Dictionnaire des rimes
Les rimes en : claquoir
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "claquoir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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carrare
- (Géologie) Sorte de marbre d’un blanc éclatant.
- Exploité principalement à Carrare, le marbre véritable est relativement rare en France et sa vogue a été relancée par les campagnes d'Italie. — (Jacques Baudoin, La sculpture flamboyante en Normandie et Île-de-France, 1992)
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libératoire
- (Droit) Qui a pour effet de libérer.
- Clause libératoire.
- Paiement libératoire.
- gaillard
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liard
- Ancienne monnaie française et belge en cuivre qui valait un quart de sou.
- De fait, nous n’avions pas le sou ; nos poches et nos tiroirs fouillés et renversés sur la table, tout compté et recompté, liards, centimes, monnaie de billon et pièces d'argent, – sur dix que nous étions, – nous nous trouvâmes riches d'à peu près quarante francs... Bon Dieu ! quarante francs, pour dix ! — (Léon Guérin, Le Jeune Homme, tome I : La Province, Paris : chez Urbain Canel & chez Adolphe Guyot, 1833)
- Vous êtes un homme dangereux, seigneur Grand-Eunuque. Utile mais dangereux. Si les destinées vous avaient mis à ma place, je ne donnerais pas un rouge liard du bonheur de mon propre peuple. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- J'ai toujours été une voleuse et je le suis restée, bien que depuis trois ans, je n'aie pas fait tort d'un liard à personne, mais l'intention du vol était en moi. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Cité de l'étrange peur, 1936)
- (Rare) (Vieilli) Monnaie quelconque, de faible valeur.
- C’était le meilleur mendiant de son couvent. […] car une veuve n’eût-elle pas même de souliers, qu’il avait d’elle un liard, avant de partir. — (Geoffrey Chaucer, Les Contes de Cantorbéry, vers 252 à 255 (p. 40), XIVe siècle)
- …, je ne te refuse pas le secours de mon art ; mais je ne donne pas un liard à ceux qui demandent l’aumône sur la grande route. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- - Cent cinquante francs, pas un liard de plus !… — (Emile Zola, L’Assommoir, 1887,Chapitre IV)
- Le bonheur, a-t-on dit, est plus ami des liards que des louis. — (Victor Cherbuliez, « La Jeunesse de Joseph de Maistre » dans Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 118, 1893, page 217)
- Les choses qui valent vraiment la peine d’être vécues ne coûtent jamais d’argent. Cela ne te coûte pas un liard d’être capable de concevoir la splendeur multiple des choses, la science. Cela ne te coûte pas un liard d’être en Italie, d’avoir le ciel italien au-dessus de toi, de te promener dans des rues italiennes et de t’asseoir à l’ombre d’arbres italiens et le soir venu, de voir le soleil se coucher en italien. Cela ne te coûte pas un liard, si tu plais à une femme et qu’elle se donne à toi. Cela ne te coûte pas un liard d’être heureux quelquefois. Ce qui coûte de l’argent, c’est ce qu’il y a autour du bonheur, des accessoires stupides et ennuyeux. — (Antal Szerb, Le Voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
- Pour deux liards de bonne grâce, on s’épargne un assaut cruel… On temporise, on conclut une trêve… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 121)
- « Quelle journée, mon Dieu !– Oui, c’est beaucoup trimer pour deux liards.– Deux liards qu’on n’aura peut-être pas.– Oui, comme vous dites, deux liards qu’on n’aura peut-être pas et qui iront dans la poche des riches. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- – Non, je ne vous ai jamais aimés tous. Je n’ai jamais aimé que ma mère. Tous, je vous livrerais pour deux liards. Je vous ai livrés pour moins. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 493)
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nichoir
- Cage propre à mettre couver des serins.
- Panier à claire-voie pour faire couver des poules.
- (Par analogie) (Ornithologie) Boîte percée d’un orifice et servant aux oiseaux à nicher.
- Les nichoirs à petite ouverture sont particulièrement destinés aux mésanges.
- La mésange charbonnière est assez exigeante quant à la qualité de son nichoir, surtout pour sa première couvée, au début du printemps. — (Gabriel Guet, Mémento d'agriculture biologique, 2003)
- (Zoologie) Abri naturel ou confectionné par l'homme, destiné aux petits animaux (mammifères, amphibiens) afin qu'ils puissent y nicher.
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comptoir
- Sorte de bureau ou de table longue et étroite sur laquelle le marchand comptait autrefois l’argent et où, maintenant, le vendeur étale la marchandise.
- Autour d’une table, un groupe d’hommes étaient rassemblés, et une femme de trente à trente-cinq ans s’accoudait sur le comptoir. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 385 de l’édition de 1921)
- Un couple d’amoureux s'était arrêté devant un comptoir de pizzas à emporter et se roulait une galoche sous la pluie fine. — (Stéphane Lefebvre, Opale, Éditions Les Nouveaux Auteurs (Prisma), 2010, chap. 13)
- Puis, les allées et venues des moineaux au rayon des pâtes, en face de sa caisse, retiennent son attention. Les piafs se faufilent sous les comptoirs et les plus culottés s'attaquent aux paquets de cellophane dans les rayons. — (Catherine Moret-Courtel, La Caissière, Éditions Belfond, 2010)
- Dans un café ou un bar, meuble haut sur lequel sont servies les boissons.
- Or le bar était vide. Léon, à son comptoir dormassait, en chandail, tandis que sa chienne, près de lui, sur une chaise, veillait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- On ne fait plus d'enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedis de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Les ivrognes, maintenant accoudés au comptoir, braillaient une chanson dont ils n'avaient retenu que quelques paroles. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il y avait peut-être en tout six tables de marbre poisseux, l’étain du comptoir très haut avait des dessins repoussés sur le bord, derrière lui fleurissaient des bouteilles de toutes les couleurs, et la fille qui s’y tenait était si jeune qu’elle semblait jouer à servir les clients. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 60)
- Je commande un pastis, et je promène mon œil dans la salle. Rien que de très ordinaire : au bout du comptoir, un client quelconque joue au 421 avec une brune au décolleté vertigineux. — (Roger Borniche, L'indic, Grasset, 1977, chapitre 11)
- (Commerce) (Banque) Lieu, bureau où travaillent les commis, où se font et se reçoivent les paiements, etc.
- Comptoir d’escompte.
- Bureau général de commerce d’une nation en pays étranger.
- La plupart des passagers sont des marchands danois qui vont visiter leurs comptoirs d’Islande ou leurs pêcheries des îles Féroë. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 24)
- Les maisons anglaises et allemandes installées au Chili ne sont le plus souvent que des comptoirs de puissantes maisons métropolitaines […] — (Camille de Cordemoy, Au Chili, 1896)
- Grâce à la compagnie, Lorient se développe et entretient des relations privilégiées avec les comptoirs, particulièrement celui de Pondichéry que le sultan du Bijapur vient de céder à la compagnie. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 29 juillet 2022, page 27)
- (Suisse) Foire commerciale.
- FOIRES : en avril : foire suisse d'échantillons à Bâle; en juin : expositions internationales des industries d'arts graphiques à [...] en septembre : comptoir suisse à Lausanne; en octobre : foire suisse agricole et laitière à Saint-Gall,[...]. — (Les guides bleus : Suisse, Éd. Hachette, 1958)
- (Québec) Plan de travail dans une cuisine.
- Liste des petits travaux très rentables : [...] Cuisine : Nouvelle porte, nouveau comptoir, évier moderne. — (André Bergeron, La rénovation des bâtiments, Éd. Presse Universitaires de Laval (Québec) 2000)
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costard
- (Familier) Costume d’homme, complet-veston.
- Parce que j’aime autant vous dire que pour moi Monsieur Éric avec ses costards tissés en Écosse à Roubaix, ses boutons de manchettes en simili et ses pompes à l’italienne fabriquées à Grenoble, et ben c’est rien qu’un demi-sel. — (Michel Audiard, Le Cave se rebiffe, 1962)
- Au restaurant, on me regarde avec effroi et puis tout de suite après avec un intérêt qui se transforme en curiosité malsaine, et finalement, j’aurais dû mettre un costard, parce que tous les nerds, les has been, les déclassés en portent pour se faire remarquer ce qui en fait le meilleur moyen de ne pas se faire remarquer. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, ch. IV, p. 63)
- Il se déloque dans son rabicoin, se fout à poil, pend soigneusement chemise et costard sur des cintres, enlève montre, chaussures et chaussettes, caleçon […]. — (Françoise Thibaut, Le Japonais chante tous les matins, Publibook, 2006, p. 304)
- (Familier) Personne vêtue d’un complet, particulièrement un supérieur hiérarchique.
- Les costards vont passer faire l’inspection demain.
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brassard
- Cercle de plastique, de tissu ou de papier laminé qu’on porte au bras comme signe distinctif dans certaines cérémonies ou assemblées, ou encore dans certains services militaires et dans les ambulances, permettant de s'identifier ou de déclarer son appartenance à une organisation.
- Tu vois, Miette, ces hommes qui ont au coude gauche un brassard d’étoffe rouge ? Ce sont les chefs. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- « Nous avons une épidémie de peur. Actuellement, si j’appelle choléra un brassard jaune et si je le fais porter à mille personnes, les mille crèvent en quinze jours. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 462)
- Le brassard des infirmiers.
- 20 août 44 – Il circulait à bicyclette avec son brassard médical quand il a été atteint d’un coup de feu. Il est tombé sur la chaussée et une femme allemande en uniforme a intercédé pour lui, mais le Boche l’a achevé ; et la femme allemande lui a enlevé sa montre et son portefeuille. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 344)
- Le brassard d’un premier communiant.
- Dans les bancs, séparés par l’allée centrale, les garçon en costume sombre avec un brassard et les filles en robe longue et voile blancs ressemblaient aux mariés que, rassemblés deux par deux, ils seraient dans dix ans. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 48)
- À son entrée, le Réunionnais a même décliné le brassard de capitaine que lui tendait Mattéo Guendouzi. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 27)
- Cercle de tissu qu’on porte au bras comme signe de deuil.
- Elle l’interrompit, posant le doigt sur le brassard de crêpe qui ceignait la manche gauche de son dolman.– Qu’est-ce que cela ? demanda-t-elle.– Une tante à moi qui vient de mourir. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 214)
- Déjà la fille aînée, celle qui a de la moustache, ouvre tous les placards et coud les brassards de crêpe aux vestons. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 177)
- (Histoire, Militaire) Pièce des anciennes armures qui couvrait le bras de l’homme de guerre.
- Il était armé de toutes pièces, de cuirasse, brassards, cuissards, etc.
- Les plumes de leur casque, les clous de leurs brassards, les mailles de leur armure sautent au loin sous mille coups précipités. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XVII. Les combats, 1748)
- Toutes les pièces de son armure, l’épée, les poignards, le casque, la cuirasse, les brassards. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Armé de toutes pièces, de cuirasse, tassettes, brassards, cuissards, genouillères, casque , gorgerin, & gantelets. — (Le dictionnaire de l'Académie françoise. Tome 1 / , dédié au Roy, Académie française, 1694)
- (Vieilli) Espèce de garniture de cuir ou du cylindre de bois dont on se couvre le bras pour jouer au ballon.
- (Natation) Bande gonflable, se mettant autour des bras d’un petit enfant, pour lui servir de bouée peu encombrante. — (brassard sur l’encyclopédie Wikipédia , consulté le 22 juin 2016)
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bigarre
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bigarrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe bigarrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe bigarrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe bigarrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe bigarrer.
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déversoir
- Orifice par où s’écoule le trop-plein d’une conduite ou d’un réservoir d’eau.
- De longues prairies en pente douce encadrent la rivière, qui semble vouloir se cacher sous des rideaux d’arbres et de buissons, mais qui, par moments, découvre, comme malgré elle, son miroir immobile retenu par une écluse et ses trois ou quatre déversoirs inclinés où l’eau se presse, bouillonne et se donne des airs de torrent. — (George Sand, La Famille de Germandre, Michel-Lévy frères, 1861, p. 204)
- Le Niagara n’est pas un fleuve, pas même une rivière : c’est un simple déversoir, une saignée naturelle, un canal long de trente-six milles, qui verse les eaux du lac Supérieur, du Michigan, de l’Huron et de l’Érié dans l’Ontario. — (Jules Verne, Une ville flottante, J. Hetzel, 1884, p. 179)
- (Par extension) Tout dispositif qui sert à juguler un excédent.
- Mais une politique, à la fois bourgeoise, mercantile et bigote, va supprimant tous les déversoirs où se répandraient tant d’aptitudes et de talents. — (Honoré de Balzac, Un prince de la bohème dans Œuvres complètes, t. 12, A. Houssiaux, 1855, p. 104)
- Une population stable et dense, qui n’a pas de déversoir pour son trop-plein, et où tous les capitaux sont appropriés et en mains est naturellement plus sensible à l’intérêt de conserver qu’à celui d’acquérir ; elle estime très haut le prix de l’ordre et les avantages d’une bonne police. — (Émile Boutmy, Éléments d’une psychologie politique du peuple américain, A. Colin, 1902, p. 253)
- (Technologie des réacteurs nucléaires) Cylindre situé à l’intérieur de la cuve du circuit primaire et concentrique à celle-ci, qui assure la remontée le long de la cuve d’une fraction du sodium froid et son retour par débordement vers le collecteur froid.
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furibard
- (Populaire) Furibond, furieux.
- « Y a qu’en France qu’on voit ça ! »Le pire, c’est qu’une docilité coupable vous encourage presque à approuver cette déclaration furibarde. — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, page 67)
- […], Le Kalevala est un véritable éblouissement, auquel cette traduction de Gabriel Rebourcet rend sa faconde et son ivresse furibarde. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Furibard, je décide que cette créature tombera de moi. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 29)
- La vérité, c'est que les téléspectateurs du talk-show ne le savourent que lorsque les gens s’engueulent, et ce qui importe c'est moins ce qu'ils disent (on sait en général que c'est insignifiant) que la façon dont ils le disent, en prenant un air furibard pour hurler « laissez-moi finir, je ne vous ai pas interrompu » […]. — (Umberto Eco, Laissez-moi finir, vaiassa !, chronique de 2013, dans Chroniques d'une société liquide, traduites de l'italien par Myriem Bouzaher, Éditions Grasset, 2017)
- La route côtière de Honfleur à Deauville. Une route pour flâner. On peut rouler tranquillement sans risquer un dépassement furibard. — (Philippe Delerm, La vie en relief, Seuil, 2021, page 109)
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emboutissoir
- Grande machine au moyen de laquelle on donne à des plaques de fer unies les formes nécessaires pour en faire divers ustensiles, tels que tasses, marmites, etc. (Legoarant)
- Ce soir, tout en plaçant les tôles sous l’emboutissoir, je songe à l’affreuse Mme Lepic. — (Jean-Guy Soumy, La chair des étoiles, 2008)
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hansart
- (Désuet) En Normandie, hachette ou couperet dont on se sert pour découper la viande.
- Il frappa avec le hansart au milieu des côtes, c’était pas facile ; puis, avec une petite scie aux dents aiguisées, il a levé des filets de barbaque encore rouge... — (Patrick Boutin, Corps et âme, 2018)
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décisoire
- (Droit) Qui amène la décision d’un litige.
- (Spécialement) Qualifie le serment qu’une partie défère à l’autre pour en faire dépendre le jugement de la cause.
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cheoir
- Être entraîné vers la bas, tomber.
- Se aucun est en possession paisible et saisine d'avoir fourches en aucun lieu et, aprés ce, ses fourches cheent par feblesse, veillesse ou par vent...
- S'écrouler, s'éffondrer.
- ... les tieules par l'air voloient Et les cheminees chëoient... (Guillaume de Machaut, Voir)
- S'affaisser, s'effondrer ; défaillir.
- Et je qui fui boutez dedens le brueil Vi qu'a ce mot la dame au dous acueil Cheï com morte... (ibid.)
- S'abîmer, s'absorber, plonger dans.
- ... qu'einsi elle s'en voloit Soudeinnement a recelée, Je cheï en moult grant pensée... (ibid.)
- Diminuer, décroître.
- Jeter.
- Perdre son droit en quelque chose, être débouté de quelque chose.
- ... ne paiera aucuns despens, se il chiet et subcumbe de sa sentence.
- Trébucher.
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renard
- Mammifère carnivore, au museau pointu et aux oreilles droites, d’un parmi plusieurs genres de la famille des canidés (Vulpes, Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex, Urocyon).
- S’étant emparé d’un vada qu’une vieille femme vendait dans la rue, un corbeau s’apprête à le dévorer, perché sur une branche, lorsqu’un renard survient. — (Laetitia Colombani, Le cerf-volant, chapitre 17)
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par ellipse) Fourrure de renard.
- « Suzanne, je m’en vais. » Suzanne demeure comme une chèvre à son piquet. Elle remonte et descend son renard : elle est très affairée. — (Antoine de Saint-Exupéry, Manon, danseuse, 1925)
- Seulement des bronzes ou des fibules de renards, et d’un prix modéré. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 168)
- Elle porte un très beau renard argenté.
- Personnage cauteleux, fin et rusé.
- Laisser près du Roi ce renard de jésuite, sans lui avoir donné mes instructions secrètes, sans avoir un otage, un gage de sa fidélité à mes ordres ! quel oubli ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- — Voyez-vous, elle croit tromper un vieux renard de mon espèce ! — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ce sont les vieux renards de la politique, car Mr. Roosevelt est trop bon politicien pour ne pas s’être assuré leur concours et leur amitié. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (Par extension) Ouvrier qui refuse de faire la grève, jaune.
- (Marine) Ancien outil de navigation, plateau circulaire de bois ou de cuivre, permettant au timonier de noter les conditions de vent aux demi-heures à l’aide de chevilles.
- Aujourd’hui, le renard est un plateau analogue, en cuivre, décoré du nom et de l’insigne du bâtiment, et portant les noms des officiers du bord. Il est utilisé par le factionnaire à la coupée pour pointer avec une cheville coulissante leur présence à bord ou leur sortie à terre.
- (Sens figuré) Fentes ou trous par lesquels les eaux d’un bassin ou d’un réservoir se perdent et qu’il est difficile de découvrir.
- On peut quelquefois procéder à la captation des « renards » isolés ; mais l’opération, facile en chômage, si l’on en trouve le point de départ dans la cuvette, est difficile en temps de navigation.En chômage, on refouille le talus, en suivant le « renard », sur une profondeur d’au moins 1 mètre et on refait la partie ainsi déblayée avec de la terre à corroi bien pilonnée et bien reliée aux parois de la fouille. — (Octave Jacquinot et François Galliot, Canaux: Cours professé à l’École nationale des ponts et chaussées, J.-B. Baillière et fils, 1922, page 576)
- Renard de l’hôtel de Sully, à Paris. (Architecture) Bâtiment feint.
- Les ouvriers donnent le nom de renard à ces sortes de décorations, parce qu’elles trompent. — (Augustin-Charles d’Aviler, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique, 1755, article « Bâtiment feint », page 58)
- (Argot) Par ellipse de queue de renard, vomissement, vomi, vomissure. Surtout après une cuite avinée, la gerbe vomie a une couleur orangée rappelant celle de l’animal.
- De grands silences se faisaient, coupés par (…) des chutes sourdes d’ivrognes (…) le vin coulait si fort depuis six heures, qu’il allait se promener sur les trottoirs. Oh ! de belles fusées, des queues de renard élargies au beau milieu du pavé. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 772)
- Aller au renard, écorcher le renard, piquer un renard, vomir.
- On en avale un verre, deux verres, dix verres sans piquer de renard ; mais quand on en a jusqu’au goulot, finalement, faut dégueuler. — (La Petite lune, 1878-79, no 13, page 2)
- Ça chlinguait drôlement (…). Ça (…) donnait envie d’aller au renard. — (Auguste Le Breton, Rififi, 1953, page 146)
- Quelque chose qu’il ne peut pas retenir lui échappe avec la violence d’une fusée ; il s’est avancé vers la portière, dans l’espoir d’y lancer son renard. — (Kock, Compagn. Truffe, 1861, page 113)
- (Métallurgie) Loupe détachée de la gueuse par le feu de la chaufferie. La métaphore est identique au sens précédent, le métal en fusion ayant une couleur orangée.
- Il se forme, dans le bain de fonte, des grumeaux de fer métallique que l’ouvrier cherche à rapprocher en une seule masse ; cette masse poreuse porte le nom de loupe, renard ou masse.
- Travailler le fer en chaufferie ou piquerie est une autre méthode, c’est faire chauffer la massue provenant du renard à côté de la gueuse pour faire l’encrené, ensuite faire chauffer les extrémités de l’encrené toujours à côté de la gueuse. — (Jean-François Belhost et Yves Sancey, La métallurgie comtoise, 1994)
- (Argot) Flatulence.
- Lâcher un renard.
- (Ichtyologie) Synonyme de requin-renard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Armoiries avec un renard (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté passant et, contrairement au loup, a la queue abaissée. À rapprocher de chien, goupil, levrette, lévrier et loup.
- D’or à la fasce de gueules chargée d’un renard passant d’argent, accompagnée en chef d’une croisette de gueules, qui est de Bouzonville → voir illustration « armoiries avec un renard »
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canard
- Oiseau aquatique palmipède dont la chair est très recherchée, qu’il vive à l’état sauvage ou à l’état domestique.
- Es tu venu pour cy faire voler Sacre, faucon, ou éprevier en l'air? Pour joindre & prendre héron, canard, ou pie? Plutôt prendrais a ton nez la roupie. — (L'épistre de M. Malingre envoyée à Clément Marot, en laquelle est demandée la cause de son département de France, avec la responce dudit Marot..., Harlem, Paris, 1546)
- Au menu : apéritif, melon de pays, terrine de poisson, coup du milieu, mouton ou magret de canard, mojhettes, salade, fromage, glace, café cognac. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
- Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l’engraissement. — (L’Élevage des Canards, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 106)
- Je songe à la définition de Victor Hugo : « Le canard est un cochon à plumes. » Il ne savait pas si bien dire. Car leurs ébats sexuels ont de quoi faire rougir le témoin le moins porté sur la pudibonderie. Rien n’égale leur priapisme. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 53)
- Nouvelle fausse, bobard.
- Ce serait être incomplet que de ne pas faire observer ici que Gaspard Hauser n'a jamais existé, pas plus que Clara Wendel et le brigand Schubry. Paris, la France et l’Europe ont cru à ces canards. Napoléon a pensionné un homme qui, pendant cinq ans, a publié dans le Moniteur de faux bulletins de la guerre des Affgans contre les Anglais. — (Honoré de Balzac, « Monographie de la Presse parisienne », dans La grande ville nouveau tableau de Paris comique, critique et philosophique, Paris : chez Maresq, 1844, page 146)
- Les quatre vers ci-dessus paraîtraient en effet justifier assez bien cette remarque. Canard, dans le sens de mensonge, serait-il donc une importation champenoise ? Ce qui m'empêche de le croire, c’est que, bien avant Boursault, deux auteurs qui n’étaient pas Champenois, François d'Amboise, dans ses Néapolitaines (1584), et Adrien de Montluc, dans sa comédie des Proverbes (1616), employaient déjà l’expression de bailler un canard à moitié, donneur de canard à moitié, pour tromper, trompeur. J'avoue que ce demi-canard me paraît encore moins clair que le canard tout entier. Car les raisons ne manquent pas tout à fait pour expliquer que canard ait pris l’acception de mensonge. — (O. D., « Canard », dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 131, du 25 juin 1870, page 358)
- Dans mes deux discours, je glisse ce canard : l’empereur Dioclétien avait conçu pour son esclave Sébastien une amitié passionnée, et il aurait voulu lui faire jouer le rôle qui avait été celui d’Antinoüs auprès de son prédécesseur Hadrien. Il connaissait leur aventure par les mémoires de la confidente d’Hadrien, Margarita Yourcenaria, qui était son livre de chevet. À Paris quelques sourires accueillent mon histoire. À Francfort personne ne bronche. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 50)
- (Familier) Journal d’actualité de peu de valeur.
- — Tâche à présent, si qu’tu écris des articles sur ici, d’pas oublier d’marquer dans ton canard qu’un bal au jour d’aujourd’hui n’est plus miteux comme autrefois. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Victoire affirmée, Fagerolle […] pensait pouvoir, sans effort, réoccuper son rang. Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (Argot) Homme mené à la baguette qui cède à tous les caprices d’une femme et qui fuit toute confrontation.
- Ce mec est une vraie serpillière, j’ai rarement rencontré un canard pareil ! En tout cas, on sait qui porte le caleçon au sein du couple ; c’est elle évidemment.
- (Argot) (Par extension) Homme sortant le grand jeu, offrant énormément de choses gracieusement dans l’espoir d’entamer une relation avec une femme.
- L’un des avantages d’une meuf en boîte c’est qu’elle a juste à se trouver un canard en manque et lui vendre du rêve pour avoir les consos gratuites.
- Sébastien, il faut l’avoir à l’œil, car il s’empresse à faire le canard pour n’importe quels beaux yeux.
- Morceau de sucre que l’on trempe dans un liquide, en particulier dans du café ou une eau-de-vie, avant de le manger.
- […], il n’en va pas de même avec l’alcool. Il arrive même que la première rencontre se situe dès 4 ou 5 ans sous forme d’un « canard » (sucre trempé dans un alcool fort), du cidre, une gorgée de champagne lors d’un mariage, etc. — (O. Phan, « Les alcoolisations aiguës à l’adolescence : le phénomène du binge drinking », chapitre 8 de Alcool et troubles mentaux: De la compréhension à la prise en charge du trouble diagnostic, coordonné par Amine Benyamina, Michel Reynaud & Henri-Jean Aubin, éditions Elsevier-Masson, 2013, page 75)
- (Familier) (Musique) Fausse-note aiguë produite par un instrument à vent, le plus souvent à anche. (Voir aussi couac).
- Personne n’a entendu le canard du hautboïste car au même moment, un spectateur éternuait.
- (Industrie minière) Conduit d’aérage des galeries de mines.
- Pour l'aérage, l'air arrive dans un royon ou compartiment en briques situé dans le bouveau du Nord, monte dans le touret par les canards, puis de là redescend par le compartiment des hourds dans le bouveau du Nord , et enfin remonte au jour par le puits n° 7 muni d'un foyer d'appel. — (Henri Glépin, Note sur le creusement sous stot des puits de mines, Revue Universelle des Mines, de la Métallurgie, des Travaux Publics, des Sciences et des Arts appliqués à l'industrie, Pais & Liège, 1872, volume 31, page 9)
- Verre ergonomique permettant de boire sans en renverser.
- Armoiries avec 3 canards (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est normalement représenté de profil mais souvent, il est présenté volant. À rapprocher de cane, canette, cygne, jars et oie.
- D’azur à la fasce ondée d’argent soutenue d’un canard d’or, au chef du même chargé de deux canards affrontés de sinople, qui est de Sost des Hautes-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec 3 canards »
- (Sports de glisse) Plongeon en canard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) Bouilloire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Belgique) Petit bisou sur les lèvres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
aspiratoire
- Qui a rapport à l’aspiration.
- Le mouvement aspiratoire d’une pompe, des poumons.
-
cougouar
- Autre nom du puma.
- Il est difficile à apprivoiser et se distingue en cela du cougouar ou puma appelé encore lion d’Amérique. — (Jules Macé, Les merveilles de la vie animale: Les mammifères, 1876)
- Je ne savais pas ce que tu étais. Tu as surgi de nulle part, et je t’ai pris pour un cougouar… — (Octavia E. Butler, Novice, traduit de l’anglais américain par Philippe Rouard, Au diable vauvert, 2008, page 80)
-
barbare
- (Antiquité) Qualifie les peuples non gréco-romains.
- Au Ve siècle, l’empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, tome 3, 1973, page 152)
- (Sens figuré) Qui est sauvage, grossier, ignorant ; qui manque de civilisation.
- Le gros des troupes était une horde de barbares dans toute la force du terme. C’était de ces figures étranges qui avaient parcouru la Gaule au temps d’Attila et de Chlodowig. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Il n’y a point de sentiment plus inséparable de notre être que celui de la liberté ; depuis l’homme le plus policé jusqu’au plus barbare, tous en sont pénétrés. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Être prudemment barbare et exercer la tyrannie conséquemment signifie, selon ce politique abominable, exécuter tout d’un coup toutes les violences et tous les crimes que l’on juge utiles à ses intérêts. — (Frédéric II & Voltaire, L’anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- Se dit des mots et des tours du langage contraires à l’usage ou à l’analogie.
- En latin si l’on disait, dator pecuniam pour signifier celui qui donne ou qui donnera de l’argent, certainement ce serait une tournure barbare et inintelligible. — (Journal des savants, 1857, page 310)
- Ajoutons que la prononciation du grec est au moins aussi incertaine que celle du latin : la prononciation érasmienne est barbare et n’a aucune valeur historique ; et la prononciation moderne est insupportable avec son iotacisme et les équivoques sans nombre qu’il produit. — (Louis Couturat, Histoire de la langue universelle, 1903, page 516)
- Qui est cruel, inhumain.
- Un vainqueur qui fait mourir ses ennemis captifs est appelé barbare ! — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- L’anarchie marocaine, l’application de lois semi-barbares, la corruption du chérif étaient autant d’arguments pouvant justifier une intervention de l’extérieur. — (Franco Arese, La politique africaine des États-Unis, 1945)
- Qui manque d’harmonie, de style.
- Un style barbare.
- Une musique barbare.
-
manoir
- (Vieilli) Demeure, lieu où l’on habite.
- L'idée seule du domicile présuppose une attention singulière sur soi-même ; ensuite le choix du lieu, l'art de faire son manoir, de le rendre commode, d'en dérober l'entrée, sont autant d'indices d'un sentiment supérieur. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Renard », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 779.)
- Petit château ; petite maison ancienne, de style, surtout à la campagne.
- Front-de-Bœuf, répliqua Jean, est plutôt homme à avaler trois manoirs comme celui d’Ivanhoé que d’en dégorger un seul. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Combien durent être rapportées sous le toit natal et redites au foyer rustique ou sous la cheminée du manoir, qui avaient été contées la première fois au désert, sous les tentes, près des fontaines ! — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Selon Viollet-Le-Duc il s’agissait autrefois de la demeure d'un propriétaire de fief qui toutefois n'avait pas les droits nécessaires pour faire construire des tours et un donjon fortifié.
- (Par extension) Aristocrate qui dirige un fief ; propriétaire d’un manoir.
- Les réformes de Henry II, en affaiblissant les nobles, les avaient rapprochés de leurs tenants. Entre le manoir et le village, les conflits devenaient plus rares. — (André Maurois, Histoire d'Angleterre, A. Fayard & Cie, 1937, p.158)
-
boire
- (Transitif) Mettre un liquide dans sa bouche et l’avaler.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (Louis Huart, Physiologie de l’avocat, in Le Musée pour rire, tome premier, Aubert, Paris, 1839)
- J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Depuis le 24 janvier nous sommes en ramadan, neuvième mois de l’année lunaire mahométane, pendant lequel tout bon musulman s’abstient de manger, de boire, de fumer, bref, de toute jouissance charnelle, depuis l’aube jusqu'au coucher du soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boîte à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, in Max et les Phagocytes, traduction de Jean-Claude Lefaure, Éditions du Chêne, 1947)
- Si je ne vieillis pas, gamin, c’est que je bois la sève des bouleaux au printemps. Ça dépure, ça fait pisser par pintes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Absorber avec avidité quelque chose d'immatériel.
- Elle buvait ses paroles.
- – Est-elle jeune?– Elle doit l'être.– À quoi jugez-vous cela?– À sa voix que j'ai entendue, à sa main que j'ai touchée, à son haleine que j'ai bue. — (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, II, 3)
- Franchir un obstacle avec facilité.
- — Je n’ai peur d’aucun instant futur. Le pire événement, je passerais dessus, comme sur ce caillou. Mon pneu le boirait… à peine une petite secousse… — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 76)
- (Intransitif) Boire de l’alcool avec excès ; s’enivrer.
- C'est alors que l'on commence à boire d'une façon plus suivie; à l’œnolisme aigu, succède peu à peu l’œnolisme chronique que nous constatons le plus souvent aujourd'hui, du moins chez l'ouvrier qui, imbu du préjugé que le vin donne des forces, arrive à boire, en moyenne, de 2 à 3 litres de vin par jour. — (Paul Carnot et Etienne Lancereaux, Intoxications, J.-B. Baillière et fils, 1907, page 209)
- Et lui qui buvait rarement et fort peu prit coup sur coup deux pleins verres de kirsch, de notre kirsch qui fait dans les soixante et qui vous met le feu aux veines pour une grande journée. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 16)
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- (Par extension) — Ces loustics prennent l’argent, vont le boire ou le dissiper au jeu et, comme renseignements, ceinture. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) (Par extension) Absorber du liquide.
- Ce papier boit, l’encre passe au travers.
- L’éponge boit, elle absorbe l’eau.
- (Par ellipse) Être sur le point de se noyer.
- Quand on vint à son secours, il commençait à boire.
- (Familier) Porter un toast à.
- Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- (Pronominal) Être bu, pouvoir être bu.
- La tisane se boit chaude.
- Je me fais un rouge limé. Drôle de goût, mais ça se boit. — (Michel Viala, Post-sapiens, 1995, page 65)
-
égard
- Action de prendre quelque chose en considération, d’y faire attention, d’en tenir compte.
- Il aura quelque égard à ma prière.
- Vous n’avez eu nul égard à mes représentations.
- Il faut avoir égard au mérite des personnes.
- Sans avoir égard, aucun égard aux prières, aux sollicitations.
- Les juges ont prononcé sans avoir égard à la requête, sans aucun égard, sans le moindre égard pour les raisons alléguées.
- — Si je n’avais pas eu égard aux volontés de mon père, j’aurais nettement signifié à M. de Sainte-Austreberthe que je ne voulais pas le voir. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Par extension) Déférence, marque d’estime, de considération. — Note : Dans cette acception on l’emploie souvent au pluriel.
- Ouvre, que je te parle, intima Percebois, avec si peu d’égard qu'on l'eût dit parlant à un vermineux. — (Patrick Breuze, La Malpeur, Presses de la Cité, 2010, chapitre 4)
- Manquer aux égards que l’on doit aux vieillards.
- C’est un manque d’égards que rien ne saurait excuser.
- Je sais que vous aurez pour mon malade tous les égards possibles. — (Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 171)
-
frottoir
- Ce qui sert à frotter.
- (Art) — On emploie aussi avec avantage des frottoirs métalliques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Familier) Ce qui sert à essuyer fortement.
- (Désuet) Linge ou brosse qui sert à se frotter le corps.
- Morceau de caoutchouc dont les coiffeurs se servaient pour essuyer leur rasoir.
- Outil utilisé par les relieurs pour unir le dos des livres.
- Tissus de crin utilisé pour frotter les cordes musicales en boyau.
- Plaque sur laquelle on frotte les allumettes pour les enflammer.
- Au premier coup qu’il donna contre le frottoir, le bout rouge de l’allumette se changea en un feu tout blanc ; ce feu devint vert et se mit à bouillir, puis une jolie flamme rouge en sortit qui était du vrai feu. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 144)
- Sur le bois de son sabot, l’allumette avec laquelle il fit un essai s’enflamma aussi bien que sur un frottoir. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 145)
- Les allumettes américaines ne sont guère pratiques pour un fumeur de pipe. Ce sont des allumettes plates et larges, en carton ou en bois très mince, qu’on détache au fur et à mesure d’un minuscule frottoir. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 126)
- Babsi a tout. Même des shooteuses, plein. Nous nous servons de seringues à usage unique, et elles sont difficiles à se procurer. La mienne est si épointée que je suis obligée à chaque piqûre de l’aiguiser sur le frottoir d’une boîte d’allumettes. Babsi me promet trois pistons et trois canules. — (Kai Hermann et Horst Rieck, Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, 1978. Traduit de l’allemand par Léa Marcou. 1981, page 152)
- Coffre en bois dans lequel on faisait sécher les épingles.
- Petit coussin servant à lustrer les chapeaux de soie.
-
gaufroir
- Fer avec lequel on gaufre les cuirs, les étoffes, les papiers.
- Le gaufrage des feuilles se fait à l’aide du gaufroir gravé qui est composé de deux parties, la cuvette et le gaufrant. — (Collection ethnologie québécoise, volumes 1 à 3, 1972)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.