Dictionnaire des rimes
Les rimes en : chaloupe
Que signifie "chaloupe" ?
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- Grand canot dont on se sert principalement dans les ports et les rades pour le transport des vivres, des fardeaux, etc.
- Jean Donnard et Pierre Kerhuon embarquaient les filets dans la chaloupe, amarrée au quai, près de la cale qu’ensanglantaient des débris de poissons fraîchement éventrés. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Écopée, la barque avait été remise à flot et pendant que ses canotiers ramaient, la chaloupe de Laignel l'aidait à passer les mauvais rouleaux en la remorquant. — (Jean-Pierre Ledru, D'Entrecasteaux à la recherche de La Pérouse: Deux sabots sur la mer, La Découvrance éditions, 2008, page 240)
- Canot à rame ou à moteur embarqué à bord des bateaux pour rejoindre le rivage ou évacuer les passagers.
- Ce kayak, souple et léger, toujours enlevé sur le dos des lames, insubmersible, chavirable peut-être, […] peut résister et résiste, en effet, là où des chaloupes seraient immanquablement brisées. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Canada) Surchaussure protégeant les chaussures de la neige et de l’eau. On dit aussi claque.
Mots qui riment avec "oupe"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "chaloupe".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : oupe , oupes , ouppe , ouppes et oop .
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intergroupe
- (Politique) (Vocabulaire parlementaire) Regroupement de parlementaires venant de différents partis politiques, dans le but d'étudier conjointement un sujet donné.
- L’intergroupe R.P.F. élit à sa tête le frère du Général, Pierre de Gaulle, nouveau sénateur de la Seine. — (Michel Debré, Trois Républiques pour une France: Mémoires 1946-1958, 1988)
- Entre les socialistes heureux d’avoir été élus sous la bannière Nupes, ceux qui ont voulu s’en démarquer tout en n’envisageant pas forcément de quitter le groupe et ceux qui réfléchissent à ne pas participer à l’intergroupe prévu par la Nupes, rien ne promet d’être complètement fluide. — (Laurent Telo, « Le groupe socialiste tente de trouver un président rassembleur », dans Le Monde, 23 juin 2022)
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croupe
- (Anatomie) La partie arrière du corps de quadrupèdes tel le cheval, après les reins (région lombaire) et les hanches, et avant la queue, et qui correspond aux fesses chez l’homme.
- Elle se replaça dans le coin de la calèche, et ses yeux se fixèrent sur la croupe des chevaux sans trahir aucune espèce de sentiment. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- L’Amour est dans le pré, dimanche soir sur RTL-TVI, montre des fermiers plus habitués à palper des croupes bovines à Libramont qu’à flatter celle de candidates humaines. — (L’amour est dans le pet, le 24 novembre 2009, sur le site du Soir (www.lesoir.be))
- Ayant constaté que l’arme était trafiquée, le roi prit la fuite en sautant sur son cheval et emmenant sa fille en croupe en direction de la mer. [...]. Celui-ci apparut aussitôt et pointa son index vers le roi en disant : "L’ennemi est derrière vous, sur la croupe du cheval !". — (Le Courrier du Vietnam, L’arbalète magique, lecourrier.vn, 25 avril 2020)
- L’arrivée fut accueillie par deux croupes présentées, attendant une saillie en règle.
- (Géographie) Sommet ou colline de forme arrondie et un peu allongée ; haut d'une montagne qui se prolonge et qui n’est pas à pic.
- Je donnai l'ordre à l'artillerie d'aller occuper la croupe à l'ouest de Burnhaupt-le-Haut. — (Les armées françaises dans la grande guerre, tome 1, État-major de l'Armée (France), Imprimerie nationale, 1922, page 234)
- La vallée de la Lanterne […] occupe […] une longue dépression creusée à travers les formations triasiques et liasiques dont les bandes circulaires plus ou moins sinueuses contournent la croupe méridionale des Vosges. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 1)
- Au niveau de Bruc-sur-Aff, la longue croupe de poudingue de Gourin qu'on suit depuis le carrefour de la Croix-Belle bifurque : la branche nord se suit sans difficulté par la Cruère, la Peiraie, la Ville-au-Toir jusqu'au Leron. — (Bulletin de la Société géologique de France, 1956, page 991)
- (Architecture) Partie arrondie du comble qui surmonte le chevet d’une église, qui forme le prolongement d’un mur de pignon et qui se rattache aux deux égouts du toit par des arêtiers.
- Fesses charnues.
- La même posture ne convient pas à toutes. Que celle qui brille par les attraits du visage, s’étende sur le dos ; que celle qui s’enorgueillit de sa croupe élégante, en offre à nos yeux toutes les richesses. — (Ovide, L’Art d’aimer)
- Ses doigts, qui avaient étalé sur les joues un nuage léger de poudre rouge, marquèrent à la hauteur des flancs les trois plis profonds de la taille, et dans la croupe arrondie deux fossettes parfois mouvantes. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Il imaginait Alexis coulant dans l’oreille de son cousin Antoine des suggestions ignobles, sa nièce Juliette dépouillant Frédéric de sa virginité (avec ce mouvement balancé qu’elle avait de la croupe quand elle portait un seau d’eau ; il se représentait la chose et séchait d’une colère rentrée contre Juliette, contre son fils, et contre Honoré : est-ce que les parents devraient tolérer des croupes pareilles à leur fille ?) — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 174.)
- Il s’assit derrière elles et leur palpa la croupe autoritairement.
- Se dessina au fil de son imagination une galerie de fesses à la blancheur douteuse, de trous de balle hémorroïdaires, de derches de fiotes, de popotins pratiques, de croupes rétives, de derrières voluptueux, de raies au parfum de crevettes avariées. — (Pascal Gonthier, En courant vers le Minotaure, Éditions Publibook, 2009, page 25)
- Et tout ce corps remue et tend sa large croupeBelle hideusement d'un ulcère à l'anus. — (Arthur Rimbaud, Vénus Anadyomène, 1870)
- (Drôme) Pissenlit.
- Mme F. définit ainsi ces acharnés qui se réunissaient pour manger la salade de « croupes » et la morue : c’était le mercredi des Cendres. — (Revue drômoise, volumes 80-82, page 267, 1976)
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coupe
- Action de couper.
- Pour preuve que ce chômage d'hiver est la cause principale de la misère dans les campagnes , il nous suffira de citer les communes qui avoisinent les forêts dans lesquelles il se fait des coupes régulières pendant l'hiver. Les ouvriers ont du travail, et il n'y a pas d'indigents. — (« Économie et législation rurales : Travaux des sections », séance du 20 janvier, dans Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, tome 3, annuaire de 1872, Paris, 1872, page 522)
- Rien n’est plus efficace pour redresser les arbres et pour leur donner une tige droite et nette, que la coupe faite au pied. — (Georges Louis Leclerc, Exp. sur les végét. 2e mém.)
- Cette association puissante a tourné ses vues vers la coupe du bois, vers la multiplication des troupeaux, vers le coton et le cacao, mais principalement vers le tabac. — (Abbé Raynal, Historique Phil. XIII, 12.)
- Vers le temps de la coupe des blés, on entendait au lever de l’aurore les petites sonneries de nos hameaux. — (François René Chateaubriand, Génie, IV, I, 1)
- Faire des coupes dans une substance : La couper en différents sens pour en examiner la structure.
- Il faisait d’une partie qu’il examinait toutes les coupes différentes qu’il pouvait imaginer, pour la voir de tous sens. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Du Verney)
- Cette étoffe est dure à la coupe : Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s’aperçoit qu’elle est dure.
- La coupe du gâteau qu’on fait pour le jour des Rois.
- (En particulier) (Foresterie) Exploitation d’une parcelle pour en extraire du bois ; action ou lieu d’extraction ; par extension, opération sylvicole bénéficiaire. Coupe (2) à blanc-étoc
- Avant d’exploiter une coupe, on a dû marquer les arbres que l’on veut réserver, tant dans le taillis que dans la futaie ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 161)
- Espèce héliophile, le Genêt à balai envahit les cultures abandonnées et — conjointement avec la Callune ou la Myrtille — les clairières des forêts ainsi que les coupes après l’abatage ; […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 127)
- Il en est de même des réglementations particulières s’appliquant dans certains parcs nationaux ou régionaux pour l’exécution des coupes. — (Office national des forêts, Réglement[sic] national d’exploitation forestière, 21 décembre 2007 → lire en ligne)
- Les données présentées dans ce paragraphe résultent d’une analyse conduite sur les coupes vendues en forêts publiques en 2003 et 2004 dans l’ensemble des chênaies continentales. Le tri effectué dans les bases de données a fait que tous les arbres d’essence chêne (sessile et pédonculé) vendus dans des coupes de régénération, tous peuplements confondus, ont été extraits. Les chênes isolés ou en minorité au sein d’une coupe ayant une autre essence prédominante sont donc inclus. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
- Manière de couper ; disposition qui en résulte.
- Et Vital montrait un chapeau d’une coupe et d’un dessin véritablement juste-milieu. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- Coupe de corps [du cygne] élégante, formes arrondies, gracieux contours. — (Georges Louis Leclerc, Cygne)
- Dans sa coupe légère, avec solidité, il réunit la force à la rapidité. — (Jacques Delille, Imagin. V)
- Son costume gris foncé à rayures était de la meilleure coupe. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 36)
- (Coiffure) Manière ou résultat de couper les cheveux.
- (En particulier) Manière de tailler les pierres.
- La coupe des pierres est un art particulier.
- M. Desargues, qui était du petit nombre de mathématiciens de Paris, et M. Bosse, fameux graveur, avaient fait une première partie d’un traité de la coupe des pierres, matière alors toute neuve. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Lahire)
- (En particulier) Manière de découper les étoffes, les cuirs.
- Ma grand’mère, qui avait une coupe remarquable et beaucoup de goût, faisait à elle seule, pour chaque soirée, le tiers des toilettes, et ce n'était pas une mince affaire. — (Pierre Froger, Autrefois... chez nous : Livre de raison d'une Famille de l'Ouest, Angers : chez H. Siraudeau & Cie, 1950, page 93)
- On vante cet ouvrier pour l’habileté de sa coupe.
- Coupe des voiles, action, art de les tailler.
- Résultat de l’action de couper.
- Après la fauchaison, l’ivraie repousse de jeunes tiges, et si, dans les terres médiocres, elle ne donne pas d’abondantes coupes, elle talle du moins beaucoup, s'empare rapidement du sol, et le couvre d'un très bon gazon ; on la voit recroître et donner des touffes nouvelles sous le pied et sous la dent du mouton; […]. — (article Lolium (L.), dans Principes d'agriculture et d'hygiène vétérinaire, par Jean-Henri Magne, 2e édition refondue, Paris : chez Labé & Lyon : chez Charles Savy jeune, 1845, page 184)
- Tu as une belle coupe de cheveux.
- On dit dans le même sens : la coupe du visage ; une coupe gracieuse du visage, comme s’il avait été taillé.
- Le fripon qui me vola la moitié d’une coupe de bois, obtient de l’équité des juges un encouragement de 800 francs. — (Paul-Louis Courier, I, 148)
- Endroit où une chose a été coupée.
- La coupe d’un tronc d’arbre.
- (Architecture, Mécanique) Plan que l’on suppose couper l’intérieur d’une construction ou d’un objet (pièce ou assemblage), pour en montrer les dimensions relatives et les détails intérieurs, représentation d’un édifice, d’un vaisseau, etc., selon ce plan.
- Coupe perpendiculaire.
- Coupe horizontale d’un navire, d’un moulin.
- Division, distribution. Arrangement des repos dans le vers, dans la phrase.
- Autant qu’un étranger peut juger du style d’une langue qu’il ne sait jamais dans toutes ses finesses, les vers d’Hartzembusch m’ont paru supérieurs à sa prose. Ils sont libres, francs, animés, variés de coupe, assez sobres de ces amplifications poétiques auxquelles la facilité de leur prosodie entraîne trop souvent les Méridionaux. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Un écrivain, qui a de l’oreille et assez d’art pour donner à son style le mouvement de la pensée ou du sentiment qu’il exprime, saura bien varier encore la coupe et le rhythme du vers. — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuvres, t. X, page 472, dans Pougens)
- La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie.
- La coupe d’un poème, d’un ouvrage.
- La coupe d’un vers, d’une phrase.
- Les coupes du style.
- (Cartes à jouer) Séparation qu’on fait en deux parties du jeu de cartes qu’un joueur a mêlé.
- Cet homme est heureux à la coupe, manière adoucie de dire qu’un homme triche au jeu.
- (Gravure) Action et manière d’entamer la planche avec le burin.
- (Verrerie) Quantité de verre en fusion que l’on prend pour faire une glace soufflée.
- (Maçonnerie) Petit canal qui, placé sous les appuis de croisée, sert à l’écoulement des eaux.
- (Natation) (Vieilli) Manière de nager, qui, consistant à porter, alternativement et avec force, chaque bras en avant et à le ramener le long du corps, d’avant en arrière, coupe l’eau rapidement.
- Il n’y a pas de règles précises pour la coupe : les maîtres de nage les plus éclairés renoncent à l’enseigner rigoureusement; ils donnent des indications et surveillent les essais. Quelquefois le nageur qui fait la coupe est presque debout dans l’eau, plus souvent il est couché aussi horizontalement qu’il lui est possible de l’être, il godille à l’arrière avec son bras, s’élance à l’avant avec l’autre, les cuisses et les pieds ne servent plus alors qu’à prendre le point d’appui pour l’élan les deux bras, comme deux palettes d’aviron, changent de rôle à chaque mouvement et alternent leurs gestes. Voici, du reste, l’opinion normale de l’école : « Supposons pour position de départ le bras droit tendu en avant, le bras gauche en arrière, le long du corps, les jarrets tendus et les jambes rapprochées, la tête un peu enfoncée dans l’eau pour que le corps soit dans une position bien horizontale. La main droite exécute un double mouvement de godille ou d’aviron pour soulever la tête et laisser respirer. Après s’être portée en dehors, puis en dedans, elle passe rapidement sous la poitrine pour faire effort dans l’eau avant de sortir en arrière. Pendant ce temps, le bras de l’arrière se dégage légèrement de l’eau, et passe, tendu horizontalement, au-dessus de sa surface pour se porter en avant, en tenant la première phalange des doigts ployés, ce qui donne à la main une forme concave; les jambes se rapprochent du corps au moment de la respiration, et, lorsque le coup de jarret se donne, la main de l’avant s’ouvre, et la tête se baisse. Tous ces grands mouvements nécessitent une dépense de force bien plus considérable que pour la brasse et pour la marinière; la respiration en est très gênée, et l’essoufflement qui arrive bientôt empêche de continuer longtemps la coupe. » — (Eugène Briffault, Paris dans l'eau, Hetzel, 1844)
- La coupe, c’est-à-dire une nage énergique, un élan vigoureux, et sans règles fixes, c’est le nec plus ultra : quand un fort de l’école raconte ses nautiques exploits, le mot « Je fis alors ma coupe, » indique le moment où sa narration arrive à l’instant décisif : la coupe, c’est le nœud du drame dont le baigneur se fait le héros. — (Edmond Texier, Tableau de Paris, tome II, Paris, 1853)
- Sur l’affirmation du guide que le Tage était un fleuve sérieux et pourvu d’assez d’humidité pour y tirer sa coupe, nous descendîmes en toute hâte de l’Alcazar, afin de profiter d’un reste de jour, et nous nous dirigeâmes du côté du fleuve. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Nager à la coupe.
- Faire la coupe.
- (Cyclisme) (Sport) Coupante, raccourci.
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troupe
- (Nom collectif) Réunion d’un certain nombre de personnes qui marchent ou agissent de concert.
- Lorsque la troupe des pastoureaux entra dans Orléans, le jour de saint Barnabas, l’évêque de cette ville interdit à tous ses clercs d’assister à ses prédications ; car, disait-il, ce sont les souricières du diable. — (Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi, Histoire des Français, tome 5, 1836, page 194)
- Au cours du procès Zola, les antisémites recrutèrent des troupes de manifestants soldés, qui étaient chargés d’exprimer les indignations patriotiques ; le gouvernement de Méline protégeait ces manœuvres […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 275)
- (Par ellipse) Troupe de comédiens, réunion d’acteurs associés ou réunis par un directeur, pour jouer la comédie en public.
- Il avait appartenu, en qualité de porteur, à une troupe d’acrobates de cirque, puis s’était entraîné au tapis, en vue d’un numéro de « flic-flac » avec rattrape sur les épaules. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- De loin en loin, une troupe de zarzuela ou de danseuses espagnoles venait monter sur les tréteaux dans quelque fondouk inoccupé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 19)
- (Absolument) Corps de soldats.
- La plupart des troupes européennes sont composées de nationaux et de mercenaires; […]. Que ces troupes sont différentes de ces Romains qui conquirent le monde. — (Frédéric II et Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739 (édition de 1947))
- Ce fut en l’année 574 que les troupes du roi d’Austrasie, après plusieurs jours de marche, arrivèrent près d’Arcis-sur-Aube. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - édition Union Générale d’Édition, 1965)
- Nos troupes piétinantes, hommes, chevaux, canons, poursuivaient lentement leur retraite. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 168)
- Mais tous les membres de la coalition des forces antihitlériennes du pays étaient d’accord à ce qu’une ferme riposte soit donnée à tout essai des troupes allemandes d’empêcher la Roumanie de sortir de la guerre hitlérienne. — (Revue roumaine d’histoire, volumes 23 à 24, 1984, page 234)
- (En particulier) Ensemble des sous-officiers et soldats, par opposition aux officiers.
- […] : c’est ce qui explique le grand prestige qu’acquirent immédiatement sur de jeunes troupes, tant de sous-officiers de l’Ancien Régime que l’acclamation unanime des soldats porta aux premiers rangs, au début de la guerre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 350)
- (Par extension) Personnes qui agissent ensemble.
- « On a l’impression d’être devenus la bête à abattre », observe cette femme de 58 ans, bosseuse et près de ses troupes, toujours prête à soutenir ceux dont le moral flanche. — (Raphaëlle Rérolle, « Beaucoup de gens, à Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde agricole face à l’« agribashing », Le Monde. Mis en ligne le 7 novembre 2019)
- (Nom collectif) Animaux groupés ensemble, en particulier des ânes.
- Les oies sauvages vont en troupe.
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soupe
- (Désuet) Pain que l’on trempe dans le potage.
- (Cuisine) Potage dans lequel on trempe du pain et qu’on sert au commencement du repas.
- Il trempait son pain dans sa soupe et il en mordait d’énormes bouchées, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 246 de l’édition de 1921)
- On peut dire que ce fut le lendemain matin seulement, lorsque, au réveil, il se trouva seul chez lui, que le père Turpin s’aperçut que sa femme était morte.Ce ne fut pas, comme on pourrait le croire, parce qu'il dut préparer sa soupe lui-même. Non. Il la mit au feu, elle bouillit, il la trempa : cela ne faisait pas un gros travail. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 80)
- Le dîner se composait d’une soupe copieuse, d’un bon bouilli et d’une entrée suffisante pour huit personnes. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
- Le repas de midi se prenait dans une ancienne grange dont la fraîcheur paraissait délicieuse. On nous apporta de la soupe, et je tâchai de cacher ma surprise, mais Lucie, ma voisine, dut la deviner et me lança :– C’est la coutume ici, même en plein été. Tu verras, ça aide à mieux supporter la chaleur. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 28)
- (Par extension) Tout type de potage.
- […] et les libations en l'honneur du brave Coignet furent multipliées pendant toute l'après-midi. Le soir, on mangea la soupe à la jacobine; puis on vagua toute la nuit dans les promenades d'Auxerre. — (Anonyme, Notice, sur Les Cahiers de Capitaine Coignet, dans Les Veillées populaires, n° 2, le 23 novembre 1899, Paris : Librairie Hachette, page 2)
- Rappelons seulement que la harira, soupe marocaine très spécifique est, quand elle est réussie, un chef-d’œuvre de l'ingéniosité des femmes de cette contrée. — (ʻĀʼishah Bilʻarabī, Corps au féminin, Éditions le Fennec, 1991, page 7)
- Je vis de bonne soupe et non de beau langage. Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage […] — (Molière, Les Femmes savantes (1672) → lire en ligne)
- (Familier) (Par extension) Repas.
- À la soupe !
- (Sports d’hiver) (Sens figuré) Neige gorgée d’eau.
- En bas des pistes, c’était plutôt de la soupe, mais on avait beau temps.
- (Péjoratif) Ensemble de mots dits ou écrits de façon incompréhensible.
- [L’étude] peut certes être interprétée de façon intéressée, permettant à d’aucuns conseils, en permanence connectés à Wall Street, de servir une soupe technophile et délicieusement dérégulée à leurs multinationales clientes.— (Ariel, Kyrou, Le numérique creuse-t-il vraiment la tombe de l’emploi ?, Uzbek & Rica le 31 mars 2017)
- (Péjoratif) (Musique) Morceau de musique trop commercial et simpliste.
- (Par extension) (Péjoratif) (Télévision) Programmation télévisuelle (feuilleton, téléfilm, journal, jeux, etc.) bas de gamme à visée commerciale explicite qui tente de s’aligner sur le plus large public possible.
- (Péjoratif) Production intellectuelle, considérée comme une marchandise.
- Il écrivait aussi, et répétait désormais à qui voulait l’entendre qu’un livre vendu à plus de trois mille exemplaires était une infamie.Tout cela oui, mais autre chose. Le principe même de la promotion. Comme une salissure. Aller vendre sa soupe. Finalement, ce n’était pas autre chose. Ne plus écrire, mais devenir une espèce de commis voyageur de son écriture. — (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, pages 66-67)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.