Dictionnaire des rimes
Les rimes en : compagnie
Que signifie "compagnie" ?
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- Réunion de plusieurs personnes assemblées pour le plaisir d’être en société.
- Une nombreuse compagnie.
- Il fut bien reçu, lui et sa compagnie.
- Aimer la compagnie.
- Recevoir compagnie chez soi.
- Il est très aimable en compagnie.
- Il n’y a ou il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare ou ne se quitte : (Proverbial), souvent (Ironique) Pour faire comprendre, à une ou des personnes qu’on quitte, qu’on n’est pas fâché de s’en séparer.
- Un jeune paysan marchait devant, touchant alternativement de son aiguillon les cornes des bœufs.Sans modifier le pas, il ôta son béret.– Bonjour, Isabeline, dit-il, et la compagnie. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 31)
- « Allez, au revoir, la compagnie ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 91)
- (Par extension) Plusieurs personnes que des habitudes ou des goûts communs rapprochent et qui forment une espèce de société.
- C’était la première fois dans sa vie que Zaheira avait ajouté foi à des prédiction de ce genre. La compagnie des femmes du village, depuis son mariage, l’avait peu à peu inclinée vers ces superstitions. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Monsieur de C. aime à répéter l’irrévérencieux dicton : « Princes russes et marquis italiens sont de petite compagnie. » — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 352)
- Introduire quelqu’un dans une compagnie.
- La bonne compagnie, ensemble des personnes distinguées par leur éducation, leur politesse, leur bon ton.
- Sa maison est le rendez-vous de la bonne compagnie.
- Il a le ton de la bonne compagnie.
- Être de bonne compagnie, avoir un bon ton, de bonnes manières.
- Et voilà pourquoi la bonne compagnie, en France, est arrivée à une époque de décadence. Nous sommes arrivés au siècle de Sénèque et n’osons plus agir et parler comme du temps de madame de Sévigné et du grand Condé. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La mauvaise compagnie.
- On le citait partout et en toutes occasions, soit qu’il galopât son cob irlandais, le matin au Bois […] soit qu’il apparût, le soir, dans une avant-scène de théâtre, en compagnie d’une jolie fille. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Il sortit en compagnie d’un tel.
- Tenir, faire compagnie à quelqu’un.
- Il serait bien aise de jouir un moment de votre compagnie.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010)
- Être bête de compagnie, aimer la société et se laisser facilement mener où les autres veulent.
- Il fera ce que vous voudrez, il est bête de compagnie.
- Chose ou animal qui peut distraire quelqu’un dans la solitude, l’empêcher de se sentir seul.
- Son chien, son oiseau est pour elle une compagnie.
- Le feu lui tient compagnie.
- Les livres lui tiennent compagnie.
- (Chasse) Troupe, bande.
- Une compagnie de perdreaux, de faisandeaux.
- La femme, les enfants couraient comme un vol de perdreaux, se posaient haletants derrière un buisson. Et parfois le tireur s’acharnait sur cette compagnie. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 277)
- Ils [des perdreaux] ne prirent par leur vol, comme si ma présence désarmée n'exigeait pas les grands moyens. Alors, je ramassai des pierres et je les lançai devant moi : un bruit énorme, pareil à celui d'une benne de tôle qui vide un chargement de pierres, me terrorisa ; pendant une seconde, j'attendis l'apparition d'un monstre, puis je compris que c'était l'essor de la compagnie, qui fila vers la barre, et plongea dans le vallon. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 303)
- Bêtes de compagnie : Jeunes sangliers qui vont par troupes.
- Ce sanglier a quitté les compagnies : Il commence à aller seul.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Groupe d’oiseaux en particulier des perdrix.
- (Commerce) Société commerciale.
- De grands embarras financiers avaient conduit le gouvernement à signer avec des compagnies de chemin de fer des conventions que les radicaux avaient dénoncées comme étant des actes de brigandage. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 281)
- Peu de temps après, mon père entre au service de la Compagnie de l’Ouest. Il reçoit mission de construire le chemin de fer du Mans à Angers. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’anarchisme s’est surtout manifesté par des grèves dures, conduites dans les secteurs les plus sensibles de l’économie d’exportation : bananeraies de Colombie, compagnies pétrolières du Mexique. — (Pierre Vayssière, Les Révolutions d’Amérique latine, Éditions du Seuil, 1991, page 105)
- Untel et compagnie, Untel et ses associés.
- Cette maison de commerce, de banque est sous la raison Gauthier, Lefèvre et compagnie.
- Réunion de personnes formant un corps, une assemblée, tels que des magistrats, des gens de lettres, des savants, des artistes, des religieux.
- Tel fut l’avis de la compagnie.
- Il a eu tous les suffrages de la compagnie.
- La Compagnie de Jésus, la société des jésuites.
- (Militaire) Unité de formation d’infanterie sous les ordres d’un capitaine.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l’éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Nous errons tristement dans les rues quand nous avisons une compagnie de la Wehrmacht en train de popoter à la roulante sur la place du village. — (Louis Boyé, Un jour, le grand bateau viendra : Chronique de la résistance, L’Harmattan, Paris, 1996, page 359)
- Et dans ce moment même, sans qu’on sût comment et pourquoi, ce peuple qui s’élançait sur les compagnies se mit à reculer… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Le plan de Gage est simple : lever cinq compagnies de 60 hommes chacune […] — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 522)
Mots qui riment avec "i"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "compagnie".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : i , is , it , its , ix , ie , ies et y .
-
affilie
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe affilier.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe affilier.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe affilier.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe affilier.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe affilier.
-
anatomie
- Science descriptive étudiant la structure, la topographie, et le rapport des organes entre eux.
- Étudier l’anatomie.
- Cours, traité d’anatomie.
- Ce chirurgien, ce peintre sait bien l’anatomie.
- Professeur d’anatomie.
- Anatomie chirurgicale, partie de la médecine qui étudie les diverses parties du corps humain dans l’intérêt des opérations de la chirurgie.
- Anatomie pathologique, partie de la médecine qui examine les altérations auxquelles les maladies donnent lieu dans les diverses parties du corps humain.
- Anatomie générale, science qui recherche les rapports et les différences des tissus dont les parties du corps des animaux et des végétaux sont composées.
- Anatomie comparée, science qui établit les rapports et les différences qu’on découvre entre la structure de l’homme et celle des animaux.
- Nous nous sommes rencontrés au Cours d’anatomie comparée et dans les galeries du Muséum, amenés tous deux par une même étude, l’unité de la composition zoologique. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
-
agrandie
- Participe passé féminin singulier de agrandir.
-
angarie
- (Marine, Politique) Obligation pour un navire, même neutre, de charger pour le gouvernement, en cas de guerre.
- Transportée dans le domaine international, la fiction expliquait l’angarie, mais on limitait l’application au cas de nécessité absolue, spécialement au cas de nécessité militaire. — (Henry Puget, Le droit d’angarie, 1922)
-
ouvrit
- Troisième personne du singulier du passé simple de ouvrir.
- Cet inconnu se dépitait si bien au moment où l’on ouvrit précipitamment la lucarne du grenier, qu’il n’y vit pas apparaître trois joyeuses figures rondelettes, blanches, roses, mais aussi communes que le sont les figures du Commerce sculptées sur certains monuments. — (Honoré de Balzac, La Maison du Chat-qui-pelote, 1830)
- À cet instant, la porte de la rue s’ouvrit et un homme encore jeune, visiblement saoul, entra. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
-
amortit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de amortir.
- Troisième personne du singulier du passé simple de amortir.
-
souci
- Soin, préoccupation, inquiétude.
- Parmi les louanges qu’on donne à Bacchus, la plus glorieuse sans doute, c’est qu’il dissipe les soucis, les inquiétudes et les peines. Mais ce n’est pas pour longtemps : l’ivrogne cuve son vin, et les chagrins reviennent en poste. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- L’industrie moderne est caractérisée par un souci toujours plus grand de l’exactitude ; au fur et à mesure que l’outillage devient plus scientifique, on exige que le produit présente moins de défauts cachés. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 356)
- Le Danemark, avec le souci le plus louable de la santé physique et morale de ses sujets, interdit absolument l’importation de l’alcool au Groenland. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Nous volions depuis vingt-six heures et demie. Malgré les soucis et les préoccupations et les efforts successifs, nous étions l’un et l’autre d’attaque. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Il m’est dit à chaque instant que l’un des grands soucis des autorités départementales, c’est l’entretien des routes, souvent emportées par des torrents, par les coulées de boue, par les éboulements, par des chutes de blocs. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La gelée de mai avait compromis la récolte des sorbes et depuis déjà longtemps c’était le souci numéro un des griveleux. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Problème.
- Tu as un souci, dit mon fils. — (Genevieve Brisac, Moi, j'attends de voir passer un pingouin, 2006, page 45)
- J'ai pensé à te téléphoner, mais je ne suis pas du genre à sauter sur le téléphone dès que j'ai un souci. — (Anthony Horowitz, Déclic mortel, 2015, page 45)
-
antisepsie
- (Médecine) Destruction des micro-organismes pathogènes capables de provoquer des infections
- (Médecine) Ensemble des techniques ayant pour objectif la destruction des micro-organismes pathogènes.
- Lʼantisepsie et la désinfection sʼinscrivent depuis très longtemps dans le cadre de la lutte contre les maladies infectieuses. — (Bruno Pozzetto, Infections nosocomiales virales et à agents transmissibles non conventionnels, 2001)
-
accalmie
- (Marine) Calme momentané qui succède à un coup de vent très violent.
- Le lendemain, le vent s’établit au nord-ouest, il souffla en grande brise, et, pendant certaines accalmies, la pluie tomba avec abondance. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Bien que, par intervalles, de brèves et pâles soleillées courussent sur les chemins défoncés, sur les prairies semées de flaques miroitantes, on pressentait que l’accalmie serait de peu de durée, et que l’averse recommencerait avant la fin du jour. — (André Theuriet, La chanoinesse, part.3, chap.II, 1893)
- (Sens figuré) Période d’arrêt ou de calme succédant à une période d’activité ou d’agitation.
- Dieu consent enfin à interrompre la tâche pénitente de ses maux ; Il lui accorde de souffler et le Démon profite de cette accalmie pour entrer en scène. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Quand l’accalmie règne sur le front économique, c’est le moment de solidifier les mailles de notre filet social. — (Josée Legault, Quand tout coûte plus cher, Le Journal de Québec, 10 décembre 2021)
- Il s’est produit une accalmie inattendue dans notre commerce d’exportation. Ce malade est dans une période d’accalmie.
-
aérobie
- (Biologie) Qui a besoin d’air pour vivre.
- Microbe aérobie.
- (Biologie) Relatif à une activité biologique qui demande de l'oxygène.
- Fermentation aérobie.
- L’inertie du métabolisme aérobie joue un rôle important dans la mesure où sa vitesse d'adaptation favorise la récupération. — (Christian Vaast, Les fondamentaux du cyclisme: Programmer et gérer son entraînement: Volume 2, 2008)
-
mythomanie
- (Vieilli) Recours systématique aux mythes.
- Une seule exception à la mythomanie, exception caractéristique : parce qu’elle fut durable et profonde, se remarque dans l’histoire de l’art : — chez les Néerlandais. Le génie germanique, en opposition au vieux génie romain, ne s’est jamais affolé de traditions qui lui sont étrangères. La race du Nord n’est point porté à dissimuler l’homme sous le dieu et le héros. Chez elle, l’homme de la nature, comme on eût dit au XVIIIe siècle, s’affirme et s’étale carrément, tel qu’il est, sans nimbe ni auréole. — (W. Burger, Nouvelles tendances de l’art dans Revue Germanique, volume 19, page 71, 1862)
- La mythomanie — Les patriarches antédiluviens nommés par la Genèse sont-ils des mythes. […] La mythomanie est une véritable maladie de notre époque et bien des savants qu’on croit sérieux et graves n’ont pas échappé à la contagion. — (Fulcran Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste : histoire et réfutation des objections des incrédules contre les Saintes Écritures, volume 3, pages 443-445, 1887)
- En effet, certains des arguments critiques avancés par les détracteurs de la mythomanie de l’époque s’adressent indifféremment aux ethnologues, aux mytholoques, et aux membres du Collège de sociologie. — (Dominique Lecoq, Jean-Luc Lory, Écrits d’ailleurs : Georges Bataille et les ethnologues, page 128, 1987)
- (Médecine) Tendance pathologique psychique, plus ou moins volontaire et consciente, au mensonge.
- J’essaierai de vous exposer, dans une histoire d’ensemble, l’histoire de la Mythomanie. — (La Mythomanie : Étude psychologique et médico-légale du mensonge et de la fabulation morbides, Dupré, 25 mars 1905, p. 1)
- Sa mythomanie est un moyen de nier la vie… de nier, et non pas d’oublier. — (La Condition humaine, Malraux, éd. Gallimard, 1933, p. 45)
- Chez l’enfant et l’adolescent, les principaux troubles sont : le mensonge, la mythomanie, les délires imaginatifs, l’hystérie. — (Léon Michaux, Psychiatrie infantile, 1967)
- Par mythomanie, j’entends évidemment cette attitude qui consiste à défaire auprès des auditeurs/lecteurs la perception qu’ils auraient pu avoir d’une situation, d’un évènement, en leur imposant un autre, « inventée », modifiée, « fausse ». — (Relectures de Madeleine Monette par Ricouart, éd. Summa Publications, Inc., 1999, p. 75)
- (Par extension) Fabulation, fait d’inventer et de raconter un mensonge.
- Il a installé chez les Zaïrois la mythomanie, le mensonge surréaliste. — (L’illusion tragique du pouvoir au Congo-Zaïre par Bwatshia, éd L’Harmattan, 2007, p. 119)
- Celui-ci avait nié en bloc, parlant de « mythomanie » alors que nous lui faisions part de plusieurs témoignages concordants. — (Policiers infiltrés à Lyon : le préfet lance une enquête, Burlet, sur le site rue89.com, « Celui » corrigé en « Celui-ci, » 27 octobre 2010)
-
relis
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de relire.
- Je soulève sententieusement le large couvercle et, me penchant, la loupe en avant, me mets à redéchiffrer l’inscription sur la photo avec une attention cette fois terriblement soutenue… et de nouveau, implacablement, je relis « au fond du gouffre ». — (Gilbert Pineau, Le déclic, 1970, chapitre XV)
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de relire.
- "Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es" : il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis. — (François Mauriac, Mémoires intérieurs)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de relire.
-
compagnie
- Réunion de plusieurs personnes assemblées pour le plaisir d’être en société.
- Une nombreuse compagnie.
- Il fut bien reçu, lui et sa compagnie.
- Aimer la compagnie.
- Recevoir compagnie chez soi.
- Il est très aimable en compagnie.
- Il n’y a ou il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare ou ne se quitte : (Proverbial), souvent (Ironique) Pour faire comprendre, à une ou des personnes qu’on quitte, qu’on n’est pas fâché de s’en séparer.
- Un jeune paysan marchait devant, touchant alternativement de son aiguillon les cornes des bœufs.Sans modifier le pas, il ôta son béret.– Bonjour, Isabeline, dit-il, et la compagnie. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 31)
- « Allez, au revoir, la compagnie ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 91)
- (Par extension) Plusieurs personnes que des habitudes ou des goûts communs rapprochent et qui forment une espèce de société.
- C’était la première fois dans sa vie que Zaheira avait ajouté foi à des prédiction de ce genre. La compagnie des femmes du village, depuis son mariage, l’avait peu à peu inclinée vers ces superstitions. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Monsieur de C. aime à répéter l’irrévérencieux dicton : « Princes russes et marquis italiens sont de petite compagnie. » — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 352)
- Introduire quelqu’un dans une compagnie.
- La bonne compagnie, ensemble des personnes distinguées par leur éducation, leur politesse, leur bon ton.
- Sa maison est le rendez-vous de la bonne compagnie.
- Il a le ton de la bonne compagnie.
- Être de bonne compagnie, avoir un bon ton, de bonnes manières.
- Et voilà pourquoi la bonne compagnie, en France, est arrivée à une époque de décadence. Nous sommes arrivés au siècle de Sénèque et n’osons plus agir et parler comme du temps de madame de Sévigné et du grand Condé. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- La mauvaise compagnie.
- Deux ou plusieurs personnes qui sont ensemble, qui font ensemble la même chose.
- Voyant que M. Filloteau partait le lendemain par la diligence pour rejoindre le régiment, Lucien lui demanda la permission de voyager de compagnie. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Depuis ce jour, Célestin et Amycus vécurent de compagnie. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 32)
- On le citait partout et en toutes occasions, soit qu’il galopât son cob irlandais, le matin au Bois […] soit qu’il apparût, le soir, dans une avant-scène de théâtre, en compagnie d’une jolie fille. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Ils vinrent de compagnie.
- Elle y alla de compagnie avec sa sœur.
- Il sortit en compagnie d’un tel.
- Tenir, faire compagnie à quelqu’un.
- Il serait bien aise de jouir un moment de votre compagnie.
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010)
- Être bête de compagnie, aimer la société et se laisser facilement mener où les autres veulent.
- Il fera ce que vous voudrez, il est bête de compagnie.
- Chose ou animal qui peut distraire quelqu’un dans la solitude, l’empêcher de se sentir seul.
- Son chien, son oiseau est pour elle une compagnie.
- Le feu lui tient compagnie.
- Les livres lui tiennent compagnie.
- (Chasse) Troupe, bande.
- Une compagnie de perdreaux, de faisandeaux.
- La femme, les enfants couraient comme un vol de perdreaux, se posaient haletants derrière un buisson. Et parfois le tireur s’acharnait sur cette compagnie. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 277)
- Ils [des perdreaux] ne prirent par leur vol, comme si ma présence désarmée n'exigeait pas les grands moyens. Alors, je ramassai des pierres et je les lançai devant moi : un bruit énorme, pareil à celui d'une benne de tôle qui vide un chargement de pierres, me terrorisa ; pendant une seconde, j'attendis l'apparition d'un monstre, puis je compris que c'était l'essor de la compagnie, qui fila vers la barre, et plongea dans le vallon. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 303)
- Bêtes de compagnie : Jeunes sangliers qui vont par troupes.
- Ce sanglier a quitté les compagnies : Il commence à aller seul.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Groupe d’oiseaux en particulier des perdrix.
- (Commerce) Société commerciale.
- De grands embarras financiers avaient conduit le gouvernement à signer avec des compagnies de chemin de fer des conventions que les radicaux avaient dénoncées comme étant des actes de brigandage. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, page 281)
- Peu de temps après, mon père entre au service de la Compagnie de l’Ouest. Il reçoit mission de construire le chemin de fer du Mans à Angers. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’anarchisme s’est surtout manifesté par des grèves dures, conduites dans les secteurs les plus sensibles de l’économie d’exportation : bananeraies de Colombie, compagnies pétrolières du Mexique. — (Pierre Vayssière, Les Révolutions d’Amérique latine, Éditions du Seuil, 1991, page 105)
- Untel et compagnie, Untel et ses associés.
- Cette maison de commerce, de banque est sous la raison Gauthier, Lefèvre et compagnie.
- Réunion de personnes formant un corps, une assemblée, tels que des magistrats, des gens de lettres, des savants, des artistes, des religieux.
- Tel fut l’avis de la compagnie.
- Il a eu tous les suffrages de la compagnie.
- La Compagnie de Jésus, la société des jésuites.
- (Militaire) Unité de formation d’infanterie sous les ordres d’un capitaine.
- Longue marche dans le brouillard. Le régiment tousse, moins la compagnie du lieutenant Viard, où la toux est punie et où les soldats se rattrapent sur l’éternuement. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Nous errons tristement dans les rues quand nous avisons une compagnie de la Wehrmacht en train de popoter à la roulante sur la place du village. — (Louis Boyé, Un jour, le grand bateau viendra : Chronique de la résistance, L’Harmattan, Paris, 1996, page 359)
- Et dans ce moment même, sans qu’on sût comment et pourquoi, ce peuple qui s’élançait sur les compagnies se mit à reculer… — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Le plan de Gage est simple : lever cinq compagnies de 60 hommes chacune […] — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 522)
-
failli
- (Héraldique) Se dit d'un chevron, d'une bande, d'une fasce, d'un pal, d'un meuble quelconque, dont la longueur ou la largeur se trouve interrompue par un vide parfaitement carré ou le séparant en deux.
- Un pal qui part du bord supérieur sans atteindre le bas est dit failli en pointe.
- D'or à la demie roue de sainte Catherine d'azur, les pointes et le moyeu de gueules, faillie à senestre, senestrée d'un dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé lorré et peautré de gueules; au coutre de sable posé en pal et brochant en cœur sur la roue; au comble de sable nuagé de deux pièces et chargé de l'inscription "CHARANTONNAY" en lettres d'or, qui est de Charantonnay → voir illustration « roue faillie »
- D'argent au cep de vigne de tenné à deux branches écotées et posées en chevron renversé, leurs extrémités palissées sur trois fils de sable posés en fasce en chef, le cep sommé entre les branches d'un tonnelet de tenné posé de front, surmonté de l'inscription «Corpeau» de sable, elle-même surmontée de la lettre N du même, brochant sur les fils, ledit cep adextré d'une grappe de raisin d'azur, feuillée et pamprée de sinople et de la lettre O de sable, senestré de l'église du lieu d'or, ouverte, ajourée et essorée de tenné, et de la lettre E de sable, soutenu d'un TGV contourné de sinople chargé d'un bandeau d'argent surchargé de l'inscription «Village de Bourgogne», lui-même soutenu d'une fleur de tournesol feuillée d'or, accostée de deux listels d'azur faillis vers le centre et chargés chacun d'un poisson d'or, les deux poissons affrontés, et à la lettre S de sable en pointe; le tout enfermé dans une filière componée d'azur et d'argent, qui est de Corpeau → voir illustration « listel failli »
- (Anjou) (Péjoratif) Sacré, maudit.
- Va prendre la fourche de ce failli bourgadin qui ne sait rien faire… — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 141)
- – Depuis quatre ans que je m’étais juré de me saouler la gueule ce jour-là, et ne même pas avoir un failli quart de pinard à se mettre dans le col ! — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 18)
-
anurie
- (Médecine) Défaut total de production d’urine.
- Lʼanurie diffère de la rétention dʼurine qui procède dʼun obstacle à lʼexcrétion de l’urine contenue dans la vessie. — (Émile Sergent, Technique clinique médicale et séméiologie élémentaires, 1916)
-
aciérie
- (Industrie) Usine où l’on fabrique l’acier.
- Les travaux ont été conduits rapidement et la nouvelle aciérie à l'oxygène fut mise en service le 25 septembre 1967. — (Centre de recherches métallurgiques, CRM.: Numéros 14 à 25, 1968)
-
allergie
- (Médecine) Réaction anormale, inadaptée, exagérée ou même excessive du système immunitaire de l’organisme, consécutive à un contact avec une substance étrangère à l’organisme (l'allergène) qui provoque une irritation.
- Quand on diagnostique une allergie médicamenteuse, il faut informer le patient qu’il est hypersensible au médicament qui a causé l’allergie et lui recommander de ne plus le prendre. — (Suzanne Smeltzer, Brenda Bare, Soins infirmiers en médecine et en chirurgie: Volume 5, Système immunitaire et tégumentaire, 1994)
- (Sens figuré) Forte aversion envers quelque chose ou quelqu'un.
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albuminurie
- (Médecine) Maladie dans laquelle on émet des urines qui contiennent de l’albumine.
- Si les reins sont plus insuffisants encore, l'influence de l'orthostatisme se traduit en outre par l'apparition d'albumine, ou l'exagération d'une albuminurie déjà existante. — (Georges Dieulafoy, Manuel de pathologie interne: Volume 3, 1904)
- Quand le malade ne succombe pas, la convalescence est ordinairement longue. […]. L’albuminurie peut continuer pendant des mois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, p.225)
- Décédé à Paris le 11 novembre 1872, des suites d’une albuminurie, son corps a été transporté le soir même pour être inhumé dans un caveau de famille, à Sedan. — (Eugène Dupont, Notice nécrologique de François Clément Sauvage, dans La vie rémoise, vol.4, 1869-1872)
- Quand il est amené dans notre clinique, on constate mouvement subfébrile à 37,8 ; albuminurie légère. Au point de vue psychique, dépression avec anxiété et préoccupations hypocondriaques. — (C. I. Urechia, « Les psychoses grippales », dans les Annales médico-psychologiques, 14e série/91e année, tome 1 (janvier-mai 1933), Paris : chez Masson & Cie, 1933, p. 460)
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aplanit
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de aplanir.
- Et ça y est, on a démarré, on vire sur tribord, à petits coups de piston, la mer est bleue, bleue, elle passe du bleu de roi au bleu d’agate, elle se défrissonne, elle s’aplanit, elle s’éclaire comme prévu, les derniers petits strato-cumulus là-haut s’effilochent et disparaissent comme prévu, lever de rideau, le spectacle commence, je ne voudrais pas manquer le show. — (Armand Hoog, Les deux côtés de la mer, 1967, page 108)
- Troisième personne du singulier du passé simple de aplanir.
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zoophilie
- Attirance sexuelle et éventuellement affective d’un humain pour un ou des animaux.
- […] où l'on découvre que les hommes préhistoriques ne jouaient pas uniquement à « Moi Tarzan, toi Jane ». Leurs pratiques sexuelles étant nettement plus variées. Homosexualité, zoophilie, masturbation. — (Catherine Mallaval, Préhistoires de cul, dans Libération (journal) du 24 décembre 1996)
- En comparant les modes d'écriture des textes démonologiques et des minutes des procès, on trouve ceci :— Sont inventoriés, classés, commentés avec un luxe de détails les rapports hétérosexuels, au sens large : diables et humains, zoophilies, sodomies en tous genres. — (Homosexuelles, des sorcières, dans Sorcières n° 22, 1982, page 135)
- fait d'avoir de l'affection pour un ou des animaux.
- Attraction d'une espèce animale pour une ou plusieurs autres espèces animales.
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amphibologie
- (Rhétorique) Arrangement des mots d’une phrase qui peut la faire interpréter en deux sens différents et même contraires.
- Il y avait souvent de l’amphibologie dans les oracles.
- Il y a dans cette phrase une amphibologie.
- L’inversion produit souvent des amphibologies.
- En français, des phrases comme Le chat saute sur la table., J’ai nommé mon fils Adolphe, contiennent une part d’amphibologie.
- Quoique la langue française s’énonce communément dans un ordre qui semble prévenir toute amphibologie, cependant nous n’en avons que trop d’exemples. — (Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen: actes du colloque international: Namur, 26, 27 et 28 novembre 1998, 2000)
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alangui
- Qui montre de la langueur.
- On parlait bas avec des mines contristées, apitoyées, des yeux mi-clos et alanguis, mais par contre on buvait sec, car, en ces douloureuses circonstances, il convenait de se soutenir, […]. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle […] n'affirme sa supériorité que dans la gymnastique amoureuse. Elle excelle aux tortillements, tour à tour fougueuse et alanguie, toujours disposée, experte en diable, friande de toutes les combinaisons. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Alice se regarde / Alanguie sur son plume / Elle a tant flotté dans l’éther / Qu'elle arrive à la Lune — (Bertrand Cantat, Alice, Tostaky, 1992)
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desservie
- Participe passé féminin singulier de desservir.
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amortie
- Féminin singulier de amorti.
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agacerie
- Manières ou paroles par lesquelles on cherche à attirer l’attention de quelqu’un. — Note d’usage : Il s’emploie surtout en parlant des femmes.
- […] les témoignages que nous venons d’entendre pourraient nous porter à croire que, dans cette malheureuse affaire, notre frère a été entraîné par des agaceries et des illusions infernales ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Presque toujours le condamné, soit qu’il ait le bon ou le mauvais poignard, est obligé d’aller faire des agaceries au tigre, pour le contraindre à sortir de sa cage, et l’exciter au combat. — (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, pages 46-47)
- La petite Moïna, son aînée de deux ans, provoquait par des agaceries déjà féminines d’interminables rires, qui partaient comme des fusées […]. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
- Après avoir fait gambades sur gambades, exécuté des voltiges hardies autour de sœur Rose très émue, fait niches sur niches et mille agaceries aux militaires qui jouaient à la drogue et dont les pinces en bois posées sur le nez des perdants me faisaient toujours rire, j’étais, on le pense, très animé, très emporté ; […]. — (P.-J. Stahl, Les quatre peurs de notre général : Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Paris : Bibliothèque d’Éducation et de Récréation (éd. J. Hetzel & Cie), s. d. (vers 1881), page 11)
- Les ridicules agaceries qui avaient autrefois un caractère de niaiserie, d’insouciance, semblent trahir maintenant une certaine application volontaire qui ne me permet pas de les mettre tout à fait au compte d’une curiosité maladive commune à beaucoup de ses pareilles. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, page 88)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.