Dictionnaire des rimes
Les rimes en : coquart
Que signifie "coquart" ?
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- Variante orthographique de cocard.
- Variante orthographique de coquard.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "coquart".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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cithare
- (Musique) Instrument de musique fort usité dans l’Antiquité, composé d’une sorte de caisse sur la face antérieure de laquelle sont fixées des cordes rattachées au sommet.
- La cithare est un des instruments les plus pauvres, les moins expressifs qu’on puisse imaginer. — (Paul Guiraud, La vie privée et la vie publique des Grecs, 1901)
- A côté de ces pseudolyres, de ces cithares, si l'on préfère les désigner sous ce nom, qui rappelle mieux leur origine, il existait encore dans les Gaules des harpes. — (Ernest Bosc, L. Bonnemère, Histoire des Gaulois sous Vercingétorix, Librairie de Firmin-Didot, Paris, 1882)
- (Musique) Instrument de musique traditionnel chinois à cordes pincées, appelé qin.
- Le maître de musique Kuang en jouant de la cithare horizontale à sept cordes suscitait les vents et les tonnerres et évoquait les dragons et les seize grues noires qui avaient chacune deux mille ans d’âge. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 123)
- Le nom de la cithare horizontale à sept cordes (qin) se prononce comme un des mots qui désignent génériquement les tabous. D’après les institutions des Anciens, c’est originellement l’instrument dont on use pour entretenir l’essence énergique qui est propre à la vie. » — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 124)
- (Zoologie) Synonyme de fausse limande (poisson).
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nasard
- (Vieilli) Qui passe par le nez, nasillard.
- Elle nous a endormis avec sa voix nasarde.
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jabloire
- (Tonnellerie) (Vieilli) Instrument pour jabler.
- Nicolas lâcha sa jabloire et jura. Non, décidément, on ne pouvait plus trouver de bon merrain, bien dense, où faire de l’honnête travail. C’était la seconde fois qu’il fendait la douve. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Livre de Poche, p. 7))
- Courant le long du cercle que forment, à leurs extrémités, les douves assemblées, la jabloire semble nʼy être posée que pour vérifier leur ajustage. — (Pierre Gascar, Les sources, 1975)
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noire
- (Musique) Figure de note (♩) dont la valeur est égale au quart d’une ronde. Elle vaut elle-même deux croches, ou quatre doubles-croches.
- En conséquence, on dit simplement une noire vaut deux croches ou quatre doubles-croches, ou huit triples-croches, ou seize quadruples-croches. — (Pierre Rigaud -Les secrets de la musique ou Théorie musicale, tome 1, page 209, Leduc à Paris, 1846)
- Quand j’entends cette chanson là sur les ondesDe ma FM j’téléphone à ma femmePour lui offrir ce collier de secondesDeux noires une blanche, une blanche une ronde. — (Robert Charlebois, Les Ondes)
- (Jeu de hasard) L’ensemble des cartes de pique et de carreau.
- La rouge et la noire.
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affiloir
- Instrument qui sert à affiler.
- Il affûte son fer de hache,lame lisse, aiguise le filà six meules de pierre dure,à la roue de sept affiloirs. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, Chant 2 — Traduction de Gabriel Rebourcet)
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drayoir
- (Vieilli) Variante de drayoire.
- Puis, la seconde opération, le débourrement, confiée aux drayeurs au chevalet (époileurs), consiste à débarrasser avec leur drayoir (boutoir) la face externe des peaux des poils rongés par le mélange de lait de chaux et d’orpiment (sulfure d’arsenic) et à écharner au drayoir (tranchet) les restes de chair et de graisse des faces internes. — (Jean-Pierre Gonay, Albert Briffoz, Luc Desamore, Théodule Guiot, Ghislain Bouvy, Bulletin du Cercle historique de Durbuy: Trimestriel n° 127: mars 2014, 2014)
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cathare
- (Religion) Relatif au catharisme.
- C’est en Occitanie que le mouvement cathare connut son plein développement. Cela peut s'expliquer par la déliquescence de l’Église catholique, par une volonté d’indépendance par rapport au pouvoir capétien et aux gens de France qui parlaient la langue d’oïl alors que les gens d’Occitanie employaient la langue d’oc. — (Michel Peyramaure, La Passion cathare, tome 2 : Les Citadelles ardentes, Éditions Robert Laffont, 2012, note en fin de volume.)
- (Sens figuré) Je devins cathare, je confondis la littérature avec la prière, j’en fis un sacrifice humain. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 151.)
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illusoire
- (Didactique) Qui est captieux, qui tend à tromper sous une fausse apparence.
- Une proposition illusoire. - Contrat illusoire.
- (Plus courant) Qui relève de l’illusion, qui est sans effet, qui ne repose sur rien.
- Il suffira d’exposer en bref ici comment, ayant constamment établi pour principe de tous ses arguments, que l’acte du 1er avril est inepte, insensé, faux, illusoire et nul, une fausse apparence, en un mot rien, mon adversaire écharpe à plaisir ce pauvre acte ; et cela tant que le peuvent endurer soixante-douze pages in-quarto, bien serrées, sans interlignes. On sent que dans sa colère il donnerait beaucoup pour que tous les contraires pussent être vrais en même temps contre ce pauvre acte. — (Saint Marc Girard, Œuvres complètes de Beaumarchais, précédées d’une notice sur sa vie et ses ouvrages, 1837, p. 376)
- Notre foyer s'équipait, se suréquipait de tous les appareils et gadgets qui simplifient la vie domestique. Grille-pain, brosse à dents électrique, chaîne 2 x 100 watts et autres remparts illusoires contre le vide de l'existence. — (Jean-Marie Callens, « Morituri te salutant », dans Des nouvelles de Palaiseau, HB éditions, 1994)
- Au moment où le Kremlin réprime toute critique, la superstar de la chanson russe Alla Pougatcheva a dénoncé, dimanche, le conflit en Ukraine, évoquant la mort de soldats « pour des objectifs illusoires ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 14)
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dénégatoire
- Relatif à une dénégation.
- Exception dénégatoire.
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étendard
- (Vexillologie) Drapeau, en particulier militaire et terrestre → voir pavillon pour la marine.
- Contre nous, de la tyrannie, l’étendard sanglant est levé. — (Rouget de L’Isle, La Marseillaise)
- Il est possible que, dans bien des cas, cet audacieux déploiement d’étendards, par une ville qui avait déjà capitulé, ne fût que le résultat du sans-gêne national, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 233 de l’édition de 1921)
- Votre Majesté tient l’étendard de la monarchie. Elle ne doit l’incliner devant une faction de rebelles promis à l’échafaud. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Sens figuré) (Par analogie) Symbole.
- Tandis qu'elles, les libératrices du monde futur, portant l’étendard de l’affranchissement de la femme arabe de l’avenir, gravissaient avec majesté les marches. — (Gabriel Boustany, Les arrogants, Éditions JC Lattès, 2019, chapitre 6)
- Mais M. Piolle, en présentant le changement de règlement autorisant le burkini comme « un progrès social », en a fait un étendard. Ce faisant, il a alimenté une polémique dont se régalent la droite et l’extrême droite. — (Le Monde, Piscines : la laïcité sans naïveté ni hostilité, Le Monde. Mis en ligne le 18 mai 2022)
- (Botanique) Pétale supérieur des fleurs de la famille des Fabacées (ou Légumineuses).
- (Héraldique) Meuble représentant le drapeau du même nom dans les armoiries. Il est représenté rectangulaire, accroché à une hampe parfois surmontée d’une pointe de lance et orienté à senestre. À rapprocher de bannière, gonfanon, guidon, oriflamme, pavillon et pennon.
- D’argent au château de trois tours de gueules, celle du milieu donjonnée et couverte, ouverte du champ et ajourée de sable, les deux autres tours sommées chacune d’un étendard d’azur semé de fleurs de lys d’or, ouvertes et ajourées aussi de sable, qui est de la commune de Mouzon des Ardennes → voir illustration « armoiries avec 2 étendards »
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désespoir
- Perte d’espérance ; état d’une personne qui a perdu toute espérance.
- Cuba n’était pas encore colonisée et servait de refuge aux malheureux Indiens que le désespoir chassait d’Hispaniola ; les forêts en étaient remplies, et plus d'une fois ils attaquèrent les naufragés. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893)
- L'artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d'un pittoresque qui fait le désespoir de l'agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- J’essaie de donner mauvaise conscience à mon désespoir. — (Jean Rostand, Inquiétudes d’un biologiste, 1967)
- D'ailleurs, de tous nos généraux, Wimpffen reste le seul à parler encore d'une percée vers l'est. Au reste, même à ses yeux, ce n'est plus désormais qu'une solution de désespoir, un moyen de sauver, sinon l'armée, du moins son honneur. — (Raymond Bongrand, 1870, Alsace, Metz, Sedan, Éditions des Dernières nouvelles d'Alsace, 1970, page 298)
- Chacun mourait un peu du lourd désespoir dominical qui menaçait la campagne vide. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 176.)
- État violent de l’âme causé par une affliction qu’on ne cherche pas à surmonter.
- Peu à peu, après le grand désespoir de la première heure, la paix s'est faite dans le cœur de Jacques. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu'ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- — Quand j'atteignais un rat d'un bon coup de fouet, le ronge-maille sifflait avec fureur, hérissait tous ses poils et s'élançait avec désespoir contre le fouet lui-même, instrument de sa torture. — (Anonyme, Varia, dans Revue moderne, V.41, 1867, page 668)
- En général, la vue se heurte à des rochers serrés, à des amoncellements de prisons. Cette concentration trahit un désespoir paralysant comme une crampe : une sorte d’agoraphobie caractérise ces gravures. — (Carl Einstein, Gravures d’Hercules Seghers (1585-1645), Revue Documents n°4, septembre 1929)
- (Par hyperbole) Contrariété, souci.
- Je suis sûr que j'ai rencontré depuis deux jours dans les rues les philosophes les plus illustres et les fonctionnaires les plus influents. C'est mon désespoir de ne pas les connaître. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Ce qui désespère.
- La conduite de ce jeune homme est le désespoir de ses parents.
- (Par extension) Jalousie ou envie de ce qui semble inaccessible.
- Pour le désespoir des femmes, sa toilette était irréprochable, et toutes lui envièrent une coupe de robe, une forme de corsage dont l'effet fut attribué généralement à quelque génie de couturière inconnue. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (En particulier) Chose qui est en un si haut degré d’excellence qu’elle passe pour inimitable.
- "L’Iliade " d’Homère est le désespoir, fait le désespoir de tous les poètes.
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criard
- (Familier) Qui crie souvent.
- Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les interminables marchandages. — (Guy de Maupassant, La Ficelle, dans Les Contes normands)
- Comme je descendais des Fleuves impassibles,Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
- (En particulier) Qualifie des oiseaux qui crient souvent et d’une manière désagréable.
- Qui n’aime, aux jours de la canicule dans les bois, lorsque les geais criards se disputent la ramée et l’ombre, un lit de mousse et la feuille à l’envers du chêne ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Qui se plaint, qui crie souvent pour des sujets de peu d’importance, ou même sans sujet.
- Cette femme est bien criarde, est d’une humeur criarde.
- (Familier) Qualifie une voix aigre, dont le son blesse l’oreille, un instrument de musique qui rend un son désagréable.
- Oui, tenez, celui qui gesticule en parlant, et dont la voix est un peu criarde, c’est M. d’Alembert, le secrétaire perpétuel de l’Académie française. — (Julie de Querangal, Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- La Grand’Gothe se mit à sangloter d’une manière criarde et forcée, qui eût été risible si elle n’eût été révoltante. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- La mère, au ventre grossi par les couches, aux seins bouffis de bête usée, avait dans sa face en débris deux yeux bleus comme deux fleurs sales. Elle chantait avec une voix pointue de femme criarde. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 63)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d’émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- (Sens figuré) (Familier) Qualifie des dettes auprès de créanciers qui en sollicitent le paiement avec importunité.
- Quoique […] j’eusse économisé quelques sous sur mes omnibus et mes déjeuners, il me fallut, plusieurs fois, avoir recours à l’obligeance d’un ami afin de payer des termes en retard et les dettes criardes. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Sa maîtresse, interrogée, confirma que le jeune homme avait des dettes criardes et qu’il avait même signé des chèques sans provision. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- (Sens figuré) Qualifie des couleurs qui tranchent trop fortement, qui blessent le regard.
- Pensez ensuite à la boutique du libraire anglais, avec son étalage criard, aux couvertures gaufrées et dorées […] — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Sous une toilette criarde, ton corps mouvant laisse derrière lui flotter un sillage embaumé. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Elle a remplacé par un col blanc le ruban criard mis à même la peau. — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 51)
- (Sens figuré) Voyant et de mauvais goût.
- Elle était née riche, dans l’éclat criard d’une fortune trop neuve. — (Anatole France, « Le Lys rouge », 1894, réédition Le Livre de Poche, page 24)
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vieillard
- Homme d’un âge avancé.
- Le vieillard, qui revient vers la source première,Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. — (Victor Hugo, Booz endormi, dans La légende des siècles)
- Nous avons connu des vieillards qui étaient, hélas ! ce que nous ne sommes plus, c’est-à-dire des hommes de bonne compagnie. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Avant-propos)
- Mais, à la place d’un vaillant général, on ne vit qu’un vieillard à la voix enrouée branlant gâteusement la tête. — (Violaine Vanoyeke, Les Louves du Capitole)
- Avec beaucoup de tact, ce vieillard, qui savait n’être ni autoritaire ni égoïste, s’efforçait de gagner l’affection de Nazira et de se faire pardonner d’être vieux. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’est un long vieillard, mince comme un baliveau, un peu courbé par une bonne septantaine d’ans. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Aussi la duchesse avait-elle conservé ces lettres émouvantes, comme certains vieillards ont des gravures obscènes, à cause des éloges hyperboliques donnés à ce qu’elle avait de moins duchesse en elle. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- (Au pluriel) Personnes d’un âge avancé, hommes ou femmes.
- Moi, j’aimerais habiter la montagne, où il y a de grands arbres qui sont plus vieux que les plus anciens des vieillards, […] — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Les rares villages qu'on traversait étaient quasi déserts. On ne trouvait dans les fermes et les isbas que quelques vieillards, parfois des enfants. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p. 18)
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encensoir
- (Religion) Sorte de cassolette suspendue à de petites chaînes, dans laquelle on brûle de l’encens et dont on se sert pour encenser.
- Je recueillais de loin quelques parfums de l’encensoir, et Dieu permettait que je glanasse l’épi du pauvre derrière sa riche moisson. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Tous s’agenouillèrent. Il se fit un grand silence. Et les encensoirs, allant à pleine volée, glissaient sur leurs chaînettes. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Des odeurs d’encens se répandent avec des nuages bleus, quand les séminaristes, d’un geste uniforme, jettent au ciel leurs encensoirs d’argent aussi loin que le permettent les chaînes triples. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 238)
- Debout devant la porte du salon, la codia, secouant d’un geste large un encensoir, accueille les visiteuses et récite les formules qui doivent appeler les esprits. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- En secouant la salade dans son panier de fer elle devenait la Sulamite du Cantique des Cantiques balançant l’encensoir devant son bien-aimé.Mon bien-aimé est blanc et vermeil ;Il se distingue entre dix mille. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- (Sens figuré) Il est bon que la presse ne soit pas unanime à vous féliciter. Si tous les critiques vous donnaient de l’encensoir, vous finiriez par croire en eux pour cela seulement qu’il croient en vous. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- (Sens figuré) Claude Gingras, toujours perplexe, agite comme à son habitude depuis deux décennies, la trique et l'encensoir, sans céder à son enthousiasme ni parvenir à l'étouffer. — (George Nicholson, Alain Lefèvre, Éditions Druide, Montréal, 2012, pages 339-340)
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braillard
- Qui parle beaucoup et fort haut et mal à propos.
- Favrolles prend la parole. Son vide intérieur, son inconscience braillarde se masquent sous l’énergie de ses propositions. — (Léon Trotsky, Le drame du prolétariat français, 1922, annexe à l’édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
- (Québec) (Péjoratif) Qui pleure beaucoup et souvent, qui se plaint beaucoup.
- Je pense que la plupart des gens s’entendent pour dire que s’il y a une personne qui mérite le titre de « Personnalité de l’année », c’est le travailleur de la santé. Mais s’il n’y avait pas eu la pandémie, j’aurais choisi l’indigné. L’offusqué, le choqué, le scandalisé. (…). Le braillard. — (Richard Martineau, L’année des braillards, Le journal de Québec, 23 décembre 2020)
- J’ai tendance à croire, toutefois, que les tensions sociales seraient moins vives si on ne présentait pas ceux qui souffrent de libertés comme des geignards et des braillards, se plaignant le ventre plein, comme si, finalement, le confinement perpétuel ne représentait rien de grave. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Montréal, 13 janvier 2021)
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plupart
- La plus grande partie, le plus grand nombre. Note d’usage : Il est toujours précédé de l’article la.
- La plupart du temps, les véhicules que vous rencontrez sur les routes sont des camions ou des fardiers chargés d’énormes muids… — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […], et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
- Le village de Ngarumaova était composé d’une seule rue, autour de laquelle étaient bâties des case dont j’ai parlé, la plupart construites en tôle ondulée. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Quelquefois) (Absolument) Le plus grand nombre des gens. — Note : S’emploie sans relation à aucun nom qui précède ; et alors il est masculin pluriel.
- Des multitudes d’hommes allaient et venaient ; la plupart, en treillis, travaillaient aux aérostats ; d’autres en uniforme brun faisaient l’exercice. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 112 de l’édition de 1921)
- De même si beaucoup, si la plupart, pour ne pas dire tous, négligeaient depuis de longues années leur devoir pascal, il ne s’en trouvait pas un qui, à l’heure dernière, n’appelât à son chevet ce brave vieux bougre qui les avait vus vivre […]. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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estimatoire
- Qui contient une estimation.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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dérisoire
- Qui est fait par dérision, contient de la dérision.
- Tous les laquais, tous les coupe-bourses, réunis aux écoliers, avaient été chercher processionnellement, dans l’armoire de la basoche, la tiare de carton et la simarre dérisoire du pape des fous. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1866, livre I, chapitre IV)
- Le combat se déroule malgré son côté dérisoire. Ou plutôt : le combat peut se dérouler justement à cause de son côté dérisoire. — (Christian Duverger, L'esprit du jeu chez les Aztèques, 1978)
- Susceptible de provoquer la dérision du fait de son insignifiance, de sa petitesse.
- Les noms mêmes des petits métiers qui sont à la base de l'édifice du recyclage révèlent le côté dérisoire de ces occupations : plus spécialisés encore que le chiffonnier, il y a le ramasseur de crottes de chien, le ramasseur de bouts de cigare, etc. — (Simone Delattre, Les Douze heures noires: La Nuit à Paris au XIXe siècle, Albin Michel, 2004, p. 328)
- Chacun va à son travail comme à l’habitude ou baguenaude sur les boulevards. La guerre est enfin finie. Napoléon est parti le 20 avril, oublié, relégué dans son dérisoire petit royaume de l'île d'Elbe. — (Georges Rigondet, Louis Auguste Camus de Richemont, général et baron d'Empire, ECB, 1998, page 287)
- (Spécialement) Risiblement inutile, vain, inefficace.
- Cette conservation de la machine avait on ne sait quoi de dérisoire et ajoutait l’ironie à la catastrophe. La sombre malice de l’inconnu éclate quelquefois dans ces espèces de moqueries amères. — (Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, 1866, partie II, livre I, chapitre III)
- Dépité, il se retourne vers le rempart dont les flammes lèchent la nuit en un diadème infernal. Derrière, il distingue les efforts dérisoires des hommes qui tentent d'endiguer le brasier. — (Vincent Gessler, Cygnis, L’Atalante, 2010)
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apercevoir
- Commencer à voir.
- Tantôt il leur semblait apercevoir les soldats alignés, les cavaliers rapides comme une vision d’Ossian ; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- L'horizon était bouché dans le Nord, et c'est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l'île Jan-Mayen, puis les mâts de la T.S.F. et le pavillon norvégien. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d'un vapeur qui s'éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Mais Nathalie que t’est-il encore arrivé avec ce verbe ‘apercevoir’ ? Tu lui as de nouveau mis deux p ! – Oh mais comment est-ce possible ?... c’est parce que j’ai de nouveau pensé à ‘apparaître’… – Écoute, mon petit, tu sais ce que tu dois faire, tu vas écrire vingt fois : ‘Je n’aperçois qu’un p au verbe apercevoir » Et j’admire tant d’ingéniosité. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 168)
- (Sens figuré) Remarquer ; comprendre.
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s'ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) Remarquer une chose qui avait échappé d’abord.
- Au moment où il se disposaient à revenir chargés d'or et de perles, ils s'aperçurent que leurs navires faisaient eau, percés à jour par le broma ou ver marin qui fourmille dans les régions de la zone torride. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, page 48)
- Jamalou, le concierge, s'apercevant que la voûte se trouvait éclairée, alla se rendre compte du fait et ne vit rien d'abord qui l'étonnât. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
- Pour le cocuage, c'est plus sérieux. Il s'agit, pour employer la langue moderne, d'un traumatisme. L'enfant a quinze ans, et s’aperçoit brutalement que sa mère couche avec son précepteur. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), édition numérique de l’UQAC, 2004)
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nasillard
- Qui nasille.
- Et, de ce ton nasillard et monotone qui n’appartient qu’aux fonctionnaires publics, il lut: […]. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)
- Ou bien, elle chantait, et cette voix lente, lente, douce et un peu nasillarde était comme la cadence de son rêve, à lui. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- Deux escaliers, sous un maigre lumignon, plongent aussitôt vers un sous-sol d’où la musique sonore et nasillarde de l’accordéon monte avec des accords de banjo. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Sur ces entrefaites elle a rencontré par hasard une de ses anciennes copines, une nommée Suzanne, une brune en minijupe, une sorte de grande sauterelle à la voix nasillarde. — (Daniel Apruz, La Bêlamour, éditions Buschet/Chastel, 1970)
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braquemart
- (Vieilli) Épée courte et large à deux tranchants.
- On voyait dans la salle d’armes, entre des étendards et des mufles de bêtes fauves, des armes de tous les temps et de toutes les nations, depuis les frondes des Amalécites et les javelots des Garamantes jusqu’aux braquemarts des Sarrasins et aux cottes de mailles des Normands. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1897)
- (Marine) (Vieilli) (Désuet) Sabre, cimeterre.
- (Familier) (Par analogie) Pénis.
- Mais Mony au lieu de répondre avait sorti sa pine menaçante et, tout armé il monta sur le lit et fit entrer son braquemart en colère dans la fente poilue de l’inconnue — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, chap. V)
- Sur l’écran, une transgenre à la peau cuivrée, visage de cochonne et seins énormes, se tient accroupie, fringuée dans une tenue en latex, un immense braquemart pendant entre ses cuisses. — (Johann Zarca, Chems, Éditions Bernard Grasset, 2021)
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hoir
- (Désuet) (Droit) Héritier, ordinairement en ligne directe.
- La substitution avec fidéicommis sert à transmettre le patrimoine à un hoir en passant d’abord par un autre. — (Philippe Maurice, La famille en Gévaudan au XVe siècle (1380-1483), 1998)
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déchargeoir
- Conduite destinée à l’évacuation d’un trop-plein de liquide.
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dressoir
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on range ou l’on fait sécher des porcelaines, de la vaisselle, de l’argenterie.[1][2]
- Un dressoir en chêne supportait toutes sortes d’ustensiles, des brocs, des assiettes, des écuelles d’étain, des pièges à loup, des forces pour les moutons ; une seringue énorme fit rire les enfants. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- Il alluma sa pipe, descendit à la cave, y chargea son épaule d’un baril de bière, se rendit ensuite à la salle à manger, choisit dans le dressoir une pinte de la contenance d’un pot, […] — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- À l’intérieur de la maison, il y a de belles pièces bien propres, […], avec leurs meubles peinturlurés, tables, lits, bancs et escabeaux, leurs dressoirs où brillent les pots et les plats, les poutrelles apparentes du plafond, d’où pendent des vases enrubannés et des étoffes aux vives couleurs, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 28-37)
- Malgré les chaises anglaises au dossier inhospitalier, malgré les dressoirs Maple et le nickel Kirby, la longue salle à manger est restée provinciale, Dieu merci, un peu sombre et sérieuse : une seule fenêtre et beaucoup de placards pour les liqueurs, l’épicerie et les confitures… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Enfin, une troisième fois, elle en reparla et montra à Swann l’adresse de l’homme qui avait fait cette salle à manger et qu’elle avait envie de faire venir, quand elle aurait de l’argent, pour voir s’il ne pourrait pas lui en faire, non pas certes une pareille, mais celle qu’elle rêvait et que, malheureusement, les dimensions de son petit hôtel ne comportaient pas, avec de hauts dressoirs, des meubles Renaissance et des cheminées comme au château de Blois. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on fait égoutter le fromage
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juratoire
- (Droit) Fait ou donné, avec ou par serment.
- Pourtant, si l’on confronte l’ensemble du manuscrit avec un article d’Henri Gilles consacré aux livres juratoires des consulats méridionaux (Cahiers de Fanjeaux, n° 31), il semble que le manuscrit AA1 partage un certain nombre de caractéristiques communes à ce type de registres municipaux,.. — (Aubin Leroy - Le cartulaire du consulat de Limoges: Un livre juratoire en occitan limousin (XIIIe-XVIIe siècle) - Thèse soutenue en 2005)
- L’efficience de la parole juratoire - d’autant plus exceptionnelle qu’elle porte sur le futur, nous invite à examiner la performativité propre à cette pratique langagière. — (Elise DURR - Le serment promissoire dans les chansons de geste des onzième et douzième siècles - thèse de doctorat 2005)
- Sacrifice juratoire …. Les Grecs et Ariée avec les principaux de son armée jurèrent de ne pas se trahir réciproquement et d'être alliés ; les Barbares ajoutèrent à ce serment qu’ils les conduiraient fidèlement. Ce serment fut prononcé, après que sur un bouclier on eut égorgé un taureau, un sanglier, un bélier, les Grecs plongeant dans le sang un glaive et les Barbares une lance. — (Xénophon, Anabase, II, 2, 9)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.