Dictionnaire des rimes
Les rimes en : corrigé
Que signifie "corrigé" ?
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- Qui reprend les corrections, les réponses.
- Une épreuve corrigée.
- Qui élimine des variations saisonnières
- L’inflation sous-jacente — c’est-à-dire corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation — la plus scrutée par les marchés financiers et la BCE, est en revanche restée stable à 2,9 %, inchangée depuis mai, selon l’office européen des statistiques. — (EURACTIV France avec AFP, Zone euro : l’inflation poursuit son yo-yo en juillet, incertitude pour la BCE, EURACTIV France avec AFP, 31 juillet 2024)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "corrigé".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
jeter
- Lancer avec la main ou de quelque autre manière.
- De mon cigare il ne me restait plus qu’un bout entre les lèvres, et, après en avoir aspiré les dernières bouffées, je le jette par-dessus le bord. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Or, le bruit se répandit bientôt que le juif avait jeté l’hostie dans une cuve d’eau bouillante, à la suite de quoi l’eau aurait rougi sans s’altérer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chapitre 1)
- Mes potes de l’internat ont eu la mauvaise idée de mettre tous les lits en cathédrale et même de jeter un matelas par la fenêtre. — (Gérard Raymond Colin, Et toi hein, à quoi tu sers ? L'opiniâtre, Les éditions du Panthéon, 2012, page 34)
- Mettre sur soi avec quelque promptitude, en parlant d’un vêtement
- Leurs bras n'étaient couverts que des manches de leurs chemises, et, lorsqu'elles se retirèrent pour s'en retourner chez elles, elles jetèrent sur leur tête et sur leurs épaules une pièce de soie de la longueur d'un schall de cachemire. — (Les Jeunes voyageurs en Europe ou Description raisonnée des divers pays compris dans cette part du monde, traduit de l’anglais sur la douzième édition par P. C. B., tome 3, Paris, 1823, page 59)
- […], ce même roi de France, faute d'un héraut […], fut contraint de suborner un valet, de l’affubler d'une bannière de trompette avec un trou an milieu , afin que le prétendu héraut passât sa tête au travers, et la jetât sur ses épaules en guise d'une cotte d'armes aux armes de France. — (« Quentin Durward », tome 15 des Œuvres de Walter Scott, traduites et annotées par Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret, Paris : chez Furne, Charles Gosselin & Perrotin, 1835, note (p), page 551)
- (À la voix passive) Disposer avec une négligence qui a de la grâce.
- C'était une grande pièce de laine, de couleur écrue, un habit majestueux mais lourd et encombrant. La toge était jetée sur l'épaule gauche, drapée sous le bras droit, avant de repasser sur le bras et l'épaule gauche. Elle était savamment pliée, enroulée et drapée autour du corps, […]. — (Barry S. Strauss, La mort de César, traduit de l’anglais par Clotilde Meyer, Paris : Albin Michel, 2018)
- (Par analogie) (Peinture) Donner une certaine disposition aux plis d’une draperie dont on revêt une figure.
- Pour les figures vêtues, les membres étaient d'abord dessinés en esquisse rapide, puis la draperie était jetée par-dessus, et avec juste assez de plis pour exprimer clairement la forme même, et aussi l'allure de la draperie. — (Jacob Burckhardt, Le Cicérone: guide de l'art antique et de l'art moderne en Italie, tome 1 (Art antique), traduit par A. Gérard, Paris, 1885, chez Didot, 1900, page 181)
- Fonder ; asseoir ; établir.
- Non seulement il invita ses concitoyens à déposer leurs ressentiments et leurs griefs sur l'autel de la patrie, mais il demanda encore que le bienfait de cette pacification fût étendu aux autres peuples, et que la France, introduisant parmi les nations une nouvelle diplomatie, jetât les fondements d'une alliance universelle. — (« ISNARD (Maximin) », dans la Biographie universelle et portative des contemporains; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, tome 10, Paris : chez l'Éditeur, 1836, page 2141)
- Il pourrait arriver que plusieurs personnes, sans former actuellement une société en nom collectif, convinssent d'en former une à une certaine époque, jetassent les bases de cette société future, et se promissent mutuellement, sous peine de payer une certaine somme à titre de dédit, de régulariser la constitution de cette société par la rédaction d'un acte écrit et par l'accomplissement des formalités de publication. — (D. Dalloz ainé & Armand Dalloz, Répertoire méthodique et alphabétique de législation de doctrine et de jurisprudence, tome 40, Paris, 1859, page 543)
- Construire, établir, en parlant d’un pont, et surtout en parlant des ponts que l’on fait à la hâte pour le passage des troupes, des armées.
- Nous remontâmes alors la Dwina pendant deux jours et jetâmes un pont sur ce fleuve que le deuxième corps entier passa pour atteindre la grande route de Polotsk à Saianétersbourg. — (Campagne de Russie, 1812, d’après le journal illustré d'un témoin oculaire, avec introduction de C-G. Faber Du Faur, Paris : chez Flammarion, 1895, page 23)
- On parle souvent de la rapidité extraordinaire avec laquelle les Américains ont jeté leur voie ferrée à travers les plaines du Far-West. Mais, qu’on le sache, les Russes ne leur cèdent en rien de ce chef, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Sens figuré) Envoyer prestement en parlant de prisonniers que l’on met en prison.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l'emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d'un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chap. 4)
- En 1763, sous un prétexte futile, notre consul, M. Vallière, le vicaire apostolique , le chancelier , les missionnaires , les équipages de quatre navires provençaux, en tout 53 personnes sont jetés aux fers, exposés aux insultes de la populace et employés aux travaux publics. — (Adolphe Berthoud, « Alger avant la conquête », en appendice dans Napoléon III en Algérie, par Octave Teissier, Paris : chez Challamel aîné, Alger : chez Bastide & Toulon : chez J. Renoux, 1865, page 289)
- Les moines et les prêtres surprirent le pauvre homme, le jetèrent en prison, et le firent conduire à Vienne en Dauphiné, où résidait l’archevêque. Rénier préféra être brûlé vif, plutôt que de rien céder. — (Jean-Henri Merle d'Aubigné, Histoire de la Réformation en Europe au temps de Calvin, tome 2, chapitre 12, Paris : chez Michel Lévy frères, 1878, ThéoTex, 2016, page 496)
- (Sens figuré) (Militaire) Faire entrer promptement.
- Rien ne lui étoit plus facile que de disputer le passage en jetant son infanterie dans le bois, et en l'appuyant d'un grand corps de cavalerie. — (Relation des campagnes de Rocroi et de Fribourg par Henri de Bessé, Paris : chez N. Delangle, 1826, page XX)
- Le général Suchet, averti, s'est porté à Rozan, a réuni ses troupes, et a fait reconnaître et observer l'ennemi, qui prit position en avant du camp de Borki, et jeta sa cavalerie dans la plaine. — (Comte Mathieu Dumas, Précis des événemens militaires, ou Essais historiques sur les campagnes de 1800 à 1807, tome 5, Paris : chez Treuttel & Wurtz & Hambourg : chez Perthès & Besser, 1826, page 329)
- Les hommes se jetèrent dans la bagarre et Jonathan finit par ne plus savoir qui se battait contre qui. — (Jennifer Haymore, Les Sœurs Donovan, tome 1 : Confessions d'une fiancée malgré elle, traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Dubourg, Editions Milady, 2013, chapitre 7)
- (Sens figuré) Mettre, placer, diriger, envoyer, etc., et souvent avec l’idée d’une certaine violence, de quelque soudaineté ou rapidité dans l’action. — Note : S’emploie dans ce sens tant au sens physique qu’au sens moral.
- Les écuries du roi et l'hôtel des gardes-du-corps devinrent pour eux un nouveau sujet de désordre; ils s’y précipitèrent en foule et jetèrent l’effroi parmi les valets d'écurie et les palefreniers. — (Anonyme, Histoire de la révolution française depuis l'année 1789, tome 1, Paris : chez Philippe, 1829, page 164)
- Il fit une fort belle lettre, qu’il alla jeter à la poste lui-même, à Darney, bourg à six lieues de Nancy, sur la route de Paris. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La gloire et les services du vainqueur de Babek offusquaient ce prince ombrageux. Il l’accusa de pratiquer le magisme du feu et d’avoir cherché à le rétablir en Perse. Accuser et condamner, c'était tout un pour le khalife : Afschin fut jeté en prison et mis à mort. — (Adolphe-Noël Desvergers, Arabie, avec une carte de l'Arabie et note sur cette carte, par M. Jomard, Paris : chez Firmin Didot, 1847, page 443)
- Tenez : faites donc faire un ballot de tout ce qui est envoyable, et me le jetez au roulage. — (L. Spach, Les professeurs de Français en Alsace, dans Revue d’Alsace, volume 14, 1863, page 207)
- Tout à l’heure, […], j’ai vu un corsage de velours noir se pencher à demi au-dessus d’une fenêtre et de grands yeux noirs jeter un éclair. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Ils jettent bien encore des regards de convoitise sur nos bêtes, mais nous nous tenons sur nos gardes, et, nous voyant disposés à nous défendre, ils doivent se dire que le jeu ne vaudrait peut-être pas la chandelle. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 47)
- Il n’avait pas son fusil et, inconsciemment, jetant un regard circulaire autour de lui, chercha une arme meurtrière. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle soupira en souriant, me jeta un regard de détresse qui signifiait : « Dieu ! que les hommes sont bêtes ! » — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Dans son arrêt rendu le 3 octobre 2019, la CJUE explique que, au regard des motifs mentionnés au paragraphe 4 de l’article 57, la faculté d’exclusion donnée à l’acheteur « est tout particulièrement destinée à lui permettre d’apprécier l’intégrité et la fiabilité de chacun des soumissionnaires » et que son sens est éclairé par le considérant 101 de la directive. Ce dernier mentionne notamment que des candidats doivent pouvoir être exclus lorsqu’ils ont eu, dans l’exécution de marchés, un comportement fautif jetant sérieusement le doute sur leur fiabilité. — (« Le non-respect passé, par une entreprise, d’une obligation de déclaration du recours à la sous-traitance peut constituer une faute grave justifiant l’exclusion d’une procédure de passation de marché public, sous réserve du respect du droit à l’auto-apurement », La Lettre de la DAJ, numéro 282 du 24 octobre 2019)
- Jeter du ridicule sur quelqu’un.
- Jeter des soupçons dans l’esprit de quelqu’un.
- Cette étude historique peut jeter une vive lumière, un grand jour sur les causes de l’événement.
- Jeter quelqu’un dans le péril, dans un danger.
- La surprise où les jeta cette nouvelle me fit sourire.
- Pousser avec violence.
- L'une après l'autre elles tombèrent, se brisant à mes pieds, non pas que je les jetasse à terre de rage, mais parce qu'elles me glissèrent des doigts comme si cette découverte passait vraiment mes forces. — (Joseph Conrad, La ligne d'ombre: une confession, traduit de l’anglais par Hélène et Henri Hoppenot, Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1929, page 169)
- […] ; puis deux hommes me saisirent par les bras pour m'entraîner sur une trentaine de mètres. J’eus l’impression de gravir deux marches avant qu'ils me jetassent à même le sol. — (Emad Jarar, Une nuit à Aden, tome 2, Éditions Iggybook, 2018, chapitre 5 (Aden))
- (Sens figuré) — Le vice-chancelier Maupeou manda Mme Calas et ses compagnons d'infortune; il leur annonça lui-même les dons du roi. […]. On leur avait dit que si le roi leur accordait une gratification, c’était pour éviter qu’ils prissent à partie le Parlement qui les avait jetés dans l’indigence en même temps que dans le deuil : […]. — (Athanase Coquerel fils, Jean Calas et sa famille: étude historique d'après les documents originaux, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1858, page 280)
- Pousser, envoyer, lancer hors de soi.
- M. Constant pressa le bouton d’une sonnerie et jeta un ordre au gardien qui surgit dans l’entre-bâillement de la porte. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 151)
- Il jeta un crachat qui tomba non loin de Renelle, dit encore : […]. — (Brice Tarvel, Au large des vivants: Ceux des eaux mortes, Éditions Mnémos, 2012, chapitre 3)
- Il est même dangereux de l'approcher lorsqu'il est renfermé dans une cage; s'il est irrité, il imprime à son corps des secousses violentes et jette son venin au travers des barreaux, à plusieurs pieds de distance. — (Emmanuel Le Maout, « Les Reptiles : Ordre des Ophidiens », Le Jardin des Plantes, 2e partie, Paris : chez Curmer, 1843, page 231)
- Faut-il étudier l'homme assagi, endormi sous la cendre, — ou, comme fit Pline l'Ancien pour le Vésuve, s'approcher de lui dans son jeune temps, alors qu'il jette sa lave et son feu ? — (Ernst Bendz, François Mauriac : ébauche d'une figure, Göteborg : Elanders Boktryckeri Aktiebolag, 1944, page 108)
- Le tronc de cet arbre jette une espèce de gomme.
- Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : […]. — (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chapitre 44)
- Cette lampe jette un éclat très vif. — Cette fontaine jette beaucoup d’eau.
- Produire et mettre dehors un nouvel essaim, en parlant des abeilles.
- Ces abeilles n’ont point jeté cette année.
- Produire des bourgeons ou des scions, en parlant des arbres et des plantes.
- Les arbres commencent à jeter.
- Cette vigne a bien jeté du bois.
- Cet arbre a jeté des scions.
- La vigne ne jette pas encore.
- S’enraciner profondément.
-
robinet
- (Plomberie) Pièce ajustée à l’issue d’un tuyau, d’un réservoir, etc., qui sert à retenir le liquide ou le gaz et à le faire sortir quand on veut.
- Des robinets permettent l’écoulement de tous ces liquides. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Si je meurs, je veux qu’on m’enterre,Dans une cave où y a du bon vin. […]Les deux pieds contre la muraille,Et la tête sous le robinet. (bis)Et la tête, oui oui oui,Et la tête, non non non,Et la tête, sous le robinet. (bis) — (Anonyme, Chevaliers de la table ronde, traditionnel)
- Et il ouvrit le robinet. Le chiffon s’imbibait rapidement. L’eau coulait partout : dans ma bouche, dans mon nez, sur tout mon visage. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) (Familier) La clef du robinet.
- Alors, elle se mit à genoux devant le tonneau, approcha la bouteille et tourna le robinet. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (Sens figuré) (Par extension) Source de quelque chose.
- Cette folie pourrait se calmer quand les banques centrales refermeront le robinet du crédit. — (La vente d'une bouteille de Romanée-Conti à 558.000 dollars pourrait annoncer le prochain krach boursier sur Europe1.fr, LAGARDÈRE NEWS. Mis en ligne le 15 octobre 2018)
- (Par analogie) Ce qui sert à empêcher l’air d’entrer dans une machine pneumatique quand le vide est fait.
- (Langage enfantin) Organe sexuel mâle.
- Quand nous nous baignons dans le bassin d’irrigation, où l’eau est si chaude qu’elle en paraît épaisse, le fils de Kader s’amuse à tripoter son robinet jusqu’à ce qu’il devienne raide comme un doigt. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, page 100)
-
réanimer
- Rétablir les fonctions vitales chez un blessé humain ou animal.
- Il est nécessaire, pour le réanimer rapidement, de le placer la gueule ouverte sous un courant d’eau de mer abondant […] — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, Académie des sciences (France), 1965, page 466)
- (Sens figuré) Ramener à la vie, à une activité normale.
- Toutefois, il s’agit, d’une manière générale, de réanimer ces régions en y implantant des industries nouvelles. — (Population, Institut national d’études démographiques, 1946, page 158)
- Désormais, la vaccination massive représente le seul espoir de réanimer la société. — (Mathieu Bock-Côté, La vaccination massive est notre seul espoir, Le Journal de Montréal, 5 janvier 2021)
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tiers
- (Mathématiques) Partie d’une unité qui est subdivisée en trois parties égales ; résultat de la division par trois. 1/3.
- Chacun d’eux semblait aussi long que le Strand et aussi large que Trafalgar Square. Certains même devaient avoir un tiers de mille de longueur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 130 de l’édition de 1921)
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- Un tiers environ du département est formé de ces causses dénudés, de ces plateaux calcaires hauts, ici de 500 à 1000 mètres […] — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette salle des machines est découpée en deux. Deux tiers de l'énergie sont distribués à une fréquence de 50 Hz pour alimenter des sites industriels en Bavière. Le tiers restant, qui affiche 16,7 Hz, est fourni à la Deutsche Bahn, pour faire rouler ses trains dans le land. — (Ludovic Dupin, La centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n° 3252, 8 septembre 2011, page 8)
- Troisième personne.
- Il survint un tiers.
- (Par extension) Personne étrangère à une affaire.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- De telles relations, si elles m’avaient été révélées par un tiers, eussent suffi pour me tuer à demi, mais comme c’était moi qui les imaginais, j’avais soin d’y ajouter assez d’incertitude pour amortir la douleur. — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
- De nouveau j'éprouve cette fureur sourde bien connue de tous les pères de famille : ce sont les tiers, neuf fois sur dix, qui nous entraînent dans leurs aventures et, à cet égard, l'imprudence des enfants, si peu soucieux de leurs actes comme de leurs relations, multiplie les chances noires. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 118-119)
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L'acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l'acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il avait expliqué que les Britanniques étaient «des ressortissants de pays tiers», une catégorie de voyageurs pour laquelle le transit vers un autre pays de l'UE n'est pas permis. — (Le Figaro avec AFP, «Après deux jours de confusion, les Britanniques à nouveau autorisés à emprunter le tunnel sous la Manche», Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2021)
- Troisième situation.
- Le principe du tiers exclus
- (Par ellipse) (Histoire de France) Le tiers état.
- On dit que vous avez un beau nom, et que pour l’honneur vous êtes sans reproche ; mais on dit aussi que vous pourriez bien adhérer au doublement du tiers. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
- Pour l’élection du député direct, la municipalité […] obtint du Garde des sceaux l’autorisation de réunir indistinctement dans les paroisses tous les membres du tiers, corporés ou non corporés. — (Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine ; des provinces aux départements et à la région, Paris, F. Lanore, 1982, page 125)
-
simplicité
- Qualité de ce qui n’est pas composé.
- Le lendemain, j’ai vu la chambre dans la simplicité de la lumière du jour. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Caractère de ce qui n’est pas compliqué.
- Le mécanisme de ce cylindre, quoique de la dernière simplicité, ne fut d'abord que très-embrouillé dans ma tête; mais, en attendant que mes premières idées se nettoyassent, je fus si aise de les avoir eues, que j'en tressaillis, […]. — (« Quatrième mémoire : Projet d'un nouvel orgue... », dans les Œuvres complètes de Diderot, tome 9, Paris : chez Garnier frères, 1875, page 158)
- Quels termes saurai-je trouver, suffisamment simples dans leur sublimité, — suffisamment sublimes dans leur simplicité, — pour la simple énonciation de mon thème ? — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
- Même s’ils en font rêver plus d’un, tout le monde n’investit pas des tracteurs high-tech. À tous ceux qui recherchent la simplicité et l’efficacité avant tout, cet essai est fait pour vous. — (« Essais de tracteurs : John Deere 6195 M contre 7810 : le choc des générations », le 8 novembre 2017, sur le site de La France agricole (www.lafranceagricole.fr).)
- Caractère de ce qui est sans apprêt, sans recherche.
- Il est d’une grande simplicité dans ses vêtements, dans ses manières, dans son langage.
- Cet écrivain a une grande simplicité de style.
- D'ailleurs, j'aime rappeler que la simplicité n'est nullement absence de profondeur. — (Nuit blanche, n° 166, printemps 2022, page 23)
- Qualité de ce qui est sans détours, sans déguisement.
- Pendant un moment, la morgue germanique lutta en lui avec la simplicité anglaise, et aussi avec sa bienveillance naturelle et sa loquacité, et elle eut le dessous. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 174 de l’édition de 1921)
- La simplicité d’un enfant.
- Simplicité de cœur.
- Aimable simplicité.
- La simplicité a deux sœurs : la grâce et la dignité. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 76)
- Naïveté, trop grande facilité à croire, à se laisser tromper.
- Je ne vis jamais une si grande simplicité.
- C’est une grande simplicité de croire cela.
- Il y a de la simplicité dans son cas.
-
tester
- (Droit) Déclarer par un acte ce que l’on veut qui soit exécuté après sa mort.
- Aux temps anciens, les Sourds et les Muets ne pouvaient tester. Ulpien proclame l'incapacité du muet, du sourd, du furieux, du prodigue interdit. Le muet ne pourra pas tester, puisqu'il ne parle pas, et le sourd sera dans la même impossibilité, puisqu'il ne peut parvenir à entendre le langage de ses parents. — (Edmond Falgairolle, La Condition sociale et juridique des Sourds-muets, Nancy, 1901, page 34)
- Que transmettre quand on ne possède presque rien ? Artisans, commerçants, nobles et prêtres tenaient la place essentielle. Hommes et femmes testaient à égalité, semble-t-il. — (Daniel Bontemps, Au temps de la soupe au lard, éditions Serpenoise, 1993, ISBN 978-2-87692-179-5)
-
marrer
- Labourer la terre avec une marre.
- Planter les margoutes et les crossettes, les provigner, tailler, marrer, et autrement traiter sa vigne, selon son merite et proprieté du climat. — (Olivier de Serres, 15, (XVIe siècle))
-
raturer
- Effacer ce qui est écrit, en passant dessus des traits de plume.
- Yves avait raturé chaque ligne, et il en était de même au verso et sur le feuillet suivant. Il ne lui avait pas suffi de barrer les pages, mais le moindre mot disparaissait sous un gribouillis dont les boucles s’enchevêtraient. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 158)
- Lui qui, d'habitude, d'une plume sûre, attaquait méthodiquement le papier, s'exténuait sur ses phrases. Il peinait, raturait, repoussait soudain une feuille avec violence […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 54)
- (Technique) Enlever le dessus des peaux pour le transformer en parchemin
-
complet
- À quoi il ne manque aucune des parties nécessaires.
- La farine constitue, comme le lait, un aliment complet, […]. On y trouve en effet une matière azotée, appelée gluten, comparable au caséum, une matière grasse analogue au beurre, une matière amylacée qui correspond au sucre de lait, et enfin des sels minéraux. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 116)
- On sait que, si le centre d’un cyclone passe sur un navire, le calme est parfois si complet qu’une bougie tient allumée sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Qui est entièrement occupé, plein.
- L’autobus est complet.
- (Populaire) Complètement ivre.
- Justin.– Il est complet, l’ami de Monsieur. […] Il a bu tout le genièvre… Dans ce moment, il fait cuire un soulier sur le gril et il pleure dessus ! — (Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine, 1857, Scène 15)
- (Topologie) Se dit d’un espace métrique
- E
- {displaystyle E,}
- tel que toute suite de Cauchy d’éléments de
- E
- {displaystyle E,}
- converge dans
- E
- {displaystyle E,}
- .
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
popularité
- Faveur publique ; crédit parmi le peuple.
- Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
- Néanmoins, à l'occasion d'une pétition qui réclamait le rappel des bannis indistinctement, il s'exprima en des termes violemment improbatifs, qui lui valurent un jour de popularité à la cour ; mais il paraît qu'en cette occasion, le Maréchal n'avait pas suffisamment pesé ses paroles, […]. — (Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, page 100)
- Quant au duc d’Orléans, il jouissait de peu de popularité et de peu d’influence. C’était l’homme des petites menées ; il rabaissait à sa taille les choses dont il s’occupait. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Mais sa popularité ne survit pas à son mariage avec Marina, Polonaise et catholique, qui amène à la Cour une suite de gentilshommes de son pays dont l’attitude conquérante irrite les Moscovites. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Je ne serai jamais populaire. La popularité, c'est pour les filles qui portent des serre-têtes assortis à leurs robes et traînent avec des filles qui portent aussi des serre-têtes assortis à leurs robes. — (Felicia Day, On n'est jamais bizarre sur Internet (ou presque), traduit de l'américain par Marie-Aude Matignon, éd. Bragelonne, 2016)
- Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- La bourgeoisie, les commerçants retirés, les avocats, les notaires, tout le petit monde aisé et ambitieux qui peuple la ville neuve, tâche de donner quelque vie à Plassans. Ceux-là vont aux soirées de M. le sous-préfet et rêvent de rendre des fêtes pareilles. Ils font volontiers de la popularité, appellent un ouvrier « mon brave », parlent des récoltes aux paysans, lisent les journaux, se promènent le dimanche avec leurs dames. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, pages 45-46)
-
disputer
- Être en discussion plus ou moins vive à propos d’opinions, d’intérêts.
- Interrompez-moi donc si vous voulez, je ne saurais disputer si l’on ne m’interrompt — (Molière, Don Juan, acte III scène I)
- Dans la rue, au lieu de cheminer de ce pas méthodique et qui révèle une machine nerveuse parfaitement équilibrée, il se pressait, il s’arrêtait, il gesticulait, comme disputant avec lui-même. — (Paul Bourget, Le Disciple, page 322, 1899)
- Comme on disputait de la divinité de Jésus, un étourdi – probablement un jéciste, une fois de plus, avait dû penser Patrice – avait déclaré hautement – et courtement ! – que pour lui, l'essentiel, c'était le Christ. — (Philippe Warnier, La décision, Éditions Nouvelle Cité, 1990, page 151)
- (Transitif) Contester pour obtenir ou pour conserver quelque chose.
- Comme, parmi les perdrix, il naît un tiers plus de mâles que de femelles, il arrive, dans le temps de la pariade, que plusieurs coqs se disputent la même poule qui, à force d'être tourmentée, déserte souvent le canton; […]. — (Dictionnaire des forêts et des chasses publié par le Journal des Chasseurs, sous la direction de Léon Bertrand, Paris, 1846, page 346)
- Mon compagnon préféra dormir, et moi, déjà plus familiarisé avec la cuisine espagnole, je me mis à disputer mon dîner à d’innombrables essaims de mouches. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- J’ai disputé à mes frères les biens terrestres, opposant la ruse à la ruse, la violence à la violence, j'ai tué et j'ai été moi-même à deux pas de la mort, tout cela pour l’amour de cet or infernal… — (Chevalier Léopold de Sacher-Masoch, Le Legs de Caïn, dans les Contes Galiciens, traduction anonyme de 1874)
- En même temps plusieurs Chouans se jettent sur les provisions, se les disputent, se les arrachent, et donnent enfin tout l’ignoble spectacle d'une scène de bandits. — (Jacques Duchemin Descepeaux , Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine, tome 1, Imprimerie royale, 1825, page 325)
- Devant la porte, trois gniards se disputent à grands coups de pied un ballon crevé. — (Denis Guelpa, La branche de Muandapa, L'Âge d'Homme, 1990, page 126)
- (Transitif) (Sens figuré) soutenir avec force son opinion, ses intérêts ou ceux d’autrui.
- Son adversaire lui a bien disputé le terrain.
- (Transitif) (Familier) Gronder ; réprimander.
- « Il y a eu un temps que je sacrais pas mal, et M. le curé Tremblay m’a disputé une fois parce que j’avais dit devant lui que je n’avais pas peur du diable. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- — Tu as peut-être eu tort de le disputer… répliqua Françoise. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 59)
- Il se rendit compte qu'elle pensait se faire disputer pour avoir pris les transports en commun. — (Sam Hayes, Étienne Ménanteau (traduit par) Les liens du sang, Éd. City, 2011)
- (Sport) Soutenir une compétition ; lutter pour la victoire.
- La rue est obstruée sur tout sa largeur par les premiers combattants qui disputent pied à pied le sol aux Saxons. — (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
- Les matches se disputaient au milieu d'un grand vacarme produit par les cris des parieurs comme les parties de chistera en Espagne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Pronominal) (Familier) Se quereller.
- (En particulier) Raisonner, argumenter pour ou contre sur un sujet donné.
- Disputer sur telle proposition.
- Nous disputâmes un moment ces divers points. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 123)
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nommer
- Attribuer, imposer un nom à une personne, une chose ou une collectivité.
- Il fut le premier qui découvrit cette île et il la nomma de son nom.
- Nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 363)
- Christophe Colomb, on le sait, lorsqu'il aborda en Amérique, crut avoir atteint les Indes par une nouvelle route maritime et nomma en conséquence « Indiens » les premiers habitants qu'il rencontra. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 13)
- « Que ces choses ne soient même pas nommées parmi nous », fit une voix ironique.Joseph recula d’un pas et s’assit sur son lit, le cœur battant. De tout ce qu’il venait d’entendre et ne comprenait qu’à moitié, ce verset biblique l’atteignait seul, flamboyait dans sa tête. Il y avait en effet des mots qu’on ne prononçait pas, comme si l’on eût craint d’attirer la colère de Dieu. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 57)
- On peut généralement reconnaître qu'il y a identité collective lorsque les membres d'un groupe humain se nomment, qu'ils s'attribuent un nom qui les désigne comme appartenant à ce groupe. Ce pouvoir de nommer n'est jamais utilisé en vain. C'est bien parce que le besoin est là, parce que le concept existe, qu'il appelle une dénomination. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 31)
- Qualifier, décerner une épithète.
- Louis XII a été nommé le Père du peuple.
- Nommer quelqu’un son protecteur, son maître, son bienfaiteur, le reconnaître comme son protecteur, son maître, son bienfaiteur.
- Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle.
- Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur.
- Je vous nommerai plusieurs personnes.
- Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom.
- Désigner, énumérer.
- Dans son intervention, il a nommé les personnes responsables des fautes.
- Nommer ses complices, les déclarer, les faire connaître.
- Désigner, choisir ou instituer pour une fonction ou un poste.
- A son retour d'Espagne, le général Beurnonville épousa Mlle de Durfort. Le 5 février 1805, il fut nommé sénateur, et bientôt titulaire de la sénatorerie de Limoges. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité, par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , volume 2, Paris : à la Librairie historique, 1821, page 468)
- On a nommé des experts, des arbitres.
- Élire.
- Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple.
- À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics.
- (Pronominal) Appeler, avoir pour nom.
- Je suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès mon enfance, j’aimais les jolies filles. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine, 1798)
- Je me nomme Marie. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Comment se nomme celle place, cette rue ?
- (Pronominal) Déclarer son nom.
- Vous êtes obligé de vous nommer.
-
apporter
- Porter quelque chose à quelqu’un. — Note d’usage : L’objet du verbe apporter est toujours un inanimé.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Le problème des maisons transportables est chose résolue par ici. Huit solides gaillards indigènes nous ont apporté, l'une après l'autre, sur leurs épaules, trois grandes paillotes où nous allons nous loger extérieurement au village. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 33)
- Fournir soi-même une partie de quelque chose.
- Un baryton, Monsieur Lavallée, avait apporté une bouteille de porto, et il en proposa à la ronde. Mademoiselle Bidoun, alto, avait confectionné un quatre-quart. — (Catherine Rihoit, Le plus beau jour de votre vie : nouvelles,Éditions Écriture, 1994, p. 236)
- Il apporte dans l’équipe un esprit de conciliation qui le fait généralement apprécier.
- Donner, procurer un conseil. Alléguer, citer.
- Il apporta son avis.
- Causer, produire.
- L’électricité a apporté le confort.
- Employer, mettre.
- Il a apporté tous les soins nécessaires à cet arrangement.
- Annoncer.
- Des aides de camp, des estafettes apportaient des nouvelles. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
-
flatter
- Louer excessivement dans le dessein de plaire, de séduire, d’exploiter.
- Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les hommes aiment ordinairement ceux qui les flattent.
- Elle aime à s’entendre flatter.
- (Absolument) Il ne sait point flatter.
- Complaire aux passions, aux caprices, aux goûts de quelqu’un, leur donner son approbation, des louanges.
- Comment l’amant prime-t-il sur le mari? moins par la passion, le plus souvent, que par l’assiduité et la complaisance, en flattant la fantaisie. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 83)
- Cet orateur flattait les passions de la multitude.
- Il flatte jusqu’aux caprices du prince.
- Il flatte tous ses goûts.
- (Par analogie) Dépeindre, représenter une personne plus belle qu’elle n’est.
- Le peintre l’a un peu flattée.
- Portrait flatté, portrait où la personne est peinte en beau.
- Flatter une personne, en faire de vive voix ou par écrit un portrait flatté, en dire plus de bien qu’elle ne mérite.
- Vous nous l’avez représenté comme un homme de beaucoup d’esprit, ne l’avez-vous point flatté ?
- Il a fait de ce ministre un portrait qui n’est point flatté.
- Caresser.
- Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l’un flattant l’encolure du mulet, notre héros, l’autre exagérant les mérites du conducteur bédouin, […]. — (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, Éd. du Cerf,, 1992, page 184)
- Une musique qui flatte l’oreille.
- Un spectacle qui flatte les yeux.
- Ils voudraient que la société ressemble à un gros Justinland, un royaume pastel peuplé de licornes gentilles qui suintent des étoiles quand on les flatte. — (Richard Martineau, Français : les lapins s’en tapent, Le Journal de Montréal, 17 novembre 2020)
- Entrer dans les vues, partager les sentiments de quelqu’un.
- Flatter la peine, les ennuis, la douleur, le chagrin de quelqu’un.
- Flatter les manies, la folie de quelqu’un.
- Flatter quelqu’un de quelque chose, Lui faire espérer quelque chose, l’amuser de l’espérance de quelque chose.
- Il y a longtemps qu’on le flatte de cette espérance.
- Causer un vif plaisir, une grande satisfaction.
- Voilà qui est bien capable de flatter le cœur d’une mère.
- Une telle préférence me flatte et m’honore.
- Flatter l’orgueil, la vanité, l’ambition, les désirs, les espérances.
- Ce petit succès a flatté son amour-propre.
- Tout flatte vos désirs, votre ambition.
- Voici un événement qui flatte mes espérances.
- (Pronominal) Avoir ou vouloir donner une trop haute idée de soi-même, de son habileté, de ses ressources, etc.
- C’est un homme vain qui se flatte toujours.
- Il est ridicule de se flatter.
- Je ne me flatte point, je connais mes défauts.
- Je puis dire, sans me flatter, que j’ai raison.
- (Pronominal) S’entretenir dans l’espérance, s’amuser de l’espérance de quelque chose, prétendre, espérer à tort ou à raison.
- D’abord Mme Brochard fit quelque résistance. Elle s’était flattée qu’Hélène épouserait un avocat, ou un notaire, ou un officier de cavalerie, car son éducation avait été soignée par les demoiselles Hermeline qui tenaient une pension très bien. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 23)
- Il se flattait de ne croire à Dieu ni diable. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 178)
- Chaque coup m’abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d’être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Elle s’était flattée de réussir.
- Il se flatte qu’on aura besoin de lui.
- J’y parviendrai, je m’en flatte.
- Il se flatte que vous approuverez sa conduite.
- Je me flatte que vous ne doutez point de mes sentiments.
-
connais
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- J’essaie de déchiffrer son écriture en pattes de mouches pendant que l’autobus me mène dans un coin de la ville que je ne connais pas encore. — (Eza Paventi, Les souliers de Mandela, 2014)
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe connaître.
- Un Minimoy l’observe de longs instants à la dérobée puis, tandis que la maîtresse écrit au tableau, se penche vers lui et chuchote : « Tu ressembles à Jacques Chirac… Tu le connais ? » — (Patrice Romain, Inspecteurs casse-couilles : Les profs les détestent, voici pourquoi !, Éditions Opportun, 2020)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe connaître.
-
effrayer
- Remplir de frayeur.
- Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
-
accaparer
- Acheter ou retenir une quantité considérable d’une denrée, d’une marchandise, pour la rendre plus chère en la rendant plus rare, et se faire ainsi seul le maître de la vente et du prix.
- Et ils ont cherché à accaparer, chacun pour soi, la plus grande quantité de jouissances possible, sans s'occuper des intérêts d'autrui. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- On l’accusait d’avoir accaparé tous les blés de la province.
- (Familier) S'assurer par des sollicitations, par la brigue, etc., en parlant des voix, des suffrages.
- S’emparer de quelqu’un ou de quelque chose pour son propre profit.
- Pendant toute une période, la motocyclette accapara à tel point l’esprit de Bert qu’il resta indifférent au nouveau genre d’exercice et de délassement que recherchait l’impatience humaine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 15 de l’édition de 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Il accaparait tous les flacons de parfumerie pour mettre ses échantillons de baryte, ses sulfates, sels, magnésie, coraux, etc. — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
-
bouger
- Se déplacer d’un endroit vers un autre.
- Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 173 de l’édition de 1921)
- — N'empêche que chuis dans la mouise, a fait Mark. Mon paternel, vous savez bien. J'avais interdiction de sortir. (Il s'est levé) On bouge ? Peut-être qu'il sera moins sévère si je rentre pas trop tard. — (Clemens Meyer, Quand on rêvait, traduit de l'allemand, Éditions Piranha, 2015)
- (Transitif) Mouvoir quelque chose.
- Il bouge le meuble.
- (Transitif) Mouvoir une partie du corps.
- Bouger la tête.
- (Pronominal) (Familier) Se déplacer, donner du mouvement.
- On se bouge maintenant ?
- (Pronominal) Sortir de l'inaction.
- Alors, tu te bouges ?
- J’allais à 16 heures à la Goutte-d’Or. Au bordel avec ces femmes qui disaient « 32 les hommes bougez ». J’ai mis un mois à comprendre que « 32 » c’était le prix de la passe et que « bougez » voulait dire « décidez-vous ». — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 188)
- (Sens figuré) S’agiter d’une manière hostile, se révolter.
- S’ils bougent, c’est à moi qu’ils auront affaire.
- (Sens figuré) Amorcer un changement.
- Les choses ont toutefois déjà commencé à bouger. — (Sarah Fruit, Eléa Pommiers, Loi antigaspillage : « Il existe des solutions pour que le secteur du bâtiment crée moins de déchets », Le Monde. Mis en ligne le 11 juillet 2019)
-
totalité
- Total ; tout.
- Aucun dealeur local ne peut satisfaire la totalité de la nouvelle demande de cannabis et les jeunes les plus téméraires s’aventurent dans les cités des environs pour s'approvisionner, […]. — (Thomas Sauvadet, Jeunes de rues et trafic de stups, dans Agora : Débats/jeunesse n° 48, L'Harmattan, octobre 2008, page 94)
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chap. 8)
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responsabilité
- Obligation de répondre de ses actions ou de celles des autres, d’être garant de quelque chose.
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 95-96)
- Si quelque malheur arrivait, la responsabilité en retomberait justement sur nous. Nous devons donc rester à notre poste tant que le devoir nous y obligera. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, p.359)
- Pourtant je tiens jalousement à l’avertissement lancé par Homère aux Grecs dans L’Iliade et par Tyrtée dans les Élégies : « C’est une faiblesse déraisonnable que de se décharger sur la divinité de la responsabilité d’une morale et d’un ordre public » — Dieu, Allah ou quel qu’il soit. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Le non-paiement des cotisations sociales est constitutif d'infraction pénale dans le chef de l’employeur, ou de ses préposés et mandataires qui ont la responsabilité du paiement des cotisations. — (Jean-François Funck, Droit de la sécurité sociale, Larcier, 2006, page 167)
- Les harkis furent répartis entre un G.M.C., avec Dourdan comme chef de bord, et un half-track, véhicule blindé dont Fabrice aurait la responsabilité. — (Pierre Bouissou, Fabrice et les harkis, Edilivre, 2007, page 12)
-
décider
- Résoudre après examen une chose douteuse et contestée.
- Décider une affaire, une question, un point de droit.
- Il me semble que cela décide la question.
- Le tribunal a décidé que la donation était nulle.
- Mon sort va bientôt se décider.
- Une chose décidée.
- Dans ces temps de barbarie, tout se décidait par la force.
- On n’a pas encore décidé, en Europe, si cette maladie est contagieuse ou non. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, IV, 2)
- (Absolument) C’est un homme qui aime à décider, qui décide trop hardiment.
- (Absolument) Décider de tout, sur tout à tort et à travers.
- (Absolument) Décider en faveur de quelqu’un.
- Arrêter ou déterminer ce qu’on doit faire.
- Et à deux lieues, dans les hangars de la douane de Mazagan, les matériaux d’un pont en fer, dont la construction avait été décidée il y a une cinquantaine d'années par Sidi Mohammed, s’oxydent et s’écaillent. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 144)
- La commission de permanence s’émut : elle décida de mander le ministre de la Guerre, le général d’HAUTPOUL qui minimisa l’affaire mais fit porter le chapeau si l'on peut dire au général CHANGARNlER qui de ce fait rompit toute relation avec le président, le 7 octobre 1850. — (Jean-Pierre Collignon, La médaille française et l'histoire de la Guerre de 1870-1871, Musées de Charleville-Mézières, 1995, page 21)
- Amener à une conclusion définitive ; rendre inévitable.
- Le temps où l’infanterie décidait des batailles était révolu. La guerre se transformait en une question de matériel, d’entraînement et de connaissances spéciales très compliquées. Elle avait cessé d’être démocratique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 214 de l’édition de 1921)
- Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l’une des plus grandes richesses de l’époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Absolument) Le chevalier avait quitté brusquement la lice quand la victoire fut décidée, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Déterminer quelqu’un à faire quelque chose.
- Cette raison m’a décidé à partir.
- C’est lui qui m’a décidé à vous écrire.
- Je suis décidé à tout entreprendre.
- (Absolument) Allons, décidez-vous.
- (Absolument) Il est bien lent à se décider.
- (Absolument) Il s’est décidé trop légèrement.
- (Pronominal) Se prononcer, se déclarer pour quelque chose, pour quelqu’un, lui donner la préférence.
- Nous nous décidâmes pour ce parti.
- La victoire se décida pour eux.
-
antiquité
- État de ce qui est antique ; ancienneté.
- Une dame considérable étant entrée, madame de Serpierre dit à Lucien qu’elle allait le présenter, et, sans attendre sa réponse, elle se mit à lui expliquer l’antiquité de la maison de Furonière, à laquelle appartenait cette dame, qui entendait très bien tout ce qu’on disait d’elle. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je n’ai rien nié, j’ai expliqué. Je n’ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme. J’ai tout accepté, et j’ai seulement expliqué. — (Leroux, De l’Humanité, tome 2, 1840)
- Azemmour est une ville très ancienne. […]. Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146)
- Ancienneté reculée.
- Les murs extérieurs ont été probablement ajoutés par les Normands, mais le donjon intérieur présente les indices d’une très grande antiquité. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L'oxydation relativement rapide du fer n'a pas permis de retrouver aisément, parmi les restes des travaux métalliques que l’antiquité a laissés derrière elle, un grand nombre d'objets fabriqués avec ce métal ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 179)
- Monument, chose qui nous reste de l’Antiquité.
- On voit près de cette ville une belle antiquité.
- Les antiquités de Rome.
- L’histoire des antiquités de Paris, de Nîmes.
- Objets plus ou moins anciens.
- Magasin d’antiquités. — Marchand d’antiquités.
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- (Péjoratif) Vieillerie.
- Son chopper est une antiquité. Un tas de boue avec un guidon très haut de type Harley Davidson. — (Patricia Cornwell, Registre des morts, traduit de l’anglais (États-Unis) par Andrea H. Japp, Éditions des Deux Terres, 2008)
-
enfer
- (Antiquité) (Au pluriel) Séjour des morts, avant le christianisme.
- Teutatès, Tut-tat, père des hommes. […] César a cru reconnaître en lui, Dis, dieu des enfers ou Pluton ; mais César ne savait pas que les Gaulois n’avaient point d’enfer, et, par conséquent, pas de dieux infernaux. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, page 61)
- Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, […], est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, […]. — (Prière catholique dite « Je crois en Dieu »)
- (En particulier) (Au pluriel) Lieux souterrains où les Grecs et les Romains croyaient que les âmes allaient après la mort.
- Orphée alla chercher Eurydice aux Enfers.
- Héraclès descendit aux Enfers.
- Je l’aime, non point tel que l’ont vu les Enfers, volage adorateur de mille objets divers — (Jean Racine, Phèdre, 1661)
- (Religion) Lieu destiné au supplice des damnés.
- Les prêtres, ses confrères, déposèrent ce juge indulgent ; l’un d’eux lui dit : « Mon ami, je ne crois pas plus l’enfer éternel que vous ; mais il est bon que votre servante, votre tailleur, et même votre procureur, le croient. » — ( Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière!Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne : Mort du pécheur, 1844, 2e édition, page 106)
- L’église chrétienne va transformer les fantômes et les revenants en âmes en peine en même temps qu’elle met en place le Purgatoire entre l’Enfer et le Paradis. Les morts ont besoin des vivants et les moines de Cluny mettent en place la fête des morts. — (Claude Nachin, Les fantômes de l’âme : à propos des héritages psychiques, 1993, page 21)
- [Selon le recueil de superstitions Yü-Li], les méchants sont tués par le tonnerre, ou tourmentés de diverses façons dans l’enfer : plongés dans un trou à fumier ; jetés sur des sabres et des couteaux ; condamnés à la faim et à la soif, à suer leur sang, à revêtir des habits de fer rougi au feu, à être jetés dans la chaux, à être hachés et mis en pièces, à être gelés… — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, A. Colin et Cie, Paris, 1899)
- (Sens figuré) (Familier) Lieu où l’on souffre, où l’on est au supplice, où l’on est extrêmement gêné, tourmenté, où il y a beaucoup de confusion et de désordre.
- Rien n’a pu effacer le souvenir de la sauvagerie de la pointe du Raz et de la Baie des Trépassés, et l’horreur fascinante de la mer mugissant dans l’enfer de Plogoff. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, De New-York à Tahiti, tome 1, 1929)
- C'était l’enfer quand je devais débarquer tout seul des frigos américains, et il y en avait beaucoup. Ils faisaient au moins dans les 40 kilos. C’était très dur aussi quand il fallait se mettre à deux pour superposer tout un stock de lave-linge très lourds aussi. — (Anonyme, Moi, Anthony, ouvrier d’aujourd’hui, Raconter la Vie, « 3 », Éditions du Seuil, 2014)
- Avoir l’enfer dans le cœur se dit d’une personne tourmentée de remords, ou agitée par la haine.
- Je suis une pauvre rateMa vie est un enfer.Mon frère est un banditMa mère une sorcière. — (Les Enquêtes de Chlorophylle, 1992–1995)
- (Par métonymie) Démons ; puissances de l’enfer.
- L’enfer en gémit.
- L’enfer se déchaîne contre lui.
- (Sens figuré) Partie réservée d’une bibliothèque où sont conservés les ouvrages dont la communication est jugée dangereuse, considérés comme licencieux ou « contraires aux bonnes mœurs ». Créé au début du XIXe siècle, il s’agissait au départ d’une simple pièce dans laquelle on enfermait ou cadenassait toutes les œuvres (livres, médailles, etc.) ou objets le plus souvent à caractère érotique et qui étaient interdits au grand public, mais accessible uniquement sur recommandation.
- Citerne où se recueillent les eaux mêlées au marc d’olive dans les huileries. On en tire une huile de basse qualité dite « huile d’enfer ».
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nager
- Se déplacer dans l'eau (pour un être vivant) par le mouvement de certaines parties du corps.
- […] ; et puis, je me suis un peu détourné de la ligne droite pour aller jeter à la rivière un affreux enfant qui criait : À bas les papistes, vive l’amiral ! Malheureusement, je crois que le drôle savait nager. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IX)
- Et Le Gonidec saute à l’eau aveuglante. Il nage tant bien que mal, et donne contre une échelle. Il s’y cramponne. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
- (Transitif) Parcourir en nageant.
- Un jour, il n’a pas pu faire autrement que de m'acheter cette sacrée mobylette : j’avais nagé le 100 mètres en 1 minute 8 ! — (site www.civismemoria.fr)
- Pratiquer, savoir nager (un style de nage).
- Le problème c'est qu'une grande majorité de personnes nage la brasse en se cambrant et du coup se casse le dos et les reins. — (site www.dutempspourmoi.com)
- Flotter.
- Pourquoy est-ce que l’huile nage sur toutes autres liqueurs excepté sur l’eau de vie: Pour ce qu’elle est grasse, & par consequent aërienne. Car les choses grasses tiennent beaucoup de l’air, & ce qui est aërien est plus leger que ce qui et aqueux […]. — (Scipion Dupleix, La curiosité naturelle rédigée en questions selon l’ordre alphabetique, chez Simon Rigaud, Lyon, 1620, page 125)
- (Par extension) Baigner ; être plongé.
- Il y baigne dans ses souvenirs du Quartier latin, et nous dans l'odeur de chou. On nous y sert un bortch où de rares légumes nagent dans l'eau chaude et des pirojkis rassis, mais au son des balalaïkas, dans un décor à la Boris Godounov. — (Dominique Jamet, Un petit Parisien: 1941-1945, Flammarion, 2012)
- (Sens figuré) Être entouré de…
- Les dirigeants de l’organisation américaine qui défend le port d’arme sont notamment accusés de s’être enrichis illicitement, nageant dans les conflits d’intérêts. — (Arnaud Leparmentier, La procureure de New York veut dissoudre la puissante NRA, le lobby des armes, Le Monde. Mis en ligne le 7 août 2020)
- Nager dans l’opulence, jouir de grandes richesses.
- Nager dans la joie, être rempli de joie.
- Nager dans les plaisirs, vivre au milieu des plaisirs, s’y abandonner.
- (Marine) Ramer ; voguer à la rame ; faire avancer une embarcation à l’aide de rames ou d’avirons.
- Il résulte de cet acte que la galère de Jean Fournier était à 25 bancs et à 2 rames par banc, employant cent rameurs pour faire la navigation de Gènes à Montpellier, et 116 pour aller de Montpellier à Barcelone. Ces 16 rameurs de supplément ne nageaient pas à un étage inférieur, quand les 100 autres nageaient en haut; les galères de cette époque n'étaient pas à deux étages de rameurs. — (Augustin Jal, Glossaire nautique: Répertoire polyglotte de termes de marine anciens et modernes Paris : Firmin Didot, 1848, volume 2, page 1551)
- Pour aborder une embarcation : aux commandements de, acoste à bord! tiens bon! mâte! les rameurs cessent de nager et relèvent leurs rames ; […]. — (Guillaume-Louis-Gustave Belèze, Dictionnaire universel de la vie pratique à la ville et à la campagne, Paris : Hachette, 1882 , volume 2, page 1072)
- Ce fut-là où pour la ſeconde fois nous nous ſèrvîmes de notre Canot & nageâmes ſi vigoureuſement, qu'en montant cette Rivière nous fimes près de douze lieuës dans l'eſpace de ſix heures., — (Claude Le Beau, Avantures du Sieur Claude Le Beau. Voyage curieux et nouveau parmi les Sauvages de l'Amerique septentrionale, 1738)
- Porter un vêtement beaucoup trop ample, d’une taille beaucoup trop grande pour soi.
- Melrose posa sa canne et déboutonna puis reboutonna le manteau de Bertie, qui nageait dedans. — (Martha Grimes, L’énigme de Rackmoor, traduction en français, Presses de la Cité, 1991, partie IV, chapitre 8)
-
avancer
- Pousser en avant ; porter en avant.
- La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, sans arbres et presque sans reliefs, qui s'élève insensiblement à fur et à mesure que nous avançons. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
- Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t'échapper en avançant […]. Tu t'enfonces davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Bien qu’il connût la route, il s’avançait avec précaution, dans cette avenue que bordaient d’énormes arbres dont les cimes se perdaient dans l’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La masse des véhicules s'avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
- Rapprocher un objet de quelqu’un ou de quelque chose.
- Avancez cette table vers moi, vers le feu.
- Avancez-moi un fauteuil.
- Porter à un moment antérieur dans le temps.
- Avancer son départ.
- Les chagrins ont avancé sa mort.
- La chaleur avance la végétation.
- Avancer une montre, une pendule, une horloge. Pousser les aiguilles en avant pour qu’elles marquent un moment de la durée en avance sur celui qu’elles marquaient.
- Faire progresser quelque chose.
- Avancer un ouvrage.
- Il a bien avancé ses affaires en peu de temps.
- Cela n’avancera pas les affaires.
- (Vieilli) Faire progresser quelqu'un dans sa carrière, procurer de l'avancement.
- Il envoya chercher le brigand Arbogad, auquel il donna un grade honorable dans son armée, avec promesse de l'avancer aux premières dignités s'il se comportait en vrai guerrier, et de le faire pendre s'il faisait le métier de brigand. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIX. Les énigmes, 1748)
- Quelques très rares Annamites frayaient avec les Français. Un fonctionnaire annamitophile était en principe condamné à ne jamais « avancer ». Nous étions, du fait de la condition de ma mère, au dernier échelon de l'échelle des fonctionnaires. — (Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, POL Éditeur, 2006)
- Payer par avance, payer avant que l’argent soit dû.
- Avancer un terme à son propriétaire.
- Avancer la moitié d’une somme convenue.
- Payer une somme pour le compte de quelqu’un, fournir aux frais de quelque entreprise.
- Comme il était absent, j’ai avancé cet argent pour lui.
- Il est juste qu’on lui rende ce qu’il a avancé.
- (Sens figuré) Mettre en avant ; proposer une chose comme véritable.
- Elles sont confuses et mêlées de légendes ; plusieurs de ces dernières avancent que Joseph d'Arimathée, possédant des mines d'étain en Cornouailles (les Cassitérides des Phéniciens), était venu s'installer à Glastonbury. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
- Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éd. Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
- Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
- (Intransitif) Faire des progrès dans un travail, dans une carrière.
- Il avance rapidement dans son œuvre.
- Il a trop de protecteurs pour ne pas avancer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Faire saillie.
- Les rochers qui avançaient (ou s'avançaient) sur nos têtes.
- Ce promontoire avance (ou s'avance) trop loin dans la mer.
- (Intransitif) ou (Pronominal) Aller, se porter en avant.
- J’ai donc repris la file des passants qui s’engageaient dans une des rues aboutissantes et nous avançâmes par saccades. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition mars 1942, page 154)
- Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, p. 100)
- (Intransitif) ou (Pronominal) (Par extension) Aller plus tard dans l’écoulement du temps.
- La nuit avance (ou s'avance).
- La saison avance (ou s'avance).
- Il était arrivé à un âge fort avancé.
- (Intransitif) Prendre de l'avance, aller trop vite (en parlant d'une montre, d'une horloge etc.).
- — Monsieur, dit Cogolin, il s'en faut d'une bonne demi-heure. Seulement, quand il s'agit du dîner ou du souper, mon estomac avance toujours. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Sens figuré) Faire des progrès, en parlant des personnes ou des choses.
- Un travail qui n’avance (ou ne s'avance) pas.
- L’enquête avance (ou s'avance).
- Mais à présent il faut parler raison ; c’est un langage étranger pour Madame ; elle l’apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. — (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
- (Ironique) S’être donné une peine inutile ou que l’on a compromis ses intérêts par de fausses démarches, par une conduite maladroite.
- Vous êtes bien avancé, vous voilà bien avancé,
- Tout mon ouvrage est à refaire, me voilà bien avancé!
- Il a voulu faire l’insolent, on l’a mis à la porte ; le voilà bien avancé!
- (Pronominal) En matière d’affaires et de négociations, mettre en avant quelque chose qui fait contracter une sorte d’engagement.
- Je me suis avancé jusqu’à lui offrir telle somme.
- Cet ambassadeur s’est trop avancé.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.