longueur, ſur une épaiſſeur aſſez conſidérable. — (Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle, 1787, tome 3, page 247 → lire en ligne)
- Le marron a la chair fade et pleine d’arêtes.
- (Cinéma) Copie intermédiaire d’un film permettant de travailler sur une copie sans abîmer l’original.
- La première étape de la restauration a donc consisté à tirer un nouveau marron image à partir du négatif original et de rajouter les éléments manquants grâce à ce safety. — (Béatrice Valbin-Constant, Camille Blot-Wellens, Restauration du film « Donne-moi tes yeux » de Sacha Guitry, 3 décembre 2007, www.cinematheque.fr)
- Lettres et chiffres découpés en à jour dans une feuille de métal, destiné à être utilisé en tant que pochoir.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Désuet) (Alpes) (Lanslebourg-Mont-Cenis) Porteur savoyard dans les Alpes, guide de montagne, en particulier en Maurienne au Mont-Cenis.
- Du Passeur au Guide. Alors, et alors seulement, les marrons de Novalaise prennent une autre figure, à l’image de la montagne. On voit ses marrons l’aider, lui expliquer ce qu’on trouve en montagne […]. — (Renaud de Bellefon, Histoire des Guides de Montagne : Alpes et Pyrénées, 1760-1980, 2003, page 123)
- Apparut alors, disent les textes, quoddam genus hominum qui « marrones » vocantur (une sorte d’homme qu’on appelait marrons). On relève marones, marronai, marronnes, marucci, mazanes, et, en Val d’Aoste plus particulièrement, celle de marronniers. Leur clientèle était faite de grands personnages : diplomates, ambassadeurs, parfois de papes, d’ecclésiastiques […]. — (Nicolas Giudici, La philosophie du Mont-blanc, 2003, Literary Collections)
- On les appelle ordinairement Marrons. Ils sont divisés en plusieurs bandes et ont des petites chaises qu’ils portent tousjours à la main Quand la neige ni y est pas assez forte ni assez gelée, ils portent sur ces chaises les voyageurs, mais quand le froid a rendu la neige bien dur, et ils accommodent leurs chaises de façon, qu’ils ne portent a plus les voyageurs, mais les font glisser sur la neige avec tant de vitesse, particulièrement à la descente du Mont-Cenis, qu’à peine les peut on suivre des yeux. — (Guido Bentivoglio, 1713, Mémoires du Cardinal Bentivoglio, page 39)
- (Argot) Bagarre, baston, rixe.
- Prens toutes tes Baioffes [armes à feu], car il pourra bien y avoir du marron. — (Louis Ansiaume, Glossaire argotique des mots employés au bagne de Brest, 1821)
- (Argot) Testicule.
- À ce moment précis, j’ai dû vraiment agacer les abeilles car, à peine avais-je grimpé un iota de plus que BEEUUINZZZ BZZZZZ, toute une brigade ou compagnie m’attaqua, et vas-y que je te pique de la tête aux pieds, partout, semblait-il, avec un acharnement particulier sur mes fesses, ma saucisse beige et mes deux marrons couleur foncée ! — (Saer Maty Ba, Le serment du maître ignorant, 2020)
- (Cameroun) Beignet à base de farine de manioc ou de maïs.
- Kanga, achète-moi des marrons !
- Dans le calendrier républicain, nom du 29e jour du mois de fructidor[18].
- Dans le calendrier républicain c’était le 29e jour dans le mois de fructidor, le jour du marron. — (Jean Mayet, 365 jours ou Les Éphémérides allant du XVIe au XXe siècle, 2013, page 500 → lire en ligne)
-
abreuvons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe abreuver.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe abreuver.
-
abrutiront
- Troisième personne du pluriel du futur du verbe abrutir.
-
session
- Temps pendant lequel un corps délibérant est assemblé.
- Session ordinaire, extraordinaire.
- La session des deux chambres.
- L’ouverture, la clôture de la session.
- La session d’un conseil général de département, d’un conseil municipal.
- On a jugé vingt causes à la dernière session de la Cour d’assises.
- Une des périodes durant lesquelles se tiennent les examens, auditions, entretiens ou sélections auxquels un élève ou étudiant est convoqué, en vue de l’obtention d’un diplôme ou d’un certificat sanctionnant sa formation, ou pour l’admission d’un candidat à un concours, et qui se concluent par la délibération d’un jury réuni dans la même période.
- J’ai eu mon baccalauréat lors de la session de septembre.
- Les sessions d’admission aux concours d’entrée à la fonction publique sont organisées deux fois par an.
- Séance d’un concile.
- La première session.
- La seconde session.
- (Par extension) Article qui renferme les décisions publiées dans la séance du concile.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) (Université) Semestre.
- (Musique) Séance d'enregistrement.
- En cinq ans et sept sessions (les trois premières réparties sur deux mois seulement), Monk va enregistrer en effet pour Alfred et Lorraine Lion trente-trois morceaux qui paraissent à l’époque sous la forme de quinze 78 tours et trois recueils sur disques de 25 cm. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, pages 104-105)
- (Informatique) Séquence ordonnée des interactions entre un utilisateur et une application sur un ordinateur (ou un service sur un serveur dans un réseau).
- La session commence généralement par l’identification de l’utilisateur et le chargement de son profil personnel (que soit l’utilisateur lui-même, soit l’administrateur de l’application peut éventuellement modifier et sauvegarder durant sa propre session afin qu’il puisse être restauré lors des sessions ultérieures) ou par l’initialisation d’un profil par défaut ; elle prend généralement fin lors de la déconnexion de l’utilisateur (soit à sa demande, soit par suite de la rupture de la liaison de communication utilisée) ou à l’issue de l’expiration d’un délai maximum d’inactivité.
- Une session utilisateur peut enregistrer temporairement des données persistantes entre les différentes étapes de la session et un même utilisateur (ou plusieurs utilisateurs distincts) peut parfois initier plusieurs sessions simultanées permettant à l’utilisateur et à l’application d’effectuer leurs échanges selon des scénarios distincts.
- Si différentes sessions peuvent interagir entre elles en s’échangeant des données, un processus transactionnel du serveur se charger de coordonner les différentes requêtes et de gérer les éventuels conflits et éventuellement proposer aux utilisateurs différentes solutions pour les régler (selon l’état, les contraintes et les priorités propres à chaque session ou selon les droits associés aux profils des utilisateurs), soit en annulant les modifications conflictuelles sur les données partagées effectuées par certaines sessions, soit en tentant une nouvelle validation (après confirmation éventuelle par l’utilisateur) sur les données modifiées par les autres sessions simultanées et dont les actions n’ont pas été annulées, afin de maintenir la cohérence des données stockées et partagées pour chaque application par le serveur.
- Dans des applications plus complexes, plusieurs serveurs (ou plusieurs services distincts sur le même ordinateur ou serveur) peuvent participer à la même application utilisateur, chacun étant chargé de maintenir et une partie des données éventuellement partagées pour des applications utilisateur différentes ; ces applications et services doivent alors eux-mêmes se coordonner au moyen de sessions internes qui peuvent être ouvertes et fermées, soit automatiquement avec la session principale de l’utilisateur, soit à la demande en fonction des besoins, soit de façon quasi permanente par l’application principale qui utilise sa propre coordination interne (pour l’accès non concurrent par les sessions utilisateur aux sessions internes partagées vers les services utilisés, notamment lorsque ces derniers sont eux-mêmes dépourvus de fonctions de gestion et de coordination et de sessions simultanées).
- Dans ce cas, une session initiée par l’utilisateur sur un serveur d’accès rassemble dans son profil les états de plusieurs sessions parallèles initiées par les applications et services entre eux, au nom de l’utilisateur. Parfois, un moniteur transactionnel (indépendant des applications utilisateur et services) permet alors de coordonner les différentes sessions concurrentes pouvant exister entre les différents services, applications, et utilisateurs du système.
-
aboutissons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aboutir.
- Nous avons un univers à la Salvador Dali. Nous aboutissons à une logique « délogifiée », au moins alogique et peut-être pré-logique. — (revue Présence francophone, 1970, n° 1 à 3, page 66)
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aboutir.
-
télévision
- (Télévision) Ensemble des techniques utilisées pour transmettre des images à distance par voies hertziennes captée par une antenne ou un câble ; actuellement en passage depuis l’analogique vers le numérique.
- La télévision est accusée, du fait de son attractivité, de monopoliser le temps de loisirs,notamment des jeunes, au détriment des autres formes de loisirs.
- La télévision divertit de la harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles ; en circonvenant les yeux, elle décharge l’esprit de la grande œuvre du sens. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 217)
- Au milieu de la catastrophe, Trump pérore tous les jours à la télévision, enfilant mensonges, approximations et bravades autosatisfaites, l’œil rivé sur son propre audimat et sur l’audience qu’il recueille sur les réseaux sociaux. — (La lettre politique de Laurent Joffrin, « États-Unis : la faillite populiste », dans Libération du 8 avril 2020)
- Téléviseur.
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels et Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, page 120)
- Centre de production et d’émission de programmes télévisés.
- Elle a en effet mis les trois moyens d'information d’accord en commençant par occuper la radio, puis en mettant la main sur la télévision, tuant au passage une quatorzaine de Lituaniens indépendantistes et sans armes. — (Philippe Meyer, Nous vivons une époque moderne, Éditions du Seuil, 1991, page 203)
-
traduction
- Action de traduire, travail consistant à traduire un texte d’une langue dans une autre langue.
- La traduction est un travail difficile.
- La traduction demande une grande intelligence des deux langues et de la matière dont il s’agit.
- Quelle magie que la traduction ! — (Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Folio, page 71)
- C’est vrai que la traduction est très utile, directement utile, quoiqu’un esprit cynique – pas le mien : on aura compris que je me tiens loin d’un tel mauvais goût – pourrait faire valoir qu’elle permet plus souvent à des entreprises d’accéder à de nouveaux marchés qu’à des pays d’éviter des guerres. — (Thomas Ouellet-St-Pierre, « Laisser une trace », Blogue Edgar, 15 novembre 2017)
- Résultat de ce travail ; version d’un ouvrage dans une langue différente de celle où il a été écrit.
- Rien n’est plus intéressant que de comparer des traductions en vers ; elles révèlent à la fois le génie de la langue traduite et celui des langues dont se sont servi les traducteurs. — (Salomon Reinach, Cornélie, ou Le latin sans pleurs, 1912)
- Je me décide à leur parler allemand : pour qu’ils comprennent mieux, j’emploie mon haut allemand le plus clair, la langue officielle des théâtres de Meiningen et de Weimar, le hanovrien saccadé des auteurs juifs qui déclament les traductions de Verlaine. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace – Août 1914, 1916)
- Un texte original peut connaître maintes traductions. — (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l’Université d’Ottawa, 2009, page 113)
- [Le Kalevala] est un véritable éblouissement, auquel cette traduction de Gabriel Rebourcet rend sa faconde et son ivresse furibarde. — (André Clavel, « L’Iliade boréale », dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- (Biologie) Synthèse d’une protéine à partir d’une matrice d’acide ribonucléique.
-
accusons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe accuser.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe accuser.
-
admettrons
- Première personne du pluriel du futur de admettre.
-
afféagerons
- Première personne du pluriel du futur du verbe afféager.
-
adultérons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe adultérer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe adultérer.
-
ablution
- (Religion) Action de laver.
- Après la communion le prêtre présente le calice au servant, qui y verse un peu de vin pour l’ablution du calice. — (R. Décrouille, Méditations sur l'Ordinaire de la Messe d'après la Liturgie du Sacrifice, Duvivier, 1919, page 34)
- (Catholicisme) Vin que le prêtre prend après la communion, ainsi que le vin et l’eau qu’on verse sur ses doigts et dans le calice après qu’il a communié.
- Quand le prêtre prend l’ablution.
- Pratique commandée par quelques religions, et qui consiste à se laver diverses parties du corps à des heures déterminées.
- Quelques éléphants, des zébus à grande bosse, venaient se baigner dans les eaux du fleuve sacré, et aussi, malgré la saison avancée et la température déjà froide, des bandes d'indous des deux sexes, qui accomplissaient pieusement leurs saintes ablutions. — (Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours)
- Dans la Tartarie , après les dispositions purificatrices , les ablutions , vient l'onction avec la substance même de l'offrande la plus pure , les nouveaux époux accomplissent un pèlerinage expiatoire. — (Jean-Ennemon Dufieux, Nature et virginité: Considération physiologiques sur le célibat religieux, Paris : Julien, Lanier & Cie, 1854, page 247)
- Jusqu'à ce jour, je n'aurais pas cru que musulmans et Indous consentiraient à faire leurs ablutions religieuses dans le même lieu. Dans le sud de l'Inde, un musulman qui se baignerait dans l'étang sacré d'une pagode, se ferait assommer sur place. — (Louis Jacolliot, Voyage au pays des fakirs charmeurs (1881).)
- (Par extension) Action de se laver, indépendamment de toute pratique religieuse.
- Plusieurs filles et femmes entièrement nues se baignaient dans la rivière […]. Après avoir fini leurs ablutions elles retournèrent au village avec des pagnes à la ceinture et des calebasses sur la tête. — (René Caillié, « Voyage à Temboctou et à Jenné », Revue des deux mondes, 1830, tome 1)
- Quand nous eûmes pris la délicieuse boisson , l'hôtesse nous apporta de l'eau dans un bassin en fer, pour nos ablutions, et nous fit comprendre qu'elle allait bientôt nous servir à déjeuner. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 95)
- Pendant qu’elle retirait de l’intime de son ventre le sceau de sa stérilité et procédait à une brève ablution, la glace refléta, sans qu’elle s’y intéressât, de belles jambes, de belles épaules, un visage exquis, mais qui paraissait anonyme à force d’être blême, et stupide à cause d’une froideur empruntée. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931), Gallimard, 1972)
- Ce fut une autre chanson quand, le lendemain à la pique du jour, dans la cours de Deux-Anges, je puisai de l'eau au puits pour faire mes ablutions — habitude ou bizarrerie, que je tiens de mon père qui [...] tenait que l'eau et le corps de l'homme ont une affinité naturelle, la première aidant le second à se tenir en santé. — (Robert Merle, En nos vertes années, I., 1979)
-
émotion
- (Psychologie) Réaction affective subite, temporaire et involontaire, souvent accompagnée de manifestations physiques, provoquée par un sentiment intense de peur, de colère, de surprise, etc.
- Les émotions se caractérisent en biologie par des modifications d’apparence, notamment dans l’expression faciale, des actes caractéristiques (cris, fuites ou attaques) et des bouleversements à l’intérieur du corps ( battements de cœur, pression artérielle, irrigation sanguine de la peau et des viscères, sécrétion d’hormones...).— (Professeur Jean-Didier VINCENT, La jalousie expliquée par un neurobiologiste, Journal Le Point, n° 2196-16 d’octobre 2014, page 68)
- Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, page 82)
- « L’émotion est un jugement » a écrit Edmond Haraucourt. Avec lui je le tiens pour le moins faillible de tous. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- La généralité des Américains s’imaginaient la guerre d’après les campagnes limitées, avantageuses et pittoresques, qui avaient eu lieu autrefois. […]. Ils étaient enclins aussi à la regretter, comme un exercice ennoblissant, à déplorer qu’il ne fût plus possible d’en expérimenter les émotions. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 211 de l’édition de 1921)
- Malraux, fait prisonnier, adresse à Josette des mots signés d'une tête de chat. Enceinte, elle lui rend visite en prison, à Collemiers, suscitant l’émotion des villageois. — (Anissa Benzakour-Chami, Clotis Josette (1910-1944), dans le Dictionnaire Malraux, CNRS Éditions, 2011)
- (Vieilli) (Français classique) Mouvements populaires qui annoncent une disposition au soulèvement, à la révolte.
- Une émotion commença de se dessiner dans la ville. - Calmer l’émotion populaire.
-
opinion
- Avis que l'on a sur une chose ; jugement de cette chose.
- Pour en revenir aux plaisirs d'opinion, ne sont-ce pas, de tous les plaisirs, ceux qu’on se procure le plus aisément ? […]. L'opinion au contraire se présente d’elle même, il semble qu’on la respire ; et néanmoins elle fait autant et même beaucoup plus pour le bonheur que la connaissance réelle des choses. — (Érasme ; Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Elle est toujours de l’avis de son interlocuteur, car, en fait d’opinions, elle estime que la meilleure, c’est de ne pas en avoir. En tout cas c’est la moins fatigante ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 108)
- La méthode récente des analyses polliniques a permis d'avoir une opinion sur l’évolution de la végétation au voisinage de nombreuses tourbières d’Europe : […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 61)
- La partie de nos pensées qui est provisoire, inétudiée, simpliste, résultant de la date, de la mode, de la classe de l'interlocuteur présent, du décor... de tout, excepté de la chose même qu'elle semble viser, c'est l'opinion. — (Paul Valéry, Tel Quel, Gallimard, édition 1943, page 299)
- Si les musulmans radicaux sont la nouvelle droite, ils partagent avec l'ancienne une opinion pessimiste de la civilisation moderne décadente. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 111)
- On confond le droit de chacun à son opinion avec l’idée que toutes les opinions ont le même poids. — (Joseph Facal, Universités : pourquoi l’intolérance se répand, Le Journal de Montréal, 29 octobre 2020)
- Comme l’avait dit feu le sénateur Daniel Moynihan "tout le monde a droit à son opinion, mais pas à ses propres faits". — (Michel C. Auger, Deux poursuites qui pourraient redéfinir le journalisme, site radio-canada.ca, 8 février 2021)
- (Par ellipse) L'Opinion : opinion publique.
- Cette trahison se colore de grands mots. Aimer son pays c'est toujours, selon l’opinion régnante, aimer la gloire, la richesse, et le pouvoir. Cette vertu est un peu trop facile. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 236)
- Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’Opinion. — (Paul Valéry, Mélange, Gallimard, 1941)
- Plus que l'opinion cancanière, l'instituteur redoute l'intime réaction d'Héloïse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- De la même façon que les médias et le Net créent un nouveau territoire entre info et fiction, la sondagite aiguë dont est frappée la France y ajoute le risque de confusion entre opinion réelle et opinion imaginaire. — (Thierry Saussez, Manifeste pour l'optimisme, Plon, 2011)
- (Au pluriel) Courant de pensée ; mouvance ; tendance sociale, philosophique, politique, etc.
- Peu préparé à la politique, mais d’opinions légitimistes , il se révèle politicien sans horizon. Les de Broglie et Cie n'ont pas de peine à le circonvenir. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 108)
- Dans des quantités de communes dont les maires sont des radicaux ou des radicaux-socialistes, les électeurs, bien qu'il leur advienne de patronner, quand bon leur semble, les opinions les plus extrêmes, tiennent à faire leurs Pâques et à communier deux fois par an. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Une avalanche d'opinions absolues - et absolument contradictoires - déferle chaque jour dans la presse ; les images défilent: Nationalisme, Fédéralisme, Séparatisme, Colonialisme, Terrorisme, [...] - ensemble abracadabrant, qui fait songer à trois ou quatre romans de la Série Noire dont un éditeur négligent aurait mélangé les pages avant le brochage. — (Germaine Tillon, L'Algérie en 1957, 1957)
- Alors que la chaîne de Vincent Bolloré subvertissait mois après mois le cadre juridique dans lequel elle était autorisée à exercer, le Conseil semble avoir préféré regarder ailleurs, ou avoir baissé les bras devant une dérive qu’il ne savait comment éviter : la transformation d’une chaîne d’information en continu en une chaîne d’ opinion. C’est-à-dire une chaîne ne se contentant pas de rendre compte du débat politique ou de l’organiser, mais y participant en tant qu’acteur à part entière. — (Le CSA porte une lourde responsabilité dans le phénomène qui a porté Zemmour, Joseph Daniel, Le Monde, 14 décembre 2021 → lire en ligne)
-
abandonnons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe abandonner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe abandonner.
-
pulsion
- (Désuet) Propagation du mouvement dans un liquide ou un gaz.
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chap. 68)
- (Spécialement) (Technique) (Non désuet) Envoi d’air par ventilation dans un bâtiment (initialement pour assurer son chauffage).
- L’air qui est lancé dans les salles […] est échauffé par des tuyaux de vapeur. [...] La ventilation se fait par pulsion : l’air est lancé dans les salles par des ventilateurs mis en mouvement par une machine à vapeur alimentée par la chaudière. — (M. Deschamps, Du chauffage et de la ventilation des édifices publics, in Annales d’hygiène publique et de médecine légale, Baillière, volume 49, 1853, page 333)
- Dans les bâtiments équipés de système de ventilation mécanique à double flux (pulsion et extraction), l’effet des ventilateurs doit cependant dominer. — (Claude-Alain Roulet, Santé et qualité de l'environnement intérieur dans les bâtiments, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2004, page 224)
- (Psychologie) Activité psychique résultant de besoins physiologiques devant être assouvis.
- Dans la première théorie freudienne des pulsions, qui oppose pulsions sexuelles et pulsions d’auto-conservation, ces dernières sont encore appelées pulsions du moi. — (Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, 1967, page 380)
- À quoi servent les faits divers ? […]. En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier : […]. — (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération (journal), n°9535, 7 & 8 janvier 2012, p.3)
-
ablation
- (Chirurgie) Action d’amputer un être vivant d’une partie de son corps.
- On constate, en outre, que la chauve-souris peut voler malgré l’ablation d’une notable étendue de la membrane de ses ailes, pourvu que la partie restante corresponde aux espaces interdigitaux. — (Étienne-Jules Marey, « Le Fusil photographique », dans La Nature - Revue des sciences, 1882, page 326)
- Le crapaud a la vie très dure. Il survit plusieurs heures à la décapitation, plusieurs jours à l’avulsion du cœur, quarante jours à l’ablation des poumons, plusieurs semaines à l’amputation du museau en arrière des yeux. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- (En particulier) Action de retrancher du corps une partie morbide. — Note : Les opérations chirurgicales ayant recours à l’incision et à l’ablation sont désignés par le suffixe -tomie.
- Je ne suis d’ailleurs pas amoureux véritablement, et lorsque j’apprends qu’elle doit subir une ablation de la rate, afin de guérir une anémie de Minkowski-Chauffard — ce qui me laisse fier d’avoir posé un diagnostic d’anémie même si ce n’est pas celui de la chlorose des pucelles —, je reporte mon trouble à plus tard. — (Jean-Claude Mouchès, Stéthoscopie, 2020, page 82)
- La tragédienne n’était pas plus poitrinaire que lui. Seulement, elle avait subi jadis une ablation des glandes. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
- (Astronautique, Technique) Action d’un flux de matière ou de rayonnement sur la surface d’un corps, entraînant une perte de substance de celui-ci par décomposition chimique, changement d’état ou érosion mécanique.
- (Par extension) Action d’enlever, de retirer une chose de façon généralement brutale.
- (Horticulture) Suppression soit totale, soit partielle, d’une partie quelconque d’un végétal.
- (Géologie) Action d’érosion d’une surface, matière ; ou le phénomène en lui-même.
- (Glaciologie) Perte de glace subie par un glacier soit par fusion, soit par sublimation.
- (Vieilli) (Linguistique) Retranchement d’une syllabe ou d’une lettre au commencement d’un mot. Il peut s’agir de l’action ou du résultat de celle-ci.
-
abloquons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe abloquer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe abloquer.
-
aciération
- Aciérage.
- De 1816 à 1856 aucune théorie nouvelle, aciération ou trempe, n'apparaît : la technologie a la priorité. — (Philippe Mioche, Denis Woronoff, L'acier en France: produits et marchés, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, 2006)
-
abolissons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de abolir.
- Première personne du pluriel de l’impératif de abolir.
-
étions
- Première personne du pluriel de l’imparfait de être.
- Grant et moi y étions tout à l’heure et je me suis remaquillée. — (Patricia Wentworth, La trace dans l’ombre, traduction de Corine Derblum, chapitre 4)
- Nous en étions certains.
-
introduction
- Action d’introduire, de faire entrer une chose dans une autre.
- C'est en 1875 que Copeman a proposé la dilatation du col par l’introduction du doigt contre l’hyperemesis gravidarum ; l'auteur publie deux faits favorables à la méthode. — (Lyon médical, 1880, volume 33, page 289)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 et qu'en moyenne, […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l'Opportun, 2011)
- (Sens figuré) — L’introduction d’une coutume nouvelle, d’un usage étranger.
- (Justice) L’introduction d’une instance, Le commencement d’une procédure à quelque tribunal.
- Mise en place.
- Tout échange monétaire est délicat : il serait bon de faire coïncider l’introduction du saarmark, et plus encore l’introduction du franc, avec une amélioration des conditions matérielles et politiques de la vie sarroise. — (Documents diplomatiques français: 1947 (1er janvier-30 juin), Paris, Ministère des Affaires étrangères, 2007, page 337)
- Action d’introduire quelqu’un.
- L’introduction d’un ambassadeur auprès du chef de l’état.
- Son introduction dans leur société ne doit pas vous surprendre.
- Donner à quelqu’un une lettre d’introduction auprès d’un grand personnage.
- Jérôme d’abord avait essayé de trouver du travail ; il s’était plusieurs fois rendu à Tunis et grâce à quelques lettres d’introduction qu’il s’était fait donner en France, et à l’appui de ses amis tunisiens, avait rencontré quelques fonctionnaires à l’Information, à la Radio, au Tourisme, à l’Éducation nationale. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, pages 131-132)
- (Sens figuré) Ce qui sert comme d’entrée, d’acheminement ou de préparation à une science, à une étude, etc.
- Introduction à la physique, à la géographie.
- Introduction à la vie dévote.
- (En particulier) Sorte d’avertissement explicatif qu’on met en tête d’un ouvrage.
- Armé d'un coupe-papier, tu sabres la liasse sous blister, survoles fébrilement l’introduction où Jean-Paul expose les mérites comparés des bétons bitumineux, des bétons autoplaçants, des bétons fibrés, des bétons précontraints, des bétons cyclopéens, […]. — (Julia Deck, Viviane Élisabeth Fauville, Éditions de Minuit, 2012, chapitre 11)
- (Musique) Quelques accords, du prélude plus ou moins développé qui préparent, dans une œuvre symphonique, l’entrée du thème ; dans une œuvre lyrique, le lever du rideau.
- L’introduction est une sorte de prélude qui se contente d’une seule idée mélodique.
- L’introduction de la Sonate pathétique.
- L’introduction de Roméo et Juliette.
- L’introduction de l’ouverture de Don Juan,
- (Littérature) Premier paragraphe d’une rédaction ou dissertation.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.