Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cinétir
Que signifie "cinétir" ?
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- Procédé d’entraînement au tir pour la chasse par lequel on tire sur un écran projetant des scènes de chasse filmées en conditions réelles.
- Calvet est en outre un véritable inventeur qui mit au point le cinétir consistant à projeter sur une cible des images que le tireur s’entraîne à atteindre. — (Françoise Lemaire, Établissement cinématographique et photographique des armées (France), Les films militaires français de la première guerre mondiale: catalogue des films muets d’actualité réalisés par le Service cinématographique de l’Armée, 1997)
- Local permettant de s’adonner à cette activité.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cinétir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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proscrire
- (Histoire romaine) Condamner à mort sans forme judiciaire et en publiant simplement par une affiche le nom des condamnés.
- Sylla proscrivit trois ou quatre mille citoyens romains. Les triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis.
- (Par extension) Prendre certaines mesures violentes contre les personnes dans les temps de troubles civils, et spécialement, condamner au bannissement.
- (Familier) Éloigner, chasser, bannir.
- Un grand nombre d’écrivains vertueux ont cherché à faire proscrire cette abomination, et l’espèce de tolérance accordée à ces êtres corrompus indigne les citoyens honnêtes. — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- Le pape Urbain VIII proscrivit, en 1649, l’Augustinus de Corneille Jansénius, comme renouvelant les erreurs du bayanisme. — (« Jansénisme », dans le Dictionnaire encyclopédique , réédité dans les Œuvres complètes de Diderot: revues sur les éditions originales, tome 15, Paris : chez Garnier frères, 1876, page 257)
- Elles n’étaient pas de ces désœuvrées qui proscrivent, comme déshonorant, le saint calus du travail, et n’en rougissaient point. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, p. 5)
- (Sens figuré) Rejeter, abolir, supprimer.
- À qui pouvait-elle dire : Je souffre ! Ses larmes auraient offensé son mari, cause première de la catastrophe. Les lois, les mœurs proscrivaient ses plaintes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Les jésuites excitèrent la Sorbonne contre Descartes, et l'on demanda la proscription de sa philosophie, d'abord au parlement, qui refusa d'intervenir; ensuite au conseil du roi, qui la proscrivit en effet. — (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Le balayage est impitoyablement proscrit, les poussières pouvant être mortelles pour les vers à soie. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Enfin, pour conserver les berges et la ripisylve en bon état, les plantations à moins de 5 mètres de la rivière sont à proscrire. — (Vincent Thècle, Peupliers : comment réussir les nouvelles plantations., dans La France agricole, n° 3361 du 26 novembre 2010)
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assortir
- Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent.
- Les jeunes filles tressaient des guirlandes et assortissaient, en chantant, des bouquets ornés de rubans. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- À la vue du plaid fleuri qui recouvre sa couche, et qu'elle a assorti aux rideaux et à sa robe de chambre, je réalise soudain le sens de l’expression « border l'insomniaque », de même que l'importance du Viagra dans une vie de couple. — (Julie Wagen, Les aventures de Biquette, Éditions Publibook, 2017, page 133)
- (Sens figuré) Mettre ensemble des personnes qui se conviennent.
- Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir.
- Disons d’ailleurs tout de suite que ces unions désignées dans le monde sous le nom de « mariages d’inclination » pour écarter le mot « amour » considéré comme malséant, sont souvent plus mal assorties que les autres. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables.
- Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises.
- Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir.
- Ce libraire s’assortit de tous livres nouveaux.
- (Intransitif) Convenir.
- Cette pièce de tapisserie n’assortit pas bien à l’autre.
- Cette garniture assortit bien à la robe, avec la robe.
- (Pronominal) (réciproque) Avoir réciproquement une convenance des caractères.
- En fait de mariage, il faut songer d’abord à bien s’assortir.
- Leurs caractères ne s’assortissent point.
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désenlaidir
- Rendre moins laid.
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casimir
- (Vieilli) Étoffe de laine ou de coton croisé, fine et légère.
- Quelques instants après, Modeste, vêtue d’une délicieuse amazone de casimir vert-bouteille, […], montrait à son père et au duc d’Hérouville le joli présent qu’elle venait de recevoir. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- M. Bernard, notaire, sortait de chez lui […]. Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- La taille est prise dans un pantalon de casimir qu’il avait acheté à la Belle Jardinière — le faraud ! — pour les grandes cérémonies ; et le plastron de sa chemise colle sur son large torse, sans une cassure, mais moucheté dans un coin d’une tache bleue. C’est la balle qui a fait cette tache-là en entrant dans le cœur. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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rajeunir
- Rendre jeune, rendre la jeunesse.
- Selon la Fable, Médée rajeunit éson.
- (Sens figuré) Rendre l’aspect de la jeunesse.
- Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu'on lui disait qu'elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c'est quelque chose. — (Marie-Thérèse Guillaume, Du pain le vendredi, Librairie Fayard, 1981, chapitre 17)
- Ce costume le rajeunit.
- Donner un caractère plus récent.
- À Rochechouard, « Médrano », a rajeuni le cirque Fernando, et dans le souvenir du clown Boum-Boum, a trouvé un heureux déroulement de spectacle. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 239)
- Les sols azonaux sont des sols pédologiquement jeunes que l'on observe en particulier sur les pentes rajeunies par l'érosion. Ils présentent des minéraux argileux sous un aspect frais, voisin de celui de la roche-mère originelle. — (J.-J. Franc de Ferrière et C-E. Riedel, Minéraux argileux et vocation des sols du département de la Vienne, dans Revue forestière française, n°2, février 1967)
- Attribuer à quelqu’un moins d’années qu’il n’en a, le dire ou le supposer plus jeune qu’il n’est.
- Vous me donnez quarante ans, vous me rajeunissez.
- Les dictionnaires biographiques le rajeunissent de cinq ans.
- Redonner de la vigueur.
- Rajeunir un arbre en le taillant.
- Rajeunir un vieux mot en l’employant à propos.
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échampir
- (Vieilli) Réchampir.
- Une courte fugue à la Côte d’Azur m'a permis de visiter un palais luxueux où l'on échampit actuellement les derniers ors et qui va s'ouvrir prochainement à la colonie cosmopolite. — (Bulletin médical et administratif du Dispensaire général de Lyon, 1897, page 3)
- Il mit la main sur ses yeux, pour regarder l'Orient. Du jour s’échampissait, pointait à l'horizon, avec des nuances veloutées de chairs féminines. Il fut charmé de ce jaune rose, qui mourait en bleu, procédant par couches allongées en poussière de pastel brouillée de lumière... — (Charles Méré, Grèce et Provence, §. II : Finis Hellandis, concours de l'Académie du Var, dans le Livre d'Or du Centenaire de l'Académie du Var, Toulon : Imprimerie Bech et Bordato, 1900, page 76)
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pressentir
- Prévoir confusément quelque chose par un sentiment non raisonné.
- Giselle ! cria le comte d’une voix angoissée, messieurs, excusez-moi, j’ai peur, je pressens quelque malheur. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Quand Olivier Émery était au fond du trou comme aujourd'hui, il n'avait plus aucun espoir et pressentait que tout était joué. Téléphoner à FIP ne servirait plus à rien, aucun réconfort ne lui parviendrait, […]. — (Jean-Marc Souvira, Le Vent t'emportera, Éditions Fleuve Noir, 2011, chapitre 24)
- Les autorités provinciales, à qui rapport fut fait de l’événement, ordonnèrent de laisser les choses comme elles étaient et pressentirent que cet enterrement par les tigres présageait un avenir brillant à la famille. — (Le Courrier du Vietnam, Histoires courtes, site lecourrier.vn, 14 novembre 2020)
- (Par extension) Entrevoir, deviner.
- Bien que, par intervalles, de brèves et pâles soleillées courussent sur les chemins défoncés, sur les prairies semées de flaques miroitantes, on pressentait que l’accalmie serait de peu de durée, et que l’averse recommencerait avant la fin du jour. — (André Theuriet, La Chanoinesse, partie 3, chapitre II, 1893)
- Le baromètre est en baisse, mais le ciel s’éclaircit vers le Sud où je pressens le beau temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il pressentait que l’eau triompherait des semelles sans résistance, et, sournoisement, s’infiltrerait jusqu’aux chevilles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 9)
- Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Sonder, tâcher de découvrir les dispositions, les sentiments de quelqu’un sur quelque chose.
- Pressentir quelqu’un sur une affaire.
- Avant de lui proposer cet échange, il serait bon de le pressentir.
- Le seul moyen de ne pas s’exposer à un échec est de pressentir les intéressés.
- Il faut le pressentir sur ce mariage.
- Se renseigner sur les intentions de quelqu'un auquel on envisage de confier des responsabilités.
- Le poste qu'on m'avait proposé n'était plus vacant. Mais les affaires montées par la société qui m'avait pressenti étaient en train de prendre une extension énorme. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 97)
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retraduire
- Faire une nouvelle traduction.
- Il a retraduit tout saint Augustin.
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requérir
- Demander, exiger.
- Cela requiert votre présence.
- La nécessité requérait que…
- Une pétition d’universitaires sur change.org, reprochant à la Chine de vouloir « exporter sa censure », a recueilli plus de 1 millier de signatures en quelques jours, principalement d’Asie - parfois de Chine, ce qui requiert un vrai courage-, mais aussi des États-Unis et d’Europe. — (Laurent Bigorne, Chine-Occident, la nouvelle guerre du savoir, Le Point n° 2347, 31 août 2017)
- Prier, demander quelqu’un.
- Qui est-ce qui vous a requis?
- C’est lui qui m’en a requis.
- Il en a été requis.
- Il en dépêcha deux à la ville pour requérir les gendarmes. — (Comtesse de Ségur, L’Auberge de l’Ange-Gardien, 1888)
- Sommer, demander de.
- Un serrurier fut requis, et on monta au premier étage. Après quelques difficultés, le pêne joua dans la serrure ; mais la porte me s'ouvrit pas. — Fermée en dedans, dit l'inspecteur, bien ! — (Adolphe Belot & Jules Dautin, Le Parricide, tome 1, 2e éd., Paris : chez E. Dentu, 1873, p. 3)
- Je vous prie et, au besoin, vous requiers de faire telle chose.
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enorgueillir
- Rendre orgueilleux.
- Alors les bas et les étoffes de soie enorgueillissaient l’industrie de cette ville. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Pronominal) Devenir orgueilleux ; s’emplir d’orgueil.
- La Sapho de M. Daudet n’a pas été lue et achetée par cette clientèle, mais par la bourgeoisie frottée de littérature et qui s’enorgueillit d’aimer les études psychologiques. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- J’avais laissé Reykjavik, un grand village ; les maisons en bois étaient toiturées de tôle ondulée ; les plus importantes s’enorgueillissaient d’un étage surmontant l’entresol ; […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s’enorgueillissent de casiers judiciaires confortables... Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, mais le métier a du bon. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
- Le monde musulman put alors s’enorgueillir de quatre États célèbres : L’Égypte des Mamelouks, la Turquie ottomane, la Perse séfévide et l’Inde moghole. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.37)
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grossir
- Rendre gros, plus ample, plus volumineux.
- Elle a un manteau qui lui grossit la taille.
- Les pluies ont grossi la rivière.
- Les arrérages ont grossi la somme.
- L’arrivée des renforts a grossi son armée d’un quart, de la moitié.
- Ces notes grossiront beaucoup le volume.
- (Par analogie) Faire paraître plus gros.
- Lunette qui grossit les objets.
- (Sens figuré) La peur grossit les objets, on s’exagère ce qu’on craint.
- Grossir sa voix, lui donner plus de volume et de gravité, faire la grosse voix.
- (Sens figuré) Exagérer.
- Il cherche à grossir mes torts.
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mourir
- Cesser de vivre ; devenir mort.
- « Eh bien, tu sais, toi, tu ne t’amènes pas trop vite, dit-il.— Faut-il s’en faire mourir ? » — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Ce qui est certain, c'est qu'en Extrême-Orient on meurt beaucoup plus par la fièvre typhoïde que par le choléra. — (Jules Guiart, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 297)
- À leur âge, dans notre pays, les grand’mères se préparent à mourir pieusement et les jeunes filles ne pensent qu'au flirt. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 59)
- Celui-ci se rendit, vers 1121, en Palestine, avec d’autres rabbins et il mourut en cours de route. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je ne mourrai pas ! je ne mourrai pas ! dit-elle à moitié folle de joie et en se pendant à mon cou : je pourrai t’aimer encore longtemps. Ma vie est dans la tienne, et tout ce qui est moi vient de toi. — (Théophile Gautier, La morte amoureuse, 1836)
- L’hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu’un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d’une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, page 279)
- Au sortir de la guerre, dans la table sans fin des jours de fête, au milieu des rires et des exclamations, on prendra bien le temps de mourir, allez ! la mémoire des autres nous plaçait dans le monde. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 31)
- Disposant de peu d’énergie, les plantes du sous-bois ne peuvent produire que de très petites graines et ces dernières, lorsqu’elles germent, mourraient si elles se laissaient enfouir sous la litière; […]. — (Luc Jacquet et Francis Hallé, Il était une forêt, Actes Sud, 2014, page 38)
- (Par hyperbole) Subir des tourments ; être tourmenté.
- Dites donc, vous autres, – les apostropha-t-il, […], – je meurs de fatigue, et je ne me tiens plus sur les jambes d’avoir été si longtemps en selle. Impossible de vous accorder une seule seconde d’entretien, je suis fourbu, esquinté. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 31 de l’édition de 1921)
- C’est à mourir de rire comme c’est écrit là, mais moi, je ne meurs pas de rire, je meurs de honte et engueule cet âne de gros émile laconique… […]. — (Louis Paul Boon, La Route de la chapelle, traduit par Marie Hooghe, L’Âge d’Homme, 1999, page 380)
- Après la vente de l’entreprise, elle avait failli mourir d’ennui la première année passé à la maison, et elle avait tout de suite sauté sur l’occasion quand la bibliothèque avait recherché quelqu’un pour un mi-temps. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 116)
- Mornet replia le journal. Il allait mal et nul ne songeait à le questionner, alors qu’il en mourrait d'envie. — (Pierre Saha, Le porteur de mauvaises nouvelles: Liancourt, avril 1972, une tragédie ordinaire, Éditions Ravet-Anceau, 2017)
- — Parce que tu regardes toujours les catalogues de tondeuses à gazon. Tu meurs d’envie d'en acheter une., — (Agatha Christie, Le Cheval à bascule, Librairie des Champs-Élysées, traduction de Janine Lévy entièrement révisée, Éditions du Masque, 2014, chapitre 3)
- (Par analogie) Finir, disparaitre, en parlant des États, des institutions, des établissements, des choses morales, des productions de l’esprit, des ouvrages de l’art.
- Au milieu de leurs anathèmes et de leurs malédictions, ils poussaient ce cri, répercuté d’un bout de la France à l’autre : « Le petit commerce meurt !… Le petit commerce ne veut pas mourir ! » L’ombre de Bossuet en frémissait peut-être. — (Gilles Normand, La guerre, le commerce français et les consommateurs, Perrin, 1917, page 7)
- Au manifeste du journal Le Décadent, […], fait écho un éditorial de La Croix : « La religion est persécutée, la noblesse est anéantie, la magistrature a perdu son indépendance et son caractère, l'armée est vaincue et humiliée, l'industrie meurt, l'agriculture est ruinée. — (Laurent Mucchielli, La découverte du social: Naissance de la sociologie en France, La Découverte, 2010, page 101)
- (Sens figuré) Finir peu à peu en parlant de certaines choses, de l’activité, du mouvement ou de choses qui finissent par une dégradation insensible, comme les sons, les couleurs, etc.
- Vers l’est mouraient en pentes douces les versants de ces hauteurs qui composaient le plateau de Lattakou. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- L’embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d’eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
- (Pronominal) Être sur le point de mourir — Note : Surtout au présent et à l’imparfait de l’indicatif.
- Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! — (Jacques Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, 1649)
- Mais mon père se meurt ! mon père se meurt ! s’écria le Dauphin. - Hâtez-vous, André, dit Ambroise : le roi est bien mal ! - Le roi a encore trois ou quatre jours à vivre, ne craignez rien, répondit Vésale. — (Alexandre Dumas, La Royale Maison de Savoie : Emmanuel-Philibert, 1852)
- (Sens figuré) La soie artificielle, à Anduze ! Ainsi, c’est donc bien vrai, l’un des fleurons de notre France ancienne est en train de s’effriter : la magnanerie se meurt ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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reproduire
- Produire de nouveau.
- Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
- La plupart des arbres coupés jusque sur leurs racines reproduisent un nouveau plant.
- Il commence à se reproduire dans le monde,
- (Vieilli) Commencer à fréquenter de nouveau la société, en parlant d'une personne qui s'en était retirée.
- Présenter de nouveau ; montrer de nouveau ; répéter ; rendre exactement.
- Le lorrain, dont la prononciation reproduit souvent la nôtre dans ses particularités les plus caractéristiques, dit aussi ma, pâ, jemâ pour mais, paix, jamais : si v'piâ z = s'il vous plaît. — (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, page 1)
- — Un verre ! fait-il, mais en ponctuant d'une chiée de points d’exclamation, tant tellement que si je les reproduisais ici, tu croirais une ligne à haute tension à travers la Beauce. — (Frédéric Dard, San-Antonio, n° 75 : Une Banane dans l'oreille, Paris : Éditions Fleuve Noir, 1977, chap. 1)
- Ce plaideur n’a fait que reproduire ses moyens qui ont déjà été écartés.
- Il a reproduit dans sa traduction le mouvement de l’original.
- Les mêmes événements, les mêmes passions, les mêmes fautes se reproduisent souvent dans le monde.
- Publier l'article d'un journal ou d'une revue dans un autre journal, dans un autre recueil.
- Donner des copies d'un tableau, d'une statue, etc., les vulgariser par un procédé quelconque.
- On a reproduit ce tableau par la gravure, par la photographie.
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reverdir
- Redevenir vert.
- Dans les premiers jours de mai, le sol, nettoyé de neige en de certains endroits, commença à reverdir sous l’influence des rayons solaires. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- À l'autre extrémité de l'avenue, au-dessus des platanes qui, à cette distance, fondaient leurs feuillages jaunis dans une masse reverdissant avec la tombée du jour, émergeait la cheminée noire et rouge du bateau, qui me rassurait. — (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, p. 222.)
- (Sens figuré) Rajeunir ; revenir à plus de vie.
- L’Opéra reverdit enfin et fut fréquenté par le grand monde. — (Jules Lan, Mémoires d’un chef de claque, chapitre VI: Les directeurs de théâtre ; Librairie nouvelle, Paris, 1883, page 152)
- (Travail du cuir) Dans une tannerie, action qui consiste à plonger une peau dans un bain.
- Épilage-pelanage de la peau reverdie, autrement dit trempée, par traitement enzymatique en l’absence de sulfure. — (Demande de brevet européen du 03/05/2017, Office Européen des Brevets.)
- La peau doit être parfaitement reverdie à l'eau froide avec un peu de sel pour retarder l'action bactérienne. — (M.I. Mann, Méthodes artisanales de tannage, Éd. O.N.U., Rome 1962)
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relire
- Lire de nouveau.
- "Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es" : il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis. — (François Mauriac, Mémoires intérieurs)
- 26 octobre 41 – Grand-mère s’affaire et grand-père se tait. Il relit Balzac.– Oh ! tu sais ma fille, à mon âge, on ne peut plus que relire. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 191)
- Il faut lire, relire, re-relire, et presque apprendre par cœur le discours que prononça André Malraux, dans le vent glacé de cet hiver 1964, sous les yeux d’un De Gaulle plus marmoréen que de coutume. — (Philippe Labro, in journal CNEWS, 21 décembre 2018)
- Lire à des fins de correction.
- Bon, pour Sanofi, cela représente près de huit cents notices à relire et à réécrire, si on compte les différentes formes galéniques… — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 1)
- Il est prudent de se relire.
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resplendir
- Briller d’un grand éclat.
- Les étoiles resplendissaient avec un éclat extraordinaire. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Sens figuré) Paraître d'une manière remarquable.
- […] ; mais il ne donnait pas à l’entretien une attention si soutenue qu’il ne se détournât parfois pour lancer un regard sur le groupe de dames au centre duquel resplendissait la reine de Navarre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ce qui, autrefois, grouillait en bas, resplendit en haut aujourd’hui. Le domestique a jeté sa livrée à la tête de son maître et se pavane dans ses habits. Non seulement il est devenu son égal, mais il le domine. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
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fouir
- Creuser la terre.
- Fouir une vigne, travailler la terre au pied de la vigne.
- Un chien brun fouissait un tapis de feuilles humides, avec énergie. — (Tito Topin, Shanghai Skipper, Série noire, Gallimard, 1986, page 50)
- Il gravissait des rochers, il tâtait ici et là le terrain avec un bâton à fouir. — (John Crowley, KRA - Dar Duchesne dans les ruines de l'Ymr, L'Atalante, 2020, traduction par Patrick Couton, page 301)
- Fouiller, chercher.
- « Tu n’es même pas sûr de l’origine du premier mot. » Et le voilà en train de fouir dans les étymologies, écartant d’un groin dédaigneux le latin et le grec, reniflant sans indulgence le germanique commun. — (Magnane, Bête à concours, 1941, page 37)
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instruire
- Enseigner quelque chose à quelqu’un, lui apprendre quelque chose, lui donner des leçons, des préceptes pour les mœurs, pour quelque science, etc.
- Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, […]. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
- Qui instruit les autres, s’instruit soi-même. Mes chiens m’ont donné autant de leçons qu’ils en ont reçu de moi. J’ai développé leur intelligence, ils m’ont formé le caractère. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Je m’instruis de mon mieux aux dissertations philologiques de Jacques Boulenger, d’André Thérive et des savants alcooliques du Grammaire Club. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ces enfants sont bien instruits, mal instruits.
- C’est un homme instruit, fort instruit.
- Aimer, chercher à s’instruire.
- Avoir le désir de s’instruire.
- S’instruire dans un art, dans une science.
- (Vieilli) (avec « à ») Achille ne m'a point instruit à ces détours. — (Jean-François de La Harpe, Philoctète, acte Ier, scène 1ère, dans le Théâtre des auteurs du second ordre, Tragédies, tome VII ; Imprimerie de Mame Frères, Paris, 1808, page 73)
- On s’instruit mieux par la pratique que par la théorie.
- Peut se dire aussi des choses.
- Il fut instruit par le malheur, par l’expérience.
- Un tel exemple instruit mieux que tous les préceptes.
- Nous sommes instruits par la nature à…
- Informer, avertir, donner connaissance de quelque fait.
- Une bourgeoise, […] attirée par le désir d’être utile à celles qui gémissaient si haut, fut elle-même s’informer de la cause de leurs clameurs ; on l’en instruisit. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Il daigna m’instruire qu’il était deux heures de l’après-midi. — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- C’est un homme bien instruit des usages du monde.
- Instruisez-le de tout ce que vous voulez qu’il fasse.
- Nous nous instruisons régulièrement l’un l’autre de ce qui se passe aux lieux où nous sommes.
- Présenter aux acteurs concernés des informations ou des directives relatives à une opération avant le début de celle-ci. Note : Selon le contexte, il est possible de recourir également à des expressions telles que « donner des consignes », « donner des instructions », « mettre au courant ».
- (Justice) Mettre une cause ou une affaire, civile ou criminelle, en état d’être jugée.
- Ces sortes d'affaires s'instruisent sans huissiers ni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n'être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu'il eût occasionné être irrépétible. — (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq & E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
- L’affaire est suffisamment instruite.
- Le magistrat chargé d’instruire les causes criminelles.
- instruire le procès de quelqu’un, Lui faire son procès, en matière criminelle.
- (Absolument) instruire contre quelqu’un.
- Procéder à l’instruction d’un dossier, d’une démarche.
- En effet, à partir du 1er janvier 2022, toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront recevoir et instruire par voie dématérialisée les demandes de permis de construire, déclarations préalables et certificats d’urbanisme. — (Dorothée Laperche, « L’assistance aux demandes d’autorisation d’urbanisme est opérationnelle », article publié le 9 décembre 2020 sur www.actu-environnement.fr ; consulté le 10 décembre 2020)
-
recourir
- Courir de nouveau.
- J’ai couru et recouru.
- Demander du secours ; s’adresser à quelqu’un pour en obtenir quelque chose.
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. Ces hommes sont des mouchards, comme vous les appelez. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Si les grains ont souffert de l’intempérie des saisons, il faudra recourir au criblage qui produit ordinairement un pour cent de déchet, lequel sera vendu au profit de la République. — (Ch. Lorrain, Les subsistances en céréales dans le district de Chaumont: de 1788 à l'an V, Chaumont : R. Cavaniol, 1911, vol.1, p.503)
- (Justice) Se pourvoir.
- Recourir en cassation.
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fourbir
- Rendre clair un objet de métal en le frottant.
- Il faut rendre cette justice aux Hollandais : toutes les fois qu’une pellicule de terre végétale recouvre cette poudre bonne à remplir des sabliers et à fourbir des chaudrons qui forme le fond de la lande, ils essayent d’y faire mordre une végétation quelconque. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 140)
- Et moi, dit l’hôte, […], moi, je vais fourbir ma salade, emmêcher mon arquebuse et affiler ma pertuisane. On ne sait pas ce qui peut arriver. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une étrange terreur pèse sur Paris. Des bruits sinistres se répandent. Parfois, des bandes hurlantes passent, avec des physionomies d’émeute. Le bourgeois fourbit sa vieille pertuisane. — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Faute de mieux, j’ai ciré toutes les chaussures pour demain et j’ai fourbi les casseroles : je suis éreintée ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éditions Casterman Poche, page 84)
- ... ; le petit bureau Louis XVI dont sa mère fourbissait la galerie de cuivre deux fois l’an, et ce grand meuble qui est très, très vieux, et qui était venu par étapes successives de trente à cinquante ans des grands-parents de son père qui, lui, était du canton de Neuchâtel. — (Joseph Zobel, Rue Blomet ou Paris by night, dans le recueil Le Soleil partagé, 1964, page 53)
- (Par extension) Assurer le nettoyage des pièces d’une maison.
- Vous voilà ! Voleur ! Vaurien ! Propre à rien ! Et mes cuivres sont-ils fourbis ? Et les tapis battus ? Les mites devront-elles manger mon pauvre avoir ? glapit le vieux juif en menaçant du poing l'escogriffe qui lui fait une large grimace. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- Une jeune fille de dix-sept ans se marie et dès le lendemain elle règne sur une grande maison de douze pièces avec une seule petite bonne à sa remorque pour fourbir. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 326)
- (Vulgaire) Coïter, par analogie avec le mouvement de va-et-vient de celui qui fourbit une arme.
- Cornabœux, dit Mony, encule-moi pendant que je fourbirai cette jolie fille. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges)
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nantir
- Munir d’un nantissement, donner des gages pour assurance d’une dette.
- Cet homme ne prête point si on ne le nantit auparavant.
- Il ne veut rien prêter s’il n’est nanti.
- Il ne perdra rien dans cette affaire, il s’était nanti de gages sûrs, il s’était nanti.
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investir
- Mettre en possession d’un titre ou d’une dignité, avec certaines formalités, avec certaines cérémonies.
- L’empereur l’avait investi de cet électorat, de ce duché.
- Autrefois les rois investissaient les évêques en leur donnant la crosse et l’anneau.
- (Par extension) Mettre en possession d’un pouvoir, d’une autorité quelconque.
- Il fut investi de la souveraine puissance.
- Il l’investit de toute l’autorité nécessaire pour faire exécuter ces mesures.
- Le droit dont il est investi.
- (En particulier) Cerner, entourer avec des troupes une citadelle, une place de guerre, etc.; environner militairement une maison, de manière à empêcher l’entrée et la sortie.
- Cette religieuse naît, le 26 mai 1605, à Anvers, pendant les guerres qui désolent la Flandre, au moment même où le Prince Maurice de Nassau investit la ville. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Les gendarmes investirent la maison où il s’était réfugié.
- (Par extension) Envahir ou occuper de manière massive, abusive ou fâcheuse un lieu.
- Ces militants de la première heure ont en effet investi, à la faveur de l’insurrection de février, un admirable palais qadjar qui, dit-on, avait appartenu à la chabanou en personne. — (Gilles Anquetil, La Terre a bougé en Iran, Hachette (collection Notre siècle), 1979, chap. 4)
- L’activité des pierreuses n’est pas neuve, mais si elle se pratiquait au début du siècle dans les carrières et les terrains vagues de la périphérie parisienne, de façon confidentielle et pour les ouvriers des chantiers de construction, elle a aujourd’hui investi les quais de la Seine et les rues du centre-ville. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- (Finance) Utiliser des capitaux dans un but de profit.
- Par la nature de leurs richesses : ces bourgeois fortunés sont des « terriers » comme on dit à Lyon ; ils ont investi une grande part de leur avoir dans des fonds. — (Georges Duby & Robert Mandrou, Histoire de la civilisation française, t.1, Armand Colin, 1958; édition de 1968, page 143)
- La BCE plaide de longue date pour que les gouvernements de la zone euro investissent plus en complément de sa politique monétaire ultra-accommodante. — (Jean Jouzel, Pierre Larrouturou, Pour éviter le chaos climatique et financier, 2017)
- (Pronominal) Faire des efforts pour s’impliquer dans la réussite d'une activité, d'un projet.
- Pourtant, rien ne prédestine ce fils d’un haut-magistrat catholique, né en 1922 à Nancy dans l’est de la France, à s’investir dans la politique aux côtés de l’ex-président François Mitterrand. — (France: mort d’André Rousselet, fondateur de Canal+, RFI.fr [1], 30 mai 2016)
- «Le plaisir de se retrouver ensemble, de s’investir collectivement pour améliorer et préserver sa commune». Autour de l’apéritif bien mérité et des grillades qui ont clôturé cette journée, le discours est le même pour tous les Rouffiacois ayant participé samedi à la deuxième journée citoyenne du village. — (Des citoyens en action, La Dépêche, 30 mai 2016)
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refleurir
- Fleurir de nouveau.
- Les orangers, après avoir porté des fleurs au printemps, refleurissent ordinairement en automne.
- (Sens figuré) Reprendre de l’éclat, mériter et obtenir plus d’estime, plus d’admiration.
- Alice se remit à manger, imitée par Colombe qui refleurissait sous le bienfait de la viande rouge et du vin honnête […] — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Toutounier, 1939)
- La jeune fille arabe est toujours un enfant, et c’est par là qu’elle donne le ton (de même que la vierge hellène) à la poésie amoureuse toute naïve qui refleurit depuis trois mille ans autour des mers levantines. — (Pierre Louÿs, « La Femme dans la poésie arabe », 1901, dans Archipel, 1932)
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rougir
- (Transitif) Rendre rouge ; peindre ou teindre en rouge.
- On sçait que le colcothar est une substance vitriolique ; ou , pour mieux dire , c'est un véritable vitriol que l’on rougit en le poussant par le feu jusqu'à un certain degré. — (Mémoires de l’Académie des sciences de l’Institut de France, 1753, page 393)
- Dans l’art de massacrer tu fais vraiment merveille;Sauveur, cache tes mains... le sang rougit tes bras ! — (Charles Bonnet, Entrée triomphale du général Espivent à Marseille, in Le Pilori, Imprimerie coopérative, Genève, 1872)
- Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chapitre 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
- Un nez grec, comme dessiné par Phidias et réuni par un double arc à des lèvres élégamment sinueuses, spiritualisait son visage de forme ovale, et dont le teint, comparable au tissu des camélias blancs, se rougissait aux joues par de jolis tons roses. — (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
- (Sens figuré) Leur sang rougissait la terre.
- (Spécialement) Porter à incandescence.
- Après avoir repassé couteaux et ciseaux, l’étameur fit rougir les casseroles, les passa dans un acide pour les nettoyer ; puis, les ayant chauffées de nouveau, il les posa dans l’étamure , et les arrosa en tous sens avec le métal en fusion ; […]. — (L'étameur, dans Le Magasin pittoresque, volume 51, 1883, page 368)
- (Intransitif) Devenir rouge.
- …je fus amené à goûter tous les mets étranges qui constituaient le repas. Il y avait de la pieuvre crue marinée dans du jus de citron sauvage, de la pieuvre rôtie sur des pierres rougies au feu. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Or, le bruit se répandit bientôt que le juif avait jeté l’hostie dans une cuve d’eau bouillante, à la suite de quoi l’eau aurait rougi sans s’altérer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Intransitif) (Spécialement) (En parlant d’une personne) Avoir la peau du visage qui devient rouge sous l’effet de l'émotion. → voir piquer un soleil
- — Leuwen, ceci est trop fort ! dit le ministre ; et il rougit jusqu’au blanc des yeux. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- On eût dit qu’il rougissait plus par pudeur que par plaisir à l’aspect de la comtesse. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Doña Luz s’aperçut de l’attention avec laquelle ils la regardaient, elle s’arrêta, confuse, et baissa la tête en rougissant encore davantage. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Ce serrement de main et ces paroles cordiales redoublèrent le malaise de M. de Mériolle, qui rougit jusque dans les cheveux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- Je ne suis plus moi-même, je le sais bien ; je n’ai plus d’ingénuité, plus d’ignorance, plus d’illusion. J’ai pourtant conservé la faculté de rougir et certes mon sang se jette encore devant les mots énormes pour protéger ma dignité, mais on ne s’en aperçoit guère à cause de mon teint de gras double, de ma bouche au rictus blasé, de mes yeux meurtris. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Sous l’action d’une pensée indevinable, elle a rougi. J’ai vu l’onde sanguine se propager à son visage ; j’ai vu rayonner son cœur. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- — Pourquoi demandes-tu ça ?— Pour rien… Ce n’est pas la peine de rougir…— Tu n’es pas chic !— Pourquoi donc ?— Parce que tu sais bien qu’il suffit de prononcer le mot rougir pour que je rougisse. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 109)
- Zaheira ne put s’empêcher de penser qu’elle n’avait jamais vu un homme aussi prodigieusement beau. Elle se sentit rougir. Sa gorge se serra. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Intransitif) (Sens figuré) Avoir honte ; éprouver de la confusion.
- Le succès n’avait encore récompensé ce rigide et laborieux courage que par de maigres faveurs ; mais il pouvait du moins avouer ses défaillances, et les difficultés qui l’exerçaient à des luttes si vives n’étaient pas de celles dont on rougit. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 182)
- Elles n’étaient pas de ces désœuvrées qui proscrivent, comme déshonorant, le saint calus du travail, et n’en rougissaient point. — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, volume 1, page 5)
- Il n’y avait pas la place pour une démarche nouvelle dans cette élection. Sans parti et en se lançant de manière autonome à moins d’un an du scrutin, il n’y a pas de quoi rougir du résultat. — (Cédric Villani, Denis Cosnard, Cédric Villani : « Arrêter la politique ? Pas question, au contraire ! », Le Monde. Mis en ligne le 15 mai 2020)
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intervertir
- Renverser en dérangeant l’ordre.
- Pour qu’Uthacalthing pût parvenir à ses fins – jouer aux envahisseurs un mauvais tour de son cru – il lui faudrait effacer quelques mégafichiers spécifiques et en intervertir quelques autres, un acte que seul le chaos actuel permettrait d’accomplir de façon discrète. — (David Brin, La Guerre de l’Élévation: Élévation, Tome 3, 1987)
- Intervertir l’ordre des facteurs dans une multiplication.
- Intervertir l’arrangement des mots d’une phrase.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.