Dictionnaire des rimes
Les rimes en : chenille
Que signifie "chenille" ?
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- (Entomologie) Stade larvaire de certains insectes.
- L’on sait que l’insecte se dépouille de la peau de chenille ou de ver, lorsqu’il revêt la forme de chrysalide […] — (Jacques Christophe Valmont-Bomare, Dictionnaire raisonné, universel d'histoire naturelle, Chez Bruyset ainé et cie, 1800, page 14)
- (Spécifiquement) (Lépidoptérologie) Larve dont le corps cylindrique est formé de douze anneaux, doté de six pattes à l’avant et de pseudopodes à l’arrière. → voir chenille processionnaire
- Auparavant, j’avais connu un état particulier, celui de ce qui n’est pas encore épanoui, j’avais longtemps vécu dans la phase immobile du développement de la chenille qui espère un jour devenir papillon. — (Karima Akrouf, La Chenille et le papillon, Éditions Publibook, 2016, page 94)
- Mme Hervouët, avant que personne ait parlé, s’est mise à faire des mouvements de cou étranges, comme une poule qui a avalé une chenille poilue… — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 132)
- (En particulier) (Soierie) Ver à soie.
- On donne le nom général de ver à soie à toutes les chenilles qui produisent ce fil, mais c’est au Bombyx du mûrier que l’on attribue spécialement la production de soie telle qu’elle est universellement employée. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature, 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Une chenille filandière, couleur de jade, transparente, pendait à un fil soyeux, sous l’oreille de Mme Saint-Alban. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Le Livre de Poche, 1960, page 110)
- (Par analogie) (Dans le déplacement) (Mécanique) Dispositif d’avancement continu.
- L’aboutissement logique de cette conception était la substitution d’une chenille souple, analogue aux courroies de transmission, aux chenilles métalliques. — (Le Génie rural, Pyc-Edition, 1924, page 17)
- Les soldats avaient ri et la terre avait tremblé sous les chenilles des chars d’assaut. — (Maud Mayeras, Reflex, Anne Carrière, 2013)
- (Agriculture, Militaire, Travaux publics) Équipement moteur d’un véhicule. → voir chenillard
- Le tracteur à chenilles date du début du siècle pour ses applications ( 1904 ). — (Jean Renaud, Un siècle de tracteurs agricoles : De la vapeur à l’électronique, France Agricole Éditions, 2003, page 27)
- (Industrie plastique) Entrainement sans fin utilisé en extrusion de profilés. → voir chenille de tirage
- Les dispositifs de tirage doivent être ajustés aux profilés extrudés. Pour les tubes on utilise fréquemment des tireurs à chenilles. — (Sophie Terrisse, Nachschalteinrichtungen in der Extrusion, diplom.de, 2001)
- (Danse) Groupe de danseurs à la queue leu-leu.
- Pose les deux pieds en canardC’est la chenille qui se prépareEn voiture les voyageursLa chenille part toujours à l’heureAccroche tes mains à ma taillePour pas que la chenille dérailleTout ira bien et si tu veuxPrie la chenille et le bon Dieu. — (G. Layani et al., La Chenille, 1990)
- (Attraction foraine) Manège tournant à haute vitesse.
- J’aimerais bien demander à Vanessa de monter avec moi dans la chenille, mais je n’ose pas et je ne sais pas si elle voudrait. — (Sébastien Lepetit, Barnabé, Éditions Hélène Jacob, 2014)
- (Par analogie) (De forme ou d’apparence)
- Insecte de l’ordre des coléoptères tétramères ; elles naissent d’un vermisseau qui ressemble à la chenille. — (J. Ph Lebas, Pharmacie vétérinaire, chimique, théorique et pratique, Gabon et Cie, 1823, page 113)
- (Botanique) Plante légumineuse ou scorpioïde.
- Chenille ou scorpioïdes : Plante légumineuse dont dont le fruit ressemble à une chenille. — (Natalis de Wailly, Dictionnaire portatif de la langue française, volume 1, 1793, page 295)
- Autre nom de la queue-de-scorpion, genre Scorpiurus L. → voir chenillette
- Chenillette (Scorpiurus), Queue de scorpion, Vermiculaire, Chenille muriquée, Scorpionne. Petites plantes annuelles, herbacées, voisines des Luzernes (Medicago), que l’on sème sur place terreautée, et que l’on cultive pour la bizarrerie de leurs fruits, qui sont hérissés, écailleux, sillonnés, et imitent parfaitement une chenille, quelquefois un limaçon ou un ver. On les met dans la salade pour surprendre les personnes qui ne connaissent pas ces singulières plantes. Les graines sont très difficiles à extraire des gousses ; il faut déchirer celles-ci pour parvenir à extraire celles-là. — (Victor Paquet, Traité complet de la culture ordinaire et forcée des plantes potagères dans les 86 départements de la France, Garnier Frères, Libraires, Paris, 1846)
- (Tissage) Passementerie veloutée dont on se sert dans les broderies et dans d’autres ornements.
- […] un coffre extravagant, percé de toutes sortes de fenêtres de formes contournées et garni à l’intérieur de petits coussins d’un satin qui avait pu être rose à une époque reculée, le tout relevé de piqûres et d’agréments en chenille, que rien n’empêchait d’avoir été de plusieurs couleurs. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Il a toujours la chemise entr’ouverte, un gilet rayé jaune, et son grand chapeau à chenille tricolore ne le quitte jamais. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- J’ai vu défiler des régiments d’infanterie avec la tunique bleu sombre et le shako d’un noir brillant orné de l’aigle et de la cocarde prussienne blanche et noire ; puis des artilleurs bavarois à n’en plus finir, bleu-de-ciel, ceux-là, avec la chenille noire sur leurs damnés couvre-chefs. — (Léon Bloy, Le Fossoyeur des vivants, dans Sueur de sang, 1893)
- (Habillement) Attribut vestimentaire pour élégante.
- Le costume de madame leur mère était d’or frisé, avec des chenilles noires et une parure de perles et de diamants. — (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
- Une écharpe de chenille noire prisée quatre vingt livres. — (Société du dix-huitième siècle, Revue du dix-huitième siècle, volume 1, 1913, page 327)
- Sans cesse elle hochait son visage un peu d’une haquenée délicate, comme pour le dégager d’une belle chenille de soie, qui descendue en cascade du béguin sur l’épaule la couvrait d’une pèlerine, juste assez pesante pour empêcher qu’on ne s’envolât. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 458)
- (Par métonymie) (Confection) Tissu fabriqué par assemblage de telles passementeries.
- Intéressante et coquette exposition de chenilles, de confections en chenille et de tissus des Pyrénées en laine et chenille soie. — (Rapports du Jury international, volume 13, Imprimerie nationale, 1902, page 665)
- Devant le foyer, un tapis en chenilles de laine. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- (Jeu collectif) (Jonglerie) Figure collective consistant à échanger en cadence un ballon ou des quilles entre les participants.
- La chenille : Deux ou trois colonnes. — (Journal des instituteurs et des institutrices, F. Nathan, 1969, page 34)
- Outil pour récurer les pipes
- Une pipe se nettoie régulièrement à l'aide de petites chenilles en vente dans tous les tabacs. — (L’Événement du jeudi, numéros 474 à 477, 1993, page 143)
- (Soudure) Cordon de métal remplissant un chanfrein.
- […] de façon à remplir complètement un chanfrein et à constituer un cordon de soudure (ou chenille) du volume désiré. — (Mécanique-électricité, volume 46, éditions science et industrie, 1962, page 61)
- (Vieilli) Mauvaise femme.
- XVIIe 1690 une méchante chenille « personne maligne qui fait du mal sans y être excitée » (FUR.) — (Sylvie Claval, Claude Duneton, Le Bouquet des expressions imagées, Groupe Robert Laffont, 2016)
Mots qui riment avec "il"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "chenille".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : il , ils , ille , illes , ill , ile , iles , yle , yles , ylle et ylles .
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pedzouille
- (Populaire) Rustre, homme fruste, peu dégourdi. → voir péquenot, pignouf, plouc et rustaud
- Il l’appela tête de pioche, boîte à ragots, madame Pétesec, et s’emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l’accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1879)
- C'est très sain et très suffisant pour ce qu'on appelle un vulgaire pedzouille comme moi, reprit le duc ; on reste sur sa faim. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1920-1921)
- « J’ai entendu l’élève Pégomas qui disait avec force : « Les demi-pensionnaires, c’est des pedzouilles ; et les boursiers, c’est des miteux : la preuve, c’est qu’on les fait manger au lycée, parce que chez eux, ils n’ont rien à bouffer. » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 353)
- Nous ne sommes pas à cheval, nous, messieurs ; et fatiguer la bête n’est pas notre lot. Nous sommes des pedzouilles ! — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 35)
- De quoi auraient-ils l’air, à cinq heures, dans les salons de la marquise de Fleurville ? D’un tas de pedzouilles bas-normands. — (Patrick Gofman, Cœur-de-Cuir, chapitre II, Flammarion, 1998, page 24)
- Se faire traiter de pedzouille par un plouc pareil, c’est comique !
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inhabile
- Qui manque d’habileté.
- Il a fallu que j’arrivasse à trente ans, que mes observations se soient mûries et condensées, que le jet d’une vive lumière les ait même éclairées de nouveau pour que je comprisse la portée des phénomènes desquels je fus alors l’inhabile témoin. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Les parents, en tenue de fête, avec une physionomie gauche et ces mouvements inhabiles des corps toujours courbés sur le travail, suivaient leurs mioches. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 35)
- Puis la gravure de cette dalle, l’inscription, sont tracées par un faussaire ignorant et inhabile. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- La belle-mère venait bien de temps en temps à la Cabane et aussi le père Claude, mais ils étaient gens de plaine, inhabiles au travail du Marais et, d'ailleurs, occupés au Paridier au-delà de leurs forces. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 37)
- Libre à d’autres de rire d'une lenteur apparente, d’une hésitation qui est scrupule, d’une méthode qu’on croit inhabile. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 86)
- (Droit) Qui n’a pas la capacité légale pour faire un acte.
- Pour être membre de l'assemblée des états de la province de Namur on doit être né dans le royaume ou dans ses colonies […] ou bien avoir le droit de voter dans les villes ou dans les campagnes sans se trouver dans l’un des cas qui rendent inhabiles à l'exercice de ce droit. — (Code administratif de la province de Namur, Namur : Dieudonné Gérard, 1827, page 3)
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cil
- (Anatomie, Ophtalmologie) Poil des paupières.
- C’étaient des yeux extraordinaires, bleus, mais foncés et brillants à la fois, humides, las, en pleurs et en feu, presque fermés sous le poids des cils et des paupières. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Un soldat trapu, avec des cils blancs dans sa figure rubiconde coupée d’une balafre, apparut sur le seuil […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)
- Puis, mes cils battant, devant l’armoire à glace, je les coupai. Estelle d’ailleurs ne s’en est pas aperçue, car les siens lui sont inutiles. Qu’il pleuve ou qu’elle pleure, elle essuie ses yeux avec sa main. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 42)
- Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Botanique) Poil disposé en rang sur le bord d’une partie quelconque d’une plante.
- Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l'absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. — (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, vol. 1, part. 3, 1960, page 337)
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souille
- (Chasse) Cuvette bourbeuse où se vautre ponctuellement le gibier pour se débarrasser de ses parasites.
- Plusieurs hardes de pécaris avaient établi leur souille dans les marécages de la côte orientale de l’île et y demeuraient enfouies pendant les heures les plus chaudes de la journée.— (Michel Tournier, Vendredi ou les Limbes du Pacifique, Éd. Gallimard, 1967)
- Un des éléments qu’il considère comme étant crucial pour atteindre le succès escompté est la découverte d’un indice frais démontrant, hors de tout doute, la présence d’un orignal, comme une souille récente ou un frottage présentant une écorce fraîchement dégarnie. — (Patrick Campeau, Orignal. Déplacez-vous vers lui…, Le Journal de Montréal, 2 octobre 2021)
- (Par extension) Enfoncement dans un sol sableux ou vaseux.
- Je la suivis ; j’avais caché dans un trou mon panier et mes sabots et je marchais pieds nus sur la grève, où mes pas creusaient une souille qui s’emplissait d’eau... — (Hector Malot, Romain Kalbris, Ch. Delagrave, Paris, 1876, page 18)
- (En particulier) (Marine) Enfoncement, sorte de lit que forme, dans la vase ou dans le sable mou, un navire échoué momentanément.
- En fin d'exploitation, taluter les bords de souille en pente douce et niveler le fond si nécessaire pour rendre le site propre au chalutage. — (Jean-Louis Mauvais, L'état de l'environnement sur la façade atlantique, Éditions Quae, 1999, page 68)
- (Vocabulaire des TAAF) Cuvette bourbeuse où se vautre l’éléphant de mer [2].
- (Par extension) Tout endroit boueux [2].
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babille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe babiller.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe babiller.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe babiller.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe babiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe babiller.
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haltérophile
- Personne pratiquant l’haltérophilie.
- Cet haltérophile sait porter jusqu’à 150kg à l’arraché.
- À cet âge-là, dans mon club, je fais aussi la connaissance d’un haltérophile, à peine plus âgé que moi, qui est déjà sélectionné olympique pour les Jeux de Melbourne en 1956, Marcel Paterni. — (Pierre Fulla, Pierre Fulla : Ici à Nagano…, 2017)
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veuille
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de vouloir.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de vouloir.
- Mais comment dire à qui vient de vous sauver la vie qu’il se veuille mêler de ce qui le regarde ? — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- La purification de l'eau touche deux domaines très différents selon que l'on veuille la consommer ou qu'il s'agisse d'un rejet d’eaux usées dans l'environnement. — (Claude Friedli, Chimie générale pour ingénieur, PPUR presses polytechniques, 2002, page 295)
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de vouloir.
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acétyle
- (Biochimie) Dénomination chimique correspondant au groupement CH3CO-.
- Le groupe acétyle.
- Le radical acétyle.
- De manière synthétique, le pyruvate entre dans la mitochondrie, subit une décarboxylation (libérant du CO,) et devient un nouveau produit, l’acétyle. — (Alexandre Dellal, De l’entraînement à la performance en football, 2008)
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strobile
- (Botanique) (Vieilli) Cône mâle de gymnosperme tel le pin.
- (Botanique) Fruit (chaton) en petit cône de l’aulne.
- (Botanique) Épi de prêle avec sporanges.
- (Zoologie) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- STROBILE. s. m. [strobilus, στρόβιλος, toupie, pomme de pin]. Nom donné par Sars à un polype représenté par des disques superposés adhérents entre eux et de plus en plus larges à partir du dernier développé ; il croyait qu’ils formaient un genre à part qu’il nomma Strobila ; mais il a reconnu que cette chaîne se désagrégeait en autant d’articles discoïdes, flottant isolément, dont chacun devenait rapidement l’animal sexué ou adulte appelé méduse (Medusa aurita), ayant cessé de vivre en communauté. — Par analogie, strobile ou état strobilaire, la chaîne que forment les communautés d’articles appendus au scolex ou tête de tænia chez les cestoïdes ; le scolex des distomiens, quand il est rempli de la génération de cercaires (en forme de têtard) qui bientôt prendront des organes sexuels, a été comparé au strobile des polypes et des cestoïdes. Le strobile chez ces derniers est ce qu’on appelait un ver complet ; le tænia et le bothriocéphale rejetés en masse de l’intestin peuvent servir de type de strobile. — (Émile Littré, Charles Philippe Robin, Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l’art vétérinaire et des sciences qui s’y rapportent, tome 1, J.-B. Baillière et Fils, Paris, 1878, quatorzième édition entièrement refondue)
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asile
- (Histoire) Privilège d’inviolabilité accordé à certaines personnes et à certains lieux chez les anciens.
- Les athlètes se rendant aux jeux jouissaient chez les grecs du droit d’asile.
- Certains temples servaient d’asile à tous les suppliants.
- (Par extension) Refuge où l’on se met à l’abri des poursuites de la justice, d’une persécution, d’un danger, etc.
- Trouver un asile dans la maison d’un ami.
- Les églises servaient quelquefois d’asile aux criminels.
- Vous souffrez ; vous avez faim et soif ; soyez le bienvenu. Et ne me remerciez pas, ne me dites pas que je vous reçois chez moi. Personne n’est ici chez soi, excepté celui qui a besoin d’un asile. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- (Sens figuré) Séjour, habitation.
- Cet endroit désolé semblait être l’asile naturel de la misère et du désespoir. — (Honoré de Balzac, Un épisode sous la Terreur, 1831)
- Asile agréable, délicieux, champêtre.
- Tout, dans cet asile, respire l’innocence et la paix.
- L’asile de la vertu, des plaisirs, de la volupté.
- (En particulier) Maison où une personne qui n’a pas de quoi subsister trouve une retraite dans sa mauvaise fortune.
- Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.
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évangile
- (Religion) Récit de la vie de Jésus.
- Il y a quatre évangiles canoniques et quelques évangiles apocryphes.
- Nous mîmes sur leurs traces Jésus fils de Marie, en tant qu’avérateur de ce qui était en cours dans la Torah, et Nous lui conférâmes l’Évangile, où il y a guidance et lumière. — (Citation du Coran (V, 44-48), traduit par J. Berque, dans : Serge Lafitte, La Bible et le Coran, Presses de la Renaissance, 2015, part.1, chapitre 2)
- Le Quatrième Évangile est une de mes lectures préférées, c’est le seul qui donne du Jésus historique une image digne du personnage extraordinaire qu’il fut à coup sûr. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, page 100)
- (Bible, Religion) (Spécialement) Un des quatre récits de la vie de Jésus qui ouvrent le Nouveau Testament, respectivement attribués à Matthieu, Marc, Luc et Jean, et reconnus comme canoniques par l'Église et la majorité des confessions chrétiennes.
- Un évangile peut se définir de la sorte : un récit de quelques faits de la vie de Jésus ainsi que la présentation de son enseignement, tenus ensemble comme une (longue) introduction à la narration de son arrestation, de sa condamnation à mort, de sa crucifixion et de ses apparitions, ressuscité. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 411)
- (Collectivement) Ensemble des quatre évangiles canoniques.
- Lire l’évangile.
- Jurer sur l’évangile.
- Présenter l’évangile à baiser.
- (Religion) (Au singulier) Doctrine de Jésus-Christ.
- Je suis Polonaise, née à Sandomir, c’est-à-dire dans un pays où les légendes deviennent des articles de foi, où nous croyons à nos traditions de famille autant, plus peut-être, qu’à l’Évangile. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- La plupart des moralistes écoutés en Europe depuis cinquante ans, singulièrement les gens de lettres en France, invitent les hommes à se moquer de l’Évangile et à lire les règlements militaires. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
- (Religion) Livre de piété consacrés à l’usage d’une certaine classe de lecteurs et où la doctrine de l’évangile est mise à leur portée.
- L’évangile de l’enfance.
- (Par métonymie) Partie des évangiles que le prêtre lit à la messe ou que le croyant lit.
- Après l’Évangile selon saint Luc, monsieur le Curé des Hautes-Héez est monté en chaire. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le dernier évangile, lecture du Testament qui se dit à la fin de la messe.
- Sainte Marie l'Egyptienne était peinte sans détours […] sur les miniatures pieuses des livres d’heures, en regard d’une prière ou d’un évangile. — (Pierre Louÿs, La statue de la Vérité, dans Archipel, 1932)
- Dans la tradition copte, l’évangile de la vigile de la Nativité rapporte l’apparition des anges aux bergers dans le ciel de Bethléem et leur visite à l’enfant de la crèche. L’évangile de la fête est celui de la visite des Rois mages qui offrirent à l’enfant Jésus leurs présents symboliques: l’or car il est Roi, l’encens car il est Dieu et la myrrhe car il est Homme. — (Gérard Viaud, La fête de la Nativité, progres.net.eg, 7 janvier 2021)
- (Sens figuré) Livre, document essentiel et symbolique d’une doctrine quelconque.
- C’est l’évangile du jour, se dit de quelque chose de nouveau dont tout le monde s’entretient, d’une doctrine à la mode.
- Les livres de Karl Marx sont l’évangile du communisme.
- Il croit cela comme l’évangile, il le croit fermement.
- (Sens figuré) Doctrine.
- Dès les années 1850, l'ingénieur A. Mille prêche inlassablement en faveur du tout-à-l'égout. S'agissant des immondices, il n'a qu'un évangile : il faut « nettoyer dans l'eau, les perdre à l’égout et les restituer à l'agriculture ». — (P. Strauss, « L'égout-modèle du Second Empire : « Un second Paris souterrain » », dans Idées de villes, villes idéales, sous la direction de Thierry Bonzon & al., Les cahiers de Fontenay n° 69-70, E.N.S. Fontenay/Saint-Cloud, mars 1993, page 136)
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calville
- Variété de pomme.
- elles étaient de peaux différentes, les pommes d’api au berceau, les rambourg avachies, les calville en robe blanche, les canadas sanguines, les châtaigniers couperosées, les reinettes blondes, piquées de rousseur. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- À côté, dans l'ex-sacristie, embaumait un étalage de reinettes grises, mélangées de calvilles. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 78)
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assimile
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe assimiler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe assimiler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe assimiler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe assimiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe assimiler.
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indélébile
- Ineffaçable, qu’on ne peut plus modifier ou oblitérer.
- La coloration ainsi acquise est indélébile : dès lors l’insecte ne sera homochrome que s’il demeure sur le sol dont il a pris la teinte. — (Étienne Rabaud, Le hasard et la vie des espèces, 1953, page 86)
- Encre indélébile, couleur indélébile.
- (Sens figuré) Inoubliable, impossible à altérer ou à effacer de la mémoire, de l’esprit ou de l’âme.
- J’ai essayé de vous décrire ce compère indélébile que nous sommes quelques-uns à avoir fréquenté. — (René Char, « L'Absent », Seuls demeurent dans Fureur et Mystère, Gallimard, 1962, collection « Poésie », 1967, page 39)
- Et nous avions pourtant dès lors montré nos clefs, tachées chacune aux secrets indélébiles de nos chambres interdites, ma mère si tôt perdue, les grands désordres de nos pères, cette petite sœur, 18 ans, je me souvenais mais j’ai vérifié sur la plaque, 18 ans, tu y pensais tous les jours encore me disais-tu. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 11)
- Le Baptême, le sacrement de l’Ordre impriment un caractère indélébile.
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puérile
- Féminin singulier de puéril.
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fournil
- Lieu où est le four et où l’on pétrit la pâte ; lieu de travail du boulanger.
- Je lui ai donné la clef du fournil, et il entre ici en mon absence, bricole un peu partout. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 87)
- Malgré l’interdiction, elle se plaisait à descendre en vêtements nocturnes dans le fournil où maintenant il pétrissait la pâte. — (Jean Anglade, Un cœur étranger, 2008)
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antirouille
- Qui retarde ou prévient l’apparition de la rouille.
- De la peinture antirouille.
- (Par extension) Qui ne rouille pas.
- L’industrie moderne, après de nombreuses tentatives, est parvenue à obtenir des aciers dits antirouilles, absolument inoxydables. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
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faucille
- (Agriculture) (Technique) Instrument dont on se sert pour couper de l’herbe, du fourrage et qui consiste en une lame d’acier courbée en demi-cercle, dentelée ou non et qui est emmanchée dans une poignée de bois.
- […] ; c'est le « fauchage » qui a succédé au procédé plus ancien du « soyage », alors que les blés étaient « sciés » à la faucille ou « voulan » (Bourbonnais), dont la lame en demi-cercle a de 40 à 50 centimètres d'ouverture. — (Pierre-Louis Menon & Roger Lecotté, Des moissons à la Noël, collection Au village de France, Éditions Bourrelier, 1954, page 8)
- Il y a très peu d'années encore, la faux, la faucille, la binette et la houe constituaient l'essentiel de l’outillage du paysan, qui possédait également et généralement une sulfateuse à main pour traiter sa vigne en limite de parcelles. — (Fabienne Wateau, Partager l'eau: Irrigation et conflits au nord-ouest du Portugal, Éditions de la Maison des sciences de l’homme/CNRS éditions, 2013, page 192)
- Comme elle était courbée sur son balai, le riz se précipita avec fracas dans la maison. Elle le frappa d’un coup de balai et il fut réduit en petits fragments. Grain de riz irrité dit : "À partir de ce moment, je ne viendrai que si l’on me coupe avec un manche de bois et une lame de fer (la faucille)". — (Le Courrier du Vietnam, Contes du temps d’avant, lecourrier.vn, 27 décembre 2020)
- (Ornithologie) Chacune des deux grandes plumes recourbées de la queue du coq.
- Les plumes de la queue du coq sont de deux types : les primaires, les faucilles, sont les deux grandes plumes recourbées ; les secondaires, les lancettes, sont les plumes tombantes.
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arsouille
- Voyou, canaille, mauvais sujet du plus bas étage.
- (Il allume. Lupin est déguisé en apache, longue blouse, chapeau, barbe rousse en éventail. Il prend une glace à main sur la table de toilette et se regarde.) T’en as une bouillotte ! T’as l’air d’une arsouille… Arsouille Lupin. — (Maurice Leblanc, Une aventure d’Arsène Lupin, 1911)
- Francis Claude ambitionnait d'attirer chez lui les intellectuels et la bourgeoisie de la rive gauche, désireux de « s'encanailler ». Aurait-il pu choisir un autre nom que celui de l’homme qui se conduisait comme un milord avec les arsouilles et comme une arsouille avec les milords. — (Richard Khaitzine, Galeries et passages de Paris : À la recherche du temps passé : Guide complet, Grenoble : Le Mercure Dauphinois, 2010)
- La morale des surveillants se bornait à menacer de leurs cannes, tantôt tirant le revolver pour donner plus de force aux locutions d’arsouille dont ils avaient l'habitude de se servir. Voilà la vie du bagne. — (Alexis Louis Trinquet, Dans l’enfer du bagne : Mémoires d'un transporté de la Commune, présenté par Bruno Fuligni, éditions Les Arènes, 2014)
- Que Mitterrand soit un arriviste et un impudent, je ne vous ai pas attendu pour le penser. Mitterrand est une arsouille.— (Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle - Tome 2, éditions Fayard - De Fallois, 1997)
- (Argot) Souteneur de tripot.
- […], il n’y a plus moyen de se procurer un billet, la salle étant comble, salle houleuse, où les royalistes sont en nombre, accusés même d’avoir rempli le parterre de ces « souteneurs de tripot connus sous le nom d’arsouilles ! » — (Jacques Hérissay, Le Monde des théâtres pendant la révolution, 1789-1800 : D’après des documents inédits, Perrin et Cie, 1922, page 109)
- Il était peut-être pas si loin, rue des Gravilliers chez le gros Napoléon… un rade où ça flambait lorsque le rideau de fer était baissé… que se retrouvaient là les plus purs arsouilles du secteur. — (Alphonse Boudard, Les Trois Mamans du petit Jésus, éditions Grasset, 2000, chapitre 1)
- Personne abusant ostensiblement de l’alcool et d’aspect repoussant.[1]
- La première gorgée de bière fut sans doute un plaisir, mais maintenant le jeune homme est ivre. « Où qu’il est le cuistot ? beugle l’arsouille à peine entré dans le hall. — (Yann Venner, Aller simple pour Trélouzic, 2006, page 276)
- Fréquent et insupportable à l’urgence, un agité, saoul, méchant et sale, hurle des grossièretés. […]. Les gendarmes refusent de s’en occuper. L’ivresse qui est une infraction sur la voie publique devient une maladie à l’hôpital. Les vigiles sont appelés. L’arsouille a attrapé une infirmière et réclame « un bisou que je te dis ». — (Claude Chopin, L’Hôpital : allô quoi ?, Éditions Edilivre, 2017, page 109)
- (Belgique) Enfant espiègle.
- Je l’ai connue guère plus grosse qu’une betterave — ajoutait encore Nono — seulement, savez-vous?… pour tout dire elle était ma foi bien un peu embêtante, […] une vraie petite arsouille ! J’avais neuf à dix ans ; je la gardais pendant que sa mère allait au lavoir ou aux ménages. — (Gaston Roupnel, Nono, Paris : chez Plon, 1910, chapitre 2)
- Gustave manifestait une joie bruyante qui faillit lui attirer des ennuis ; son père, furieux de la frayeur qu’il avait eue, le confondit avec sa sœur dans une même apostrophe :« Attendez voir, mes deux arsouilles, je vais vous apprendre à brailler pour du sérieux. À table tout de suite, et essayez seulement de bouger. » — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 63.)
- Au musée des Arts Anciens du Namurois, la dame du guichet fut instantanément conquise par notre petite fille. « Comme elle est mignonne ! Une vraie arsouille ! » roucoulait-elle. — (Harry Pearson, Un géant au Plat Pays : Séjour chez les Belges, traduit de l’anglais par Sylvain Gilmont et Laure Harmegnies, Avin/Hannut : Éditions Luce Wilquin, 2003)
- (Automobile, Motocyclisme) Démonstration de conduite rapide entre motards ou automobilistes.
- L’arsouille n’est pas une course en quête de première place ou de record de piste, mais un moment poussé et assez chaud de pilotage dans lequel toutes les capacités du pilote et les potentiels de l’engin sont sollicités au maximum. — (Didier Reuter, Motologie, M3 Éditions Numériques, 1991)
- Il avait été soulevé la veille au soir, qu’il aurait été bon d’aller se taper une petite arsouille en mode « Si tu freines, t’es un lâche » au milieu de la région sauvage du parc des Cévennes… — (Sylvain Pierron, Enfourche tes rêves…, Éditions Edilivre, 2015, chapitre 8)
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émorfile
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe émorfiler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe émorfiler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe émorfiler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe émorfiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe émorfiler.
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dégoupille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de dégoupiller.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de dégoupiller.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de dégoupiller.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de dégoupiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de dégoupiller.
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dépouille
- Peau qui, au moment de la mue, se détache du corps des serpents et de certains insectes.
- La dépouille d’un serpent.
- La dépouille d’un ver à soie.
- Les Ophidiens ou serpents sortent de leur peau comme d’un fourreau ; les Batraciens se débarrassent de leurs vieilles dépouilles au moyen de mouvements rapides et saccadés. — (Albert Granger, Histoire naturelle de la France, 4e partie, « Reptiles, batraciens », Émile Deyrolle, Paris, 1890, pages 4-5)
- Peau de bête féroce.
- La dépouille d’un tigre.
- Hercule se revêtit de la dépouille du lion de Némée.
- Près de là, le marché aux fourrures étalait des dépouilles d’animaux sans nombre, venues soit de la haute Sibérie, soit des bords de la mer Caspienne. - L’ours blanc, le renard bleu, l’hermine, étaient les moindres curiosités de cette incomparable exhibition. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- (Sens figuré) Linge qu’on a quitté.
- Elle avait d’abord lavé la dépouille des hommes et les torchons de cuisine : il lui restait le linge fin des petits et son idée était qu’il fût très propre. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Littéraire) Corps d’un défunt.
- Ils me disent que ce bûcher est destiné à consumer ma dépouille mortelle et à m’ouvrir un chemin douloureux, mais court, vers un monde meilleur. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Ce sont d’abord les saints ayant foi en la révélation qui, prochainement et du jour au lendemain, disparaîtront tous de ce monde pour être transportés au ciel, sans laisser ici-bas aucune dépouille mortelle. — (Une station sur les côtes d'Amérique, II. New-York et la société américaine, dans La revue des deux mondes, 1862, page 197)
- Tu ne pensais qu’à cette chair de ta chair qui allait être ensevelie et qui était au moment de pourrir ; tandis que moi, l’incrédule, j’éprouvais devant ce qui restait de Marie, tout ce que signifie le mot « dépouille ». J’avais le sentiment irrésistible d’un départ, d’une absence. Elle n’était plus là ; ce n’était plus elle. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 81-82)
- C’était la mascotte de l’équipe. Elle l’a fait taxidermiser quand il est mort à l’âge de vingt-trois ans. En frôlant la cheminée, je pus constater à quel point la dépouille confinait au cauchemardesque. — (Serge Brussolo, Agence 13 : Le chat aux yeux jaunes, volume 3, Fleuve Noir, 2011)
- (Sens figuré) (Littéraire) Succession d’une personne, et particulièrement des dignités, des emplois qui deviennent vacants par sa mort.
- C’était un homme qui occupait beaucoup de places : les ambitieux auront là une riche dépouille à se partager.
- Toute chose dont on s’empare ou que l’on acquiert au détriment, au préjudice d’autrui.
- Il voulait me déposséder et s’enrichir de mes dépouilles.
- Ses biens furent confisqués, et les dénonciateurs eurent une part de sa dépouille.
- C’est un plagiaire impudent, qui s’enrichit, qui se pare des dépouilles d’autrui.
- (En particulier) Tout ce qu’on enlève à l’ennemi.
- Si, lors de la distribution des dépouilles, les vainqueurs ont appliqué aux vaincus la brutale formule du væ victis, cela ne veut pas dire que dans leur camp même le principe égalitaire ait été respecté. — (Victor Margueritte, Avortement de la S.D.N. (1920-1936), Flammarion, 1936, page 78)
- (Art, Métallurgie) Pente, inclinaison prévue sur les parties latérales d’un modèle afin d’assurer un parfait démoulage en vue de son extraction lors de la réalisation du moule.
- (Métallurgie) (Par extension) En usinage, espace laissé par un outil de découpe pour permettre l’élimination des copeaux de matière. → voir angle de dépouille.
- Nous établirons donc l'outil avec une dépouille ≥ de 30° au sommet, ce qui assurera une dépouille admissible de de 4°30 par rapport à la fraise aux points ou celle-ci possède le plus fort engagement. — (Produire, usinage et outillage modernes, Revue technique des industries mécaniques et électromécaniques, Volume 5, 1922)
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portefeuille
- Enveloppe, étui de carton, d’étoffe, de cuir, servant à renfermer des papiers, des dessins, etc.
- En parlant, il poussa avec colère la vaste table qui remplissait presque la chambre, et que surchargeaient des papiers et des portefeuilles sans nombre. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
- Il plaça dans un portefeuille les parchemins qu'il avait mis de côté et le glissa sous son pourpoint. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Puis, avec un gros soupir, il replia les originaux, les serra dans la poche de côté de son veston et, très soigneusement, les remplaça dans le portefeuille par les copies qu’il avait faites. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 152 de l’édition de 1921)
- Il prit le portefeuille à serrure et l’ouvrit avec une petite clef qu’il gardait toujours sur lui. Là dormaient quelques feuilles noircies. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Je me baissai pour ramasser le portefeuille et les cartes de visite qui s’étaient envolées dans le ruisseau. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- (Par métonymie) Collection de dessins ou d’estampes.
- Le portefeuille d’un peintre.
- Le portefeuille d’un amateur.
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monoxyle
- Se dit d’un ouvrage fait d’une seule pièce de bois.
- Cette flotte était composée de navires monoxyles.
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condyle
- (Anatomie) Tête articulaire d'un os, proéminente et arrondie.
- Le condyle externe et le condyle interne du fémur.
- Le condyle de l'humérus ou capitulum.
- Les condyles de la mâchoire, etc.
- Pour l’anatomiste, il n’existe qu’un condyle au coude : c’est la voussure arrondie qui fait face à la cupule radiale, comme la trochlée fait face aux surfaces articulaires cubitales. — (Revue médicale de la suisse romande, Volume 64, 1944)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.