Dictionnaire des rimes
Les rimes en : clôture
Que signifie "clôture" ?
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- (Agriculture, Architecture, Jardinage, Maçonnerie) Enceinte qui peut être constituée de murs, de haies, de barrières, etc.
- […], et d’aucuns l’avaient vu, certain jour, les cognes à ses trousses, son fusil d’une main et un lièvre de l’autre, franchissant les clôtures de ronces artificielles et les murs de pâtures […]. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L'accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu'un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Or il fallait protéger ceux-ci de l’avidité des herbivores, c'est pourquoi j'avais fait poser des clôtures grillagées de deux mètres de haut, derrière lesquelles poussaient les semis de chênes et de hêtres. — (Peter Wohlleben, La Vie secrète des animaux, 2018, éditions Les Arènes, page 49)
- (Religion) Obligation que les religieuses cloîtrées ont de ne pas sortir de leur monastère.
- Elle […] arrive enfin avec les sœurs qu’elle emmène, à Oirschot où elle organise tant bien que mal la clôture dans une maison qui n’a jamais été agencée pour servir de cloître. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Elles acceptent aussi deux missions au Nouveau-Brunswick, autant de prémices d'assouplissement de la clôture, confirmées dans les constitutions de 1953. — (Brigitte Caulier, « Des écoles partout au Québec », dans L'école au Québec, Presses de l'Université Laval, 2023, p. 298.)
- (Sens figuré) Action d’arrêter, de terminer une chose, ou de déclarer qu’elle est terminée.
- La clôture d’un compte, d’une liste, d’un procès-verbal.
- La clôture d’une assemblée.
- La clôture d’une session.
- La clôture des débats dans une affaire criminelle.
- La clôture d’une discussion parlementaire, ou simplement
- La clôture.
- Demander la clôture.
- Parler pour la clôture, contre la clôture.
- La clôture fut prononcée à une très forte majorité.
- Suspension temporaire d’une série de représentations, de conférences, etc.
- La clôture d’un carême.
- La clôture d’un théâtre.
- On donnera telles pièces pour la clôture.
- (Programmation) Fermeture.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "clôture".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
-
brisure
- Partie brisée, cassée.
- Il y a des brisures dans ce parquet, dans cette boiserie.
- Enfin, elle n’avait qu’une corne, celle de gauche. L’autre était cassée tout près du crâne, si bien que dans la laine, seule se devinait la ligne de brisure. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Rupture de quelque chose d'abstrait.
- Je sers le thé et nous le dégustons en silence. Nous ne l’avons jamais pris ensemble le matin et cette brisure dans le protocole de notre rituel a une étrange saveur. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 106)
- (Menuiserie, Serrurerie) Partie d'un ouvrage de menuiserie ou de serrurerie qui se replie les unes sur les autres au moyen de charnières.
- La brisure d’un volet.
- (Architecture, Militaire) Ligne pour couvrir le flanc d'une fortification.
- (Héraldique) Toute pièce d’armoiries qui modifie l’écu pour distinguer les cadets, les bâtards.
- Il est aisé d’en déduire une brisure par rapport à un état initial de l’écu garni de quatre roses. — (Philippe Lamarque, La figure héraldique du cheval, 2002)
- (Couture) Petite bande d’étoffe qui borde une encolure, un poignet.
- (Bijouterie) Charnière de l'apprêt d'une boucle d'oreille.
- On passe la tige par le trou de perçage afin qu’elle vienne se loger dans une partie mobile située à l’arrière de l’oreille et que l’on referme à l’aide d’une charnière, appelée brisure par les bijoutiers. — (site du bijoutier-joailler Vuillermoz, 2022)
-
embrasure
- Ouverture pratiquée dans l’épaisseur des murs d’une maison, d’un appartement, pour y placer une porte, une fenêtre.
- Cette fenêtre était barricadée par une barre de fer dont les deux bouts entraient dans des trous pratiqués aux deux coins de l’embrasure. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Pendant que Sophie était assise auprès de madame Necker, son tuteur causait debout avec le comte de Morvelle, dans l’embrasure d’une croisée. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- Eh ! bien, mon petit ange, dit le père à sa fille dans l’embrasure d’une fenêtre, avoue que papa pense à tout. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Environ dix-huit mois après les événements qui remplissent la première partie de ce récit, madame de Boussac et son amie, madame de Charmois, assises dans la profonde embrasure d’une fenêtre, admiraient d’un air plus ennuyé que ravi le site admirable déployé sous leurs yeux. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Le vent fait battre sa porte disjointe, l’herbe encombre le seuil ; il y a des nids aux angles de l’autel et dans l’embrasure des hautes croisées dont les vitraux coloriés ont disparu depuis longtemps. — (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 202)
- La porte s'est à peine entrebâillée et, dans l'embrasure un homme est apparu, torse nu. — (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, page 176)
- Biais qu’on donne à l’épaisseur des murs à l’endroit des fenêtres.
- Les côtés de cette fenêtre n’ont pas assez d’embrasure.
- (Par extension) Vide laissé dans l'épaisseur de mur par la baie à l'extérieur mais aussi à l’intérieur, utilisé à la place de l'ébrasement ou de l'abat-jour de fenêtre en mur épais évasé vers l'intérieur.
- Ouverture pratiquée dans un parapet de bastion pour pointer et tirer du canon, entre deux merlons.
- Ce n’était qu’un balcon isolé, garanti comme à l’ordinaire par un parapet, avec des embrasures près desquelles quelques archers pouvaient se placer pour défendre la tourelle. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Comme elle est calme et majestueuse la citadelle blanche, sur l'Oder, tandis que de toutes les embrasures les canons aboient contre la ville et le camp. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Pendant ce temps, le pauvre homme, pressé contre sa vache, regardait avec effarement les embrasures des canons. — (Alphonse Daudet, Les paysans à Paris, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 74)
- Par les embrasures ouvertes au ras du pavé, des canons aux armes des anciens podestats de la ville béaient sur un gouffre immobile de vapeurs blanches d’où montait le souffle glacial du brouillard. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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écriture
- Procédé qui permet de représenter un langage avec des symboles ou des lettres.
- L’écriture transporte d’un sens à l’autre la pensée. La parole communique la pensée de la bouche à l’oreille par le son ; l’écriture saisit le son insaisissable au passage, le transforme en signes ou en lettres, et communique ainsi la pensée de la main aux yeux. — (Alphonse de Lamartine, Gutenberg)
- Sans croire en aucune manière à la divination des âmes par l’écriture, il était sensible à la forme des lettres comme à une sorte de dessin qui peut avoir aussi son élégance. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 178-179)
- Il eut tort de citer le mot de Voltaire, qui est beaucoup trop décisif et immodéré : « L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est », et qui conduirait à l’orthographe individuelle, c’est-à-dire à une confusion telle qu’on ne se comprendrait jamais quand on s’écrirait les uns aux autres. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- L’écriture est précisément cet acte qui unit dans le même travail ce qui ne pourrait être saisi ensemble dans le seul espace plat de la représentation. — (Roland Barthes. L’empire des signes. Paris, Flammarion, 1980, page 22)
- Toute l'écriture est de la cochonnerie. — (Antonin Artaud, Le Pèse-nerfs, dans Oeuvres complètes, I, Paris, Gallimard, 1954, page 120)
- (Par extension) Manière dont on trace ces caractères.
- Ces textes funéraires sont tous d'une écriture négligée, maigre et anguleuse; et le papyrus trouvé sur la momie de Pétaménoph étant le plus récent, porte encore par cela même des traces plus marquées de la décadence de l’art graphique égyptien sous la domination gréco-romaine. — (Frédéric Cailliaud, Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoql, t. 4, 1827, page 27)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. Il les fallait lire, il en fallait déchiffrer l’écriture, distinguer les formules, déterminer les dates, […]. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, vol.32, n°6 , page 556)
- À propos de Modeste Mignon, il annonce joyeusement à son amie : « Encore soixante-dix feuillets de mon écriture… Ce sera fini demain. » — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il trouva des papiers d’un caractère absolument privé, et, entre autres, d’ardentes lettres d’amour tracées d’une grande écriture féminine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
- L’écriture retenait l’attention de nos maîtres. Ils nous apprenaient l’anglaise ou cursive, la fine bien sûr, la moyenne et la grosse, la ronde, la bâtarde et même la gothique. Ils voulaient que nous eussions d’abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante sans fioritures. Nous avions tout un jeu de plumes dans un petit étui. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 50)
- (Par extension) Chose écrite.
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- (Par extension) Marque ou une trace qui code une signification.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) Ensemble des procédés et des systèmes signifiants par lesquels les hommes ont transcrit matériellement, à travers les âges, leurs paroles et leurs pensées.
- (Par extension) Système d’écriture.
- L’écriture latine, de même origine que la grecque, s’est géométrisée de manière analogue. — (Marcel Samuel Raphaël Cohen, La grande invention de l’écriture et son évolution, volume 1, 1958)
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
- (Au pluriel) (Religion) La Bible ; les Écritures.
- Les évangéliques et les catholiques, tout en étant différents, se retrouvent sur de nombreux points, comme les questions d'éthique. La principale différence est l'autorité de la Bible, les évangéliques ont un rapport très personnel aux écritures, ils s'y réfèrent, ils la lisent régulièrement, […]. — (Franck Poiraud, Les évangéliques dans la France du XXIe siècle, Edilivre/Editions APARIS, 2007, page 210 (différant corrigé en différents))
- Dessin et peinture, quand on parle d’une icône religieuse.
- L’écriture de l’icône me procure une telle joie que j’ai eu envie de la partager. — (Anne Truffert)
- L’écriture d’icônes, technique d’art sacré chrétien, a pour vocation de faire participer à la liturgie et à la vie de ’'Église dans la prière. — (Jérôme Lescure)
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conjecture
- Jugement probable, opinion que l’on fonde sur des apparences.
- Les cent millions que lui accordait Süssmilch, et les évaluations de Raynal, ne sont et ne pouvaient être que des conjectures, vu l’époque où ces auteurs écrivaient. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Au reste, l’événement seulement fit naître ces conjectures toutes insolubles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- On ne peut se livrer qu’à de vagues conjectures sur ce qu’il advint de Carcassonne pendant quatre siècles […] . — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Quelle est au juste la nature du travail électrochimique qui se produit dans l’électrolyte, il est difficile de le dire, on en est réduit à des conjectures. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Mathématiques) Énoncé non démontré mais qui semble plausible, car vérifié sur un grand nombre d’exemples, ou démontré sous des hypothèses supplémentaires.
- L’hypothèse de Riemann est une conjecture sur la position des zéros de la fonction zéta.
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dorure
- Couche d’or fort mince appliquée sur la superficie de quelque ouvrage.
- […] un lit de parade, orné d’une infinité de dorures et de rideaux de brocart avec des galons et des franges d’or et d’argent. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il gagna la grande salle de réception aux fauteuils surmontés de dorures. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- On suppute le prix d'une colonne, on marchande l'épaisseur des dorures, bientôt il ne sera plus permis d'allumer une rampe au fronton de l'Élysée, sans entendre crier quelque part qu'un mètre de gaz coûte vingt centimes, […]. — (Pierre Louÿs, Une fête à, Alexandrie, dans Archipel, 1896)
- Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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kommandantur
- (Histoire) Variante de Kommandantur.
- Toutes les kommandanturs reçurent ce genre de missives et des hommes et des femmes purent être arrêtés, torturés, déportés, fusillés alors qu'ils étaient innocents des faits dont ils étaient accusés. — (Cyr Belcroix, Les conséquences de l’inconséquence, 1918-1946, Éditions Le Relais, 1995, p. 139)
- Les Allemands, qui écrouent Marie de Croÿ le 6 septembre, distribuent à toutes les kommandanturs la description de son frère Reginald, qui s’est volatilisé. — (Jean-Marc Binot, Les Héroïnes de la Grande Guerre, Éditions Fayard, 2008, chap. 9)
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pisciculture
- (Élevage) Art de faire éclore artificiellement les poissons, de les multiplier, de les élever.
- De plus en plus de poissons vendus dans le commerce sont issus de la pisciculture.
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couture
- Action, art de coudre.
- Apprendre la couture.
- Elle ne veut pas quitter la couture.
- Assemblage de deux pièces d’étoffe, de cuir, etc., qui se fait au moyen de l’aiguille, de l’alène, avec du fil de la soie, etc.
- Faire une couture.
- Grosse couture.
- Couture menue, fine, ronde, plate.
- Double couture.
- Couture en surjet.
- Les coutures d’un vêtement, d’une chemise, d’un gant, d’un soulier, etc.
- Toile ennoblie, traitée déperlante, coutures surjetées antidéchirures, baleines en acier au carbone… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 3)
- Rabattre les coutures, les aplatir avec le carreau.
- Ensemble des personnes qui font métier de coudre.
- Elle est dans la couture.
- (Héraldique) Fine bande contrastante, limitée à un trait continu ajouté autour d’une pièce (ou d’un symbole d’armoiries tout entier) et dont l’émail (métal, fourrure ou de sable) uniforme, plan ou en relief, permet de poser la pièce par dessus d’autres (en les recouvrant partiellement) et de la mettre en évidence, tout en évitant les juxtapositions jugées disgracieuses ou non conformes aux règles héraldiques (métal contre métal, fourrure contre fourrure, voire aussi sable contre sable). On parle parfois aussi (mais improprement) de filet, qui désigne plutôt le trait de séparation entre deux pièces juxtaposées, dont aucune ne recouvre partiellement l’autre. Ne pas confondre avec le listel, plus épais et qui entoure le symbole héraldique tout entier et en fait partie.
- (Par analogie) Cicatrice qui reste d’une plaie, soit qu’elle ait été recousue ou non, et même des grandes marques que laisse la petite vérole sur le visage.
- Il a le visage tout plein de coutures.
- (Construction navale) Intervalle qui se trouve entre deux bordages et que les calfats remplissent d’étoupe. Il se dit également de l’étoupe même.
- Cette couture est ouverte, L’étoupe est sortie d’entre les joints.
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blessure
- Plaie ou fracture produite par un coup ou un choc. — Note : On le dit plus communément des coups qui entament la chair.
- Le docteur Paul était ensuite venu, brillamment expliquer à la barre comment les coups avaient occasionné, en effet, seize blessures […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Recevoir une blessure. Guérir une blessure. Mourir d’une blessure.
- Ses blessures se sont rouvertes. — Il n’a pas reçu de blessure, il a seulement une contusion.
- (Sens figuré) Atteinte à l’honneur, à la réputation, à l’amour-propre.
- Les blessures faites à l’honneur, à l’amour-propre sont plus sensibles que les autres.
- Rouvrir une blessure, renouveler le souvenir d’une injure, d’une douleur passée.
- J’aurais tant voulu nous dire… ce que l’âge en nous nettoie et simplifie, ce que nous avions à ce moment escamoté de la détresse, et de l’amour, ce que nous n’avons pas pu accomplir de la consolation… et que par delà l’offense et la blessure demeure à jamais, dans l’ordre sacré de la quête et de la connivence, une vivante, essentielle affection. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 12)
- (Sens figuré) Peines morales que font éprouver certaines passions violentes.
- L’envie fait au cœur de ceux qui l’éprouvent de profondes blessures.
- Il lui semblait entendre la voix cruelle, mais elle venait de loin, cette voix, de si loin qu’elle ne pouvait presque plus faire blessure. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 265)
- (Psychologie) Traumatisme survenu dans l’enfance qui façonne la personnalité.
- Cependant, il conclut qu’il est probable que les borderline et les personnalités narcissiques sont complémentaires l’une de l’autre. De fait, j’ignore s’il est vraiment important de les scinder car, même si elles se donnent à voir différemment, la blessure initiale est du même registre. — (Danièle Zucker, Penser la crise : L’émergence du soi, De Boeck Supérieur, collection « Oxalis », Bruxelles, 2012, page 57)
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deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
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conclure
- (Transitif) Arrêter ; fixer définitivement.
- Certains « youtubeurs » concluent un ou des partenariats commerciaux avec une entreprise en se faisant parrainer ou en valorisant un ou plusieurs de leurs produits… — (France Mutuelle Magazine, n° 174, octobre-novembre-décembre 2022, page 38)
- (En particulier) Fixer un prix accepté par toutes les parties dans une transaction.
- En 1971, peu ou prou quand Jeanne Cordelier a été rue Saint-Denis, la pastiquette se concluait aux alentours de 130, 150 francs – entre 19,82 et 22,87 euros. — (Claude Dubois, Je me souviens de Paris: visages, façons, histoire et historiettes du Paris populaire, Editions Parigramme, 2007, page 418)
- Terminer, en parlant d’un discours, d’un récit, etc.
- Nous conclurons là que la musique chorégraphique (formellement ou virtuellement chorégraphique) est imitative, mais en un sens large qui laisse la place à beaucoup d’indétermination. — (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts no 11, Grasset, 1922, page 80)
- C’est ainsi qu’il a conclu son discours.
- C’est assez délibérer, il faut conclure.
- Tirer une conséquence, inférer une chose d’une autre.
- Tous deux conclurent que Rockall est constitué par une roche spéciale exceptionnellement sodique presque dépourvue de chaux et de potasse. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Ne les trouvant pas, ils en concluraient qu’il les avait gardés et ils le pourchasseraient. Il n’avait donc qu’à rester tranquillement à l’affût… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 361 de l’édition de 1921)
- Alarmé par toutes ces sollicitations, le chef d’état-major général de l’Armée se rend en inspection en Algérie et conclut, après cette tournée des popotes supérieures, à « l’inadaptation de l’Armée à cette forme de guerre » […]. — (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, pages 29-30, France-Empire, 1963)
- À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […]. — (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)
- (Droit) Proposer les fins de sa demande, après avoir déduit le fait, les raisons ou juger.
- L’avocat conclut à ce que…
- Le procureur général a conclu à la peine de mort.
- Avocat, concluez.
- Cet avocat plaide longuement et ne sait pas conclure.
- (Intransitif) Avoir un rapport sexuel.
- (Intransitif) Être probant, concluant.
- Les preuves concluent contre cette hypothèse.
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étampure
- (Art) Évasement que présente l’entrée d’un trou percé dans une plaque de métal.
- (Par extension) Ce trou lui-même.
- Percer les étampures d’un fer de cheval.
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moisissure
- (Mycologie) Champignons microscopiques qui vivent en formant des végétations ramifiées à la surface des matières organiques dont ils provoquent la fermentation, la décomposition.
- Si vous laissez ces fruits trop longtemps à la cave, la moisissure s’y mettra.
- Couvert de moisissures.
- Prudent prendrait sa revanche par son frère sur ce monde dont il n’est lui-même qu’une moisissure… Sauf que comme tous les Duberc, il est intelligent. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 10-11)
- Endroit moisi, le moisi.
- Ôtez la moisissure de ce fromage avant de le manger.
- Au bout de quelques jours, de la moisissure se forme dans chaque sac. — (Cédric Faure, Camille Ferrari, Les microbes, 2022)
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parure
- Ornement, ajustement, ce qui sert à parer.
- On s’accorde généralement à citer les caprices des modes, qui régentent les ajustements et les parures, comme les manifestations les plus caractéristiques organisées contre le bon sens. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Peu après, sa mère vint la retrouver dans la chambre où elle enlevait lentement ses parures devant le miroir. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, Édition Corrêa, 1940)
- Deux portraits de jeunes femmes en costume traditionnel et la parure de bijoux de Savoie : boucles d’oreilles créoles, cœur en or, croix jeannette en or et chaîne. Œuvres d’Estella Canziani en 1905. — (Courchevel : Savoie - France : 1946-2006 : Le livre du 60e anniversaire, dirigé par David Déréani, Montmélian : La Fontaine Siloé, 2006)
- (Sens figuré) — Ces pelouses particulièrement riches en espèces méditerranéo-montagnardes constituent une magnifique parure de notre montagne. Elles font partie de l’alliance de l’Ononidion striatae connue surtout dans les Cévennes. — (Josias Braun-Blanquet, Jean Susplugas, Reconnaissance phytogéographique dans les Corbières, Station internationale de géobotanique méditerranéenne et alpine, Montpellier, communication n° 61, 1937)
- (Sens figuré) — Les Aconits, les Asphodèles, les grandes Gentianes qui sont la parure de nos pâturages subalpins sont des plantes refusées par le bétail. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 29)
- (Sens étroit) Ornementation corporelle visible destinée à embellir, à personnifier un individu. Elle se concrétise par des bijoux, des peintures et tatouages corporels, des vêtements ou des coiffures.
- En ce qui concerne la Préhistoire, les élément de parure retrouvés à la fouille sont essentiellement les bijoux destinés à orner le corps, la chevelure ou les vêtements (pendeloque, applique, perle, bouton, anneau, bracelet, épingle, labret...) et les accessoires utilisés pour le tatouage ou la peinture corporelle (matière colorante, palette à fard...). — (Hélène Barge-Mahieu, Les parures du Néolithique ancien au début de l'âge des métaux en Languedoc, éditions du CNRS, 1982, page 5)
- Garniture de pierres précieuses, destinée à servir de parure.
- Parure de diamants, parure de rubis, etc.
- Il vit avec mécontentement que sa parure, extrêmement brillante, semblait lui donner plus de vanité que cela n’eût dû être pour elle et dans un tel moment. Elle ne cessait de replacer sur son front et d’entremêler avec ses boucles de cheveux les rubis qui paraient sa tête, et n’égalaient pas l’éclat et les couleurs animées de son teint. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Art) Action de parer, de préparer.
- La parure d’un morceau de viande de boucherie.
- (En particulier) L’action d’ôter de la corne du pied d’un cheval avant de le ferrer, ou d’un bovin, pour le soigner.
- La parure du pied d’un cheval,
- (En particulier) L’action par laquelle le relieur détache avec le couteau ce qui ne doit pas servir à couvrir un livre.
- La parure d’une peau,
- (Au pluriel) Rognures.
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doublure
- Étoffe ou toute autre matière dont une autre est doublée.
- Le vêtement renfermait des papiers dans la doublure. Mais, quelle que fût sa curiosité, l’obscurité était trop profonde pour qu’il les sortît de leur cachette et les examinât. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 98 de l’édition de 1921)
- Au fond de sa poche, un œuf d’agace, pourri, cassé qui poissait la doublure et empestait. — (Louis Pergaud, « La Traque aux nids », in Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dirait-il que le mouvement de la marche avait révélé la doublure de ce vêtement — était-ce de la castorette ? —, outre une jupe de tweed qui descendait jusqu’au genou ? — (Angelo Rinaldi, Où finira le fleuve, chapitre 1, éditions Fayard, 2006)
- (Théâtre) Acteurs et actrices qui remplacent les chefs d’emplois dans leurs rôles.
- Ce comédien est la doublure d’un tel.
- Dans la troupe, ce fut une consternation générale. Pas tellement à cause de ce que Manola était sympa, mais parce que chacun avait réalisé subitement qu’il n’avait pas encore de doublure, qu’il faudrait trouver une autre grande vedette pour prendre le rôle […] et qu’il faudrait au moins un mois avant de reprendre le spectacle. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
- (Péjoratif) Double, pâle copie.
- Cet homme n’est que la doublure de cet autre.
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sylviculture
- (Biogéographie, Foresterie) Ensemble des techniques visant à créer, renouveler, améliorer un peuplement forestier en anticipant, accompagnant ou orientant la croissance naturelle des arbres vers une production de biens (bois d’œuvre, bois d’industrie, bois de chauffage) ou de services (qualité paysagère, protection des sols, stockage du carbone, activités d’accueil et de loisir…) sans compromettre l’avenir de l’écosystème forestier.
- Lorsqu’on parcourt en effet la longue liste des ouvrages qui s’occupent des forêts, on est étonné du petit nombre de ceux qui traitent de la sylviculture proprement dite. — (La Sylviculture en France et en Allemagne, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 25, 1860, p. 455)
- L’étude de la production des fruits est du ressort de l’arboriculture, celle de la production des bois constitue la sylviculture ; la première ne porte que sur les arbres considérés isolément, tandis que la seconde ne s’occupe guère que de ceux qui croissent en massif. Considérée comme art, la sylviculture comprend non-seulement l’exploitation des forêts, mais encore l’ensemble des travaux et des moyens divers d’en accroître le produit. — (La Sylviculture en France et en Allemagne, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 25, 1860, p. 456)
- La réserve utile maximum est toujours très faible, le bilan hydrique y est donc très défavorable. La fertilité des stations y est par conséquent très faible, aussi la sylviculture du chêne ne peut y être qu’extensive. Il ne peut donc y avoir d’objectif de production principal avec du chêne sur ces ensembles stationnels. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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bavochure
- Défaut de ce qui est bavoché.
- Il y a deux bavochures dans cette estampe.
- Cette impression est pleine de bavochures.
- Çà et là, la silhouette d’un vaisseau engagé dans un canal dépassait les verdures d’un jardin ou les toits d’un village, et le ciel immense, léger de ton, brouillé de nuages colorés en blanc par-dessus, en gris bleuâtre par-dessous, posait sur une ligne de terre et d’eau parfaitement horizontale, où les saillies des maisons et des arbres ne faisaient que de faibles bavochures — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 183)
- Les bavochures ont un grand nombre de causes; quelques-unes même échappent à la perspicacité de l’ouvrier. — (A.-Mathieu Villon, Nouveau manuel complet du dessinateur et de l’imprimeur lithographe, 1891)
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nature
- Ensemble des êtres et des choses, monde, univers. Ensemble en tant qu’ordonné et régi par des lois.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Vue de loin, la nature semble harmonieuse. Vue de près, on y observe que les plantes cherchent à s’étouffer les unes les autres et que les animaux utilisent la prédation et le parasitisme. — (« L’Insoutenable Légèreté du darwinisme », dans Le Québec sceptique, no 60, été 2006, pages 40–47)
- Rainie adorait ces montagnes. […]. Elle pensait que la nature se devait d'être grandiose, une présence suffisamment majestueuse pour faire trembler dans leurs bottes les simples mortels. — (Lisa Gardner, Disparue, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Éditions Albin Michel, 2008, chapitre 10)
- (Par personnification) Puissance, force active et créatrice.
- Ces malfaiteurs littéraires voudraient persuader de tels hommes qu’ils n’ont pas besoin d’excuse et que leur conduite se conforme au dictamen de la nature. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, pages 188-189)
- La nature ne fait rien en vain.
- La nature agit, opère par les voies les plus simples et les plus courtes.
- La nature est admirable jusque dans ses moindres ouvrages.
- Les jeux, les caprices de la nature.
- Campagne avec ses aspects divers, mer, montagnes, bois, prés, rivières.
- Les spectacles de la nature, le sentiment de la nature.
- La nature étale ici toute sa magnificence.
- Les harmonies de la nature.
- Je suis heureux de voir que vous prenez plaisir à ces excursions ; je ne vous savais pas ami de la nature : goût délicat, plaisir des âmes simples et des esprits portés à l’enthousiasme. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- (En particulier) Productions qui ne sont pas de la main de l’homme.
- L’art perfectionne la nature, ajoute à la nature.
- Dans ce magnifique jardin, l’art l’emporte sur la nature.
- Ma solution est grossière mais elle est à la mesure de l’urgence : arrêtons un moment de parler d’écologie, de nature, de salut de la planète, de protection de la biosphère. Pourquoi ? Parce que cela renvoie toujours à quelque chose d’extérieur, quelque chose que l’on considère comme à travers une vitre, qui nous concerne peut-être, mais à la marge. Vous aurez remarqué qu’il en est tout autrement dès qu’on parle de territoire.— (Bruno Latour, propos recueillis par « Il faut faire coïncider la notion de territoire avec celle de subsistance », Le Monde, 23 juillet 2018)
- Essence d’un être ou d’une chose avec les attributs physiques ou moraux qui lui sont propres.
- Aussi à Lima, tous les étrangers vont-ils à l’église, non pour entendre chanter aux moines l’office divin, mais pour admirer, sous leur costume national, ces femmes d’une nature à part. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,Et faisons un peu grâce à la nature humaine :Ne l’examinons point dans la grande rigueur, Et voyons ses défauts avec quelque douceur. — (Molière, Le Misanthrope, I, scène 1, 1666)
- La nature humaine n’est point stationnaire et, chaque jour, elle apporte un contingent nouveau de découvertes plus ou moins sensationnelles. — (Chanoine Kir, Le Problème religieux à la portée de tout le monde, imprimerie des Orphelins d’Auteuil, Paris, 1923, réédition de 1950, page 19)
- La nature de l’aimant est d’attirer le fer.
- Complexion, tempérament, disposition, tendance de chaque individu. Par extension, il peut se dire, dans la même acception, des animaux.
- J’avais pour invité, dans un bar de Montmartre, le chasseur d’une boîte de nuit qui, sous son beau costume, abritait une nature nquiète. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Lui non plus n’aurait pas voulu choquer Jim par son manque de délicatesse, mais sa nature brutale subitement l’emportait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Comment peut-on accorder de l’importance au discours surréaliste du mouvement woke qui est complètement déconnecté de la nature humaine intrinsèque? La peur de passer au tribunal d’inquisition de cette religion le ferait-il trembler? — (Guy Perkins, Plumes de cheval, Le Journal de Québec, 11 février 2021)
- Il est de nature bilieuse, lymphatique.
- Une nature heureuse, indolente, perverse, dépravée.
- C’est une belle nature. — Il est triste, il est gai de nature.
- Le singe est malin et imitateur de sa nature.
- De par sa nature, le chien est ami de l’homme.
- Un mot de nature : Un mot qui révèle le caractère d’un individu.
- Le « sans dot » d’Harpagon est un mot de nature.
- (Sens figuré) Faculté innée qui rend l’homme capable de discerner le bien et le mal.
- Aussi l’injustice est-elle le défaut capital des natures féminines. Cela vient du peu de bon sens et de réflexion que nous avons signalé […] — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau, Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
- Il faut se secourir les uns les autres, c’est la loi de la nature.
- Cette action, ce sentiment est conforme, est contraire à la nature.
- Éléments constitutifs, propriété d’un objet matériel.
- Le carbone imbrûlé dépend de la nature du combustible et de la mise en œuvre de la combustion. — (François Audibert, Les Huiles usagées : reraffinage et valorisation énergétique, TECHNIP, 2003, page 194)
- La nature d’un terrain, du sol, d’une plante.
- Instinct de chaque être animé ; mouvement qui le porte vers les choses nécessaires à sa conservation.
- Fulk Ephrinell s’entretient avec miss Horatia Bluett, et je comprends qu’il y ait eu rapprochement entre ces deux natures si parfaitement anglo-saxonnes. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Chaque animal a sa nature particulière.
- Chaque animal obéit à sa nature, suit l’instinct de sa nature.
- On peut améliorer, corriger sa nature.
- (En particulier) Principe de vie qui anime et soutient le corps.
- Ce médecin a pour système de laisser agir la nature.
- Il y a des maladies où il faut abandonner la nature à elle-même.
- Les forces de la nature ont un terme.
- (Philosophie, Théologie) État originel de l’homme, par opposition à l’état de grâce ou l’état de l’homme tel qu’on le suppose antérieurement à toute civilisation.
- La nature corrompue.
- La nature déchue et rétablie par Jésus-Christ.
- La nature fragile.
- De l’état de nature, le baptême nous fait passer à l’état de grâce. Dans ce sens, la théologie catholique oppose aussi nature à miracle.
- La loi de nature : Par opposition à l’ancienne loi et à la Loi de grâce.
- Jean-Jacques Rousseau imagine un chimérique état de nature où l’homme aurait été parfaitement heureux et bon.
- Modèle, soit physique, soit moral, des arts d’imitation.
- Observer la nature.
- Prendre la nature pour guide.
- Cet auteur, ce peintre, ce comédien s’éloigne, s’écarte de la nature.
- Étudier la nature.
- (Art) Ce que l’artiste a sous les yeux pour l’imiter.
- Dessiner, peindre, modeler d’après nature.
- Un paysage fait d’après nature.
- Un tableau de nature morte.
- Figures plus grandes, plus petites que nature : Figures qui ont des proportions plus grandes, plus petites que les proportions naturelles.
- Figures de demi-nature : Figures qui n’ont que la moitié des proportions naturelles.
- Sorte ; espèce.
- On n’a jamais vu d’affaires de cette nature.
- La nature d’un événement.
- On ne sait que répondre à une demande de cette nature.
- On ne peut tolérer une réponse de cette nature.
- Une nouvelle de nature inquiétante.
- Des affaires de nature suspecte.
- (Vieilli) Organes sexuels chez les femelles des animaux.
- (Grammaire) Classe lexicale d’un mot, tel que les noms, les verbes, les adjectifs, etc.
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contresignature
- Action de contresigner, résultat de cette action.
- En tant que caution, on vous demandera votre contresignature sur le contrat.
- Ainsi, il n’y a pas d’œuvre signée avant la contresignature. — (Jacques Derrida, Penser à ne pas voir - Écrits sur les arts du visible 1979-2004, 2013)
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cuniculiculture
- Élevage de lapins.[1]
- La première partie de l’article insistait sur la nécessité de planifier soigneusement les programmes nationaux de cuniculiculture. — (Revista Mundial de Zootecnia, Numéros 66 à 87, 1991)
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ébarbure
- Ce qui s'enlève d'une chose qu'on ébarbe.
- Traces, irrégularités, qui restent sur la chose qu'on ébarbe par suite de l'arrachement de ce qu'on ôte.
- Les formules sur lesquelles ces deux messages ont été écrits présentent deux particularités rares attestant qu’elles ont été prises dans un seul et même paquet : dans le filet d’encadrement, une maculature accidentellement survenue au cours de leur impression ; et puis, une ébarbure également accidentelle, identique dans l’une et l’autre. — (Gérard Harry, L’affaire Peltzer, deuxième partie, dans La revue Belge, 4ième année, tome I, n°1, 1er janvier 1927 ; J. Goemaère, Bruxelles, 1927, page 18.)
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réouverture
- Action de rouvrir.
- La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé, mardi, la réquisition du personnel nécessaire à la réouverture des deux dépôts d’ExxonMobil toujours bloqués, même après l’accord salarial trouvé lundi avec les deux syndicats majoritaires. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 6)
- (En particulier) En parlant d’un théâtre, d’un établissement de commerce ou autre, qui était resté fermé quelque temps.
- Parce que les cloîtres sont des objets de mystère même sous l’Ancien Régime, leur fermeture aux temps révolutionnaires comme leurs réouvertures ultérieures donnent lieu à une iconographie nouvelle, embellissante, ricanante ou héroïsante, trois tendances que synthétise en une seule apparition proprement médusante une gravure de « l’obscur » Jean-Jacques Lequeu (1757-1826) (fig. 5) : une religieuse à visage d’impassible statue grecque s’y déguimpe, dévoilant ses seins mais gardant son voile, tout en froissant un tissu de gorge qui devient phallique sous sa main. — (Pierre-Gilles Girault, Magali Briat-Philippe, Voilé.e.s/Dévoilé.e.s, 2019, page 32)
- La réouverture d’une salle, d’un magasin, d’une maison de commerce.
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biffure
- Texte rayé, barré ou effacé.
- Voici un exemple : ce texte est une biffure sur Wikipédia.
- Une page d’épreuves corrigées par Balzac, où presque chaque phrase est déchiquetée, chaque ligne labourée, la marge blanche rongée de noir avec des biffures, des signes, des mots, me rend palpable l’éruption d’un Vésuve humain ; […] — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 224)
- Ces quelques taches de crayon à papier, ces arrondis d’écolier, les harmonieuses ondulations de la biffure, que nous contemplons inlassablement, voyant presque courir, tremblante, la main du vieillard consciencieux, suffisent à resserrer le malheur sur des milliers d’êtres. — (Daniel Schneidermann, Statut des juifs de 1940 : Pétain, d’un trait de plume, rue89.com, 8 octobre 2010)
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électroponcture
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de électroponcturer.
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ligature
- (Chirurgie) Nœud de fil, de soie, etc., avec lequel on serre un vaisseau pour prévenir ou arrêter l’écoulement du sang.
- Ligature provisoire d’un segment d’artère au-dessus d’une blessure.
- Ligature chirurgicale de vaisseaux au cours d’une opération.
- (Médecine) Action, manière de placer ce nœud.
- Traité des ligatures.
- (Médecine) Lien de caoutchouc avec lequel on serre la partie supérieure du bras pour faire une piqûre intraveineuse ou une saignée.
- Mettre, ôter la ligature.
- (Imprimerie, Typographie) Lettres liées ensemble et quelquefois de mots entiers dont toutes les lettres sont unies les unes aux autres d’un seul trait.
- Il y a des manuscrits grecs hérissés de ligatures.
- La belle écriture arabe a beaucoup de ligatures.
- La ligature ſ + z → ß a été utilisée pour l'allemand dès le Moyen Âge. — (Eszett sur l’encyclopédie Wikipédia )
- (Génétique) Formation d’une liaison phosphodiester entre deux polynucléotides.
- (Musique) Organe servant à maintenir l’anche sur le bec d’un instrument à anche.
- (Musique) Signe indiquant une syncope.
- (Marine) Morceau de filin servant à lier provisoirement.
- Il résolut de se louer comme rameur pour gagner sa vie et entretenir sa mère. Il reçut d’avance 40 ligatures du patron du bateau et les emporta avec lui avec l’idée d’acheter quelques pacotilles qu’il revendrait avec bénéfice. — (Le Courrier du Vietnam, Chien, chat et serpent, lecourrier.vn, 06 décembre 2020)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.