Dictionnaire des rimes
Les rimes en : coux
Mots qui riment avec "ou"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "coux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ou , ous , out , outs , oux , oup , oups , oût , oûts , oue et oues .
- chailloue
-
rejoue
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rejouer.
- Comme je range ma guitare pour le second set, Xavier me force à rester et à jouer encore : ça lui plaît ma façon de tchin-tchiner, à cette tête de lard ! Je m’exécute et je rejoue… — (Marc-Edouard Nabe, Journal intime, 1991, page 2875)
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rejouer.
- Si Sud fournit petit, je rejoue un petit aussi, si Sud met sa Dame, Ouest prend et en rejoue pour « fourchetter » le 10 du mort — (site www.bridgeanjou.com)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rejouer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rejouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rejouer.
-
jaloux
- Qui a de la jalousie à propos de quelqu’un ou de quelque chose.
- La mort jalouse semblait vouloir que rien ne survécût de la jeune fille, pas même son image. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- On remarqua beaucoup, à Plassans, une série d’attaques dirigées par le fils contre les personnes que le père recevait chaque soir dans le fameux salon jaune. La richesse des Roudier et des Granoux exaspérait Aristide au point de lui faire perdre toute prudence. Poussé par ses aigreurs jalouses d’affamé, il s’était fait de la bourgeoisie une ennemie irréconciliable, lorsque l’arrivée d’Eugène et la façon dont il se comporta à Plassans vinrent le consterner. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 98)
- Le neveu du cheikh Gaafar, qui, tout jeune homme avait lorgné avec une admiration jalouse l’épouse de son oncle, s’enhardit jusqu’à demander sa main. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (En particulier) En parlant de la jalousie que cause l’amour.
- Si Titus est jaloux, Titus est amoureux. — (Jean Racine, Bérénice, II, 5, 1670)
- Jalouse !… Je suis jalouse de tout ce qui t’approche. Pour que tes robes ne t’aient pas seule, je les mets quand tu les as portées. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Il fallait me dire : « Tu vois, tous ces hommes ont à toi… », me laisser rêver que le monde entier m’appartenait, mais tu as refermé tes bras jaloux sur tout mon avenir, et je n’ai pas voulu, je n’ai pas pu. — (Armand Salacrou, Une Femme libre, acte III, 1934)
- Qui tient beaucoup, qui est fort attaché à quelque chose.
- L’esprit républicain, jaloux à l’excès de sa liberté, prend ombrage de tout ce qui peut lui donner des entraves et se révolte contre la seule idée d’un maître. — (Frédéric II de Prusse et Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739 (édition de 1947))
- Il est jaloux du bâton de commandement qu’il tient dans sa main tremblante, et il sait bien que votre poing vigoureux est là pour l’étreindre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Qui a à cœur, qui est très désireux de.
- Je suis jaloux d’acquérir, de conserver votre estime. Je suis jaloux de vous prouver le désir que j’ai de vous servir.
- (Marine) (Vieilli) Qualifie un vaisseau qui roule énormément.
- La mauvaise galère qui roulait bord sur bord était jalouse, ne portait pas bien la voile et ne sentait pas la mer, tandis que la galère bien équilibrée était en estive, fine de voiles et s’abrivait à plaisir (elle conservait sa vitesse initiale — Zysberg — ), quand elle avait perdu son erre, elle était morte. — (Pierre Sizaire, Traité du parler des gens de mer, Éditions Patrimoines & Médias, 1996, page 103)
-
cloue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe clouer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe clouer.
- Elle possède au plus haut degré cette science de l’existence qui bonifie les moindres parcelles de la matérialité, qui fait que votre pantoufle est la plus exquise pantoufle du monde, qui donne à votre linge une saveur indicible, qui double de cèdre et parfume les commodes ; qui verse à l’heure dite un thé suave, savamment déplié, qui bannit la poussière, cloue des tapis depuis la première marche jusque dans les derniers replis de la maison, brosse les murs des caves, polit le marteau de la porte, assouplit les ressorts du carrosse, qui fait de la matière une pulpe nourrissante et cotonneuse, brillante et propre au sein de laquelle l’âme expire sous la jouissance, qui produit l’affreuse monotonie du bien-être, donne une vie sans opposition, dénuée de spontanéité et qui pour tout dire vous machinise. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836 (en parlant de l’Angleterre))
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe clouer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe clouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe clouer.
- barboux
- monteloup
- courmangoux
- clergoux
- seroux
-
grisou
- (Industrie minière) Gaz inflammable qui se dégage de certaines espèces de houilles, et qui s’allume quelquefois avec explosion par le contact de matières enflammées.
- Coup de grisou.
- Deux semaines après son arrivée à Varses, Alexis avait été témoin d’un de ces accidents et en avait failli être victime ; une explosion de grisou. Le grisou est un gaz qui se forme naturellement dans les houillères et qui éclate aussitôt qu’il est en contact avec une flamme. Rien n’est plus terrible que cette explosion qui brûle et renverse tout sur son passage ; on ne peut lui comparer que l’explosion d’une poudrière pleine de poudre ; aussitôt que la flamme d’une lampe ou d’une allumette est en contact avec le gaz, l’inflammation éclate instantanément dans toutes les galeries, elle détruit tout dans la mine, même dans les puits d’extraction ou d’aérage dont elle enlève les toitures ; la température est quelquefois portée si haut que le charbon dans la mine se transforme en coke. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Sans doute, Zacharie, mal éclairé, furieux de cette lueur vacillante qui retardait sa besogne, commit l’imprudence d’ouvrir sa lampe. On avait pourtant donné des ordres sévères, car des fuites de grisou s’étaient déclarées, le gaz séjournait en masse énorme, dans ces couloirs étroits, privés d’aérage. Brusquement, un coup de foudre éclata, une trombe de feu sortit du boyau, comme de la gueule d’un canon chargé à mitraille. Tout flambait, l’air s'enflammait ainsi que de la poudre. — (Zola, Germinal, 1885)
- (Par extension) Explosion.
- Le bombardement se ralentit, s'arrête, dans un nuage de fumée retentissante encore des fracas, dans un grisou palpitant et brûlant. — (Barbusse, Feu, 1916)
-
gorfou
- (Ornithologie) Sphénisciforme (manchot) du genre Eudyptes.
- Le rapport soulève que 11 pingouins, des gorfous dorés et des manchots du Cap, ont été tués par des renards, l’an dernier, au zoo situé dans Regent’s Park, à Londres. — (Insolite · Le zoo de Londres crie : « au renard » !, Canoë, 16 oct 2010)
-
goût
- Celui des cinq sens par lequel on discerne les saveurs.
- Le gras, un goût ? Tout dépend comment on définit ce dernier. Si l’on réduit le goût à la saveur fondamentale captée par les récepteurs de la cavité buccale, le gras ne peut encore accéder à ce glorieux titre, car les biochimistes ne sont pas tous d’accord. — (Camille Labro, Le gras, précieux révélateur de saveurs, Le Monde. Mis en ligne le 26 juillet 2019)
- Tout le monde a appris à l’école qu’on pouvait détecter quatre goûts fondamentaux : le salé, le sucré, l’amer et l’acide. Mais saviez-vous qu’il existe en réalité une cinquième saveur? C’est l’umami! — (Élise Madé, L’umami, ce goût qui fait dire « miam! », ici.radio-canada.ca/mordu, 10 novembre 2021)
- Avoir le goût bon, le goût fin, le goût sûr, le goût mauvais, le goût dépravé, le goût usé.
- Cela plaît au goût, chatouille le goût, flatte le goût.
- Saveur.
- Des petits pois, ainsi préparés, peuvent se conserver plusieurs années sans perdre le goût qu'ils ont dans la primeur. — (Armand Étienne Maurice Havet, Le dictionnaire des ménages, page 363, 1822)
- On obtient ainsi de l'eau-de-vie qui possède un goût empyreumatique, dit goût de feu, très prononcé ; on peut le faire disparaître en partie en distillant de nouveau l'eau-de-vie. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 143)
- Il fut intéressé par la salade de carottes râpées en longues lamelles. Il en prit une fourchettée, mâcha. Le goût le surprit. Il n'appréciait pas. — (Roger Hanin, Les sanglots de la fête, Grasset, 1996)
- Nous nous souvenons du premier dîner avec l’être aimé (nous pouvions à peine manger, tant le désir de l’autre nous emplissait). Nous nous souvenons du goût de son corps sur notre langue. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 319)
- On faisait brûler légèrement les pommes de terre au lard au fond d'une casserole en fonte pour donner à ce simple ragoût un petit goût de roussi agréable. — (Paul Dunez, Les Grandes Hazelles: L’Émeraude des Ardennes, L'Harmattan, 2011, page 91)
- Odeur.
- On sent ici un goût de renfermé.
- Ce tabac a un goût de pourri.
- Y a comme un goût.
- Appétence des aliments, plaisir qu’on trouve à boire et à manger.
- Ce malade ne trouve goût à rien, ne prend goût à rien.
- Il a entièrement perdu le goût.
- Le goût commence à lui revenir.
- (Sens figuré) Faculté de sentir, de discerner les beautés et les défauts qui se trouvent dans les ouvrages d’esprit, dans les productions des arts.
- Il a le goût fin, délicat.
- Il a bon goût.
- C’est avoir le goût fort mauvais que de trouver de l’esprit à cela.
- Le goût des pointes.
- Finesse de goût.
- Délicatesse de goût.
- Le goût particulier d’une nation.
- Le goût français.
- (Par extension) Sentiment agréable ou avantageux qu’on a de quelque chose.
- — Si tu veux rester, dit-il, je te garderai, mais sans gages parce que tu n’es pas assez fort ; plus tard, je ne dis pas.Je le remerciai.— À ton goût, ce que j’en disais c’était pour toi ; bon voyage ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Mais cette effervescence sociale n’est pas du goût des autorités de l’Empire. L’activisme de Camélinat lui vaut quelques démêlés avec la justice. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
- Satisfaire tous les goûts.
- Cet ouvrage est au goût de tout le monde.
- Avoir le goût difficile.
- Attrait qui porte vers certaines choses et du plaisir qu’on y trouve.
- Il n’a aucun goût pour la musique.
- Le goût de la solitude.
- Inspirer à quelqu’un le goût d’une chose.
- Prendre goût à une chose.
- Il n’a point goût au travail qu’on lui impose.
- Son goût le porte à ce genre d’études, vers ce genre d’études.
- Mettre en goût d’une chose, en donner envie, désir et aussi Exciter à la faire.
- Les dernières émeutes les avaient, pour ainsi dire, mis en goût pour les mouvements publics. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXVI, 1826)
- Ce qu’on lui dit de ce livre le mit en goût, et il voulut le lire.
- Ses premiers gains le mirent en goût.
- Ce facile succès le mit en goût de continuer.
- Mme de Schwanthaler, mise en goût par ses succès de canotière, passait sa vie sur l’Isar en costumes extravagants. — (Alphonse Daudet, La pendule de Bougival, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 57)
- Faire une chose par goût, La faire pour son plaisir.
- Ouvrages de goût, Ouvrages, objets qui ne sont faits que pour l’agrément, pour l’ornement.
- En effet, le Marquisien se soucie peu de l’argent et, pour obtenir son copra, certains capitaines exploitent son goût pour l’alcool, ce qui est défendu par la loi mais très difficile d’empêcher. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Elle nous imposait ses goûts et ses dégoûts. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)
- (Vieilli) Inclination qu’on a pour certaines personnes.
- On a remarqué qu’il avait du goût pour cette jeune fille et on pense qu’il l’épousera.
- Ce n’est point de l’amour, c’est un goût passager.
- Manière dont une chose est faite, caractère particulier de quelque ouvrage.
- Des ornements d’un goût recherché, d’un goût mesquin.
- Ce meuble est de bon goût, de mauvais goût, d’un goût nouveau.
- Bernard sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle de mauvais goût, m’offrit une cigarette. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Voilà une plaisanterie d’assez mauvais goût.
- Une galanterie de bon goût.
- Une toilette de bon goût.
- Cet artiste travaille dans un fort mauvais goût.
- Un mobilier d’un goût sévère.
- (En particulier) Manière propre à un artiste, de la manière d’une école, et du caractère général d’un siècle.
- Ces vers sont dans le goût de Racine.
- Ce tableau est dans le goût de Michel-Ange, de Raphaël.
- Le goût de la Renaissance.
- Ce tableau est dans le goût vénitien.
- Cette pièce est bien du goût du XVe siècle.
- Il a écrit dans le goût de son siècle.
- (Par ellipse) Bon goût ; agrément ; grâce ; élégance.
- Les cache-nez masculins et féminins sont d'un goût parfait au Comptoir des Indes, et, à cette époque de fin d’année, il est bon de signaler les dessins les plus séduisants et les plus nouveaux. — (« Revue des magasins », dans Le Moniteur de la mode: journal du grand monde, n° 50 du 14 décembre 1873, Paris : chez Adolphe Goubaud & fils, page 2)
- Avoir du goût.
- Un homme de goût, plein de goût.
- Les lois, les règles du goût.
- C’est un critique du goût le plus sur.
- Manquer de goût.
- Le goût s’épure.
- Le goût se perd.
- L’étude, la lecture forment le goût.
- La perversion du goût.
- Un ouvrage fait avec goût.
- Il y avait dans cette parure plus de richesse que de goût.
- La magnificence et le goût de ces fêtes.
- Le goût brille dans ses moindres ouvrages.
- (Sens figuré) Propriété ; caractéristique.
- « La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé », a clamé le président de la République. « Au nom de la nation, je m’incline devant leur sacrifice, je m’incline devant la douleur des familles », a-t-il poursuivi avant de décrire en quelques mots la carrière de chaque soldat. — (Le Monde avec AFP, L’hommage national aux treize soldats morts au Mali : « La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé », Le Monde. Mis en ligne le 2 décembre 2019)
-
sou
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du thaï du Sud.
- domloup
-
cachou
- Substance brune et astringente qu’on tire des gousses d’un acacia des Indes, le mimosa catechu [1], le palmier à bétel (Areca catechu) [2], composée d'un tannin, appelé acide japonique ou catéchine.
- Selon Kerr, le cachou de l’acacia était autrefois préparé avec le cœur du bois de l’arbre, que l’on réduit en copeaux et que l’on fait bouillir dans des vases en terre, jusqu’à réduction de moitié de l’eau employée et dessiccation au soleil.
- On allie le cachou au sucre pour en rendre l’emploi plus agréable. C’est à cette préparation qu’il faut rapporter les pastilles de cachou, les grains de cachou et le sirop. — (Dictionaire de médecine, ou Répertoire général des sciences, 1834)
- (Pharmacologie) (Confiserie) Petits grains ou pastilles agréables au goût, contenant cet extrait.
- Tiens ! Je vais lui offrir du cachou. Qu’il accepte ou non, nous verrons toujours bien dans quelle langue. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Il aimait la prendre sur ses genoux dans sa chambre, lui donner des cachous, l’embrasser dans le cou. — (François Labbé, La soue, 2006, page 52)
- Couleur, dont la description est variable.
- Nane, en chemise longue et dans un grand fauteuil, faisait sauter sur ses genoux une Primavérile à peine mieux vêtue qu’elle, si ce n’eût été une culotte de satin paille et des chaussettes cachou, qui lui donnaient l’air d’un petit garçon. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Pietr se dédoublait. Maigret le voyait à la fois en complet cachou et en gabardine usée. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 132)
-
rocoue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rocouer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe rocouer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe rocouer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe rocouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe rocouer.
-
boue
- Fange des rues et des chemins, formée d'un mélange plus ou moins consistant de terre, sable, matière organique et d'eau.
- L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il m’est dit à chaque instant que l’un des grands soucis des autorités départementales, c'est l’entretien des routes, souvent emportées par des torrents, par les coulées de boue, par les éboulements, par des chutes de blocs. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il avait plu toute cette semaine-là, et la vieille boue des hivers, pétrie par les sabots des vaches, des chevaux et des gens, grasse de bouse et claire comme de la pâte à gaufres s'était ramollie. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 16)
- Mélange, fluide ou visqueux, d'eau et de minéraux.
- La répartition géographique des planctons, dont la connaissance est si utile aux pêcheries, conditionne la présence des dépôts sous-marins comme ces boues à Diatomées origine du tripoli. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 11)
- L'ennemi réel n'était pas le pauvre nhaqué enfoui dans la boue des rizières, le chleuh retrouvant son moukkala, le fellaga terré dans son djebel. — (ACUF/CERD, L'enjeu, Nouvelles Editions Latines, 1997, chapitre 4)
- Dépôt d’encre épaisse qui se forme au fond de l’encrier.
- Ce n’est plus de l’encre, c’est de la boue.
- Comment voulez-vous écrire avec cette boue ?
- (Au pluriel) Sorte de limon qui se trouve près de certaines eaux minérales et qui, imprégné des mêmes sels, participe aux mêmes propriétés.
- Les médecins prescrivent les boues sous la forme de bain, pour combattre certaines affections rhumatismales, etc.
- Prendre les boues de Saint-Amand, de Barbotan, etc.
- (Sens figuré) Chose abjecte, abjection.
- Tirer quelqu’un de la boue, le tirer d’un état bas et abject.
- Traîner quelqu’un dans la boue, proférer ou écrire contre lui des injures graves, des imputations diffamantes.
- Cet homme est dans la boue, est tombé dans la boue, il est plongé dans l’abjection.
- C’est une âme de boue, c’est une âme basse et vile.
- Cette maison n’est faite que de boue et de crachat, elle n’est bâtie que de mauvais matériaux.
-
dégoût
- Manque de goût, d’appétit.
- Il a un si grand dégoût, qu’il ne peut manger de rien.
- Il n’a plus de fièvre, mais il lui est resté du dégoût.
- Vaincre, surmonter son dégoût.
- Répugnance violente éprouvée pour ce qui est perçu comme nuisible à sa santé.
- D’écœurement, de dégoût et d’indigestion, Tintin vomit tripes et boyaux et faillit en crever pendant la nuit. — (Louis Pergaud, « La Traque aux nids », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Des hoquets de dégoût convulsèrent de nouveau leurs faces hâlées, zébrées de rides : depuis un mois, ils avaient bu de l’eau dans laquelle mijotait ce noyé ; depuis un mois tout le pays s’abreuvait de cette pourriture. — (Louis Pergaud, « Un petit logement », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le dégoût est une réaction émotionnelle de défense atavique à l’encontre d’agents extérieurs susceptibles de nous contaminer : les sécrétions corporelles (morves, vomissures, excréments), les parasites (vers, poux, etc.), les corps en décomposition et les vecteurs de maladies contagieuses (pestiférés, lépreux). Le dégoût entraîne une réaction de rejet, voire de destruction, des substances ou des individus virtuellement contaminants. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme, NiL, Paris, 2013, page 450)
- Répugnance qu’on a pour certains aliments.
- Elle nous imposait ses goûts et ses dégoûts. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)
- (Sens figuré) Aversion qu’on prend pour une chose ou pour une personne.
- Elle guettait les passants, mais avec un air d'indifférence profonde, presque de dégoût. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Si Gobineau a été l'objet du dégoût, de la crainte, de l’ostracisme de nos « rationalistes », c’est qu’il s'est élevé à la fois contre leurs faux raisonnements et contre leur absurde principe de la primauté de la raison : […]. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 33)
- (Sens figuré) Déception dans l’usage d’une chose qui en amène la répugnance. — Note : En ce sens, on l’emploie surtout au pluriel.
- Il fut abreuvé de dégoûts.
- Il a eu bien des dégoûts dans sa carrière.
- Éprouver, essuyer des dégoûts.
- Il connaît tous les dégoûts du métier.
- gentioux
-
roue
- Objet de forme circulaire, destiné à tourner autour d'un axe et permettant à un véhicule de rouler.
- L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s’opposant à ce qu’elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
- Le train s’ébranle en ce moment, les roues de la locomotive patinent sur le rail, puis la vitesse s’accélère… — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- On entendait, sur le pavé, le craquement des roues des hautes charrettes chargées de choux, de navets, de poireaux, de carottes […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Au fracas grinçant des roues, se devinait le cheminement des camions. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- Pièce, objet en forme de roue qui entre dans la construction d’une machine et qui sert à la faire se mouvoir.
- Deux grands défauts qu’on doit éviter dans un engrenage, c’est qu’il soit trop fort ou trop foible. Dans le premier cas, les dents de la roue sont sujettes à quoter, c'est-à-dire, que les deux pointes de deux dents voisines vont toucher les deux faces opposées des deux ailes du pignon ; de sorte que ni la roue, ni le pignon ne peuvent se mouvoir. — (Denis Diderot, Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 1782, page 457)
- Objet circulaire que l’on fait tourner.
- Ainsi, sous ce point de vue, l’on peut considérer une roue de Loterie comme un dé à 43,949,268 faces, sur chacune desquelles seroit marqué un quine diffèrent; car on conçoit que la roue en tournant 5 fois, ou que le dé en roulant une fois, présenteront chacun au moment du repos, un quine quelconque. — (Sébastien Antoine Parisot, L'art de conjecturer à la loterie, An X (1801), page 34)
- Devant eux, se dressait une grande roue foraine décorée de sapins et de guirlandes de Noël.[…]. A peine eurent-ils pris place que la roue fit un léger mouvement pour permettre à d’autres passagers de monter à bord dans la nacelle suivante. — (Joël Mulatin, La Roche celtique, 2009, page 19)
- (Gymnastique) Figure consistant, à partir d'une position debout, à retourner son corps avant de le ramener à sa position de départ, en s’aidant généralement des mains pour s’appuyer sur le sol lorsque la tête est en bas.
- (Par ellipse) Roue à aubes.
- Notre paquebot s’appelle l’Astara, de la Compagnie Caucase et Mercure. C’est un gros bateau à roues, qui fait trois fois par semaine le service d’une côte à l’autre. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Supplice où, après avoir rompu les bras, les jambes et les reins au criminel, on l’attachait sur une roue.
- 2500. Le Viol est puni de la Corde, étant commis envers me Vierge, une Femme mariée, &c. […]. On pourroit punir de la Roue le Viol qui auroit été commis envers une Fille non nubile. — (Le droit général de la France et le droit particulier à la Touraine et au Lodunois, contenant les matières civiles, criminelles et ecclésiastiques, et une explication méthodique des disposition des coutumes de Touraine et de Lodunois, tome 1, par Thomas Jules Armand Cottereau, Tours : chez F. Vauquer-Lambert, 1778, p. 213)
- L’on apercevait tout de suite au bout de chaque sentier, sans broussailles et sans détour, la roue, le gibet ou le pilori. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- […] le jour d'hui encore le cadavre du nommé Denise, qui avoit expiré sur la roue pour réparation de l’assassinat par lui commis, & qui avoit été porté & exposé le soir précédent au Lieu-Patibulaire, en fut enlevé, enterré, dit-on, à côté, sur les sept heures du matin, & le poteau & la roue sur lesquels il étoit exposé, emportés. — (Arrêt du Parlement, qui fait défenses d'enterrer les Suppliciés sans une Permission, du 21 Juillet 1755 ; dans Recueil des édits, déclarations, lettres-patentes, arrêts et règlements du Roi, part.1, 1774)
- (Plus rare) (Histoire) Rouelle imposée aux juifs du Moyen Âge.
- Bien qu’il ait déjà été question dès 1208, dans les statuts synodaux édictés par Eudes de Sully, évêque de Paris, d’imposer aux juifs un signe en forme de roue, la rouelle ne fut officiellement imposée en France qu’en 1227 par le Concile de Narbonne. […]. La roue devait, ordinairement, se porter sur la poitrine. […]. Le défaut du port de la roue était passible d’amende et même de châtiments corporels. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Héraldique) Meuble représentant l’objet du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d’une roue de char romain ou de carrosse selon les époques, avec un moyeu et des rayons (dont le nombre est à indiquer, habituellement 6 ou 8). À rapprocher de engrenage, roue dentée, roue d’engrenage, roue de moulin, roue de Sainte-Catherine et roue d’horloge.
- D’azur à la roue de six rayons d’or, qui est de la commune de Sorbon des Ardennes → voir illustration « armoiries avec une roue »
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amou
- Amour.
- Amou bondye san mezi.
- L'amour de Dieu est incommensurable.
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burnous
- (Habillement) Grand manteau de laine à capuchon d’origine berbère, porté dans les pays du Maghreb.
- La lisière de la forêt venait d’être dépassée, et les voyageurs purent apercevoir une trentaine de cavaliers, revêtus du large pantalon et du burnous flottant. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon)
- L’uniforme de ces cavaliers se compose de vêtements amples et longs, à manches très larges : le kaftan en drap de couleur voyante, la faradjiya de léger tissu blanc portée par-dessus et en tamisant l’éclat, serrés à la ceinture par la m’demma de cuir brodée de soie, le burnous bleu ou blanc. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 83)
- Près d’un feu à demi éteint, le vagabond était couché, roulé dans son burnous. — (Isabelle Eberhardt, La Rivale, 1904)
- Nous admirions des choses nouvelles, […]. Des cavaliers à burnous flottant galopaient sur des chevaux merveilleux. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 112)
- (Par métonymie) Porteur de ce vêtement.
- Grand manteau de femme.
- Seulement quand la pièce a été finie et que, dans l’espèce de tumulte général des loges qui se vident, la dame s’est levée, droite, dans sa loge, pour agrafer son burnous, je l’ai entendue dire à son mari, de la voix la plus conjugalement impérieuse et la plus claire : « Henri, ramassez mon capuchon ! » […] — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page)
- Peignoir de bain sans manches pour bébé.
- Elle s’amusait, parfois, à draper sur moi le burnous noir léger, rayé de lames d’or, à me coiffer du capuchon à gland ; alors elle s’applaudissait de m’avoir mise au monde. — (Colette, Le manteau de spahi, dans La maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 93)
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accoue
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe accouer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe accouer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe accouer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe accouer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe accouer.
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houp
- Sert pour appeler ou houper quelqu'un, ou pour exciter un cheval.
- — Fichtre ! ça n’a pas été sans peine ! murmura madame Gabin. Allons, houp ! maintenant que le plancher est débarrassé ! — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
- Au coin de la rue il y eut un tout petit gosse. Berthe, aux trois quarts en danse, faisait le balancier comme un danseur à la corde. Elle lui passa la jambe par-dessus la tête en disant : Et houp ! Le gosse se mit à rire, Berthe se baissa pour l’embrasser et dit : Qu’il est gentil ! — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 174)
- Enfin mettez-vous autour du cou ce serpent floconneux qui vous donne l’air d’avoir passé la tête à travers un édredon. Et houp ! — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- chalmoux
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.