Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cousin
Que signifie "cousin" ?
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- Fils de l’oncle ou de la tante d’une personne ; cousin germain.
- Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Peut-être donnerait-elle au Maître un garçon. Eh bien ! tant mieux ! la fortune, du moins, n’irait pas aux neveux et aux cousins du Cheikh qui la convoitaient déjà. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Par extension) Descendant (en excluant la fratrie) d’un ancêtre commun.
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- On trouve en Bretagne des anatifes cramponnés en colonies serrées au bas des à-pics rocheux sans cesse battus par les vagues. Ces étranges crustacés cirripèdes sont de lointains cousins des minuscules balanes. — (Georges Fleury, La pêche à pied, Grasset, 1997)
- (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir balance, donneuse et indic
- Quentin avait 16 ans quand son daron avait écopé de six ans ferme. Balancé, le père Cointreau. Par le cousin d’un lardu, un petit fourgue sépharade de la porte de Clignancourt auquel Guy Gilbert aurait donné son blouson sans concession. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, ch. 3, Baleine, 2010)
- (Par analogie) (Sens figuré) Ce qui est en relation de genre ou de type avec autre chose.
- Ce qui les angoisse vraiment, ce sont les cousins maléfiques des selfies : les sextos. Nous mettons nos filles en garde : « N'envoie jamais, au grand jamais, de messages sexuellement explicites à quiconque, […]. » — (Peggy Orenstein, Girls & Sex : une étude américaine, traduit de l'anglais (États-Unis) par Claire Richard, 2018)
- Le Livret A et son cousin le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), aux caractéristiques proches, font eux aussi un peu moins le plein depuis le début de l’année. — (Le taux du Livret d’épargne populaire abaissé à 4 %, Le Monde. Mis en ligne le 12 juillet 2024)
- (Argot) Beur ; Maghrébin.
- Wesh Cousin !
- Titre que, dans ses lettres, le roi donnait à des princes étrangers, aux cardinaux, aux pairs, aux ducs, aux maréchaux de France, aux grands d’Espagne et à quelques seigneurs du royaume.
- Napoléon III a répondu au tsar qui lui donnait froidement et contrairement aux convenances du « cher ami » au lieu de « cher cousin » : « Je suis touché de votre missive, on choisit ses amis, on subit sa famille. »
- (Sens figuré) Celui avec lequel on est en bonne intelligence.
- Si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
- Depuis cette fâcheuse affaire, je ne suis pas très cousin avec lui.
Mots qui riment avec "un"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cousin".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : un , uns , unt , unts , in , ins , int , ints , ingt , aim , aims , ien , iens , éen , éens , yen et yens .
-
abyssinien
- (Géographie) Qui est relatif à l’Abyssinie, ancien nom de l’Éthiopie.
- Les voyageurs modernes sont unanimes pour reconnaître le type arabe de celles des populations abyssiniennes qui ne se rattachent pas à la souche africaine. — (François Lenormant, Manuel d’histoire ancienne de l’Orient, tome III, 4e édition, page 279)
-
enfreint
- Participe passé masculin singulier de enfreindre.
- Troisième personne du singulier du présent de enfreindre.
-
électronicien
- Spécialiste de l’électronique.
- Un amplificateur, par exemple, est en soi un système compliqué qu’un électronicien a dû créer à partir de boîtes noires encore plus petites : des transistors, des résistances, des circuits intégrés, etc. — (John Haugeland, L’esprit dans la machine, page 80, 1989, Odile Jacob)
-
aiglefin
- (Zoologie) Poisson proche de la morue, de nom scientifique Melanogrammus aeglefinus.
- L'aiglefin a fait l'objet d'une exploitation intensive dans les pêcheries démarsales de l'Atlantique Nord-Ouest. — (Smith, P.J., Diversité génétique des ressources halieutiques marines, 1995)
- Peut-il, le goupillon sacré,Répandre ses grâces congruesSur l’aiglefin, ventre nacré,Et sur les maussades morues ? — (Théo Hannon, Eau bénite, « Au clair de la dune », 1909 → lire en ligne)
-
détint
- Troisième personne du singulier du passé simple de détenir.
-
néocomien
- (Géologie) Qualifie un étage du Crétacé inférieur.
- La mer primitive […] baignait les derniers escarpements des collines néocomiennes de Nîmes, de Lunel et de Montpellier, et avait, à peu de chose près, pour rivage la ligne actuelle du chemin de fer de Tarascon à Cette. — (Charles Lenthéric, Le Rhône, histoire d'un fleuve, Plon, 1892, p. 26)
-
tint
- Troisième personne du singulier du passé simple de tenir.
- Il n’y tint plus, repoussa d’un coup de pied courtepointe et plumasse. Assez hésitaillé ! Il avait menti mais n’avait pas juré sur l'Évangile. — (Jacqueline Mirande, Crime à Hautefage, chapitre 6)
-
basin
- Étoffe croisée dont la chaîne est de fil et la trame de coton.
- Le basin, l’acier, le lacet épuraient et ne fabriquaient pas les lignes serpentines de cette élégance, comparable à celle d’un jeune peuplier balancé par le vent. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Emma, vêtue d'un peignoir en basin, appuyait son chignon contre le dossier du vieux fauteuil. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Les hommes sont habillés comme des gravures de modes. Quelquefois, cependant, ils portent de petites vestes blanches de basin avec le pantalon pareil, la ceinture rouge et le chapeau andalou ; mais cela est rare, et ce costume est d’ailleurs assez peu pittoresque. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- — Que tu as bon air, mon fils ! disait ma mère. Va ! dans ta veste de basin, tu sembles déjà un petit curé tout craché. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 143)
- (Tissage). Tissu damassé présentant des effets de bandes longitudinales que l’on obtient par la juxtaposition d’armures de satin effet de chaîne et de satin effet de trame, ressemblant, de cet fait, fortement au basin naturel.
-
baratin
- (Rhétorique) (Familier) Bavardage utilisé pour duper ses auditeurs ou ses clients.
- Il la revoyait sur le trottoir de la rue Commines où il s’était décidé à l’aborder. Elle l’avait regardé sans surprise excessive, le laissant patauger dans le baratin stupide où il avait le sentiment de s’enliser. — (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, page 23.)
- Après quoi vient tout le baratin habituel : tu viens souvent ici, t'es du coin et patati et patata. — (Bérangère C. Didier, Humides et chaudes, Lulu.com, 2008)
- Bruno, épargne-moi ton baratin de Rock Machine. T’as de la misère à écraser une araignée. — (Alain Beaulieu, Le Fils perdu, Québec Amérique, 2013, chap. 3)
-
estuarien
- Propre au delta ; relatif à l’estuaire d’un cours d’eau.
- Loin des eaux estuariennes mais en haute mer, la grande pêche sportive se rallie parfois à cette situation quand s'ancrant, on recherche thons et bonites au broumé ou requins à la strouille. — (André Péjouan, Toutes les pêches côtières en petit bateau, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1997, page 58)
-
acanthoptérygien
- (Ichtyologie) Super-ordre des téléostéens caractérisé par des nageoires rayonnées.
- Notre acanthoptérygien consacre ses derniers instants à tout éclabousser tout du sang qu’il perd. — (Benoît Landais, Délire à bord, 1996)
-
crin
- Poil long et rude qui pousse au cou, à la queue et aux extrémités inférieures des membres de certains animaux et spécialement des chevaux.
- Les crins de cheval servent à faire certains tissus, en particulier pour cribles et tamis, pour presses employées dans la fabrication du cidre, pour portefeuilles, sacs de voyages, coiffes de chapeaux, pour la bourrellerie et la carrosserie, pour couvertures de sofa, coussins de wagons, tapis, etc. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Et puis, il a desserré peu à peu le crin, dégagé le cou. Il s’est assuré que la bête est indemne, la strangulation inefficace encore. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Indénombrable) Matière composé de fibres animaux ou végétaux, typiquement utilisé en rembourrage ou pour le mèche d'un archet d'instrument à cordes frottées.
- Ayant heureusement remarqué des petits carrés de laine semés sur le parquet devant les chaises de crin, je parvins, en mettant successivement le pied sur chacun de ces îlots de tapisserie, à m’avancer jusqu’à l’angle de la cheminée où je m’assis essoufflé. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 145)
- Elle ne parla pas, alla s’asseoir à terre devant un fauteuil, dont la vieille tapisserie laissait passer le crin par une déchirure ; et, tirant de sa poche une aiguille et un écheveau de laine, elle se mit à la raccommoder. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ils firent leurs premiers pas dans la ville arabe, achetèrent un sommier métallique, un matelas de crin, deux fauteuils de rotin, quatre tabourets de corde, deux tables, une natte épaisse d’alfa jaune, décorée de rares motifs rouges. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 126)
- (Belgique) Plaie ouverte ou entaille à la tête.
- Le bijoutier a reçu un violent coup au niveau de la tête, lui créant un crin. — (Deuxième bijouterie braquée , L’Avenir, 2016)
-
embonpoint
- État d’une personne un peu grasse.
- C'était une grande femme qui avec moins d’embonpoint eût eu la taille belle, et une beauté romaine que bien des gens préféraient à celle de sa sœur. — (Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon, Paris : A. Sautelet & Cie ; Alexandre Mesnier, 1829, vol.11, page 206)
- Quoique La Brière fût alors mince, il appartient à ce genre de tempéraments qui, formés tard, prennent à trente ans un embonpoint inattendu. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’était à cette époque une femme de cinquante-deux à cinquante-trois ans à peu près, qui conservait, grâce à son embonpoint plein de fraîcheur, les traits de sa première beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Bakounine était d’une colossale stature, encore que son embonpoint fût évidemment dû à sa maladie. — (Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
- Elhamy, de son côté, changeait. Il prenait de l'embonpoint; ses traits s'empâtaient quelque peu. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- (Sens figuré) — La Verse ou le versage des blés, et de beaucoup de plantes céréales, est un accident occasionné, ou par de grands vents, des orages, de fortes pluies, ou par le trop d’embonpoint que prennent les plantes dans les temps chauds et humides. — (Jean Baptiste Henri Joseph Desmazières, Agrostographie des départemens du Nord de la France, page 130, 1812)
-
foin
- Herbe fauchée et séchée qui sert principalement à la nourriture des chevaux et des bestiaux.
- Ici je ne vis que des hommes fort occupés de chevaux, de foin, et des autres genres de ravitaillement ; tout cela exactement fait, et sous la pression de cette continuelle peur. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 14)
- Moi aussi, les soirs trop chauds m’ont terrassée ; moi aussi, l’odeur musquée des foins, les roulades du rossignol m’ont livré à la folie, à la faute. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
- Durant l’hiver, les bœufs et les moutons doivent se nourrir de foin, herbe séchée qui a poussé au printemps dans les prairies humides et ensoleillées. — (Brigitte Coppin, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Le moment est propice pour capter les couleurs de la campagne, plutôt jolie dans ce coin de pays : une botte de foin, une vieille grange, une vache. — (Le Devoir, 30-31 décembre 2006)
- Nous étions donc tous là ce samedi avec nos 17 enfants qui s’épivardaient dans les bottes de foin […]. — (Le Devoir, 4 mai 2007)
- Sur mes pantalons de cadre, devenus pantalons de berger, il y a maintenant du sang, du fumier, du placenta, de la laine, de la boue, du foin, de l’eau sale, des écorchures de canif émoussé, des traces de marqueur de bétail bleu, du pus, du piétin. — (Lefebure, Mathyas, D'où viens-tu, berger?, Montréal, 2006)
- Nourries au foin, les biquettes ne donnaient pas un lait aussi savoureux et parfumé. Rien ne valait les pâtures gourmandes du printemps et de l'été. — (Jérôme Deliry, L'Héritage de Terrefondrée, Éditions Calmann-Lévy, 2013, chap. 6)
- Herbe sèche avant qu’elle soit fauchée. Note : Ce terme est généralement utilisé au pluriel.
- Une pièce de foin. — Couper le foin. — Les foins sont beaux. — On coupe les foins. — La saison des foins.
- (Par analogie) Ensemble des fleurons tubulaires du capitule (fond) immature de l’artichaut.
- Prenez des artichauts que vous appropriez dessus et dessous faites-les cuire dans l'eau assez pour pouvoir enlever le foin mettez-les sur une tourtière avec huile, gousses d'ail, sel, poivre.— (Alexandre Dumas, Denis-Joseph Vuillemot, Petit dictionnaire de cuisine, 1882, page 57)
- (Au pluriel) (Familier) Fenaison.
- Depuis quand ce commerce-là durait-il ? Depuis les foins assurément, cela c’était indubitable, mais qui sait si auparavant déjà, il n’y avait pas quelque chose. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Québec) (Populaire) Argent.
- Je voudrais bien faire comme lui, mais pour ça, il faut avoir du foin. — Elle peut bien te payer ça, elle ne manque pas de foin.
- […] si nos experts économistes de la Commission Séguin (et de nombreux autres experts) ont raison, le Québec s'est fait avoir pour 50 millions de dollars par semaine depuis presque 10 ans. Pour ceux qui savent compter, tout cela commence à faire pas mal de foin. — (Le Devoir, 14 novembre 2006)
-
flandrin
- (Très rare) Habitant de la Flandre.
- (Vieilli) (Familier) Sobriquet qui désigne un homme de haute taille, mince et d’allure molle.
- L’orfèvre, s’approchant. – Vous parlez en patriote, ami ; je vous conseille de prendre garde à ce flandrin.Passe un officier allemand. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 5, 1834)
- Et les paysans, ces grands flandrins qui tremblaient quelques mois auparavant comme des lièvres, lorsqu’on les regardait de travers… eh bien, je les ai vus traiter d’un air d’arrogance de vieux soldats, […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- — Maintenant que ce grand flandrin se croit libéré, se dit-il, il est capable de vouloir se mettre au travers de mon chemin pour me jouer quelque mauvais tour. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Certain long flandrin, d'âge indécis, mais qui s'exprimait avec précision en fronçant un museau de fouine, s'était amené un joyeux matin, porteur d'une lettre pour madame la concierge et escorté d'une voiture de déménagement. — (Marcel Martinet, La maison à l'abri, 1919)
- — Si ce n’est pas malheureux de voir un grand flandrin ne penser qu’à son plaisir, quand de plus jeunes que lui se font massacrer, disait Mme Blondel. — (Antoine Blondin, L’Europe buissonnière, 1949)
-
gain
- Profit que l’on tire d’une entreprise, d’un travail, d’un commerce, d’une vente, etc.
- Gain considérable.
- gain médiocre.
- gain illicite.
- gain honnête.
- Travailler pour le gain.
- Vivre de son gain.
- Il est âpre au gain.
- L’amour du gain.
- L’appât du gain.
- Il a dépensé en un mois le gain de dix années.
- Succès, victoire, avantage que l’on a dans une entreprise, dans une affaire.
- A la fin, il était si las de ce gain perpétuel, qu’il aurait donné tout au monde pour perdre une seule fois; mais son bonheur le poursuivait avec un acharnement implacable. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- (Électronique) Rapport entre la valeur d'entrée et celle de sortie de la tension, de l’intensité ou de la puissance d’un montage. Il est généralement exprimé en décibel.
- En général, les transistors de puissance ont un gain plus faible que les transistors de faible signal.
- Le gain issu de cette fonction de transfert est représenté par la courbe rouge, « proche » du gabarit donné. — (François Lavallou, « Le complexe industriel », Les nombres complexes, Bibliothèque Tangente no 63, mai 2018, page 146.)
- (Par extension) (Télécommunications) Capacité d’amplification d’une antenne.
- Très grossièrement on peut dire que pour la même fréquence d’utilisation, les dimensions d’une antenne seront d’autant plus grandes que son gain sera élevé et son lobe principal plus étroit. — (Antenne radioélectrique sur l’encyclopédie Wikipédia )
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cananéen
- Relatif au pays de Canaan.
- Ces résidus d’opium ont été retrouvés dans des vases en céramique découverts à Yehud (centre), dans des tombes cananéennes mises au jour en 2012 et vieilles de plus de 3 500 ans. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 23)
- Les habitants de Sodome et de Gomorrhe étaient de sang cananéen.
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coin
- Pièce de fer ou de bois ou de toute autre matière dure, de forme prismatique, dont on se sert principalement pour fendre du bois, des pierres, en la faisant entrer de force avec un maillet ou un marteau.
- Et il me remit un coin pour l’aider à détacher un morceau de houille qu’il avait entamé par dessous ; car les piqueurs se font aider par les rouleurs. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Au milieu de la nuit, soudain, je m’éveillais, la poitrine ravagée par une toux violente qui déchirait ma gorge et ma trachée, semblant s’enfoncer de plus en plus profondément en moi, comme un coin ou une cognée. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 64)
- Faire entrer le coin, les coins dans une pièce de bois pour la fendre.
- (Par analogie) Pièce de bois, de métal ou de plastique pour serrer ou pour assujettir certaines choses.
- On coinse aussi de la même manière, avec des coins de proportion, les mâts de hune & de perroquets dans leurs chouquets. — (Encyclopédie méthodique : ou par ordre de matières, volume 1, 1783, page 353)
- C’est entre les biseaux et les barres du châssis que se mettent encore d’autres pièces de bois beaucoup plus courtes, taillées aussi en biseau, nommées les coins, qu’il chasse à coups de marteau, à l’aide d’un cognoir ou décognoir, qui est un véritable coin de bois. — (Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers, tome 2, nouvelle édition, Lyon : chez Amable Leroy, 1801, page 497)
- (Sens figuré) (Par analogie) Entrave.
- À chaque progression militaire, Vladimir Poutine enfonce un coin dans la solidarité occidentale. — (Raphaël Pirro, Voici 5 options de Poutine pour la suite des choses, Le Journal de Montréal, 6 juillet 2022, page 13)
- Poinçon qui sert à marquer de la vaisselle, des bijoux d’or et d’argent.
- De la vaisselle marquée au coin de Paris.
- (Numismatique) Morceau d’acier gravé en creux dont on se sert pour frapper de la monnaie, des médailles. → voir fleur de coin.
- L’homme est un balancier qui frappe une monnaie à son coin. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Cette médaille est à fleur de coin : Elle est parfaitement conservée.
- (Sens figuré) Marque.
- Cet ouvrage est frappé au coin du génie.
- […] pas de recette miracle en contrepoint, mais une analyse frappée au coin du bon sens qui dézingue méthodiquement la plus grande supercherie du siècle — (Marine {de Tilly, Bonheur et boniments, Le Point n° 2350, 21 septembre 2017)
- Endroit, lieu où se trouve un angle saillant ou rentrant.
- Sur la gauche est l’auberge du Veau qui tette, renommée pour ses pieds de mouton à la poulette, et que les gastronomes ne confondent point avec celle du coin de la rue Saint-Denis, à l’enseigne du Veau qui mange. — (Place du Grand Châtelet à Paris, dans Nouveau voyage pittoresque de la France, Paris : Ostervald l’aîné, 1817, volume 1 (note de bas de page, non paginé))
- […] car il est une règle que les hiverneurs ne doivent point oublier : « faire la guerre aux coins ! » En effet, les coins, les angles, sont autant de réceptacles à glaces ; les cloisons empêchent la ventilation de s’opérer convenablement, et l’humidité, bientôt transformée en neige, rend les chambres inhabitables, malsaines, […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- J’avançai en rampant comme je pouvais vers un coin pour y appuyer mon dos et soulager mes épaules tordues par des crampes. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Éducation) Coin de la salle de classe où doit se tenir debout un élève puni.
- Dans la classe enfantine, la toute jeune Mlle Berry poussa soudain un éclat de rire strident et fit faire dix minutes de coin à Bonbon pour lui apprendre à se coller sur la figure un faux nez rouge en forme de topinambour. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 138)
- (Par extension) Endroit qui n’est pas exposé à la vue.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- La Moussotte allait de temps à autre jusqu’au seuil de la porte, interrogeant le coin du bois d’où la route s’échappait de la forêt, la main en abat-jour sur les yeux […] — (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- Dans un coin, le sosie de Rossi di Palma écoute d’un air pénétré un type tout en lézard. — (Luc Arbona, Escualita : Trans Paris Express, Les Inrockuptibles, 26 novembre 2014)
- (Par extension) Endroit retiré et peu fréquenté.
- Pendant ce temps nous bavardions avec les Norvégiens, et même dans ce coin perdu du monde, les potins marchaient grand train. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Ce coin de campagne agricole était tombé au pouvoir d’une bande de malandrins que commandait un certain Bill Gore […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 428 de l’édition de 1921)
- Le capitaine annonça solennellement à Sarah qu’il lui enverrait sous peu le lieutenant Adam Ovambo, l’un de ses meilleurs éléments, un ancien de la criminelle du Cap, chargé depuis peu de ce coin perdu et brousseux d’Afrique du Sud. — (Jérôme Pierrat et Emmanuel Pierrat, Qui a tué Mathusalem ?, Éditions Denoël, 2012, chapitre 2)
- (Par ellipse) (Par métonymie) Quartier.
- Il ne répugne pas non plus accueillir les policiers qui, la nuit, patrouillent dans le quartier, et à leur signaler tel individu louche qu’il a vu zoner dans le coin. — (Jean-Louis Debré, Meurtre à l'Assemblée, Éditions Fayard, 2009, chapitre 17)
- (Par extension) Lieu, région.
- « Il y en a qui sont carrément pris dans le coin. Ils ne peuvent plus revenir avec leur marchandise. C’est un vrai bordel », affirme Francis Rouleau, directeur général de l’Association des routiers professionnels du Québec (ARPQ). — (Francis Halin, Camionneurs coincés par les inondations en Colombie-Britannique: «C’est un vrai bordel», Le Journal de Québec, 19 novembre 2021)
- Je sais qu’ils sont abonnés à L’Union agricole, comme tous les gens de la terre, et au Journal de Criquetot, qui leur donne les nouvelles du coin. — (Robert Cottard, Les Calendriers, Éditions de l’Olivier, Paris, 2019, ISBN 978-2-8236-1508-1, p. 19)
- (Par ellipse) (Par métonymie) Partie.
- Départ à neuf heures, par un temps toujours indécis. Mais les nuages montent et se déchirent par places, laissant voir quelques coins de ciel bleu. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 139)
- Extrémité.
- Les coins de la bouche.
- Le coin de l’œil.
- Parement décoratif, souvent brodé, sur les côtés d'un bas, généralement dans la partie inférieure.
- Un instant après, nous déroulions des bas de soie rose tendre à coins verts... — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Morceau, portion de quelque chose.
- Un petit coin de terre.
- (Reliure) Pièces de parchemin, de cuir ou de métal dont on garnit les angles d’un livre, d’un registre.
- (Militaire) (Vieilli) Troupe d’infanterie formant un bataillon triangulaire dont une pointe était tournée vers l’ennemi.
- (Hippologie) Incisives qui sont le plus près des crocs, de chaque côté de la bouche du cheval.
- Il y a lieu de remarquer que la béguité des coins est très prononcée, et extrêmement commune ; le plus souvent ces dents n’ont pas encore rasé à 10, 11 ans et même plus tard. — (Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, volume 67, A. Rey, 1921, page 745)
- (Échecs) Une des quatre case du coin de l’échiquier (a8, a1, h1 ou h8).
- (Populaire) Emplacement, souvent secret, de récolte de plantes, de champignons.
- J’ai trouvé un de ces coins à cèpes !
-
gaullien
- Relatif à Charles de Gaulle, son action, sa personnalité, etc.
- Survivance sans doute des grand-messes gaulliennes, où le général se posait à lui-même les questions auxquelles il souhaitait répondre. — (Pierre Taribo, L’Est républicain, 8 janvier 2008)
- Nicolas Sarkozy et l’OTAN : gaulliste ou gaullien ? — (Patrick Jarreau, Le Monde, 21 juin 2008)
-
train
- Allure, vitesse de chevaux et autres bêtes de trait.
- [Le cerf] emmena ainsi la chasse une heure, deux heures, sans trop se hâter, maintenant juste le train qu’il fallait pour distancer les chiens. Puis quand il sentit que la meute commençait à fléchir, il força brusquement son allure et disparut. — (Maurice Druon, Le Roi de fer, 1955)
- (Par extension) Allure, vitesse d’une marche ou d’un déplacement.
- C’est ici que ça se passe, 30°50’ de latitude nord, 30°50’ de longitude ouest… à une journée de distance pour nous, et ils filent sud-sud-ouest à toute vapeur. À ce train-là nous ne verrons rien. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 174 de l’édition de 1921.)
- Au train qu’ils menaient, ils eurent promptement franchi la distance qui les séparait du rideau de poussière. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Au train dont il va, il aura bientôt fini son travail.
- (Sens figuré) (Familier) Ne point ménager ; faire progresser.
- Mettre une affaire en train, la commencer, la faire commencer.
- Mettre une affaire en bon train, en avancer le succès.
- Être en train, être en action, en mouvement, être de bonne humeur, en bonne disposition.
- Quand il est en train, rien ne lui coûte.
- On a de la peine à le mettre en train.
- (Athlétisme) Allure régulière dans une course de fond ou de demi-fond.
- L’emporter au train, distancer ses adversaires grâce à une allure soutenue et régulière.
- Courant, marche des affaires, de la vie.
- C’était un vieux routier qui savait le train des affaires et qui les menait de routine, comme une rosse aveugle tourne la meule d’une brasserie. — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- C’était, au bout de l’avenue, un hôtel de poupée, mais assez simple d’aspect, comme aussi de train. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922.)
- Car sans doute, s’il fût resté ici, aurais-je fait parler Constantin, en le plaçant sous les puissances de la confession ; et l’aveu qu'il m’eût fait alors, en le libérant des démons de la première heure, nous eût tous éclairés sur la conduite la plus convenable au train de ces événements. — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937.)
- (Vieilli) Parties des bêtes de trait d’où partent les mouvements.
- Si, au contraire, la claudication est dans le train postérieur, on débute par l’allure la plus lente, et, au retour, l’on vous gratifie d’un peu de trot. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877.)
- Je roulai ostensiblement devant les chiens la longue lanière de mon fouet. Assis sur leur train de derrière, ils me regardaient faire. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 95.)
- (Familier) Arrière-train, postérieur d’une personne.
- Depuis l’affaire de Vincennes, Rappenne me garde une dent, il faut dire que deux jours après son scoop télévisé je l’ai viré de mon bureau à coups de botte dans le train. — (Jean-Michel Dagory, Les Aventures de Captain Élysée, Fleuve Noir, 1984.)
- (Technique) Partie d’un véhicule comprenant les roues et les suspensions et qui porte la caisse, le corps du véhicule.
- En heurtant violemment un trottoir, le train avant de cette voiture a été endommagé.
- Train d’atterrissage d’un avion, ensemble des pièces métalliques portant les roues grâce auquel l'avion peut se déplacer avant le décollage ou à l'atterrissage.
- Train de pneus, ensemble des pneus équipant une voiture.
- (Imprimerie) Train de la presse, partie de la presse sur laquelle on pose la forme et qui avance sous la platine et s’en retire.
- (Reliure) Train de livres, un certain nombre de livres qui sont reliés à la fois, et qui généralement ont une taille uniforme, mais forment au final des volumes différents.
- File, suite de personnes, d’animaux ou de choses allant d’un même mouvement.
- D’ailleurs les militaires on ne les voit guère dans la montagne, dans le bled pour l’excellente raison que les troupes n’ont pas de train muletier. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, France-Empire, 1963 page 39.)
- Un chevaucheur arriva au galop, annonçant que le train de la reine d’Angleterre était en vue; aussitôt se refit un grand branle-bas. — (Maurice Druon, Le roi de fer.)
- De bon matin J’ai rencontré le trainDe trois grands rois qui partaient en voyage ;De bon matin J’ai rencontré le trainDe trois grands rois dessus le grand chemin. — (chanson Marche des rois de l’Arlésienne (Georges Bizet).)
- Un terminal de regazéification représente un investissement de l’ordre de 500 millions de dollars pour une capacité similaire à un train de liquéfaction (quelques MT). — (Guillaume Charon, Gaz de schiste : la nouvelle donne énergétique, Éditions TECHNIP, 2014, page 101.)
- (En particulier) (Exploitation forestière) Long assemblage de bois, de rondins, en forme de radeau et qu’on fait flotter sur un canal ou une rivière.
- La Loue est flottable depuis Cramans, sur une longueur de 37.600 mètres ; elle porte des trains de chênes et de sapins de grandes dimensions. — (Frère Ogérien, Histoire naturelle du Jura - Tome 1 : Géologie, 1er fascicule, 1865, page 61.)
- Çà et là, sur la berge, une cabane d’éclusier, des enfants courant pieds nus sur les barres de l’écluse, et, dans les jaillissements d’écume, de grands trains de bois qui s’avançaient lentement en tenant toute la largeur du canal. — (Alphonse Daudet, Alsace ! Alsace !, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 109.)
- (En particulier) (Cyclisme) File de coureurs d'une même équipe formée dans le but de lancer le sprinter avant la ligne d'arrivée.
- (Chemin de fer) Convoi ferroviaire constitué d’au moins une motrice et de wagons. Note : S’emploie, plus rarement, en astronautique et dans les transports routiers.
- Venise aura le sort d’Alger, […]. Un jour, par mesure sanitaire, on comblera tous les canaux. Il y passera des tramways de banlieue, c’est à dire des trains de cinq voitures. — (Pierre Louÿs, La Ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932.)
- Les chevaux de Forcalquier seuls regimbent, trouvant la gare plus loin encore que d’habitude et prêts à prétendre que le train l’a emportée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916.)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulu que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928.)
- Le débarquement d’une automobile à quai était une manœuvre peu familière aux employés de la petite station, et le train s’attardait, et Psyché devenait impatiente. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 137.)
- Cette salle des machines est découpée en deux. Deux tiers de l’énergie sont distribués à une fréquence de 50 Hz pour alimenter des sites industriels en Bavière. Le tiers restant, qui affiche 16,7 Hz, est fourni à la Deutsche Bahn, pour faire rouler ses trains dans le land.
- sourcLudovic Dupin, La centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n° 3252, 8 septembre 2011, page 8.
- (Sens figuré) Manquer le train, laisser passer l’occasion.
- (Familier) Bruit, tapage, vacarme.
- Je comptais sur tout ce train pour gagner mon banc sans être vu ; mais, justement, ce jour-là, tout était tranquille, comme un matin de dimanche. — ( Alphonse Daudet, La dernière classe, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 10.)
- Ces enfants-là [les mitrons] sont si habitués à marcher parmi les foules et le brouhaha de la rue ! C’est aux jours de fête et de train, dans l’encombrement des premiers de l’an, des dimanches gras, qu’ils ont le plus à courir ; aussi les révolutions ne les étonnent guère. — (Alphonse Daudet, Les petits pâtés, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, pages 138-139)
- Ma sœur et moi nous couchons là-haut ; c’est plus sûr […] si quelque mauvais sujet vient faire du train. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange-Gardien, 1888.)
- Son vin aimait le train, les querelles. Et puis, comme cela, il s’échauffait, arrivait en colère, et sa rentrée lui faisait moins peur. — (Alphonse Daudet, Arthur, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 166.)
- Ce train a duré toute la nuit.
- Quel train !
- (Militaire) Partie de l’armée spécialisée dans les transports. Note : Le mot prend souvent dans ce cas une majuscule, troupe qui conduit les engins d’artillerie.
- Si la Russie a accumulé les déconvenues depuis le début de la guerre, c’est en grande partie lié à une mauvaise gestion de ses flux d’approvisionnement. Ce qu’on appelle l’arrière-front ou le « train », en langage militaire. — (Elise Vincent et Cédric Pietralunga, Les dix leçons militaires de la guerre en Ukraine, Le Monde. Mis en ligne le 21 mai 2022)
- J’ai fait mon service dans un régiment du train.
- Train des équipages.
- Soldat du train.
- Train de combat, ensemble des voitures affectées à un bataillon pour transporter les approvisionnements, les munitions, le matériel nécessaire au combat.
- Train régimentaire, ensemble des voitures affectées à un régiment pour transporter les vivres.
- (Élevage) Action de traire ; traite.
- Tous les matins, il faut se lever tôt pour faire le train.
-
chrétien
- (Christianisme) Qui professe la religion issue des enseignements de Jésus-Christ.
- Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des mœurs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l’homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 189)
- Sur le front, juste au milieu, la croix berbère était tracée en bleu, symbole inconnu, inexplicable chez ces peuplades autochtones qui ne furent jamais chrétiennes et que l’islam vint prendre toutes sauvages et fétichistes, pour sa grande floraison de foi et d’espérance. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Mais la grosse voix du curé, la voix claire des gamins arrivaient encore à son oreille et continuaient derrière elle :- Êtes vous chrétien ?- Oui, je suis chrétien.- Qu’est-ce qu’un chrétien ?- C’est quelqu’un qui, étant baptisé…, baptisé…, baptisé. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Qui appartient ou qui est propre au christianisme.
- Toutes les religions prêtent la main au despotisme ; je n’en connais aucune toutefois qui le favorise autant que la chrétienne. — (Jean-Paul Marat, Les Chaînes de l’esclavage, 1774)
- Les vieux symboles chrétiens, tant expliqués, tant traduits, présentent à l’esprit, dès qu’on les voit, une signification trop claire. Ce sont des symboles austères de mort, de mortification. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 181)
- (Par extension) Qui adopte un comportement généreux, supposé conforme aux préceptes de la religion de Jésus-Christ.
- Cette sollicitude ne la surprenait guère : Alice avait toujours eu cette espèce de charité très chrétienne, qui attendait que l'on fût au fond du trou pour vous tendre la main. — (Laure Pfeffer, Si peu la fin du monde, Éditions Buchet-Chastel, 2019)
-
chirurgien
- (Chirurgie) Celui qui pratique la chirurgie.
- Deux sortes de personnes contractent nécessairement beaucoup d'insensibilité : les chirurgiens, les prêtres. A voir toujours souffrir et mourir, on meurt peu à peu soi-même dans les facultés sympathiques. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, Préface de la 3e édition, page XVIII)
- On ne compte plus les bonnes fortunes des chirurgiens à la mode. Ils prennent rang aussitôt après les cabotins du genre comique, un peu avant les cabotins du genre grave. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 141)
- (Par apposition) — On serait livré par drone et soigné avec le dernier cri de la technologie médicale : robots chirurgiens, thérapies cellulaires et thérapies géniques. — (Dominique Nora, Lettres à mes parents sur le monde de demain, Grasset, 2015)
- Au ministère, tout le monde déplorait qu'un chirurgien de son envergure en fût réduit à prescrire des cachets d'aspirine dans un dispensaire de banlieue. — (Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être, Folio, page 274)
-
devint
- Troisième personne du singulier du passé simple de devenir.
- De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note n° 1 page 13)
-
drain
- (Électricité) Une des trois électrodes d’un transistor à effet de champ (les deux autres sont appelées source et grille). Il joue un rôle analogue à l’anode dans les tubes à vide, ou le collecteur dans les transistors bipolaires.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Agriculture) Fossé souterrain qui sert à faire écouler l’eau dans les terres trop humides.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Il se dit aussi d’un tuyau poreux qui sert au même usage.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par analogie) (Chirurgie) Mèche ou tube percé de trous adapté dans une plaie après une opération chirurgicale afin d’en extraire les fluides viciés pour faciliter l’écoulement du pus d’un foyer infectieux ou, en l’absence d’infection, du sang et de la lymphe qui risqueraient de s’accumuler lors de la cicatrisation et de provoquer un hématome.
- S’il y a infection, et surtout si la tête du pancréas est hypertrophiée, il fait le drainage étanche du cholédoque, en introduisant le drain jusque dans l’hépatique. — (J. Guenot, Le Drainage temporaire des voies biliaires dans la lithiase biliaire, 1905)
- Prisonnière des drains et des tuyaux, elle venait de réintégrer sa chambre, tenta de refaire surface malgré les doses de morphine qui endiguaient sa douleur, et prononça quelques mots. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
-
aubin
- (Manège) Allure dans laquelle un cheval galope de devant et trotte du train de derrière, à l’inverse du traquenard.
- […] l'entrepas tient du pas et de l'amble, et l'aubin tient du trot et du galop, l'un et l'autre viennent des excès d'une longue fatigue ou d'une grande faiblesse de reins ; les chevaux de messagerie qu'on surcharge, commencent à aller l'entrepas au lieu du trot à mesure qu'ils se ruinent, et les chevaux de poste ruinés, qu'on presse de galoper, vont l'aubin au lieu du galop. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 517.)
- L’aubin est un mélange de trot et de galop…, type même des allures détraquées et irrégulières. Il révèle un cheval mal monté, surmené, voire définitivement ruiné. — (E. Saurel, Le Cheval, équitation et sports hippiques, Larousse, 1966, page 80)
- (Par métonymie) Cheval qui a cette allure.
- (Vieilli) (Rare) Blanc d’œuf
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.