Dictionnaire des rimes
Les rimes en : concilier
Que signifie "concilier" ?
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- Accorder ensemble des personnes divisées d’opinion, d’intérêt.
 - Le juge de paix s’est vainement efforcé de concilier les parties.
 - Relier de manière cohérente des choses qui sont ou semblent être contraires.
 - Il s’agit, aussi, pour des professeurs de droit et des écoliers frais émoulus des jésuitières ou de la Sorbonne, de concilier en une nouvelle doctrine ce qu’ils appellent la liberté politique et les nécessités de l’organisation économique. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 63)
 - Cette réserve cachait un compliment : au XXe siècle, le poète n’est pas ce distrait, ce tête en l’air cher aux clichés, mais un homme qui sait concilier vie de travail et vie de poésie. — (Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, volume 6, La poésie du XXe siècle — III — Métamorphoses et modernité, 1975, ISBN 9782226033987)
 - De héros épique, Mémed devient bandit d’honneur: c’est sa manière d’entrer dans la légende, en conciliant son impossible retour avec son aura […]. — (Jean-Pierre Deléage, Yachar Kémal: forgeron obligé d’écriture, 1998, p. 197)
 - Votre système ne peut se concilier avec les principes établis.
 - Cet écrivain sait toujours concilier la grandeur des images avec la simplicité de l’expression.
 - Disposer favorablement, gagner.
 - Se concilier quelqu’un.
 - Il lui concilia la faveur du ministre.
 - Sa douceur lui a concilié la bienveillance de tous.
 - Se concilier les bonnes grâces de quelqu’un.
 - Se concilier l’amitié des honnêtes gens.
 - Se concilier l’attention des auditeurs.
 - Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 97)
 
Mots qui riment avec "é"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "concilier".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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                                            dépasser
                                                                                            
?- Aller au-delà de quelque chose.
 - Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Ils n’avaient pas dépassé la boutique de l’épicier, vers la mer, que le tonitrument de l’autre bal, celui qui était de ce côté-ci du fleuve, s’éleva à son tour. — (Marguerite Duras, Les Petits chevaux de Tarquinia, Gallimard, 1968, page 112)
 - Laisser derrière soi, en allant plus vite.
 - Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, page 1039)
 - Excéder en longueur, en hauteur, en valeur, etc.
 - Les cheminées et les toits de chaume, à droite et à gauche de la route, dépassaient à peine les montagnes de neige. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
 - Des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
 - Les seuls marchés qui aient conservé quelque importance sont ceux de Formerie, de Gournay et de Songeons. Le premier dépasse de beaucoup tous les autres, même celui de Gournay. — (Th. Leroux et M. Lenglen, L’Agriculture dans le département de l’Oise, J. B. Baillière, 1909, page 379)
 - Après huit heures de marche en terrain souvent difficile, par un sirocco étouffant et une température qui doit dépasser 60° au soleil, nous atteignons Ras El-Ma, la source de l’oued Fez, à douze kilomètres de la capitale. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 255)
 - (Aéronautique, Militaire) (Intransitif) Déborder.
 - (Sens figuré) (Par analogie) Aller au-delà de ce qui existe, de ce qui est prévu.
 - — Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
 - Ce n’est pas un coup de folie avec des gestes qui dépasseraient la pensée. Non, c’est décidé, déterminé, mûri, froid. — (Luc Leroux, Féminicides : « Tant que j’ai mon Téléphone grave danger, il ne peut rien m’arriver », Le Monde. Mis en ligne le 30 décembre 2019)
 - Le succès dépassa nos espérances.
 - Être dépassé par les événements.
 - (Sens figuré) Stupéfier, aller au-delà de l'entendement.
 - Que tu perdes ton temps à écrire des romans, et que tu risques tes quatre sous pour les imprimer, ça me dépasse… Excuse-moi : je ne trouve pas d’autre expression : ça me dépasse… — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 52)
 
 - 
                                            avancer
                                                                                            
?- Pousser en avant ; porter en avant.
 - La région que nous parcourons est une vaste plaine monotone, sans arbres et presque sans reliefs, qui s'élève insensiblement à fur et à mesure que nous avançons. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
 - Vers le sud, à cent mètres environ au-dessus des eaux, chevauchant, telles des Valkyries, les étranges montures dont la mécanique européenne avait été l’inspiratrice, les Japonais s’avançaient sur leurs monoplans rouges. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 312 de l’édition de 1921)
 - Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t'échapper en avançant […]. Tu t'enfonces davantage. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Bien qu’il connût la route, il s’avançait avec précaution, dans cette avenue que bordaient d’énormes arbres dont les cimes se perdaient dans l’ombre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - La masse des véhicules s'avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
 - Rapprocher un objet de quelqu’un ou de quelque chose.
 - Avancez cette table vers moi, vers le feu.
 - Avancez-moi un fauteuil.
 - Porter à un moment antérieur dans le temps.
 - Avancer son départ.
 - Les chagrins ont avancé sa mort.
 - La chaleur avance la végétation.
 - Avancer une montre, une pendule, une horloge. Pousser les aiguilles en avant pour qu’elles marquent un moment de la durée en avance sur celui qu’elles marquaient.
 - Faire progresser quelque chose.
 - Avancer un ouvrage.
 - Il a bien avancé ses affaires en peu de temps.
 - Cela n’avancera pas les affaires.
 - (Vieilli) Faire progresser quelqu'un dans sa carrière, procurer de l'avancement.
 - Il envoya chercher le brigand Arbogad, auquel il donna un grade honorable dans son armée, avec promesse de l'avancer aux premières dignités s'il se comportait en vrai guerrier, et de le faire pendre s'il faisait le métier de brigand. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIX. Les énigmes, 1748)
 - Quelques très rares Annamites frayaient avec les Français. Un fonctionnaire annamitophile était en principe condamné à ne jamais « avancer ». Nous étions, du fait de la condition de ma mère, au dernier échelon de l'échelle des fonctionnaires. — (Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, POL Éditeur, 2006)
 - Payer par avance, payer avant que l’argent soit dû.
 - Avancer un terme à son propriétaire.
 - Avancer la moitié d’une somme convenue.
 - Payer une somme pour le compte de quelqu’un, fournir aux frais de quelque entreprise.
 - Comme il était absent, j’ai avancé cet argent pour lui.
 - Il est juste qu’on lui rende ce qu’il a avancé.
 - (Sens figuré) Mettre en avant ; proposer une chose comme véritable.
 - Elles sont confuses et mêlées de légendes ; plusieurs de ces dernières avancent que Joseph d'Arimathée, possédant des mines d'étain en Cornouailles (les Cassitérides des Phéniciens), était venu s'installer à Glastonbury. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
 - Elle n'avait en rien conforté la thèse du rédacteur en chef, considérant leur rencontre au salon de thé comme une tentative de manipulation par un pseudo-privé en manque de clientèle et qui avançait des révélations sans la queue d'une preuve. Autant dire, intox, bidon, pipeau et couille de loup dans le jargon professionnel. — (Michel Embareck, La mort fait mal, éd. Gallimard, 2000, éditions Archipoche, 2013, chapitre 9)
 - Le capotier de Lyon, vendeur ambulant, a fait quelques calculs à partir du nombre de préservatifs qu’il écoule chaque année auprès des prostituées. Il avance le chiffre invérifiable d’un million de passes par an sur la région lyonnaise. — (Alice Géraud, Loi: les prostitués font corps avec les clients, dans Libération (journal) du 1er avril 2011)
 - (Intransitif) Faire des progrès dans un travail, dans une carrière.
 - Il avance rapidement dans son œuvre.
 - Il a trop de protecteurs pour ne pas avancer.
 - (Intransitif) ou (Pronominal) Faire saillie.
 - Les rochers qui avançaient (ou s'avançaient) sur nos têtes.
 - Ce promontoire avance (ou s'avance) trop loin dans la mer.
 - (Intransitif) ou (Pronominal) Aller, se porter en avant.
 - J’ai donc repris la file des passants qui s’engageaient dans une des rues aboutissantes et nous avançâmes par saccades. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition mars 1942, page 154)
 - Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, p. 100)
 - (Intransitif) ou (Pronominal) (Par extension) Aller plus tard dans l’écoulement du temps.
 - La nuit avance (ou s'avance).
 - La saison avance (ou s'avance).
 - Il était arrivé à un âge fort avancé.
 - (Intransitif) Prendre de l'avance, aller trop vite (en parlant d'une montre, d'une horloge etc.).
 - — Monsieur, dit Cogolin, il s'en faut d'une bonne demi-heure. Seulement, quand il s'agit du dîner ou du souper, mon estomac avance toujours. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - (Sens figuré) Faire des progrès, en parlant des personnes ou des choses.
 - Un travail qui n’avance (ou ne s'avance) pas.
 - L’enquête avance (ou s'avance).
 - Mais à présent il faut parler raison ; c’est un langage étranger pour Madame ; elle l’apprendra avec le temps ; il faut se donner patience : je ferai de mon mieux pour l'avancer. — (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
 - (Ironique) S’être donné une peine inutile ou que l’on a compromis ses intérêts par de fausses démarches, par une conduite maladroite.
 - Vous êtes bien avancé, vous voilà bien avancé,
 - Tout mon ouvrage est à refaire, me voilà bien avancé!
 - Il a voulu faire l’insolent, on l’a mis à la porte ; le voilà bien avancé!
 - (Pronominal) En matière d’affaires et de négociations, mettre en avant quelque chose qui fait contracter une sorte d’engagement.
 - Je me suis avancé jusqu’à lui offrir telle somme.
 - Cet ambassadeur s’est trop avancé.
 
 - 
                                            vrai
                                                                                            
?- Qui est conforme à la vérité, à ce qui est réellement.
 - Cette proposition est vraie, sera toujours vraie.
 - Dites des choses vraies, si vous voulez qu’on vous croie.
 - Dites vrai, comment trouvez-vous sa statuette ? — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 109)
 - Cette nouvelle n’est pas vraie.
 - S’il est vrai que vous ayez fait telle chose.
 - Il n’est pas vrai qu’on l’ait maltraité.
 - Il n’en reste pas moins vrai que…
 - Bien est-il vrai que le public n’est guère indulgent pour les toreros. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 51)
 - – « C’est vrai ce que vous dites là ! » La patronne s’exclame, puis, plus fort, répète : « C’est vrai ce que vous dites ! », en insistant sur le vrai, qui ici ne s’opposait pas à « faux », mais signifiait l’émerveillement d’une découverte, d’une idée que la patronne de la quincaillerie n’avait pas eue, qu’elle s’étonne de ne pas avoir eue quand son employée, elle, l’avait déjà, apparemment sans effort. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, pages 521-522)
 - Qui est réellement ce qu’on le dit être ou qu’il doit être, qui a toutes les qualités essentielles à sa nature. — Note : En ce sens, il se met le plus souvent avant le nom.
 - Le vrai Dieu. — La vraie religion.
 - Du vrai marbre. — Un vrai diamant.
 - Un vrai talent. — Le vrai bonheur.
 - (Familier) (Par hyperbole) Qui a les qualités de.
 - Cet homme est un vrai cheval, un vrai lion, etc.
 - (Familier) (Par hyperbole) Qui a l'apparence de.
 - Quand j'étais à Hollywood, j’ai remarqué que tous les acteurs américains ne buvaient pas. Nous, les Britanniques, on est des vrais alcolos, à côté. — (Lucinda Riley, La Rose de Minuit, traduit de l'anglais par Jocelyne Barsse, City Editions, 2014)
 - C’est un vrai supplice, un vrai martyre, etc.
 - (Sens figuré) Qui est unique, essentiel, principal.
 - La vraie cause, le vrai motif de son action est le désir de vous être utile.
 - Qui convient.
 - Voilà la vraie place de ce tableau.
 - Voilà des rubans de la vraie couleur qu’il fallait à sa robe.
 - C’est la vraie manière de s’y prendre.
 - (Art, Littérature) Qui exprime, qui rend avec vérité la nature, les pensées, les objets.
 - Un style vrai. — Des caractères vrais.
 - Un coloris vrai. — Des tons vrais.
 - (Astronomie) Qui est conforme à la marche réelle du soleil.
 - Midi vrai. — Jour vrai.
 - Qui parle, qui agit sans déguisement, en parlant des personnes.
 - Une personne vraie. — Cet homme est vrai.
 - On a attaché beaucoup d’importance à définir ce qu’est un vrai homme ou une vraie femme, j’ai hâte qu’on s’attarde à ce qu’est une femme vraie et un homme vrai. — (Manon Massé, citée par Judith Lussier, « Manon Massé : par-delà la moustache », Urbania, 7 août 2012)
 - (Mathématiques) Qui indique un résultat affirmatif ou positif, en parlant d’un état dans une logique booléenne.
 - (Pris adverbialement) Vraiment.
 - — J’en ai un superbe à la maison. Je vous l’apporterai demain.— Demain, vrai ? — (George Sand, Jeanne, 1844)
 - Non, vrai ! il n’y a pas de pièces de théâtre capables de vous donner de ces émotions-là. — (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 173)
 - – Vrai ! Alissa et toi, vous êtes stupéfiants d’égoïsme. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 61)
 - Vrai, vrai, elle n’aurait pas dû nous raconter cette histoire-là ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, réédition Casterman Poche, page 201)
 - — Vrai de vrai, c'est monsieur Jean ! reprit-elle. J'étais petiote à son départ, mais je le remets bien. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 72)
 - Vrai que j’aimais ma vie, que je voyais l’avenir sans désespoir. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 390)
 
 - 
                                            transporter
                                                                                            
?- Porter d’un lieu dans un autre.
 - Le lendemain, à l'aube, nous nous mettons en marche — en marche est ici une façon de parler — car nous nous faisons tout bourgeoisement transporter en chemin de fer jusqu’à La Neuveville, où nous redeviendrons piétons. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
 - La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l’y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - Ce sont d’abord les saints ayant foi en la révélation qui, prochainement et du jour au lendemain, disparaîtront tous de ce monde pour être transportés au ciel, sans laisser ici-bas aucune dépouille mortelle. — (Une station sur les côtes d’Amérique — II. New-York et la société américaine, dans La revue des deux mondes, 1862, page 197)
 - On écrivit au maire d’Allemant qui répondit qu'en effet le capitaine Bordes-Pagès avait été transporté le 9 Septembre à Allemant et que de là on l'avait dirigé sur Linthes. — (Joseph Ageorges, Une famille française au XIXe siècle (les Pagès et les Bordes-Pagès), J. Duvivier, 1920, page 442)
 - Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Le bureau d’Halifax de Atlas Shipping était chargé de noliser les bateaux par vingt ou quarante à la fois. La contrebande était transportée, sur ces navires, de Saint-Pierre au Canada et aux États-Unis. — (Jean-Pierre Andrieux, La Prohibition... Cap sur Saint-Pierre et Miquelon, traduit de l'anglais par Georges Poulet, Ottawa : Éditions Leméac, 1983, page 171)
 - (Sens figuré) Implanter dans un endroit ce qui vient d’un autre lieu.
 - La véritable foi transporte les montagnes, mais, à cause de cela, elle ne saurait être transportée elle-même, par simple décret administratif, dans l’âme de l’incroyant... — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - (Sens figuré) Déplacer.
 - Et les deux hommes, s’étant enquis cordialement de leur santé respective, parlèrent de la pluie et du beau temps, puis transportèrent la conversation sur divers autres sujets d’un intérêt tout aussi palpitant ; […]. — (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Constantin transporta le siège de l’empire romain à Constantinople.
 - Transporter la guerre dans un autre pays. — Transporter un événement, une action sur la scène.
 - (Spécialement) (Histoire de France) Déporter hors du pays, en parlant de personnes.
 - L’assemblée avait décrété, avant la fin de la lutte, que tous ceux qui seraient pris les armes à la main seraient transportés sans jugement ; les autres, traduits devant les conseils de guerre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
 - Si quelques-uns de ces fils de famille sont, demain, massacrés ou transportés, c’est de la graine d’insurrection jetée dans le champ des bourgeois. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
 - La réhabilitation mémorielle concerne en premier lieu les victimes d'une politique coloniale de peuplement, par laquelle des condamnés de droit commun ont été transportés en Nouvelle-Calédonie pour des faits parfois mineurs. — (Benoît Carteron, Identités culturelles et sentiment d'appartenance en Nouvelle-Calédonie, L'Harmattan, 2008, page 67)
 - (Droit) Céder, transférer à quelqu’un le droit qu’on a sur quelque chose.
 - Il m’a transporté tous les droits qu’il avait sur cette terre, sur ce domaine.
 - Transporter une rente, une dette, une créance.
 - Mettre hors de soi, agiter violemment.
 - La fureur le transporte à un tel point qu’il ne se connaît plus.
 - La joie l’a tout transporté.
 
 - 
                                            globalité
                                                                                            
?- Caractère de ce qui est global.
 - Totalité, ensemble, entièreté.
 - Combinant en permanence connaissance et action, alliance indissociable d’un savoir-être, d’un savoir-faire et d’un savoir, la systémique fait appel à des concepts spécifiques généraux (la complexité, la globalité, l’interaction, le système). — (Article « Approche systémique » sur Wikipédia)
 - Or, comme on a pu l’observer à de multiples reprises, c’est l’Église latine qui apparaît comme le facteur le plus central, du point de vue à la fois de la spécificité, de la globalité et de la cohérence de l’Occident. — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
 
 - 
                                            répéter
                                                                                            
?- Redire, dire ce qu’on a déjà dit soi-même.
 - Il se tut. Les autres devisaient toujours paisiblement. Il répéta sa question. Ils s’obstinaient à ne point faire la moindre attention à lui. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
 - Brüder répéta ses instructions, mais c'était inutile, elle savait qu'il avait raison. Face à une pandémie potentielle, le confinement total était la seule solution viable. — (Dan Brown, Inferno, Jean-Claude Lattès, 2013)
 - Tout général, ayant droit à un triomphe (défilé de ses légions victorieuses dans Rome), est accompagné d'un esclave lui répétant à l'oreille : « La roche Tarpéienne est proche du Capitole. » — (Philippe Moreau Defarges, L'Histoire du monde : Pour les Nuls, First Éditions, 2010)
 - Le commissaire me prenait pour une bille ou bien il avait des trous de mémoire, je penchais plutôt pour la première solution, alors je répétai sans m'énerver, que ça soit naturel : – Non, il était en costard, je crois vous l'avoir déjà dit, non ? — (Pascal Dessaint, Les Hommes sont courageux, Éditions Rivages, 2013)
 - Redire, dire ce qu’un autre a dit.
 - L’écho de la forêt voisine répétait nos cris, le mugissement des troupeaux, le tintement des clochettes et le claquement du fouet […] — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
 - Vous répétez ce qu’on a dit cent fois.
 - Répétez avec moi.
 - Rapporter ce qu’on a entendu.
 - La quakeresse répéta en détail la conversation qu'elle avait entendue la veille. Sa mémoire était excellente et elle put redire mot pour mot les propos des officiers britanniques. — (Kurt Singer & Jane Sherrod, Les espions qui ont changé l’histoire, traduit de l'anglais par Bruno Bax, Paris : Presses de la Cité, 1961, page 36)
 - Refaire ; renouveler. — Note : on le dit surtout de ce dont le retour est fâcheux, désagréable, fatigant.
 - Un célèbre Académicien a déjà tenté cette expérience , & j'ai lieu de croire que la répétant & opérant avec tout le soin qu'elle exige, nos résultats seront à-peu-près les mêmes. — (Résultat des Expériences & Observations de MM. De Ch… & Cl… sur l'Acier fondu, dans le Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, juillet 1788, , vol.33, p.46)
 - De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices, dans le farouche acharnement de ses luttes politiques, dans sa suprématie commerciale et maritime. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
 - Cela se répète souvent, se répète tous les jours, cela se renouvelle, a lieu souvent, tous les jours.
 - (Marine) Répéter les signaux, faire les mêmes signaux que le commandant, afin que les vaisseaux les plus éloignés puissent les voir ou les entendre.
 - (Sens figuré) Réitérer le même motif.
 - On a répété cet ornement à droite et à gauche.
 - Les mêmes ornements se répètent sur les autres faces de l’édifice.
 - Réfléchir les images des objets.
 - L’eau du lac répétait son image.
 - Ces deux glaces placées en regard répètent les objets à l’infini.
 - (En particulier) Réviser plusieurs fois une même chose, pour pouvoir la prononcer ou l’exécuter en public.
 - Mme, M. et Mlle Chapoulot étaient éveillés, ne pouvaient plus se rendormir, et faisaient observer que la journée était assez longue pour répéter les musiques de théâtre, et que, dans une maison du Marais, on ne devait pas toucher du forté pendant la nuit… — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
 - (Droit) Réclamer.
 - Répéter les dommages et intérêts.
 - (Pronominal) Redire les mêmes choses.
 - C’est un conteur agréable, mais il se répète quelquefois.
 - Ce poète, ce musicien a le défaut de se répéter.
 - (Plus rare) Recommencer.
 - L’unité physionomique d'un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 101)
 
 - 
                                            donner
                                                                                            
?- Faire un don ; transférer, sans rétribution, la propriété d’une chose que l’on possède ou dont on jouit, à une autre personne.
 - […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
 - Les synagogues furent données au clergé pour qu’il les transformât en églises. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Ce n'était pas la première fois que des boîtes de singe entraient dans la maison ; parfois des soldats nous en donnaient, mais jamais nous n’en avions rapporté autant. — (René Lucot, Almanach de la Grande Guerre vers la Victoire de 1917, chapitre 4 de Le grand break, Corps 9 éditions, 1985)
 - Offrir à des invités un dîner, une fête, un bal, etc.
 - Elle s’enjoyait des après-midi à leur courir après, jouer avec eux dans le parc, leur donner à manger, les dorloter. — (Céline Chevet, La fille qui tressait les nuages, Éditions du Chat Noir, 2018, chapitre 4)
 - Donner un dîner, une soirée, une fête, une matinée musicale, dansante, un bal, un concert, la comédie.
 - Offrir ; présenter.
 - Elles mangent des sandwichs, des wraps et des chips, rient avec leurs collègues et amis, qui sont parfois au bout du fil. Et visiblement désopilants. Des écureuils et des pigeons attendent qu'on leur donne les restes. — (Justin Cartwright, Au paradis par la voie des eaux, traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Éditions Jacqueline Chambon (Actes Sud), 2017, chapitre 8)
 
 - 
                                            embêter
                                                                                            
?- (Familier) Causer un tort ou du souci.
 - L’habitude des parents qui « larguent » leurs enfants devant l’école au dernier moment « embêtait » particulièrement la mairie. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 5 octobre 2022, page 5)
 - Énerver, importuner quelqu’un.
 - J’embête mon cousin.
 - (Pronominal) (Familier) Éprouver un ennui, s’ennuyer.
 
 - 
                                            exploser
                                                                                            
?- Faire explosion.
 - Vers la droite, l’un des aéroplanes piqua follement du nez, se redressa presque perpendiculairement, explosa avec un bruit énorme et s’abîma en flammes dans la mer. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 192 de l’édition de 1921)
 - (Sens figuré) Se manifester ou s’exprimer de manière soudaine et violente.
 - Chiquant du tabac et recrachant entre ses dents gâtées des jets de salive marron, son père explosa de colère, une colère noire qu’il ne pouvait contenir plus longtemps même en présence de sa belle-fille. — (Catherine Fourgeau, Dobadjo : la première épouse, L’Harmattan, 2000, page 239)
 - (Sens figuré) Augmenter, s’accroître de manière fulgurante.
 - Dans une interview aux Échos, Isabelle Falque-Pierrotin a dressé un nouveau bilan des plaintes, quatre mois après l’entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des données (RGPD). « Les indicateurs explosent, prévient la présidente de la CNIL. […] » — (Next INpact, RGPD : les plaintes collectives seront traitées en priorité par la Cnil, 25 septembre 2018 → lire en ligne)
 - Au Cap d’Agde, la notoriété de l’événement fait exploser les compteurs. — (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, collection Raconter la vie, page 67)
 - Les contaminations explosent, mais l’essentiel est sauf : de nouvelles règles ont été édictées, semblant sorties tout droit d’un jeu médiéval inventé par le Perceval de Kaamelott.— (Christian Lehmann, Le virage Boris Johnson d’Emmanuel Macron, 29 décembre 2021)
 - (Sens figuré) Être réduit en fragments, perdre son unité en se divisant, se fractionnant.
 - La réalité est pourtant là, sous nos yeux. Le travail explose, éparpillé par petits bouts façon puzzle. — (Olivier Tesquet, Les nouveaux Temps Modernes, Télérama n° 3513, mai 2017)
 - (Sens figuré) Ressentir une immense fatigue
 - (Cyclisme) Couper son effort brutalement par manque de force.
 - Il a explosé dans la dernière bosse du parcours.
 
 - 
                                            égarer
                                                                                            
?- Mettre hors du droit chemin.
 - Je m’approchai d’elle, mais, à ma vue, l’enfant redoubla de cris. Je compris que la pauvre petite s’était égarée et qu’elle ne pouvait retrouver son chemin. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
 - Il s’est égaré de son chemin.
 - Je m’égarai dans la forêt.
 - (Par extension) Perdre dans un lieu, dans un espace.
 - Alors se dressait devant eux l’immense cône du Popocatepelt, d’une telle altitude que l’œil s’égarait dans les nuages en cherchant le sommet de la montagne. — (Jules Verne, Un drame au Mexique, J. Hetzel et Cie, 1905, page 364)
 - (Sens figuré) Jeter dans l’erreur.
 - Défiez-vous de ce faux ami, il pourrait vous égarer.
 - La prospérité nous égare.
 - Votre sympathie, votre estime s’est égarée sur un objet indigne.
 - Beaucoup de philosophes se sont égarés dans la recherche de la vérité.
 - Avec une inflexible modération, le gouvernement saurait assurer le respect du suffrage universel, de la propriété individuelle, de la liberté humaine avec la liberté du travail, et contre les fauteurs de désordre, toujours prêts à égarer une population d’elle-même inoffensive et respectueuse, il userait de son droit du plus fort à protéger le plus faible. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 42-43)
 - L’un de nous les avait empruntés pour, croyait-il, égarer les soupçons. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 145)
 - La présomption fait souvent que l’homme s’égare.
 - Mettre une chose à une place qu’on ne peut se rappeler par la suite.
 - Ces papiers ne sont pas perdus, je les ai seulement égarés.
 
 - 
                                            paix
                                                                                            
?- Interjection dont on se sert pour faire faire silence.
 - Paix, messieurs!
 - Allons, paix !
 
 - 
                                            personnalité
                                                                                            
?- (Didactique) Ce qui appartient essentiellement à la personne, ce qui lui est propre, ce qui fait qu’elle est elle-même, et non pas une autre.
 - Non contents d’être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l’indépendance de ses actes… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
 - Les psychiatres soulignent notre volonté de nous tenir à l’écart du conflit parental. En ce qui me concerne, le test de personnalité révèle une forte quête d’indépendance. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
 - (Droit, Philosophie) Qualité de personne juridique.
 - La déclaration effectuée aurait pour effet d’attribuer la personnalité juridique à l’enfant conçu, qui disposerait alors de droits subjectifs. La détermination du représentant légal de l’embryon pourrait alors être aisée. — (Xavier Labbée, La condition juridique du corps humain avant la naissance et après la mort, Presses Universitaires du Septentrion, 2012)
 - Ce qui est attaché à la personne.
 - Il remarquait que, parmi les impôts institués au commencement du dix-neuvième siècle, il en était un, la contribution mobilière, qui avait justement ce caractère de personnalité. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 - Personne connue.
 - Tacherot est formidablement tuyauté sur la plupart d’entre eux, grâce au génial Pelletier, qui voit défiler dans ses soirées partouzardes les personnalités les plus variées de la politique, de la littérature, du théâtre, des Banques, de l’Industrie. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
 - Harcelé par ses supérieurs, eux-mêmes en butte à de pressantes interventions émanant de personnalités influentes et même du « Château », l’inspecteur Duval en arrivait à se demander si le rédacteur du bordereau gagnant — puisque ce bordereau gagnant existe, se disait-il avec rage en contemplant la souche correspondante, hélas anonyme — finirait par présenter, dans l’espoir d’empocher ses gains, un titre sur lequel il aurait certaines explications à fournir… — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre IV)
 - C'est dans ce cercle de personnages politiques réservés et non de personnalités politiciennes et paradeuses qu'il convient de rechercher le profil du remplaçant que Paul Biya prépare pour le Cameroun », précise le politologue. — (Michel Roger Emvana, Paul Biya: les secrets du pouvoir, Karthala Éditions, 2005, page 233)
 - Caractère de ce qui est personnel, originalité.
 - Avoir de la personnalité. La personnalité de La Fontaine apparaît dans ses fables, dans ses poésies familières.
 - Défaut, vice d’une personne qui n’est occupée que d’elle-même, qui est égoïste ou peu sensible.
 - Cet homme est d’une personnalité odieuse, insupportable.
 - (Désuet) Trait piquant, injurieux et personnel, contre quelqu’un.
 - Ce propos est une personnalité offensante. – En discutant, on ne doit faire aucune personnalité.
 - Encore des personnalités, dites-vous, voilà maintenant que vous faites des personnalités contre Dieu. — (Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, W. Coquebert, Nevers, 1843)
 - Malheureusement, au fur et à mesure qu’il avançait, la colère l’aveuglant de plus en plus, au lieu de discours digne et hautain qu’il avait préparé pour formuler sa provocation, il ne trouva plus au bout de sa langue qu’une personnalité grossière qu’il accompagna d’un geste furieux. — (Alexandre Dumas, Les trois Mousquetaires, Baudry, Paris, 1844)
 - Les journalistes qui font profession de science, en lutte avec ceux qui font profession d’esprit, versèrent des flots d’encre pendant cette mémorable campagne ; quelques-uns même, deux ou trois gouttes de sang, car du serpent de mer, ils en vinrent aux personnalités les plus offensantes. — (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, Pierre-Jules Hetzel, Paris, 1869-1870)
 
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                                            lisais
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’imparfait de lire.
 - Je lisais de vieux Wodehouse. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 228)
 - Deuxième personne du singulier de l’imparfait de lire.
 - À Maisons-Alfort, tu me lisais des vers de Leopardi et je m’endormais parce que je n’y comprenais rien ! — (Françoise Bourdin,Gran Paradiso, 2018, chapitre 8)
 
 - 
                                            crédibilité
                                                                                            
?- Ce qui rend une chose digne d’être crue. Sérieux d'une information qui la rend digne de confiance.
 - La crédibilité d’une encyclopédie, d’un dictionnaire de langue.
 - Il a commencé par nous dire qu’il allait nous donner un exemple de la crédibilité due aux attestations que nous présentions. — (Mirabeau, Collection, t. III, p. 242) [1]
 - Les conditions sur lesquelles se fonde la crédibilité d’un fait.
 - La crédibilité de l’histoire des premiers siècles de Rome a donné lieu à de savantes discussions.
 - La crédibilité est, dans un roman de mœurs, une condition nécessaire.
 
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                                            sérénité
                                                                                            
?- État du temps, de l’air qui est serein.
 - La sérénité de l’air, du temps, du ciel.
 - (Sens figuré) Tranquillité, calme, absence de trouble ou d’agitation.
 - Brusquement, il poussa une porte, entra, et vit Giselle debout, si calme, une telle sérénité dans ses yeux, où il n'y avait ni crainte, ni défi, ni pas même du dédain, qu'il s'arrêta, pâle comme un mort. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare […] — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
 - L’archéologie et l’anthropologie locales sont coutumières, on le sait, d’une grande sérénité dans l’affirmation. Ledit Poignant ne s’en est pas tenu là : à une portée de fusil du tombeau de Merlin, l’« archidruide », il a retrouvé le tombeau de « son épouse » Viviane ! — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, p. 95)
 - Rien ne trouble la sérénité de ses jours, rien ne trouble le calme dont il jouit.
 - Titre honorifique qu’on donnait à quelques souverains et à quelques princes.
 - On traitait le doge de Venise, le doge de gênes de Sérénité.
 
 - 
                                            déclarer
                                                                                            
?- Faire connaître d’une façon manifeste.
 - Il me déconcerta en me déclarant à brûle-pourpoint : « Il faut rendre libre la polygamie. » — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - […] l’ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer.— Naturellement c’est plein de cabots, crut devoir déclarer spirituellement Mr. Morgan. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - (Pronominal) — L’atmosphère avait été lourde pendant toute la journée, et le soir un orage terrible se déclara. Les coups de tonnerre se succédaient sans interruption ; la pluie tombait, torrentielle. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
 - Le vent se déclara contre les Espagnols, qui perdirent des navires sur les bas-fonds des bouches de l’Escaut. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 13)
 - D'autres fois l’insurrection s'étendait à toute une région. Les tribus chassaient ou massacraient leurs caïds, pillaient ou démolissaient leurs khasbas et se déclaraient en siba. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 40)
 - L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris. — (Eugène de Guichen, Les grandes questions européennes et la diplomatie des puissances sous la seconde république française, Paris : chez Victor Attinger, 1929, page 112)
 - La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
 - Faire connaître d’une façon décisive, par acte public, par autorité publique.
 - On le déclara coupable de haute trahison.
 - Son mariage a été déclaré nul.
 - Les objets que la loi déclare insaisissables.
 - (Pronominal) S’expliquer, se manifester ou se faire connaître.
 - Il ne veut point se déclarer là-dessus.
 - Il s’est déclaré l’auteur de ce livre.
 - (Sens figuré) — Après une période de six années de disette et de souffrances, une maladie épidémique, appelée peste blanche, se déclare dans la paroisse vers le mois de Mai et en décime la population. — (« Plérin : quelques notes sur cette commune », dans l’Annuaire des Côtes-du-Nord, tome 3, Saint-Brieuc : chez L. Prud'Homme, 1853, p. 25)
 - (Pronominal) Exprimer des sentiments d'amour à quelqu'un.
 - Je lui ai dit : « Ma sœur a du sentiment pour vous ; il faut vous déclarer. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 60)
 - Fernande fût morte plutôt que de se déclarer, crime inexpiable à l’époque pour une amoureuse, mais ses silences et ses beaux regards noyés parlèrent pour elle. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 320)
 - — Je perdais les pédales, je yoyotais, je régressais. Bref, j’étais tombé amoureux. Mais je n'osais pas encore me déclarer. — (Serge Loupien, Sexties, éditions Grasset, 1993)
 - (Pronominal) Se prononcer ou prendre parti pour ou contre quelqu’un, pour ou contre quelque chose.
 - Tenant la bride un peu haute à ce peuple déjà fort aliéné du service du Roi, il l'empêche de se déclarer et occupa les forts châteaux de Rosemont et de la Ferté-Chauldron. — (Le Nivernois: album historique pittoresque, publié par N.-J. Morellet, J.-C. Barat & E. Bussière, tome 1, Nevers : chez E. Bussière, 1840, page 26)
 - Il est le premier ministre de la Guerre qui se soit déclaré hostile à l’alliance franco-russe, thème favori des hommes de la « Jésuitière ». — (Pierre Miquel, L'affaire Dreyfus, « Que sais-je ? » n° 867, Presses Universitaires de France, 1959)
 - (Sens figuré) La victoire s’est déclarée pour nous.
 - Le ciel se déclare en notre faveur.
 - (Pronominal) Prendre parti dans une guerre commencée.
 - Cette nation n’hésita plus à se déclarer. Le participe passé Déclaré, ée, s’emploie adjectivement dans ce sens.
 - Ennemi déclaré.
 - Partisan déclaré.
 
 - 
                                            actualité
                                                                                            
?- État de ce qui est actuel.
 - […] ; or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner,[…], une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, Quand le justice sociale redevient une idée neuve, dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
 - Faits qui se produisent dans le temps présent, dans quelque ordre que ce soit, ou les faits très nouveaux, très récents, politiques, littéraires, artistiques, etc.
 - Le souci de l’actualité est l’essence du journalisme.
 - Un bon journaliste est à l’affût des actualités. — Les actualités de la mode, du théâtre, etc.
 - (Au pluriel) Journal télévisé d’informations.
 - Tous les soirs je regarde les actualités.
 - Néologisme associé à l’idée de promotion médiatique, lors de la sortie d’un livre, du lancement d’un film ou d’un spectacle, etc.
 - Il (le comédien Alex Lutz) est l’invité samedi de Nikos Aliagas dans l’émission Sortez du cadre pour parler de son actualité. — (Nikos Aliagas, « Sortez du cadre : Ce qu’il ne faut pas dire à Alex Lutz à la fin de son spectacle », 17 avril 2015, Europe1.fr.)
 - Parfois en regardant son CV [...] on lui demandait quelle était son actualité. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
 
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                                            particulier
                                                                                            
?- Qui présente une caractéristique spéciale, qui appartient, proprement et singulièrement, à certaines personnes ou à certaines choses ; qui n’est pas commun à d’autres personnes, à d’autres choses de même espèce.
 - On emploie quelquefois d'autres grains ; ainsi la bière de Louvain, en Belgique, doit son goût particulier à l'avoine ; mais l'orge est le plus généralement préférée à cause de son prix peu élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
 - D'ailleurs, ce qui est particulier à la politique de l’histoire sainte, c'est que, chaque fois qu'un personnage marquant fait quelque chose de mal, c'est toujours le pauvre peuple qui écope. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 131, Fischbacher, 1896)
 - L'amour que le poète se plaît à chanter, revêt alors une particulière authenticité à laquelle l'auditeur ne saurait rester indifférent : le jeu grâce auquel cet amour s’exprime, le fait valoir en tant que sentiment et vie, […]. — (Robert Guiette, « D'une poésie formelle, note II », en préambule de Forme et senefiance : Études médiévales recueillies par J. Dufournet, M. De Grève & H. Braet, Genève : Librairie Droz, 1978, page 13)
 - Par opposition à « général ».
 - L’intérêt particulier doit céder à l’intérêt général.
 - La volonté générale doit l’emporter sur les volontés particulières.
 - Il faut séparer la question particulière de la question générale.
 - Ce mot se prend tantôt dans un sens général, tantôt dans un sens particulier.
 - Par opposition à « public ».
 - Enfin, il faut ajouter qu'à la grande inquiétude de Richelieu et de Luynes, Louis XIII avait accordé une audience particulière à sa prisonnière, la duchesse d'Angoulême, et que cette audience avait duré près d'une heure. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
 - Là, au croisement de son chemin particulier et de la grand-route, il avait accroché une boîte aux lettres à un arbre. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IV, Gallimard, 1937)
 - Beaucoup de fortunes particulières se sont faites aux dépens du bien public.
 - Qui est séparé, distinct d’une autre chose de même nature, à part.
 - Il a une habitation particulière.
 - On lui a donné une chambre particulière.
 - Il mange à une table particulière.
 - Cabinet particulier, petite salle d’un restaurant, destinée à un ou plusieurs clients qui désirent ne pas prendre leur repas dans la salle commune.
 - Qui est singulier, extraordinaire, peu commun.
 - Le cas est fort particulier.
 - Je vais vous apprendre une aventure très particulière.
 - Il a un talent particulier, tout particulier.
 - Un esprit particulier.
 - Des opinions particulières.
 - Des enfants élevés avec un soin particulier.
 - Cette affaire exige une attention particulière.
 - J’ai pour lui une affection toute particulière.
 - J’en fais un cas tout particulier.
 - (Vieilli) Qui est particularisé, détaillé, circonstancié.
 - Il m’a fait un détail particulier de toute cette affaire.
 - Il m’en a dit les circonstances les plus particulières.
 
 - 
                                            approuver
                                                                                            
?- Tenir pour acceptable.
 - J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
 - Juger louable, trouver digne d’estime.
 - J’approuve son style, mais non pas ses idées.
 - J’approuve vos sentiments.
 - Approuvez-vous une conduite si étrange ? On ne saurait approuver son procédé.
 - C’est une action qui mérite d’être approuvée.
 - Autoriser par un témoignage authentique.
 - Plusieurs conciles ont approuvé cette doctrine.
 - Ce livre fut approuvé par les évêques.
 - Ce spécifique est approuvé par les autorités médicales.
 
 - 
                                            épais
                                                                                            
?- Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
 - La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
 - Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d’un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
 - Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
 - Fort, solide.
 - Drap épais. Étoffe épaisse.
 - Langue épaisse — (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
 - Taille épaisse — taille grosse, peu élégante.
 - Cheval épais — cheval gros, lourd, sans élégance.
 - Nombreux, serré, touffu.
 - Des cheveux épais. Les bois épais. D’épais bataillons.
 - J’ai craint que de ces bois l’épaisse solitudeNe cachât un ramas de brigands révoltés. — (Ducis, Lear, I, 1)
 - Tissure épaisse — (Pêche) tissure d’un filet à mailles serrées.
 - Qui a une grande consistance ou une grande densité.
 - Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
 - Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), page 5)
 - […] cette liqueur épaisseMêle du sang de l’hydre avec celui de Nesse. — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
 - Une épaisse vapeur s’est du temple élevée. — (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
 - Ils l’ont enveloppé d’une épaisse fumée. — (Pierre Corneille, Tois. d’or, v, 2.)
 - Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? — (Jean Racine, Andr., V, 5.)
 - Climats qu’un ciel épais ne couvre que d’orages. — (Voltaire, Orphel., I, 1.)
 - (Sens figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
 - De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, p.4)
 - Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. — (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
 - Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu’ils pouvaient aux affaires générales. — (Montesquieu, Rom. 5.)
 - Et la grosse gaieté de l’épaisse opulence. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
 - (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. → voir épais dans le plus mince
 - Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
 - Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l’air d’un épais, y’en a cinq qui ont l’air épais. — (Voir, 30 mars 2006)
 - (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l’épaisseur, comparée à celles d’organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
 
 - 
                                            rigidité
                                                                                            
?- Raideur, qualité de ce qui ne fléchit pas.
 - En effet, le cadavre était froid. L'homme essaya de le soulever : la rigidité, la lourdeur des membres le firent renoncer à son projet. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - La rigidité d’une barre de fer.
 - (Sens figuré) Grande sévérité, exactitude rigoureuse, austérité.
 - Les magistrats font observer cette loi avec une extrême rigidité.
 - La rigidité de ses mœurs.
 - La rigidité de sa morale, de la discipline qu’il veut établir.
 - La rigidité des puritains, des jansénistes.
 
 - 
                                            papier
                                                                                            
?- (Papeterie) Matière faite à partir de la pâte de chiffons ou de fibres végétales étalée en couches minces que l’on fait sécher et qu’on débite par feuilles pour écrire, imprimer, envelopper, etc.
 - La flamme se communiqua aussitôt de la mèche au papier, qui en un instant fut consumé ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
 - Grégoire ! cria La Hurière, du papier blanc pour écrire une lettre, des ciseaux pour en tailler l’enveloppe ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
 - Telcide abaisse le panneau de son haut secrétaire d’acajou, et prend deux feuilles de ce papier qui est fait pour écrire aux ministres et dont elle se sert le vendredi pour faire cuire les maquereaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 112.)
 - Il posa sur la table un sac en papier rempli de croissants. Il les avait achetés spécialement pour moi. — (Marc Charuel, Les Soldats de papier, Albin Michel, 2012)
 - Je chiffonnai le papier. Le bruit attira l'attention du cheval, qui releva la tête et hennit dans ma direction. — Qu'est-ce que tu me veux, sale bourrique, dis-je en lui lançant la boule de papier que je tenais encore dans ma main. — (Noémie Plante-Nappert, Les Chroniques de Clara, Québec : chez l'auteur, 2014, vol.1, chap.1)
 - Le disque de papier gommé est un petit disque dont l’expéditeur se sert pour compléter la dépendance des deux cylindres et assurer par suite le secret de sa dépêche. — (Ernest Arnoux, La Lettre électrique - Nouveau service télégraphique, Arthus Bertrand, Paris, 1867, page 6)
 - Le papier filigrané destiné à former le devant des cartes désignées ci-dessus, sera fabriqué et fourni par la régie ; les fabricans ne pourront point en employer d'autre. — (Arrêté du Directoire exécutif qui détermine le mode de perception et fixe le montant du droit de timbre sur les cartes à jouer, 3 pluviôse an VI, dans Collection général des lois, décrets, arrêtés, sénatus-consultes, Paris : Imprimerie Royale, juin 1818, vol.6, page 727)
 - (En particulier) (Par ellipse) Papier peint.
 - La chambre vibrait, claire et simple, avec ses murs tapissés d’un papier gris pâle à fleurettes roses.— (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
 - Cet intérieur de célibataire, tout de même, ça manquait de ménage. Cette table de bois nu, jamais lessivée sans doute, et ce papier des murs méritait d'être changé. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
 - (Par analogie) Feuille très mince d’une autre matière que celle du sens précédent.
 - La première opération consiste à coller le papier d'argent sur carte lorsqu'il est sec; on le saupoudre de tripoli , qu'on frotte à sec avec du coton. — (L. Malapeyre, Le technologiste ou archives du progrès de l'industrie française et étrangère, Paris : librairie encyclopédique de Roret, 1840, page 423)
 - Si l'on applique sur le cylindre d'Hasslinger une feuille de papier d'étain, après un ou deux jours le métal devient mat par endroit […]. — (Omnia: revue pratique de l'automobile, 1910, vol.5, page 458)
 - Emballez le camembert dans une feuille de papier d'aluminium en fermant le dessus puis enfournez pendant environ 25 min. Ouvrez le papier d'aluminium, versez le miel puis passez le camembert de 2 à 3 min sous le grill […]. — (Anne de la Forest, La petite touche qui change tout, Tana éditions, 2015, page 89)
 - (Par métonymie) Document important de nature juridique, officielle, comptable, etc. — Note : Ce terme est généralement utilisé au pluriel.
 - Il farfouilla dans les papiers qui gisaient sur la table. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
 - Elle prit son temps, elle calcula ses mouvements, et, avec une agilité de chatte, elle saisit les deux interrogatoires et les lança dans le feu ; mais Camusot les y reprit, la comtesse s’élança sur le juge et ressaisit les papiers enflammés. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
 - Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, volume 32, n° 6, page 556)
 - En arrivant ici, les Canadiens montrent leurs papiers de douane […]. — (17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
 - […] il venait de recevoir un papier, sans doute bleu horizon, qui l’invitait à se présenter incessamment sous peu dans un quelconque bureau de la caserne de Gap (Hautes-Alpes). La feuille indiquait sans équivoque que l’on envisageait de l’incorporer de force, […]. — (Albert Spaggiari, Journal d'une truffe, A. Michel, 1983, page 183)
 - (Par métonymie) (Désuet) Journal ou revue.
 - Dans le temps des nombreuses représentations de Roméo et Juliette, qui se donnaient à Drury-lane, feu sir John Hill, […], publiait un papier intitulé, je crois, Gray’s inn Journal, dans lequel il avait mis plusieurs articles à ma louange, quoique je ne le connusse nullement. — (Mémoires de Mistriss Bellamy , actrice du théâtre Covent-Garden, volume 2, lettre 88, Collection des mémoires sur l’art dramatique, volume 12, Paris : chez Ponthieu, 1822, page 294)
 - (Par métonymie) Article ou éditorial de journal.
 - Eugène le tuyaute sur le « père Dreyfous » afin de faire un « papier » pour le Figaro. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 95, 7 janvier 1918, page 19)
 - Ses premiers papiers sont lourds, pâteux. Il émonde, il allège sa prose. A force de travail il devient un des premiers journalistes du temps. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
 - Dans son édition du 9 juin 1999, Le Point publiait un papier intitulé « Interventions dangereuses » ; son auteur, Olivier Toscer, écrit que DSK est dans une situation plutôt inconfortable vis à vis du scandale du Crédit Lyonnais […]. — (Pierre Péan, La République des mallettes: Enquête sur la principauté française de non-droit, Fayard, 2011, chapitre 8 (notes de fin de chapitre))
 - (En particulier) (Anglicisme) Référence nécessaire (Familier) Article d’une revue scientifique.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 - (Administration) (généralement pluriel) Passeport, livret ou autre pièce d’identité certifiant la qualité, la profession, l’état civil d’une personne → voir sans-papier.
 - Des adolescents parmi des mobylettes, devant le bistrot de la placette, c'est leur quartier général, bien connu de la police qui pour l'instant contrôle les papiers. Sans raison, routine. Ça rassure la population […]. — (Christiane Rochefort, Encore heureux qu'on va vers l'été, Grasset, 1975)
 - On peut voir vos papiers ? À bord du car, le policier qui conduisait éteignit sa cigarette et ralluma le gyrophare. C’était un deuxième signe. Karim sortit ses papiers. — (Didier Decoin, La Route de l’aéroport, Fayard, 1997, chapitre 4)
 - Elle brancha son ordinateur, se connecta sur Internet et commença par chercher un lieu d'hébergement réservable et payable en ligne, où on ne lui demanderait ni carte de crédit ni papiers d'identité. — (Michelle Gagnon, Expérience Noa Torson #1 : Ne t’arrête pas, éditions Nathan, 2015, chap. 5)
 - (Vieilli) Lettres de change, traite, billet payable au porteur ou autre effets de cette nature représentant de l’argent comptant.
 - En définitive, le mode de payement en papier sur Londres est préférable à celui en papier sur France; et comme il est à présumer que l'on choisira toujours le mode le plus avantageux, nous adopterons les prix résultant du payement fait en papier sur Londres. — (M. Bajot, Annales maritimes et coloniales, Pais : Imprimerie Royale, 1833, tome 1, 2e série, 18e année, page 284)
 
 - 
                                            continuer
                                                                                            
?- Poursuivre ce qui est commencé.
 - Dans mon demi-sommeil je pense à ces défectuosités du gréement et du travail fait à New York et à tout ce qu’il faudra réparer aux îles Bermudes, avant de continuer ma croisière. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
 - Ces diverses opérations pourraient être complétées par l’épandage de scories pulvérulentes à faible dose qui continueraient l’action de la chaux […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 99)
 - Il continua sa marche, pénétrant dans la vieille ville, et entra dans un petit restaurant qui servait de la socca, un plat traditionnel qu’il appréciait. — (Michael Genelin, Les jeunes filles et la mort, 2013)
 - On ne connut le naufrage que par la rencontre de quelques débris, d’un chapeau de marin et d’objets d’équipement militaire, autour de l’îlot de Lavezzi, situé à l’entrée ouest des bouches. Des pêcheurs signalèrent ces objets. Les recherches furent continuées par les soins de l’autorité maritime, de la douane et du commandant de place de Bonifacio : elles furent malheureusement tout à fait confirmatives, et motivèrent l’envoi sur les lieux de l’aviso à vapeur l’Averne pour recueillir, sinon des naufragés qui auraient pu se réfugier sur d’autres îles, du moins les dépouilles des victimes et quelques renseignements sur cette horrible catastrophe. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 197)
 - (Absolument) La mémoire lui a manqué au milieu de son discours, et il n’a pu continuer.
 - Continuez, je vous prie.
 - Si vous continuez de la sorte, jamais vous n’aurez fini.
 - Persévérer dans une habitude.
 - Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - Une fois encore, chaque saison débiterait ses tranches claires ou sombres, légères ou lourdes, fleuries ou fruitées, mais à Mervale les dix maisons, comme dix vieilles filles revêches, continueraient à s’épier, à s’envier, à s’enfoncer de plus en plus secrètes et solitaires, chaque mois davantage, derrière leurs larges haies de charme ou d’épines, et rien pour elle ne changerait non plus, ni l’amour du ciel, des bois et de la terre, ni l’horreur et la crainte des hommes. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 16)
 - Prolonger.
 - Continuer une ligne, une allée.
 - Continuer une terrasse, une galerie, une muraille.
 - Prolonger à quelqu’un la possession de quelque chose.
 - Continuez-lui vos bienfaits.
 - On lui a continué sa pension.
 - Maintenir quelqu’un dans un emploi, par réélection ou autrement. On dit aussi reconduire dans ce sens.
 - On le continua dans son commandement, dans son gouvernement.
 - Un magistrat continué dans ses fonctions.
 
 - 
                                            enterrer
                                                                                            
?- Enfouir, mettre dans la terre.
 - Ce soubassement est intact, […], les parties inférieures du monument sont restées enterrées pendant des siècles et ont été ainsi préservées des mutilations. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
 - Le déchaumage est donc une façon culturale légère, destinée, en remuant la couche superficielle du sol, à enterrer les mauvaises graines, pour qu'elles germent au plus vite. — (Les mauvaises herbes et leur destruction, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 86, éditions La Terre nationale)
 - Enterrer de l’argent dans une cave.
 - (Funéraire) Inhumer, mettre un corps en terre.
 - Je suis d’une famille où l’on se fait enterrer les pieds tournés du côté de la France, afin de protester, même après la mort, contre la conquête de notre pays par Louis XIV, et contre l’anéantissement de nos libertés nationales. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
 - Les farouches Vendéens, excités par la voix de leurs prêtres, par les discours des ministres du Dieu de miséricorde, égorgeaient, brûlaient vifs, enterraient vivants les républicains qui tombaient entre leurs mains. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
 - On comprend bien des choses si l'on sait que chacun de ces hommes devait être enterré selon les rites de sa bande, avec tout ce qu'il peut y avoir de prières : catholiques, juives, puritaines, presbytériennes, méthodistes, parsies, jaines, musulmanes. — (Paul Nizan, Aden Arabie, chap. VIII., Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960)
 - Claude expirait, privée des secours de la religion, et on refusa de l’enterrer en terre chrétienne. — (Aragon, Les Beaux quartiers, 1936)
 - Dans une petite commune telle que Drain, l’épidémie de peste de 1563 fit 153 morts qui furent enterrés ensemble à l'endroit où se dresse la croix commémorative du Moulin-Moreau, sur la route de Saint-Laurent-des-Autels. — (Pierre-Louis Augereau, Les Mauges mystérieuses, Éditions Cheminements, 1994, page 103)
 - Tuer en mettant en terre.
 - [Elles] portent en elles jusqu'à leur dernier jour la peur d’être enterrées vivantes. — (Joë Bousquet, Traduit du silence, 1935-36)
 - (Sens figuré) (Par extension) (Familier) Survivre à quelqu’un.
 - C’est un homme plein de vigueur, et qui nous enterrera tous.
 - Vous nous enterrerez tous ! — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1921)
 - (Sens figuré) Cacher.
 - Enterrer son secret.
 - Enterrer ses talents.
 - L’avare enterre ses trésors au lieu d’en jouir.
 - (Sens figuré) Dépenser beaucoup d’argent en remuements de terre.
 - Son jardin lui a coûté trop d’argent, il y a enterré une fortune.
 - (Sens figuré) (Politique, Administration) S’arranger de manière qu’une proposition, un projet n’aboutissent pas.
 - [Titre] L’A45 définitivement enterrée par le gouvernement — (L’A45 définitivement enterrée par le gouvernement sur LyonMag.com, La News. Mis en ligne le 17 octobre 2018)
 - Tout juste le gouvernement reconnaissait-il que « les effets de la taxation ne faisaient pas consensus ». Nulle part, il ne disait aux citoyens vouloir enterrer la mesure. — (Gaspard d’Allens, En coulisses, le gouvernement a dézingué des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, Reporterre, 17 décembre 2020 → lire en ligne)
 - (Sens figuré) (Familier) Faire les dernières réjouissances de quelque chose qui se termine.
 - Enterrer la vie de garçon.
 - (Pronominal) (Manège) Porter la tête très basse, en parlant d’un cheval.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 - (Pronominal) (Sens figuré) Quitter le monde pour vivre dans un endroit reculé.
 - S’enterrer dans la province, dans son château.
 - Mes collègues de France sont moins bêtes que moi, grogna-t-il. On m'y reprendra, à venir m'enterrer parmi ces magots. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 230)
 
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                                            différencier
                                                                                            
?- Distinguer par telle ou telle différence.
 - Les conditions générales de vente peuvent être différenciées selon les catégories d’acheteurs de produits ou de demandeurs de prestation de services. — (Article L441-6 du Code de commerce français -2008)
 - À l’inverse, l’étendue de telle plaine divisée en une mosaïque de parcelles culturalement distinctes se verra différenciée par des contenus, eux aussi dotés d’attributs géométriques et de surface, mais sans que des discontinuités topologiques les séparent pourtant. — (Yves Poinsot, Comment l’agriculture fabrique ses paysages, p. 15, Karthala Éditions, 2008)
 - En pratique, il est cliniquement impossible de différencier un impétigo staphylococcique d’un impétigo streptococcique. — (Patrice Morel, La Dermatologie du généraliste, Springer, 2001, p. 26)
 - (Mathématiques) Prendre l’accroissement infiniment petit.
 - Différencier une quantité variable.
 - Hormis la cellule œuf, la totipotence repose sur l’aptitude de certaines cellules végétales à se dédifférencier puis à se différencier à nouveau. — (Daniel Richard, Lou Barbe, Loïs Morel, Mémo visuel de biologie végétale, 2019, page 8)
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.