Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cotonneux
Que signifie "cotonneux" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Botanique) Qui est couvert d’un duvet analogue au coton.
- Tige cotonneuse.
- (Plus courant) Qui est devenu mollasse et comme spongieux.
- Pommes, pêches, poires cotonneuses.
- (Par analogie) Qui a, au toucher, la douceur du coton, ou qui a l’apparence du coton.
- Les tribunaux frappèrent, tout d’abord, assez durement, les gentilles délinquantes qui s’obstinaient à porter le gourgouran, soie légère de l’Inde, l’armoisin, joli taffetas très souple et le cirsac mollement cotonneux. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Sous les nuages cotonneux, l’air se veloutait dans un sommeil où sourdait une humidité impatiente. — (René Réouven, Octave II, Denoël, 1964, chapitre IX, page 80)
- L’eau et le ciel se confondent dans un gris-bleu cotonneux, traversé par les aigrettes. — (Léo Pajon, De l’art délicat de s’ouvrir aux huîtres, Le Monde. Mis en ligne le 22 février 2024)
- (Sens figuré) Qui manque d’énergie ; mou.
- Un style cotonneux.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cotonneux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
oiseux
- Qui ne sert à rien.
- L’humanité avait-elle les moyens de prévenir ce désastre de la guerre dans les airs ? Question oiseuse, aussi oiseuse que de demander si elle aurait pu empêcher la décadence qui transforma l’Assyrie et Babylone en des déserts arides […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 409 de l’édition de 1921)
- Il fallait bien que Fandor sourît lui aussi à l’enthousiasme du bonhomme, mais ces détails étaient oiseux. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 616)
- Qui n’ajoute rien à la pensée.
- Ce n’est pas pour faire de l’horrible à froid que nous nous appesantissons sur un pareil sujet, mais il nous semble qu’au moment où l’on se préoccupe de l’abolition de la peine de mort, une pareille dissertation n’était pas oiseuse. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Il serait donc oiseux de vouloir démontrer que le cheval peut se passer d’une habitation convenable et d’une hygiène bien entendue. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- Dans tous les articles, les auteurs s’attachent scrupuleusement aux faits, aux données brutes et concrètes : pas de bavardage, pas d’interprétations oiseuses, mais des informations précises étayées par des citations sourcées. — (Bulletin critique du livre français, n°666-669, Association pour la diffusion de la pensée française, 2005, page 5)
-
anguleux
- (Sens propre) Qui forme un ou plusieurs angles.
- Fruit à maturité, long de 56 centimètres, légèrement anguleux ; peau presque lisse, d’un jaune orange. — (Henri Guillaume Galeotti, Nicolas Funck, Édouard Morren, Horticulteur praticien, à Paris chez A. Goin, 1858, page 262)
- (En particulier) Qualifie un visage dont les traits ont une saillie excessive.
- Anguleuse figure de la misère jalouse que l’on voit rôder sur le pavé de Paris, promenant son plan de fortune et le rêve de son assouvissement. — (Émile Zola, La Curée, 1871)
- Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
-
cieux
- Pluriel de ciel, utilisé dans un sens singulier.
-
grisouteux
- Qui contient du grisou.
- Autrefois on n’exploitait pas les mines grisouteuses ; on ne savait pas les aérer suffisamment. — (Henri de Parville, Journal des débats, 9 mars 1876, 1re page, 3e colonne)
-
haillonneux
- Qui tombe en haillons, qui porte des haillons.
-
pelliculeux
- Qui a des pellicules, qui en est couvert.
- On me présente là un jeune intellectuel pelliculeux qui tient absolument à m’entretenir de ses théories sur la musique qui, selon lui, n’est que « le reflet du sexe ». J’ai le plus grand mal à me débarrasser de cet imbécile. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, pages 67-68)
- Un fin filet coule sur la face interne de la cuisse, va rejoindre un ruisselet plus ancien que lʼévaporation transforme déjà en une croûte pelliculeuse dʼun gris-blanc opaque. — (Jacques Henric, Walkman, 1988)
- Est-ce cette belle jeune femme qui poudre son nez couperosé ou est-ce son époux pelliculeux et dartreux dont lʼocciput chenu forme des bourrelets rouges ? — (Ibrahim Issa, Grandes Eaux Noires: Le premier livre de littérature nigérienne en français, 2010)
-
neveu
- (Désuet) ou (Littéraire) Petit-fils.
- (Désuet) (Par extension) Descendant.
- Nos neveux, nos derniers neveux, nos arrière-neveux.
- Et j'espère que nos neveux me sauront gré, non seulement des choses que j'ai ici expliquées, mais aussi de celles que j'ai omises volontairement, afin de leur laisser le plaisir de les inventer.— (René Descartes, La géométrie, 1637)
- (Désuet) (Par analogie) Héritier d’une tradition spirituelle, littéraire, artistique.
- Vous m’avez comblé d’honneur en m’appelant à vous ; mais la gloire n’est un bien qu’autant qu’on en est digne, et je ne me persuade pas que quelques essais écrits sans art et sans autre ornement que celui de la nature soient des titres suffisants pour oser prendre place parmi les maîtres de l’art, parmi les hommes éminents qui représentent ici la splendeur littéraire de la France, et dont les noms, célébrés aujourd’hui par la voix des nations, retentiront encore avec éclat dans la bouche de nos derniers neveux. — (Georges Louis Leclerc Buffon, Traité du style).
- (Courant) Fils du frère ou de la sœur.
- Peut-être donnerait-elle au Maître un garçon. Eh bien ! tant mieux ! la fortune, du moins, n’irait pas aux neveux et aux cousins du Cheikh qui la convoitaient déjà. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Mon nom est Bond. James Bond junior. Je suis le neveu du plus célèbre agent secret du monde. Vous savez. 007. — (James Bond Junior, 1991)
- (Par extension) Fils du cousin ou de la cousine.
- Époux de la nièce.
-
catarrheux
- (Médecine) Qui est sujet au catarrhe.
- Un vieillard catarrheux.
- Après un demi-siècle, ces souvenirs remontent tout frais et clairs à la surface de mon âme, sous ce ciel étoilé, qui n’a pas changé depuis et dont les clartés immuables et sereines verront, sans faillir, bien d’autres écoliers comme j’étais, devenir des savants catarrheux et chenus comme je suis. — (Anatole France, Le Crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, 1881 ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 80)
- Amédée, facilement catarrheux, dut se résigner à ne sortir jamais sans foulard. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Catarrhal, relatif au catarrhe.
-
matheux
- (Populaire) Personne qui étudie et aime les mathématiques.
- Ma mère eut un cavalier de son lycée pour les bals, un gars dans le genre matheux boutonneux, bien aise qu’elle acceptât de danser avec lui, car il fauchait en dansant […]. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 423).
-
miséricordieux
- Qui a de la miséricorde ; qui est enclin à la miséricorde.
- Il songeait à la Vierge […]. Par delà les âges, Elle demeurait l’éternelle orante et l’éternelle suppliée ; miséricordieuse et reconnaissante, à la fois ; miséricordieuse pour ces infortunes qu’Elle allégeait et reconnaissante envers elles. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation toutes les informations qu’il contient. — (H. P. Lovecraft)
- L’enfer prouve que Dieu n’est ni bon, ni miséricordieux. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
-
ombrageux
- Qui produit de l'ombre.
- On a trouvé le moyen de dépouiller de leurs feuilles les ombrageux mûriers qui sont le plus bel ornement de la place Castellane, et cela, pour l'énorme et fabuleuse somme de vingt-cinq francs. — (L'Avenir de Port-Vendres, Collioure, Banyuls et de la région du 14 juin 1885)
- Se dit au propre des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s’arrêter, ou à se jeter subitement de côté, quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
- Tel un cheval ombrageux à qui on oublie de mettre les œillères.
- À l’aspect de ce monde si nouveau pour moi qui m’entourait à cette campagne, je me sentis d’abord d’une curiosité bizarre, triste et profonde, qui me faisait regarder de travers comme un cheval ombrageux.— (Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, éd. GF 2010)
- (Sens figuré) Se dit d’une personne qui s’inquiète pour la moindre raison.
- Jean-Jacques Rousseau écrit bien ; mais par son caractère ombrageux, il était sujet à voir mal. — (Diderot)
- Très modeste d’ailleurs, d’une timidité longtemps ombrageuse, il lui avait suffi de rester en correspondance avec ses anciens professeurs et quelques amis nouveaux, au sujet des très remarquables mémoires qu’il envoyait parfois à l’Académie de médecine. Toute ambition militante lui manquait. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Éditions Gallimard, France, 2013, page 36)
- (Sens figuré) Qui est porté à prendre ombrage, à s’offusquer pour un rien.
- C’est un homme fort ombrageux. Un esprit ombrageux.
- Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 234)
- Rapace et vaniteux, retors et ombrageux, Clovis est le type même du voyou de haute volée, qui jalonnera toute sa carrière d’assassinats commandités, dans le plus pur style mafiosique. — (Pierre Lance, Alésia : un choc de civilisation, Presses de Valmy, 2004)
-
lamelleux
- Qui se laisse diviser en lamelles, en feuilles.
- Le talc est lamelleux.
- L’ardoise est une pierre lamelleuse.
-
révérencieux
- (Familier) (Par plaisanterie) Qui affecte de faire quantité de révérences.
- Il était impossible de ne pas remarquer la tonalité révérencieuse que prit la fin de la péroraison, ce qui éveilla un écho réceptif dans le cœur de chacun. — (Forster, La machine s’arrête, 1909 ; traduit de l’anglais britannique par Laurie Duhamel, 2014, pages 71-72)
- Voilà un homme bien révérencieux.
- (Sens figuré) Qui est humble et cérémonieux.
- L’étranger assistait à chaque convoi, suivant le corps d’un air révérencieux, et donnant les marques d’une affliction telle que ses gémissements et ses sanglots l’empêchaient de mêler sa voix aux cantiques religieux. — (E.T.A. Hoffmann, Le Diable à Berlin, 1820, Traduit par Henry Egmont)
- N’est-il pas plus convenable, dit le grand maître, de voir ce Damien, […], se tenant dans un silence révérencieux devant son supérieur, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le rapporteur conseiller d’État Laubardemont, qui les avait dirigés en tout, était à leur tête. Joseph leur parla souvent à l’oreille avec une politesse révérencieuse, tout en regardant en dessous Laubardemont avec une ironie féroce. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXV, 1826)
- Un soir, à la description révérencieuse de la maison de campagne des Aldobrandi, je m’emportai plus que de coutume et quittai brusquement la salle, presque les larmes aux yeux. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
-
musculeux
- (Anatomie) Qui est de la nature des muscles ; qui est composé de fibres musculaires.
- Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. Le fanon musculeux ballottait de droite et de gauche comme une épaisse draperie qu’agitaient les mouvements de mufle réguliers et lents, […]. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Où il y a beaucoup de muscles.
- Partie musculeuse du corps.
- (Par extension) Qui a une forte musculature.
- Le compagnon du prélat était un homme de quarante ans passés, maigre, fort haut de taille et musculeux ; personnage athlétique à qui une longue fatigue et un constant exercice semblaient n’avoir laissé aucune des parties charnues du corps humain ; car tout était réduit chez lui aux os, aux muscles et aux tendons, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ah çà, songeai-je, où sommes-nous donc et que sont devenus les velus et musculeux Arvernes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
antireligieux
- Qui est opposé à toute religion.
- La lutte, de politique qu’elle était, devient antireligieuse. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Nous sommes en chemin vers une affirmation paradoxale : plus je suis croyant, moins je devrais le montrer. La laïcité est anticléricale et non antireligieuse, comme l’actera la loi de décembre 1905. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Un tel paradoxe, joint à une réserve plus grave sur le bien-fondé de la campagne antireligieuse menée en U.R.S.S., était de nature à actualiser et à valabiliser d’une manière frappante la discussion sur l’opportunité de mener, dans la mesure de nos moyens, une lutte analogue en France : je répète qu’entre nous cette discussion avait eu lieu la veille au soir. — (André Breton, Les vases communicants, 1955)
-
prurigineux
- (Médecine) Qui cause de la démangeaison.
- Douleur prurigineuse.
- faneux
-
charbonneux
- (Didactique) Qui tient du charbon.
- La fusion de l'acier pour qu'il ait les qualités qu'on recherche ne peut se faire avec un flux où il entre des matières charbonneuses; celles-ci dans la fusion le rendent intraitable. — (RÉSULTAT Des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
- En Islande, toutes les empreintes tertiaires proviennent du surturbrand, formation locale également d'eau douce qui consiste en un mélange de menus lits charbonneux alternant avec une roche tufacée à la constitution de laquelle les détritus basaltiques remaniés par les eaux ont certainement contribué. — (Gaston de Saporta, « L'ancienne végétation polaire d'après les travaux de M. le professeur Heer, et les dernières découvertes des explorateurs suédois », compte rendu des séances du Congrès international des sciences géographiques, tenu à Paris, du 1er au 11 août 1875, vol. 1, Éditions E. Martinet, 1878)
- Si quelque matière charbonneuse devait être trouvée à Feuguerolles, ce serait plutôt le graphite, dont la valeur est nulle comme combustible, mais considérable à d'autres points de vue. — (M. Lecornu, « Notice sur M. Hérault », dans le Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 1883, p. 290)
- Qui est transformé en charbon ; qui a l’aspect du charbon.
- Mèche charbonneuse, résidus charbonneux.
- Qui est d’une couleur très foncée qui se rapproche de celle du charbon.
- Visage, yeux charbonneux.
- Il y avait même une amie de ma mère qui avait la figure tout enfarinée comme une sardine crue, avec la bouche peinte, et les paupières charbonneuses. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 65)
- (Botanique, Médecine) Qui se rapporte à la maladie du charbon.
- Dans un grand nombre de localités, les corps des animaux morts, abandonnés au milieu des champs, deviennent une source de dangers pour le voisinage, tant par les émanations infectes qu'ils dégagent, que par la production de mouches qui se nourrissent de cette chair putréfiée et dont les piqûres peuvent occasionner des affections charbonneuses. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 152)
- Son activité professionnelle ne souffrait pas de ces inquiétudes de maniaque, et au contraire. Enfiévré de travail, il était sans cesse par les routes à courir de vache vêlante en cochon charbonneux. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 97.)
-
chanceux
- Qui est favorisé par la chance.
- Dans cette lutte, naturellement, les plus forts et les plus chanceux devaient vaincre, et, de différentes manières, exploiter et opprimer les vaincus. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
- « Mon pauvre Juste, vous n’avez pas eu une vie chanceuse. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- Paul Jean se considère particulièrement chanceux de pouvoir mettre à profit son expertise au quotidien, et ce, six mois par année. — (Vicky Boutin, Un fauconnier au service des avions de chasse de Bagotville, radio-canada.ca, 2 décembre 2020)
- (Rare) Qui dépend de la chance.
- La pêche au bord de la mer, quand on n’a ni barque ni filets et qu’on ne peut la faire qu’aux engins ou à la ligne, est un chanceux métier. — (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 75)
- Il était donc quelqu’un, et sa fortune n’était point due uniquement à un heureux concours de circonstances et de combinaisons chanceuses. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Restait l’emploi de la dynamite, toujours bien chanceux, car il paraissait impossible que Herr Schultze eût disparu sans semer d’embûches le terrain qu’il abandonnait. — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre XVI)
- Le capitaine Burton lui-même, le célèbre explorateur du continent noir, y a échoué en 1872. « Les explorations en Islande sont, dit-il, aussi chanceuses que celles de l'Afrique centrale, et le voyageur doit s'attendre à y être le jouet de circonstances auxquelles il ne peut absolument rien. » — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 4)
-
montueux
- Qui comporte des montagnes, des collines.
- La région était montueuse, avec des bois de sapins et des plateaux dénudés. Des fermes nombreuses parsemaient les pentes ; les collines étaient profondément tranchées par des gorges. — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 - Traduit en 1910 par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, Mercure de France, éd. 1921, page 102)
- J’avais emporté quelques provisions pour déjeuner, et je m’assis auprès d’une de ces sources minces, fréquentes dans les pays montueux, fil grêle et rond d’eau claire et glacée qui sort du roc et coule au bout d’une feuille disposée par un passant pour amener le courant menu jusqu’à sa bouche. — (Guy de Maupassant, Histoire corse dans Contes divers, 1881)
- Nous apercevions de temps en temps une île montueuse, si légère en sa masse, si transparente, qu'on eût dit qu'elle était faite de la pâte sèche des nids de guêpes et qu'elle voguait sur les flots. — (Maurice Bedel, Le laurier d’Apollon, 1936, II, 3)
- Il devint pour tous le peintre des sommets, des vallées, des crêtes. C’étaient sur des arrière-fonds montueux que ses rares portraits de jeunes filles se détachaient, imitant du reste leurs sévères géométries. — (Stefano Massini, Le livre des mots inexistants, Globe, Paris, 2019, page 116)
- Qui a la forme de montagnes, de collines.
- La masse entière des arbres ne formait que de longs escarpements montueux et noirs, au pied desquels on distinguait les sinuosités blanchâtres des allées. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 225)
- Sa face, maigre et allongée, semblait creusée par le coup de pouce d’un sculpteur puissant ; le front montueux, les arcades sourcilières proéminentes, le nez en bec d’aigle, le menton fait d’un large méplat, les joues accusant les pommettes et coupées de plans fuyants, donnaient à la tête un relief d’une vigueur singulière. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. I ; réédition 1879, p. 11)
-
hargneux
- Qui dénote la hargne, qui est d’humeur chagrine, agressive.
- Arsène André perçait enfin la brume de ce préambule. Ah ! ah ! l’hypocrisie hargneuse le circonvenait comme un filet de chasse ; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. — (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)
- Ils se tenaient rassemblés autour d'une arène délimitée par du cordage où se poutraient deux insectes hargneux. C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)
- Qui mord, qui rue.
- Mon chien "Youki" était un chien hargneux, mais je l’aimais quand même. — À cheval hargneux, il faut une écurie à part.
- (Sens figuré) — L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
-
honteux
- Qui éprouve de la honte.
- Les bons pauvres ne savent pas que leur office est d’exercer notre générosité ; ce sont des pauvres honteux, ils rasent les murs. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 31)
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu'en vérité c'est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- N’êtes-vous pas honteux de vous être emporté de la sorte ?
- Qui cause de la honte.
- C’est une chose honteuse.
- Un crime honteux.
- Un honteux trafic.
- Un procédé honteux.
- Qui est en lien avec les organes sexuels.
- Et à l'été de la Saint-Martin, l’oie est à point. Et l’oie, on s’en fourrait jusque-là, même les morceaux honteux. Et pas que l’oie, d’ailleurs. Du potage gras, et des huîtres […]. — (Jean-Luc Hennig, Érotique du vin, éd. Zulma, 1999, page 91)
- Nerf honteux (ou pudendal) — Vaisseaux honteux, artère ou veine honteuse
- (Belgique) Mauvais, vilain.
- C’est devant lui qu’un brave Belge apostropha une servante, qui vidait son eau sale jusque dans la direction de son pantalon : « Alleye, honteuse ! » — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 305)
-
malheureux
- Qui porte malheur ; qui annonce ou qui cause du malheur.
- Il est né sous une malheureuse étoile.
- Il croit que le vendredi est un jour malheureux pour lui.
- Avoir la main malheureuse, ne pouvoir rien faire sans porter malheur.
- Il a la main malheureuse, tous les mariages dont il s’est mêlé ont mal tourné.
- Ce joueur a la main malheureuse, on perd presque toujours après qu’il a donné les cartes ou qu’il les a coupées.
- Qui est funeste, désastreux.
- Il a fait là un choix bien malheureux.
- Cette affaire a eu des suites malheureuses.
- Il a la malheureuse habitude de jouer.
- Faire une fin malheureuse, finir sa vie d’une manière triste ou déshonorante.
- Qui n’est pas heureux ; qui est frappé par le malheur.
- Cuba n’était pas encore colonisée et servait de refuge aux malheureux Indiens que le désespoir chassait d’Hispaniola ; les forêts en étaient remplies, et plus d'une fois ils attaquèrent les naufragés. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893)
- Je ne connais personne de plus malheureux que lui.
- Qui est misérable, digne de pitié.
- Il est dans une situation malheureuse.
- Sa condition est des plus malheureuses.
- Il n'y a que trois sortes de personnes : les uns qui servent Dieu l'ayant trouvé, les autres qui s'emploient à le chercher ne l'ayant pas trouvé, les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé. Les premiers sont raisonnables et heureux, les derniers sont fous et malheureux, ceux du milieu sont malheureux et raisonnables. — (Blaise Pascal, Pensées, Fragment 192 de l'éd. Sellier, 149 de l'éd. Le Guern.)
- Qui est médiocre, de peu d’importance, négligeable.
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée […]. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- À ton âge, je buvais un julep le dimanche matin et deux ou trois malheureux cocktails en semaine. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- Un procès qu’il a eu pour un malheureux arpent de terre l’a ruiné totalement. — Pour une malheureuse économie qu’il a voulu faire, il lui en a coûté bien davantage.
- (Par extension) Médiocre, malhabile.
- Un malheureux auteur.
- Mémoire malheureuse, qui retient difficilement, qui a des défaillances.
-
givreux
- (Commerce) Se dit d’une pierre précieuse ayant un ou plusieurs givres (éclat ou petite tache blanche).
-
aveu
- Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose.
- La culpabilité des sept instruments du crime, de Cibot, Lisieux, Grenier, Bruce, Horeau, Cabot, Minard, est évidente ; elle ressort des aveux de ceux d’entre eux qui sont sous la main de la justice, car Lisieux est mort pendant l’instruction, et Bruce est contumace. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l'existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (En particulier) (Droit) La reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire.
- L’aveu d’une dette. - Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
- (Par extension) Témoignage qu’on rend de ce qu’un autre a dit ou fait.
- J’ai été, de l’aveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et j’ai été ruiné. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748, chapitre XVII, Le pêcheur)
- Que deviendront les petites célébrités et qui restera dans le paysage ? Difficile à dire, de l’aveu même des directeurs de salles et responsables de festivals. — (Sandrine Blanchard, Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?, Le Monde. Mis en ligne le 19 avril 2019)
- (Vieilli) Approbation, consentement, agrément qu’une personne supérieure donne à ce qu’un inférieur a fait ou a dessein de faire.
- Ne donne pas ton cœur sans ta main, dit Caroline à Modeste une heure avant sa mort, et surtout n’accueille aucun hommage sans l’aveu de notre mère ou de papa... — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Droit féodal) Acte qu’un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
- Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc. — (Arthur de La Borderie, Annuaire historique et archéologique de la Bretagne - année 1861, Rennes : Ganche & Paris : Durand, 1861, p.191)
- (Par extension) (Histoire) L’acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu’un pour vassal ou un vassal quelqu’un pour seigneur.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.