Que signifie "cuire" ?

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  • Préparer les aliments par le moyen du feu, de la chaleur, pour les rendre propres à être mangés. Devenir propre à être mangé ou propre à tel ou tel usage par le moyen du feu, de la chaleur.
  • Si l'on blanchit trop ce chou , il se réduira en bouillie en le cuisant pour la table : et s'il ne l'est pas suffisamment, on ne pourra le cuire assez pour le rendre mangeable; l'expérience seule apprend le point juste ; […]. — (François Rozier, Cours complet d'agriculture ou Nouveau dictionnaire d'agriculture, Paris: Pourrat Frères, 1834, vol. 6, page 361)
  • J'essaie bien de cuire du porridge sur le réchaud à cadran, mais une vague plus forte envoie le porridge se coller au plafond et aux parois du poste. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  • Arsène André avait commencé de laver quelques pommes de terres qu'il cuirait sans les peler - à la baïenne - à l'étouffée. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  • Dans Mythologiques , Claude Lévi-Strauss écrit que cuire un aliment, c’est couper court au processus naturel qui fait qu’à terme un aliment cru (un légume, un fruit, un morceau de viande) devient une chose pourrie. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, no 100, page 320)
  • […] en cuisine, un de leurs camarades cuit des pommes de terre et réchauffe des kippers, ces harengs ouverts par le dos salés et fumés. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
  • (Vieilli) (Absolument) Cuire du pain.
  • Ce boulanger cuit deux fois par jour.
  • Tous les habitants d’un village étaient obligés d’aller cuire au four banal.
  • (Suisse) Bouillir ou faire bouillir.
  • Cuire de l’eau pour le café. L’eau cuit.
  • Cuire du linge.
  • (Par extension) Chauffer certaines choses pour les rendre propres à l’usage qu’on en veut faire.
  • Cuire du plâtre, de la chaux.
  • Un fourneau à cuire de la brique, etc.
  • Cuire du fil, de la soie.
  • Statue, vase de terre cuite.
  • Transformer par la chaleur selon les effets souhaités ; antonyme : bruler.
  • Un trop grand feu brûle les viandes, au lieu de les cuire.
  • La chaleur naturelle de ces eaux est telle, qu’elles cuisent un œuf en moins de cinq minutes.
  • Mûrir.
  • C’est le soleil qui cuit tous les fruits.
  • Le soleil n’est pas assez chaud dans ce pays-là pour bien cuire les melons.
  • (Par analogie) Causer une douleur âpre et aiguë, comme celle que fait éprouver une brûlure ou une écorchure.
  • Je me suis brûlé, je me suis écorché la main, cela me cuit.
  • La main me cuit.
  • Les yeux me cuisent, ils me cuisent comme du feu.
  • La tête me cuit.
  • (Sens figuré) (Familier) Nuire, causer un dommage, une vive douleur.
  • Il vous en cuira quelque jour ; il m’en cuit ; il pourrait bien vous en cuire.
  • — Michel est un mauvais gars qui veut rire... S’il lui en cuit, tant mieux ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
  • Son adresse ! Et exacte, hein ! Sinon, il vous en cuira… — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 109)
  • Vous oubliez que je suis la fille du plus grand maquignon de tout le Limousin. À Paris aussi, j’ai des relations très haut placées, il pourrait vous en cuire. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 144)
  • (Cuisine) Coaguler en parlant de jaunes d’œufs que l’on fait blanchir sans avoir pris soin de les fouetter énergiquement.
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Mots qui riment avec "ir"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cuire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .

  • louchir
    • Devenir trouble, perdre sa transparence, en parlant d’un liquide.
    • Les boissons anisées louchissent quand on y ajoute de l'eau.
    • Fred, le petit recuit de soleil à moustache effilée, avala une gorgée de boisson bien louchie. — (John Amila, Sans attendre Godot, 1956, chapitre I)
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  • renchérir
    • Rendre plus cher.
    • Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
    • Les options sont un outil important de la politique de prix. Leur seul risque est de rendre l'offre trop complexe et peu lisible, et de renchérir excessivement le coût si elles sont trop nombreuses. — (Henri de Bodinat, La stratégie de l'offre: La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, Pearson Education France, 2013, page 213)
    • Devenir plus cher.
    • Tout renchérit.
    • La vie ne cesse de renchérir.
    • Faire une enchère supérieure.
    • Renchérir sur quelqu’un.
    • (Sens figuré) Aller plus loin en paroles, en action.
    • – Eh quoi ? s’écriait Julius de Baraglioul, son beau-frère, c’est votre corps que vous vous en allez soigner à Rome ! Puissiez-vous reconnaître là-bas combien votre âme est plus malade encore !A quoi répondait Armand-Dubois sur un ton de commisération renchérie :– Mon pauvre ami, regardez donc mes épaules. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • Là-dessus renchérissent encore les règles du métier : « Être bien avec tout le monde, n’être très bien avec personne », telle était la consigne explicite donnée aux instituteurs, et plus encore aux institutrices, cibles désignées des malveillances villageoises. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 45)
    • Fait curieux, la belle-mère ne renchérit pas. Dans la querelle familiale, elle pencherait au contraire pour la gendresse. — (Michel Jeury, Les beaux jours du Docteur Nicolas, Robert Laffont, 2010, chapitre 7)
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  • assujettir
    • (Politique) Rendre sujet, soumettre à sa domination.
    • Quiconque veut assujettir ses égaux est toujours sanguinaire et fourbe. — (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
    • « Nous persistons et signons que l’Algérie post 22 février refuse catégoriquement que les magistrats soient assujettis par le biais d’instructions venant d’en haut. L’indépendance de la justice n’est pas un slogan qu’on chante dans les médias, l’indépendance de la justice est avant tout, le résultat de convictions pour lesquelles on est prêt à se sacrifier », peut-on lire dans cette déclaration. — (Massinissa Mansour, Un précieux acquis de révolution blanche / La justice se libère de l’emprise du régime, algerie-focus.com, 21 mars 2019)
    • Le gouvernement Legault compte également assujettir les entreprises privées à charte fédérale, comme les banques, les compagnies de télécommunication, de transport routier, ferroviaire, aérien ou maritime, à la loi 101. — (Geneviève Lajoie, La loi 101 sera réformée en profondeur, Le Journal de Québec, 24 novembre 2020)
    • (Sens figuré) Maintenir sous sa domination.
    • Vos charmes l’ont assujetti. Sa bonté lui assujettit tous les cœurs.
    • (Par extension) Astreindre, obliger à faire habituellement et fréquemment quelque chose.
    • Tandis que sous l’empire des anciennes lois, l’état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l’Ancien Régime : Les Causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
    • Il est à peine besoin de faire remarquer que, vu la quantité de taxes et redevances auxquelles on les assujettissait […] les juifs se trouvaient dans une situation matérielle précaire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • (Par analogie) Arrêter, bloquer ou attacher une chose ou une personne de telle sorte qu’elle soit stable et sans mouvement.
    • La fenêtre fut donc close au moyen de fortes barres que le charpentier Mac Nap assujettit solidement […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Gillonne tira l’échelle à elle, l’assujettit solidement ; et le prince, […], commença l’escalade, qu’il acheva sans accident. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • Ils assujettirent la jugulaire de leur casque sous leur menton, qui débordait devant et derrière. — (Boris Vian, L’Écume des jours, 1947)
    • Le lendemain vers onze heures Camille sortit, assujettit l’enfant dans un siège bébé et démarra, reprenant le pont dans l’autre sens, sa voiture passa à une dizaine de mètres de la salle de restaurant; [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 296)
    • (Pronominal) Devenir sujet ; se soumettre à sa domination.
    • S’assujettir aux heures d’autrui.
    • S’assujettir aux fantaisies, aux caprices d’une personne.
    • (Pronominal) Soumettre quelqu'un à sa domination.
    • On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
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  • éclaircir
    • Rendre clair, rendre plus clair.
    • Un vent de mer avait écharpé les frondaisons, jonché les sous-bois de bouleaux de feuilles mordorées, éclairci les halliers. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • L’atmosphère ne s’était pas éclaircie depuis le matin. Un brouillard captif de la forêt baignait les frondaisons jaunies, […]. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
    • (Par extension) …
    • Éclaircir la voix : La rendre plus distincte.
    • Je me relevai le premier et me dirigeai en m’éclaircissant la gorge vers le guichet. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 19)
    • Éclaircir de la vaisselle, des armes : Les rendre luisantes, plus brillantes.
    • Éclaircir le teint : Le rendre plus net et plus pur.
    • (Teinturerie) Rendre la couleur d’une étoffe moins foncée.
    • Rendre moins épais, en parlant des liquides.
    • Il existe aussi des médicaments (warfarine) dont l'usage est destiné à ralentir la formation du caillot sanguin, à « éclaircir le sang », comme disent certains patients. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Éditions Québec/Amérique, 1997)
    • Éclaircir un sirop.
    • Éclaircir une sauce.
    • Rendre moins serré, diminuer en nombre.
    • Le canon a fort éclairci les rangs.
    • Éclaircir les branches d’un arbre.
    • (Sens figuré) Rendre net, intelligible.
    • Longtemps confuse, la situation s’éclaircit à bord du cargo à mesure que le système de ventilation désenfumait le pont principal. — (Stéphane Desienne, Voyager, tome 2 : Confins , Du 38 Éditions, 2019)
    • Éclaircir un fait.
    • Le temps éclaircit la vérité.
    • Éclaircir une matière, une affaire.
    • Cela demande à être éclairci, a besoin d’être éclairci.
    • Éclaircir un doute, une difficulté : Résoudre un doute, faire disparaître une difficulté.
    • Éclaircir les idées : Rendre claires des idées plus ou moins obscures, confuses.
    • Prenez un peu de repos, cela vous éclaircira les idées.
    • Me trouvant en Andalousie au commencement de l'automne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1845 (Pocket, 1990, page 30))
    • (Vieilli) Donner connaissance, d’une façon claire, de quelque chose à quelqu’un et s’emploie avec un nom de personne pour complément direct.
    • Éclaircir quelqu’un de quelque chose.
    • Il ne refusa pas de l’éclaircir sur ce point.
    • Il doutait de la vérité du fait, je l’en ai éclairci.
    • Ceci me semble étrange, je veux m’en éclaircir.
    • Je désire être éclairci de la chose.
    • Je doute de cette nouvelle, je tâcherai de m’en éclaircir.
    • (Pronominal) Devenir clair, plus clair.
    • Le baromètre est en baisse, mais le ciel s'éclaircit vers le Sud où je pressens le beau temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • D'une lucarne, dans le haut du mur, je voyais la nuit s'éclaircir. J'entendis un coq chanter […]. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • (Pronominal) (Sens figuré) Sembler devenir moins menaçant, moins inquiétant.
    • L’horizon s’éclaircit, commence à s’éclaircir ; l’avenir s’éclaircit
    • (Pronominal) Devenir moins serré, diminuer en nombre.
    • L’âge vient, les cheveux s’éclaircissent.
    • Sous le feu de l’ennemi, les rangs s’éclaircissaient.
    • En ce temps-là, les guerres de l’empire éclaircissaient singulièrement les rangs des jeunes hommes à marier. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
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  • acquérir
    • Devenir possesseur par le travail, par l’achat, par l’échange, par contrat ou alors par donation, par succession ; particulièrement en parlant d’immeubles et d’autres choses qui procurent des profits ou des avantages d’une certaine durée.
    • Il existe plusieurs modes d’acquérir. — (Jean Carbonnier, Droit civil. 3. Les biens, 1973)
    • Une campagne de crowdfunding a d’ailleurs été lancée. Le but est de réunir la maximum de dons pour aider les clubs de sauvetage côtier de Nouvelle-Aquitaine à acquérir du matériel et développer la formation des jeunes MNS. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 6)
    • Certains membres du Politburo souhaitent au départ conserver son corps par cryogénisation (le congeler, donc) puis le ressusciter lorsque les développements de la médecine auront fait suffisamment de progrès — les autorités vont même jusqu’à acquérir le matériel nécessaire pour y parvenir. — (Mikal Hem, Et si je devenais dictateur, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Gaïa, 2017, page 217)
    • Réussir à obtenir un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être.
    • […] c’est ce qui explique le grand prestige qu’acquirent immédiatement sur de jeunes troupes, tant de sous-officiers de l’Ancien Régime que l’acclamation unanime des soldats porta aux premiers rangs, au début de la guerre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 350)
    • Il n’était pas devenu le « Monsieur instruit », selon les désirs du paternel, mais il avait acquis d’indiscutables qualités de débrouillage. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
    • La société universelle de gains renferme tout ce que les parties acquerront par leur industrie, à quelque titre que ce soit, pendant le cours de la société. — (Code civil de 1804, Titre IX, Du contrat de société)
    • Prendre position pour une idée, une idéologie.
    • Être acquis à la cause de la lutte contre le racisme.
    • Le public, tout acquis à l’oratrice, saluait chacun de ses bons mots d’un tonnerre d’applaudissements. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015, édition Blanche, page 195)
    • (Sens figuré) Accumuler, recevoir en parlant de toutes les choses qui peuvent être mises au nombre des biens et des avantages réels.
    • Mais les hommes n’échappent pas à leur destinée, et la mienne consiste à gagner deux mille francs. Je ne suis point né pour acquérir de la fortune, et je m’en consolais, jadis, en me disant que chacun, sur la terre, est payé selon ses mérites. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Acquérir de l’honneur, de la réputation, du crédit, de l’autorité, de la science, du savoir, de la gloire.
    • Acquérir des droits à l’estime publique. — Il y a des qualités naturelles et des qualités acquises.
    • (Par extension) Obtenir.
    • Les magistrats acquirent bientôt la conviction que l’empoisonneur était… une empoisonneuse : la propre mère du petit Henri, Charlotte Lamarche […] — (Jules Mary, Les Filles de la Pocharde, 1897-1898)
    • Acquérir un nouvel ordinateur.
    • Gagner ; s’améliorer.
    • Le chanvre femelle continuant à végéter jusqu’à la maturité de la graine, sa tige acquiert plus de force, sa fibre plus de dureté et on ne peut en tirer parti que dans les carderies. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 148)
    • Ce vin acquiert de la force. On dit absolument : Ce vin acquiert.
    • Je vous suis acquis : Vous êtes assuré de mon attachement, de mon zèle à vous servir.
    • (Militaire) Verrouiller sur une cible les instruments de guidage qui permettent la poursuite continuelle de celle-ci.
    • acquérir / track (to) : Verrouiller un équipement de détection électromagnétique sur un écho afin de l’utiliser pour un guidage. — (AAP-6 (2005) : Glossaire OTAN de termes et définitions, Agence OTAN de normalisation, Organisation du traité de l’Atlantique Nord, 2005)
    • (Pronominal) Obtenir de soi-même.
    • Il s’est acquis quantité d’amis.
    • Il s’est acquis les bonnes grâces de son supérieur.
    • Appartenir incontestablement à une personne ; ne pouvoir lui être disputé.
    • Ce droit m’est acquis.
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  • assourdir
    • Rendre sourd momentanément.
    • Elle ne disait pas une phrase que mes oreilles ne fussent assourdies par ce mot qui tintinnabulait sans cesse et secouait sur moi l’agaçante et folle musique de ses mille grelots. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Le canon, le bruit du canon l’avait assourdi.
    • Il criait à nous assourdir.
    • Dans la première année de leur liaison, Tereza criait pendant l’amour, et ce cri, comme je l’ai dit, cherchait à aveugler et assourdir les sens. — (Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être, Folio, page 241)
    • Ce bruit m’assourdit tellement que je ne puis entendre ce que vous me dites.
    • Rendre moins sonore, étouffer le son.
    • Cet épais rideau assourdit les bruits de la rue.
    • Sons assourdis.
    • Notes assourdies.
    • Il dévissa les barres de fer, les sortit de leurs trous sans faire le plus léger bruit, les plaça près du mur, et ouvrit les volets en pesant sur les gonds afin d’en assourdir les grincements. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
    • Les hommes mangeaient dans la chambre de Michel ; pour entrer ils passaient par la porte de derrière, en assourdissant leurs pas. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    • (Peinture) (Par extension) Diminuer la lumière et les détails dans les demi-teintes.
    • Teinte assourdie.
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  • pervertir
    • Faire changer de bien en mal, corrompre avec intention.
    • Les mauvaises compagnies le pervertiront.
    • Pervertir la jeunesse.
    • Pervertir l’ordre des choses, troubler un ordre établi.
    • Dénaturer, altérer, changer.
    • Pervertir le sens d’un passage.
    • (Pronominal) (réfléchi) Devenir pervers.
    • Ce jeune homme s’est promptement perverti.
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  • empire
    • Groupe d’États qui sont dirigés par un État qui les domine.
    • Faites une France très forte, et nul n'osera jamais convoiter ses colonies. Laissez la France se débiliter davantage et son empire colonial, d'une manière ou d'une autre, s'écroulera. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Pour le Chili du XIXe siècle, qui faisait l'expérience d'un début d'industrialisation, l’ennemi et le partenaire principal était l’Empire britannique. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
    • Autorité absolue.
    • Le Prince les développa avec une énergie et une habileté merveilleuses, résolu, disait-il, à donner à l’Allemagne l’empire du ciel, des mers et de la terre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
    • La Fable attribuait à Neptune l’empire des mers, à Pluton l’empire des enfers. - Alexandre rêvait de conquérir l’empire du monde.
    • (Sens figuré) Ascendant, influence dominante.
    • Atala ne pouvait pas prendre sur un homme un faible empire : pleine de passions, elle était pleine de puissance ; il fallait ou l’adorer, ou la haïr. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
    • Ce sentiment n’avait eu sur moi jusqu’ici qu’un empire partagé avec d’autres passions rivales ; dorénavant il me remplira tout entière, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • C'est dire que nos banques devraient cesser de vivre sous l’empire d'un monopole aussi absolu qu’injuste et funeste. — (Michel Gustave Partounau du Puynode, De la monnaie, du crédit et de l'impôt, page V, 1853)
    • Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • C'est aussi sous l'empire du même sentiment que la Chambre abordera la question de la séparation des Églises et de l'État, déjà étudiée avec beaucoup de soin par une des Commissions … — (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
    • Tout l’empire que Mlle de la Ferté pouvait avoir sur elle-même, elle dut l’employer, pendant que sa mère parlait, pour rester calme. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 44.)
    • Comme approchait le jour de l'inauguration du nouveau président, le désordre, la crainte et la misère étendaient leur empire. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
    • (En particulier) Autorité absolue d’un chef d’État qui porte le titre d’empereur.
    • Aspirer, parvenir à l’empire.
    • (Par extension) État, nations soumis à cette autorité.
    • Depuis la fin de l’Empire romain, ou, mieux, depuis la dislocation de l’Empire de Charlemagne, l’Europe occidentale nous apparaît divisée en nations, […]. — (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
    • Comparé à la libéralité et au confort de la vie ordinaire de l’époque, l’ordre de l’Empire romain, sous les Antonins, apparaît local et limité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
    • Certains chroniqueurs prétendent même qu'il aurait étendu cette mesure à tous les juifs de son royaume, à l'instigation de l'empereur d'Orient, Héraclius, qui lui aurait fait savoir qu'aux dires de ses astrologues l'empire chrétien était menacé par un peuple circoncis. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • L’Empire romain, qui s'étendait des sables d’Arabie jusqu’aux neiges d’Écosse, fut constamment à la recherche de frontières défendables. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 163)
    • Période de temps qu’a régné un empereur.
    • L’empire d’Auguste fut une époque de paix pour Rome. - Les guerres du Premier empire, du Second empire.
    • (Absolument) (Histoire de France) Règne de Napoléon Ier ou celui de Napoléon III.
    • La France allait faire ses adieux à Napoléon, à la veille d'une campagne dont les dangers étaient prévus par le moindre citoyen. Il s'agissait, cette fois, pour l'Empire Français, d'être ou de ne pas être. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Pas une goutte de sang n'avait été versée; l'empire s'était écroulé tout seul; personne ne se leva pour le défendre, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Je sors d'un département, l'Orne, qui est celui où l'on trouva le plus de réfractaires sous le premier Empire ; et ceux qui connaissent ce pays fourré et isolé comprendront que l'esprit de Chouannerie y est éternel. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 173, Hartmann, 1937)
    • (Biologie) Rang taxinomique supérieur au règne.
    • L’empire des Eucaryotes.
    • L’empire des Procaryotes.
    • (Zoologie) Grande région zoogéographique, à l'échelle d'un continent.
    • Un empire faunique ou faunistique.
    • L’empire afro-tropical ou éthiopien.
    • L’empire antarctique.
    • L’empire australasien ou australien.
    • L’empire indo-malais ou oriental.
    • L’empire néarctique.
    • L’empire néotropical.
    • L’empire paléarctique.
    • L’empire océanien ou polynésien.
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  • démunir
    • Priver de ce dont on est muni.
    • Cette place est menacée, il ne faut pas la démunir.
    • (Pronominal) Se dépouiller des choses qu’on avait mises en réserve pour un besoin futur, pour un projet.
    • Il s’est imprudemment démuni de la somme qu’il avait mise en réserve pour son voyage.
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  • courir
    • Se déplacer rapidement, avec impétuosité, par un mouvement alternatif des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol, avec une phase de suspension en l’air, sans appui.
    • Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Le soir, dédaignant les taxis, je rentrais à bord presque toujours en courant pour me maintenir en bonne condition physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
    • Autour de la chambre, le long de la plinthe, des belettes courent, bondissent, se poursuivent… — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
    • Marie arriva bien vite, sa cape jetée à la hâte sur ses épaules, sa calipette de travers d’avoir tant couru, […]. — (Daniel Cario, Les Moissonneurs de l'Opale, Presses de la Cité, 2013, chapitre 43)
    • (Par extension) Être en mouvement, en parlant des choses.
    • Tenant dans ses bras Marie, âgée de trois ans, il la présentait avec orgueil aux ambassadeurs étrangers et voulait qu'elle jouât du clavecin en leur présence. C’était merveille de voir courir de si faibles doigts sur les touches avec précision et rapidité. — (Adelaïde Celliez, « Marie Tudor », dans Les Reines d'Angleterre, Paris : chez P.-C. Lehuby, 1852, page 461)
    • Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d’avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
    • Faire courir une manœuvre dans ses poulies.
    • Disputer une course.
    • Ce cheval a couru aux dernières courses.
    • Faire courir, envoyer sur le champ de course des chevaux pour disputer ce prix.
    • (Transitif) Courir le grand prix de Diane.
    • (Transitif) Courir une carrière, être engagé dans une profession, une entreprise, etc., où l’on s’efforce d’obtenir des succès, de l’emporter sur ses rivaux.
    • Vous courez une périlleuse carrière.
    • Hortensias et Cicéron couraient la même carrière.
    • (Sens figuré) (Familier) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • Courir encore, signifie qu’on s’est échappé en toute hâte, qu’on ne se laissera plus prendre à une chose.
    • Il m’a suffi de le voir, de l’entendre : je cours encore.
    • (Vieilli) Aller plus vite que le pas.
    • Vous allez trop vite, vous ne marchez pas, vous courez.
    • Aller avec empressement.
    • L’Empereur ne s’arrêta pas à Phalsbourg ; tandis qu’il courait déjà sur la route de Saverne, le canon tirait ses derniers coups. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Je cours le prévenir.
    • Courez, ne perdez pas un instant.
    • Courir au plus pressé, s’occuper, avant toute autre chose, de ce qui importe le plus dans le moment.
    • (Sens figuré) Aller, poursuivre (souvent dans un sens péjoratif).
    • Courir après les honneurs, les places, les richesses, la fausse gloire, etc.
    • Courir après des chimères, après des fantômes.
    • Courir à sa perte, à sa ruine.
    • Courir après l’esprit, mettre de la recherche, de l’affectation, de l’effort à montrer de l’esprit.
    • Courir après l’argent, chercher toutes les occasions de gagner de l’argent.
    • Courir après son argent, continuer à jouer pour regagner ce qu’on a perdu. Faire des démarches, des poursuites pour recouvrer une somme d’argent qu’on a de la peine à se faire rendre, à se faire payer.
    • Fuis la haute science, et cours après la bonne. — (Pierre Corneille, L’imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chapitre 2)
    • Courir à sa fin se dit des choses qui sont près de finir, qui n’ont pas longtemps à durer.
    • (Sens figuré) Faire trop vite.
    • Il faut aller bride en main, on ne fait pas les affaires en courant.
    • (En particulier) Lire, réciter, prononcer, écrire ou composer trop vite.
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  • rire
    • Marquer un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.
    • La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
    • Le bambin fuyait la chemise ou le bonnet de nuit avec lequel la marquise le menaçait parfois ; il gardait sa collerette brodée, riait à sa mère quand elle l’appelait, en s’apercevant qu’elle riait elle-même de cette rébellion enfantine […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Quand elle fut ivre, son ivresse la parcourait entière, suivait ses nerfs et leur donnait un rire qui la secouait et grinçait comme un ressort serré. Le monde était drôle, les porte-allumettes sur les tables, les becs de gaz, les consommateurs et les banquettes la regardaient avec un air qu’elle ne leur connaissait pas et qui la faisait gesticuler en riant à gros bouillons. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 178)
    • L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • « Vous riez donc toujours, Octavie ?– Oh ! disait-elle, je ris pour me faire rire. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 22)
    • Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
    • UNE PAYSANNE. – Il faut que je sois contente mais pas trop. Si j’ai envie de rire, Je ris pas fort. Le malheur m'entendrait.UNE AUTRE PAYSANNE. – Je ris. J’oserais pas dire pourquoi. C'est si mesquin, ce qui fait rire. On ne sait même pas si on rit bien pour ce qu'on croit. On ne sait pas pourquoi on rit. On rit sans savoir. On rit peut-être parce qu'on ne sait pas. Si on savait : peut-être qu'on pleurerait. Y a bien quelqu'un qui sait. Par exemple, on sait bien pourquoi on pleure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 273-274)
    • (Familier) Se divertir ; se réjouir.
    • Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
    • Alice, dis-moi que tu ne vas pas épouser ce rabat-joie. Tu ne t’amuseras jamais avec un homme comme lui. Il ne te fera jamais rire. — (Amanda Bayle, Tout ce qui brille, éditions CyPLoG, 2017, chapitre 19)
    • Nous serons en joyeuse compagnie, nous rirons bien. Venez avec nous, nous rirons. C’est un bon garçon qui aime à rire.
    • Railler ; badiner ; ne pas parler ou ne pas agir sérieusement.
    • Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
    • (Sens figuré) Être agréable, plaire, en parlant des choses.
    • La campagne rit sous le soleil. Tout me rit dans ce projet. Cela rit à l’imagination.
    • (Transitif) (indirect) (Rire de quelque chose ou de quelqu’un) Ne pas se soucier de quelque chose ; témoigner qu’on n’en tient pas de compte, qu’on ne s’en soucie pas ; s’en moquer.
    • […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • La musique enivre et règle le danseur, tandis que le curieux voit le mouvement seul et rit de ce pantin qui s’agite sans raison, car le curieux, lui, n’entend pas la musique. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
    • (Transitif) (indirect) (Rire à quelqu’un) Être favorable.
    • L’occasion lui rit, la fortune lui rit.
    • (Pronominal) Se divertir.
    • Il a fait cela en se riant.
    • (Pronominal) Se moquer de quelqu’un.
    • Elle se rit de vous. Il se rit de vos vains projets.
    • (Pronominal) Ne pas tenir compte d’une chose, la mépriser.
    • Je me ris de ses menaces.
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  • cire
    • Matière molle, très fusible et jaunâtre, avec laquelle les abeilles construisent les gâteaux de leurs ruches et qu’on emploie à différents usages, dans les arts, dans l’économie domestique, etc.
    • Il faut débarrasser le coton des produits ligneux, pectiques, mucilagineux ainsi que des gommes, résines et cires qu'il peut renfermer …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • J’ai, comme elle, frotté les meubles à l’eau japonaise, collectionné toutes sortes de cires, rangé de façon presque maniaque les différentes brosses ou plumeaux par tailles ou selon l'usage auquel ils étaient réservés. — (Catherine Guillebaud, Les Souliers lilas, 2009)
    • Frotter un parquet, un meuble avec de la cire.
    • Boucher de petits trous avec de la cire.
    • (Par analogie) (Art) Matière plastique à chaud et rigide à froid.
    • Depuis l'Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s'est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d'un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle […]. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
    • (Vieilli) (Par extension) Luminaire d’une église.
    • Il connait les tarifs mieux que moi, discute le prix des cires, et a désigné lui-même d’un trait de plume, sur le plan de l’église, la place exacte où il désire que soit dressé le catafalque. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page162)
    • La cire appartient au curé.
    • Les funérailles ont coûté tant pour la cire.
    • (Par analogie) Composition faite de laque et d’autres matières, à laquelle on donne diverses couleurs et dont on se sert pour cacheter les lettres.
    • Un bâton de cire d’Espagne, de cire à cacheter.
    • Un cachet de cire rouge, de cire noire.
    • (Anatomie) Humeur épaisse et jaune qui se forme dans les oreilles. → voir cérumen
    • (Botanique) Résine, assez semblable à la cire des abeilles, qui coule de certains arbres et qu’on appelle cire végétale.
    • (Zoologie) Membrane ayant l’aspect de la cire, qu’on remarque à la base du bec de certains oiseaux.
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  • satire
    • (Primitivement) À Rome, forme de pièce de théâtre en partie chantée.
    • (Littéraire) Ouvrage en vers, fait pour reprendre, pour tourner en ridicule, pour châtier les vices et les sottises des hommes.
    • Certains ouvrages de longue haleine, ordinairement mêlés de prose et de vers, qui sont faits dans la même intention.
    • La troisième est une ère prosaïque et pédantesque; à elle la dernière partie du Roman de la Rose, recueil de science aride, dans lequel il n’y a de remarquable que la satire, la satire toujours puissante contre une époque qui approche de sa fin. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Satire d’Horace, de Juvénal, de Boileau.
    • Satire contre l’avarice, contre l’ambition.
    • On a fait contre lui une satire qui le couvre de ridicule.
    • Tout écrit ou discours piquant, mordant contre quelqu’un.
    • Cela n’est rien. Un philosophe sait recevoir comme il faut les choses, et je vais composer contre eux une satire du style de Juvénal, qui les déchirera de la belle façon. — (Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670)
    • Ainsi, dans le cadre de la satire des financiers, nous trouvons des allusions nombreuses à l'origine petite-bourgeoise des grands du jour: avoir exercé jadis le métier de cordonnier, de fripier ou d'usurier constitue ipso facto une tare aux yeux de l'opinion. — (Jean V. Alter, Les origines de la satire anti-bourgeoise en France, II : L'esprit antibourgeois sous l'Ancien Régime, Genève : Droz, 1969, 1970, p.31)
    • (Absolument) Le genre satirique.
    • Imitation railleuse ou accusatrice.
    • Sa conduite est la satire de la vôtre, L’honnêteté, la régularité de sa conduite fait remarquer davantage les torts de la vôtre.
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  • épanouir
    • (Transitif) Ouvrir, faire ouvrir une fleur.
    • Voyez-vous comme ce rosier a épanoui ses fleurs !
    • (Transitif) (Sens figuré) (Familier) Réjouir, faire rire.
    • Je lui ai fait un conte qui lui a épanoui la rate.
    • La gaieté, la joie épanouit le visage.
    • (Pronominal) Déployer les pétales d’une fleur.
    • Un bouton de rose qui s’épanouit.
    • (Pronominal) (Sens figuré) Se dérider, devenir serein.
    • Son visage, son front s’épanouit, ses traits s’épanouissent.
    • Rébecca, le vin aidant, s'épanouissait dans une humeur heureuse. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
    • (Pronominal) Se dit des nerfs, des fibres, des vaisseaux qui s’étendent et se ramifient en se terminant.
    • Les nerfs s’épanouissent sous la peau.
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  • racornir
    • Donner à quelque chose la consistance de la corne.
    • Le toucher du violon, du violoncelle racornit l’extrémité des doigts.
    • Dessécher, rendre dur et coriace.
    • Le feu a racorni ce cuir, ce parchemin. Le feu a tout racorni cette viande. La viande se racornit à force de cuire.
    • Là, les pauvres plantes souffrent, se rident, se dessèchent, se racornissent et s’en iraient en poussière si l’on en faisait de la cendre. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 152, 2012)
    • Dans leur carcasse racornie il ne subsistait plus un seul atome qui ne fût strictement méchant. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 113)
    • J’ai souvent l’impression que le véritable acte de résistance consiste à refuser la dictature de l’air du temps qui racornit l’esprit et l’invite à toutes les polarisations. — (Odile Tremblay, En résistance balzacienne, 26 février 2022, LeDevoir)
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  • détruire
    • Démolir, ruiner, en parlant d'un édifice, d'une construction.
    • À Irpin, 70% des logements ont été endommagés ou détruits, confirme Irina Myguetko, secrétaire générale de la mairie. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 4)
    • Sinistres aspects où je trouve un ressouvenir de ce que fut Messine détruite par un tremblement de terre ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Faire disparaître en brisant, en cassant ou en pliant ; faire qu’une chose ne soit plus, l’anéantir.
    • L’écoulement turbulent déplacera non seulement presque toute la boue circulable, mais détruira aussi les couches tendres de cake par une action décapante. — (Pierre Motard, Forage Rotary: Tubage & cimentation, page 4-52, Technip, 1973)
    • La technique de récolte du coton laisse la plante en place, avec une quantité importante de matière végétale en partie lignifiée à détruire par brûlage, ou à réduire en brins courts pour favoriser l'enfouissement et la décomposition dans le sol. — (La Motorisation dans les cultures tropicales, Editions Quae, 1998, page 297)
    • Elle ouvre le premier tiroir de sa coiffeuse pour s'emparer de l’original de son travail. Elle va le détruire, le réduire en cendres dans la jolie cheminée du salon. — (Cerise Bellicanj, Le Très Petit Monde de la Teigne (T.P.M.T.), TheBookEdition, 2010, page 91)
    • Ôter la vie, en parlant des êtres vivants.
    • Détruire un nid de fourmis à l’aide d’un insecticide.
    • (Sens figuré) Défaire complètement ce qui a été élaboré.
    • Cela a complètement détruit ses illusions.
    • (Sens figuré) Discréditer entièrement.
    • Détruire une personne dans l’esprit de quelqu’un.
    • (Pronominal) (Sens figuré) Se donner la mort, se suicider.
    • (Pronominal) Ruiner progressivement sa santé, par des excès.
    • Il se détruit par l’abus de l’alcool.
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  • décatir
    • (Art) Débarrasser du cati, de l’apprêt que le fabricant a donné à une étoffe de laine.
    • Cet apprêt et le brillant qu'on a donné au drap ne seraient pas durables : ce drap se tacherait et se retirerait lorsqu'il viendrait à être mouillé, si on ne le décatissait pas en le faisant passer dans une vapeur humide et sans pression. — (M. Alcan, « Tissus », dans le Dictionnaire de l'industrie manufacturière, commerciale et agricole, tome 10, Paris : chez J.-B. Baillière, 1841, p. 654)
    • Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
    • (Sens figuré) (Familier) Abîmer ou éprouver par l’âge.
    • Plus petit que son jeune subordonné, il était puissant comme un taureau et sa carcasse ne se décatissait que lentement et à contrecœur. — (Irvine Welsh, Recettes intimes de grands chefs, traduit de l'anglais par Laura Derajinski, Vauvert : Editions Au diable Vauvert, 2007, chap. 2)
    • Mormont mort, le commandement passerait à ce débris de ser Ottyn Wythers, tant souffreteux que décati. — (George R. R. Martin, A Storm of Swords, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 2003)
    • « Elle se laisse aller » était la condamnation fatale, le pire crime que l'une d'elles puisse commettre. Pourtant, Sara trouvait que c'étaient les hommes qui, avec le temps, avaient tendance à se décatir. — (Judy Astley, Les Maris des autres, traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Damant-Jeandel, Éditions Milady, 2013)
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  • pourrir
    • Se décomposer, fermenter, s'altérer, se corrompre, se gâter sous l’action de bactéries.
    • Les fruits pourrissent quand on les garde trop longtemps.
    • Il y a eu tant de pluies que le raisin pourrissait sur le cep au lieu de mûrir.
    • Le bois de chêne ne pourrit pas dans l’eau aussi rapidement que les autres bois.
    • Quelle fin pour notre histoire. Toi, pourrissant dans ce tombeau, lardé de coups de dague de mes barons et moi, tout nu, comme un imbécile, dans les courants d'air, attendant que ces brutes viennent me taper dessus. — (Jean Anouilh, Becket, Éditions de la Table Ronde, 1959, page 7)
    • (Sens figuré) (Familier) Rester, croupir ou s'enfoncer dans un état de délabrement avancé.
    • Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
    • Il pourrissait dans l’ordure, dans la misère.
    • Pourrir dans le vice : persévérer dans ses habitudes vicieuses, s’y enfoncer de plus en plus.
    • Il ne pourrira pas dans cet emploi : il ne gardera pas longtemps cet emploi.
    • Une fois en prison, il y pourrira : il n’en sortira jamais.
    • (Vulgaire) Subir une situation rappelant le fait de pourrir.
    • J’ai pourri en cellule pendant des années. (cf. moisir).
    • Bourg pourri : voir à bourg.
    • Pot pourri : voir à pot.
    • Un temps pourri : un temps humide et malsain.
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  • séduire
    • Égarer, abuser, faire tomber dans l’erreur par ses insinuations, par ses écrits, par ses discours, par ses exemples, etc.
    • Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
    • Cet hypocrite séduisait les peuples.
    • Il l’a séduit par ses maximes pernicieuses.
    • Cela ne peut séduire que les hommes simples et ignorants.
    • Le faux espoir qui nous avait séduits.
    • Faire tomber en faute ; suborner ; corrompre ; débaucher.
    • Séduire des témoins.
    • Séduire des domestiques pour les faire parler contre leur maître.
    • Séduire une jeune fille en lui promettant le mariage.
    • (Spécialement) Convaincre de commencer une relation amoureuse.
    • Ainsi s'affirme, incoercible, le besoin réflexe d'ajuster notre condition à ce qu'elle est et non de suivre l’exclamation superlative des vertiges forains et des boules à facettes des bals pour séduire les filles. — (Boris Rybak, Vers un nouvel entendement, Éditions Denoël, 1973, p. 13)
    • Toucher, plaire, persuader.
    • Ne faites pas aller et venir une asperge dans votre bouche en regardant languissamment le jeune homme que vous voulez séduire. — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
    • Je ne sais pas si Jean-Louis Darc séduisit ma mère ou si ce fut elle qui s'en éprit la première, mais je crois que Céline Thiébault désira ce grand gaillard, cette vigueur animale. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
    • Cet homme m’a séduit par la franchise de son langage.
    • Sa bonté séduit tous les cœurs.
    • Ses manières m’ont séduit.
    • Il s’emploie absolument, surtout dans la dernière acception.
    • C’est un homme habile à séduire.
    • Cela séduit.
    • Son ton séduit.
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  • sentir
    • Recevoir quelque impression par le moyen des sens, éprouver en soi quelque chose d’agréable ou de pénible.
    • Sentir le chaud, le froid.
    • Je sentais battre mon cœur.
    • Sentir la faim, la soif.
    • Elle ne sentait pas son ridicule, mais perdait cependant de sa contenance. Elle me rappelait les brebis imbéciles qui s’agitent au milieu des buissons, et, sans sentir les ronces, laissent cependant un flocon de laine à chacune. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 47)
    • Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
    • (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation de son odorat.
    • Je sens une odeur bizarre tout à coup.
    • (En particulier) Action qui résulte de l’utilisation du toucher.
    • J’ai senti sa main sur mon épaule.
    • (Par extension) (Pronominal) Avoir une impression, ressentir.
    • Je ne me sens pas bien aujourd’hui.
    • Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l’esprit troublé par des transports puissants ?Ne sens-je pas bien que je veille ?Ne suis-je pas dans mon bon sens ? — (source à préciser)
    • Être ému, touché, affecté de quelque chose d’extérieur.
    • Il ne sent point les affronts.
    • Je sens toute l’horreur de votre situation.
    • Sentir la poésie, la musique, etc., en être ému, touché.
    • Avoir un sentiment, aimer, être disposé à aimer.
    • Je ne sens rien pour elle.
    • Ce que je sens pour lui ne saurait s’exprimer.
    • Discerner, connaître directement, par intuition.
    • Zaheira sentait grandir son antipathie pour elle. Elle sentait aussi que la jeune femme n’était pas aimée dans la maison […] — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
    • Les affaires de banque je n'y comprends peut-être pas grand-chose, mais les mauvais coups, je les sens et je dis que cette affaire n'est pas catholique. — (Jacqueline Mirande, Étranger, d'où viens-tu ?, Éditions Casterman, 1974, chapitre 2)
    • Je ne me sentais pas la force de lui en dire davantage.
    • Sentir de loin, découvrir, prévoir les choses de loin.
    • Flairer.
    • Sentir une tubéreuse.
    • (Sens figuré) (Familier) Avec la négation, avoir de la répugnance, de l’aversion.
    • Trop heureux de ne pas recevoir mon beau-père et son fils qui, entre nous, ne peuvent pas me sentir. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 101)
    • Exhaler, répandre une certaine odeur.
    • Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, jusqu’à leur mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. — (Jules Vallès, Courbet, dans Le Réveil, 6 janvier 1878)
    • Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
    • S’emploie absolument dans cette acception avec les mots bon, mauvais, fort, etc.
    • Cela sent bon.
    • Cette chose sent mauvais.
    • Ce poisson sent fort.
    • Exhaler une mauvaise odeur, puer.
    • Cette viande commence à sentir.
    • Ça pue, ça sent.
    • Avoir du goût, de la saveur, en parlant d’un aliment ou d’une boisson.
    • Cette soupe ne sent rien.
    • Ce vin sent la framboise, sent le fût, le terroir.
    • Ce cidre sent le moisi.
    • (Sens figuré) Avoir le caractère, les manières, l’air, l’apparence de.
    • Sentir le terroir se dit de même des ouvrages de l’esprit, quand ils ont le caractère qu’on attribue au pays d’où l’auteur est, où il a vécu.
    • [À Gravesend], les rues plus étroites que larges, et bâties en brique, étaient encombrées sur plusieurs points d’une population qui sentait son marin d’une lieue à la ronde. — (François-Xavier Garneau, Voyage en Angleterre et en France dans les années 1831, 1832 et 1833, 1855)
    • — La petite aurait pu nous prévenir qu'elle allait à Segré !Puis coupée en deux par une quinte, elle s'était réfugiée dans l'ombre et Marthe n'avait plus trouvé que moi devant elle pour souffler :— Ça sent le galant ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 233)
    • (En particulier) à propos du climat.
    • Un petit vent sec les saisit. Un de ces vents froids d'été, qui sentent déjà l'automne. — (Guy de Maupassant, Une Vie, 1883, p. 59)
    • Dehors, il faisait presque nuit, sans doute à cause des nuages d'un gris jaune qui sentait la neige. — (Jacques Decrest, Six bras en l'air, 1954)
    • (Pronominal) Connaître, percevoir en quel état, en quelle disposition on est.
    • Il y a présentement ce qu’on appelle une crise dans le monde. […] Cette crise est arrivée au moment même où le monde se sentait de nouveau prospère et confiant […] — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
    • Des chut ! s’élevèrent aussitôt, mais les deux acrobates avaient compris l’allusion et ils se sentirent mal à l’aise. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Vous vous sentez rebelle. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 36)
    • Et l’estomac lesté, tonifiés par quelques verres de thé bouillant, nous nous sentons prêts pour une nouvelle étape, quelle qu'elle soit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 41)
    • Il ne se sent pas de joie, il ne se sent pas d’aise : il est si pénétré de sa joie qu’elle lui ôte tout autre sentiment.
    • Se sentir de quelque chose : sentir, éprouver quelque chose.
    • Se sentir de quelque mal, de quelque bien : En avoir quelque reste.
    • – Est-ce qu’elle a beaucoup souffert ? […]« Non, elle ne s’est guère sentie. C’est une attaque qui l’a prise. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 85)
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  • amaigrir
    • Rendre maigre.
    • Le jeûne amaigrit.
    • L’usage fréquent de certains aliments dessèche et amaigrit.
    • Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
    • A lʼinverse, un remède pour amaigrir sera donné deux fois par jour lʼhiver et une seule fois lʼété. — (Claude Alexandre Thomasset, Joëlle Ducos, Le temps quʼil fait au Moyen-Âge, 1998)
    • (Charpenterie, Construction, Maçonnerie, Menuiserie) Réduire l’épaisseur d’une pièce de bois ou d’une pierre pour l’ajuster à la place qu’elle doit occuper.
    • (Intransitif) Devenir maigre.
    • Il amaigrit tous les jours.
    • Les bœufs amaigrissent dans ces pâturages, au lieu d’engraisser.
    • S’amaigrir par le travail, par un excès d’abstinence.
    • (Pronominal) (Sculpture) En parlant d’un modelage, perdre du volume du fait du séchage de la terre glaise.
    • Cette figure s’est amaigrie.
    • (Maçonnerie) Réduire la dose de liant (ciment, chaux, ...) dans un mortier ou un béton, en y ajoutant une charge inerte (sable, gravier, ...).
    • [...] et donne avec le ciment un mortier plus riche au milieu duquel se trouvent disséminés sans guère l'amaigrir les cailloux introduits avec le sable.
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  • froidir
    • (Désuet) ou (Régional) Devenir froid après avoir été chaud, refroidir.
    • Puis je n’habite pas la splendide villa des Vilquin, il n’y a pas, Dieu merci, dans mes veines la dix-millionième partie d’une goutte de ce sang froidi dans les comptoirs. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
    • « Je montai chez moi comme un fou, et quand je me fus un peu froidi par la réflexion, je me demandai ce que j’allais faire pour nouer bel et bien une intrigue, comme on dit en province, avec une fille si diaboliquement provocante. — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 57)
    • Et tandis qu’ils s’éteignaient, sous la brise crépusculaire, comme un fer rouge qui froidit, du fond de la vallée, montait par les sentiers de la montagne, avec l’ombre, une étrange procession. — (Le Correspondant, volume 278, 1920, page 349)
    • Comme si la fraîcheur montée du sol m’eût dégrisé, je demeurai un moment le front collé à la vitre froidie et, pour la première fois, je sentis dans mon exaltation se glisser un sentiment d’alarme. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
    • On eût dit parfois que le regard de Marino souriait pour un autre, et il était de fait que ce sourire un peu cruel ne lui ressemblait pas ; comme si quelque chose d’infiniment plus dur et d’infiniment plus vieux que lui eût substitué à son clignement complice, dans la fente de cette paupière soudain sans âge, le reflet coupant et glacial comme un éclat de rire qui me froidissait le sang. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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  • aveulir
    • (Transitif) Rendre veule, sans volonté.
    • Il s’engourdit, s’amollit, s’affadit. L’abus des mignardises, des riens aimables susurrés et des regards fripons l’aveulissait. — (Marcel Aymé, nouvelle Le Faux Policier, publiée en 1945 dans Pan : revue artistique, satirique et littéraire, reprise dans le recueil Le Vin de Paris, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1947, puis dans le tome III des Œuvres romanesques complètes (page 983-984) de Marcel Aymé, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
    • (Pronominal) Devenir veule.
    • Les Français ont oublié la guerre, la victoire et l'enthousiasme ; ils s’aveulissent ; ils laissent la bride sur le cou à ceux qui les dépouillent. — (Paul Chack, Sur les bancs de Flandre, 1927, p.252)
    • Comme ces pères lâches qui trouvent plus facile de satisfaire tous les caprices de leurs enfants que de leur opposer fermement des valeurs fortes, l’Église ne cessait de s’aveulir. — (Dan Brown, Da Vinci Code, Traduction Daniel Roche, 2004)
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  • rendormir
    • Faire dormir de nouveau, en parlant de quelqu’un qui était réveillé.
    • Allez rendormir cet enfant.
    • On a beaucoup de peine à le rendormir.
    • Il a fallu le rendormir pour une seconde intervention.
    • (Pronominal) Recommencer à dormir.
    • Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
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  • asservir
    • Réduire, un être, un peuple ou une nation à la servitude.
    • Coriolan conçut le projet d’asservir son propre pays.
    • Mettre dans une extrême dépendance.
    • Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, page 21)
    • Soumettre autrui à sa volonté.
    • Repaire de fanatiques fascistes dont le seul mot d’ordre est de tuer tous ceux qui ne sont pas de leur avis, voire de ceux qui se foutent de leur gueule et d’asservir les autres… — (Jean Pierre Bonnavion, Métaphysique de mes deux, Société des Écrivains, 2012, page 330)
    • (Technique) Réguler ; contrôler.
    • Lorsque le local n’est pas occupé, l’installation d’éclairage doit permettre soit l’abaissement à un niveau déterminé, soit l’extinction de l’éclairage si aucune règlementation n’impose un niveau minimum. Il faut donc une détection de présence qui asservit la commande d’éclairage. — (Pascal Poggi, « A quoi sert la RT Existant par élément ? », batirama.com, article du 20 février 2020, consulté le 21 février 2020)
    • (Pronominal) Se mettre dans une extrême dépendance.
    • S’asservir aux caprices de quelqu’un.
    • S’asservir à l’étiquette.
    • Tu t’es servi de lui. Tu ne t’es pas asservi à lui. Il est temps aujourd’hui d’écrire avec ta propre tête. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, pages 96-97)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.