Dictionnaire des rimes
Les rimes en : conseiller
Que signifie "conseiller" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Celui qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
- C’est ma confidente, ma conseillère.
- (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
- Personne dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
- Canal+ a été créée par l’un des plus proches confidents et conseillers de François Mitterrand, alors président de la République, André Rousselet. — (Luc Chatel, Les Tartuffes du petit écran, 2012)
- Ne faut-il que délibérer,La cour en conseillers foisonne ;Est-il besoin d’exécuterL’on ne rencontre plus personne. — (Jean de la Fontaine, Fables, Conseil tenu par les Rats)
- La liste des membres du cabinet décline pas moins de six sortes de conseillers : conseiller spécial, conseiller « auprès » du Président, conseiller « du » Président, conseiller « à » la Présidence, conseiller, conseiller technique. La différence est savamment entretenue, et rejouée à tous les niveaux du Palais, qui vibre de la passion politique en ses moindres recoins. — (Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 112)
- Personne faisant partie d’un conseil institué.
- Il est conseiller municipal.
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "conseiller".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
fumer
- Jeter de la fumée.
- Eh bien, Long, c’est exactement la même chose pour les volcans. Ils ne fument pas toujours. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Exhaler de la vapeur, en parlant d’un corps très chaud.
- Un potage qui fume.
- Un plat qui fume.
- Ce cheval a couru, il s’est échauffé, il fume.
- Les carcasses de tôle fumaient, les plaies des corps aussi. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (collection Folio), 2009, page 29)
- (Sens figuré) (Populaire) Avoir de la colère, du dépit, de l’impatience, etc.
- Il fume, mais il n’ose rien dire.
- Mais quand ce pauvre type malade retrouve assez de sens pour s’apercevoir qu’il a été refait sur tous les tableaux, j’ai idée qu’elle doit fumer un brin. Après ça, elle se met à haïr ce type comme son plus mauvais souvenir. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 227)
- (Transitif) Soumettre des viandes à l’action de la fumée plus ou moins longtemps, pour les sécher et les conserver.
- Les chasseurs abattirent un grand nombre de ces animaux, […]. C’est par centaines qu’on les prépara en les fumant, […]. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- En 2007, il s’est installé dans les murs de l’une des plus illustres saurisseries de Boulogne-sur-Mer pour fumer ses harengs dans des coresses, ces fours à bois qui ressemblent à de hautes armoires et où le poisson prend cette saveur et cet aspect inimitables que procure le lent fumage à l’ancienne-vingt-quatre à quarante-huit heures). — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
- Forcer un animal dans son terrier qu’on remplit de fumée; enfumer.
- Fumer un renard.
- (Vieilli) Donner une teinte d’or à de l’argent, en l’exposant à la fumée de certaines substances.
- Faire brûler du tabac ou une autre substance, en aspirant par la bouche.
- Connaissez-vous Turinaz ? me demanda […] le père Milot, le cordonnier de Longeverne, tandis que je fumais une pipe près de sa banchette en le regardant tirer le ligneul. — (Louis Pergaud, Un point d’Histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921) Fumer une cigarette. (7)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Absolument) — Les chasseurs, après avoir soupé de bon appétit, allumèrent leurs pipes, et […] ils fumèrent avec cette béatitude de gens qui après une longue et pénible journée savourent un instant de repos, […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- (Absolument) — Ah ! les missionnaires, bien sûr. J’en ai eu un aussi dans ma famille. Il était allé jusqu’en Chine, c’est vous dire. Mais il s’était mis à fumer, à fumer ! Que de fois je lui ai dit : « Auguste, est-ce que tu donnes un bon exemple ! » Il riait. Il riait, mais il est mort de cela ; un mal dans la gorge. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, pages 205-206)
- (Absolument) — « Tu veux une cigarette ? me dit-il changeant brusquement de tactique.— Non, je ne fume pas et je vous demande de me vouvoyer. » — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Sens figuré) (Familier) Passer à tabac, frapper.
- Je vais te fumer derrière les cyprès. — (IAM, Je danse le Mia, 1993)
- (Sens figuré) (Familier) Battre quelqu'un de manière très nette.
- À la course, je t’ai fumé ! Tu étais cent mètres derrière moi.
- (Sens figuré) (Familier) Ruiner.
- On se fait un petit poker ? J’ai une folle envie de te fumer !
- (Argot) Tuer avec une arme à feu.
- Donne juste un pascal pour fumer Jean-Pascal — (Seth Gueko feat. Sefyu, Patate de forain, sur le street album Barillet plein, 2005.)
- Se dit en parlant d’une cheminée lorsque la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la pièce où se trouve le foyer.
-
simplicité
- Qualité de ce qui n’est pas composé.
- Le lendemain, j’ai vu la chambre dans la simplicité de la lumière du jour. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Caractère de ce qui n’est pas compliqué.
- Le mécanisme de ce cylindre, quoique de la dernière simplicité, ne fut d'abord que très-embrouillé dans ma tête; mais, en attendant que mes premières idées se nettoyassent, je fus si aise de les avoir eues, que j'en tressaillis, […]. — (« Quatrième mémoire : Projet d'un nouvel orgue... », dans les Œuvres complètes de Diderot, tome 9, Paris : chez Garnier frères, 1875, page 158)
- Quels termes saurai-je trouver, suffisamment simples dans leur sublimité, — suffisamment sublimes dans leur simplicité, — pour la simple énonciation de mon thème ? — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
- Même s’ils en font rêver plus d’un, tout le monde n’investit pas des tracteurs high-tech. À tous ceux qui recherchent la simplicité et l’efficacité avant tout, cet essai est fait pour vous. — (« Essais de tracteurs : John Deere 6195 M contre 7810 : le choc des générations », le 8 novembre 2017, sur le site de La France agricole (www.lafranceagricole.fr).)
- Caractère de ce qui est sans apprêt, sans recherche.
- Il est d’une grande simplicité dans ses vêtements, dans ses manières, dans son langage.
- Cet écrivain a une grande simplicité de style.
- D'ailleurs, j'aime rappeler que la simplicité n'est nullement absence de profondeur. — (Nuit blanche, n° 166, printemps 2022, page 23)
- Qualité de ce qui est sans détours, sans déguisement.
- Pendant un moment, la morgue germanique lutta en lui avec la simplicité anglaise, et aussi avec sa bienveillance naturelle et sa loquacité, et elle eut le dessous. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 174 de l’édition de 1921)
- La simplicité d’un enfant.
- Simplicité de cœur.
- Aimable simplicité.
- La simplicité a deux sœurs : la grâce et la dignité. — (Mustapha Fahmi, La leçon de Rosalinde, éditions La Peuplade, Chicoutimi (Québec), 2018, p. 76)
- Naïveté, trop grande facilité à croire, à se laisser tromper.
- Je ne vis jamais une si grande simplicité.
- C’est une grande simplicité de croire cela.
- Il y a de la simplicité dans son cas.
-
familier
- Qui est considéré comme appartenant à la famille.
- Aucun animal familier n’est autorisé dans l’avion.
- Qui vit dans l’intimité de quelqu’un.
- Un ami familier.
- Qui a rapport à l’intimité d’une personne avec une autre, en parlant des choses.
- Ils vivent dans un commerce familier. Avoir des relations familières avec quelqu’un. La conversation prit un tour plus familier.
- (Par extension) Qui se comporte librement à l’égard de quelqu’un, surtout en parlant des choses.
- Vous devenez trop familier avec vos supérieurs.
- Prendre un air, un ton familier.
- S’exprimer en termes familiers.
- Et puis presque sans transition, ni pause, quatre femmes pénétrèrent dans la pièce, fardées, mûres, charnues, du muscle et des bijoux, fortement familières.' — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 265)
- Je pensai que j’avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant : […]. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- (Par extension) Qui est devenu facile, aisé, par la pratique, l’habitude.
- Le débarquement d’une automobile à quai était une manœuvre peu familière aux employés de la petite station, et le train s’attardait, et Psyché devenait impatiente. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, page 137)
- Il se plongeait dans l’aridité des études financières, le jargon des affaires, la jonglerie des chiffres et, lentement, ces choses, hier hermétiques, lui devenaient familières. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
- Qualifie les choses devenues ordinaires ou habituelles.
- Elles accomplissaient des tâches qui leur étaient a priori familières : elles nettoyaient le riz, pilaient l'igname et moulaient le maïs. Elles travaillaient aussi comme cuisinières, […]. — (Marcus Rediker, À bord du négrier. Une histoire atlantique de la traite, traduit de l'anglais par Aurélien Blanchard, éditions du Seuil, 2013)
- Qualifie les choses que l’on reconnaît aisément pour les avoir vues souvent.
- Du lit nuptial au bobinard, il n’y eut alors qu’un pas que les péripatéticiennes vénitiennes familières du Ponte delle Tette, le pont des Tétons, eurent vite fait de franchir, boulottant du tiramisu pour se donner du nerf à l’ouvrage, tout comme leurs clients, soucieux de « tirer vers le haut » ce qui tendait à fléchir… — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 53)
- Cette figure m’est familière. Ces notions lui sont familières. Tout m’est familier dans cette ville, les choses et les gens.
- (Par extension) (Linguistique) Qui se dit dans la conversation, qui ne convient qu’à la conversation, en parlant de la langue parlée, par opposition à la langue écrite.
- Elle est pleine : terme assez familier je vous l'accorde, pour dire que la patiente est en occlusion intestinale, comprenez de façon très grossière que le caca est québlo. D'accord d'accord, je rectifie avant que mon éditrice ne me gronde : le transit intestinal étant à l'arrêt complet, les selles ne peuvent plus s'évacuer. — (Caroline Estremo, #Infirmière, First Éditions, 2017, chap. 6)
- (Vieilli) (Désuet) Qui est de la famille.
- Note : Il n’a plus ce sens que dans les expressions les dieux familiers des anciens et démon, génie familier.
-
demander
- Indiquer à quelqu’un par des paroles, par un écrit ou tout autre moyen ce qu’on désire obtenir de lui.
- Tu me mets l’eau à la bouche, raconte-moi tout, j’ai hâte de savoir pourquoi tu m’as demandé de te rejoindre. — (Éric Gallorini, In Nomine Patris, 2019)
- Ils demandent ensuite cent francs chacun de gratification quand ils auront trouvé le pêcheur pour nous conduire à l’Oyapok. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 103, Les éditions de France, 1928)
- Pour unique réponse, Geisha s'étira paresseusement et demanda une cigarette. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 45)
- T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chapitre 5)
- (Absolument) - Vous n’avez qu’à demander pour obtenir. - Ce n’est pas tout que demander, il faut fournir de bonnes raisons pour obtenir.
- (Spécialement) S’adresser à la justice, pour obtenir quelque chose, un droit.
- Demander un règlement, un renvoi, une provision, la communication des pièces.
- (Absolument) Demander l’aumône.
- Il demande de porte en porte.
- (Par extension) Dire ou prier de donner, d’apporter, d’expédier quelque chose, d’envoyer ou d’aller chercher quelqu’un, etc.
- Ôtez donc vos boutons en diamant, qui valent chacun cent mille francs ; cette singesse vous les demanderait ; et, pour les offrir à une fille, autant les mettre à mes oreilles. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
- (Absolument) (Vieilli) Demander en mariage.
- Je suis venu vous demander votre fille.
- Je n’ose pas plus vous demander maintenant que je ne l’ai osé il y a trois mois, quand j’ai été assuré de votre amour, car maintenant je suis ce que j’étais il y a trois mois : pauvre. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Faire savoir que l'on cherche quelque chose ou quelqu'un.
- Il y a deux catégories de chercheurs qui ne cherchent plus. Ceux qui ont trouvé, en général multirécompensés, qui passent leur temps à intervenir dans des émissions télévisées et finissent conseillers du gouvernement. Et ceux qu’on a licenciés, nettement moins demandés. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 3)
- Chercher quelqu’un pour le voir.
- On est venu pour vous demander. - Qui demandez-vous ? - On vous demande.
- Chercher à savoir, à connaître en questionnant.
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda-t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Quand on veut absolument des nouvelles de quelqu’un, faut aller les demander à ceux qui savent. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu'il voulait prendre. — (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, page 46, L'Harmattan, 2011)
- Je voudrais bien qu’il me demandât mon nom ! — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
- (Avec un nom de chose pour sujet) Exiger, avoir besoin de.
- Cela demande explication. - Cela demande beaucoup de soin, de grands soins. - Cette étude demande une grande application.
- La vigne ne demande que du beau temps. - Cette pièce de poésie demande à être lue tout haut.
-
entendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de entendre.
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de entendre.
-
année
- Subdivision du temps, correspondant à la durée d’une révolution de la Terre autour du Soleil, qui comporte 365 jours (ou 366 jours dans l’année bissextile), 52 semaines environ, 12 mois solaires.
- L’année du crapaud se partage en trois périodes distinctes de longueur inégale. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l’année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. — (Michel Racine et Françoise Binet, Jardins de Provence, Édisud, 1987, page 132)
- Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l’année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l'automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l'encyclopédie, page 230, Éditions Artemis, 2003)
- Selon la plupart des scientifiques, l'univers existe depuis environ treize milliards d’années ; la Terre depuis quatre milliards et demi, et la vie depuis environ trois milliards d’années. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- (Au pluriel) Décennie commençant en multiple de dix. — Note : Par exemple, les années 1980, c’est la décennie de 1980 à 1989.
- Des marchands avisés lancent le scoubidou : l'objet le plus inutile mais le plus rigolo de la fin des années cinquante. — (Catherine Rihoit, Brigitte Bardot: Un mythe français, Éditions Olivier Orban, 1986 & Éditions Frédérique PATAT, 2016)
- L’utilisation des pesticides a beaucoup augmenté dans les pays en développement à la fin des années 60 et pendant les années 70, à mesure que l’agriculture se modernisait. — (Agriculture mondiale: horizon 2010, page 174, FAO, 1995)
- Avec la crise pétrolière des années 1970, la SNCF relance l'étude de l'électrification de son réseau. — (Michel Raclin, Une Mémoire sur les gares d’Angers, Éditions Cheminements, 1999, page 221)
- […] il était très facile, même en France au milieu des années 70, de trouver des chercheurs mettant la communauté scientifique en garde contre la démonisation de cette discipline, […]. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, automne 2005, page 17)
- Dès la fin des années 1880, en effet, des « bandits » se prévalent de l’anarchisme pour opérer non des vols ou des cambriolages, mais des « reprises individuelles ». — (Gilles Ferragu, Histoire du terrorisme, sous la direction éditoriale d’Olivier Wieviorka, Éditions Perrin (EDI8), 2014)
- (Par extension) Temps nécessaire à la révolution d’une planète autour de son étoile.
- Le temps utile aux mesures est relatif aux objets : ainsi l’année et le jour jupitériens ne sont pas l’année et le jour terrestres. Les rotations sur soi ou autour du soleil ne sont pas les mêmes, les objets célestes n'ont pas la même vitesse, etc... — (Bernard Bachelet, Sur quelques figures du temps, Librairie J. Vrin, 1996, page 260)
- Se dit souvent par rapport au climat ou aux cultures agricoles.
- Il y a des risques d’inondations lors des années pluvieuses.
- L’année a été bonne.
- Durée de douze mois, sans égard à l’époque où elle commence ni à l’époque où elle finit.
- Un « muchacho » d’une dizaine d’années, à la tignasse embroussaillée, essaya de me démontrer les inconvénients de voyager seul, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il y a bien des années que je ne vous ai vu.
- Ce qu’on doit recevoir ou payer par année.
- Son locataire lui doit deux années.
- […], nous embarquâmes des explosifs, des munitions, des vêtements chauds et une année de vivres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Au pluriel) Les différents âges de la vie.
- Dans ses dernières années.
- Les belles années de la vie.
- Niveau de classe.
- Aujourd’hui, on sent que les dernière année sont tous mus par une énergie nouvelle, saisis par la folie du dernier jour. — (Veronica Roth, Divergente I, 2011 ; traduit de l’anglais par Anne Delcourt, 2014, page 11)
- Il est en 2e année du primaire.
-
pardonner
- Accorder le pardon d’une faute commise, ne garder aucun ressentiment d’une injure reçue. — Note d’usage : En ce sens il a toujours le nom de la chose pour complément direct et le nom de la personne pour complément indirect avec la préposition.
- Je lui pardonne de bon cœur tout le mal qu’il m’a fait.
- Je vous pardonne pour cette fois, mais n’y revenez plus.
- J'imagine que, tout au long de leurs amours intermittentes, toujours traversées et toujours renaissantes, Romain et Meg, puis Romain et Margault avaient eu, l'un et l'autre, chacun de son côté, beaucoup à se pardonner et à se faire pardonner. — (Jean d'Ormesson, Voyez comme on danse, éd. Robert Laffont, 2001)
- « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font », telles sont les paroles du Christ condamné à mourir injustement. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, page 140)
- Excuser, supporter, tolérer.
- C’est une insolence qui ne peut se pardonner.
- Pardonnez mes craintes, mes soupçons, mon oubli.
- Je ne me pardonnerai jamais la faute que j’ai commise, la sottise que j’ai faite.
- Je ne me pardonne pas de m’être fié à ce malhonnête homme.
- Dans l’amitié, dans le commerce de la vie, il faut se pardonner mutuellement beaucoup de choses.
- Voir sans chagrin, sans dépit, sans jalousie.
- Elle lui pardonna une légèreté d'esprit, dont, après tout, elle n'avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu'ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- On lui pardonne ses succès à cause de sa modestie.
- Cette femme a bien de la peine à pardonner aux autres leur beauté.
- (Désuet) Avec la préposition à.
- Pardonnez à ma franchise, à mon amitié les reproches que je vous fais.
- Je pardonne cela à l’état où vous êtes.
- S’emploie souvent comme un terme de civilité.
- Pardonnez-moi/Pardonnez si je vous contredis.
- Pardonnez-moi la liberté que je prends.
- Vous me pardonnerez de vous dire que l’affaire ne se passa pas de la sorte. Note : Dans cette acception, on dit quelquefois simplement, et sans rien ajouter, Pardonnez-moi, vous me pardonnerez pour exprimer avec politesse qu’on n’est pas d’accord de ce qu’un autre dit.
- Excepter, épargner. — Note d’usage : En ce sens, il ne s’emploie guère qu’avec la particule négative.
- On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'un mal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession. — (Victor Bérard, Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
- La phalloïde ne pardonne pas, la panthère non plus. Pour la fausse oronge, elle est toxique ; elle tue les mouches, dit-on ; pourtant dans les pays du nord, les gens en usent pour donner de beaux rêves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La mort ne pardonne à personne.
- Le temps ne pardonne à aucune chose.
- Cette maladie ne pardonne point, on y succombe tôt ou tard.
- (Intransitif) Faire grâce.
- C'était à qui danserait, jouerait ou chanterait avec le plus d’entrain. Les casseux-de-veillée comme moi n'étaient pas populaires. Mais comme j'étais "nouveau", on me pardonnait. — (Jean-Claude Castex, Rivière-Rouge, Vancouver : Éditions P.O., 2015, page 296)
- Cet écolier avait mérité une punition, son maître lui a pardonné.
-
décider
- Résoudre après examen une chose douteuse et contestée.
- Décider une affaire, une question, un point de droit.
- Il me semble que cela décide la question.
- Le tribunal a décidé que la donation était nulle.
- Mon sort va bientôt se décider.
- Une chose décidée.
- Dans ces temps de barbarie, tout se décidait par la force.
- On n’a pas encore décidé, en Europe, si cette maladie est contagieuse ou non. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, IV, 2)
- (Absolument) C’est un homme qui aime à décider, qui décide trop hardiment.
- (Absolument) Décider de tout, sur tout à tort et à travers.
- (Absolument) Décider en faveur de quelqu’un.
- Arrêter ou déterminer ce qu’on doit faire.
- Et à deux lieues, dans les hangars de la douane de Mazagan, les matériaux d’un pont en fer, dont la construction avait été décidée il y a une cinquantaine d'années par Sidi Mohammed, s’oxydent et s’écaillent. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 144)
- La commission de permanence s’émut : elle décida de mander le ministre de la Guerre, le général d’HAUTPOUL qui minimisa l’affaire mais fit porter le chapeau si l'on peut dire au général CHANGARNlER qui de ce fait rompit toute relation avec le président, le 7 octobre 1850. — (Jean-Pierre Collignon, La médaille française et l'histoire de la Guerre de 1870-1871, Musées de Charleville-Mézières, 1995, page 21)
- Amener à une conclusion définitive ; rendre inévitable.
- Le temps où l’infanterie décidait des batailles était révolu. La guerre se transformait en une question de matériel, d’entraînement et de connaissances spéciales très compliquées. Elle avait cessé d’être démocratique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 214 de l’édition de 1921)
- Lorsque la bourgeoisie embryonnaire eut à affronter le Pérou et la Bolivie, en 1879, pour décider de la propriété des mines de nitrate (monopole naturel sur l’une des plus grandes richesses de l’époque), elle se heurta pourtant aux États-Unis. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot et Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Absolument) Le chevalier avait quitté brusquement la lice quand la victoire fut décidée, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Déterminer quelqu’un à faire quelque chose.
- Cette raison m’a décidé à partir.
- C’est lui qui m’a décidé à vous écrire.
- Je suis décidé à tout entreprendre.
- (Absolument) Allons, décidez-vous.
- (Absolument) Il est bien lent à se décider.
- (Absolument) Il s’est décidé trop légèrement.
- (Pronominal) Se prononcer, se déclarer pour quelque chose, pour quelqu’un, lui donner la préférence.
- Nous nous décidâmes pour ce parti.
- La victoire se décida pour eux.
-
travailler
- Tourmenter ; soumettre à une gêne ; causer de la peine ; torturer psychologiquement.
- Notre existence est double, mon amie : notre vie intérieure, celle de nos sentiments, nous travaille avec violence, tandis que la vie extérieure nous domine malgré nous. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIII, 1826)
- Dans l’armée française tous les esprits étaient travaillés par cette secrète inquiétude qui annonce les grands événements. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
- Elle disait très souvent qu’il lui suffisait de le voir entrer dans une pièce pour qu’elle fût travaillée du désir de le gifler, et qu’elle se contraignait alors à réciter mentalement les actes d’amour et de charité. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 28)
- Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Vieilli) Agiter, exciter au mécontentement, à la révolte.
- Travailler les esprits, le peuple, l’armée.
- Contraindre à certains exercices.
- […] ; c'était une semaine après cette nuit alcoolisée, et Camila était en train de travailler son art funambulesque, vêtue d'un bermuda marron qui laissait voir la blancheur presque transparente de ses mollets. — (Joao Tordo, Le Domaine du Temps, traduit du portugais par Dominique Nédellec, éditions Actes Sud, 2010)
- Ce cheval a été trop travaillé.
- Soumettre une matière à un travail, la façonner.
- Il fut reconnu, plus tard, que les tabacs de Morlaix étaient mal travaillés et qu’aux ateliers royaux de cette ville, la mouillade des feuilles était faite avec de l’eau de mer très sale, puisée dans le port vaseux. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Soigner, exécuter avec soin.
- Vous n’avez pas assez travaillé ce mémoire.
- (Familier) Étudier.
- Travailler le piano, le violon.
- (Intransitif) Se donner de la peine ou faire un effort soutenu pour exécuter quelque chose ; faire un travail, un ouvrage.
- Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Tous les bras disponibles travaillaient à la confection d’un mât, auquel les électriciens du Vaterland accrocheraient les longues antennes de l’appareil de télégraphie sans fil […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’édition de 1921)
- À part ça, n’importe comment, qu’on ait des tarares ou qu’on n’en ait point, la vie de tous les jours, c’est quand même de travailler. On travaille pour gagner sa vie, oui, et puis on travaille pour travailler, parce que c’est tout ce qu’on sait faire. Moi, je ne me plains pas. J’aime de travailler et je suis servi pour longtemps. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 150)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chapitre 17)
- Comme une sentinelle du plaisir, la « chandelle » attend, jusqu'au bout de la nuit, l’éventuel client dans une encoignure de porte, où travaillaient l'après-midi des occasionnelles ou prétendues telles en tailleur de ville. — (Patrice Bollon, Pigalle, le roman noir de Paris, éditions Hoëbeke, 2004, page 158)
- Pourquoi travailler ? Parce qu’on n’éprouve plus, tant qu’on travaille, le sentiment, toujours tapi à l’arrière-plan de la conscience, qu’on mourra tôt ou tard. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, pages 259-260)
- (Spécialement) (Éducation) Apprendre, fournir un effort pour l’école.
- J’ai travaillé toute cette matinée pour préparer mes examens.
- Avoir de l’occupation, de l’ouvrage, en parlant de ceux qui exercent quelque profession ; et par extension, en parlant de l'établissement dans lequel se déroule cette activité.
- Après avoir signalé (8, 9) les résultats de nos premiers essais de chloration du kerdane et de l’heptane normal, nous avons poursuivi ces essais en travaillant soit à des températures plus élevées, soit sous pression. — (Bulletin de la Société chimique de France, Masson et Cie, 1963, page 306)
- Siwa était très attaché aux conquêtes syndicales et aux fêtes chrétiennes. Il n’aurait pas travaillé un Premier Mai ou un jeudi de l'Ascension, lui eût-on fait un pont d'or. Cet arrangement convenait à Chapotot : […]. — (Jean Dutourd , Portraits de femmes, éditions Flammarion, 2013)
- Dans le langage de la pègre, « travailler » a toujours eu pour signification « voler ». — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 684)
- Être en mouvement et produire un effet utile.
- Cette machine travaille.
- Fructifier, produire intérêt, en parlant des richesses.
- Son argent travaille sans cesse,car il est continuellement replacé, il produit toujours un nouvel intérêt.
- Fermenter, en parlant du vin, de la bière, du cidre, etc.
- Ce vin a travaillé.
- (Sens figuré) Être dans une sorte d’agitation causée par quelque projet, par quelque ouvrage, en parlant de la pensée.
- Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
- (Par analogie) — Si je passais des nuits blanches, pleines de cauchemards que j'avais attribués jusqu'alors à une mauvaise digestion, j'en connaissais enfin la raison. C'était « mon cancer » qui travaillait. — (Sophie Vax, Perverse Marie-Thé, Éditions SEDICO, 1958, chapitre 1)
- Son esprit travaille, sa tête travaille.
- Subir un effort, se déformer sous l’action de l’humidité, de la chaleur, etc., en parlant des matériaux de construction.
- « L’horloge est toujours en retard les hivers, dit-il, à cause du fer qui travaille. » — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- En plusieurs endroits, en effet, la marqueterie avait éclaté. Mais de quoi me plaindrais-je ? S’il est une chose qu’un écrivain porté au farniente ne saurait regretter, c’est d’avoir un bureau qui travaille. — (Pierre Daninos, Objet sincère, in Daninoscope, 1963)
-
permet
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de permettre.
- Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
-
juger
- (Droit) Décider une affaire, un différend en qualité de juge.
- En dépit du morcellement législatif des coutumes, nous avons une unité remarquable de législation en cette matière, car c'est l’Église qui seule légifère et juge. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.126)
- Juger en dernier ressort. — Juger une personne, juger son procès.
- Décider comme arbitre et comme étant choisi par ceux qui sont en différend.
- C’est notre arbitre, il nous jugera. - Je m’en rapporte à ce qu’il en jugera.
- (Sens figuré) Être simple spectateur des événements, les louer ou les blâmer sans y prendre part.
- (Logique) Prononcer un jugement.
- Un enfant de dix ans est en état de raisonner et de juger.
- (Souvent) Se former, avoir ou énoncer, un avis, une opinion sur une personne ou sur une chose. Note : Il est parfois accompagné de la préposition de.
- Vous jugez cet homme trop sévèrement.
- Vous me jugez fort mal, si vous avez une telle opinion de moi.
- Juger des gens sur l’apparence, sur la mine.
- Juger de la pièce par l’échantillon.
- Je ne pouvais pas bien juger de la distance.
- Décider en bien ou en mal du mérite d’autrui, de ses pensées, de ses sentiments, du motif de ses actions.
- Vous en jugez légèrement, témérairement. — Jugez favorablement de lui.
- (Absolument) Ne jugez pas, si vous ne voulez être jugé.
- Conjecturer, estimer que, être d’avis, d’opinion que…
- La prière, c'est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n'est aussi absurde que de s'adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- Le système de raréfaction des naissances est ici tellement ancré dans les esprits, qu'il finit par être jugé comme le signe d'une vie raisonnable, …. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le Prince […] ne peut naturellement vous recevoir en ce moment, mais il juge que votre venue est providentielle. Une dernière grâce du ciel, un heureux présage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 137 de l’édition de 1921)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d'autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Évaluer ; estimer.
- Cependant, il juge assez correctement des distances et ne lance pas sa langue à l'étourdie sur une proie hors d'atteinte. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Josiane était partagée entre le désespoir et la fureur. Elle jugea bon de tenter un dernier effort avant qu'elle ne décanillât : […]. — (André Lavacourt, Les Français de la décadence: roman, Gallimard, 1960, p. 335)
- Elle faisait face à l'étagère où étaient regroupés mes vinyles. J'ai eu le sentiment qu'elle était en train de juger ma discothèque et qu'à travers elle, elle me jugeait moi. — (Olivier Martinelli, Une Légende, E-fractions éditions, 2014, chap.5)
- (Pronominal) (Équitation) En parlant d'un cheval, avancer de sorte que le membre postérieur arrive au même niveau que l'antérieur lors de la foulée suivante.
-
webmaster
- (Anglicisme informatique) (Internet) Créateur ou responsable de site web.
- La preuve avec ces trois webmasters. Pendant trois ans pour l’un, cinq ans pour l’autre et sept ans pour le dernier, ils se démènent pour animer un site Internet du groupe Dépêche dédié au rugby (rugbyrama.fr). — (« La Dépêche » rugby sur l’ongle, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 5)
-
pitié
- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
-
personnalité
- (Didactique) Ce qui appartient essentiellement à la personne, ce qui lui est propre, ce qui fait qu’elle est elle-même, et non pas une autre.
- Non contents d’être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l’indépendance de ses actes… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Les psychiatres soulignent notre volonté de nous tenir à l’écart du conflit parental. En ce qui me concerne, le test de personnalité révèle une forte quête d’indépendance. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- (Droit, Philosophie) Qualité de personne juridique.
- La déclaration effectuée aurait pour effet d’attribuer la personnalité juridique à l’enfant conçu, qui disposerait alors de droits subjectifs. La détermination du représentant légal de l’embryon pourrait alors être aisée. — (Xavier Labbée, La condition juridique du corps humain avant la naissance et après la mort, Presses Universitaires du Septentrion, 2012)
- Ce qui est attaché à la personne.
- Il remarquait que, parmi les impôts institués au commencement du dix-neuvième siècle, il en était un, la contribution mobilière, qui avait justement ce caractère de personnalité. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Personne connue.
- Tacherot est formidablement tuyauté sur la plupart d’entre eux, grâce au génial Pelletier, qui voit défiler dans ses soirées partouzardes les personnalités les plus variées de la politique, de la littérature, du théâtre, des Banques, de l’Industrie. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- Harcelé par ses supérieurs, eux-mêmes en butte à de pressantes interventions émanant de personnalités influentes et même du « Château », l’inspecteur Duval en arrivait à se demander si le rédacteur du bordereau gagnant — puisque ce bordereau gagnant existe, se disait-il avec rage en contemplant la souche correspondante, hélas anonyme — finirait par présenter, dans l’espoir d’empocher ses gains, un titre sur lequel il aurait certaines explications à fournir… — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre IV)
- C'est dans ce cercle de personnages politiques réservés et non de personnalités politiciennes et paradeuses qu'il convient de rechercher le profil du remplaçant que Paul Biya prépare pour le Cameroun », précise le politologue. — (Michel Roger Emvana, Paul Biya: les secrets du pouvoir, Karthala Éditions, 2005, page 233)
- Caractère de ce qui est personnel, originalité.
- Avoir de la personnalité. La personnalité de La Fontaine apparaît dans ses fables, dans ses poésies familières.
- Défaut, vice d’une personne qui n’est occupée que d’elle-même, qui est égoïste ou peu sensible.
- Cet homme est d’une personnalité odieuse, insupportable.
- (Désuet) Trait piquant, injurieux et personnel, contre quelqu’un.
- Ce propos est une personnalité offensante. – En discutant, on ne doit faire aucune personnalité.
- Encore des personnalités, dites-vous, voilà maintenant que vous faites des personnalités contre Dieu. — (Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, W. Coquebert, Nevers, 1843)
- Malheureusement, au fur et à mesure qu’il avançait, la colère l’aveuglant de plus en plus, au lieu de discours digne et hautain qu’il avait préparé pour formuler sa provocation, il ne trouva plus au bout de sa langue qu’une personnalité grossière qu’il accompagna d’un geste furieux. — (Alexandre Dumas, Les trois Mousquetaires, Baudry, Paris, 1844)
- Les journalistes qui font profession de science, en lutte avec ceux qui font profession d’esprit, versèrent des flots d’encre pendant cette mémorable campagne ; quelques-uns même, deux ou trois gouttes de sang, car du serpent de mer, ils en vinrent aux personnalités les plus offensantes. — (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, Pierre-Jules Hetzel, Paris, 1869-1870)
-
purger
- Purifier ; nettoyer.
- Même si vous avez testé votre programme pour le purger de tous ses bogues avant de distribuer l’application, il est toujours possible qu'un utilisateur découvre un ou plusieurs bogues. — (Greg Perry, Visual Basic 6 : Créez des applications efficaces en VB6, traduit de l'anglais, Paris : Éditions Pearson, 2008, page 15)
- (En particulier) (Médecine) Ôter, faire sortir ce qu’il y a dans le corps d’impur, de superflu, de malfaisant, avec des remèdes pris ordinairement par la bouche.
- Purger un malade.
- Ce malade a été purgé avec de l’huile de ricin, etc.
- On l’a purgé deux jours de suite.
- Le corps se purge naturellement des humeurs superflues.
- Cet homme a besoin de se purger.
- Il s’est purgé hier.
- (Absolument) Ce médicament purge trop, purge violemment, purge modérément.
- (Par analogie) Dégager, en parlant du cerveau.
- Purger le cerveau.
- (Courant) Débarrasser de ce qui altère, de ce qui est mauvais.
- Purger les métaux, en les dégageant de tout ce qu’ils ont d’impur et d’étranger.
- Purger le sucre.
- Éliminer les éléments indésirables d'un lieu.
- Purger l’état, la contrée de voleurs, de vagabonds,
- Purger la mer des pirates qui l’infestent.
- Hercule purgea la terre des monstres qui la désolaient.
- De tels hommes sont dangereux, on doit en purger la société.
- (Sens figuré) Se défaire de ce qui pèse sur l'âme ; se confesser.
- Purger sa conscience, en ne laissant rien souffrir sur elle qu’on puisse se reprocher.
- Purger son esprit d’erreurs, de préjugés.
- (Sens figuré) Épurer
- Purger une langue en retranchant les expressions barbares, triviales ou incorrectes.
- (Sens figuré) Apurer
- Purger son bien de dettes, Acquitter toutes ses dettes, en sorte que ce qui reste du bien soit net.
- (Poétique) Détruire, modérer, épurer ou diriger, en parlant des passions.
- Aristote enseigne que l’effet du poème dramatique doit être de purger les passions.
- (Droit) Faire disparaître, effacer.
- Purger la mémoire d’un mort, Le déclarer juridiquement innocent du crime pour lequel il avait été condamné.
- Se purger d’une accusation, se purger d’un crime, S’en justifier, faire connaître qu’on est innocent.
- Purger les hypothèques, Remplir les formalités nécessaires pour qu’un bien cesse d’être grevé d’hypothèques.
- Purger la contumace, Se constituer prisonnier pour se faire juger contradictoirement, après avoir été condamné par contumace.
- Purger le défaut, Faire tomber, par une opposition, un jugement par défaut.
- Purger sa peine, Accomplir la peine à laquelle on a été condamné.
- L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, célèbre militante des droits humains qui purge une peine de prison de cinq ans, a été condamnée à dix années d’emprisonnement supplémentaires et 148 coups de fouet. — (En Iran, une avocate condamnée à dix ans de prison et 148 coups de fouet, Vosges Matin, 15 mars 2019)
-
liberté
- Pouvoir inaliénable de l’individu, droit qu’il a de disposer de sa personne ; capacité des individus et des organisations qu’ils forment à agir sans restrictions, autre que celles imposées par la loi. Note : Ce sens est souvent écrit avec une majuscule, Liberté, pour lui donner un caractère allégorique ou emphatique.
- En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour borne les droits d’autrui. — (Robespierre, Propositions d’articles additionnels à la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le 24 avril 1793 à la Convention.)
- La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : « Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. » — (Article 6. de la Constitution française du 24 juin 1793)
- Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits. — (Henri-Dominique Lacordaire, 52e Conférence de Notre-Dame, 1848)
- …tel était le coin de vie personnelle où se réfugiaient ces hommes qui, pour la sécurité du pain et de la paillasse, vendaient leur liberté, la dernière des libertés humaines : aller où l’on veut, choisir le fossé où l’on subira les affres de la faim, la morsure du froid… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- « Liberté », un de ces mots qui s’écrivent avec une majuscule, parce qu’ils renferment un monde d’émotions. — (Rose-Marie Mossé-Bastide, La liberté, 1966, introduction)
- Le vrai sentiment de liberté vient autant de ce qu’on pourrait faire que de ce qu’on fait effectivement. La liberté est bien plus grande que le désir, bien plus grande que l’envie, bien plus grande que les capacités humaines, bien plus grande que nos forces et que le temps qui nous est donné. — (Paul Fournel, Paul Fournel : « Ma chère petite-fille, veille à te protéger de ceux qui en voulant te protéger entravent ta vraie liberté », Le Monde. Mis en ligne le 14 juin 2020)
- Chacun des droits qu’un tel pouvoir implique.
- Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, volume 56, 1818, page 243)
- La liberté, parlons d’elle avant que cela ne devienne subversif, car la liberté de dire et d’écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin. — (Julien Green, Liberté, Julliard, collection Idée fixe, Paris, 1974, page 9)
- Possibilité qu’a en pratique une personne, un animal, ou parfois une chose, de penser sans contraintes, d’agir selon son bon vouloir, de se mouvoir sans contrainte.
- Othon s’était élancé dans le fleuve, non pas pour y chercher la mort, mais la liberté. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- C’est un phénomène remarquable que la grande liberté d’esprit qui a pu coexister en France avec la plus grande soumission politique, et rien n’est pourtant plus explicable. — (Émile Montégut,Du génie français dans La Revue des deux mondes, T.9, 1857, page 141)
- La liberté de penser devait donc se compléter par la liberté d’agir. La première liberté avait été conquise sur la théocratie ayant pour chef visible le pape : la seconde fut conquise sur l’aristocratie ayant pour représentant suprême le roi.La liberté d’agir contenait en elle-même une foule de libertés, liberté d’aller et de venir, liberté de se vêtir, liberté de produire, liberté d’échanger, liberté d’aimer. — (François-Victor Hugo, La Normandie inconnue, 1857, §.13, page 279)
- Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e éd., page 131)
- Qu’on y ajoute une liberté extrême laissée aux enfants qui sortent sans solliciter la permission, se déplacent dans la classe à leur gré, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Permission.
- Je prends la liberté de vous rappeler votre promesse.
- J’ai pris la liberté de vous écrire.
- Je prends la liberté de n’être pas de votre avis.
-
rentrer
- (Sauf au Canada) Entrer de nouveau, entrer après être sorti, revenir à.
- La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l'arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Les truands se dissimulaient dans toutes les encoignures des maisons, et gare au bon bourgeois cousu d'or, qui rentrait trop tard chez lui. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 43)
- Avant que le train atteignît la station de Ghéok-Tepé, je suis rentré dans le wagon. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Daumier montre à ses lecteurs ce qui se passe lorsque les louis-philippards se rendent à la revue et veulent rentrer chez eux. Ils sont trempés par l'eau qui tombe à foison. — (Paul Ducatel, Les premières années de caricatures politiques d'Honoré Daumier 1830-1835, éd. J. Grassin, 2000, page 202)
- Il faisait un froid de gueux. Dans la ville, sous un ciel plus que sombre les rares passants se pressaient de rentrer au plus tôt chez eux ou à leur travail, pour ceux qui en avaient. — (A. M. Ivankov-Diaz, Moi, Jean Thomas Collot, fils de gueux, Lyon : L'encre et le grattoir, 2017, page 126)
- Rentrer en soi-même, faire réflexion sur soi-même.
- La Reine réfléchit un moment, comme pour rentrer en elle-même, en mettant son doigt sur ses lèvres. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Entrer.
- Elle est rentrée dans l’armée.
- (Sens figuré) Recouvrer.
- Rentrer dans son bien, dans ses droits.
- Rentrer dans ses débours. recouvrer les sommes que l’on a dépensées.
- Pénétrer.
- Il pleuvait, je suis rentré dans le hall pour m'abriter.
- Faire rentrer quelqu’un sous terre, accabler quelqu’un, le confondre.
- S’emboîter ou s’enfoncer dans une chose.
- Il n'y avait aucun risque de collision, car le schnorchel avait été rentré pour cette raison même, et le submersible vivait sur ses réserves d'air. — (Arthur C. Clarke, Le Laboureur de la mer, Brage, 2014)
- Tous ces vêtements ne rentreront jamais dans ma valise.
- Le cou lui rentre dans les épaules, Son cou s’enfonce entre ses épaules.
- Les jambes me rentrent dans le corps, je suis très fatigué.
- Enfoncer, percuter.
- Un camion est rentré dans ma portière.
- La rue est verglacée. Le voisin est rentré dans un arbre.
- (Sens figuré) Être contenu, renfermé.
- Le second article de la loi rentre dans le premier.
- Reprendre le travail, après les vacations, après les vacances, après une interruption pour congé-maladie ou autre.
- Les tribunaux, les collèges rentrent à telle époque.
- Ce comédien rentre ce soir dans le rôle d’Oreste.
- Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les artistes ? — (Léo Ferré, « Word… words… words… »)
- Arriver, être touché, être perçu, en parlant des revenus, des sommes à recouvrer,.
- Ce revenu a peine à rentrer.
- Il doit lui rentrer des fonds dans quelques jours.
- (Familier) Il se dit des humeurs dont on arrête l’épanchement au-dehors.
- Un charlatan lui a fait rentrer ses dartres.
- (Gravure) Repasser la pointe ou le burin dans les tailles déjà faites, pour les approfondir.
- (Cartes à jouer) il se dit des cartes que l’on prend au talon à la place de celles qu’on a écartées.
- Il m’est rentré deux as, deux atouts.
- (Transitif) Porter ou reporter dedans, ramener dedans ce qui était dehors.
- J’ai pas de conseils à te donner, mais si tu ne votes pas pour ma liste, tu peux te fouiller pour que je te prête le carcan pour rentrer tes foins et faire tes charrois. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Rentrer des marchandises dans le magasin.
- Rentrer des pots de fleurs, des orangers.
- Voici le moment de rentrer les foins.
- C’est l’heure de rentrer les bestiaux.
- Je vais rentrer les enfants.
- (Transitif) (Imprimerie) Renfoncer.
- Rentrer, faire rentrer une ligne.
-
actualité
- État de ce qui est actuel.
- […] ; or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner,[…], une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, Quand le justice sociale redevient une idée neuve, dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
- Faits qui se produisent dans le temps présent, dans quelque ordre que ce soit, ou les faits très nouveaux, très récents, politiques, littéraires, artistiques, etc.
- Le souci de l’actualité est l’essence du journalisme.
- Un bon journaliste est à l’affût des actualités. — Les actualités de la mode, du théâtre, etc.
- (Au pluriel) Journal télévisé d’informations.
- Tous les soirs je regarde les actualités.
- Néologisme associé à l’idée de promotion médiatique, lors de la sortie d’un livre, du lancement d’un film ou d’un spectacle, etc.
- Il (le comédien Alex Lutz) est l’invité samedi de Nikos Aliagas dans l’émission Sortez du cadre pour parler de son actualité. — (Nikos Aliagas, « Sortez du cadre : Ce qu’il ne faut pas dire à Alex Lutz à la fin de son spectacle », 17 avril 2015, Europe1.fr.)
- Parfois en regardant son CV [...] on lui demandait quelle était son actualité. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
-
moitié
- L’une des parties d’un tout divisé, partagé également en deux.
- En général, pour qu'une personne puisse se voir en entier dans un miroir, la hauteur de celui-ci doit égaler au moins la moitié de la hauteur de la personne. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, 1993, page 67)
- La moitié de 4 est 2.
- La majorité absolue des suffrages se compose de la moitié des voix, plus une.
- (Plus courant) Portion, une part qui est à peu près de la moitié.
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
- Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, à moitié.
- (Familier) Personne de petite taille.
- Une moitié d’homme.
- (Sens figuré) Conjoint par rapport à sa conjointe, ou conjointe par rapport à son conjoint.
- L’ignorance de ces pauvres femmes est inimaginable. Les fortunes sont bornées ; les maris lisent des journaux auxquels ils sont abonnés en commun, et que leurs moitiés ne voient jamais. Leur rôle est absolument réduit à celui de faire des enfants et de les soigner quand ils sont malades. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Muserolle.– Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- A partager sa couche La belle l'invita En quelques coups de hache Il la lui débita L'époux au bruit du bris Survint un peu inquiet Il partagea l'mari Pour garder sa moitié — (Boby Lapointe, Sentimental bourreau)
- L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n° 1)
-
critiquer
- (Péjoratif) Faire des critiques, des reproches, faire ressortir uniquement les défauts.
- Sur Twitter, le professeur en médecine interne Josh Barocas, dans le Colorado, a critiqué l’attitude dangereuse du chef d’État, qu’il a même qualifiée de « préjudiciable ». — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 23)
- Faire ressortir, par le discours ou par l’écrit, les défauts ou les qualités des choses ou des personnes.
- Critiquer un ouvrage, un écrivain. - Il critique les actions, la conduite de tout le monde.
- Critiquer un tableau, un édifice. - Critiquer les actes d’un ministre.
- Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l’injuste, en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose qui est soumise à cet examen.
-
voulais
- Première personne du singulier de l’imparfait de vouloir.
- Je voulais les désattrouper, les disperser… — (Robert Poudérou, Le jour du diable, 1998, page 77)
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de vouloir.
-
exprimer
- Faire sortir le suc, le jus d’une herbe, d’un fruit, etc., en les pressant.
- Et Cap exprima dans nos verres le jus des limons de Sicile. — (Alphonse Allais, The Perfect Drink dans Deux et deux font cinq, Paul Olendorff, 1895, page 39)
- (Par analogie) (Sens figuré)
- Il se vidait peu à peu de sa haine ; il en exprima une dernière goutte. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 211)
- (Sens figuré) Manifester une pensée, un sentiment, une volonté par tel ou tel moyen, en particulier par le langage.
- Après le plaisir d’être apprécié par les gens intelligents, il n’y en a pas de plus grand que celui de n’être pas compris par les brouillons qui ne savent exprimer qu’en charabia ce qui leur tient lieu de pensée […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- ...il attendait, près du portant de gauche, le moment de se diriger du pas d’un homme qui rêve dans la direction de Jimmy, son partenaire, dont la mimique exprimait aussitôt une singulière jubilation. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Colossale unité : l'ancienne unité internationale vaut 16,17 nanokatals. Autant exprimer les mensurations d'un top modèle en milles nautiques. Le katal n'est toujours pas entré dans les mœurs des laboratoires d'analyse biologiques. — (Christian Moussard, Biochimie structurale et métabolique, De Boeck Supérieur, 2006, page 46)
- L'autre jour, un ado, dans les clichés de la mode débile des banlieues, parlait à base de « yo » et de « wesh », ne sachant exprimer sa douleur abdominale : le nouveau beauf en quelque sorte ! — (Patrick Pelloux, On ne vit qu'une fois, Le Cherche Midi, 2014)
- (Pronominal) Parler.
- Je puis en dire autant d'El-Haj Ahmed Ben-Chekron qui me sert d’interprète dans mes autres visites et qui, lui, ayant vécu en Espagne, s’exprime correctement en castillan. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 96)
- Il s’exprimait avec retenue, presque en confidence, à raison du sujet. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- C’est un garçon fort agréable que Bernard. Soigné, rasé de près, le teint clair, il s’exprime dans une langue choisie et ne fait usage de l’argot qu’en d’exceptionnelles circonstances. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Exprimons-nous poliment. Rétorquons de même, sans nous départir de sang-froid. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Malgré sa corpulence excessive, l’autorité de M. Hector sur ses subordonnés n’est guère contestable. Il la doit surtout à sa placidité étudiée, au ton solennel et ampoulé qu’il affecte en s’exprimant […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Faire sortir de soi ce que l’on a à l'intérieur (idées, émotions, sentiments), dans le but de le faire vivre et de le communiquer.
- Tout homme a besoin de s’exprimer. À tous les étages de son être. Expression sous toutes ses formes : parler, rire, pleurer, embrasser, agir, etc. — (Michel Quoist, Construire l’homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, page 57)
- (Biologie) Fabriquer l’ARN, dont il contient la séquence, en parlant d’un gène.
- (…) génétiquement modifiées pour ne plus exprimer de paroi. — (Une division bactérienne primitive, La Recherche, n° 475, page 20)
-
graver
- Tracer quelque trait, quelque figure avec le burin, avec le ciseau, sur du bois, sur du cuivre, sur du marbre, etc.
- Rétoil, qui est marbrier au cimetière de Volvic et nous a promis à chacun sa meilleure inscription, grave en attendant dans le marbre de la cheminée: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (En particulier) Tracer, sur une planche de cuivre ou d’autre matière, la copie d’un tableau, d’un dessin, pour la reproduire ensuite plusieurs fois sur le papier, sur la toile, etc., par le moyen de l’impression.
- Graver un tableau, un dessin. — graver de la musique, des exemples d’écriture, des adresses, etc.
- Graver sur bois. — graver à l’eau-forte. — graver à la manière noire.
- (En particulier) Façonner le poinçon avec lequel on frappe le coin d’une médaille, d’une monnaie.
- (En particulier) (Désuet) Façonner les poinçons avec lesquels on frappait les matrices qui servaient à fondre des caractères d’imprimerie.
- (Sens figuré) Imprimer fortement quelque chose dans l’esprit, dans la mémoire, etc.
- Je restai silencieux, et le regardai pour bien graver ses traits dans ma mémoire. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Nous nous arrêtons dans ces citations si incomplètes, si difficiles à faire comprendre sans la musique et sans la poésie des lieux et des hasards, qui font que tel ou tel de ces chants populaires se grave ineffaçablement dans l'esprit. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Chansons et légendes du Valois, 1854)
- La beauté cachée de la capitale millénaire est une source d’inspiration intarissable pour les poètes et les écrivains et reste gravée à jamais dans la mémoire des Hanoïens émigrés loin de leur pays natal… — (My Anh, Le charme de l'automne hanoïen, lecourrier.vn, 10 octobre 2020)
- Graver profondément un bienfait, une injure dans sa mémoire.
- Vos bontés resteront à jamais gravées dans nos cœurs.
- (Informatique) Écrire des données sur un disque optique tel qu’un CD, un DVD ou un blu-ray.
-
subsister
- Exister encore, continuer d’être ; dans ce sens, ne peut se dire que des choses.
- Les pyramides d’Égypte subsistent depuis bien des siècles.
- La plupart des grands édifices des romains ne subsistent plus.
- Le Panthéon subsiste en son entier à Rome.
- Demeurer en force et en vigueur ; se dit particulièrement des lois, des traités qu’on invoque, des propositions qu’on avance, etc.
- Cette loi subsiste encore.
- On a révoqué cette ordonnance, elle ne subsiste plus.
- Tant que les traités subsisteront.
- Malgré vos objections, ma remarque subsiste.
- L’amitié ne peut subsister sans l’estime.
- Vivre et s’entretenir.
- Quant à ceux qui, dans ce monde de richards, n'ont pour subsister que leurs salaires, il enragent, ils maugréent; ils se considèrent comme des déshérités. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
-
rester
- Continuer d’être à un endroit ou dans un état.
- Plût aux dieux que Teresa fût restée muette elle aussi ! Elle ne cessait de crier […] — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre X)
- Nous travaillions toute la semaine, et le week-end, je rentrais à la maison auprès de Billie et de ma famille. Tyler restait à South Beach, où les skateuses en bikini l’inspiraient. — (Joe Perry et David Ritz, Rocks : Ma vie avec et sans Aerosmith, traduit par Adrienne Bernardi, éditions Camion blanc, 2015)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Continuer à exister ; perdurer ; persister.
- L’hiver restera plus longtemps cette année.
- Subsister par rapport à quelque chose qui a disparu.
- D’un autre côté on a prohibé l’exportation de certains produits, dans la crainte qu’il n’en restât plus en assez grande quantité pour la consommation intérieure, ou que les autres nations n’en tirassent avantage. — (James William Gilbart, Lectures sur l'histoire et les principes du commerce chez les anciens, traduit de l’anglais par Mlle F. G., Paris : chez Guillaumin & Cie, 1856, page 117)
- Cette zone de décolmatage voit passer à travers la toile la majorité des grains tamisables qui restent encore dans le produit alimenté. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 40)
- La tache de sang reste sur le vêtement. — Voilà ce qui reste du dîner.
- Continuer à être, en parlant de sentiments, de comportements.
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. […]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) quelque chose) Il y a encore (quelque chose), les autres n’existant plus.
- Il me reste néanmoins quelque inquiétude sur le retardement de celle que vous devriez avoir reçue. — (Samuel Richardson, Histoire de Miss Clarisse Harlove, Lettre 77, traduit par l’Abbé Prévost, 1846)
- Il ne lui reste que l’espérance.
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) à faire quelque chose) Il faut encore (faire quelque chose).
- […] il reste à examiner si mon système remédie en effet à tous ces défauts sans en introduire d’équivalents, et c’est à cet examen que ce petit ouvrage est destiné. — (Jean-Jacques Rousseau, Dissertation sur la musique moderne, 1743)
- Il me reste à vous dire que ce Prévan, que vous connaissez peu, est infiniment aimable, & encore plus adroit. — (Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre 70, 1869)
- Que me reste-t-il à faire ?
- (Impersonnel) (Il reste que, ou Reste que) Il est quand même vrai que.
- Il reste que Victor Hugo a été préoccupé des questions philosophiques, sociales et morales. — (René Doumic, Victor Hugo et ses récents critiques, 1901)
- Reste que les atteintes contre les biens baissent spectaculairement, alors que les atteintes contre les personnes augmentent, de façon plus discrète. — (Johannes Franck, La délinquance a baissé de plus de 6% en 1995, Libération, 1996-02-07)
- Mais reste que, après une grosse chute de neige, ils sont nombreux à délaisser ces complexes pour se précipiter hors-piste au mépris de toute sécurité. — (Annie Barbaccia, Pour tous les âges, Le Figaro, 4 février 2008)
- (Nord de la France) (Wallonie) (Québec) (Louisiane) (Nouvelle-Calédonie) Habiter.
- Tu sais où elle reste ? interrogea-t-elle. — (Maxence Van der Meersch, La Maison dans la dune, 1932)
- Elle reste sur la rue Faillon.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.