Dictionnaire des rimes
Les rimes en : convenir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "convenir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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assouvir
- Rassasier pleinement, délivrer d’une faim vorace, contenter.
- Dès ce temps, la lecture était devenue chez Louis une espèce de faim que rien ne pouvait assouvir: il dévorait des livres de tout genre, et se repaissait indistinctement d'œuvres religieuses, d'histoire, de philosophie et de physique. — (Honoré de Balzac, « Louis Lambert » in « La Comédie humaine »)
- (Par extension) Satisfaire un besoin, une envie.
- (Sens figuré) Satisfaire une passion violente.
- Il ne fait que punir, traitant des peccadilles avec une sévérité démesurée, poursuivant des enfants innocents pour les fautes de leurs parents, châtiant des populations blanches comme neige pour les torts de leurs dirigeants, s'abaissant même, pour assouvir Sa soif de vengeance, à verser le sang d'inoffensifs agneaux, veaux, moutons et bœufs, en punition d'affronts insignifiants commis par leurs propriétaires. — (Mark Twain, De la religion: Dieu est-il immoral ?, 1906)
- Châteaubedeau défendait sa vie, mais Cornebille assouvissait sa haine, ce qui le rendait fort. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 173)
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rouir
- (Art) Se dit en parlant de plante (comme le lin, le chanvre ou le manioc) que l’on fait tremper dans l’eau, afin que les fibres textiles puissent aisément se séparer de la partie ligneuse.
- […] ; de même que le travail de rouir, tiller et peigner le chanvre, saler ou sécher le poisson , etc. , passe pour un appendice de l'industrie de ceux qui récoltent le chanvre, ou qui pêchent le poisson. — (Jean-Baptiste Say, Cours complet d’Économie politique pratique, 3e édition augmentée de notes par Horace Émile Say, chez Guillaumin & Cie, Paris, 1852, volume 1, 2e partie, chapitre 1, page 206)
- Quand le lin a roui, on lui fait subir une sorte de décortication qui ne laisse subsister que la fibre textile. Ce fut le travail auquel le pauvre Kermelle crut pouvoir se livrer sans déroger. Personne ne le voyait, l’honneur professionnel était sauf ; mais tout le monde le savait, et, comme alors chacun avait un sobriquet, il fut bientôt connu dans le pays sous le nom de broyeur de lin. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 27)
- Une herbe plus sombre, mêlée à des joncs, marquait la place d’anciens étangs où l’on faisait jadis rouir le chanvre ; ils n’étaient pas tous asséchés et dès la tombée du jour les grenouilles s’y mettaient à chanter. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 114)
- On voit rouir dans la chaleurDes gerbes longues, lasses, lâches ;C’est comme un embarras de fleurs,D’oeillets, de mauves, de bourraches. — (Anna de Noailles, « Chaleur dans un jardin », Les Éblouissements, 1907 → lire en ligne)
- Faire rouir du lin.
- Le chanvre ne rouit pas bien dans l’eau courante.
- Mettre du lin, du chanvre à rouir.
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faiblir
- Devenir faible.
- Le vent faiblit.
- La voix faiblit.
- (Sens figuré) Diminuer.
- L’engouement des Etats pour l’intelligence artificielle (IA) ne faiblit pas. — (Charles Thibout, Intelligence artificielle : « La Chine entend s’appuyer sur cette technologie pour déchoir les Américains de leur rang à l’horizon 2049 », Le Monde. Mis en ligne le 30 septembre 2019)
- Ne plus pouvoir résister, fléchir, céder.
- Cette poutre faiblit, il faut la soutenir.
- (Sens figuré) La première ligne de résistance faiblit.
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nadir
- (Astronomie) Point situé sous l’observateur en suivant la verticale tirée du point où il se tient et passant par le centre de la Terre, ou dirigée dans le sens de la gravitation.
- En deux points du globe, ayant respectivement la lune au zénith et au nadir, la surface des océans a tendance à monter créant une pleine-mer.
- (Par analogie) Valeur la plus basse dans une série.
- La livre sterling, déjà fortement dévaluée depuis le référendum sur le Brexit du 23 juin 2016, a réagi, en approchant de son nadir. — (Eric Albert, Brexit : face au risque de « no deal », la livre sterling proche du plus bas niveau de son histoire, Le Monde. Mis en ligne le 2 août 2019)
- (Par extension) Le pire moment, ou le moment où il y a le moins d'espoir et le moins de réalisation.
- Dans les existences les plus illustres comme dans les plus obscures, n’y a-t-il pas pour l’animal comme pour les secrétaires généraux un zénith et un nadir, une période où le pelage est magnifique, où la fortune rayonne de tout son éclat. — (Honoré de Balzac, Les Employés, 1838, édition définitive)
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honnir
- Blâmer quelqu’un en lui faisant honte, en le vouant au mépris public.
- Il fera certainement de bons ouvrages, moyennant quoi il mourra de faim, sera honni et persécuté ; mais il faut que chacun remplisse sa destinée. — (Voltaire, Lettre à Monsieur de Cideville, Ferney, 31 auguste 1765, dans Œuvres complètes de Voltaire : Correspondance, Paris, Lefebvre & Cie, 1830, volume 10, page 29)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : Vie, Mœurs, Mentalité, 1993)
- Je ne vomirai pas sur les chaussures de l'ancêtre que je honnis d'avoir voulu me faire valser. — (Wendy Delorme, Insurrections en territoire sexuel, éditions Au diable Vauvert, 2009, page 140)
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recuire
- Cuire de nouveau.
- Il faut recuire ces confitures.
- Recuire du pain.
- (Spécialement) (Art) Remettre un ouvrage au feu pour sa perfection et sa conservation, pour lui donner une plus grande solidité, etc.
- On recuit le verre soufflé et façonné pour éviter qu’il ne se casse.
- On recuit le fer forgé pour le convertir en acier.
- On recuit le flan des médailles.
- On recuit le cuivre écroui pour le rendre moins cassant et pouvoir le ployer.
- (Intransitif) Subir une nouvelle cuisson.
- Ce verre a recuit.
- Il faut mettre cette viande à recuire.
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abstenir
- S’empêcher de faire quelque chose ; se priver de l’usage de quelque chose.
- Les podagres doivent-ils s’abstenir entièrement de vin ? Il y a un axiome populaire qui dit : buvez ou ne buvez pas de vin, et vous n'en aurez pas moins la goutte. — (Édouard Monneret & Louis Fleury, Compendium de médecine pratique, t. 4, page 357, Béchet jeune & Labbé, 1841)
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Le metsulfuron est dégradé uniquement à pH acide. […]. Il convient donc d’être prudent et de s’abstenir de modifier les caractéristiques de pH de la bouillie. — (Applications phytosanitaires : Une action des adjuvants bien spécifique, dans ARVALIS-CETIOM infos, janvier 2015, page 15)
- (Spécialement) Ne pas voter lors d’un scrutin.
- (Spécialement) (Droit) Décider de ne pas faire ce qu’on fait normalement.
- Ce juge s’abstient d’opiner, de juger ou simplement Ce juge s’abstient : il se récuse lui-même.
- Cet héritier s’est abstenu de la succession, Il n’a pas fait acte d’héritier.
- (Transitif) Empêcher, dissuader.
- La forte tempête a abstenu les marins de sortir en mer.
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redire
- Répéter, dire une même chose plusieurs fois.
- Nous l’avons dit au début de ces pages et nous le redisons plus catégoriquement encore […] — (Wladimir d’Ormesson, La Question de Tanger, dans La Revue de Paris, 1922)
- Héloïse dit et redit son chapelet. Les grains cliquettent de minute en minute et sans relâche, le chuchotement rapide des oraisons s’allonge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Elle ne voulait plus faire de photos, voilà tout, elle le redirait à sa mère. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Répéter, dire à son tour ce qu’un autre a dit.
- Le héraut redit à Rébecca les paroles du grand maître ; […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- […] et les bergers conduisant les troupeaux, et les bœufs couchés dans la prairie, redisaient la chanson, l’épouvantable, la suppliciante chanson de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Et sur ce boulevard de Clichy, ainsi modernisé, une femme arrivait à chaque fin d'après-midi, et de vieux Montmartrois se redisaient son nom à son passage : La Goulue ! — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- La quakeresse répéta en détail la conversation qu'elle avait entendue la veille. Sa mémoire était excellente et elle put redire mot pour mot les propos des officiers britanniques. — (Kurt Singer & Jane Sherrod, Les espions qui ont changé l’histoire, traduit de l'anglais par Bruno Bax, Paris : Presses de la Cité, 1961, page 36)
- Révéler ce qu’on a appris de quelqu’un en confidence.
- Il va redire tout ce qu’on lui dit.
- (Soutenu) Retracer, célébrer.
- L’histoire et la poésie redisent les exploits d’Alexandre.
- Reprendre, blâmer, censurer. Note : En ce sens, il ne s’emploie qu’à l’infinitif.
- Je n’ai rien trouvé à redire dans cet ouvrage.
- Il trouve à redire à tout ce qu’on fait.
- Il n’y a rien à redire à sa conduite.
- (Belgique) (Suisse) Confirmer.
- Je te redis quoi pour jeudi soir.
- (Belgique) (Suisse) Tenir au courant.
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réduire
- Restreindre, diminuer, ou faire diminuer.
- L’exposition en adret provoque la disparition du pergélisol et celui-ci s’y réduit comme une peau de chagrin et s’amincit. — (Jean-Noël Salomon et Marian Pulina, Les karsts des régions climatiques extrêmes, Presses universitaires de Bordeaux, 2005, page 59)
- La technique de récolte du coton laisse la plante en place, avec une quantité importante de matière végétale en partie lignifiée à détruire par brûlage, ou à réduire en brins courts pour favoriser l’enfouissement et la décomposition dans le sol. — (La Motorisation dans les cultures tropicales, éditions Quae, 1998, page 297)
- — Ma fortune ! gronda amèrement Concini. Tu as soufflé dessus. Ma grandeur, tu l'as réduite à néant. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Son trésor est vide. Son armée, mal recrutée, mal équipée, mal disciplinée, absolument démoralisée par ses défaites récentes, est réduite à fort peu de chose par les licenciements forcés et les désertions. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 15)
- La dépense moyenne par hectare pour me défendre contre l’oïdium et le mildew atteignit 106 fr., tandis que dans les années ordinaires, je puis me contenter de cinq traitements mixtes, dont les frais peuvent être réduits à 60 fr. — (Paul Coste-Floret, Les travaux du vignoble : plantations, cultures, engrais, défense contre les insectes et les maladies de la vigne, Montpellier: chez Camille Coulet & Paris : chez Masson & Cie, 1898)
- (Géométrie) …
- Réduire une figure, La changer en une autre semblable et plus petite.
- Réduire un plan, un tableau, une statue, une médaille, une photographie, Les reproduire dans des dimensions moindres en respectant leurs proportions.
- (Musique) …
- Réduire une partition d’orchestre, En faire une réduction.
- Voyez « réduction ».
- Contraindre ; amener par nécessité ; obliger.
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, page 175, Maison rustique, 1882)
- Lorsque le général Annenkof commença ses travaux à Mikhaïlov, il en fut réduit à distiller l’eau de la Caspienne, comme on fait à bord des navires au moyen d’appareils ad hoc. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […], il ne manqua pas de déserteurs en Lozère comme dans les autres départements. Pour les réduire au devoir, l'autorité employa d'abord les gendarmes, mais ceux-ci attrapèrent plus de coups que de soldats ; puis elle eut recourt aux garnisaires : on mettait des soldats en pension forcée chez les parents des conscrits réfractaires jusqu'à reddition de leur fils. — (J.-B. Delon, Histoire de Gévaudan-Lozère, Mende : Imprimerie Saint-Privat, 1941, page 121)
- Il n’était plus exilé dans la petite maison en ruines du Rialto, réduit à transporter du bois de chauffage dans sa gondole rapiécée, en danger perpétuel de pécher seul par la faute des rouées qui ne sont même pas encore filles mais qui coquinent comme si elles l'étaient. — (Léon Thoorens, La vie passionnée de Marco Polo, Éditions Seghers, 1962, chapitre 2)
- Réduire quelqu’un à la plus triste extrémité, à la dernière extrémité, être cause qu’il tombe dans l’état le plus fâcheux.
- On dit dans la même acception :
- Réduire quelqu’un à la mendicité, à l’hôpital.
- Réduire quelqu’un au désespoir.
- Amener par force ; soumettre ; dompter.
- La cité de Carcassonne était, à la fin du XIIIe siècle, […], une place imprenable qu’on ne pouvait réduire que par la famine, et encore eût-il fallu, pour la bloquer, une armée nombreuse, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Thérèse quittait le royaume de la lumière et du feu et pénétrait de nouveau, comme une guêpe sombre, dans le bureau où les parents attendaient que la chaleur fût tombée et que leur fille fût réduite. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Mais nos clercs entendaient que le favorisé prît possession du disgracié, le réduisît en esclavage, comme fait l’homme pour l'animal dont il veut qu'il le serve, […]. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 31)
- Réduire une place, réduire une province, réduire des rebelles.
- Réduire quelqu’un à la raison, le réduire à son devoir et, simplement,
- Le réduire, Le ramener par force à la raison, le ranger à son devoir.
- Cet enfant est si opiniâtre qu’il sera difficile de jamais le réduire.
- Il est accoutumé à faire ses volontés, on aura de la peine à le réduire.
- Je saurai bien le réduire à la raison.
- Enfin je l’ai réduit à son devoir.
- Réduire un cheval, L’habituer, à force de leçons, d’adresse, de caresses et de châtiments bien employés, à faire ce qu’on exige de lui.
- Résoudre une chose en une autre, changer la figure, l’état d’un corps, toujours avec l'idée d'un amoindrissement.
- Réduire un corps en ses éléments ; le réduire en poudre, etc.
- On réduit le blé en farine.
- Le feu réduit le bois en cendre et en fumée.
- (Sens figuré) Tous ses beaux projets sont réduits à rien.
- Guerre nous est faite, bien réelle, par tous ceux qui s'enrôlent chez Daech pour mater, asservir la femme, réduire son corps à un réceptacle. — (Malika Boussouf, Opprimer, c'est sacré, Télérama n° 3460, mai 2016)
- Réduire une maison en cendre, La consumer entièrement.
- (Géométrie) …
- Réduire un polygone en triangles, Le ramener à un certain nombre de triangles de surface équivalente.
- (Mathématiques) …
- Réduire les francs en centimes, les centimes en francs, les milles marins en mètres, Ramener des quantités des mesures, à d’autres quantités, à d’autres mesures.
- (Logique) …
- Réduire à l’absurde un raisonnement, En faire la réduction à l’absurde.
- Voyez « réduction ».
- Réduire une proposition, un problème à ses plus simples termes, à sa plus simple expression, Exprimer cette proposition, ce problème de la manière la plus simple, la plus précise, la plus dégagée de toute circonstance accessoire ou indifférente.
- On dit de même, en termes d’Arithmétique :
- Réduire une fraction à sa plus simple expression.
- (Chirurgie) Remettre à leur place les os luxés ou fracturés, replacer les intestins déplacés, etc.
- Réduire une fracture, une hernie.
- Dans la salle d’opération, l’interne de service, jeune chirurgien afghan qui avait étudié sous des maîtres français à la Faculté de Kaboul, informa Ouroz qu’il allait réduire sans plus attendre la fracture du tibia et la plâtrer. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Chimie, Métallurgie) Appliquer une réduction. C’est à dire appliquer un gain d’au moins un électron pour une espèce chimique.
- Le lévulose cristallise difficilement; il réduit la liqueur de Fehling comme le glucose. — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
- Moins répandues que les hématites brunes, les hématites rouges sont des minerais recherchés: leur traitement qui consiste à les « réduire », c’est à dire à les désoxyder (si l’on peut employer ce terme) est assez aisé. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Alors que, dans les mitochondries, la respiration réduit l’oxygène en eau, dans le chloroplaste, la photosynthèse oxyde l'eau et produit de l’oxygène. — (Gerald Karp, Pierre L. Masson, Biologie cellulaire et moléculaire: Concepts and experiments, 2010, page 220)
- La production de l’acier commence par le minerai de fer, en général sous forme d’oxyde Fe2O3, qui est réduit par une série de réactions rédox et acide-base de Lewis. — (Peter William Atkins, Loretta Jones, Leroy Laverman, Principes de chimie, 2017, page 714)
- (Cuisine) Chauffer un liquide (sauce, fond, etc) pour en diminuer le volume par évaporation.
- Mettez vos échalotes ainsi que le vin blanc dans une casserole et faites réduire ce mélange à feu assez vif. — (Héléna Filip, L’astuce de Philippe Etchebest pour vérifier que votre poisson est bien cuit !, marmiton, 25 mai 2022)
- (Intransitif) Subir une réduction, une diminution.
- Ses ressources ont réduit de moitié.
- Ce sirop n’a pas assez réduit, il faut le laisser sur le feu.
- (Pronominal) Diminuer son train de vie.
- Ils ont été obligés de se réduire.
- (Pronominal) Se ramener, se résumer.
- Tout cela se réduit à une question de chiffres.
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décemvir
- (Antiquité) Membre d’un collège composé de dix personnes. Un des dix magistrats qui furent créés par la République romaine pour rédiger un code de lois.
- Croyez-vous que Rome fut souillée par plus de forfaits, lorsque, dans les jours de sa gloire, la loi Porcia eut anéanti les peines sévères portées par les rois et par les décemvirs, qu’elle ne le fut sous Sylla, qui les fit revivre. — (Maximilien de Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
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rancir
- Devenir rance, dégager une odeur rance.
- Quant aux terpènes ils sont inutiles au point de vue odeur [...], très disposés à rancir et souvent même d'une odeur, mais désagréable. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 146)
- S’altérer, se corrompre avec le temps.
- [...] un livre jadis aimé dont il se propose un grand plaisir, mais à mesure qu'il lit les pages de jadis, ce plaisir rancit, comme un parfum qui peu à peu tourne à l'aigre. — (Remy de Gourmont, Pendant l'Orage, Mercure de France, 1915, pages 33-34)
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rafraîchir
- Rendre frais, donner de la fraîcheur.
- […] la brise du soir qui se levait rafraîchissait l’air. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il ventait dur, sans que l’atmosphère en fût rafraichie, car le vent soufflait du sud. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 112)
- Ouvrez les fenêtres pour rafraîchir l’appartement.
- Rafraîchir le visage de quelqu’un avec un peu d’eau.
- (Absolument) Cette boisson rafraîchit bien.
- Réparer, remettre en meilleur état.
- Rafraîchir une toilette, etc.
- Rafraîchir un tableau, lui rendre la vivacité des couleurs en le nettoyant et en le vernissant.
- Rafraîchir une tapisserie, la raccommoder aux endroits où elle est abîmée.
- (En particulier) (Sylviculture, Arboriculture) Éliminer des parties blessées ou abîmées.
- L’habillage racinaire consiste à raccourcir le chevelu racinaire et à rafraîchir la section des racines éventuellement endommagées lors de l’extraction en pépinière. — (Office national des forêts, Réussir les plantations de chênes sessile et pédonculé, 2018)
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soupir
- Expiration prolongée qu’on laisse échapper sous l’influence d’un sentiment de tristesse, d’une émotion, d’une souffrance.
- À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : […]. — (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
- Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. — (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection Œuvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
- (Musique) Signe qui marque l’endroit où l’on doit observer un silence équivalent à une noire.
- Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
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revenir
- Venir une autre fois, venir de nouveau.
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- […] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Reparaître après avoir disparu, arriver, se présenter ou se faire sentir de nouveau.
- […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps, la beauté, la jeunesse, le plaisir passe et ne revient plus.
- Cette fête revient tous les ans.
- Reparaître après une campagne, un raid, une guerre, en parlant de marins, de soldats.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Croître de nouveau, qui repousser après avoir été coupé, arraché, etc.
- Ces bois que l’on avait coupés reviennent bien.
- Les plumes reviennent à cet oiseau.
- Les premières dents de cet enfant sont tombées, il lui en revient d’autres.
- (Sens figuré) Être répété, mentionné fréquemment.
- Les auteurs grecs et latins reviennent souvent dans ses écrits.
- Ce mot revient sans cesse sous sa plume.
- (Sens figuré) Être dit, être rapporté.
- Certains propos tenus sur sa conduite lui revinrent.
- La même chose me revient de tous côtés.
- (Impersonnel) — Il me revient que vous vous plaignez de moi.
- (Impersonnel) — Je crains bien, madame, que M. Paul Vence ne vous ait fait à ce sujet beaucoup de mensonges absurdes. Il m’est revenu qu’il allait semant dans les salons que mon cordon est un cordon de sonnette […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Retourner au lieu d’où l’on était parti.
- Ayant réquisitionné une bicyclette dans une boutique abandonnée, Bert l’enfourcha, et, maintenant en équilibre son chargement pharmaceutique, il revint à l’hôtel-hôpital. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […] — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Là nous eûmes un guide, et c’était bien nécessaire, car les tranchées tournaient et revenaient de façon qu’on ne savait plus où était l’ennemi. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 125)
- (Sens figuré) Réintégrer une organisation.
- Revenir au giron de l’église.
- Revenir à Dieu.
- (Sens figuré) Redevenir favorable à quelqu’un, reprendre pour lui des sentiments d’amitié, de confiance.
- La realpolitik, vouée aux gémonies dans les années 1920 et 1930, revint à la mode. — (Arnaud Blin, 1648, la paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne, Éditions Complexe, 2006, page 190)
- Tous ses anciens amis lui revinrent.
- L’opinion commence à lui revenir.
- S’en ressouvenir.
- Cela me revient dans l’esprit, à l’esprit, cela me revient en mémoire, dans la mémoire, à la mémoire.
- Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Absolument) — Ce nom ne me revient pas.
- Cet air me revient sans cesse, et je le chante sans cesse intérieurement.
- (Mythologie) Faire un retour de l’au-delà.
- Il revient des esprits, des esprits reviennent dans cet endroit.
- Pour moi pauvre bavure,Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir,Sûr ça m'aurait pas fait revenir — (Jehan Jonas, maquette de Bavure, album posthume Bavure, 2010)
- (Familier) Persister au goût ou à l’odeur, en parlant de certains aliments qui, lorsqu’on les a mangés, causent des renvois.
- L’ail, l’échalote revient.
- C'est vrai : si vous mettez trop d'oignon à la farce de la poule, eh bien votre poule, vous la digérez pas : elle revient. Vous savez, on disait : "Oh là là, j'ai mangé de la farce toute la nuit". Eh bien, c'est parce que vous avez mis trop d'oignon à la farce, c'est tout. Si vous n'y mettez pas autant d'oignon, votre farce, elle va pas vous revenir.— (Maïté Ordonez, "Poule farcie au jambon de Maïté", La Cuisine des mousquetaires, France 3, 28/04/1992.)
- Recommencer à faire ou à dire les mêmes choses que l’on a faites ou dites précédemment.
- Après un pareil refus, il n’y avait plus à y revenir.
- C’est bon pour cette fois, mais n’y revenez pas.
- En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 118)
- Reprendre le fil de son discours ou de son raisonnement, après une digression ou une interruption.
- Revenons maintenant à notre sujet, c’est-à-dire aux enfants de Paris, et occupons-nous des convalescents. — (d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 145)
- (Sens figuré) Reparler d’une affaire, d’une matière, la traiter de nouveau.
- La décision est prise et actée ; nous n’allons pas revenir sans cesse sur cette affaire.
- Se rétablir se remettre, être rétabli, être remis dans le même état où l’on était auparavant.
- Revenir en son premier état.
- Revenir au bon sens.
- Revenir à la vie, à la santé.
- (Par ellipse) Revenir à soi.
- Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Se rétablir d’une maladie, recouvrer sa santé.
- Il est bien revenu de sa maladie.
- (Absolument) — Il revient à vue d’œil.
- (Sens figuré) Reprendre ses esprits.
- Je ne reviens pas de ma surprise.
- Revenez de votre étonnement.
- L’amour est parfois une aventure dont certains n’en reviennent pas d’être revenus. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
- (Parfois) Reprendre le courage que l’on avait perdu.
- Revenir d’une frayeur.
- (Absolument) Reprendre ses esprits à la suite d'un profond étonnement.
- Je n’en reviens pas !
- (Sens figuré) Abandonner l’opinion dont en était, pour en adopter une autre.
- Je reviens à l’avis d’un tel.
- C’est un homme opiniâtre qui ne revient pas, qui ne revient jamais.
- Je reviens à ma première idée.
- Je reviendrai peut-être à mon ancien projet.
- Se désabuser.
- Revenir de ses erreurs, de ses opinions, des impressions qu’on a reçues.
- Je suis bien revenu des doctrines libérales.
- Depuis quelques mois, j’en suis revenu, de Jacques.
- Se corriger, s’amender.
- Revenir de ses débauches, de ses emportements, des égarements de sa jeunesse.
- Changer de sentiments, d’opinion ; se dédire de ce qu’on avait promis.
- Revenir sur ce qu’on avait dit, sur ce qu’on avait promis, sur ses engagements.
- (Par extension) Modifier, en bien ou en mal, son opinion.
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Familier) Se réconcilier, s’apaiser.
- Quand on l’a fâché une fois, c’est pour toujours ; il ne revient jamais.
- On n’a besoin que de lui parler raison, il revient aussitôt.
- Résulter à l’avantage ou au désavantage de quelqu’un, être dévolu.
- Le profit qui m’en revient est médiocre.
- Il en reviendra un million à l’état.
- Cette place lui revient de droit.
- Il ne lui revient presque rien de la fortune de sa mère.
- Que vous revient-il, que vous en revient-il de tourmenter de pauvres gens ?
- Quel honneur, quelle gloire, quel avantage peut-il vous revenir de cette entreprise ?
- Il ne vous en reviendra que des ennuis, de la honte.
- Coûter. — Note : et alors il se joint à la préposition à.
- Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant. — Ces deux étoffes reviennent au même prix.
- Avoir du rapport ; être conforme ou semblable ; équivaloir.
- Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — (Séverine Tessier, Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen, Éditions François Bourin, 2015)
- Cela revient au même — Cela revient à dire que…
- (Rare) (Familier) Plaire.
- Son humeur me revient fort.
- Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- La mère d’Ida, quand elle rentre, manifeste bien un peu de surprise de me trouver au chevet de sa fille, mais comme ma bobine semble lui revenir, ça se tasse. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Qu’est-ce que c’est, ce machin ? — C’est une tarte aux myrtilles ! Pourquoi, elle vous revient pas ?— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode La Tarte aux myrtilles)
- (Cuisine) Passer au feu, dans le beurre, dans la graisse, des mets, pour les préparer en vue de la cuisson.
- Faire revenir de la viande, des légumes.
- Les aliments mal revenus font les repas mal partis. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences)
- (Impersonnel) Incomber.
- Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- C'est à cette dernière qu’était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. — (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Éditions du Panthéon, 2019, chapitre 1)
- (Sports hippiques) Rendre la distance.
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rétroagir
- Opérer rétroactivement ; avoir une force rétroactive.
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secourir
- Aider ; courir à l’aide de quelqu’un ; prêter assistance à qui en a besoin.
- […] elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s’efforça vainement de la secourir, de la ranimer ; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Bien, bien, ma cousine ! il y a deux façons de me servir : l’une en exterminant mes ennemis, l’autre en secourant mes amis. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre XI)
- Le match entre Cadix et le Barça a été interrompu samedi après qu’un spectateur a fait un malaise cardiaque en tribunes. Le gardien andalou, Jeremias Ledesma, a porté en courant un défibrillateur vers la tribune pour secourir la victime. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 23)
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dessaisir
- (Droit) Déposséder un tribunal de ce dont il a été saisi.
- Le tribunal a été dessaisi de cette affaire.
- (Pronominal) Se déposséder volontairement.
- Se dessaisir d’un gage.
- Dans le commerce chacun cherche son intérêt. Le vendeur accepte de se dessaisir d'un objet de valeur, mais à la condition d'en tirer le maximum. Le client est prêt à payer cher, à condition d'obtenir ce qu'il convoite. — (Jean-Marie Gueullette, Laisse Dieu être Dieu en toi, Éditions du Cerf, 2002, p. 16)
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abolir
- Mettre hors d’usage ; réduire à néant.
- Le 20 juin 1790 furent abolis non-seulement ces titres, mais encore les armoiries, les livrées, les ordres de chevalerie, tous les hochets de la vanité. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- La Révolution abolit la peine du pilori que, quelques années plus tard, le Code pénal remplaça par celle de l’exposition. Elle-même fut abolie en 1848. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
- Mais cette Novelle marque une régression dans la voie de la répression de l’eunuchat. Estimant l'ancienne législation trop draconienne, Léon VI abolissait la peine du talion contre les opérateurs et adoucissait les autres pénalités. — (Études byzantines, Institut français d'études byzantines, 1943, volumes 1-2, page 200)
- […]; les taxes impopulaires, abolies en juin 1908 en don de joyeux avènement, avaient été rétablies et considérablement renforcées. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 194)
- La question à préciser serait alors celle de l’identité de celui qui peut espérer se définitiser sans s’abolir. — (Revue de métaphysique et de morale, 1997, page 436)
- (Ancien droit criminel) Arrêter ou interdire la poursuite judiciaire d'un crime, par un acte d’autorité souveraine.
- Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années.
- Faire disparaître.
- Un clair soleil brillait. La pluie avait lavé les feuilles et aboli toute poussière. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 71)
- Mais au milieu de décembre, la neige tomba avec abondance, fine et sèche comme une poudre, et trois jours avant Noël le vent du nord-ouest se leva et abolit les chemins. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- La musique nostalgique des Cosaques aidant à son illusion, il abolissait le restaurant de nuit, les murs historiés d’armes circassiennes et les danseuses en jupe rouge, accroupies pour danser une Kazatchok. — (Edmond Jaloux, Le dernier jour de la création, 1935, page 149)
-
bleuir
- Rendre bleu.
- Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chapitre 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
- Il étalait un coup de poing qui lui bleuissait la joue, tout gonflé de la joie d’être remarqué. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Ce bain me procurait plus encore de sensations agréables que je ne l'avais escompté; j'abandonnais plus que la crasse de deux journées de voyage dans l'eau qu'avait bleuie les sels puisés dans un prétentieux bocal en porcelaine pour pharmacie à l'ancienne : j'y laissais une fatigue immense […]. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, pages 300-301)
- À l’heure du couchant, c’est l’inverse, il fait déjà obscur et les lanternes s’allument dans les maisons pendant que, des fenêtres, on aperçoit encore à l’horizon un disque qui rougit puis bleuit jusqu’à ne plus éclairer que le puits de mer où il sombre. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, Le Livre de Poche, pages 293-294)
- (Intransitif) Devenir bleu.
- Certaines substances bleuissent à l’air.
- La peau bleuit au froid.
- Miette avait refusé le bras de Silvère ; elle marchait bravement, ferme et droite, tenant le drapeau rouge à deux mains, sans se plaindre de l’onglée qui lui bleuissait les doigts. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- (France) (Droit public) Rendre définitif, confirmer une décision, un arbitrage.
- L’enveloppe de 200 millions d'euros sur le PIA pour les biocarburants aériens vient d'être bleuie ce matin.
-
raccourcir
- Rendre plus court.
- D’autre part, il est quelquefois utile, en voyage notamment, de pouvoir désétaler au bout de très peu de jours ; l’emploi d’une étuve raccourcira considérablement la durée du séchage. — (Revue française de lépidoptérologie, volumes 14 à 16, 1953, page 80)
- (Populaire) Décapiter.
- Mais une souris déguisée en pin-up qui, à six heures du soir, vient vous avertir que le quidam qu’on doit raccourcir à cinq plombes du mat le lendemain est innocent et vous supplie de découvrir le vrai assassin dans l’intervalle, franchement les gars, c’est la première fois que j’en trouve une ! — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, pages 38)
- Je me suis dit : “ Francis, voilà : ils veulent te raccourcir. Alors un petit matin, dans trois mois, six mois ou une pige, ils vont se pointer : Guillo, votre recours en grâce est rejeté, c’est le moment de casquer. ” — (Jean Toulat, La peine de mort en question, Pygmalion, 1977)
- (Chasse) Enlever les chiens pour les rapprocher d’un cerf qui a de l’avance, en parlant du cerf.
- (Manège) Rehausser, relever, en parlant des étriers ou des étrivières.
- (Manège) Tenir au plus près du mors, en parlant des rênes, de la bride.
- (Manège) Ralentir son allure en le retenant dans la main, en le rassemblant sous soi, en parlant du cheval.
- (Intransitif) Devenir plus court.
- Les jours raccourcissent du solstice d’été à celui d’hiver.
- (Pronominal) Devenir plus court.
- Cette pièce de toile s’est raccourcie de dix centimètres au blanchissage.
- Nous voici arrivés à l’époque où les jours se raccourcissent.
-
pétrir
- Malaxer de la farine détrempée avec de l’eau pour en faire de la pâte.
- Pétrir du pain, un gâteau.
- Ce boulanger pétrit bien sa pâte, son pain.
- Ce boulanger pétrit bien.
- (Par extension) Presser et malaxer pour faire prendre une forme, modeler, façonner.
- Pétrir de l’argile.
- On dit que pétrir, c’est modelerMoi je dis que péter, c’est démolir. — (Stupeflip. L.E.C.R.O.U., extrait de l’album Stupeflip, 2003.)
- (Par extension) Presser fortement avec les mains pour donner une autre forme ou pour assouplir.
- Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel… qu’il hurlait… et de flancher du genou, et de pétrir son menton à main que veux-tu, et de piauler, les yeux au blanc. — (Gérard-Fernand Bianchi, Brune intestine, Éditions Éphémère/Lulu.com, 2015, chapitre 12)
- Anaïs pétrissait son grand mouchoir, puis le dépliait pour le refroisser à nouveau. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre II)
- (Sens figuré) Façonner, travailler en profondeur.
- À ses débuts, il avait acquis une véritable célébrité par la façon habile dont il pétrissait la matière électorale et en tirait ce qu’il voulait. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Sens figuré) Produire un bruit désagréable semblable à ces cris et gémissements.
- Certains peuples sauvages pétrissent la tête des enfants nouveau-nés.
- Façonner d’une matière, d’un matériau, etc.
- J’ai vu, dans ma longue carrière d’ingénieur acousticien, bien des matières excellentes conductrices du son, mais jamais je n’en rencontrerai une seule comparable, même de loin, à celle dont sont pétris les murs de l’hôtel Terminus à Marseille. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- « L’être humain est pétri de contradictions », dit l’adage. — (Richard Martineau, Qui est la vraie Lise Payette?, Le Journal de Québec, 27 janvier 2021)
- (Sens figuré) (Voix passive) Imbiber de sentiments.
- Être pétri d’orgueil, de bons sentiments, etc.
- On pourrait dire de son beau visage aux traits délicats, comme d’ailleurs de toute sa personne, qu’ils sont « pétris de bonté »… elle irradie des plis autour de ses lèvres, de ses yeux clairs délavés, et même des petites poches qu’il a sous les yeux… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 196)
- Son visage avait la pâleur et l’éclat des perles, ses cheveux la profondeur sombre des nuits étoilées et son tempérament était pétri de bonté et de tendresse. — (David Lelait-Helo, Si l’amour m’était conté: 50 passions du monde entier, Univers Poche, 4 février 2016)
- Mais l’impérialisme, de par ses progrès mêmes, est pétri de contradictions ; les forces révolutionnaires doivent savoir préparer leur action pour être prêtes au moment où ces contradictions éclateront, et profiter ainsi du déséquilibre pour faire sauter le maillon le plus faible du système. — (Nguyen Khac Vien, propos cités par Jean Chesneaux, Le Vietnam : études de politique et d’histoire, éditions François Maspero, collection « Petite collection Maspero » no 24, 1968, pages 101-102 → lire en ligne)
- Pour les sceptiques pyrrhoniens, le monde semble à tel point pétri de contradictions qu’il vaut mieux s’abstenir de s’interroger, afin de ne pas déchoir dans une agitation frénétique. Peu importe que le monde soit porteur d’une vérité ou d’une autre : ses contradictions apparentes le rendent trop complexe pour qu’on puisse y réfléchir sans trouble. — (Thibault Isabel, Manuel de sagesse païenne, Le Passeur éditeur, 2020, page 33 → lire en ligne)
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noircir
- Rendre noir, passer au noir.
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Pronominal) — Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Faire naître, dans l’esprit, des pensées tristes, sombres.
- Cette lecture m’a noirci l’esprit.
- (Sens figuré) Diffamer, faire passer pour méchant, pour infâme.
- La calomnie peut noircir l’homme le plus innocent, la conduite la plus pure.
- Noircir la réputation de quelqu’un.
- (Intransitif) Devenir noir.
- Un teint, une peau qui noircit.
- Ce bois ne brûle pas, il ne fait que noircir, il noircit au feu.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se rendre odieux, infâme par quelque mauvaise action.
- Voudrait-il se noircir d’un tel crime ?
- (Pronominal) Devenir noir.
- Cela s’est noirci à la fumée.
- (Pronominal) (En particulier) (Météorologie) Devenir obscur, se couvrir de nuages épais, en parlant du ciel.
- Le temps se noircit, le ciel se noircit.
- (Pronominal) (Populaire) (Sens figuré) S’enivrer.
- Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n’en-fais-jamais-d’autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 111)
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rejaillir
- Jaillir à la suite d’un choc, d’une pression, etc., en parlant des liquides.
- Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie ; sa bave lui rejaillissait à la figure, une seconde de plus il l’éventrait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Les vagues sautaient sur le pavé de la cale [...], leur écume rejaillissait sur les passagers qui s’embarquaient. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 184)
- La pluie mollissant un peu, l’atmosphère légèrement dégagée, nous voyons un torrent exaspéré, tout empanaché d’écume, débouliner de roc en roc et s’engouffrer avec un fracas de tonnerre sous la route, qui est ici un viaduc, en rejaillissant jusque sur les pieds des chevaux. — (Marie-Anne de Bovet, L’Écosse, souvenirs et impressions de voyages, 1898, page 311)
- Repousser, renvoyé en sens inverse, en parlant d'un corps solide qui a frappé un autre corps.
- La pierre a rejailli du mur contre lequel elle était lancée, sur le mur opposé, a rejailli du mur sur un passant.
- Réfléchir, en parlant de la lumière.
- Des reflets rejaillissaient aux murs, des reflets pâles caressant faiblement les amours immobiles de Pirame et de Thisbé. — (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 37)
- Les rayons qui rejaillissent d’un miroir.
- (Sens figuré) Revenir en bien ou en mal sur une personne, en parlant de l’honneur, du déshonneur, de la gloire, de la honte, etc.
- Il était bulliste, conducteur de bulldozer. La puissance de son engin rejaillissait sur lui, il savait dominer les monstres des Blancs. — (Michel Croce-Spinelli, Aurélien le Magnifique, Éditions Bernard Grasset, 1978, p. 161)
- Cette injure tombe sur un tel, mais elle rejaillit jusqu’à vous.
- La gloire de l’action qu’il a faite rejaillit sur tous ceux qui l’ont secondé.
- La honte en a rejailli sur nous.
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rosir
- (Intransitif) Devenir rose.
- (Transitif) Rendre rose.
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avachir
- Rendre, devenir mou, sans vigueur.
- Ces bottes sont avachies.
- Sa taille s’avachit.
- Cet habit commence à s’avachir.
- Écrire une langue avachie.
- Rendre incapable de produire un effort.
- Il est avachi dans le divan.
- S’avachir sur le divan.
- Mais s’avachir devant un poste de télévision quand les forêts sont profondes, quand l’eau promet la fraîcheur, la lumière ! Pourtant on a le droit, si c’est pour regarder le Tour de France. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 39)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.