Dictionnaire des rimes
Les rimes en : conciliatoire
Que signifie "conciliatoire" ?
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- Qui a pour but de concilier.
- Une démarche conciliatoire.
- Un moyen conciliatoire.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "conciliatoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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barbare
- (Antiquité) Qualifie les peuples non gréco-romains.
- Au Ve siècle, l’empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, tome 3, 1973, page 152)
- (Sens figuré) Qui est sauvage, grossier, ignorant ; qui manque de civilisation.
- Le gros des troupes était une horde de barbares dans toute la force du terme. C’était de ces figures étranges qui avaient parcouru la Gaule au temps d’Attila et de Chlodowig. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Il n’y a point de sentiment plus inséparable de notre être que celui de la liberté ; depuis l’homme le plus policé jusqu’au plus barbare, tous en sont pénétrés. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Être prudemment barbare et exercer la tyrannie conséquemment signifie, selon ce politique abominable, exécuter tout d’un coup toutes les violences et tous les crimes que l’on juge utiles à ses intérêts. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Se dit des mots et des tours du langage contraires à l’usage ou à l’analogie.
- En latin si l’on disait, dator pecuniam pour signifier celui qui donne ou qui donnera de l’argent, certainement ce serait une tournure barbare et inintelligible. — (Journal des savants, 1857, page 310)
- Ajoutons que la prononciation du grec est au moins aussi incertaine que celle du latin : la prononciation érasmienne est barbare et n’a aucune valeur historique ; et la prononciation moderne est insupportable avec son iotacisme et les équivoques sans nombre qu’il produit. — (Louis Couturat, Histoire de la langue universelle, 1903, page 516)
- Qui est cruel, inhumain.
- Un vainqueur qui fait mourir ses ennemis captifs est appelé barbare ! — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- L’anarchie marocaine, l’application de lois semi-barbares, la corruption du chérif étaient autant d’arguments pouvant justifier une intervention de l’extérieur. — (Franco Arese, La politique africaine des États-Unis, 1945)
- Qui manque d’harmonie, de style.
- Un style barbare.
- Une musique barbare.
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frocard
- (Familier) ou (Mépris) Moine.
- Tout dans cette rue est paisible, tout y sent son frocard, et, en effet, elle fut jadis régentée par le couvent des Carmes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Jésus-Christ doit à ce frocard de voir son naufrage retardé de plus de dix siècles peut-être. — (Anatole France, La Révolte des anges, chapitre XXI, Éditions Calmann-Lévy, Paris, 1925 (1914))
- Seulement, à quoi avait-il abouti ? Il avait mis à la porte des « frocards ». Et après ? Après ? Ces « frocards » étaient rentrés dans les écoles, dites congréganistes la veille, qualifiées libres le lendemain. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- « Et, est-ce que vous tenez beaucoup à votre dolman ? dit-il en regardant la jolie redingote d’été d’Angelo. Mes chaises sont usées par les frocards et la paille va mordre votre drap fin comme du vinaigre. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 19)
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briard
- Originaire ou typique de la Brie ou relatif à cette région de l'est du Bassin parisien.
- Betterave à sucre et fromages sont deux productions importantes dans l'économie briarde.
- Privé de toute communication avec la France, il avait gardé son ancien jargon briard dans toute sa pureté native, parlait comme un Jeannot d’opéra-comique, et semblait réciter perpétuellement des paroles de M. Étienne. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- C’était l’une de ces grandes exploitations briardes à cour fermée, piquée sur un plateau sans horizon, dans l’ondulation des blés et (à l’époque) des pâtures à moutons : un vieux pigeonnier, des granges et des silos, d’immenses toits de tuiles plates qui descendent presque jusqu’à terre. — (Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, page 138)
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froussard
- (Familier) Peureux.
- Il est tellement froussard, ce cabot, qu'il disparaît au moindre bruit !
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placard
- Assemblage de menuiserie, qui s’élève au-dessus d’une porte et va ordinairement jusqu’au plafond.
- Il faut un placard au-dessus de cette porte.
- Armoire pratiquée dans un enfoncement de mur.
- Il y a des placards des deux côtés de la cheminée.
- (Mobilier) Meuble ou petite pièce, fermé par une porte et destiné au rangement.
- […], puis mon geôlier m'enferma dans une petite pièce obscure. C'était un cachot, presque un placard, où la lumière du jour n'entrait jamais. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Tu connais l'histoire de Barbe-bleue ? Sa femme ouvre un placard, plein de souvenirs, plein de femmes pendues dans le passé, plein de femmes aimées, oubliées ... — (Armand Salacrou, Une femme libre, acte III, 1934)
- Vous pouvez aller prendre un café si ça vous dit, j’en ai une pleine cafetière. Vous trouverez les tasses dans le placard au-dessus de l’évier. — (Arnaldur Indridason, Étranges rivages, traduit de l’islandais par Eric Boury, éditions Anne-Marie Métailié, 2013, chapitre 13)
- (Vieilli) Ce qu’on plaque, ce qui est plaqué → voir placage.
- Un placard de couleur.
- Un placard de pommade.
- signé & scellé de cire Rouge en placard — (1585)
- en forme de placards in folio — (François II, Lyon, 1560) Un placard (5)
- (Spécialement) (Foresterie) Numéro de parcelle, peint ou cloué régulièrement le long de ses limites.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Médecine) Éruption cutanée.
- Je me levai, heureuse de lui rendre ce mince service et regrettant de ne pas avoir à accomplir pour elle quelque répugnante corvée, comme de vider son bassin ou d’assécher au tampon d’ouate, une par une, les pustules sanieuses de son placard, qui reprenait mauvaise allure. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 192)
- Écrit, imprimé qu’on affiche dans les rues.
- Toutes les voitures ont encore leur peinture et leurs placards. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Des affiches de mai 68 aux murals républicains de Belfast, des caricatures anti-tsaristes de la révolution russe de 1905 au drapeau arc-en-ciel des militants pacifistes, des placards « ouvriers » de Jules Grandjouan au badge « Touche pas à mon pote » de SOS racisme, […]. — (Xaviez Crettiez & Pierre Piazza, « Introduction » de Iconographies rebelles : Sociologie des formes graphiques de contestation, n° 91-92 de la revue Cultures & Conflits, Éditions L'Harmattan, automne-hiver 2013, p. 12)
- Dès la Renaissance, les colporteurs, en plus de vendre objets , bibelots, proposent des almanachs, des placards et des libelles, sur lesquels sont fréquemment représentés des apparitions d'animaux exotiques aperçus dans les campagnes françaises […] — (Julien Duriez, « Félins mytères dans nos campagnes », La Croix, 22 juillet 2016, page 21)
- Défense leur en ayant été faite , ils affichèrent des Placards aux Portes des Halles dans lesquels ils commandaient aux Marchands d'aller vendre leurs draps au Vieux Palais sans les vendre à l'Eglise. — (Histoire de l'église cathédrale de Rouen, métropolitaine et primatiale de Normandie, divisée en cinq livres, François Pommeraye, Rouen, 1686)
- Écrit injurieux ou séditieux, qu’on rend public en l’affichant ou en le distribuant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Imprimerie) Épreuve imprimée d’un seul côté de la feuille permettant les corrections avant mise en page.
- Qui ne sait qu’en imprimerie les placards sont précisément l’opposé des bons à tirer. — (Honoré de Balzac, Correspondance, 1836, page 107)
- Drumont, qui a apporté, en placards, un chapitre de son livre (...) nous lit ce chapitre ayant pour titre L'Héritier et où il vaticine au temps présent le peuple. — (Edmond de Goncourt, Journal, 1888, page 830)
- Le paragraphe que nous avons choisi ne contient pas de dialogue , car les dialogues sont présents dès le manuscrit et non modifiés ni amplifiés dans les dactylogrammes, placards et épreuves en page. — (Michel Cousin in James Joyce, Ulysse, Gallimard, bibliothèque de La Pléiade, 1995, Hadès - Notice page 1222)
- Le facteur apportait enfin de gros paquets mous, on coupait les ficelles avec des ciseaux ; mon grand-père dépliait les placards, les étalait sur la table de la salle à manger et les sabrait de traits rouges ; à chaque faute d’impression il jurait le nom de Dieu entre ses dents mais il ne criait plus sauf quand la bonne prétendait mettre le couvert. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 39)
- (Argot) (Prison) Prison.
- À force de péter des lourdes, tu vas finir par te retrouver au placard. — (Philippe Normand, Dictionnaire des mots des flics et des voyous, Livre de Poche, 2012)
- - En admettant, encore une supposition, qu’on soit cinq sur l’affaire, ça laisserait, net, combien à chacun ?- Vingt ans de placard. Les bénéfices, ça se divise, la réclusion, ça s’additionne. — (Michel Audiard, dialogues du film Le cave se rebiffe, de Gilles Grangier, 1961)
- Par analogie avec le meuble où l’on remise les choses pour une longue période pour parfois les y oublier, purgatoire, mise à l’écart, le plus souvent professionnelle.
- Il est dans un placard au ministère.
- placard doré.
- Par analogie avec le meuble où sont précieusement stockées des archives qui ne voient jamais le jour, lourd secret, chose secrète.
- À la table, tout le monde se régale, cependant je ne sais pas si c'est le moelleux du clacos, les 12,5 % du Pessac-Leognan ou l'amidon du pain mais après une trêve de courte durée, le sujet « j'étais un bizuth hier et aujourd'hui je t'emmerde » vient de ressortir du placard. — (Laurent Moreau, 5 gars, 3 filles, trop de possibilités, Numeriklivres, 2017)
- Un cadavre dans le placard.
- (Par extension) Secret personnel autour de son allosexualité non révélée (homo-, bi-, trans’...).
- être dans le placard, sortir du placard.
- (Argot des Gadz’Arts) Cuite.
- Il s’est pris un beau placard hier..
- (Argot) (Désuet) Somme versée à un pourvoyeur pour l’achat d’une prostituée ; d’où le surnom de placardeur pour le pourvoyeur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- décoration Objet de forme rectangulaire servant à y accrocher des barrettes (ou barrette Dixmude) lors de cérémonie officiel (militaire)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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jacquard
- (Soierie) Métier à tisser destiné à tisser la soie.
- Le métier Jacquard ou simplement jacquard a été une des causes de la Révolte des Canuts. En effet, Joseph-Marie Jacquard a developpé cette technologie pour commander la levée de fils de chaîne sur le métier à tisser de manière mécanique afin d’éviter ce travail aux enfants.
- (Par métonymie) Tissu élaboré sur le jacquard.
- (Par extension) Tricot fait à la main ou à la machine, à motifs géométriques et aux couleurs variées.
- Quel sociologue appréciera le ferme flou des dernières démocraties qui auront lutté contre l’angoisse ambiante par le ponceau d’un spencer ou le jacquard d’un pull-over ? — (Pierre Daninos, Made in France, Julliard, 1977)
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boutoir
- (Zoologie) Partie supérieure du groin avec laquelle le sanglier et le porc fouissent la terre.
- Le Sanglier a les défenses plus grandes, le boutoir plus fort et la hure plus longue que le cochon domestique ; il a aussi les pieds plus gros, les pinces plus séparées et le poil toujours noir. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Cochon, le Cochon de Siam et le Sanglier », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 627.)
- Le solitaire fouilla de son boutoir le sol qu’il labourait avec le tranchant de sa redoutable défense. — (Dominique Bockstael, Le sanglier des Ardennes, 1960)
- (Maréchalerie) Instrument avec lequel les maréchaux-ferrants enlèvent la corne superflue du pied d’un cheval avant de le ferrer.
- Outil servant à creuser les sabots.
- Boutoir de sabotier.
- (Outillage, Travail du cuir) Outil qui sert aux corroyeurs à racler le cuir lors d'un opération nommée butage. → voir butoir.
- Boutoir de corroyeur.
- (Héraldique) (Rare) Nom donné à l’extrémité du groin du sanglier. On le précise dans le blasonnement quand il est d’un émail différent.
- D’argent à un chêne de sinople englanté d’or, posé sur une terrasse aussi de sinople et traversé au pied d’un sanglier de sable armé d’argent, le boutoir de gueules, qui est de Sedan → voir illustration « boutoir de gueules »
- (Argot) Pénis.
- Je n'arrive vraiment pas à comprendre comment elle peut garder la ligne qu'elle a, avec les quantités qu'elle bouffe. C'est N'Gustro qui doit l'émacier. Pénétration par grand boutoir doit valoir séance de sauna. Je ne sais pas. Ça donne à penser. — (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N'Gustro, 1971, Chapitre 31, Réédition Quarto Gallimard, page 222)
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départ
- Moment précis de l'action de partir.
- Le lendemain, il faut nous séparer d'hôtes qui pour nous sont devenus des amis. "Le noir corbeau du départ croasse, comme dit le proverbe persan, sur nos têtes". Mais le souvenir de notre séjour à Upsal et de l'hospitalité que nous y avons reçue ne s'effacera pas dans nos cœurs. — (Albert Vandal, En karriole à travers la Suède et la Norwège (1876))
- Il y a là un mouvement considérable, toute l’animation des départs et des arrivages. Bakou est le port le plus fréquenté et le plus sûr de la Caspienne. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Depuis son départ de Rejkjavik en Islande, le 9 août, on en est sans nouvelles, et malgré ma grande confiance en lui, je suis fort inquiet. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le départ fut fixé aux derniers jours d'octobre 1838. Louis Pasteur ne devait pas partir seul. Son plus cher camarade d'enfance, Jules Vercel, allait aussi à Paris pour préparer paisiblement son baccalauréat. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 15)
- Action de quitter, de sortir, de partir.
- Parmi les départs, relativement fréquents étaient donc ceux qui se faisaient, non pas en direction du domicile des intéressés, mais vers ce bâtiment pudiquement baptisé « réserve » qui, caché par un rideau d’arbres au fond du parc, faisait office de dépositoire mortuaire avant l’enlèvement des corps par les familles. — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre II)
- Il est sur le départ
- Depuis le départ de son mari, elle se rend au cimetière tous les jours.
- Depuis son départ en Angleterre, elle m’a écrit trois lettres.
- Les départs de France sont nombreux en cette saison.
- Démission.
- Son départ de la société nous pose des problèmes.
- Philippe fait son pot de départ à onze heures.
- (Par euphémisme) Décès.
- L'autrice décède à Barbizon le 3 novembre 1939, son départ étant très peu mentionné par les journaux de l'époque. — (Nuit blanche, n° 161, hiver 2021, page 21)
- Action de démarrer.
- Le départ de la fusée impressionne.
- Début.
- Dès le départ de la course, il prend la tête.
- Faux départ, se dit quand un ou plusieurs chevaux devancent le signal lors d'une course hippique.
- Il me semble qu'il prend un bon départ.
- Il s'agit d'une course en départ lancé.
- Source, origine.
- Le départ de l'alimentation vient de ce coffret électrique.
- Nous retiendrons donc que, par définition, les appareils de coupure, ainsi que l’appareillage de mesure et de protection propre à un départ, sont regroupés dans une cellule. Un poste comporte donc autant de cellules que de départs qui sont raccordés à ses jeux de barres. — (Jean-Michel Delbarre, Postes à haute et très haute tension → lire en ligne)
- Début.
- Le salaire de départ n'est pas très élevé.
- Au départ, tout allait bien,…
- Cet élément est le point de départ de vos recherches.
- Tout ce chemin parcouru pour revenir au point de départ.
- (Armement) Sortie d’un projectile hors de l’instrument qui le lance, sous l’action d’un agent de propulsion.
- Lancement.
- Le départ du lecteur de DVD a été lent.
- Lieu début, provenance.
- Les voitures se trouvent sur la ligne de départ.
- Il t'attend sur le quai de départ.
- Le train au départ de Paris est parti à sept heures trente.
- Action de départager.
- Il racontait d’étranges choses qui ne nous troublaient pas un instant ; nous faisions à peine le départ entre la légende et le vrai ; c’était plutôt la vie qui nous paraissait fantastique, extravagante, incroyable. — (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 46)
- Avec quelle reconnaissance je lus, au sortir de ma rhétorique, les pages où Schopenhauer tente d'établir le départ entre l'esprit de l'historien et celui du poète […] — (André Gide, Si le grain ne meurt, réédition Le Livre de poche, 1954, page 204)
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aspiratoire
- Qui a rapport à l’aspiration.
- Le mouvement aspiratoire d’une pompe, des poumons.
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cisoires
- (Technique) Gros ciseaux dont le manche est attaché et monté sur un pied.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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czar
- (Vieilli) (Noblesse) Variante de tsar.
- Mon père et mes deux frères s’étaient levés contre le nouveau czar, et avaient été se ranger sous le drapeau de l’indépendance polonaise, toujours abattu, toujours relevé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, A. Cadot, 1849)
- Michel Strogoff appartenait au corps spécial des courriers du czar, et il avait rang d’officier parmi ces hommes d’élite. Ce qui se sentait particulièrement dans sa démarche, dans sa physionomie, dans toute sa personne, et ce que le czar reconnut sans peine, c’est qu’il était « un exécuteur d’ordres ». Il possédait donc l’une des qualités les plus recommandables en Russie, suivant l’observation du célèbre romancier Tourguèneff, qualité qui conduit aux plus hautes positions de l’empire moscovite. — (Jules Verne, Michel Strogoff, 1876, partie 1, chapitre 3 ; pages 23 et 24 de l’édition J. Hetzel de 1905 procurée par Wikisource : voir s:Michel Strogoff/Partie 1/Chapitre 3)
- « De même, disait-elle, que le Czar n'a jamais connu sujet plus loyal qu'Ephrem Fedorovitch, de même la Czarine n'a jamais connu meilleure automobile que la sienne. » — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 127)
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chamarre
- (Désuet) Variante de simarre.
- (XVIe siècle) Vostre espée use les plies de vostre chamarre. — (PALSGRAVE, p. 558.; cité par Littré)
- Broderies, ornements.
- Fût-il tout harnaché d'ordres et de chamarres. — (Victor Hugo, Ruy Blas, I, 2.; cité par Littré)
- — Des hommes entichés de chamarres militaires et de reflets de bottes, des femmes à ce point insoucieuses d’élégance, ce contraste-là me ferait réfléchir si j’étais délégué à Versailles !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 178.)
- Je crois bien que j'ai gardé un faible pour le soldat dont les grands cordons, les étoiles, les chamarres ont ébloui mes yeux d'enfant. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 37)
- Veste de berger, zamarra
- « chamar(r)on », [...] « chamarre ou simarre […], ample casaque ouverte, fourrée d'une peau de mouton, recouverte de bandes d'étoffe de couleurs différentes cousues dans le sens de la longueur ; c'étaient des sortes de garnaches ou de tabards en peau de mouton fendues sur le côté que portaient les bergers de la montagne .— (Arnold Van Gennep, Les Hautes-Alpes traditionnelles, t. I, Voreppe, Curandera, 1990 (1re éd. Paris, Maisonneuve, 1946), p. 87-89.)
- (Habillement) Blouse → voir zamarra
- Landais : samarre (Palay) f. 'sac de peau des bergers ; béarnais : chamarre (Palay) blouse de paysan'. basque (avec article), zamarra, tsamarra, zamarra 'toison des bêtes à laine', blouse de peau', 'tablier de peau', 'pelisse des bergers'
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aplatissoir
- (Technologie) Instrument de forge qui sert à aplatir le fer ou tout autre métal.
- Shani, masqué des lunettes de protection, frappait sur l’essieu avec l’aplatissoir, et au plus fort de la discussion il s’approcha de Le Gouarec, un morceau de fer incandescent au bout de ses tenailles. — (Marie-Josèphe Gauthier, Les armes du rêve, 1973)
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juratoire
- (Droit) Fait ou donné, avec ou par serment.
- Pourtant, si l’on confronte l’ensemble du manuscrit avec un article d’Henri Gilles consacré aux livres juratoires des consulats méridionaux (Cahiers de Fanjeaux, n° 31), il semble que le manuscrit AA1 partage un certain nombre de caractéristiques communes à ce type de registres municipaux,.. — (Aubin Leroy - Le cartulaire du consulat de Limoges: Un livre juratoire en occitan limousin (XIIIe-XVIIe siècle) - Thèse soutenue en 2005)
- L’efficience de la parole juratoire - d’autant plus exceptionnelle qu’elle porte sur le futur, nous invite à examiner la performativité propre à cette pratique langagière. — (Elise DURR - Le serment promissoire dans les chansons de geste des onzième et douzième siècles - thèse de doctorat 2005)
- Sacrifice juratoire …. Les Grecs et Ariée avec les principaux de son armée jurèrent de ne pas se trahir réciproquement et d'être alliés ; les Barbares ajoutèrent à ce serment qu’ils les conduiraient fidèlement. Ce serment fut prononcé, après que sur un bouclier on eut égorgé un taureau, un sanglier, un bélier, les Grecs plongeant dans le sang un glaive et les Barbares une lance. — (Xénophon, Anabase, II, 2, 9)
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isallobare
- (Météorologie) Courbe reliant les points d'une carte où les variations de la pression atmosphérique ont une valeur identique durant une période donnée.
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hasard
- Cause imprévisible, étrangère à toute intention humaine ; cas fortuit, imprévu. Fortune, sort, destin.
- Quelqu’un disait que la Providence était le nom de baptême du hasard ; quelque dévot dira que le hasard est un sobriquet de la Providence. — (Chamfort, Maximes et pensées, I, (62), éd. 1923)
- Vous verrez […] que nous serons côte à côte au festin. Quel singulier hasard, en vérité ! Depuis deux heures le sort nous marie… — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 56)
- Un coup de dés jamais n’abolira le hasard — (Mallarmé, Poème, 1897)
- Il n'a point songé à rimer quand le hasard d'une vadrouille au Quartier le conduisit à popiner au café Vachette avec des symbolos soiffards. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 69)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulut que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades, […].— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le hasard l’avait conduit chez les faisans, lui permettant d’échapper à la condition subalterne et mouisarde de représentant en cartes postales illustrées […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- L'espèce, par le jeu aveugle du hasard et de la mort, progresse immanquablement en s’adaptant de mieux en mieux aux circonstances. — (Jean Rostand, La Vie et ses problèmes, 1939, page 174)
- [Les mutations génétiques] : Ces altérations sont accidentelles, elles sont dues au hasard. (…) Le hasard seul est la source de toute nouveauté, de toute création dans la biosphère. Le hasard pur, le seul hasard, liberté absolue mais aveugle, à la racine même du prodigieux édifice de l’évolution : cette notion centrale de la biologie moderne n’est plus aujourd'hui une hypothèse, parmi d’autres possibles plus ou moins concevables. Elle est la seule concevable, comme seule compatible avec les faits d’observation et d’expérience. — (Jacques Monod, Le hasard et la nécessité, 1970, pages 147-148)
- De choses répandues au hasard, le plus bel ordre, l’ordre-du-monde. — (Héraclite)
- Le hasard est la rencontre de deux séries causales indépendantes. — (Cournot)
- Concours de circonstances.
- Le hasard ne favorise que les esprits préparés. — (Pasteur)
- La découverte du bleu de Prusse est due au hasard, c’est-à-dire qu’on n'y avait pas été conduit par le raisonnement. — (Ferdinand Hoefer, Histoire de la Chimie, Firmin-Didot, 1869, vol. II, page 466)
- Le hasard, disait souvent M. de, a ceci d’extraordinaire, c’est qu’il est naturel. On ne peut que s’en étonner. » — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 30)
- Le hasard n’est pas autre chose que le conflit des causes étrangères avec les faits que nous nous proposons, et l’on peut se convaincre en même temps que le hasard est purement subjectif : il n’a qu’une valeur d’apparence et n’existe qu’au point de vue de l’être qui agit d’après des fins. — (Paul Souriau, Théorie de l’invention (1881), Éditions Vigdor, 2001, page 33)
- Venons-en maintenant au rôle du hasard dans la découverte de la pénicilline par Fleming […] Pour Gwyn MacFarlane (son biographe), la séquence des sept hasards qui conduisirent à la découverte de la pénicilline équivaut à tirer dans l’ordre d’un chapeau contenant les noms de tous les concurrents les vainqueurs de sept courses de chevaux consécutives. — (Alexander Kohn, Par hasard ou par erreur ? Chance et malchance dans les grandes découvertes scientifiques, Eshel, 1990, pages 108-109)
- Risque, danger, incertitude.
- Courir le hasard de…
- S’exposer au hasard de…
- Il ne court point de hasard.
- Au hasard d’un refus, il lui parla de cette affaire.
- Les hasards de la guerre.
- (Par analogie) (Golf) Obstacles variés et naturels que doit présenter un terrain.
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bobinoir
- (Technique) Machine qui dévide mécaniquement les fils, les matières souples sur des bobines.
- Cette opération du tortillonnage existe donc toujours, et exige, après le bruissage, l’opération contraire de détortillonner, c’est-à-dire de déformer les tortillons, pour pouvoir les soumettre à de nouveaux passages aux défeutreurs simples et doubles, machines à réunir, puis enfin aux bobinoirs. — (M. Armengaud aîné, Publication industrielle des machines: outils et appareils, tome quatrième, 1845, page 180)
- L’enroulemeut des fils sur la casse des fuseaux se pratique avec le concours d’un bobinoir complété par un dévidoir. — (Bulletin des métiers d’art: revue mensuelle, 1910)
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déchargeoir
- Conduite destinée à l’évacuation d’un trop-plein de liquide.
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bizarre
- Fantasque, capricieux, extravagant.
- Mais moi, qu'un vain caprice, une bizarre humeur,Pour mes péchés, je crois, fit devenir rimeur… — (Nicolas Boileau; Satire II, à M. de Molière, 1664)
- (Par extension) Extraordinaire, singulier.
- Mais que dire du troc que la Fortune fit ?Ce sont là de ses traits ; elle s'en divertit :Plus le tour est bizarre, et plus elle est contente. — (Jean de La Fontaine; Le trésor et les deux hommes, Fable XV, Livre IX)
- Les grands flots épais mis en liberté sont usés par la friction, rongés par les mouvements de la mer et par le dégel, ils constituent fréquemment des masses aux formes bizarres et élégantes d'une glace bleue-verdâtre très dure. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- C'était bizarre. Jamalou n'éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiées, presque noires, révélaient l'atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par extension) Qui s’écarte de l’usage ou de l’ordre commun.
- […]; et, d’autre part, elle citait, de mémoire, des morceaux d’une mystique un peu bizarre de la fin du XVIe siècle, Jeanne Chézard de Matel, la fondatrice de l’ordre du Verbe Incarné, […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Familier) Qui est mal à l’aise, pas dans son assiette.
- Je me sens tout bizarre ce matin.
-
espoir
- Fait d’espérer. — Note d’usage : Pour ce sens, ce mot est rare au pluriel ; on le dit pourtant quelquefois dans la poésie et dans le style soutenu.
- Et l'on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu'à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
- A peine en a-t-il prévenu Barth que, gadouilleux et crotté, il cingle vers le Normandy avec la détermination d’un coureur olympique en espoir de médaille d’or. — (Françoise Dorin, La mouflette, J’ai lu, 1996, page 107)
- Quand Olivier Émery était au fond du trou comme aujourd'hui, il n'avait plus aucun espoir et pressentait que tout était joué. Téléphoner à FIP ne servirait plus à rien, aucun réconfort ne lui parviendrait, […]. — (Jean-Marc Souvira, Le Vent t'emportera, Éditions Fleuve Noir, 2011, chap. 24)
- Quittez le long espoir et les vastes pensées. — (la Fontaine)
- Mon espoir est qu’avec les premiers rayons tout ira mieux. — (Damien de Failly, Chemin de crêtes: Carnet de voyage de Henri dit le Pèlerin, 2013)
- (Par extension) La chose espérée.
- La Nouvelle Cuisine, c'était un espoir, un dépoussiérage pour une gastronomie qui était rétrograde et cependant leader dans le monde. — (Emmanuel Rubin, avec Aymeric Mantoux, Délices d'initiés : Dictionnaire rock, historique et politique de la gastronomie, éd. Don Quichotte, 2013)
- (Par extension) Personne en laquelle on espère.
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
-
connard
- (Vulgaire) (Injurieux) Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules.
- On cria haro sur un figurant qui n’y pouvait mais, un connard qui n’avait pas compris ; quant aux gros, aux puissants, aux politicards, on n’y toucha pas… — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- J'opine dans son sens : « On peut s'empêcher au moins d'être un vieillard ». Comment ? En secouant la sécheresse et l'ankylose du corps par une gymnastique des arpions ; la stagnation de l'âme et de l'esprit par d'autres exercices. L’âge vert a horreur des connards. — (Franz Hellens, Cet âge qu'on dit grand, Jacques Antoine, Bruxelles, 1970, page 66)
- De se foutre en l'air, connard ! Hé quoi, pas même damné, pensais-je, revenant assez vite à moi-même… — (Maurice Clavel, Le tiers des étoiles, 1972)
- Connard ! Tu t'étonnes d'avoir la chiasse ? Boire l'eau de la voierie à un robinet rouillé… Ici ! — (Paul Smaïl, Casa, la casa, 1998)
- « Je suis un imbécile, ai-je songé. Maintenant c'est sûr, je suis vraiment empoisonné. Quel connard ! » - Connard ! s'est exclamée sa voix qui résonnait de chaque côté de mes oreilles. Connard ! Tu as merdé ! — (Rodolfo Enrique Fogwill et Isabelle Gugnon, Muchacha punk, 2006, page 130)
- — Eh, connard, tire tes sales paluches de là ou je me fâche ! — (Retour vers le futur, 1985)
- Il fallait l'avouer, les connards de prolos, les neuneus de cassos, il y avait des jours où j'en avais plein le dos ! — (Frédéric Jacob, Vers un Eden..., TheBookEdition, 2011,)
- Moyennant quoi rien ne réfrénait sa connardise que le manque d'imagination. Il ne faisait de doute pour personne que le connard n’était pas réformable. — (François Bégaudeau, Vers la douceur, Gallimard, 2009, page 59)
- Le gérant, un peu jaloux, s'abstient de féliciter Pierre et lui dit : — Alors, ces connards de Frouzes se sont calmés ! Pierre, qui n'apprécie pas cette remarque raciste, répond du tac au tac : — Il n'y a pas de connards de Frouzes dans ce magasin, mais il y aurait eu deux connards de Suisses si nous n'avions pas éliminé les fauteurs de troubles. — (Michel Wirz, Les Dernières noces alchimiques, Mon Petit Éditeur, 2014, page 191)
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fanfare
- (Musique) Air exécuté par des cors ou des trompettes.
- Les fanfares de Rome. — (François Rabelais, Pantagruel)
- Mais ce n’est pas seulement cela, cette fanfare qui retentit dans les pierres de la ville… Quand j’étais petit, à là campagne où j’ai été élevé, j’entendais cette sonnerie, au loin, sur les chemins des bois et du château. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Une joyeuse fanfare.
- Musique militaire, très sonore.
- Réveil en fanfare, pour un civil, réveil brusque.
- (Chasse) Air qu’on sonne au lancer de la bête ou après la curée.
- Sonner la fanfare, sonner l’hallali. Une fanfare à Genève.
- (Musique) (Par extension) Orchestre composé presque exclusivement de cuivres.
- La fanfare de cette ville se rendit à la fête.
- (Militaire) Compagnie des musiciens.
- Chef de fanfare.
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démêloir
- Machine ou instrument qui sert à démêler.
- La laine apparait au mois de septembre, croît pendant l'hiver et tombe au printemps, au moment de la mue; on peigne tous les deux jours, sur l'animal vivant, la toison avec un démêloir jusqu'à ce que celui-ci n'amène plus de duvet. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (En particulier) Sorte de peigne à grosses dents, fort espacées, qui sert à démêler les cheveux.
- La lune peignait ses cheveux avec un démêloir d'ébène qui argentait d'une pluie de vers luisants les collines, les prés et les bois. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Mme Pinchard, de l’autre côté du lit. — Mon démêloir, passe-moi mon démêloir. — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Elle rangea une paire de chaussures, le pyjama de crêpe satin, un démêloir. — (Colette, Le toutounier, 1939)
-
déchoir
- Tomber dans un état moins brillant, moins avantageux que celui où l’on était.
- Mais le dévouement du personnel enseignant n’amoindrit pas la femme de service : déchoir elle ne peut ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Dans le meurtre, le difficile n’est pas de tuer. C’est de ne pas déchoir. — (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 148)
- Déchoir de son rang, de son poste.
- Il est bien déchu de son crédit, de sa faveur, de sa réputation.
- Il est très déchu dans l’estime du public.
- Depuis ce moment il a déchu de jour en jour.
- Déchoir de ses espérances.
- Ange déchu.
- Prince déchu.
- (À la voix passive) Déposséder.
- Peter Schwarber fut même déchu de ses droits de bourgeoisie et banni de la ville. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Au moment de mettre ce livre sous presse, je viens d’apprendre qu’effectivement, la Junte m’a « déchu » de la nationalité chilienne. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974, bas de page 223)
- Qu’on se le dise clairement, ce projet de loi ne cherche nullement à déchoir ou à affaiblir la place des parents dont les enfants se retrouvent dans la machine de la protection de la jeunesse. — (Maria Mourani, DPJ: les enfants ont leur mot à dire, Le Journal de Québec, 16 février 2022)
- Diminuer, s’affaiblir, en parlant des choses.
- Son crédit, sa fortune, sa réputation commencent à déchoir.
- Dans la décadence de l’Empire romain, l’éloquence elle-même commença bientôt à déchoir.
- Pouvoir déchu.
- Décliner, en parlant d’une personne avancée en âge, lorsque les facultés du corps ou de l’esprit commencent à s’affaiblir en elle.
- Commencer à déchoir.
-
lard
- Couche de graisse qui se trouve entre la peau et la chair du porc.
- (Par extension) Morceaux de la chair de porc où la graisse domine.
- Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard ; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
- Jim racontait qu’étant assis sur un tronc d’arbre tombé et en train de prendre son repas de midi, composé de liquide et de lard rance, son oreille exercée avait perçu le bruit de sabots de chevaux. — (Arthur Conan Doyle, Les Os - Chapitre 8)
- Faites frire des petits morceaux de lard, saupoudrez-les d'un peu de farine, puis laisser roussir en tournant toujours — (Marcel Butler, La bonne cuisine pour tous, ou L'art de bien vivre à bon marché, 1885)
- Si j’avais les moyens, comme disent les bonnes gens, je prendrais mon petit déjeuner à Londres, avec un thé, des rôties brûlantes, des œufs au lard – ce lard anglais feuilleté, godronné, qui est une merveille –, une petite friture de la Tamise gaillardement tordue sur elle-même, tant soit peu de confiture ; […] — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 507)
- […], c'est la potée blanche, une potée de pommes de terre cuites à l'eau, servies toutes rondes dans un saladier profond et sur lesquelles la grande Lucie verse un plein poêlon bouillant de lard fondu. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) (Familier)
- – Il n’y a pas de voleurs, dit Angelo. – Ben, et moi ? dit l’homme. L’occasion fait le lard rond. – Fiez-vous à moi pour vous aplatir le lard comme il doit être, dit Angelo d’un ton sec. – Il faut rire, dit l’homme. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 20)
- Partie grasse qui est entre la peau et la chair de la baleine, du marsouin, et d’autres gros cétacés de même espèce.
- Du lard de baleine.
- (Par extension) (Belgique) Friandise molle de forme allongée du genre guimauve composée de deux bandes de couleur rose et blanche.
- Pierre prit un cuberdon et moi j'ai mordu dans un lard.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.