Dictionnaire des rimes
Les rimes en : commissoire
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "commissoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
bigarre
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bigarrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bigarrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe bigarrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe bigarrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe bigarrer.
-
voir
- Percevoir l’image des objets par l’organe de la vue.
- […] ; et l’on voyait déjà quelques embarcations filer doucement sur l’eau que battaient les grands avirons, pareils à des vols de goélands lents et bas. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière, 1885, Les Eaux muettes)
- – Pourtant —fit Bert— j’aimerais bien en voir un… rien que pour pouvoir y croire quand je l’aurais vu.– Vous le verrez avant qu’il soit longtemps, promit le soldat. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 27 de l’édition de 1921)
- On ne voyait pas les tramways. […]. Pourtant les quais où ils roulaient, avec des piaulements plaintifs, n'étaient guère éloignés, car la rue, quelquefois, tremblait à leur passage […]. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- C’est à Namur que Gaspard vit le premier beffroi. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Il se fabriquait une étrange réputation, personnage de légende qui voyait à travers le brouillard, savait se rendre invisible aux gabelous, capable de tout ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Absolument) — L’on y voyait à peine, le sanctuaire n’étant éclairé que par des veilleuses pendues au plafond […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Donner en vis-à-vis, avoir une vue.
- Cette maison voit sur un jardin, sur une rue.
- (Par extension) (Militaire) Avoir une vue découverte sur une cible en sorte qu’on est à portée de la battre avec le canon.
- Cette hauteur voit la place, voit le rempart de la place.
- Cette hauteur voit tel ouvrage à revers.
- Être le lieu où se déroule une action ; en être le siège.
- Fort peu habitée l'hiver, Ville-d’Avray voit sa population se décupler quand éclosent les premières frondaisons de la forêt ; quand les chauds rayons du soleil de juin font revivre les palmes des grands saules sur le bord des étangs si chers à Corot. — (Jules Mary, Roger la Honte, Paris : chez Jules Rouff & Cie, 1886, page 3)
- Avec l’utilisation d’antigènes de tréponèmes pâles tués, les réactions sérologiques ont vu leur sensibilité et leur spécificité nettement améliorées. — (François Pebret, Maladies infectieuses : toutes les pathologies des programmes officiels des études médicales ou paramédicales, Heures de France, 2003, page 497)
- Vivre pendant une période désignée, avoir connu cette époque.
- J’ai vu le temps où il n’y avait pas d’autre mariage que le mariage religieux. — (George Sand)
- (Sens figuré) (Familier) Imaginer, représenter.
- Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n’en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité […] — (Yves Delage et Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
- Les deux Allemands le tenaient sous la menace de leurs yeux haineux. Pendant un moment Bert vit la mort proche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 353 de l’édition de 1921)
- Prendre soin de quelqu'un, le traiter.
- C’est ce médecin qui voit ce malade.
- Il est vu par ce médecin.
- (Inversement) Consulter.
- Il faut qu’elle aille voir un médecin.
- (Absolument) Être en état de percevoir l’image des objets.
- Voir clair. — Voir trouble. — Voir double.
- Voir confusément. — Voir distinctement.
- Voir de près. — Voir au loin.
- Être témoin de l’état d’une personne ou d’une chose.
- Quelques journaux manquaient à la collection. C’étaient ceux qui relataient comment Charlotte, condamnée à mort, avait vu sa peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. — (Jules Mary, Les filles de la Pocharde, 1897-1898)
- C'est ici que l'on voit deux choses bien cruelles, Des maris ennuyeux et des femmes fidelles, Car l'Amour, tu le sais, n'est pas luthérien. — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 217)
- Les gens que vous avez vus arriver, que vous avez vu mener en prison. — La maison que j’ai vue s’écrouler, que j’ai vu démolir. —C’est un homme que j’ai vu autrefois bien pauvre, bien malheureux.
- Être témoin de faits, d’événements contemporains, ou en avoir seulement entendu parler.
- L’Afrique du Sud, avec la fin de l’apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d’Angola quand les Afrikaners partaient vers l’Australie ou l’Amérique. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- Ce que nous voyons de nos jours, était annoncé depuis longtemps.
- Les événements extraordinaires que nous avons vus s’accomplir.
- Faire des observations et des remarques en lisant ; se reporter à ce que l’on lit.
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J’ai vu dans Démocrite.
- Où avez-vous vu cette particularité ?
- Dans quel livre avez-vous vu ce passage ?
- Fréquenter.
- Qui voyez-vous le plus souvent ?
- Qui voit-il dans son pays ?
- Nous nous voyons souvent.
- (En particulier) Avoir une relation amoureuse.
- Plus tard, j’appris un absurde mariage d’amour qu’elle fit avec un jeune homme qu’elle devait déjà voir à ce moment-là. — (Marcel Proust, Guermantes, 2, 1921, page 393)
- Je ne le vois plus.
- (En particulier) Avoir une entrevue, une conversation, avec quelqu’un.
- Il faut que je voie le directeur rapidement.
- (Spécialement) (Avec la négation) (Familier) Supporter.
- Celui-là, je ne peux pas le voir !
- Acquérir la connaissance des choses du monde, dans les voyages ou dans le commerce des hommes.
- C’est un homme qui a beaucoup vu.
- Il a vu du pays. - Il a vu les pays étrangers. - Il veut voir l’Italie.
- Regarder, considérer avec attention.
- Voyez ce tableau. — C’est une chose à voir. — Il mérite d’être vu.
- Voir un objet au microscope. — Laissez-moi voir cela. — Voyons un peu ce qu’il va faire.
- Examiner, vérifier, se réserver de prendre un parti.
- Si cela arrive, nous verrons ce qu’il faudra faire.
- Voir une affaire à fond.
- Ceci est à voir. — C’est à voir.
- (Familier) Vérifier par soi-même une assertion, une information.
- Si vous ne le croyez pas, allez-y voir.
- J’aime mieux le croire que d’y allez voir.
- S’apercevoir, se rendre compte, comprendre.
- Il y a longtemps que l’on voit qu’il se ruine.
- Je vis bien qu’il me manquerait de parole.
- Ne voyez-vous pas qu’il vous trompe, qu’il se moque de vous ?
- Je vois ce que vous voulez dire.
- Et il est amusant de penser à cette réponse que nous donnons parfois pour signifier que nous avons compris : « Je vois. » Le verbe voir devient alors synonyme d'intelligence, une autre preuve que l'ultime ou l'essentiel peuvent être invisibles pour les yeux. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 37)
- C’est comme ça qu’il faut faire pour retirer son billet ; vous voyez ?
- Inspecter avec autorité, veiller à.
- Cet homme n’a rien à voir à ma conduite, et je n’ai pas le droit de voir à la sienne.
- Qu’avez-vous à voir dans ma maison ?
- Voyez à ce qui se passera. — Voyez à la dépense.
- Éprouver, essayer.
- Voyez si vous pouvez résoudre ce problème.
- Voyons si la chose nous réussira mieux ainsi.
- Je veux voir jusqu’où ira sa patience.
- À toi de voir.
- (Par analogie) Juger par le sens du goût, de l’odorat, du toucher ou de l’ouïe, en parlant des choses que l’on connaît.
- Voyez si le vin est bon. — Voyez un peu si cela est chaud.
- Il faut voir si cet instrument est d’accord.
- Juger ; apprécier ; envisager.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, volume 4, page 85)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
- Chacun a sa manière de voir. — C’est ainsi que je vois. — C’est un homme qui voit tout de travers.
- (Familier) Étudier, apprendre.
- Je ne répèterai pas ce que nous avons vu la semaine passée.
- Aller faire quelque chose.
- Notre mère est malade, papa est mort. Nous allons voir avec mon petit frère à ramasser des pommes de terre dans le champ. » — (Alphonse Daudet, L’enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 27)
- (Québec) (Désuet) (Par euphémisme et apocope de voir ses règles) Avoir ses menstruations.
- As-tu vu ce mois-ci?
- (Religion) Connaître par l’intelligence.
- Dieu voit le fond des cœurs, voit toutes choses.
- La béatitude consiste à voir Dieu.
- (Pronominal) (Sens propre) Voir soi-même. Voir l’un l’autre.
- (Pronominal) (Avec un adjectif ou avec un participe passé) Être.
- Après une lutte soutenue entre le gros bon sens du paysan et la folle impulsion donnée par l’administration des haras, celle-ci a été forcée de céder le pas, et s’est vue obligée en 1860 de supprimer les dépôts d’étalons d’Abbeville et de Charleville, […]. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- À ce moment, la guerre tomba brutalement, sans crier gare. Le deuxième jour de mobilisation, Fagerolle se vit jeté dans un wagon à bestiaux, parmi les vomissures et les gueulements patriotiques d’un certain nombre de citoyens français. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 29)
- Mais, à la longue, elle se vit contrainte de renoncer à ses méthodes iniques, parce que trop d’enquêtes s’étaient tournées à la confusion […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) (Avec un infinitif) Construction pour faire du COD, du COI ou du quelqu’un en question le sujet. Note : La construction passive en français avec être ne peut faire que du COD le sujet.
- — Est-ce qu’il se voit mourir ?Urbaine posait cette question à tous les parents d’agonisants et si l’on se voyait mourir, mon Dieu, tout était fini. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 24)
- Ancien sous-off’ de la Légion, il avait d’abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s’était vu condamner à trente ans. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 50)
- Il s’est vu obliger de payer ses dettes. : Il a été obligé de payer ses dettes.
- Elle s’est vu conférer un diplôme. : On lui a conféré un diplôme.
- Un touriste s’est vu voler son portefeuille. : On a volé le portefeuille d’un touriste.
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eurodollar
- (Économie) Dépôts en dollars détenus par une banque établie hors des États-Unis (en particulier en Europe, à Londres).
- L'expérience des « eurodollars » (dollars créés par des opérations de crédit sur des comptes en dehors des États-Unis), acquise dans les années 1960 sous le regard bienveillant des autorités britanniques, facilitera la montée des « zinzins » (« investisseurs institutionnels » : fonds de pension, fonds de placement, compagnies d'assurances…). — (Philippe Légé , "La mondialisation est un phénomène inéluctable et sans précédent", dans Les Éconoclastes : Petit bréviaire des idées reçues en économie, La Découverte, 2003, p.59)
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débrouillard
- (Familier) Qui est habile à se débrouiller.
- Ce garçon est très débrouillard : il saura se tirer d’affaire.
- Mais je crois que nous voici déjà près de chez vous, miss Poirson. Ce taximan est un débrouillard. — (Régis Messac, la Taupe d’or [1934], éditions de la Grange Batelière, 2021, première partie, chapitre IV, p. 78)
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aspiratoire
- Qui a rapport à l’aspiration.
- Le mouvement aspiratoire d’une pompe, des poumons.
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croire
- Tenir pour véritable.
- Je crois que les disputes théologiques sont à la fois la farce la plus ridicule et le fléau le plus affreux de la terre, immédiatement après la guerre, la peste, la famine et la vérole. — (Abbé de Saint-Pierre, cité par Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Credo)
- Le plus souvent des observations ultérieures permettent de rectifier les erreurs d'un premier résultat : c'est ainsi qu'on avait cru d'abord que Nysa devait couper l'orbite de Mars, tandis qu elle est toujours à 15 millions de lieues au moins au-dessus de cette planète. — (G. Lespiault, « Note sur les petites planètes situées entre Mars et Jupiter », dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, tome 2, 1861, page 180)
- — J’hallucine, dit Colette. [—]. Quand je raconterai ça aux copines, elles ne voudront jamais me croire. — Portenawaque, estima Coline en son obscur langage. — (Bernard Suisse, Motus et babouches cousues, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 147)
- (En particulier) (Absolument) (Religion) Avoir la foi et recevoir avec soumission d’esprit tout ce que la religion enseigne.
- Je vis une foule prodigieuse de morts qui disaient : "J'ai cru, j'ai cru" ; mais sur leur front il était écrit : "J'ai fait" ; et ils étaient condamnés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique ; article Dogmes.)
- Le Christianisme romain tend alors à n'être qu'un formalisme rituel, pour lequel l'idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, édition 1966)
- Ai-je cru vraiment, à cette époque ? Il me semble que j’ai marché dans la chose de la sainte religion, comme dans les images d’Épinal, ou dans mes bouquins de contes de fées à tranches dorées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- En sixième, quand on a fait la mythologie grecque, je me suis dit que c’était normal que les gouers, ils croyaient que Jésus était le fils de Dieu parce que leurs ancêtres, ils croyaient bien qu’Héraclès était le fils de Zeus. — (Houda Rouane, Pieds-blancs, Éditions Philippe Rey, 2006, page 128)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n'y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Tenir pour sincère ou véridique.
- Mais jamais, à aucune époque, on n’a cru à tant de billevesées, de bourdes, de mensonges, de sottises, d’absurdités qu’aujourd’hui. — (John Ruskin, Notes du chapitre I de La Bible d’Amiens, traduction par Marcel Proust, Mercure de France, 1904, page 142)
- S’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose.
- A l'en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Si vous m’en croyez, vous ne ferez pas cela.
- Tenir pour vraisemblable, réel ou possible.
- Pour un peu, on aurait cru être sur le plancher des vaches. Un seul coup d'œil par-dessus la rambarde remettait les pendules à l'heure. Il y avait déjà deux jours que le bateau filait vers le grand Nord, à la vitesse maintenue de vingt nœuds. — (Jean Lhassa, Dernières nouvelles d'ailleurs, Éditions Publibook, 2009, page 209)
- Aucune trace d’effraction, rien de forcé, pas d’empreintes digitales ni d'ADN étranger au personnel. Rien ! À croire que les types ont opéré en scaphandre. — (Jérémie Lebrunet, Alice et le Crédit solidaire, Éditions Destination Futur, 2013, partie 2)
- Penser, estimer, s'imaginer, présumer.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure... Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- Recule vite, cherche le dur, le sec, ou tu es perdu. Tu croiras t’échapper en avançant […]. Tu t’enfonces davantage […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les feuilles éparses autour des crottes m'incitèrent à croire qu'il avait même pris le soin de se torcher l’oignon. — (Jean Delou, Le safari sanglant, Éditions du Scorpion, 1961, page 99)
- (Populaire) Croire naïvement, être trop optimiste.
- Tu pensais qu'il allait t'écouter ? T'as cru ou quoi ?
- Nan mais le mec il a trop cru que j'allais le laisser copier sur moi...
- (Intransitif) Ajouter foi à quelqu’un ou à quelque chose ; s’y fier.
- A moins, peut-être, que l’écroulement de leur rêve ne vînt à les ramener l’une vers l'autre. Mais elles croyaient toutes deux à leur but, les désabusées et les meurtries; elles y croyaient avec la même ferveur, la même volonté. — (Béatrix Rodès, Les errantes, Édition Revue Helvétique, 1902, page 210)
- Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d'un prophète qui fut un homme, libre à lui. — (Michel Onfray, La philosophie féroce, II : Traces de feux furieux, éditions Galilée, 2006, page 114)
- Il proteste de son innocence, mais je n’y crois pas.
- J’avais à voir un ami à Angers ; bon et brave jeune homme à la tête ardente et au cœur pur, qui a encore des années à croire à tout, puis qui finira comme les autres, mais seulement plus tard que les autres, par ne plus croire à rien. — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Avoir confiance en quelqu’un, en ses talents, en sa parole.
- On dit qu’en politique, quand t’es pas cru, t’es cuit. — (Thomas Mulcair, Est-ce que c'est toujours le même Denis Coderre?, Le Journal de Québec, 5 novembre 2021)
- (Pronominal) S’imaginer.
- Des landes, des rocs stériles, çà et là une bande de pâturage aromatique et dru, quelques champs pierreux, partout des oliviers : on se croirait dans notre Provence. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- (Pronominal) (Familier) Être vaniteux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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émonctoire
- (Médecine non conventionnelle) Ce qui sert à éliminer les humeurs surabondantes ou nuisibles.
- La plupart des molécules destinées à la nutrition ou au développement des organes ne sont plus soumises à l’action de la vie ; les émonctoires ne sont pas assez énergiques pour en débarrasser la machine humaine. — (Félix Longin, Voyage à la Guadeloupe, Monnoyer, Le Mans, 1848, page 251)
- Le contenu du nœud émotionnel ancré dans le corps que l’on nomme la nouure est une énergie de nature astrale qui n’a pu être évacuée lors d’un stress ancien, par les émonctoires naturels : l’intestin, la peau, l’urine, les larmes, les menstrues, la parole. — (Bruno Repetto, De la thérapie au chamanisme : Les principes chamaniques pour l’évolution du thérapeute, chap. 2, éd. Medicis, 2016, 2e éd.)
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lardoire
- (Cuisine) Brochette pointue par un des bouts, pour piquer dans la viande des bandes de lard.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- N’importe, dit Coconnas, j’ai bien de la peine à remettre mon épée dans le fourreau avant de m’être assuré qu’elle pique aussi bien que les lardoires de ce gaillard-là. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une lardoire est un ustensile pointu et creux dont on garnit la gouttière avec l’élément que l’on veut introduire dans la viande. On enfonce ensuite la lardoire dans la viande, et en la retirant l’élément reste dans la viande.
- (Construction) Espèce de sabot ou de pique de fer avec lequel on arme l’extrémité des pieux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sylviculture) Éclat de bois d’environ un mètre qui reste quelquefois sur la souche d’un arbre abattu, faute par le bûcheron d’avoir fait l’entaille assez profonde de ce côté.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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brocard
- Parole de moquerie, raillerie piquante.
- Lancer des brocards.
- Essuyer des brocards.
- Votre honneur m’est cher, et je ne puis souffrirQu’aux brocards d’un chacun vous alliez vous offrir. — (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- Nous nous battîmes un jour en plein village, sur la place, pour un brocard dont je le poursuivais. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 130)
- Elle ne parle pas ce langage, bien sûr ! Oserait-elle troquer le doux roucoulement méridional contre cette brocaille sèche, ce brocard de pierrailles qu’on jurerait de l’allemand ? Ah ! pécheresse ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Quand on tend l’oreille, spécialement la nuit, dans les maisons de Léandra, on les entend discuter sans arrêt, se rabaisser le caquet, se renvoyer brocards, pouffements, petits rires ironiques. — (Italo Calvino, Les Villes invisibles, 1972 ; traduite de l’italien par Jean Thibeaudeau, 1974, page 97)
- (Droit, Histoire) Adage, maxime juridique.
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étendoir
- Ce qui sert à étendre.
- Corde tendue entre deux points d’attache, ou système comprenant de fines baguettes, sur laquelle on fait sécher le linge.
- La machine à laver le linge, le séchoir, la planche à repasser, l’étendoir sont autant d'éléments parfois bruyants, volumineux, qu'il faut ranger dans l'appartement. — (Monique Eleb & al., L'Habitation en projets: de la France à l'Europe : Europan France 1989, Éditions Mardaga, 1989, page 90)
- J’ai horreur d’étendre du linge car il n’y a jamais assez de place sur l’étendoir. — (David Abiker, Le musée de l’homme, 2005)
- Pour la première fois depuis sa prestation de serment, une impression de solitude le glaça : celle d’être un aveugle tâtonnant parmi les voyants, si cordiaux, si prévenants, alors que, tout autour de lui, s’exhibaient ironiquement les letchis maraudés, les tourterelles braconnées, les chars en surcharge, les bœufs en divagation, les bébélés cueillis sur l’étendoir de la voisine, les cacas déposés en lieux interdits. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 40)
- Endroit où l’on étend.
- Enfin le grenier à claire-voie constitue le séchoir ou étendoir où seul l'air est utilisé au séchage du papier, sans jamais aucun apport de chauffage quelconque, qui briserait, dit-on, la fibre du papier. — (Arts et métiers graphiques Paris, n° 51 à 55, 1936, page 64)
- Il entendit un bruit curieux. C’était comme un claquement de draps à l’étendoir. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, pages 312-313)
- Dans notre usine, l’étendoir des cuirs ne se trouvait pas dans un bâtiment séparé : « Le contremaître avait bien déjeuné ; la chaleur le suffoquait. Il alla prendre l'air à l’étendoir des cuirs. C'était comme une immense volière perchée tout en haut de l'usine. […]. » — (Rémy Cazals, Les révolutions industrielles à Mazamet: 1750-1900, Éditions La Découverte-Maspéro/Privat, 1983)
- (Typographie) (Vieilli) Espèce de petite pelle à long manche, qui servait à placer sur l’étendage les feuilles imprimées ; ferlet.
- L’étendoir ou ferlet sert à placer les feuilles sur des tringles en bois, ou des cordes tendues vers le haut de l'atelier et aussi près que possible du plafond, pour les faire sécher. — (Émile Bosquet, Guide manuel théorique et pratique de l'ouvrier ou praticien doreur sur cuir et sur tissus à la main et au balancier Librairie polytechnique Ch. Béranger éditeur, 1903, page 227)
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crachoir
- Sorte de vase rempli de sable, de cendre, ou de sciure de bois, qu’on met dans un appartement ou dans un édifice public pour y cracher.
- Sur la gauche, se dressait un comptoir très long, […] ; sur la droite, étaient rangés un certain nombre de chaises, plusieurs tables et deux crachoirs ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
- Tube en métal avec couvercle que l’on porte avec soi pour y cracher.
- Ces points fixes, dans lesquels le centre de gravité d’une personne coïncide avec le centre de gravité du monde, peuvent être un crachoir à fermeture simplifiée ou la suppression, dans tous les restaurants, de cette sorte de salières où les gens plongent leur couteau, suppression qui empêcherait du même coup la propagation de la tuberculose, fléau de l’humanité ; ou l’adoption de la sténographie Oehl, qui par d’incomparables gains de temps résout également le problème social, ou encore le retour à un mode de vie naturel qui mettrait un terme à la dévastation progressive du monde ; ce peut être aussi une théorie métapsychique des mouvements célestes, la simplification de l’appareil administratif ou une réforme de la vie sexuelle. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930–1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 175)
- Un crachoir de poche.
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articulatoire
- Relatif à l'articulation.
- Le bilingue hautevillois ne semble pas avoir deux systèmes articulatoires complétement différents pour le français et pour le patois, comme c'est souvent le cas chez ceux qui parlent, depuis leur plus tendre enfance, deux langues de civilisation comme le français et l'anglais. Ceux-ci n'articuleront pas de façon identique le fr. chou et l'anglais shoe. — (André Martinet, La Description phonologique avec application au parler franco-provençal d'HAUTEVILLE (Savoie), Genève : Librairie Droz & Paris : M. J. Minard, 1956, p.53)
- On doit accepter les erreurs articulatoires car leur correction articulatoire n’est pas ici le but poursuivi. — (A. Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 2009)
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accotoir
- (Vieilli) ou (Canada) Ce qui sert à s’accoter, appuis pour les bras disposés sur les côtés d'un siège, communément appelés accoudoirs.
- Les accotoirs d’un fauteuil, d’un confessionnal.
- Cela vous servira d’accotoir.
- Le dossier du fauteuil se redresse, sur lequel se rattache perpendiculairement l'accotoir. — (Christophe Renault, Christophe Lazé, Les styles de l'architecture et du mobilier, 1998)
- (Québec) (Acadie) (Par extension) Tout objet qui sert à s'accoter ou à accoter quelque chose.
- (Marbrerie) Morceaux de marbre que l'on scelle le long d'une tranche avant d'en faire la taille.
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bourroir
- Pilon pour bourrer.
- L’opération du bourrage se fait à l’aide du bourroir. — (Julien Napoléon Haton de la Goupillière, Jean Bès de Berc, Cours d'exploitation des mines - Volume 1, 1905)
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bézoard
- (Médecine) Concrétion qui se forme dans l’estomac (gastrolithe) ou les intestins (entérolithe) des humains et des ruminants et à laquelle on attribuait jadis de grandes vertus comme antidote et comme amulette.
- C'est ce qui a mis en grand honneur l'anis, le corail rouge, le bouillon de vipère dont parle Mme de Sévigné, l’orviétan, le bézoard, la thériaque, la corne de cerf ou l’œil d’écrevisse réduits en poudre, etc. — (Pierre Janet Les médications psychologiques, tome 1 : L'action morale, l'utilisation de l'automatisme, Paris : chez Alcan, 1919, L'Harmattan, 2007, p. 18)
- Au bas peuple, les apothicaires prêtaient des bézoards à des taux usuraires, une semaine, quinze jours… — (Neil Gaiman, « Calliope », Sandman, chapitre 17, volume 2, Scénario de Neil Gaiman, dessin de Kelley Jones & Malcolm Jones III, Éditions Urban Comics (collection « Vertigo Essentiels »), 2013, ISBN 978-2-3657-7272-3.)
- En voici, Deuxième Jeune Dame, de la vraie poudre de bézoard de bœuf ! annonça la gamine. — (Cao Xueqin, Le Rêve dans le pavillon rouge, traduction de Li Tche-Houa, Paris, Gallimard, « La pléiade », 1981, tome II, page 653)
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busard
- (Ornithologie) Espèce d'oiseau rapace diurne (falconiforme) de la famille des accipitridés à ailes et queue longues.
- Le busard des marais est aussi nommé harpaye.
- Un busard apparut, planant dans le ciel, puis il se mit à descendre en décrivant des spirales. — (Rosamunde Pilcher, September, 1990)
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évocatoire
- (Jurisprudence ancienne) Qui donne lieu à une évocation.
- Cause évocatoire.
- Cédule évocatoire.
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abattoir
- (Élevage) Bâtiment où l’on tue les bestiaux pour les boucheries.
- Après l’abattage d’urgence, le cadavre dépouillé, éviscéré en en quartiers pourra être transporté à l’abattoir pour y être inspecté à condition qu’il soit accompagné de la totalité des viscères. — (Journal officiel de l’Afrique équatoriale française, volume 55, numéros 1 à 12, 1958)
- Dans son autobiographie, Henry Ford révèle que sa chaîne d’assemblage a été pensée et créée sur le modèle des abattoirs de Chicago dont l’efficacité lui faisait forte impression.— (Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Éthique animale, 2008, page 42)
- Chaque semaine, l’Ontario produit 125 000 porcs de boucherie, dont près de 25 000, ou 20 % sont envoyés dans les abattoirs du Québec, selon des chiffres du ministère de l’Agriculture de l’Ontario obtenus par Le Journal. — (Francis Halin, Ça joue cochon dans l’industrie du porc, Le Journal de Montréal, 15 novembre 2020)
- Cet abattoir est vaste, bien aéré.
- Les abattoirs de Paris.
- (Argot) (Désuet) Guillotine.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Argot) (Désuet) Lieu où la santé, la liberté ou la vie est menacée (tribunal, cachot).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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fayard
- (Savoie) (Dauphiné) (Forez) (Suisse) Hêtre.
- C'est la raison pour laquelle 30 participants prirent, vers 14 heures, les routes des forêts de Seillon et Certines, avec le secret espoir d'admirer les frondaisons d'automne, un peu tôt cependant pour la magie des bois aux bouleaux et acacias d'or, et des fayards rouges. — (Bulletin de la Société des naturalistes et des archéologues de l'Ain, 1963, volume 77, page 144)
- (Par métonymie) Bois de cet arbre.
- Puis, çà et là, des escabelles à trois pieds, formées par des bâtons fichés dans une simple planche de fayard, une huche à pain, une grosse cuiller en bois pour puiser de l’eau, un seau et des poteries pour le lait, un rouet sur la huche, quelques clayons à fromages, des murs noirs, une porte vermoulue ayant une imposte à claire-voie ; tels étaient la décoration et le mobilier de cette pauvre demeure. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- On peut aussi utiliser le fayard (hêtre), bois plus pesant, ou l’aulne. — (Marius Gibelin, Métiers et Savoir-faire de toujours, 2005)
- (Héraldique) Meuble héraldique représentant un hêtre stylisé dans les armoiries.
- De pourpre à un fayard arraché de sinople, à une salamandre contournée et regardante d'argent languée et allumée de gueules brochant sur le fût de l'arbre, accompagnés en chef, à dextre, d'une croisette de Malte, à senestre, d'une coquille, et, mouvant de la pointe, de trois coupeaux rangés en fasce, le tout d'argent, qui est de la commune de La Fage-Montivernoux de Lozère → voir illustration « armoiries avec un fayard »
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passoire
- (Cuisine) Récipient percé, permettant de retenir une partie des éléments qu’il contient (les plus gros) et de laisser passer les autres.
- Lorsque toute l’oseille sera régulièrement fondue, qu’il ne restera plus aucune feuille verte, il faut la verser dans une passoire et l’y laisser s’égoutter un certain temps. — (C. Reculet, Le Cuisinier practicien, ou la cuisine simple et pratique, Édouard Dentu, Lacroix et Baudry, Paris, 1859, page 156)
- (Sens figuré) Décrit quelque chose qui a beaucoup de trous.
- « Ça commence à se faire vieux… Regardez-moi ces berges… C’est fendillé de haut en bas… Ça nous fait perdre beaucoup d’eau parce que, par endroits, c’est une passoire. » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 244)
- Pour ma part je suis plus mort que vif, car plusieurs mitrailleuses ont été actionnées en même temps : si nous étions restés sur la route, nous aurions été réduits à l’état de passoire. — (André Courvoisier, Le Réseau Heckler : De Lyon à Londres, France-Empire, Paris, 1984, page 41)
- (Sens figuré) (Sport) (Familier) Se dit d’un gardien de but qui fait preuve de peu d’adresse pour arrêter les tirs adverses.
- Pas étonnant qu’il eût de l’appréhension à recevoir le ballon de volée, surtout s’il s’agissait d’une chandelle. Il ne le voyait pas bien venir. Parfois, il lui passait même entre les mains, frrrt ! Sans qu’il s’en aperçoive. Les autres riaient. Eh, la passoire ! — (Raymond Guérin, L’Apprenti, Gallimard, Paris, 1946)
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nénuphar
- (Botanique) Nymphéacée qui a de larges feuilles rondes et de grandes fleurs en forme de roses simples.
- Tandis que le courant du milieu entraîne vers la mer les cadavres des pins et des chênes, on voit sur les deux courants latéraux remonter le long des rivages, des îles flottantes de pistia et de nénuphar, dont les roses jaunes s’élèvent comme de petits pavillons. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- La Thève bruissait à notre gauche, laissant à ses coudes des remous d'eau stagnante où s’épanouissaient les nénuphars jaunes et blancs, où éclatait comme des pâquerettes la frêle broderie des étoiles d’eau. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Ils pensaient au départ qu’il s’agissait du Victoriana amazonia, l’une des deux variétés connues de nénuphars géants, dont le nom vient de la reine Victoria. — (journal 20 minutes, édition Grand Paris, 8 juillet 2022, page 31)
- On coupa des baguettes et l’on chercha des perches légères, mais aucune ne se trouva être assez grande pour atteindre la grenouille, qui bâillait toujours, la gueule ouverte, sur sa feuille de nénuphar. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ils étaient parvenus sur le bord d’une immense pièce d’eau. Vers leur droite elle fuyait à perte de vue, de place en place ornée de nénuphars et de nymphéas, parmi lesquels s’élevaient des oiseaux gris et lumineux dans les premières lueurs du jour. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Cet étang que tu avais vu sur un tableau, bordé de joncs, couvert de nénuphars… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio.)
- (Pharmacologie) (Par métonymie) Rhizome du nénuphar.
- Un cataplasme de nénuphar et de concombre. — (Honoré de Balzac, Annette et le Criminel, tome 2, page 205, 1824)
- (Pharmacologie) (Par métonymie) Fleur du nénuphar.
- Le sirop de nénuphar ordinaire, c’est-à-dire préparé avec les fleurs. — (Denis Diderot, Jean le Rond d’Alembert, Encyclopédie, tome 11, Paris, 1765)
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are
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’arrernte de l’Ouest.
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ringard
- (Familier) Démodé ; suranné.
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels et Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, page 120)
- Je trouvais ces concours un peu ringards, comico-désuets et puis hypermysogynes, aliénants. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 décembre 2022, page 10)
- Oui, le timide n’a jamais osé danser, du coup, il a eu le temps d’affûter son sens de la répartie pendant que ses petits camarades galochaient des nanas au look douteux et au maquillage ringard. — (Pandora Reggiani, L'histoire d'amour dont vous êtes le héros , Michalon Éditeur, 2014, page 18)
- (Familier) Médiocre intellectuellement ou moralement.
- Gros plan sur tes yeux quand ils me disent « je t’aime »Nos scènes de jalousie qui fatiguent tout le monde […]Nos crises de fou rire juste au mauvais momentEt nos jeux de mots ringards qui ne font rire que nous. — (Jakie Quartz, Mise au point)
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homard
- Crustacé décapode dont les deux pattes de devant ont la forme de pinces.
- Pendant ce temps, les jeunes filles promènent leurs filets en forme de poches dans les mares que la mer a laissées en se retirant, et récoltent la chevrette ou font prisonnier quelque homard, quel que crabe tourteau, quelque poisson de rivage attardé loin de sa retraite. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Pour attraper quelque chose, il faut qu’une iraigne se soit oubliée à dormir comme celle-ci, ou qu’un homard soit assez étourdi pour rester dans les rochers. — (Honoré de Balzac, Un Drame au Bord de la Mer, 1835)}
- Hollmann rapporte le cas d'un octopus se rappelant sa lutte avec un homard. En effet, ce dernier fut exterminé par l’octopus qui avait escaladé une cloison verticale pour arriver à lui. — (François-Victor Foveau de Courmelles, Les facultés mentales des animaux, Paris : chez J.-B. Baillière & fils, 1890, page 117)
- Chair de cet animal.
- Est-ce toi qui lui a demandé s'il prenait du homard ou du carré d’agneau ? Non. Tu l'as invité à dîner et tu lui as fait servir quatre ou cinq plats, sans t'occuper un seul instant de ce qu'il pouvait ou non aimer, […]. — (Sacha Guitry, « Françoise », dans La Revue des Deux Mondes, 1932, p. 824)
- Boîte de homards. — Conserve de homard.
- (Argot militaire) (1840 ou avant) Surnom donné aux spahis, sans doute en raison de la couleur rouge de leur burnous identique à la couleur du homard après la cuisson (voir illustrations ci-contre).
- Durant les causeries autour de la soupe, il avait appris du capitaine les choses « indispensables au métier » , que les cavaliers étaient des cavalos, les spahis des homards […] — (Georges d’Esparbès, La folie de l’épée, Albin Michel, Paris, 1927, page 50)
- (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté en pal, vu de dos, pinces vers le chef. Il est difficile à différencier de l’écrevisse dans les représentations. Les antennes peuvent donner un indice, mais il n’y a pas de règle en la matière. On se réfèrera donc à l’environnement culturel, économique ou historique de l’armigère (porteur des armes) pour déterminer s'il s’agit ou non d'un homard. À rapprocher de crabe, crevette et écrevisse.
- D’azur à un besant d’argent chargé d’une moucheture d’hermine, accompagné de trois homards d’or appointés en pairle, qui est de l’Île de Sein du Finistère → voir illustration « armoiries avec 3 homards »
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dimissoire
- (Catholicisme) Lettre par laquelle un évêque consent qu’un de ses diocésains soit promu à la cléricature ou aux ordres par un autre évêque.
- Il peut à la vérité être ordonné avec ce rescrit sans dimissoire de son Évêque; mais il doit avoir de son Évêque une attestation de vita & moribus , sans laquelle il tomberoit en suspense, comme s'il avoit été ordonné sans dimissoire. — (François Morenas, Dictionnaire portatif des cas de conscience, Lyon :Jean-Marie Bruyset, 1761, vol.1, page 321)
- Mgr Lefebvre passe outre à la décision, venue du Vatican, et ordonne, le 29 juin 1976, treize prêtres et quatorze sous-diacres sans lettres dimissoires, par conséquent dans l'illégalité selon le droit canon. La sanction est immédiate : Marcel Lefebvre est frappé de la suspense a divinis par Paul VI ; il ne peut plus administrer les sacrements. — (Georges Buisson, L'Ennemi, Grasset, 2019, page 153)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.