Dictionnaire des rimes
Les rimes en : chercher
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "chercher".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
confier
- Commettre quelqu’un ou quelque chose à la probité, au soin, à l’habileté de quelqu’un.
- Les troupeaux transhumants appartiennent tantôt à de riches propriétaires ou capitalistes, tantôt à de petits cultivateurs de Provence, qui les confient à un bayle ou berger chef qui, à ses risques et périls, conduit les troupeaux, loue les pâturages, etc., en un mot se charge de l'estivage moyennant une redevance. — (Marchand (Garde général des forêts), « Le pâturage dans les Alpes », dans la Revue des eaux et forêts: annales forestières, tome 11, Paris, 1872, p. 14)
- Les affaires courantes de la Caisse, en tant qu’elles ne sont pas expédiées par les employés de la Caisse, pourront, par décision du Conseil d’administration, être confiées à des commissions spéciales. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 90, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 44)
- Dire en confidence.
- Confier son secret à un ami.
- Je vous confie mes craintes.
- Il me confia ses peines.
- À qui te confieras-tu ? — (Honoré de Balzac, Le Contrat de Mariage, écrit en 1835 sous le titre de La Fleur-des-pois)
- (Sens figuré) Se dit, dans les deux sens, en parlant des choses physiques ou morales, considérées comme dépositaires, agents ou confidents.
- Confier des semences à la terre.
- Confier sa destinée au hasard.
- Rien de ce qu’il confie à sa mémoire ne s’en efface.
- Il serait dangereux de confier ce secret au papier.
- (Pronominal) S’en remettre à quelqu’un de ce à quoi on s’intéresse.
- Il s’est confié en ses amis.
- Se confier en soi- même.
- Se confier en ses forces, en la bonté de quelqu’un.
- Se confier au hasard.
-
regarder
- Porter ses regards sur quelque chose ou quelqu’un.
- […] le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Bien des fois la nuit, de cette fenêtre tapissée de lierre, j’ai regardé avant de m’endormir le grand Orion inclinant vers l’ouest. — (J. Milsand, La Poésie anglaise depuis Byron, dans la Revue des deux mondes, volume 3, 1869, page 338)
- De la petite chambre où j’étais enfermé avec ma bonne, le front contre la vitre, à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Quand nous traversâmes la salle, Saint-Jérome me tenant le bras, Catherine, Lioubotchka et Volodia me regardèrent exactement du même air dont nous regardions la chaîne des forçats, qui passait tous les lundis sous nos fenêtres. — (Léon Tolstoï, Souvenirs, 1851-1857, traduction d’Ardève Barine, édition 1922)
- Ils avaient terminé leur repas et sirotaient un café-filtre, en regardant de loin le mouvement de la rue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « REGARDER, c’est diriger ses yeux dans une certaine direction et accommoder. VOIR, c’est simplement recueillir sur sa rétine les images des objets qu’on regarde », expliquais-je à mes élèves.Bien entendu la 5 345 ne se doutait pas que l’action de REGARDER pouvait se diviser en examiner, inspecter, fixer… Ni que celle de VOIR pouvait se nuancer en entrevoir, percevoir, apercevoir… — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 114)
- Des play-boys à la barbe de quatre jours regardent si on les regarde, et nous les regardons regarder si on les regarde, et ils nous regardent les regarder regarder si on les regarde et c’est un ballet sans fin qui rappelle le « palais des glaces », une vieille attraction de fête foraine, sorte de labyrinthe de miroirs où l’on se cogne contre son propre reflet. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 189)
- Ça me fait penser à allumer la téloche pour regarder les infos de 9 h. J'attrape la télécommande et je mets la dix. — (Boris Tzaprenko, Noti Flap, volume 2 : Tribulations détectivesques méziguifères, (autoédition), 2013, page 96)
- (Sens figuré) Être vis-à-vis ; être tourné vers, s'ouvrir vers, en parlant des choses.
- Dès huit heures moins le quart, Joseph se trouva le premier dans une grande salle dont les fenêtres ouvertes regardaient vers la campagne. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- Cette maison regarde l’orient.
- Le côté du palais qui regarde la rivière.
- L’aiguille aimantée regarde toujours le nord.
- (Sens figuré) Considérer ; examiner avec attention.
- Toute la rue, pour peu qu’on regardât au-dessus des boutiques, conservait son aspect ancien. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Tant qu’on n’enseignera pas une arachnologie dans les écoles, tant que les araignées ne seront pas regardées dans chaque maison comme des animaux sacrés, et conservées avec le même respect que les hirondelles et les cigognes, l’agriculture n’atteindra jamais à un haut degré de perfection. — (Heinrich Zschokke, Le Fugitif du Jura, ou le Grison : simple épisode des troubles de la Suisse en 1799, tome 2, traduit de l’allemand par Adolphe Loève-Veimars, Charles Gosselin, Paris, 1829, page 103)
- Le type assis à la table tenait un Rubik's Cube ; il ne le manipulait pas, il le regardait en faisant la gueule. — (Lawrence Block, Entre deux verres, traduit de l’anglais par Étienne Menanteau, Calmann-Lévy, 2011)
- (Avec la préposition comme) Estimer ; juger ; réputer.
- À peu près en même temps que Bonnet faisait ses curieuses observations, les naturalistes découvraient d’autres phénomènes bien autrement inconciliables avec les idées qu’on regardait alors comme les fondemens de la science. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496–519)
- Ceux-ci, d’ailleurs, un peu hautains et dédaigneux, affectaient souvent de regarder comme indignes d’eux les amusements habituels des gosses. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- C'est là que, soudain, un lundi matin, mon attachée de presse a cessé de me regarder comme un invendu promis au pilonnage. — (Didier Van Cauwelaert, Le Principe de Pauline, Éditions Albin Michel, 2014)
- Un message électronique à caractère impératif adressé par un directeur général d’administration centrale aux directeurs généraux des agences régionales de santé a été regardé comme ayant la nature d’une circulaire (CE, 3 février 2016, Conseil national de l’ordre des infirmiers, n°381203). — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Concerner (en parlant des choses).
- Faites tout ce qu’il vous plaira, cela ne me regarde point.
- C’est vous que cela regarde.
- Pour ce qui regarde cette affaire.
- Cette question regarde la médecine.
- Le génie, c’est Dieu qui le donne ; mais le talent nous regarde. — (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Louise Colet, 23 février 1853)
- Je ne vous dirai point ce que devint le carrosse, ni ce qu’on fit des voyageurs tués; cela ne me regarde point. — (Marivaux, La Vie de Marianne, Folio, page 64)
- Breloc. — C’est une femme mariée.Le commissaire— À qui ?Breloc.— À un pharmacien.Le commissaire— Qui s’appelle ?Breloc.— Ça ne vous regarde pas. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
- (Avec la préposition à) Prendre garde, faire attention à quelque chose.
- Regardez bien à ce que vous allez dire, regardez-y bien.
- Ni l’un ni l’autre ne regardaient au prix ; l’un prêt à accepter ce qu’on lui offrait, l’autre prêt à donner ce qui lui serait demandé. Jamais marché ne fut plus facile à conclure. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, 1867, chapitre 11)
- Et tu sais, Lascoumettes, il n’aurait pas regardé à m’épouser ! — (Colette, Le toutounier, 1939)
- (Pronominal) S’observer mutuellement.
- Nous nous regardons dans les yeux, férocement, ainsi que deux complices prêts à se déchirer et à s’entr’égorger sur leur butin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- Se regarder l’un l’autre.
- Ils se sont regardés sans se rien dire.
- (Pronominal) Se mirer.
- Elle arrangeait quelques boucles de sa belle chevelure noire, afin d’en marier les touffes avec un nouvel escoffion de velours, et se regardait attentivement dans son miroir. — (Honoré de Balzac, La Confidence des Ruggieri, 1846)
-
majorité
- Groupe des votants ou des suffrages plus nombreux que les autres, soit majorité absolue ou majorité relative.
- Le roi et les privilégiés auraient voulu que les états délibérassent comme en 1614, c’est-à-dire « par ordre ». Les privilégiés auraient eu immanquablement la majorité et les états auraient été incapables d’opérer aucune réforme sérieuse. — (Jacques Godechot, Les constitutions de la France depuis 1789, Garnier-Flammarion, 1970, page 22)
- (Absolument) Parti qui, dans une assemblée, réunit ordinairement le plus grand nombre de suffrages.
- L’opposition assistait avec une sorte de pitié narquoise à l’affolement de la majorité. — (Philippe Henriot, Le 6 février, 1934)
- Cette transformation générale de la société ne se fera pas par la prise du pouvoir d’État par une majorité de gauche ; elle suppose une myriade de luttes locales et globales. — (Jean-Paul Russier, Plutôt Proudhon que Marx, 2005)
- À la tête d’un commando ultraresserré à l’Élysée, patron d’une majorité pléthorique à l’Assemblée nationale, il a cru bon de gouverner seul. — (Arthur Berdah, Emmanuel Macron, édition revue et augmentée, 2022)
- (Par extension) Le plus grand nombre.
- La fauconnerie est donc un sport assez coûteux et, la majorité des gros turbans marocains étant trop indolents pour chasser, elle tend à disparaître. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 129)
- […] ; l’affaire Dreyfus nous a montré que l’immense majorité des officiers et des prêtres concevait toujours la justice à la manière de l’Ancien Régime […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 143)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n’a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 17)
- La poussière constitue un risque pour les voies respiratoires, d’autant qu’une majorité de salariés ne porte pas de masque ou porte un masque insuffisamment protecteur ou encombrant : […]. — (Jocelyne Porcher, Cochons d’or, Éditions Quae, 2010, page 130)
- Au nom de la bien-pensance, des groupes et des partis politiques instillent des interdits qui chamboulent notre démocratie alors que la voix des minorités devient plus tonitruante que celle de la majorité. — (Réjean Parent, « L’envahissement pernicieux », dans Le journal de Montréal, 1er novembre 2020)
- (Droit) État de celui qui est majeur. Majorité civile.
- Il a atteint l’âge de majorité, ou de sa majorité.
- La majorité pour être électeur est fixée en France à 18 ans et pour être éligible à 25 ans.
- (Plus généralement) Pluralité des individus dans un pays, dans un groupement.
- La majorité des Français professe la religion catholique.
- Les élèves de cette classe sont en majorité travailleurs.
- (Marine) Résidence de l’état-major dans un port.
-
appeler
- Désigner quelqu’un par son nom ; pourvoir quelqu’un d’un nom.
- […]; trois mois auparavant, c’est-à-dire à l’époque où sa mère vivait encore, on l’avait appelé le prince de Béarn ; on l’appelait maintenant le roi de Navarre, en attendant qu’on l’appelât Henri IV. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Le sucre de raisin que l'on appelle aussi glucose, se rencontre dans les fruits sucrés qui présentent en même temps une saveur acide, comme les raisins, les groseilles, etc. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 120)
- Le thé le plus exquis est un thé dont les feuilles sont dorées comme celles du tabac turc ; les Chinois l’appellent le thé rouge. Ne s'en procure pas qui veut. — (Léon Caubert, Souvenirs chinois, Paris : Librairie des bibliophiles, 1891, note n° 1 page 130)
- Roland avait, depuis le berceau, ce que nos grands-mères appelaient le diable au corps, ce que nous appellerions nous la bougeotte névrotique, un besoin viscéral de se frotter à tous les interdits, […]. — ('Francis Renaud, Justice pour le juge Renaud : Victime du gang des lyonnais ?, Éditions du Rocher, 2011, chap. 8)
- (Pronominal) Il s’appelle Charles. — C’est ainsi qu’on l’appelle. — Cette fleur s’appelle anémone.
- Quel est votre nom? — Je m’appelle Marie. — Un joli nom. — C’est le nom de ma mère. — En vérité! — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Désigner une personne ou une chose par une qualité bonne ou mauvaise.
- Quand il suivit un peu plus tard comme externe les classes du collège d'Arbois, il appartint tout d'abord à la catégorie des élèves que l'on pourrait appeler bons-ordinaires. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 12)
- Le mouvement pacifiste, au XXe siècle, a été très largement porté par les femmes, plus sensibles que les hommes à l'absurdité d'une puissance qui s'édifie en semant la mort, et qui appelle « champs d'honneur » les lieux des pires massacres. — (Marie Gratton, Côté cour, côté jardin : Voyage intérieur en 365 jours, Montréal (Canada) : éditions Médiaspaul, 2001, page 492)
- (Pronominal)Ceux qui s’appellent les gens comme il faut, les sages par excellence. Cela s’appelle un véritable ami. Cela s’appelle folie en bon français.
- Désigner par leur nom ceux qui doivent se trouver présents en un endroit.
- On va appeler tous les soldats l’un après l’autre. Ce soldat n’était pas à la caserne quand on l’a appelé.
- Je ne me suis point entendu appeler quand on a lu cette liste. Beaucoup d’appelés et peu d’élus.
- (Justice) Lire tout haut le nom des parties, afin que leurs avocats viennent plaider pour elles.
- Appeler une cause. On vient d’appeler votre cause. La cause sera appelée à son tour de rôle.
- Faire venir en se servant de la voix ; héler.
- Il appela un de ses copains, un jeunot coiffé d'une gapette américaine à viscope pointée vers le ciel. — (Léo Mallet, Les rats de Montsouris, Éditions Robert Laffont, 1955)
- Quand cette image de la mort en turban crasseux, en casaquin sinistre, regarda les grains de millet que la poule noire piquait, et appela son crapaud Astaroth pour qu’il se promenât sur les cartes étalées, Mme Cibot eut froid dans le dos, elle tressaillit. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Par extension) Ne pouvant plus l’appeler de la voix, il l’appelait encore de la main. Appeler des yeux, du geste.
- (Transitif) ou (Pronominal) (réciproque) Contacter quelqu'un par téléphone.
- Les toxicos t’attirent que des emmerdes. Surtout les PD. Ces chbebs qui t’appellent trois fois par jour, ils s’injectent la coke avec des seringues. — (Alexandre Kauffmann, Surdose, Paris : Éditions Goutte d'or, 2018, chap. 8)
- T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chap. 5)
- Pousser son cri pour faire venir à eux ceux de leur espèce, pour les animaux.
- Le mâle appelle sa femelle. La brebis appelle son agneau.
- (Par analogie) Appeler des oiseaux en imitant leur cri.
- Inviter à venir.
- Appeler le médecin, le chirurgien. Cet artiste fut appelé en France, à la cour, par tel prince.
- Appeler un général à l’armée. Tous les chefs furent appelés à ce Conseil.
- Les Maures furent appelés en Espagne par le comte Julien.
- (En particulier) (Droit, Justice) Citer devant le juge.
- Appeler en justice. On l’a fait appeler pour se voir condamner à payer une somme.
- Appeler quelqu’un en témoignage. Être appelé comme témoin.
- Appeler en garantie. Le juge ordonna que les parties seraient appelées.
- Envoyer, défier.
- Appeler au combat, appeler en duel ou simplement Appeler :
- Avertir de se trouver en quelque lieu par un signal.
- Mais avant que Kurt eût pu fournir une explication, les sonneries aiguës du branle-bas appelèrent chacun à son poste, et l’officier s’éloigna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) avertir, exciter, obliger à se trouver en quelque endroit, pour quelque chose que ce puisse être.
- J’irai où l’honneur, où le devoir m’appelle. Mes affaires m’appellent ailleurs.
- La vengeance l’appelle. Ce beau temps nous appelle à la chasse.
- (Rare) Rendre nécessaire.
- Les hormones, une des plus anciennes familles d’herbicides, vont continuer à nous rendre service et elles sont un bon exemple d'un certain type de sélectivité et de systémie ; cette dernière notion appelait le glyphosate. — (Christian Gauvrit, Efficacité et sélectivité des herbicides, INRA, 1996, page 111)
- Ce crime appelle la vengeance des lois. Ces abus appellent une réforme.
- Ce mot ne peut être employé seul, il appelle un complément. Ce grave sujet appelle toute votre attention.
- (Religion) Faire ressentir sa volonté aux hommes, en parlant de Dieu.
- Il ne faut pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu appela saint Paul à l’apostolat. Il fut appelé de Dieu à cette mission.
- Désigner une personne, pour une fonction ou une action importante.
- Appeler quelqu’un à un poste. Il fut appelé à siéger dans le Conseil.
- L’important devoir que nous sommes appelés à remplir. Il fut appelé à lui succéder.
- (Par extension) Désigner pour prendre une décision.
- Par dérogation au premier alinéa de l’article 42 de la Constitution, la discussion d’un projet de loi devant l’Assemblée nationale appelée à statuer définitivement porte sur le texte dont cette assemblée a été saisie et non sur le texte de la commission, qui n’en adopte pas […]. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Être conduit par ses qualités, ses talents et les circonstances qui déterminent la vocation, le sort, la condition.
- Le génie de Turenne l’appelait au commandement des armées. Il a su jouer le rôle auquel il a été appelé par les événements.
- (Absolument) (Droit, Justice) Recourir à un tribunal supérieur pour faire réformer le jugement, la sentence d’un tribunal inférieur.
- Il appellera de ce jugement. Il a appelé du tribunal de première instance à la Cour d’appel.
- Appeler comme de juge incompétent. Appeler a minima.
- (Sens figuré) (Familier) Ne pas se soumettre à une décision, ne pas l’adopter.
- J’appelle de votre décision, ou J’en appelle.
- (Sens figuré) Invoquer ; se référer.
- J’en appelle à votre témoignage : J’invoque votre témoignage.
- J’en appelle à votre probité, à votre honneur, à votre sagesse, etc. : Je m’en réfère à votre probité, à votre sagesse, etc.
- Jeunes filles, mes sœurs, et jeunes femmes, j’en appelle à vos souvenirs. Ne sont-ils pas délicieux, les moments de rêve et d’angoisse que l’on vit dans sa chambre pendant qu’au salon, une mère dit à la vôtre :— Madame, j’ai l’honneur de vous demander pour mon fils la main de Mademoiselle votre fille… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 99.)
- (Sens figuré) (Familier) Revenir d’une grande maladie.
- Il en a appelé.
- (Pronominal) Porter le nom de.
- "Il n’y a de vérité que dans les détails" : c’est un froggie, Stendhal qu’il s’appelait, qui a dit ça… — (Bernard Domeyne, Vacances trop mortelles, 2014, page 1002)
- (Foresterie) Annoncer à voix haute les caractéristiques de l’arbre marqué ; faire un appel.
- Les coupes d'éclaircie et de jardinage sont marquées en délivrance: seuls les arbres à abattre portent les empreintes du marteau (blanchis et empreinte au pied, blanchis et empreinte au corps). Ils sont appelés par essence, circonférence (ou diamètre) et hauteur, pour que l'estimation en soit possible. — (Jean-Paul Debleau, Peintres, peintures marques peintes sur les arbres en forêt de Fontainebleau., février 2016 → lire en ligne)
-
avancez
- Deuxième personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe avancer.
- Vous avancez sur le plan professionnel, sans que vous risquiez le moindre faux pas. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 décembre 2022, page 16)
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif du verbe avancer.
- N’avancez pas davantage ! cria encore Jarry en mettant fin à l’affreux tac-tac de l’engin. — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), L’Amant sans Nom, éditions Arthème Fayard, 1929, réédition 1980, cinquième partie, chapitre III)
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orangé
- Qui tire sur la couleur de l’orange, qui est d’un ton intermédiaire entre le jaune et le rouge.
- COULEUR incolore, violet, pourpre, vert, jaune, orangé, rose, rose-orangé (« Padparadscha »), noir (étoilé), parfois polychrome ou dichroïque — (Jean-Claude Boulliard, Pierres précieuses : Guide pratique d’identification, page 276)
- Elle enfila un collant fumée, un short pistache, une sorte de T-shirt long, orangé. — (Jean-Patrick Manchette, Ô dingos, ô chateaux !, 1972, Chapitre 9, Réédition Quarto Gallimard, page 259)
- Il n’avait pas oublié cette fin d’après-midi de l’été 37 et la terrasse que les derniers rayons du soleil éclairaient de rose orangé. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 17)
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vanité
- Caractère de ce qui est vain, futile.
- L’abondante littérature idyllique des professeurs de rhétorique est évidemment une pure vanité. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.363)
- Inutilité, inconsistance.
- Mais quand il s’aperçut de la vanité de ses efforts et que, d’autre part, il vit l’Église menacée dans son existence par le développement prodigieux pris par les sectes hérétiques, il changea brusquement d’attitude. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Deux ans chez les trappistes lui ont appris à la fois le poids des mots et leur vanité. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, 2018, p. 96)
- Désir de se faire valoir, fatuité.
- Il y a une différence entre l’orgueil et la vanité. L’orgueil est le désir d’être au-dessus des autres, c'est l’amour solitaire de soi-même. La vanité au contraire, c’est le désir d’être approuvé par les autres. Au fond de la vanité, il y a de l’humilité; une incertitude sur soi que les éloges guérissent — (Henri Bergson)
- Tels sont surtout les comédiens, les musiciens, les orateurs et les poètes. Moins ils ont de talent, plus ils ont d’orgueil, de vanité, d’arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent;.. — (Érasme; Éloge de la folie, 1509, traduction de Thibault de Laveaux, 1780)
- Il avait endossé pour la circonstance un complet vert — peut-être un peu voyant — et orné sa cravate d'une perle qu'il reluquait sans fausse honte, ni, je dois bien le dire, une ombre de vanité. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et tous de le flatter, et de l’entourer d’une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La vanité et l’orgueil sont choses différentes, bien qu’on emploie souvent ces deux mots l’un pour l’autre ; on peut être orgueilleux sans être vaniteux. L’orgueil se rapporte plus à l’opinion que nous avons de nous-mêmes, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous— (Jane Austen, Orgueil et Préjugés)
- Fierté excessive, amour-propre frivole.
- Eh ! bien, lui qui devait n’avoir que de l’orgueil était dévoré de vanités blessantes et maladives qui décourageaient l’amitié. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- […]; et, sur ces sentiments de basse vanité, se greffait encore l’orgueil d’une vertu qu’il n’avait même pas conquise au prix d’efforts, […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Mais tout de même, procréer à son âge lui paraissait louche et, bien qu’un tel résultat flattât sa vanité de vieux coq, la crainte d’avoir été aidé dans cette œuvre par des collaborateurs bénévoles autant qu’inconnus le retenait hésitant au bord du fossé conjugal. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Art) Peinture de genre signifiant le temps, la mort, l’instabilité des choses, à l’aide de composition d’objets périssables, tels que bougie, crâne, sablier, végétaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Spécialement) (Bijouterie) Bijou, bague, orné d’une tête de mort.
- Les voûtes de l’établissement devaient remonter aux catacombes, l’éclairage aurait convenu à un enterrement clandestin, les clients et les serveurs arboraient des vanités à chaque doigt – tout ici présageait la mort. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 162)
- (Au pluriel) Mondanités, frivolités, futilités.
- Je n’aime pas ces vanités, qui étaient inconnues à nos pères lorsque l’Angleterre était libre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- La lampe éteinte, Félicité ne put dormir. Les yeux fermés, elle faisait de merveilleux châteaux en Espagne. Les vingt mille francs de rente dansaient devant elle, dans l’ombre, une danse diabolique. Elle habitait un bel appartement de la ville neuve, avait le luxe de M. Peirotte, donnait des soirées, éclaboussait de sa fortune la ville entière. Ce qui chatouillait le plus ses vanités, c’était la belle position que son mari occuperait alors. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 104)
- De toute évidence, hommes et femmes ne viennent ici que pour se faire admirer. C'est le rendez-vous des vanités élégantes, des rivalités paradeuses et des clins d'œil assassins. — (Martial Debriffe, Le temps des illusions, Terre d'Histoires (City Edition), 2017)
-
constater
- (Vieilli) Rendre évident.
- Rentrons donc au Louvre, monseigneur, dit monsieur de Montmorency, et constatons-y bien notre présence. — (Alexandre Dumas, Les deux Diane, chapitre XXII ; Calmann-Lévy éditeurs, Paris, s. d., volume Ier, page 169)
- Établir pour réel.
- Mais montrez-nous d'abord un louche, un bègue, puis opérez-les, et rendez-nous ensuite témoins des résultats de vos opérations sur ce bègue, sur ce louche; alors, si vous réussissez, il ne pourra plus rester de doute; les plus incrédules seront forcés de rendre les armes et de constater vos succès. — (Note du docteur J. A. Henroz au compte-rendu de séance de l'Académie des Sciences du 15 février 1841, L'expérience: journal de médecine et de chirurgie, numéro 190, 18 février 1841)
- La cour d’appel partagea alors les dommages, selon les principes de la faute commune, constatant que la victime s’était imprudemment aventurée sur un boulevard passager, sans prendre les précautions nécessaires. — (Orville Frenette, L'incidence du décès de la victime d'un délit ou d'un quasi-délit sur l'action en indemnité, Librairie de l'Université d'Ottawa, 1961, page 85)
- Il faut constater ce fait avant que d’en tirer aucune induction.
- C’est un fait bien constaté.
- Il est constaté par un grand nombre de pièces, de preuves, d’expériences.
- Consigner une chose dans un acte fait dans les formes.
- Constater une chose par procès-verbal.
- Les changements qu’on fait à un contrat de mariage doivent être constatés par acte notarié.
- S’emploie également à propos des actes, des écrits qui font foi de quelque chose.
- Toutes les pièces de la procédure constatent que…
- Observer en faisant remarquer.
- Ces symptômes correspondent sans doute à des lésions du myocarde ou du péricarde qui ont été constatées en effet quelquefois. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Baillière, Paris, 1907, page 224)
- J’avais pu constater, parmi cette cinquantaine de squales presque noirs, la présence d’un énorme requin blanc sale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mais, en regardant la liste des invités, on constate que, sur la cinquantaine de streameurs présents, le nombre de femmes ne dépasse pas la dizaine. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 14)
- Celui qui consulte les différentes flores françaises constate rapidement que l’accord est loin d’être général sur le nom scientifique attribué à telle espèce. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 26)
-
amer
- Qui a une saveur âpre et généralement désagréable, comme celle de la quinine ou du café.
- Il se jeta sur le pain, mordit une bouchée, puis le reposa lentement sur la table et n’y toucha plus. Un roulier mangeait à une autre table. Il dit à cet homme : – Pourquoi leur pain est-il donc si amer ? — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 5, 1862)
- Des herbes amères.
- (Sens figuré) Qui est mordant, offensant.
- Une critique amère.
- Des réprimandes amères.
- (Sens figuré) Qui est pénible, triste, douloureux.
- Des souvenirs amers.
- Quand cet avis lui fut donné par un intermédiaire officieux, Pontmercy répondit avec un amer sourire : Je ne sais point si c’est moi qui n’entends plus le français, ou si c’est vous qui ne le parlez plus, mais le fait est que je ne comprends pas. — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 3, 2 ; 1862)
- Comme tout ce qui est amer, le deuil peut se tourner en révolte. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 10, 3, 1862)
- Point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.
-
payer
- Donner de l’argent pour un bien ou un service.
- Les ouvriers occupés à la fouille et à l'extraction des coquins bruts, travaillent à la tâche ; on les paye à raison de 33 centimes le mètre cube de minerai extrait. Les bons ouvriers gagnent 3 fr 50 par jour. — (Jean-Augustin Barral, Phosphate de chaux des Ardennes, dans le Journal d'agriculture pratique, 27e année, 1863, tome 2, 29 octobre, page 422)
- Ça payait l’essence et les sandwichs triangles. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20a)
- Et pourtant les figuiers s'obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Comme il avait payé son emplette avec une pièce de monnaie à l'effigie du duc Raymond de Toulouse, le doyen de Beaucaire le fit incarcérer, sous prétexte qu'il avait contrevenu à un édit royal interdisant l'emploi d'une monnaie autre que celle de Nimes. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l'usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
- Régler un impôt ou un droit.
- Ce marchand paie cent francs de patente.
- Ce propriétaire paie mille francs d’impositions.
- Acquitter une dette.
- Le Foirond a été refait et comment. J’ai payé les trois premières traites et j'ai laissé protester les autres, sous prétexte que le pinard tournait. Aujourd'hui je n’ai pas encore payé et je ne payerai point. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 15)
- […], et si monsieur Guignol ne me paye pas aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
- Satisfaire à quelque chose que l’on compare à une dette à l’égard d'autrui.
- L’amiral Tyler était venu payer ses respects, me dit-il, à l’Empereur ; mais on venait de lui répondre qu’il était malade. — (Emmanuel de Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Deuxième année, « Jeudi 11 janvier 1816 » ; Edito Service S.A., Genève, s.d., volume II, page 321.)
- Apaiser, satisfaire avec de l'argent.
- (Familier) Offrir.
- Payer à diner, à boire.
- Se payer un agréable voyage.
- (Sens figuré) Récompenser, reconnaître.
- […], ils obtenaient les profits moraux et matériels que procure la célébrité à tous les virtuoses, dans une société qui est habituée à payer cher ce qui l'amuse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 328)
- Rien ne peut payer une telle marque de dévouement.
- Je suis assez payé par le plaisir de vous avoir obligé.
- L’amitié ne se paie que par l’amitié.
- (Sens figuré) Dédommager.
- Ce moment de bonheur l’a payé de toutes ses peines.
- (Sens figuré) Punir.
- On l’a payé de son insolence.
- Il a été payé de tous ses crimes.
- (Sens figuré) Expier.
- Il a payé de sa tête un si grand crime.
- Vous paierez cette injure.
- (Sens figuré) Obtenir, acquérir quelque chose par un sacrifice.
- Et c’est de nouveau un intellectuel, attaché, par son métier et par ses convictions, à défendre la diversité d’opinion et de religion, qui le paie de sa vie. — (Le Monde, Enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine : face à la terreur, défendre la liberté d’expression, Le Monde. Mis en ligne le 17 octobre 2020)
- Il a payé son imprudence de sa liberté, de sa vie, de son sang.
-
moitié
- L’une des parties d’un tout divisé, partagé également en deux.
- En général, pour qu'une personne puisse se voir en entier dans un miroir, la hauteur de celui-ci doit égaler au moins la moitié de la hauteur de la personne. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, 1993, page 67)
- La moitié de 4 est 2.
- La majorité absolue des suffrages se compose de la moitié des voix, plus une.
- (Plus courant) Portion, une part qui est à peu près de la moitié.
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
- Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, à moitié.
- (Familier) Personne de petite taille.
- Une moitié d’homme.
- (Sens figuré) Conjoint par rapport à sa conjointe, ou conjointe par rapport à son conjoint.
- L’ignorance de ces pauvres femmes est inimaginable. Les fortunes sont bornées ; les maris lisent des journaux auxquels ils sont abonnés en commun, et que leurs moitiés ne voient jamais. Leur rôle est absolument réduit à celui de faire des enfants et de les soigner quand ils sont malades. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Muserolle.– Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- A partager sa couche La belle l'invita En quelques coups de hache Il la lui débita L'époux au bruit du bris Survint un peu inquiet Il partagea l'mari Pour garder sa moitié — (Boby Lapointe, Sentimental bourreau)
- L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n° 1)
-
imparfait
- Qui n’est pas parfait.
- Je m'explique : tout croisement a pour objet de transformer une race imparfaite en une autre plus recommandable qu'elle , ou de créer une sous-race , participant en proportions diverses aux qualités de celles qui ont concouru à sa formation. — (Malingié-Nouel, Établissement pastoral de la Charmoise, dans Le Cultivateur, journal des progrès agricoles, de novembre 1839, page 661)
- Par avance, il sait ce qu'il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d'immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu'il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Qui n’est pas achevé, pas complet ; qui manque de fini, grossier.
- Dans le monde actuel se trouvent l’amphioxus, l’animal vertébré dont l’organisme est le plus imparfait, et les lamproies, qui occupent le dernier rang parmi les poissons. — (Émile Blanchard, Revue des Deux Mondes, 1ier octobre 1874, page 612)
- Guérison imparfaite. Connaissance imparfaite.
- Imitation imparfaite.
- Dont un ou plusieurs éléments présentent des défauts, des imperfections.
- Mais de fut le comte de Chardonnet, […], qui fut véritablement le père de ce nouveau produit industriel. Celui-ci […] était imparfait; il était inflammable comme du coton-poudre dont il avait en quelque sorte l'origine, …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
-
pitié
- Sentiment douloureux face aux souffrances d’autrui, que l'on ne connaît ou partage pas soi-même.
- Oscar Wilde n'inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n'ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Je contemple avec pitié le carton coloré qui emballait les yaourts aux fruits. Absurde, cette pitié. Ou peut-être pas. Elle répond par l'absurde à l'absurde de l'existence du carton coloré emballant les yaourts aux fruits.— (Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses. Paris, Odile Jacob, 2003, page 163)
- Mais qu'en est-il de la pitié? demande Isabella. Un bon juge doit en montrer un peu, n'est-ce pas? Angelo croit qu'il en montre en étant juste, car alors il a pitié des victimes. — (Mustafa Fahmi, La promesse de Juliette, éditions La Peuplade, Saguenay (Québec), 2021, page 133)
- (Par analogie) Compassion ; commisération.
- Rien dans son regard ne trahissait jamais la moindre pitié, c'était un pur soldat, dépourvu d’états d'âme. — (Arkan Simaan, L'écuyer d'Henri le Navigateur, éditions L'Harmattan, 2007, page 36)
- « On se fatigue de la pitié lorsque la pitié est inutile », écrivait Camus. La pitié impuissante et distante devient compassion, c'est-à-dire désir intense de libérer autrui de ses souffrances […]. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 45)
- (Par métonymie) Détresse, état misérable.
- La grande pitié qu’il y avait au royaume de France.
- La grande pitié de nos églises de campagne.
- (Par analogie) Sentiment de mépris, d'orgueil ou de supériorité face aux souffrances ou difficultés d’autrui que l'on ne connaît pas soi-même.
- Il raisonne à faire pitié (il raisonne de travers).
- Il chante à faire pitié (il chante mal).
- Vous me faites pitié de parler ainsi.
- Vos menaces me font pitié.
- Je vous ménage, j’ai pitié de vous.
- C’est une pitié de voir sa façon de travailler.
- Regarder quelqu’un en pitié (ne faire aucun cas de lui, le mépriser).
- C’est un homme follement orgueilleux, qui regarde en pitié tout le genre humain.
- Regarder, parler, traiter avec une pitié méprisante (avec une apparence de pitié mêlée à des marques de mépris).
-
entendais
- Première personne du singulier de l’imparfait de entendre.
- Deuxième personne du singulier de l’imparfait de entendre.
-
patauger
- Marcher dans une eau bourbeuse.
- Tournant sur le tronc, il fit tout de même demi-tour en reposant le pied libre ; mais pendant qu’il dépêtrait l’autre, le premier se réenfonçait de nouveau, de sorte qu’il déployait de surhumains efforts à patauger sur place, […]. — (Louis Pergaud, « Un sauvetage », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- S'amuser dans une eau peu profonde en la faisant éclabousser.
- Elle recrachait une bonne partie de la pluie qui formait un peu partout des glôyes où ils pataugeaient comme des canards, en faisant cliffer l'eau et la boue. — (Charles Thibault, Contes de Champagne, Éditions des quatre jeudis, 1960, page 51)
- La caméra se transporte chez le voisin, où une demi-douzaine d'adolescentes pataugent dans une piscine avec force cris et gestes. — (Hélène Vachon, La manière Barrow, Éditions Alto, 2013, page 48)
- (Sens figuré) (Familier) S’embarrasser dans un raisonnement, dans un discours, dans une affaire.
- Dans la seconde partie de son discours, cet orateur s’est mis à patauger.
- Laissez le cher Aristide patauger, cela forme les jeunes gens. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
- – A-t-elle continué vers Le Havre ou bifurqué vers Fécamp ? Impossible de le savoir. Disparition totale. Nous pataugeons. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Lambert, triste poulet de troisième zone, je suis obligé de constater que, sans le secours d’un homme renseigné sur le milieu artistique comme Jo le baryton, que vous aimez mettre en boîte, vous en seriez encore à patauger dans la boue des suppositions et dans la vase des contradictions. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre V, Série noire, Gallimard, 1956, page 43)
-
dépasser
- Aller au-delà de quelque chose.
- Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ils n’avaient pas dépassé la boutique de l’épicier, vers la mer, que le tonitrument de l’autre bal, celui qui était de ce côté-ci du fleuve, s’éleva à son tour. — (Marguerite Duras, Les Petits chevaux de Tarquinia, Gallimard, 1968, page 112)
- Laisser derrière soi, en allant plus vite.
- Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, page 1039)
- Excéder en longueur, en hauteur, en valeur, etc.
- Les cheminées et les toits de chaume, à droite et à gauche de la route, dépassaient à peine les montagnes de neige. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Les seuls marchés qui aient conservé quelque importance sont ceux de Formerie, de Gournay et de Songeons. Le premier dépasse de beaucoup tous les autres, même celui de Gournay. — (Th. Leroux et M. Lenglen, L’Agriculture dans le département de l’Oise, J. B. Baillière, 1909, page 379)
- Après huit heures de marche en terrain souvent difficile, par un sirocco étouffant et une température qui doit dépasser 60° au soleil, nous atteignons Ras El-Ma, la source de l’oued Fez, à douze kilomètres de la capitale. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 255)
- (Aéronautique, Militaire) (Intransitif) Déborder.
- (Sens figuré) (Par analogie) Aller au-delà de ce qui existe, de ce qui est prévu.
- — Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
- Ce n’est pas un coup de folie avec des gestes qui dépasseraient la pensée. Non, c’est décidé, déterminé, mûri, froid. — (Luc Leroux, Féminicides : « Tant que j’ai mon Téléphone grave danger, il ne peut rien m’arriver », Le Monde. Mis en ligne le 30 décembre 2019)
- Le succès dépassa nos espérances.
- Être dépassé par les événements.
- (Sens figuré) Stupéfier, aller au-delà de l'entendement.
- Que tu perdes ton temps à écrire des romans, et que tu risques tes quatre sous pour les imprimer, ça me dépasse… Excuse-moi : je ne trouve pas d’autre expression : ça me dépasse… — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 52)
-
consacrer
- (Religion) Dédier à Dieu, à une divinité, à un saint, avec certaines cérémonies.
- L’église est consacrée, son nom le dit assez, à saint Nicolas, évêque de Myre, patron des enfants et patron de la Lorraine. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Le 19 septembre de l’an 1846, la Vierge s’était montrée à deux enfants sur une montagne, un samedi, le jour qui lui était consacré et qui était, cette année, un jour de pénitence, à cause des Quatre-Temps. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Religion) Donner, dévouer à Dieu, sans observer aucune cérémonie particulière.
- Après soixante heures de traversée, nous jetons l'ancre devant Thorshavn, capitale des Féroë. […]. Les Féroésiens l’ont consacrée à Thor : de tous les dieux de l'ancienne mythologie scandinave, Thor est celui qui a la vie la plus dure. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 31)
- Après tant de temps donné au monde, il a consacré le reste de ses jours à Dieu.
- (Sens figuré) Dévouer, destiner ou employer quelque chose à un certain usage.
- Louis Pasteur, dont la vie exemplaire a été consacrée au service de l’humanité, fut ce savant modeste, parfois incompris, qui a fécondé par ses travaux de nombreuses branches de l’art de guérir. — (Pierre Chanlaine, Pasteur et ses découvertes, 1966)
- Aux vacances de l’année suivante, j’appris que cette belle à peine entrevue était consacrée par sa famille à la vie religieuse. — (Gérard de Nerval, « Sylvie », in Les Filles du feu, 1854)
- La Centre de Documentation du C.N.R.S. publie mensuellement un « BULLETIN SIGNALÉTIQUE » en plusieurs fascicules […].Quatre fascicules d'entre eux sont consacrés à la Philosophie et aux Sciences Humaines et paraissent trimestriellement. — (Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 36e année : 1961, Paris : Librairie J. Vrin, 1962, Notice du CNRS, non paginée (328e page))
- (En particulier) Employer son temps à une action.
- Oui, comme par hasard, c’est le seul auteur dont nous n’ayons rien brûlé, et, comme par hasard, c’est aussi celui auquel vous avez consacré votre thèse de doctorat. — (Amélie Nothomb, Les Combustibles, Paris : chez Albin Michel, 1994)
- Il peut-être intéressant de noter que l’architecte naval norvégien Colin Archer (1832-1921) consacra sa vie à dessiner et construire des "cutters". — (Freddy Philips et Jacques Leblanc, Voiliers-pilotes des Bancs de Flandres, Éditions du Gerfaut, 2004, page 78)
- Vous vous consacrez à votre famille. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 13)
- (Religion) Rendre sacré, saint, vénérable.
- Ce lieu fut consacré par le sang des martyrs.
- (Par extension) Sanctionner ; rendre durable.
- Les Flamands, soucieux de protéger leur langue, l'ont pour leur part envisagé comme permettant aux autorités d'imposer la langue de Vondel, voire d'interdire l'usage d'une autre langue. Le principe du double unilinguisme a été consacré dans divers textes législatifs et ensuite constitutionnels. — (Adèle Remiche et Laura Van den Eynde, La nouvelle procédure de nomination des bourgmestres des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, dans La sixième réforme de l'État (2012-2013): Tournant historique ou soubresaut ordinaire, sous la direction de Joëlle Sautois & Marc Uyttendaele, Limal (Belgique) : éditions Anthémis, 2013)
- [Ce principe] est consacré par l’article L.311-5 du code des relations entre le public et l’administration, aux termes duquel les avis du Conseil d’État ne sont pas des documents administratifs communicables. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Un monument fut élevé pour consacrer le souvenir de cette victoire. - Une gloire que les siècles ont consacrée. - Les erreurs, les préjugés que le temps consacre.
- (En particulier) Adopter, rendre constant par l’usage en parlant des mots, des locutions.
- Il eut même cette bonne fortune d’inventer à plusieurs reprises un de ces vocables essentiellement parisiens que la mode consacre pendant quelques mois et qui reçoivent toujours l’accueil le plus enthousiaste […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- Cette expression est consacrée par l’usage. - C’est le terme consacré.
- (Théologie) Déterminer le sens d’un mot, de manière qu’il ne puisse être pris dans une autre signification.
- L’église a consacré ce mot.
- (En particulier) (Rite chrétien) Prononcer les paroles sacramentelles en vertu desquelles le pain et le vin sont changés en corps et sang de Jésus-Christ, en parlant du prêtre.
- Le prêtre consacra autant d’hosties qu’il y avait de communiants. - Hostie consacrée.
-
risquer
- Hasarder, exposer à un danger possible, à une chance douteuse.
- Risquer sa vie, son honneur, sa réputation, son argent.
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 95-96)
- Courir le risque, oser le hasard de.
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, p. 215, Hartmann, 1937)
- Ils se sentaient en sécurité comme les spectateurs d’une course de taureaux : ils risquaient peut-être leur argent sur le résultat, mais c’était tout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 211 de l’édition de 1921)
- (Absolument) — Avignon, Carpentras, Cavaillon, regorgent, pour la malédiction des familles, de tripots où de grosses sommes sont à chaque instant risquées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Oser une parole.
- Et l’air, mon Claudin, l’air reniflable, risquais-je avec rusticité ? — Tu renifles ? Et les microbes ! Prends garde ! — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris, 1912, p. 218)
- (Pronominal) S’aventurer ; se hasarder.
- C'était la première fois qu'il se risquait au Montparnasse. Ses regards inspectèrent la salle et, finalement, se fixèrent sur la grosse nuque puissante de Feempje. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 143)
- (Québec) Pouvoir, avoir une possibilité ou une occasion de.
- Tôt ou tard, sur la patinoire comme à l'extérieur, Perry risque d'être très utile au Canadien, lui qui compte 1045 matchs d'expérience en saison régulière et 145 autres en séries éliminatoires. — (Benoit Rioux, Corey Perry veut faire sa place, Le Journal de Montréal, 9 janvier 2021)
-
persévérer
- Persister, demeurer ferme et constant dans un sentiment, dans une manière d’être ou d’agir, dans une résolution.
- Persévérer dans l’étude, dans le travail. Persévérer dans une résolution, dans un dessein.
- Persévérer dans ses erreurs. Persévérer dans ses refus. Persévérer dans son silence, dans ses dénégations.
- Si Trump déteste à ce point perdre, on peut se demander pourquoi il persévère dans des démarches judiciaires perdantes sur toute la ligne. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
- (Sens figuré) Persister, résister, durer, en parlant des choses.
- …, je n'ai jamais éprouvé un pareil froid, et pour tout dire, s'il eût persévéré quelques jours encore, je crois que nous étions véritablement perdus. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Absolument) Persister dans le bien.
- Ce n’est pas tout que de bien commencer, il faut persévérer.
-
crever
- S’ouvrir par un effort violent.
- Nous traversâmes un large guéret dont les mottes crevaient sous nos pas en poussière rouge ; […]. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Ce sac crèvera, si vous l’emplissez tant.
- Ce tuyau est trop faible, il est à craindre qu’il ne crève.
- Le nuage est près de crever.
- L’orage crèvera bientôt.
- L’abcès, la tumeur n’est pas encore près de crever.
- Le pneu de sa bicyclette, de son auto a crevé.
- (Familier) Mourir.
- C’est un bien joli métier ; ceux qui le font, au bout d’un mois ou deux, attrapent la colique de plomb... Sur trois coliqués, il y en a un qui crève... Par exemple, faut être juste, les deux autres crèvent aussi... mais à leur aise... ils prennent leur temps... se gobergent et durent environ un an, dix-huit mois au plus. Après ça, le métier n’est pas si mal payé qu’un autre, et il y a des gens nés coiffés qui y résistent deux ou trois ans... Mais ceux-la sont les anciens, les centenaires des blanc-de-cérusiens. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, tome 2, 1888, page 277)
- D’écœurement, de dégoût et d’indigestion, Tintin vomit tripes et boyaux et faillit en crever pendant la nuit. — (Louis Pergaud, La Traque aux nids, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais le plus drôle, c'était quand les deux mâles de la tribu Sauveterre, flanqués d’Eugénie, s’esclaffaient devant une toile du peintre placée contre le mur. C'était à crever de rire, à se rouler par terre. Feu roulant de lazzis ! blagues sans nom ! — (Pierre Dominique, « Les poux du lion », dans Les Œuvres Libres, n° 69, février 1927, Paris : chez Arthème Fayard et Cie, page 212)
- Que cela ne vaut plus la peine de lutter, que sa carrière est finie, qu'il aime autant crever tout de suite... Car il dit crever ! — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- …par anesthésie le poisson se retourne et flotte, le ventre en l’air. C’est ce qui arrive également aux poissons fatigués, sur le point de crever ou venant d’être pêchés. — (Paul Bougis, Atlas des poissons – Fascicule I : Poissons marins, Tome I., 1959)
- La fatigue physique et psychologique du personnel, le scandale des gens qui crèvent seuls, le système qui ne tient qu’à un fil. — (Richard Martineau, Couvre-feu: cessons de nous foutre des autres, Le Journal de Québec, 16 janvier 2021)
- Crever de faim, de soif, (Sens figuré) avoir une grande faim, une grande soif.
- Crever de chaleur, (Sens figuré) avoir excessivement chaud.
- — Car, en vérité, poursuivit-il en se croisant les jambes et en se couchant dans un fauteuil, je m’ennuie énormément. — Sitôt que je m’assieds, je crève d’ennui. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
-
souhaiter
- Former un souhait.
- On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d'autrui, à cause que nous ne l’avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui. — (Vincent Houdry, La Bibliothèque Des Prédicateurs, V.3, § 5, page 598, 3e édition, 1733)
- En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
- Marchand avait coutume de ne jamais donner d’instructions détaillées à ses collaborateurs, se bornant à leur préciser l’orientation qu’il souhaitait les voir adopter. — (Sandford F. Borins, Le français dans les airs: le conflit du bilinguisme dans le contrôler de la circulation aérienne au Canada, page 47, Institut d’administration publique du Canada, 1983)
- Fort heureusement pour moi, il n’eut pas le temps de m'expliquer plus avant tout l'intérêt qu’offrait la manière dont il eût souhaité que je conjuguasse mes verbes. Quelqu'un, en effet, venait d'arriver, interrompant dans l’œuf un développement qui risquait d'être plus passionné que passionnant. — (Jean Stratonovitch, Le roman périodique, éditions Aléas, 1999, page 26)
- Suivi d'un infinitif, ce verbe s'emploie sans préposition ou avec la préposition de (Littré).
- — Tout au plus souhaiterais-je de rentrer dans une partie des dépenses que nécessite l’opération. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 48)
- Elle ne souhaitait pas de la voir tous les jours. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Je souhaitais de le voir avec une passion démesurée et me défendais d’y croire, par cette superstition que j’ai depuis l’enfance que les choses n’arrivant jamais comme nous les attendons, il ne fallait pas les fixer d’avance dans notre esprit telles que nous exigeons qu’elles soient. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 141)
-
bloquer
- (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
- Bloquer une place, un port.
- Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
- Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
- Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
- Il bloque l'accès à l'immeuble.
- Bloquer le ballon.
- Serrer complètement.
- Bloquer un boulon.
- (Pronominal) Se coincer.
- Je me suis bloqué le dos.
-
régler
- Tirer avec la règle des lignes droites sur du papier, du carton, etc.
- Régler du papier pour écrire droit.
- Régler du papier pour noter de la musique.
- Conduire, diriger suivant certaines règles, assujettir à certaines règles.
- Il n’osait ouvrir la bouche que pour manger et, du reste, était bien résolu à régler sa conduite sur celle de David qui gardait le silence. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 142)
- Régler sa vie, ses actions, ses mœurs, ses désirs.
- Régler sa maison.
- Régler le présent sur le passé.
- Régler une chose d’après une autre.
- Régler le prix du pain.
- Il faut régler sa dépense sur son revenu.
- Mettre dans un bon ordre.
- Régler ses affaires.
- Régler sa dépense, régler sa table, son train de vie,
- Retrancher de sa dépense, de sa table, etc.
- Mettre en état d’aller bien, de marcher régulièrement.
- Parallèlement à la rivière, afin de régulariser le cours de l'eau, les paysans ont d'abord creusé puis cimenté un canal de dérivation équipé de batardeaux, ouvrages permettant de régler le débit de l'eau. — (Michelle Jeanguyot & Nour Ahmadi, Grain de riz, grain de vie, CIRAD/Magellan & Cie, 2002, page 55)
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- Régler une pendule, une montre, un moteur.
- Déterminer, ordonner, décider une chose d’une façon ferme et stable.
- Le Sénat ne s'oppose pas à la promulgation de la loi qui règle les limites des communes de Condé-lès-Vouziers et de Vouziers (Ardennes). — (Bulletin des lois de l'Empire français, 11e série, décembre 1852 et 1er semestre 1853, p.658)
- Un capitaine réglait le feu : « A vous, Judin! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.168, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Nous réglerons cela plus lard.
- On a réglé que…
- Terminer, arrêter, fixer par accord ou par jugement.
- Les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il aurait fallu cautériser, à défaut de recoudre, comme son oncle le faisait pour le petit bétail qui se blessait aux clôtures ou qui s’encornait pour régler un différend de pâture. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 227.)
- Régler une affaire, régler un compte.
- (Technique) Disposer une chose en vue d’un effet déterminé, l’ordonner d’une manière fixe.
- Le mécanisme est réglé à cinquante tours de roue par minute.
- (Droit) Décider devant quels juges les parties procéderont.
- Régler de juges.
- Un arrêt va nous régler de juges.
- Payer.
- Vous habitiez une chambre d'hôtel assez misérable, […]. Vous étiez alors terriblement gêné. Vous ne parveniez pas toujours à régler votre logeur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 239)
- Au moment où la petite vieille règle sa course, il aperçoit Dicky sur sa Harley dans une allée ensablée. — (Guillermo Saccomanno, Basse saison, traduit de l'espagnol (Argentine) par Michèle Guillemont, Asphalte Éditions, 2015)
- Servir de règle.
- La raison règle les passions.
- (Pronominal) Se conduire d’après l’exemple de quelqu’un, prendre quelqu’un pour modèle.
- (Pronominal) Se conformer à ce qui a été décidé ou pratiqué relativement à quelque chose.
- Se régler sur l’exemple des personnes sages. — Vous ne pouvez recevoir que tant, réglez-vous là-dessus.
- (Pronominal) (Absolument) Se modérer, mettre de l’ordre dans sa vie.
- Pendant longtemps il a dépensé au-delà de ses revenus, mais il commence à se régler.
- Battre un adversaire.
- On nous a séparés à grand’peine. Il a dix-huit ans, c’est un saint-cyrien, il est courageux, mais je le règle. Je le tiens comme j’ai vu l’oncle Chadenas tenir des cochons. Je ne veux pas lui faire de mal, maintenant qu’il est à terre. Seulement il bouge encore. On me tire par les cheveux. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
-
possibilité
- Caractère de ce qui est possible.
- Son guiderope traîna de nouveau sur le sol et il envisagea la possibilité de tenter un atterrissage. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 104 de l’édition de 1921)
- On étudiera également les possibilités d’épelation du malade pour des mots en rapport avec son niveau scolaire. — (Julián de Ajuriaguerra et Henry Hécaen, Le cortex cérébral; étude neuro-psycho-pathologique, Masson, 1960, page 170)
- Chose possible
- Après le diner M. B., le ministre plénipotentiaire honoraire, me pris à part pour me consulter sur la possibilité de faire un détour pour éviter « cette Moulouya ». — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 268)
- Nous insistons sur les possibilités multi-plateformes de Python et présentons les bases pour étendre Python et l'intégrer dans d'autres applications en utilisant C ou Java. — (Alex Martelli, Python en concentré, traduit par Éric Jacoboni, Paris : éditions O’Reilly, janvier 2004, page XI)
- (Spécialement) Un des cas d’un choix
- Il fallait choisir entre ces trois possibilités: poursuivre, rester ou revenir.
-
onglet
- Embout de faible épaisseur, de forme courbée, et de silhouette pointue, que l’on porte sur l’extrémité d’un doigt, et qui imite un ongle à la manière d’une prothèse.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Musique) Plectre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.