Dictionnaire des rimes
Les rimes en : classicisme
Que signifie "classicisme" ?
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- Mouvement artistique qui prône le retour aux modèles grecs et latins entendus comme classiques.
- Le classicisme atteint son apogée en France sous le règne de Louis XIV.
- Je dois préciser en terminant que ces considérations sur le classicisme français restent en marge des débats centrés sur les questions de méthodologie. — (Odette de Mourgues, Quelques paradoxes sur le classicisme, 1981)
- La villa était en fait constituée de deux enveloppes : celle que l’œil apercevait, avec ses murs enduits d’un vert anis, percés de fenêtres à fronton, mélange de classicisme et de palladianisme. — (Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle, L’Iconoclaste, 2023)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "classicisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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masochisme
- Pratique sexuelle utilisant la douleur, la domination ou l'humiliation, reçue d'autrui ou de soi-même, dans la recherche du plaisir.
- Le masochisme est vu par Freud comme un sadisme retourné sur soi dans la première théorie puis comme une dérivation interne de la pulsion de mort dans la deuxième topique.
- Attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complaît.
- Vous avez accepté avec un masochisme naturel à des intellectuels l’idée d’une dictature de l’esprit. — (Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 297)
- Dans l’art et la manie de se coiffer réside une part de masochisme. — (Colette, Belles Saisons, 1954, p. 82)
- C’est comme si ce président qui déteste par-dessus tout perdre s’infligeait à lui-même une enfilade de défaites assurées par pur masochisme. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
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panafricanisme
- Mouvement politique et culturel qui considère l'Afrique, les Africains et les descendants d'Africains hors d'Afrique comme un seul ensemble visant à régénérer et unifier l'Afrique ainsi qu'à encourager un sentiment de solidarité entre les populations africaines.
- Dans le premier cas, il revêtira la forme d’un micro-nationalisme, dans le second, celui d’un macro-nationalisme, qui prend le nom de panafricanisme. — (Doudou Thiam, La politique étrangère des États africains, 1963)
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babouvisme
- (Histoire, Politique) Doctrine politique précurseuse du communisme, défendue par Gracchus Babeuf ou ses adeptes.
- Vaincue à coups de fusil, cette insurrection, tout en décourageant les démocrates d’agir, donne à une partie du peuple conscience de ce qu’il voulait : de là Babeuf et le babouvisme. — (Alphonse Aulard, Études et leçons sur la Révolution Française, volume 2, 1898)
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cubisme
- Mouvement artistique qui utilise les formes géométriques de base (cube, prisme, cylindre, sphère, cône, etc.) comme moyen d'expression.
- Objets et corps sont pétrifiés, « cubes », formes fuselées ou ovoïdes, denses et dures. Cette définition du cubisme par l’angle droit, la sphère ou toute autre géométrie dans l’espace, que Braque et Picasso inventent en 1908 et explorent jusqu’à l’hiver 1909-1910, est celle qui est reprise et systématisée par ceux qui se réclament du cubisme à partir de 1910. — (Philippe Dagen, Exposition : le cubisme, mouvement pluriel, Le Monde. Mis en ligne le 24 octobre 2018)
- Mais le cubisme n’était pas la modernité même; il était un prélude à l’abstraction, à la non-figuration. — (Claude-Henri Rocquet, Edward Hopper, le dissident, 2012)
- Le mot « cubisme » viendrait des paroles qu’auraient prononcées Henri Matisse au sujet d’une toile de 1908 de Georges Braque. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 1er février 2023, page 10)
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orphisme
- (Religion) Ensemble des doctrines et des mystères orphiques.
- L’orphisme, qui rappelle le poète Orphée et ses voyages, était au VIe siècle avant J.C. une philosophie ayant pour corps de doctrine et d’enseignement l’immortalité de l’âme et ses pérégrinations dans des cycles de réincarnations. — (Robert Bourdiu, L’If, Actes Sud, Le Nom de l’arbre, 1997, 96 pp., page 14)
- Nous pouvons ici songer à l'orphisme et au pythagorisme, dont les disciples prônent la diète sans viande. — (Alexia Renard et Virginie Simoneau-Gilbert, Que veulent les véganes?, Fides, 2021, p. 58)
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laïcisme
- (Religion) Position qui tend à donner aux institutions un caractère non religieux.
- Ce que l’école primaire de la troisième République et le laïcisme intégral ont pu créer de valable se trouve en toute sa force représenté dans l’Yonne mieux qu’en aucune autre région. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’était plus qu’il n’en fallait pour inquiéter les partisans des régimes d’autorité […] Pour enrayer les progrès du laïcisme et des mouvements revendicatifs, ceux-ci mirent tout en action, essayant jusqu’à des coups d’État. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Malheureusement, il n’existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d’expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Péjoratif) (Politique) Défense excessive de la laïcité, notamment par prise de position anti-religieuse.
- Il convient de répéter ici qu'il ne s'agit pas de ce que certains appellent un « laïcisme » ou pire une « laïcardise ». La religion et les institutions religieuses, les postures religieuses, les pensées religieuses, font partie de notre histoire et elles participent au débat démocratique et à la société civile, […]. — (Jean-Michel Quillardet, « La laïcité à la française a-t-elle vécu ? », le 7 avril 2007, sur le site Le Figaro / FigaroVox (www.lefigaro.fr))
- (Religion) (XVIe siècle) Doctrine tendant à réserver aux laïcs une certaine part dans le gouvernement de l’église.
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néologisme
- (Vieilli) (Péjoratif) Abus de la création de mots nouveaux ou de l’emploi de mots anciens dans de nouveaux sens[1].
- Fait d’employer ou d'inventer des mots nouveaux (nom commun, adjectif, etc.) ou des expressions nouvelles.
- Rimbaud, champion du néologisme avec son « abracadabrantesque » repris par Jacques Chirac.
- (Linguistique) Mot nouveau ou récemment forgé pour répondre à un manque ou pour son caractère expressif.
- En linguistique, le caractère neuf d’un néologisme — sa néologicité — peut perdurer plusieurs années.
- La Fontaine, qui employa tant de mots, n’en inventa guère : il est à remarquer que les bons écrivains sont généralement fort sobres de néologismes. Le fonds commun du langage leur suffit. — (Anatole France, Article sur la langue de La Fontaine, recueilli dans Le Génie latin, 1913)
- Le syntagme figé « énergivoraces » apparaît dans une phrase de type coercitif : « Nous sommes tous des « énergivoraces ». Or ce type de contrainte est neutralisé par l'effet humoristique du néologisme. — (Henri Pierre Jeudy, Publicité et son enjeu social , Presses Univ. de France, 1977, page 129)
- Branduit. Néologisme créé par Jean-Louis Swiners. Exemples de branduits : le Coca-Cola, le Stabilo, etc. — (Jean-Marc Lehu, L'Encyclopédie du marketing, Eyrolles, 2004, page 96)
- Les néologismes sont en effet des constructions momentanées, la plupart du temps non reprises, et qui rapidement disparaissent. Ceux qui, au contraire, ont la faveur des locuteurs s'instituent en langue grâce au processus de lexicalisation. — (Guy Cornillac, De la nécessité de concevoir pour l'esquimau un dictionnaire sans mots, dans les Actes : La "découverte" des langues et des écritures d'Amérique, Paris, 7-11 septembre 1993, A.E.A., 1995, page 204)
- C'est ce qu’illustre bien la confusion régnant autour du terme d'« illectronisme ». « Illectronisme » est un néologisme et mériterait de le rester. Ce sera probablement le cas, puisque les hommes politiques, qui sont les seuls à utiliser ce vocable, emploient toujours la périphrase « ce qu'on appelle l’"illectronisme" ». — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, éd. Flammarion, 2009)
- Nouveau sens donné à un mot existant ; néosémie.
- Le mot souris désignant un petit boîtier relié à un ordinateur est un néologisme. Comme mulot, d'ailleurs. Mais l'un a pris et l'autre non.
- (Neurologie) Mot qui n’existe pas utilisé par quelqu’un souffrant de certains troubles du langage (aphasie…).
- "Foucra bouldou ! Bistroye ! Bistroye !", ajouta-t-il avec conviction. Depuis quelque temps déjà, l’illustre écrivain avait contracté cette manie d’employer des mots bizarres, parfois désuets ou franchement impropres, quand ce n’étaient pas des néologismes enfantins à la manière du capitaine Haddock. Ses rares amis restants, comme ses éditeurs, lui passaient cette faiblesse, comme on passe à peu près tout à un vieux décadent fatigué. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 168-169)
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épicurisme
- (Philosophie) Philosophie, morale et manière de vivre des Épicuriens ou disciples d'Épicure.
- Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l’épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée. — (Lambros Couloubaritsis, Aux origines de la philosophie européenne: De la pensée archaïque au néoplatonisme, De Boeck Supérieur, 2003, page 571)
- Selon l'épicurisme ou du moins selon Lucrèce, l'âme se compose partiellement de particules de feu. — (Jean Bollack et André Laks, Études sur l'épicurisme antique, 1976)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu'il est un des héros de l'humanité. […]. Et si, à sa suite, l'ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c'est parce qu'il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Par dogmatisme religieux) Propension à jouir de la vie sans entrave. — Note : Dans ce sens il est donné en mauvaise part.
- Au surplus, qu'on examine sans prévention l'effet social que produirait nécessairement l’épicurisme phalanstérien : l'homme habitué à ne marcher que sur des tapis moelleux, […], peut-il être doué du moindre courage? Le gastrolâtre n'est-il pas naturellement enclin à l'égoïsme? L'homme adonné aux voluptés érotiques n'est-il pas étranger aux élans de la piété? — (Louis Rousseau, Exposition critique des théories phalanstériennes, dans Croisade du XIXe siècle, Paris : chez Debécourt, 1841, p.472)
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hiératisme
- Caractère hiératique, aspect hiératique.
- La tour, qui permet d’accéder directement au toit, est une idée de Spreckelsen et le joujou de Reitzel. Esthétique avant tout : il s’agit de casser le hiératisme du grand Cube, d’y introduire de l’animation. — (Laurence Cossé, La Grande Arche, 2016, page 309)
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féminisme
- Mouvement revendicatif ayant pour objet la reconnaissance ou l’extension des droits des femmes dans la société.
- Le féminisme est pensée et action. — (Nicole Pellegrin, Écrits féministes de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir, sous la dir. de Nicole Pellegrin, « Introduction », Flammarion, collection « Champs classiques », Paris, 2010, ISBN 978-2081231641)
- La nouveauté ici est synonyme de « progrès », et le progrès est la seule route qui mène à la perfection. Le Féminisme ne doit donc pas être représenté comme une révolution qui bouleverse, mais comme une évolution naturelle dans l’ordre providentiel des événements. — (Joséphine Dandurand, Nos Travers, 1901)
- Qu’on y applaudisse ou qu’on le regrette, la marche en avant du féminisme est un fait que nul ne peut nier, un mouvement qu’aucune force ne pourra enrayer désormais. La femme, dédaignée et inutilisée dans le passé en tant qu’élément social et politique, devient, par sa volonté d’être, un facteur avec lequel il faudra compter et dont la puissance morale ira grandissant au fur et à mesure que se développera en elle, par l’instruction, le sentiment de sa personnalité. — (Avril de Sainte-Croix, Le Féminisme, 1907)
- Avec Fredrika Bremer et Rosalie Roos, Sophie Adlersparre a ouvert la voie à la féminisation de la société suédoise. Elle rend légitime le travail journalistique des femmes, au travers de son activité de rédactrice en chef de plusieurs journaux et revues. C’est elle qui fonde le premier magazine féminin de Scandinavie, Home Review, qui permet d’offrir un support papier autour des débats sur le féminisme en Suède. — (Hugo Messina, 20 femmes ayant marqué la Suède sur Le Petit Journal.com, 8 mars 2021. Consulté le 8 mars 2021)
- L’avènement du féminisme, mais d’un féminisme sérieux et familial, sera de toute manière indispensable à la rénovation de nos manières de vivre. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pierre Lemaître est invité pour Le Silence et la colère, Michelle Perrot, pour Le Temps des féminismes, Philippe Claudel pour Crépuscule et Aurélien Bellanger pour Le Vingtième siècle. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 9)
- (Médecine) Aspect d’un individu mâle qui présente certains caractères secondaires du sexe féminin.
- À l’étude de l’infantilisme on a récemment joint celle du puérilisme, du féminisme, du masculinisme. — (Anatomie & anatomie descriptive et comparée, anthropologie, embryologie, histologie, actes du XVe Congrès International de Médecine, Lisbonne, 19-26 avril 1906, imp. A. de Mendonca, 1908, page 127)
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esthétisme
- (Art) Courant artistique et littéraire anglais du dernier quart du XIXe siècle, repris en France vers 1890-1900.
- (Par extension) Tendance à évaluer les choses du seul point de vue esthétique, le beau étant alors considéré comme une valeur absolue.
- La distance créée par le vieillissement du texte est certes goûtée et entre dans le jeu de l’esthétique littéraire. Mais, s’il faut répéter cette évidence, elle est aussi et d’abord subie. Elle est source d’incompréhension. — (Michel Zink, Lire un texte vieilli, du Moyen Âge à nos jours, dans La lettre du Collège de France [En ligne], 26 juin 2009)
- (Par extension) Jugement particulier sur les caractéristiques de ce qui est beau ou non.
- « Défendre la liberté du langage musical contre tous les esthétismes tyranniques », telle était la devise du groupe « Zodiaque », fondé en 1947 par Maurice Ohana. — (Christian Leblé, « Maurice Ohana », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, page 385)
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agnosticisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle l’absolu ne peut être appréhendé.
- Ses ouvrages […] contiennent nombre de pensées inspirées par ce vaillant optimisme matérialiste et orientées contre l’agnosticisme, le relativisme et d’autres variétés d’idéalisme. — (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son œuvre, page 147, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
- Euripide a laissé entendre dans son théâtre qu’il ne faut pas croire aux mensonges de la fable et trahit parfois dans ses vers un agnosticisme complet. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
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commensalisme
- (Biologie) Type d’interaction biologique facultatif entre deux êtres vivants dans laquelle l’hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal qui ne lui nuit et ne le dérange pas comme dans le parasitisme ; il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (le bénéfice de cette relation n’est pas réciproque) comme dans la symbiose.
- Le commensalisme est une relation non obligatoire à la survie de l’un ou l’autre des individus.
- Le commensalisme est une relation entre deux espèces, dont l’une tire un bénéfice alors que l’autre ne subit aucun dommage et ne tire aucun avantage. — (Pieter van der Meer, Impacts écologiques potentiels à long terme des organismes génétiquement modifiés, 1993)
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déviationnisme
- (Histoire, Politique, Socialisme) Concept du communisme stalinien qui indique un comportement qui n’est pas conforme à la doctrine officielle du parti sous le règne de Joseph Staline.
- Le terme « déviationnisme » est le terme générique dont se servent ceux qui se disent marxistes orthodoxes pour flétrir ou excommunier les marxistes qui, d’après eux, trahissent Marx. — (Pierre Masset, Les 50 mots-clés du marxisme, 1970)
- (Par extension) Action de quelqu’un qui ne suit pas ou a tendance à s’écarter de la ligne politique ou des recommandations d’une organisation (parti politique, syndicat, etc.) dont il est membre, selon les organes de direction de cette organisation.
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orientalisme
- Ensemble des études relatives à l’Orient.
- (Art, Littérature) Courant artistique occidental inspiré par la découverte des arts orientaux.
- Vue occidentale préjugée ou impérialiste du monde non occidental.
- Depuis la fin de la guerre froide, comme au temps des colonies, l’orientalisme connaît de beaux jours. La rhétorique du “conflit des civilisations”, dont l’intellectuel américain Samuel Huntington s’est fait le héraut en 1993, inspire aujourd’hui notre ministre de l’intérieur : selon Claude Guéant, “toutes les civilisations ne se valent pas”. — (Eric Fassin, « Pour un féminisme sans orientalisme », Le Monde, 9 mars 2012)
- De la même manière que Edward Saïd a soutenu que l’Orient n’existait qu’à travers l’orientalisme occidental, ils pensent que l’Afrique est la grande hétérotopie de l’Occident, son fantasme pour loger l’alter ego irrémédiablement autre.— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, 278 pages, Grasset, 2018, p. 101)
- deltacisme
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anthropocentrisme
- (Philosophie) Doctrine qui considère que l’homme est au centre de toute chose.
- Le darwinisme, on le sait, est affiché par Freud comme un moment capital de la pensée humaine, comme une des trois grandes révolutions détrônant l'homme de son anthropocentrisme, entre la révolution copernicienne qui détrône la terre de sa place centrale et la révolution freudienne qui détrône même l'âme humaine de sa centration puisqu'elle se trouve excentrée par rapport à son propre inconscient. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 37)
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cosmopolitisme
- Disposition à être cosmopolite ou état d’esprit de celui qui a des idées cosmopolites.
- Le cosmopolitisme, qui est l’essence de la religion de Bouddha, a dû susciter, dès l’origine, des missionnaires dans son sein, et faciliter par là les conquêtes de son prosélytisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s’imposait sincèrement et définitivement, sans arrière-pensée, à tous les esprits européens, alors nous n’aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le lieu étranger est un entre-nous au sens où il n’appartient ni à nous (nationalisme offensif et appropriateur), ni à un autre nous (multiculturalisme), ni à tous (cosmopolitisme). — (Sophie-Anne Bisiaux, Commun parce que divisé : Le monde à l’épreuve de l’étranger, 2022, page 24)
- (Histoire) Accusation fourre-tout, destinée à pourchasser toutes sortes de citoyens, durant la période stalinienne de l'URSS.
- Il frappe d’estoc et de taille, il combat les bonzes attardés de l’assimilationnisme et les sectateurs du cosmopolitisme, il chante le petit peuple de son pays et magnifie son optique de la beauté et de la vie. — (Jacques Stéphen Alexis, Jacques Roumain vivant (avant 1961), en postface (page 202) à Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée, 1944)
- Un mot nouveau fit son apparition, lourd de menaces : le « cosmopolitisme ». Dans les pays de l'Est européen, soumis à l'ordre soviétique, on pourchassait, au nom du cosmopolitisme, des catégories entières de citoyens, et les purges qui s'y amplifiaient réveillaient aussitôt le souvenir des années terribles. — (Hélène Carrère d'Encausse, La deuxième mort de Staline, éditions Complexe, 2006, page 19)
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hellénisme
- (Linguistique) Construction propre et particulière à la langue grecque.
- C’était déjà le cas des poètes parnassiens, qui recouraient massivement aux latinismes et aux hellénismes lexicaux, syntaxiques, rhétoriques, insérés dans une forme métrique impeccablement classique. — (Dominique Maingueneau, Le discours littéraire : Paratopie et scène d’énonciation, 2004)
- (Philosophie) Ensemble des idées et des mœurs de la Grèce antique.
- Alexandre porta l’hellénisme jusqu’aux Indes.
- Les Grecs revendiquent Philippopolis comme appartenant à l’hellénisme. — (Revue de géographie, 1880, page 111)
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électoralisme
- (Politique) (Péjoratif) Comportement démagogique consistant à chercher à obtenir le suffrage des électeurs par tous les moyens.
- Dans la Résistance intérieure, les éléments ex-vichyssois, les champions de l’électoralisme, les réactionnaires n'avaient qu'une minime influence. Dans l'appareil « gaulliste », au contraire, les hommes de la droite, et même d'anciens cagoulards, avaient des places éminentes. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 104)
- La thèse de l’électoralisme et du clientélisme utilisée pour expliquer la crise des finances publiques a beaucoup d’adeptes, au Canada, chez les disciples de l’école dite du public choice. — (André Bernard, Problèmes politiques : Canada et Québec, PUQ, 1994)
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centralisme
- Doctrine qui prône la prééminence du centre sur la périphérie.
- (En particulier) Forme d’organisation d’un État où les décisions sont prises au centre (capitale, assemblée, parlement) d’un pays dont les sous-ensembles (régions, départements, provinces, localités, etc.) sont dépendantes financièrement et décisionnellement du niveau national et qui sont quant à eux de simples relais ascendants de l’information (ou de votes) d’une organisation générale descendante.
- Le centralisme représente ainsi le mal absolu à tel point qu'en 1939, Gonzague de Reynold place sur le même plan nazisme et Révolution française, dont les Anschluss avaient été l'annexion de l’évêché de Bâle, de la Valteline et de Genève. — (Alain-Jacques Csouz-Tornare & Évelyne Maradan, « Les résistances suisses à l'Europe jacobine », dans L’identité culturelle, laboratoire de la conscience européenne : Actes du colloque de Besançon, 2-5 novembre 1994, textes réunis et édités par Marita Gilli, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1995, page 223)
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hyperréalisme
- (Art) Mouvement artistique d’origine américaine, caractérisé par une représentation figurative ultraréaliste.
- L’hyperréalisme consiste en la reproduction à l’identique d’une photographie en peinture, tellement réaliste que le spectateur vient à se demander si la nature de l'œuvre artistique est une peinture ou une photographie.
- Le terme hyperréalisme est une version française du mot photorealism accrédité aux États-Unis par le marchand Louis K. Meisel et du mot superrealism proposé par le peintre Malcom Morley. — (Jean-Luc Chalumeau, Coca-Cola dans l’art, 2008)
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confucianisme
- Doctrine que l’on peut tirer de l’ensemble de l’œuvre de Confucius.
- Concernant plus spécialement la manière dont le confucianisme imprègne les principes éthico-moraux dans les réalités des mentalités et comportements, j’ai attiré l’attention sur la particularité du Sud Viêt Nam dans le processus de modernisation. — (Bui Tran Phuong, Viêt Nam 1918-1945, genre et modernité : Émergence de nouvelles perceptions et expérimentations, 2007)
- (Religion) Religion qui met en pratique la philosophie de Confucius.
- … fournit un cadre officiel au dialogue interreligieux et à la coopération entre les six religions officiellement reconnues par l’État Indonésien : islam, catholicisme, protestantisme, hindouisme, bouddhisme et confucianisme. — (François d’Alançon, « À Manado, Indonésiens chrétiens et musulmans veulent vivre ensemble », La Croix, 22 juillet 2014 → lire en ligne)
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conformisme
- Tendance à se conformer aux idées, aux modes, aux mœurs, au langage du milieu dans lequel on vit, du groupe auquel on appartient.
- L’art qui se soumet à une orthodoxie, fût-elle celle de la plus saine des doctrines, est perdu. Il sombre dans le conformisme. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Loin des réalités du front, les civils se laissaient plus facilement bourrer le crâne, selon l'expression familière aux combattants. À moins qu'ils n'aient adopté, par conformisme, le langage imposé par la société. — (Rémy Cazals, Les mots de 14-18, Presses universitaires du Mirail, 2003, page 21)
- L’homme, libre de se soumettre au conformisme ambiant, bombe le torse, étale ses décorations sur sa poitrine, fait le beau et peut ainsi satisfaire l’image idéale de lui qu'il s’est faite en regardant son reflet. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 76)
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mutationnisme
- Théorie des transformations spontanées et héréditaires des êtres vivants par mutations.
- Forme moderne de la théorie des variations fortuites imaginée au XVIIIe siècle par Maupertuis, le mutationnisme se rattache directement aux idées soutenues, du temps de Darwin, par Huxley, Harvey, Meehan, etc... […]. A dater de de Vries, le mutationnisme gagnera promptement du terrain au détriment du lamarckisme et du darwinisme. — (Jean Rostand, L’Évolution des espèces, Hachette, 1932, p.149)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.