Dictionnaire des rimes
Les rimes en : christianisme
Que signifie "christianisme" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Au singulier) Religion des chrétiens.
- Jean-Louis exultait, s’exaltait au point de convergence de ses tendresses essentielles : son naturisme et son christianisme. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Les Chérokées ont renoncé à la superstition pour embrasser le christianisme. — (Anonyme, Civilisation des Indiens Chérokées, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […].A côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante: […]. — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- — Voici dix-huit cents ans, conclut Pierre, que le christianisme entrave la marche de l’humanité vers la vérité et la justice. Elle ne reprendra son évolution que le jour où elle l’abolira, en mettant l’Évangile au rang des livres des sages, sans voir en lui le code absolu et définitif. — (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
- J’ai donné comme exemples remarquables de mythes ceux qui furent construits par le christianisme primitif, par la Réforme, par la Révolution, par les mazziniens ; […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- […] elle provoque souvent la conversion au judaïsme de membres du Clergé, tel ce Wicelinius, aumônier du duc Conrad de Metz, et qui, une fois devenu juif (vers l’an 1000), écrivit un pamphlet contre le christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Ce livre rediscute les toutes dernières percées de la recherche exégétique pour les proposer à un public très intéressé aujourd’hui de connaître l’histoire des Premiers pas du christianisme. — (François Vouga, Les premiers pas du christianisme : les écrits, les acteurs, les débats, 1997)
- Au début du IIe siècle, sous le règne de Trajan, Ignace, évêque d'Antioche, [...] est arrêté et conduit à Rome [...]. Pour lui, les chrétiens sont « christophores », autrement dit porteurs du Christ. Leur doctrine, qui est l'enseignement du Christ, se nomme la « christomathie , et leur vie est le « christianisme », un mot dont il n'est peut-être pas le créateur, mais qu'il semble être un des premiers à utiliser. — (Michel Onfray, Anima, Albin Michel, 2023, page 122)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "christianisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
-
pessimisme
- (Philosophie) Doctrine philosophique selon laquelle le mal l’emporte sur le bien.
- J’imagine que le pessimisme grec provient de tribus pauvres, guerrières et montagnardes, qui avaient un énorme orgueil aristocratique, mais dont la situation était par contre fort médiocre […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 15)
- (Courant) Opinion, état d’esprit, de ceux qui sont portés à croire que tout va mal.
- Vous voulez sans doute dire, monsieur, que la vie est sans but? N'est-ce pas ce qu'on appelle le pessimisme? — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- En dépit du mauvais pressentiment qui s'insinue en moi, je continue d'espérer. Il m'arrive parfois d'outrepasser mon pessimisme et de me retrouver « déçu en bien », comme disent les Suisses romands. — (Patrice Dard , Les nouvelles aventures de San-Antonio : Macchab Academy, Fayard, 2007, p.45)
-
bellicisme
- Doctrine ou état d'esprit qui prône la guerre, ou encourage l'esprit guerrier.
- L’un des buts évidents de ce document est de faire comprendre au Kremlin, prompt à accuser la Géorgie de bellicisme aveugle, que Tbilissi préfère la voie diplomatique à la voix des armes. — (http://www.caucaz.com)
-
climatisme
- (Médecine) Traitement des maladies infectieuses, principalement et historiquement, la tuberculose, par les bienfaits du climat (air pur, ensoleillement).
- Le climatisme et le thermalisme.
- Tout ce qui concerne l’organisation, l’aménagement et l’exploitation des stations climatiques.
- La législation de 1919 convenait spécialement bien aux stations thermales, la qualité des eaux et leurs propriétés médicales étant des éléments suffisamment mesurables pour justifier une procédure minutieuse de reconnaissance et un régime juridique d’exception. La notion de climatisme est déjà plus floue, et il serait difficile de trouver dans les textes une définition précise des avantages climatiques. — (L.-M. Jocard, Le Tourisme et l’action de l’État, 1966, page 52)
-
donquichottisme
- Disposition d’esprit et comportement caractérisés par le désintéressement et une ardeur réformatrice qui ignore les réalités.
- A la tranquille certitude dont le romancier naturaliste ou réaliste fait preuve à cet égard, le donquichottisme oppose un doute qu’il ne peut mieux exprimer qu’en y conformant sa manière d’écrire. — (Les Temps modernes, Numéros 177 à 181, 1961)
-
barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
-
panlogisme
- Doctrine philosophique selon laquelle la réalité est totalement intelligible, c’est-à-dire qu’elle peut être appréhendée par les concepts et les lois de l’esprit.
-
behaviorisme
- Étude objective du comportement, refusant l’introspection (observation intérieure), ramenant les conduites à une chaîne de stimuli et de réponses.
-
chimisme
- L’ensemble des opérations chimiques qui se font dans une plante, dans un animal, dans un sol.
- L'obstacle peut être dû à […] une modification du chimisme ou du milieu microbiologique du sol provoqué par les plantes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.29)
- Abus de la chimie dans ses applications à la physiologie ou à la pathologie.
- (Par extension) Modification de l'humeur d’une personne, assimilée à une réaction chimique.
- Ainsi, par le chimisme même de son mal, après qu’il avait fait de la jalousie avec son amour, il recommençait à fabriquer de la tendresse, de la pitié pour Odette. Elle était redevenue l’Odette charmante et bonne. — (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, in À la recherche du temps perdu, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1987, p. 299)
-
étatisme
- Doctrine qui préconise la concentration des organismes industriels, commerciaux, etc., entre les mains de l’État et qui exagère les droits de l’État au détriment de ceux de l’individu.
- Son développement fut, donc, une lutte incessante contre les forces de l’étatisme et celle du capitalisme. — (Georges Guezennec, La Yougoslavie autogestionnaire: bilan critique d’une époque prestigieuse, 1991)
-
babouvisme
- (Histoire, Politique) Doctrine politique précurseuse du communisme, défendue par Gracchus Babeuf ou ses adeptes.
- Vaincue à coups de fusil, cette insurrection, tout en décourageant les démocrates d’agir, donne à une partie du peuple conscience de ce qu’il voulait : de là Babeuf et le babouvisme. — (Alphonse Aulard, Études et leçons sur la Révolution Française, volume 2, 1898)
-
lettrisme
- (Art) Art qui fait des lettres la matière première de la création, sans relation avec son utilité de représentation sonore ou sémantique.
- Les anarchistes sont concernés dans la mesure où les anarchistes s’intéressent à l'art, parce que le lettrisme est à la pointe du plaisir en art, en fait à la pointe de la culture. — (Maurice Lemaître, Où en est le mouvement lettriste ?, dans Le Monde libertaire, n°94, octobre 1963, p.10)
- Le lettrisme apporte en 1950 l’hypergraphie (d’abord nommée « métagraphie »), art basé sur l’organisation des lettres et des signes, et considérée comme un dépassement à la fois de l’art plastique figuratif et abstrait, et aussi du roman à mots.
- Cette passion l’a conduit à se concentrer sur le lettrisme, mouvement d’avant-garde théorisé en 1946 par Isidore Isou et Gabriel Pomerand, qui s’attache non au sens des mots mais à la poésie des sons. — (Roxana Azimi, François Letaillieur, Champollion du lettrisme sur LeMonde.fr, Le Monde. Mis en ligne le 11 août 201, consulté le 11 août 2017)
- (Éducation) Capacité d’une personne, dans les situations de la vie courante, à lire un texte en le comprenant, ainsi qu’à utiliser et à communiquer une information écrite.
-
barbiturisme
- Toxicomanie aux barbituriques.
- Le barbiturisme a pu être assimilé à une toxicomanie bien que les effets et les conséquences de l’abus de ces drogues soient assez éloignés de ceux des véritables stupéfiants. — (Jean Delphaut, Les Hypnotiques, 1963)
-
occasionnalisme
- (Philosophie, Théologie) Théorie selon laquelle toutes les actions des créatures vivantes sont dues à l’intervention de Dieu.
- [Euler] Il n’aime d’ailleurs pas le système de l’occasionalisme[sic], développé par Descartes et ses successeurs, d’après lequel Dieu exécute à chaque instant le mouvement répondant à l’intention de l’âme, celle-ci étant par elle-même incapable de l’exécuter. — (Ernst Mach, traduit par Emile Bertrand, La Mécanique, Librairie scientifique A. Hermann, Paris, 1904, page 421)
- (Lexicographie) Mot peu fréquent, attesté occasionnellement mais ne donnant pas lieu à de nouvelles dérivations.
- La notion d’occasionnalisme a à voir avec la question de l’innovation lexicale.
-
iodisme
- (Médecine) Intoxication due à une absorption excessive d'iode.
- Il peut engendrer un œdème pulmonaire, et chez les personnes qui y sont sensibles, l'iodisme (irritation des muqueuses, toux, bronchite, asthme, maux de tête et éruption due à la fièvre). — (Ann Aerts, Dorine Nevelsteen, Françoise Renard, Soins de plaies, 1997)
-
belgicisme
- Particularités du français parlé en Belgique. Il s’agit de vocabulaire ou d’expressions qui diffèrent du français de France. Les belgicismes proviennent souvent de l’ancien français, du néerlandais ou de dialectes wallons et sont parfois aussi employés (comme régionalismes) dans le Nord et l’Est de la France ou en Suisse romande.
- Nonante est un belgicisme.
- Ces mots ne sont pas des belgicismes, mais des mots français d’origine belge. — (Cléante, Tours et expressions de Belgique: prononciation, grammaire, vocabulaire, 2000)
-
naturisme
- Une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en commun, ayant pour conséquence de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement. (FFN - Agde 1974)
- Mouvement qui prône la proximité avec la nature, le retour à un état naturel et, incidemment, la nudité, pour assurer une bonne hygiène du corps et de l'esprit.
- Le naturisme est né en France, sous la plume et dans l’entourage du géographe Élisée Reclus, (deuxième moitié du XIXe siècle).
- (Désuet) Désignait le naturalisme.
- Jean-Louis exultait, s'exaltait au point de convergence de ses tendresses essentielles : son naturisme et son christianisme. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
-
didactisme
- Caractère didactique de quelque chose, de quelqu’un.
- Le didactisme d’une œuvre.
- Le théâtre d'O'Neill rejoint souvent la pièce à thèse, mais il ne tombe jamais dans le didactisme. — (Arts et littérature, 1936)
- Le mérite du Voyage en Italie serait bien d’abord celui du relâchement de ce didactisme impérieux. — (Jean-Pierre Guillerm, Vieille Rome: Stendhal, Goncourt, Taine, Zola et la Rome baroque, 1998)
-
nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
-
impressionnisme
- (Peinture) Mouvement artistique qui s’est proposé de traduire, non plus la réalité elle- même ni ses détails, mais une impression d’ensemble produite sur l’artiste (peintre ou musicien) par la réalité.
- L’impressionnisme est une réaction contre le réalisme souvent excessif des disciples de Courbet mais aussi une tentative pour aller plus loin encore dans la représentation du réel, réel qui ne peut être appréhendé qu’à un moment particulier et non en général, puis qu’il dépend des états d’âme du spectateur et des éclairages, tous deux variables dans la journée. — (Marie-Louise Heers, Du printemps des peuples à l’affrontement des nations (1848-1914), 1974)
- (Littérature) (Par extension) Genre littéraire qui a essayé de substituer des visions synthétiques aux analyses du réalisme.
-
antipatriotisme
- Sentiments, actes opposés au patriotisme.
- Ainsi on ne pourrait plus contester qu’il y ait une opposition absolue entre le syndicalisme révolutionnaire et l’État ; cette opposition prend en France la forme particulièrement âpre de l’antipatriotisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 152)
-
alpinisme
- (Alpinisme) Sport qui consiste à faire des ascensions dans les Alpes et, par extension, dans n’importe quelles montagnes.
- L’alpinisme se développe de plus en plus.
- La passion, les émotions de l’alpinisme.
- Les surprises, les dangers de l’alpinisme.
- Lʼalpinisme nʼest plus maintenant quʼune question dʼargent et dʼorganisation. — (Yves Ballu, Les alpinistes, 1997)
-
laxisme
- Système de pensées qui nie, ou limite, les interdits.
- Trop grande tolérance, indulgence excessive.
- L'ambivalence et le laxisme des autorités de l'État laïque et de la nouvelle intelligentsia séculière ébranlèrent le sécularisme même. Dès l'instant […] où l'influence européenne diminua, la laïcité déclina et son attrait se volatilisa. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.97)
- La recherche constante de la facilité, l'économie suscitée par ces laxismes, la recherche de l'aisance sont toutes des ouvertures à l'anarchie sociale. — (Registre des armes à feu - Ottawa a gardé secret un important rapport, Le Devoir.com, 31 mai 2010)
- Laisser-aller, manque de rigueur.
- Il aurait fallu que la langue française ne chût pas sous les coups répétés de l’invasion des anglicismes et du laxisme. — (Michel Stevaert cité par Alain Bouissière, Le Bar du subjonctif, Hatier, 1999, page 89)
- On nous avait promis des recommandations avant le congé des Fêtes. Le gouvernement n’a toujours pas tenu parole et nous garde dans le noir. (...), Les experts en santé publique sont surpris de ce laxisme. — (Jean-Denis Garon, Il faut d’abord investir dans nos enfants, Le Journal de Québec, 18 janvier 2021)
-
égotisme
- Étude sans complaisance qu’un écrivain fait de lui-même, de son physique et de son caractère, de sa personnalité ; tendance, disposition à parler de soi-même.
- On peut reprocher de l'égotisme à la forme que j'ai adoptée. On permet à un voyageur de dire : « J’étais à New-York, de là je m’embarquai pour L'Amérique du sud, je remontai jusqu’à Santa-Fé-de-Bogota. Les cousins et les moustiques me désolèrent pendant la route, et je fus privé, pendant trois jours, de l’usage de l’œil droit. » On n’accuse point ce voyageur d’aimer à parler de soi ; on lui pardonne tous ces je et tous ces moi, parce que c’est la manière la plus claire et la plus intéressante de raconter ce qu’il a vu. — (Stendhal, De l'Amour, 1re préface de 1826,)
- Moi, j’ai un heureux naturel, – que l’on me pardonne si je fais un abus de l’égotisme dans ce récit, car il est rare que la personnalité d’un auteur ne se mêle pas à ce qu’il raconte – voir Hugo, Dumas, Lamartine et tant d’autres. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Jouissance raffinée de sa propre personne ; culte du moi, intérêt excessif accordé à sa propre personnalité, au développement de celle-ci.
-
hyperréalisme
- (Art) Mouvement artistique d’origine américaine, caractérisé par une représentation figurative ultraréaliste.
- L’hyperréalisme consiste en la reproduction à l’identique d’une photographie en peinture, tellement réaliste que le spectateur vient à se demander si la nature de l'œuvre artistique est une peinture ou une photographie.
- Le terme hyperréalisme est une version française du mot photorealism accrédité aux États-Unis par le marchand Louis K. Meisel et du mot superrealism proposé par le peintre Malcom Morley. — (Jean-Luc Chalumeau, Coca-Cola dans l’art, 2008)
-
formalisme
- Attachement excessif aux formes, aux formalités.
- Ce n’est pas entièrement sa faute, si son système a dégénéré en un pur formalisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Le Christianisme romain tend alors à n’être qu’un formalisme rituel, pour lequel l’idéal du fidèle devient le bon paroissien qui pratique et qui croit sans discussion. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Quand nous arrivâmes en U.R.S.S., l’opinion était mal ressuyée de la grande querelle du Formalisme. Je cherchai à comprendre ce que l’on entendait par ce mot et voici ce qu’il me sembla : tombait sous l’accusation de formalisme, tout artiste coupable d’accorder moins d’intérêt au fond qu’à la forme. Ajoutons aussitôt que n’est jugé digne d’intérêt (ou plus exactement n’est toléré) le fond que lorsque incliné dans un certain sens. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Dans cette structure bureaucratique, voire bureaupathologique (Thompson, 1969), la domination de la rationalité légale fait primer le formalisme juridique sur le contenu des productions ou services, autrement dit, systématiquement la forme sur le fond. — (Christophe Bounamous, « La pratique de la psychodynamique du travail en institution, entre domination et résistance », dans Travailler 2019/1, n° 41, pp. 97 à 109)
- (Mathématiques, Philosophie) Présentation systématique d’un ensemble de propositions et de raisonnements, dans une langue de symboles abstraits qui vise à mettre en évidence les relations structurelles permanentes entre les éléments du système, à l’exclusion de toute référence à des contenus intuitifs ou sensibles déterminés.
- Le formalisme algorithmique (la syntaxe du langage algorithmique ou pseudo-code) reprend celui couramment utilisé dans les écoles d’informatique et dans les formations comme les BTS, DUT, premières années d’ingénierie, à qui ce livre est en partie destiné et conseillé. — (Franck Ebel, Sébastien Rohaut, Algorithmique : Techniques fondamentales de programmation – Exemples en Python, Saint Herblain, Éditions ENI, février 2018, collection « Ressources Informatiques », 2e édition, Avant-propos)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.