Dictionnaire des rimes
Les rimes en : clarinette
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "clarinette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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jeunette
- Jeune femme.
- Robert le Supermégastressé […] avait réussi à sauter sa jeunette avec le concours du Viagra. — (Zoé Valdés, Soleil en solde, nouvelles, 1999, traduit de l’espagnol par Carmen Val Julián, page 45.)
- Au bled, le père s'était remarié en scred, discrètement, avec une jeunette, sans dire qu'il avait un fils de cinq ans. — (Rachid Djaïdani, Viscéral, Éditions du Seuil, 2007, p. 29)
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follettes
- Pluriel de follette.
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majorette
- Jeune fille qui défile en musique, habillée d'un costume de parade, et en manipulant une canne de tambour-major.
- Les majorettes sont regroupées au sein d'associations, et défilent à l'occasion de fêtes publiques.
- À la table d’à côté, Rozalie Vandermuch, surnommée « Pom Pom Girl » en souvenir de ses prestations de majorette, il y avait quarante ans et des poussières. — (Nadine Monfils, Nickel Blues, 2008)
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carpette
- Tapis mobile qui ne recouvre qu’une partie du parquet d’une chambre.
- Il était alors plus amoureux de moi que jamais. Il prenait mes carpettes pour tapis de prière et gerçait la peau de mon poignet à force de le baiser… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 222)
- Elle ouvrit la fenêtre pour secouer la carpette où un infirmer avait laissé des traces de pas. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, pages 217-218)
- Depuis Jacquart, le tissage mécanique permet la fabrication des moquettes et carpettes, du « haute laine » (ou chenille) et du « point noué mécanique ». — (Techniques et architecture, Volume 13, 1954)
- (Familier) (Sens figuré) Personne qui se laisse subordonner sans réagir.
- […] ; mais enfin, Fénelon luttait contre l’autocratie royale. Et Bossuet qui était un homme rampant, vous savez, c'était une carpette à l’égard du Roi, Bossuet avait considéré que Fénelon était un homme extrêmement dangereux politiquement. — (Henri Guillemin parle de Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Rimbaud, Vallès, Cercle d'éducation populaire, 1974, page 65)
- Mince à la fin, ce n'est pas parce que ta mère est accro aux médocs et t’oblige à te tenir à carreau et que ton père est une carpette, que tu dois les laisser tomber. — (Simone Elkeles, Retour à Paradise: Un voyage vers la passion, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne, Éditions de La Martinière, 2013, chapitre 23)
- Quant aux libéraux, ils démontrent ces derniers jours, comme l’a si bien nommé le collègue Richard Martineau, qu’ils sont la carpette d’Ottawa.— (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2020)
- (Désuet) Drap grossier, souvent rayé, qui servait à l’emballage.
- Coiffe jadis portée par les paysannes.
- C’était la première fois que nous la voyions travailler aux champs. Sa carpette me dérobait son visage (jamais non plus je ne lui avais vu cette coiffe paysanne). — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 111)
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midinette
- Jeune fille ou jeune femme naïve et sentimentale qui affecte d’être une dame de qualité.
- Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p. 51)
- Chaque jour, avec une savante technique de la bassesse, on s’efforce de donner à la France une âme et une morale de midinette. — (Henry de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, 1938, éd. Biblio. Pléiade, coll. Essais p. 835)
- Déjà les belles crémières, les jeunes charcutières et les petites midinettes l’attendaient à la sortie. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 100)
- Et toi, tu te crois plus wild en allant cruiser des midinettes dans des bars d’homme d’affaires ? — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 62)
- J’y découvre notamment son amour des chanteurs pour midinettes. Je l’attribue d’abord à un savant calcul de politique cherchant à faire proche du peuple, avant de devoir en reconnaître la sincérité. — (Marie de Gandt, Sous la plume : Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 43)
- Papa […] croit encore qu’il existe quelque chose qui s’appelle le devoir et, bien que ce soit à mon avis chimérique, ça le protège de la débilité du cynisme. Je m’explique : il n’y a pas plus midinette que le cynique. C’est parce qu’il croit encore à toute force que le monde a un sens et parce qu’il n'arrive pas à renoncer aux fadaises de l’enfance qu’il adopte l’attitude inverse. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p. 62)
- (XIXe siècle) Jeune ouvrière ou vendeuse dans la couture parisienne, qui se contentait à midi d’une dinette, c’est-à-dire d’un repas sommaire.
- Il est midi. De toutes les maisons de modes et de couture du quartier, les midinettes prennent leur vol. Et c'est un spectacle des plus « parisiens » que de les voir s'en aller deux par deux ou en groupes dans la rue des Petits-Champs et dans les rues avoisinantes. La langue parisienne a le secret des mots jolis et expressifs. Ce nom de Midinettes, tintant et clair, où l'on trouve tout de suite Midi et dinette, désigne les ouvrières des maisons de modes et de couture qui, ne pouvant rentrer chez elle à midi, prennent leur déjeuner aux alentours du quartier de la Paix. On parle beaucoup d'elles en ce moment, car il est question de leur créer une société de secours mutuels : l'Œuvre des Midinettes.— (« Les Midinettes », Femina (magazine français), 1er octobre 1902.)
- Un cortège pailleté, capricieux, ondoyant se déroule. Ce sont les midinettes parisiennes, dont les ateliers viennent de s’ouvrir comme des cages d’oiseaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 341.)
- La folle rumeur, colportée depuis le front, des Annamites utilisés à Paris comme force de police, derrière les mitrailleuses, contre les midinettes en grève, servit, dans les villes où ils étaient affectés en nombre, à justifier les rancœurs accumulées vis-à-vis d’étrangers qui étaient des concurrents directs dans le travail : à Bourges, Saint-Médard, Bergerac, Toulouse, les soulèvements se multipliaient gagnant souvent la population toute entière. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, page 126)
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linguette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe lingueter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe lingueter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe lingueter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe lingueter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe lingueter.
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logette
- Petite loge.
- Oh ! chante-moi ta chanson de chaque soir dans ta logette de cendre et de suie […] — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- À onze heures en été, à dix heures en hiver, on fermait ces portes à double tour. La ville, après avoir ainsi poussé les verrous comme une fille peureuse, dormait tranquille. Un gardien, qui habitait une logette placée dans un des angles intérieurs de chaque portail, avait charge d’ouvrir aux personnes attardées. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre II, G. Charpentier, Paris, 1871 ; réédition 1879, page 44)
- Popof n’est point en ce moment au fond de sa logette. La porte du fourgon de bagages étant ouverte, j’en conclus que notre chef de train est allé parler au mécanicien. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Quittant ma tanière enfantine — une ancienne logette de portier à grosses poutres, carrelée, suspendue au-dessus de l’entrée cochère et commandée par la chambre à coucher de ma mère — je dormais, depuis un mois, dans ce lit que je n’avais osé convoiter — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, pages 24-25)
- Petit compartiment destiné à accueillir une personne.
- Tantôt croyant voir qu’une main lui faisait signe au fond du confessionnal, tantôt ne découvrant plus dans la logette qu’une stalle vide, il attendit longtemps. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 116)
- (En particulier) (Botanique) Chacune des petites cavités qui contiennent le pollen dans certaines anthères.
- (En particulier) Chacune des petites cavités qui contiennent une dose de médicament dans une plaquette pharmaceutique.
- Cette plaque dont l’avers de plastique transparent faisait sandwich avec un revers de papier d’étain et laissait voir, dans vingt et une logettes, des pilules roses portant chacune l’indication d’un jour de la semaine. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 96)
- (En particulier) (Élevage) Petite loge prévue pour que des animaux (poules, vaches, notamment) puissent s’y installer.
- En ce qui concerne le temps de travail, il a bien diminué : il fallait compter 1 h de paillage et raclage chaque jour, contre 30 minutes aujourd’hui pour passer la raclette matin et soir sur les logettes. — (Delphine Scohy, « À la ferme des Petits Vaux (76) "Pour poursuivre l’agrandissement du troupeau, nous sommes passés en logettes" », Web-agri, 3 avril 2020)
- (Tauromachie) Stalle où sont enfermés les taureaux lors d’une corrida, avant leur entrée dans l’arène.
- On nous fit remarquer les logettes qui contiennent les taureaux pendant la course ; ce sont des espèces de cages en grosses poutres, fermées d’une porte qui se lève comme une vanne de moulin ou une bonde d’étang. Pour exciter leur rage, on les harcèle avec des pointes, on les frotte d’acide nitrique ; enfin, on cherche tous les moyens de leur envenimer le caractère. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Architecture) Oriel, bow-window.
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barrette
- Petite barre.
- La barrette d’une chaînette de montre.
- (Broderie) Fils tendus recouverts par un point de broderie.
- Petite pince pour attacher les cheveux.
- […] la maîtresse, la Sylvestre, qui ne me blairait pas, toujours à me reprendre et se moquer de mes manières, elle ressemblait à sainte Thérèse de Lisieux, avec ses tifs ramenés par une barrette derrière la tête et dégoulinant dans le dos. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 353)
- La coiffeuse avait peigné ses cheveux avec application, puis les avait attachés sur le côté à l’aide d’une barrette en forme de cœur. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- Petite barre de haschisch (généralement moins de 10 grammes).
- Les flics ont jeté sa barrette dans le caniveau.
- (Architecture des ordinateurs) Composant électronique permettant de stocker de la mémoire vive.
- Mon ordinateur fonctionnerait mieux avec une barrette de mémoire supplémentaire.
- Petite barre traversant la charnière d’une tabatière.
- Petite barre d'une chaîne de gilet destinée à passer dans la boutonnière.
- Insigne d’une décoration quand on n’en porte pas la croix.
- La barrette de mon Nicham Iftikhar qui a glissé je ne sais où. Bon Dieu de bon Dieu ! Moi qui étais déjà en retard ! — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 225)
- (Horlogerie) Rayon d’une roue de mécanisme horloger.
- (Construction) Paroi moulée de petite dimension.
- (Construction) Élément métallique servant à rendre solidaires deux profilés parallèles.
- (Jeux)(Désuet) Jeu proche du rugby.— (Revue universelle, volume 9, Éd. Larousse, 1899)Une partie de barrette. (sens 12)
- La barrette est le foot-ball atténué par des règles spéciales de la Ligue Girondine, qui d'un sport en a ainsi fait un exercice sportif.
- Jules Cadenat avait pratiquement fondé le rugby bitterois : en 1897, encore collégien, il entraînait ses camarades à jouer à la barrette, c'était ainsi qu'il appelait ce vieux jeu français, réimporté d'Angleterre sous le nom de “ football rugby ”. — (Jacques Arlet, Jacques Forestier : des stades aux thermes, 1988)
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lurette
- Uniquement utilisé dans l'expression belle lurette.
- — J'ai le temps de passer un autre coup de téléphone ? — Y a pas le feu au lac ! Chère et émouvante expression qui a dépassé depuis lurette les frontières helvètes et a investi la francophonie en attendant d'aller coloniser d'autres continents ! — (Frédéric Dard, San Antonio : Sauce tomate sur canapé, Fleuve Noir, 1994)
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burette
- Petit vase à goulot et à anse, propre à contenir du vinaigre, de l’huile, etc.
- Burette de cristal, de porcelaine, de faïence.
- Burette à huile.
- […] Mme Paquet dont la porte entrouverte – pour les commodités d’une bonne écoute – laissait voir le profil plat, absorbé dans la préparation d’une vinaigrette que lui fournissait, goutte à goutte, une paire de burettes transformée en huilier. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 252)
- C'est la fée des machines : à laver, à repasser, à tricoter, à coudre, à mixer, à mouliner, à souffler, à battre, comme à écrire ou à photocopier : elle sait tout des boutons, des recharges, des durées de fonctionnement, des endroits où donner le coup de burette. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 92)
- (Religion) Petit vase où l’on met le vin et l’eau qui servent à la messe.
- À l’aide d’un de ces instruments, il ouvrit le tabernacle, en tirant d’abord le saint-ciboire, […], puis un ostensoir massif, […], puis enfin deux burettes de vermeil. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Et la messe continuait devant Durtal, émerveillé par l’enfant qui baisait, les yeux presque fermés, dans le petit recul d’un discret émoi, les burettes de vin et d’eau, avant que de les offrir au prêtre. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- C’est une messe. […]. Il achève l’offertoire, et je le vois, debout, qui saisit la patène plaquée contre sa poitrine. Un enfant de chœur lui tend, l’une après l’autre, les burettes, cependant que le prêtre dépose l’hostie sur le corporal. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 249)
- Instrument de laboratoire permettant d'ajouter au goutte-à-goutte un réactif dont le dosage doit être précis.Une burette de laboratoire.
- La burette est composée d'un tube en verre d'environ 1 cm de diamètre, gradué (généralement en dixième de millilitres), munie à son embouchure d'un robinet permettant de faire varier le débit du liquide, et ouvert à son autre extrémité.
- Testicule.
- Je ne lisais pas le journal dans les burettes de mon père. — (Marc Levy, Un sentiment plus fort que la peur, chapitre 7)
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garcette
- (Marine) Tresse de bitord ou de fil de caret, plate, plus ou moins large, et terminée en pointe, parfois utilisée comme instrument de punition.
- Kernok fit un signe, la garcette siffla et retentit sur le dos de Lescoët. — (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830)
- Je propose que Nutts reçoive des mains de Price, six coups de garcette, puisque c'est notre droit de lui infliger cette punition. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Yeux de la lune, 1934)
- Je regrette que la Marine ait jugé bon d’abandonner l’usage de la garcette — je parle pour les enseignes — vraiment dommage… — (Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, 1976, p. 128)
- (En particulier) garcette de ris, pour réduire la surface d’une voile par gros temps
- Je ne serais peut-être pas embarrassée de prendre un riz ou de tresser une garcette. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846, Chapitre VI)
- Petite matraque souple.
- Seuls leurs menottes, garcettes ou autres bâtons servant à châtier les détenus sont montrés au public. — (Marie-Renée {Côté, Mémoires d'une gardienne de prison, Guy Saint-Jean éditeur, Montréal, 2016, page 8)
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aveuglette
- (Vieilli) Aveuglement.
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baïonnette
- (Armement) Arme pointue qui s’ajuste au bout du fusil et que l’on peut en retirer à volonté.
- Nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes. — (d’après Mirabeau)
- J'ai vu, au temps de cette même assemblée, les mêmes événements qui se renouvellent à cette époque ; […] ; la liberté indéfinie du commerce, et des baïonnettes pour calmer les alarmes ou pour apaiser la faim, […]. — (Maximilien Robespierre ; Sur les subsistances, séance de la Convention du 2 décembre 1792)
- À onze heures du soir, vous prendrez deux cents de vos lapins, vous surprendrez le corps de garde qu’ils ont établi dans cette grange. Mais, de peur de donner l’alarme, vous enlèverez ça à la baïonnette. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- […] cette ville qui, ceinte de murailles, […], avait été audacieusement attaquée par le comte de Raousset à la tête de moins de deux cent cinquante Français, et enlevée à la baïonnette en deux heures. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Je me rappelai avoir vu le jour même, au côté de Grégoriska, le long couteau de chasse qui servait de baïonnette à sa carabine. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Une jeune fille a été frappée d’un coup de baïonnette à la mâchoire gauche et l’arme est ressortie par la pommette droite. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- Les uniformes étaient usés. Propres, cependant ; propres, surtout l’armement : les énormes carabines Minié et Colt, les revolvers passés dans les ceintures-cartouchières de toile jaune, les bowie-knives, les baïonnettes larges et courtes. — (Pierre Benoit, Le lac salé, Albin Michel, 1921, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- (Par extension) (Militaire) Soldat armé d’une telle arme.
- On entrevit cette chute le lendemain de Froeschwiller, […]. Pour l’empêcher, Napoléon III devait rentrer dans Paris, s’y entourer de conseillers éclairés et de baïonnettes dévouées. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 123)
- (Par extension) (Électricité, Mécanique) Système d’attache consistant à faire tourner d’un quart de tour ou moins une pièce dans une autre, similaire au premier système de fixation des armes, dites « baïonnettes à douille ».
- Les douilles d’ampoules électriques sont, soit à vis, soit à baïonnette.
- Tuyaux avec raccords à baïonnette.
- (Aéronautique) Manœuvre d’un aéronef en phase d’approche finale qui lui permet de changer de piste sur une aérodrome comportant deux pistes parallèles.
- (Foresterie) Déviation brutale de la tige à la suite de la perte du bourgeon terminal, qu’une branche latérale compense.
- Si la baïonnette survient dans le jeune âge de l’arbre, il est généralement supprimé lors des éclaircies. Si elle survient tardivement, risque de pourriture dans la grume. La partie déviée est inutilisable en scierie. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
- (Plomberie) Déviation d’un tuyau faite de deux coudes identiques, permettant de décaler le tuyau selon une direction parallèle.
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épithète
- (Grammaire) Adjectif ou locution adjectivale située avant ou après le nom qu’elle qualifie[1].
- L’eau, par exemple, est indifférente à tel ou tel état : aussi, sans aucune sorte d’harmonie par elle-même, elle en acquiert au besoin par le concours des épithètes et des verbes : l’eau turbulente frémit, l’eau paisible coule. — (Antoine de Rivarol, De l’Universalité de la langue française, 1784)
- L’épithète morale et métaphysique a souvent sa magie que des milliers d’adjectifs chatoyants ne produiraient pas. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, tome X, Michel Lévy frères, 1868, page 410)
- Au contraire des romanciers de son groupe, Flaubert n’a pas trop cherché l’épithète rare et n’a pas abusé des adjectifs. — (Albert Thibaudet, Gustave Flaubert, 1821-1880 : sa vie, ses romans, son style, Plon-Nourrit, 1922, page 273)
- Elle honnit le carton-pâte et l’ornement en staff, l’orviétan des charlatans littéraires, le tarabiscotage des épithètes, qui sont trop souvent l’essentiel d’un livre consacré aux splendeurs factices d’un climat africain. — (Pierre Mannoni, Les Français d’Algérie : vie, mœurs, mentalité, 1993)
- Alors que j'aurais juré posséder un vocabulaire étendu, ce sont toujours les mêmes tristes épithètes qui jaillissent sous ma plume. — (Antoine Bello, Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, 2010 ; édition Folio, 2012, page 123)
- (Par extension) Qualification d’une personne en bien ou en mal.
- Ce diable de marquis s’en est donné à cœur joie. Après le soufflet, sont venues les injures et une kyrielle d’épithètes, dont s… est la plus gracieuse. — (Eugène de Mirecourt, Mémoires de Ninon de Lenclos, Charaire, 1878, page 598)
- J’offre cinq cents francs de récompense à celui qui trouvera une épithète injurieuse ou infamante qui n’ait été appliquée à M. Thiers dans le Cri du peuple ou dans la Franchise. — (Aurélien Scholl, Les Scandales du jour, E. Dentu, 1878, page 203)
- Pour l’attaquer, tous les moyens avaient été bons, l’injure publique aussi bien que la calomnie hypocrite, et, pendant six mois, il avait eu le chagrin de se voir bafoué et insulté dans les mêmes journaux qui, quelques mois auparavant, ne citaient jamais son nom sans l’accompagner d’une épithète louangeuse. — (Hector Malot, Un mariage sous le second Empire, E. Flammarion, 1896, page 326)
- Il n’avait pas son pareil pour accoler une épithète vengeresse au nom d’un confrère déloyal. — (Gustave Le Rouge et Gustave Guitton, La Princesse des airs, 1902, 1re partie, chapitre 2)
- Euphorique n'est pas précisément l’épithète que l'on peut impunément accoler aux personnages houellebecquiens. — (Murielle Lucie Clément, Michel Houellebecq revisité: l'écriture houellebecquienne, éd. L'Harmattan, 2007, page 14)
- (Biologie) (Par ellipse) Épithète spécifique.
- L’espèce la plus courante, Centaurium erythraea, doit son épithète, qui signifie « rouge » en grec, à ses fleurs d’un beau rose vif.— (François Couplan, Les plantes et leurs noms : Histoires insolites, Quæ, 2012, page 40)
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épaulette
- Bande de toile, d’étoffe, de ruban, cousue à la partie du vêtement qui couvre le dessus de l’épaule.
- Les épaulettes d’une chemise, d’une robe.
- (Histoire, Militaire) Bande de galon rembourrée que les soldats portaient sur chaque épaule, qu’on porte encore sur certains uniformes d’apparat, et qui est ordinairement garnie à son extrémité d’une touffe de franges pendantes.
- Les colonels portent aussi deux épaulettes à graine d’épinard, mais tout en or ou tout en argent ; ils ont encore deux galons au haut du schakos. — (Paul Dupuy, Abrégé élémentaire des différences les plus remarquables entre la France et l’Espagne, 1829, page 158)
- Cette partie, appelée passementerie d’or et d’argent, comprenait les épaulettes, les dragonnes, les aiguillettes, enfin cette immense quantité de choses brillantes qui scintillaient sur les riches uniformes de l’armée française et sur les habits civils. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- — « À la santé du roi ! dit-il en buvant ; il m’a fait officier de la Légion d’honneur, il est juste que je le suive jusqu’à la frontière. Par exemple, comme je n’ai que mon épaulette pour vivre, je reprendrai mon bataillon après, c’est mon devoir. » — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Qu’importe à un homme de votre sorte de faire la guerre comme sous-lieutenant ou comme capitaine ? Laissez la petite vanité de l’épaulette aux demi-sots. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Ces deux amis, pour qui la différence des épaulettes n’existait plus, atteignirent Francfort au moment où Napoléon débarquait à Cannes. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Aujourd'hui) (Militaire) Bande de tissu sur un support rigide, portant l’indication d’un grade, que l’on glisse sur une patte d’épaule.
- (Entomologie) Pièce située à la base des ailes antérieures de hyménoptères.
- (Marine) Entaille dans l'arête d'une pièce de bois pour y faire rentrer un autre bois.
- (Typographie) Morceau de métal destiné à soutenir la partie supérieure de la colonne.
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tête
- (Anatomie) Partie supérieure du corps, qui est le siège du cerveau et des principaux organes des sens, et qui, chez l’être humain et chez la plupart des vertébrés, tient au reste du corps par le cou.
- […], et presque aussitôt une tête se pencha hors de la voiture pour voir ce qui se passait, une grosse tête pâle et grasse, une touffe de cheveux sur le front : c’était Napoléon ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- D’un coup de rasoir, je lui coupai la tête, et le tronc, d’où un flot de sang s’échappait, gigota quelques secondes sur le parquet. — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Avoir la tête ronde, la tête plate, la tête pointue. — Avoir la tête enfoncée dans les épaules.
- (En particulier) Crâne.
- Ainsi que cela se produisait chaque fois qu’il avait trop pompé le jour d’avant, il se sentait la tête un peu fiévreuse, le front chaud, les nerfs excités et la gorge sèche. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il s’est cassé la tête, il s’est fait un trou à la tête.
- En tombant, il a failli se fendre la tête.
- (Familier) Figure, visage, physionomie.
- Un grand corps d'ours, bien trop grand pour cette petite tête aux yeux bridés de poupon mal réveillé et pour la petite voix pointue qui en sortait, une voix un peu mielleuse et zozotante d'enfant de chœur vicieux. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une belle tête. — Une tête sympathique. — Une tête intelligente, stupide. — Il fait une drôle de tête.
- (Par métonymie) Chevelure.
- Au moment où il obliquait vers le seuil, un homme, en manches de chemise, à tête grise et de solide carrure, apparut et le dévisagea. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Scalp.
- Ils sont d’abord conviés « au conseil de bienvenue et au festin de l'amitié », où ils doivent pleurer les morts, peut-être ceux qu’ils remplacent en étant eux-mêmes adoptés, puis ils participent à la « danse des têtes » (du scalp). — (Gilles Havard, L’Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 139)
- (Par métonymie) Personne ou institution qui organise et dirige l’action.
- Les Allemands avaient frappé à la tête, et la tête était assommée et conquise, mais sans autre résultat que de permettre au corps d’échapper à sa direction. New York, monstre sans tête, était devenue incapable d’une soumission collective. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 237 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Esprit, imagination, mémoire, intelligence, jugement.
- Se remplir la tête de sottises.
- Se mettre des chimères en tête, dans la tête.
- Il n’a que cela en tête.
- Il s’est mis en tête de partir.
- Dans l’état où il est, il n’est pas capable d’application; il a la tête encore trop faible, il n’a pas la tête assez forte.
- C’est pourquoi, en hâte, Il se presse de renvoyer les disciples, dont la tête n’est pas très solide et qui pourraient être gagnés par le mouvement. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, transcription d’une retraite donnée en 1959, éditions Anne Sigier, 1990, page 1199)
- Fermeté de caractère.
- Cet homme a de la tête.
- Individu ; personne.
- Casablanca toute entière tenait alors dans l’enceinte de ses murailles. Elle comptait environ 25.000 indigènes dont un cinquième d’israélites et une colonie européenne, femmes et enfants compris, d’approximativement 500 têtes, […]. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 15)
- Infinie tristesse d'une volonté paresseuse qui ne ne soucie plus de création. Il est temps de changer de braquet, de chercher des têtes nouvelles, des jeunes de vrai talent, ils existent, on ne les appelle pas. — (Jacques Chancel, « Capuçon (Renaud) », dans Dictionnaire amoureux de la télévision Éditions Plon, 2011)
- Pour lui, l’« explosion civilisatrice », alliance de modes de production et de consommation par tête élevée, était très largement responsable de la dégradation environnementale, en particulier par le biais d’un progrès technique qui avait rompu la circularité écologique. — (Jacques Véron, Environnement : « Il faut arrêter de mettre la démographie en accusation et promouvoir un développement durable », Le Monde. Mis en ligne le 16 février 2019)
- Vie, existence.
- Il y va de votre tête.
- On ne se jette pas sans risquer sa tête au travers des secrets de l’État. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Élevage) Chacun des animaux d’un cheptel, d'un troupeau.
- Un ranch pratiquant le naissage aura besoin d’un homme à temps plein pour 400-500 têtes en raison des soins à donner aux veaux à la naissance. — (Doris Sayago, Jean-François Tourrand, Marcel Bursztyn et José Augusto Drummond, L’Amazonie, un demi-siècle après la colonisation, 2010, page 213)
- « Ô illustres personnes ! C’est Alhadji Issa, fils d’Alhadli Hamadou, qui épouse Ramla, fille d’Alhadji Boubakari. Le montant de la dot est de dix têtes de bœufs, déjà données et non à crédit. » — (Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, éditions Emmanuelle Collas, Paris, 2020, page 71)
- (Équitation) Unité conventionnelle servant à départager les chevaux à l’arrivée, valant environ 50 centimètres.
- Ce cheval a gagné d’une tête.
- (Populaire) Mesure pour la taille de personnes qui correspond à la hauteur d’une tête (sens 1).
- Il me dépasse d’une tête !
- (Art) Représentation, imitation d’une tête humaine par un peintre, par un sculpteur, etc.
- Une tête antique. — Cela a l’air d’une tête du Carrache. — C’est une tête du Titien.
- (Numismatique) Côté où est l’effigie d'une monnaie.
- (Chasse) Bois des cerfs.
- Le cerf a mis bas sa tête. — Une belle tête de cerf.
- Tête portant trochures, tête en fourche, tête paumée.
- (Par analogie) Sommet de certaines choses, et particulièrement des arbres.
- Avec un petit caillou situé à 200 mètres dans le nord-est, connu sous le nom de Hazelwood, dont la tête se montre, soit dans le creux des lames, soit couronnée de brisants, Rockall est tout ce qui émerge d'une grande terre disparue. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Des arbres coupés par la tête.
- Une montagne, un chêne, un sapin qui porte sa tête jusque dans les nues.
- (Cuisine) Extrémité d’en haut de certaines plantes, de certains légumes.
- Des têtes de pavot, des têtes d’artichaut, une tête de chou.
- (Parfois) Extrémité inférieure de certains légumes.
- La tête d’un oignon, la tête d’un poireau.
- Extrémité de diverses choses.
- La distance qui se trouve sur le composteur entre sa tête et la tête de la coulisse inférieure , fixe la longueur de chaque ligne; et c'est ce qu'on nomme la Justification. — (Dictionnaire technologique ou Nouveau dictionnaire universel des arts et métiers, Bruxelles : Lacrosse & Cie, 1839, nouvelle édition avec planches, volume 3, page 285)
- […]; Mazagan, l'ancienne colonie portugaise ayant conservé l’aspect d'une ville péninsulaire, tête de la route principale conduisant de la côte à Marrakech, à population analogue à celle de Casablanca ;[…] — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 149)
- La tête d’une aiguille : Le bout qui est percé pour y passer le fil.
- La tête d’un compas : La partie ronde où les deux branches du compas sont assemblées par une charnière.
- (En particulier) L’extrémité ronde ou aplatie qui est opposée à la pointe.
- La tête d’un clou, d’une vis.
- La tête d’une épingle.
- (En particulier) Partie d'un outil de frappe, dans laquelle entre le manche.
- La tête d’un marteau, d’une cognée.
- (Golf) Partie de la canne qui touche la balle.
-
conquête
- Action de conquérir ; la chose conquise elle-même.
- Avant la conquête française, la Kabylie ne connaissait pas d'autre mode de répression que la vengeance privée et les Kabyles n'étaient pas de mauvaises gens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Depuis sa conquête par César et jusqu'à la fin du Ve siècle, la Gaule n'a été qu'une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours - Avant-propos, 1937)
- Je tirai sur la manette des gaz; le moteur répondit avec une docilité touchante, et nous voici partis à la conquête du ciel. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- À l'état naturel, les résineux comme les feuillus ont une grande puissance de conquête et une grande longévité. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.16)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Avant que le califat omeyyade de Damas n'eût cédé la place aux Abbassides de Bagdad, en 750, les conquêtes arabes avaient unifié politiquement une grande partie du monde, de l'Espagne à l'Inde. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- (Sens figuré) — D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- Alors, vous, monsieur Antoine, que pensez-vous de la conquête de l'espace ? Antoine, la bouche pleine de croissant : — Conquête de l'espace... quézaco ? — Comment ça quézaco ? Vous n'ignorez tout de même pas que des hommes se sont baladés en jeep sur la lune ! — (Pierre Dudan, Antoine et Robert: Saint-Exupéry, Brasillach, Éditions Antagnes, 1981, p. 38)
- (Spécialement) (Histoire) (Canada) Prise de possession, par les armes (1759-1760) puis par traité (1763), du territoire de la Nouvelle-France par l'Empire britannique. → voir Conquête
- Doit-on parler d'une « conquête » pour décrire les événements de 1754-1760 ou encore de 1763?Dans la perspective des Canadiens, le terme conquête n'est pas trop fort. Les Français ne l'aiment pas. Je ne sais pas quel mot ils préfèrent, d'ailleurs. Je pense qu'ils n'aiment tout simplement pas le souvenir du traité de Paris de 1763. — (Denis Vaugeois et Stéphane Savard, Entretiens, Boréal, Montréal, 2019, page 133)
- (En particulier) Action de séduire, en parlant de l’amour, de la sympathie, voire, comme dans le sens 1, la personne séduite elle-même.
- […] ; mais vous avez certainement fait sa conquête, car ce n'est probablement pas pour moi qu'il passe sous nos fenêtres deux fois par jour depuis que vous êtes ici... Certes, il vous aime. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Certes Casanova n'est pas impie, n'est pas un démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. […]. Enfin il se contente de conquêtes faciles. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, note n°1, p.114)
- Décidément, on s’y perdait avec les conquêtes de ce Don Juan de l’opérette. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XIX, Série noire, Gallimard, 1956, page 174)
- Le coureur de jupons ne sait plus se tenir : En sa ligne de mire, une femme, messires ! Courant comme un heureux vers sa douce conquête On le soupçonne d’être un as de la quéquette ! Un mythe qui pourrait bien vite s’écrouler […]. — (Cassiopée M.D., Profilage (Portraits professionnels): Sociologie du monde du travail, Mon Petit Éditeur, 2013, page 26)
-
finette
- (Textile) Étoffe de coton croisée pelucheuse sur une face, utilisée en bonneterie et en chemiserie.
- Doublure de finette.
- Chemise de nuit en finette.
- Il riait en boutonnant son gilet de finette et sa grosse capote verte. — (Erckmann-Chatrian, L’Ami Fritz, 1864)
- Un dimanche, Honoré s’avisa que son plus jeune frère, âgé de neuf ans, envoyait souvent rouler ses billes auprès du baquet ; il surprit sous les paupières à demi fermées un regard attentif qui cherchait à s’insinuer sous le jupon de finette de sa mère. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 57.)
- (Charpenterie) Pointe fine, sans tête, de 3 cm de longueur, utilisé par les charpentiers pour des assemblages provisoires.
- Ce cloueur PMP171 pour finettes sans tête va rejoindre votre matériel et outillage. — (Mode d'emploi du cloueur PMP171 de la marque Rapid)
- (Habillement) (Bas-Rhin) Vêtement ou sous-vêtement sans col ni manches.
-
guillemette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe guillemeter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe guillemeter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe guillemeter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe guillemeter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe guillemeter.
-
côtelette
- (Cuisine) Côte détachée d’un animal et à laquelle on a laissé tenir une certaine quantité de viande.
- J'y ai dîné, et même assez mesquinement, car nous étions quatre inattendus, et la côtelette de veau jouait un principal rôle dans ce festin, comme sur nos tables d'hôte depuis quelques jours. — (Saintine, Les métamorphoses de la femme, Paris : Charlieu, 1857, page 202)
- Vous avez tort de ne pas goûter à mes côtelettes, dit celui-ci. J’ai un excellent cuisinier. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Avez-vous inventé des corsets mécaniques ou des biberons, des pompes à incendie ou des pare-crottes, des cheminées qui ne consomment pas de bois, ou des fourneaux qui cuisent les côtelettes avec trois feuilles de papier ? — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- (Au pluriel) (Rare) Sortes de favoris que les hommes se laissent pousser et qui s’élargissent au bas des joues.
- Est-ce que, vraiment, j’ai pu aimer ce bellâtre, avec sa face blanche et malsaine, ses côtelettes noires d’ordonnance, sa raie au milieu du front ? — (Octave Mirbeau, Journal d'une femme de chambre, chapitre XV, 1900)
- Et Garnier-Pagès, dans son faux col, Ferry, entre ses côtelettes, Pelletan, au fond de sa barbe, avaient l’air d’écoliers pris en flagrant délit d’ignardise. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Il y avait encore assez de jour pour qu’il pût suivre sur le visage blême, encadré de côtelettes cotonneuses, les progrès d’une terreur sans nom. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 117)
- ... un Français chauve dont les côtelettes larges comme la main lui mangeaient la moitié du visage... — (Pierre Lemaître, Le Grand Monde, Calmann-Lévy, 2022)
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galipette
- Cabriole, pirouette.
- [...], et hop, d’une galipette j’étais dans mes draps qui sentaient bon la lessive, [...]. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Le Livre de Poche, page 85)
- (Danse, Sport) Roulade.
- (Par analogie) Ébat amoureux. — Note : il est souvent employé au pluriel dans l’expression faire des galipettes.
- Ma parole, s’ils se mariaient, leurs nanas ne l’auraient pas belle. Ce serait ou la grosse crise de neurasthénie, ou les galipettes avec un rigolo du quartier. — (Frédéric Dard, Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 97)
- A propos de con, à propos de cul… Venons-en au "SEX" ! Autrefois, on appelait ça le "café du pauvre", la partie de galipette. Même quand on tirait le diable par la queue, il y avait toujours un petit morceau de tarte aux poils ou de jambes en l'air à se mettre sous la dent. Ben au jour du jour d'aujourd'hui, aussi ça, y a même plus. — (Yan Lindingre, « L'Édito : Sea, Sex and Sun », dans Fluide glacial, n° 446, août 2013)
- (Cuisine) (Rare) (Anjou) Gros champignon souvent cuisiné farci. (Note : ce champignon était ramassé le lundi, il était gros car avait poussé pendant tout le dimanche où personne ne cueillait de champignons, son nom vient du fait qu'a cause de sa taille, sa tête avait culbuté sur le côté, par la suite nom donné aux champignons malformés)).
- Sur ce poids, il y a toujours 10 p.100 qui présentent toujours quelques altérations; c'est la galipette, payée moitié prix, soit 0 fr 50 au lieu de 1 fr le kilogramme. — (Bulletin: Documents officiels, statistique, rapports, comptes rendus de missions en France et à l'étranger, volume 17, Imprimerie nationale, 1898)
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avionnette
- Avion de petite taille, utilisé pour des vols passagers.
- L'emploi de l’avionnette vulgarise l'aviation et fait mieux comprendre l'importance de la navigation aérienne comme moyen de transport. La multiplication des avionnettes engage le gouvernement à créer de nombreuses places d'aviation qui pourront servir comme terrains d'escale ou de secours aux grandes lignes aériennes. — (Oscar Bonomo, L'aviation commerciale par rapport aux autres moyens de transport, Librairie des Sciences Aéronautiques, 1926, p. 78)
- L’avionnette avait quitté la piste ; on la sentait s’élever par à-coups dans les airs, flageolant dans le vent. — (Christel Mouchard, Une fille dans la forêt, 2012)
- Danse parisienne durant laquelle deux partenaires s’élancent dans en ligne droite, écartent les bras, tournent sur eux-mêmes, et ralentissent, le tout pour simuler le décollage, le vol et l’atterrissage d’un avion
- Pourquoi !! Une époque où on osait danser « l’avionnette », les bras écartés en croix comme les ailes d'un avion ! Alors que dans les mines on faisait travailler les enfantsde douze ans ! — (Jean Freustié, La passerelle, Éditions Bernard Grasset, 1963)
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jaunette
- Féminin singulier de jaunet.
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exégète
- Personne qui s’occupe d’exégèse.
- Où vous ne voyez qu’une phrase concrète et brutale, l’exégète voit un sens mystique dont la hauteur échappe à votre entendement. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- Sieger dira qu’il énonce en exégète et non en théologien (enseigne à la faculté des arts, non de théologie), et que citer un auteur n’est pas reprendre à son compte l’énoncé. — (De l’art du passage : histoire et représentation, L’Harmattan, 2010, note de bas de page 515)
- Aux exégètes amateurs qui comblent leurs lacunes par des préjugés et à ceux de mauvaise foi pour qui le soupçon tient lieu de raisonnement, il faut opposer une analyse dépassionnée du droit. — (Jean-Jacques Urvoas, Rapport parlementaire N° 2697, 2015)
- Le lecteur contemporain se demandera, quant à lui, si le Réformateur n'est pas, sur ce point, pris en flagrant délit d’eiségèse. Plus généralement, il se demandera ce que pense de l’interprétation luthérienne de Paul un exégète professionnel. — (Unité et diversité des Réformes: Du XVIe siècle à nos jours, sous la direction de Simon Butticaz & Christian Grosse, Genève : Labor et Fides, 2018)
- « Awopbopaloobop alopbamboom » sera la première tentative de traduction de ce nouveau langage, qui ne repose pas sur des mots, mais sur une énergie fulgurante et créatrice. Little Richard parlait du « juste cri », Nik Cohn se fera l’exégète de sa glossolalie. — (Mathilde Serrell, Little Richard, le cri du futur, La Théorie, dans Les Matins de France Culture 11 mai 2020)
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linaigrette
- (Botanique) Plante de la famille des Cypéracées, du genre Eriophorum, qui croît dans les marais.
- Au bord des petits lacs des Alpes, plus ou moins comblés, se forment des tourbières appelées fagnes ; pour le touriste elles se signalent par les élégantes houppes blanches des Linaigrettes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 169)
- L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes. — (Line Hesser, « La souche bavarde », dans Nouvelles d'autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)
- (Par extension) (Plus rare) Son inflorescence à maturité.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.