Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cesser".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • écouter
    • Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
    • – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
    • J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
    • De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
    • Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
    • […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
    • À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
    • (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
    • Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
    • Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
    • Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
    • (Sens figuré)
    • C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
    • Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
    • Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
    • Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
    • Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
    • On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
    • S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
    • Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
    • Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
    • Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
    • Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
    • Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
    • Cet enfant ne veut écouter personne.
    • Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
    • Écouter la raison.
    • Écouter la voix de la nature.
    • N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
    • N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
    • (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
    • Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
    • (Canada) Regarder (un film, la télévision).
    • Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
    • (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
    • C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
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  • tablier
    • (Habillement) Pièce de toile, de serge, de cuir, etc., que les domestiques, les artisans, etc., mettent sur leurs habits pour les préserver tout en travaillant.
    • Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
    • […]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu’à l'épaule, tenait le cheval par la bride, […]. — (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, E. Droz, 1958, page 43)
    • Ses rasoirs, à manche d’agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n’aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
    • (Habillement) Vêtement de toile que les enseignants et les écoliers portent sur leurs habits pour préserver ceux-ci pendant la classe.
    • Elle porte un tablier noir d’institutrice, avec des poches où il y a des bons points, des crayons d’ardoise, de la craie ; ce vêtement à lui seul caractérise mademoiselle et il est comme une partie d’elle-même. — (Léon Frapié, Le tablier, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 69)
    • Un peu engoncée dans mon épais tablier noir à longues manches fermé dans le dos, pas commode à boutonner, je me penche sur mon pupitre avec toutes les autres filles de ma classe, à peu près de la même taille et du même âge que moi… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 166)
    • Morceau de cuir attaché sur le devant d’une voiture découverte, pour garantir de la pluie et des éclaboussures.
    • Panneau rigide.
    • Dehors les dernières gerbes montent sur le tablier de la batteuse et disparaissent à jamais. — (Charles Briand, La Batteuse, Le Cherche Midi, 1996, éditions De borée, 2005, page 117)
    • (Art) Rideau composé de plusieurs plaques de tôle qu’on lève ou qu’on baisse devant le foyer d’une cheminée.
    • (Art) Ornement sculpté sur la face d’un piédestal.
    • (Militaire) Partie d’un pont-levis qui s’abaisse pour donner passage sur le fossé.
    • Un châtelet, qui peut être isolé de la barbacane, la précède, à cheval sur le pont qui était composé de deux tabliers mobiles en bois, dont les tourillons sont encore à leur place. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • (Mobilier) Abattant d’un meuble.
    • En haut, dans sa chambre, devant elles, il abattit triomphalement le tablier du secrétaire. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
    • (Construction) Plate-forme, plancher d’un pont.
    • Ali et moi déambulons sous le tablier du métro aérien qui abrite, entre les étals du marché, les bicraves, les petits trafics du trabendo, […]. — (Jack-Alain Léger, Tartuffe fait ramadan, Denoël, 2003, page 30)
    • Avant 1789, l'hôtel de ville était situé sur le tablier de ce pont. — (Jean-Luc Kourilenko, Mémoire en Images, Caen, éditions Alan Sutton, 1995, p.36)
    • (Transport) (Vieilli) Plancher d’un scooter.
    • Sur une Vespa ces fictions s’effondraient. Juliette serait assise, les deux pieds posés à plat sur le tablier de sa machine. De toute la surface de ses semelles elle affirmerait sa prééminence. Moi je serais à califourchon, derrière. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 186)
    • (Marine) Doublure que l’on met à certaines voiles pour les garantir du frottement des hunes et des barres.
    • (Jeux) (Vieilli) Support de jeu de société sur lequel on dispose des éléments du jeu comme les pions (ce tablier peut avoir un nom spécifique : échiquier pour les échecs, damier pour les dames, othellier pour Othello, goban pour le go…) ; et plus particulièrement, planche du jeu (médiéval) des « tables » (trictrac). C’est sans doute le premier sens du mot. On remplace fréquemment ce mot par le terme plateau.
    • Le tablier est disposé, et les pièces bougent — (JRR Tolkien, Le Retour du Roi, 1955)
    • (Sénégal) (Rare) Marchand tablier.
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  • complicité
    • (Droit) Participation au délit ou au crime d’un autre.
    • […]; mais le Bureau de Santé était implacable et livrait sans merci aux autorités administratives et judiciaires ceux qui débarquaient clandestinement, avec la complicité des terriens, des marchandises suspectes ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, page 93, éd. Honoré Champion, 1925)
    • Le législateur canonique intervient aussi pour réprimer le rapt ; le Concile de Chalcédoine de 451 (canon 27) dépose les clercs coupables de complicité de rapt et excommunie les laïques dans ces cas. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.93)
    • Le trabendo mafieux ne peut pas fonctionner sans la complicité active et grassement rétribuée de certains responsables. — (Kerroum Achir, Nassima, page 118, 1997)
    • Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
    • Combien de fois des Maliens humbles ont été dépossédés de leurs biens en plein midi au profit de richissimes hommes d’affaires aux « bras longs » avec la complicité de juges véreux ? . — (A. M. T., Il faut le dire : Doux rêve !, sur le site BamaNet (http:/ /bamanet.net), 28 septembre 2009)
    • (Sens figuré) Lien d'intelligence entre deux personnes. La complicité, c’est se comprendre, rire ensemble d’un simple regard et surtout évoluer dans un véritable respect mutuel.
    • Il a une grande complicité avec son épouse.
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  • surveiller
    • Observer avec attention ; examiner ; contrôler.
    • Un travail conduit démocratiquement serait réglementé par des arrêtés, surveillé par une police et soumis à la sanction de tribunaux distribuant des amendes ou de la prison. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, p. 347)
    • Près de Maidstone, ils tombèrent sur une rangée de onze canons automobiles de construction spéciale, autour desquels des artilleurs affairés surveillaient avec des jumelles une sorte de retranchement qu’on établissait sur la crête de la colline. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
    • Le Mohtasib, en effet, surveillait ces métiers pour les poids et mesures, punissant le fraudeur du châtiment du tatouif. — (Revue du Monde musulman, vol. 58, Paris : R.R. Kneider, 1924, p. 223)
    • Tu sais, dit Tacherot, qu’elle toussotte un peu… Oh ! rien de grave !… Mais le docteur prétend qu’il faut surveiller ses bronches. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
    • Elle descendit sous prétexte de surveiller quelques préparatifs à la cuisine. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Il avait de la misère à traverser la rue : chaque fois, je le surveillais par la fenêtre. J'avais peur qu'il se fasse frapper. — (Sylvain Laquerre, Antonio le Grand : biographie, Amérik Média, 2006, p. 48)
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  • placer
    • Situer ; mettre dans un lieu.
    • Au commencement Dieu créa de rien le ciel, la terre, l’air, le feu, et l’eau ; il créa aussi les Anges et la lumière, puis il fit le soleil et les étoiles qu'il plaça dans le ciel. — (Bonnaire-Mansuy, Cosmogonie, ou De la formation de la terre et de l'origine des pétrifications, chap. 3, Paris : Librairie ecclésiastique de Rusand & Lyon : chez Rusand, 1824, p. 25)
    • Le liquide qui s’écoule est recueilli dans des tonneaux, qu’on place dans les celliers où doit s’opérer la fermentation. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
    • Deux autres aides […] enlevèrent rapidement la camisole de Troppmann, lui placèrent les mains derrière le dos, les lièrent en croix et lui couvrirent le corps de courroies. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Au lit, ils enlevaient leurs lunettes d’abord et leurs râteliers ensuite dans un verre et plaçaient le tout en évidence. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 155)
    • Le boiteux empoigna sa valise par terre, la plaça sur une chaise et souleva le couvercle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Un camion de transport, un grumier, chargé de billes de sapins et dérobé par l'auteur du larcin, avait été placé sur la place, devant le monument pour masquer ce dernier. — (Pierre Pellegrini, Monumental, Librinova, 2017)
    • (Sens figuré) — Quoique la marquise se plaçât, pendant cette première visite, sur ce terrain neutre, elle sut y conserver une haute dignité de femme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre troisième)
    • Positionner dans une série.
    • Son génie l’a placé au premier rang des écrivains de son siècle.
    • La croissance économique de la Mongolie en 2008 est estimée à 8,9 %, ce qui place ce pays au 12e rang mondial selon ce critère.
    • (Absolument) Indiquer les places, dans une cérémonie, dans une assemblée, en parlant de celui qui est chargé de les donner.
    • Il fut chargé de placer.
    • (Commerce) Vendre pour le compte d’autrui.
    • Ils plaçaient aussi des phonographes à bon marché et tiraient quelques profits de la vente des boîtes à musique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 44 de l’édition de 1921)
    • (Sport) Lancer de manière qu’elle aille tomber où le joueur le veut, en parlant d’une balle.
    • Il place bien la balle.
    • Il place bien son coup.
    • Un coup bien placé.
    • On dit aussi, en termes d’escrime,
    • Placer bien son coup.
    • (Manège) Apprendre les bonnes positions.
    • Placer un homme à cheval : Lui enseigner les premiers principes de l’équitation.
    • Placer un cheval : Le mettre bien en main, de façon qu’il exécute avec aisance tous les mouvements que lui commande le cavalier.
    • Trouver le moyen d’exprimer.
    • Personne n’arrivait à placer un mot ni à proférer une consolation, toute la ville avait avalé sa langue dépassée par le triste sort du jeune homme. — (Lidya Kastoryano, Quand l’innocence avait un sens: Chronique d’une famille juive d’Istanbul d’entre les deux-guerres, Éditions Isis (Collection Les cahiers du Bosphore, n°9), 1993, page 143)
    • Placer un propos, un mot, etc. : Le dire en un certain moment, en une certaine occasion et pour un certain effet.
    • Il place à tort et à travers ses anecdotes.
    • Attribuer avec discernement.
    • Placer bien ses charités, ses aumônes : Faire ses charités, ses aumônes avec discernement.
    • Placer bien son affection, son amitié, sa confiance : Donner son affection, son amitié, sa confiance à des personnes qui en sont dignes.
    • Investir.
    • Placer de l’argent : Le prêter à intérêt, lui faire rapporter un intérêt, l’employer d’une façon qui permette d’en tirer profit.
    • Il a beaucoup d’argent et il ne trouve pas où le placer.
    • Placer des marchandises : Se dit du fait de servir d’intermédiaire entre les producteurs ou fabricants et les marchands au détail ou les acheteurs.
    • Trouver une situation à une personne, procurer un emploi.
    • Et grand-père se mit à raconter d’une gaieté un peu fausse comment il avait été placé au lendemain de ses dix ans dans une métairie d’un hameau voisin de la Sabotterie ; « l’Ânerie ». — (Norbert Adam, Alfred Maizières, L’Harmattan, 2008)
    • Amenée dans une des grandes villes de l'Est, la demoiselle est placée comme bonne, puis initiée à la prostitution. — (Régis Latouche, Une maison de tradition : le 52 ; Bruyères et la prostitution, 1800-1946, Journées d'études vosgiennes, 2005)
    • Se placer : Entrer dans une maison pour quelque travail, pour quelque service rétribué.
    • Il cherche à se placer.
    • Mettre (quelqu’un) dans une situation administrative ou judiciaire particulière.
    • Les trois mis en examen n’ont pas été placés en détention provisoire. — (Laurence Munier, Mort par overdose : trois interpellations, Vosges Matin, 13 mai 2016)
    • (Usage du participe passé à sens passif) Être situé.
    • Avoir le corps bien placé, la poitrine, les épaules bien placées : Les avoir dans la position où il convient.
    • (Sens figuré) Avoir le cœur bien placé : Avoir de l’honneur, de la vertu, n’avoir que des sentiments d’honnête homme.
    • C’est un homme qui serait bien placé partout : C’est un homme fait pour être admis dans les sociétés les plus fermées, c’est un homme qui se montrerait apte aux emplois les plus divers.
    • (Courses) Qui a une place.
    • Chevaux placés : ceux qui arrivent dans les premiers (en particulier dans les trois premiers, mais ce terme faisant partie du vocabulaire des paris, le sens peut dépendre de la règle précise appliquée).
    • Être bien placé pour : Se dit d’une personne en situation de…
    • Je suis très bien placé pour vous renseigner.
    • (Jeux) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • Placer un pari.
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  • persévérer
    • Persister, demeurer ferme et constant dans un sentiment, dans une manière d’être ou d’agir, dans une résolution.
    • Persévérer dans l’étude, dans le travail. Persévérer dans une résolution, dans un dessein.
    • Persévérer dans ses erreurs. Persévérer dans ses refus. Persévérer dans son silence, dans ses dénégations.
    • Si Trump déteste à ce point perdre, on peut se demander pourquoi il persévère dans des démarches judiciaires perdantes sur toute la ligne. — (Pierre Martin, « La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir », Le journal de Québec, 22 novembre 2020)
    • (Sens figuré) Persister, résister, durer, en parlant des choses.
    • …, je n'ai jamais éprouvé un pareil froid, et pour tout dire, s'il eût persévéré quelques jours encore, je crois que nous étions véritablement perdus. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • (Absolument) Persister dans le bien.
    • Ce n’est pas tout que de bien commencer, il faut persévérer.
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  • amitié
    • Sentiment réciproque qui engage deux personnes l'une envers l'autre.
    • Une des choses les plus recommandées au séminaire était d’éviter « les amitiés particulières ». De telles amitiés étaient présentées comme un vol fait à la communauté. Cette règle m’est restée très profondément gravée dans l’esprit. J’ai peu encouragé l’amitié ; j’ai fait peu de chose pour mes amis, et ils ont fait peu de chose pour moi. Une des idées que j’ai le plus souvent à combattre, c’est que l’amitié, comme on l’entend d’ordinaire, est une injustice, une erreur, qui ne vous permet de voir que les qualités d’un seul et vous ferme les yeux sur les qualités d’autres personnes plus dignes peut-être de votre sympathie. Je me dis quelquefois, selon les idées de mes anciens maîtres, que l’amitié est un larcin fait à la société humaine et que, dans un monde supérieur, l’amitié disparaîtrait. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 205.)
    • L'admiration se transforme en amitié. Pacaud sera loyal à Laurier toute sa vie. Ce dernier lui rendra la pareille. — (Louis-Guy Lemieux, Le roman du Soleil: un journal dans son siècle, Les éditions du Septentrion, 1997, page 49)
    • Une amitié se mesure surtout à celles qu’elle rend superflues. — (Maurice G. Dantec, Le théâtre des opérations : Journal métaphysique et polémique 1999, Paris, Éditions Gallimard, 2000)
    • L'amitié, c'est une question de sentiment, non pas de fréquence. — (Edgar Fruitier, Mémoires, propos recueillis par Jean Faucher, éd. Québec Amérique, 2009, p. 137)
    • En un mot comme en cent, l’amitié se monnaye-t-elle ? Donne-t-elle lieu à une sorte d'échange marchand ? Pourquoi dit-on parfois qu'un bon ami n’a pas de prix ? Est-ce donc qu'il est hors de prix ou alors qu'il vaut trois francs six sous ? — (Bertrand Betsch, Depuis la chambre, Les éditions La Matière noire, 2015)
    • Faut-il en conclure que la plurivocité de l’amitié est du même type que celle du bon ? Non, car les deux ne se recouvrent pas : la plurivocité du bon s'étend au-delà de ces trois sortes, dans des domaines où l’amitié n'est pas concernée. — (Annick Stevens, L'ontologie d'Aristote au carrefour du logique et du réel, Librairie J. Vrin, 2000, page 113)
    • Il n’y a guère de véritable amitié qu’entre égaux.
    • Le prince l’honore de son amitié.
    • Il y a peu d’amitiés qui puissent résister à cette épreuve. On dit de même
    • Il y a paix et amitié entre ces deux nations, entre ces deux puissances, etc.
    • (Familier) Bon office ; service.
    • Et vous, mon hôte, faites-moi l’amitié de me montrer le chemin de ma chambre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
    • L'intendant reçut les deux visiteurs avec la même amitié que chacun témoignait à la femme, et la même déférence que tous paraissaient accorder au jeune homme. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
    • Affection que certains animaux ont pour les êtres humains.
    • Ce chien a de l’amitié pour son maître.
    • (Vieux français, français classique au pluriel) Paroles obligeantes, qui marquent de l’affection.
    • Il m’a fait des amitiés.
    • Il m’a fait mille amitiés.
    • Faites-lui mes amitiés.
    • Je m'assis et écrivis une lettre cordiale: monsieur Saito se réjouissait à l'idée de jouer au golf le dimanche suivant avec monsieur Johnson et lui envoyait ses amitiés. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
    • On dit quelquefois avec le singulier, dans la même acception, faire amitié à quelqu’un.
    • Il m’a fait amitié en cette occasion.
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  • immensité
    • Espace sans bornes ; état de ce qui est immense.
    • Au milieu de l’insondable obscurité, dont s’enveloppe le Kara-Koum, j’éprouve l’impression que donne l’immensité nocturne de la mer autour d’un navire. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • (Religion) Grandeur infinie, sans bornes, en parlant de Dieu.
    • L’immensité est un attribut de Dieu.
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  • oublier
    • Perdre le souvenir de quelqu'un ou quelque chose.
    • Où est-il à présent? Il pense à moi, on n'oublie pas si vite; mais y pensera-t-il longtemps?... Ah! oui, ce mot qui m'est échappé comme il partait : ne m'oubliez pas, retentira longtemps dans son coeur. — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, III, 1, page 176)
    • Devant une bonne choucroûte au jambon, ils oublièrent le pudding de graisse de phoque farci aux myrtilles ! — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928, édition Librairie de l’Œuvre Saint-Charles à Bruges, 1938, page 134)
    • Depuis l’Argonne de 1914, […] je n’ai pas l’oreille si mal bâtie que d’avoir, en vingt et un ans, oublié l’art d’apprécier au son la trajectoire d’un obus et le point de chute probable. — (Marc Bloch, L’étrange défaite : La déposition d’un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, page 86)
    • J’avais oublié le cran d’arrêt : je pèse sur cette languette amovible qui poussée en arrière découvre une lettre majuscule gravée, une esse, initiale du mot sûreté. Pour un peu, je pressais la gâchette sans que le coup partît. — (Gaston Cherpillod, Les Changelins, L’Âge d’Homme, 1981, page 147)
    • Ce sont des harrâba, des soldats dressés à Gibraltar pour servir d’instructeurs à leurs camarades; mais ils se sont empressés d’oublier ce qu’ils avaient appris et ne se distinguent guère des autres troupiers marocains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 95)
    • (Absolument) Il oublie aussi vite qu’il apprend.
    • Laisser quelque chose en quelque endroit, par inadvertance.
    • Il a oublié ses gants, sa canne, son parapluie.
    • Omettre, manquer à faire mention de quelque chose dans un écrit, dans un discours.
    • Vous avez oublié le titre de ce livre dans votre catalogue.
    • Vous avez oublié son nom sur votre liste.
    • Négliger ; omettre.
    • Le ciel avait destiné M. Smallways à vivre dans un monde paisible, mais il avait oublié de créer un monde paisible pour M. Smallways. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
    • Cette grossesse l’avait prise par surprise. Elle avait oublié le précieux comprimé rempart. — (Aurélie Capobianco, Délivrez-nous du mal, Éditions TDO, 2016, chapitre 9)
    • Oublier le soin de sa fortune.
    • Je n’ai rien oublié pour le persuader.
    • On n’a rien oublié de tout ce qui pouvait lui être utile ou agréable.
    • Manquer à quelque obligation.
    • Oublier ses devoirs.
    • Oublier le respect, les égards qu’on doit à quelqu’un.
    • Ne point conserver de reconnaissance.
    • Il a oublié tout ce que j’ai fait pour lui.
    • Je n’oublierai jamais vos bienfaits.
    • Je n’oublierai jamais ce que je vous dois.
    • Ne point garder de ressentiment.
    • Il faut vous réconcilier et oublier tout ce qui s’est passé.
    • Oublier une injure, une offense.
    • Prions Dieu d’oublier nos fautes.
    • J’oublie le passé, mais ne recommencez pas.
    • J’oublie ses torts et je lui pardonne.
    • En parlant des personnes, négliger quelqu’un, ne pas songer à lui, manquer à lui faire du bien dans une occasion qui se présente.
    • Tu nous rends un service impayable.Mais quand s’acquittera le compte général,Je ne t’oublîrai [sic] point ; tu seras caporal ! — (Victor Hugo, Cromwell, acte IV, scène IV)
    • Depuis qu’il a fait fortune, il oublie ses parents, ses amis.
    • Il a des parents pauvres, qu’il oublie tout à fait.
    • Comptez sur moi, je ne vous oublierai pas dans l’occasion.
    • N’oublions pas les absents.
    • Il se dit aussi par forme de reproche obligeant.
    • Vous ne venez plus nous voir, vous nous oubliez.
    • (Pronominal) Manquer à ce qu’on doit aux autres ou à soi-même.
    • Il surveillait chacune de ses phrases, recommençait, quand il croyait s’être oublié. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XII)
    • L’habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s’oubliant tout d’un coup, elle se reprenait à chanter. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • « Il y en a, voyez-vous, qui ne meurent pas. Ils… »Elle allongea méprisamment ses lèvres minces.« Ils s’oublient… Il faut chaque jour songer à la mort comme à l’heure la plus grave que Dieu ait faite. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 197)
    • Elle était capable de s’oublier, sans retour sur soi, pour mon père, pour nous. Mais personne ne peut dire : « Je me sacrifie » sans éprouver de l’aigreur. Une des contradictions de maman, c’est qu’elle croyait à la grandeur du dévouement et que cependant elle avait des goûts, des répugnances, des désirs trop impérieux pour ne pas détester ce qui la brimait. Constamment elle s’insurgeait contre les contraintes et les privations qu’elle s’imposait. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 50)
    • Se serait-il si fort oublié que de vous manquer de respect ?
    • Vous êtes-vous oublié jusqu’à ce point ?
    • Ce domestique s’est oublié au point de dire des injures à son maître.
    • (Par extension) (Par euphémisme) S'uriner dessus.
    • La vieille dame s’est oubliée.
    • Depuis la veille, elle avait cette gifle dans la main; ça lui démangeait les doigts, comme aux jours lointains où la petite s'oubliait encore en dormant — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882, page 335)
    • (Par extension) (Par euphémisme) Uriner sans aller à la toilette.
    • Le cheval s'est oublié, non mais, qu'est-ce que cela signifie? avait demandé Edwarda au Roumain [...] : Le cheval a oublié qui ou quoi? continuait-elle, la voix dure. Il a oublié qu'il était un canasson, peut-être? Il se prenait pour Caracalla, des fois? Livio, est-ce que les mots ont encore un sens pour vous? Est-ce que cela vous écorcherait la bouche de parler comme tout un chacun, de dire qu'il a pissé? [...] S'oublier, c'est un poème, non? avait-elle dit en se tournant vers moi [...] : Écrire ça dans un roman, ce serait le comble du toc, n'est-ce pas? Tout se tient. On commence par fermer les yeux devant une vieille bourrique qui pisse, et ensuite on ne distingue plus rien de la réalité. — (Angelo Rinaldi, L’éducation de l'oubli, Denoël, 1974, pages 150-151)
    • (Pronominal) (Familier) Commettre une incongruité.
    • Ne pas être occupé de soi-même ; négliger ses intérêts.
    • D'autres se perdront, exilés de nulle part, s’oublieront dans un anonymat total, sous un faux nom. Anonymes même dans la mort, parfois. — (Sylvie Quesemand-Zucca, « Remarques d'une psychiatre-psychanalyste sur les défis que pose la grande exclusion », chapitre 8 de Clinique psychanalytique de l'exclusion, sous la direction d'Olivier Douville, Dunod, 2012, page 205)
    • S’oublier pour penser aux autres.
    • Dans la répartition des bénéfices, il ne s’est pas oublié.
    • C’est un homme qui soigne ses intérêts : il ne s’oublie jamais.
    • (Loire) Se réveiller en retard.
    • Excusez moi, patron. Je me suis oublié !...
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    ?
  • sauter
    • S’élancer en l’air, soit pour retomber au même endroit, soit pour franchir un espace.
    • Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
    • Le roi, en rocquant, ne doit sauter que deux cases, c'est à-dire, que la tour avec laquelle il rocque, se mettra sur la case attenant immédiatement au roi, et celui-ci, sautant par dessus, se placera de l'autre côté de la tour. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
    • Sauter d’un bateau dans un autre.
    • Sauter à terre.
    • Il sauta dans la rivière.
    • Sauter sur un cheval.
    • Sauter en selle.
    • Sauter en croupe.
    • Sauter de joie.
    • Un cheval qui saute.
    • Faire sauter un cheval.
    • Un oiseau qui saute de branche en branche.
    • Faire sauter un chien par-dessus un bâton.
    • Sauter à bas de son lit : Descendre vivement de son lit.
    • Sauter à la corde : Sauter par-dessus une corde qu’on fait tourner en l’air.
    • (Billard) Faire tomber, en jouant, hors de la table du billard, en passant par-dessus les bandes.
    • Faire sauter une bille.
    • La bille a sauté.
    • (Jeux) Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l’état où il était avant qu’on l’eût coupé.
    • Faire sauter la coupe.
    • (Cuisine) Cuire à feu vif en agitant de temps en temps la casserole.
    • Les aliments détaillés en menus morceaux sont sautés très rapidement avec très peu de matière grasse dans un récipient hémisphérique placé sur un brûleur très puissant. — (Michel Maincent-Morel, Techno Culinaire — Bac Pro, Éditions BPI , 2011, page 270)
    • Exploser, se détruire d'un coup, voler en éclats.
    • Tout à coup, comme dans le récit de Violetta, le bruit d'un vitrail qui saute en éclats. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. En l’espace de cinq ans, elle fut entièrement ébranlée et détruite. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
    • Forer des carottes dans le roc, en analyser les teneurs, placer des bâtons de cheddite au fond de la galerie, les faire sauter, faire sauter toute la montagne ... — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Éditions Alban, 2004, page 220)
    • Faire sauter la cervelle à quelqu’un : Lui exploser la tête d’un coup de feu.
    • Se faire sauter la cervelle.
    • (Sens figuré) (Familier) Faire faillite.
    • Cette banque a sauté : Elle a fermé ses guichets.
    • (Sens figuré) (Familier) Perdre son emploi ou sa place.
    • Ainsi suspecté de servir la soupe aux généraux et aux ministres de droite (bien qu'il ait vertement envoyé aux pelotes Alain Peyrefitte lorsque ce dernier prétendit s’inviter lui-même à « Apostrophes »), Pivot eût dû, en bonne logique, « sauter » lorsque advint, en mai 1981, le pouvoir socialiste. — (Édouard Brasey, L’effet Pivot, Editions Ramsay, 1986, chapitre 3, § 2)
    • (Sens figuré) (Familier) Être supprimé.
    • Je suis déjà rentré, mon prof de physique étant en formation, mon cours a sauté.
    • S’élancer avec vivacité sur quelqu’un, sur quelque chose.
    • Sauter au collet, à la gorge de quelqu’un.
    • Il a sauté sur ses armes pour se défendre.
    • Il a sauté sur lui pour le frapper.
    • Les gens sautaient sur le radicalisme, sur le cléricalisme, le royalisme ou le général Boulanger, comme ils sautaient sur le prétexte d’une borne mitoyenne, pour affirmer que, dans leurs familles, on s’entendait à faire l’amour d’une certaine façon. Les Messelon se montraient enragés pour l’Alsace-Lorraine, la chasse aux tyrans et aux curés, parce que c’était pour eux une manière de faire l’amour — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 204)
    • Jean saute dans son short, attrape son sac à dos et dévale les escaliers, accompagné de Brigand, son chien. — (Pascale Chollet/Paskapoo, "Ligne de Crêtes" : nouvelles en Beaufortain et en Savoie, Éditions Lulu (Lulu.com), 2010, 2e édition 2011, page 51)
    • Sauter au cou de quelqu’un : L’embrasser avec empressement.
    • (Sens figuré) Parvenir d’une place inférieure à une place plus élevée, sans passer par les degrés intermédiaires.
    • Cet élève a sauté de la troisième à la première.
    • Passer subitement, rapidement d’une chose à une autre qui est différente, qui n’a point de liaison avec elle.
    • Sauter d’un sujet à un autre.
    • Il saute d’une idée à une autre, sans transition.
    • Passer d’un chapitre, d’une phrase, d’un paragraphe à un autre, dans un texte sans s’arrêter à ce qui est entre les deux.
    • Vous pouvez sans inconvénient sauter tout de suite au chapitre suivant.
    • (Marine) Changer brusquement de direction.
    • Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Transitif) Franchir en s’élançant en l’air.
    • Sauter un fossé.
    • Sauter la barrière.
    • Ce cheval saute bien les obstacles.
    • (Transitif) Omettre, passer quelque chose en récitant, en lisant, en transcrivant, etc.
    • Une feuille verte portait en tête : CONFIDENTIEL. Sautez les questions embarrassantes, mais soyez aussi complet que possible.Il me répugnait de sauter. En classe, dans les versions latines, je ne conseillais pas à mes élèves de sauter les difficultés, pour revenir, plus tard, les résoudre.« Ne soyez pas des sauteurs : » leur disais-je. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 66)
    • Sauter un passage.
    • Il a sauté deux feuillets.
    • Le copiste a sauté deux lignes.
    • Le pianiste a sauté une mesure.
    • (Transitif) (Haras) (Rare) Saillir, couvrir une jument.
    • Cet étalon a sauté tant de juments.
    • (Transitif) (Vulgaire) Posséder sexuellement.
    • Je comprends le type qui saute une vieille mocharde, parce qu’il se dit : – Elle va me filer le chèque dont j’ai besoin si je l’enfouraille comme elle veut. — (Honoré Bostel, Le roman d'un turfiste, Éditions La Table ronde, 1975)
    • Les rombières elles ont les seins remontés au maximum par des soutifs de marque, les dents pourries un peu cachées ainsi par la gouache à lèvres, espérant encore se faire sauter par des amis intimes, […]. — (Marc-Édouard Nabe, Zigzags, éditions Barrault, 1986, page 76)
    • […]. Frank est pas con au point d'épouser un paillasson pareil. — T'es jaloux, gros porc, de n'avoir jamais pu me sauter. — J'aurais eu trop peur d’attraper la chtouille ! — (F.-H. Ribes, Lecomte, la toile et l’araignée, Paris : Éditions Fleuve noir, 1985)
    • Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, p. 157)
    • (Transitif) (Argot) Arrêter.
    • J’aurais dû le calotter, oui, n’est-ce pas, l’arrêter là-bas, et ce serait fini. […] C’est ainsi, fit le policier. On ne saute pas toujours qui on veut, où l’on veut. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Argot) Avoir faim (expression "la sauter").
    • — Rien à boire ni à bouffer. Ils la sautent, comme on ne l’a peut-être jamais sautée. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 37)
    • « Et puis quoi, on ne peut pas tout donner pour rien. Est-ce qu’on a même le droit quand, chez vous, on la saute ? » — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 245)
    • Au camp, on la sautait, c’est vrai, mais il y avait la démerde. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 25)
    • (Transitif) (Argot) Dépasser un véhicule, le doubler à vive allure, en déboitant au dernier moment.
    • Quelqu'un a klaxonné derrière nous. [...] - Ta gueule, eh, peau de fesses, a crié Haymann à une Toronado tomate qui nous a sautés en miaulant. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 5, Réédition Quarto Gallimard, page 481)
    • (Transitif) (Argot) Passer une ville en la contournant.
    • Nous avons sauté Pontoise par la rocade et filé vers Paris. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 15, Réédition Quarto Gallimard, page 527)
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    ?
  • tomber
    • Être entraîné en bas par son poids.
    • Le ciel était nuageux, l’humidité pénétrante. Entre des éclaircies de soleil, des averses tombaient. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 255)
    • Les tuiles, soulevées, roulent sur le toit, tombent sur le sol détrempé ; dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Par cette matinée glaciale d’octobre, où tombait un mélange de pluie et de neige fondue, les deux enfants, faute de places dans l’intérieur et la rotonde, durent se blottir sous la bâche, derrière le conducteur. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 16)
    • La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […] L’hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l’armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d’angoisse. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
    • Compte tenu de la pluie qui était tombée, Misty avait sûrement laissé des dizaines de traces qui nous permettraient de remonter jusqu’à elle si on se grouillait un peu. — (Andrée A. Michaud, Lazy Bird, Québec Amérique, 2009, page 121)
    • (Impersonnel) — La pluie se remet à tomber, drue et froide, et la nuit s’approche à grands pas. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 28)
    • (Sens figuré) Descendre rapidement.
    • Nous atteignons bientôt la région des nuages, et la température tombe si bas, que le froid nous mord horriblement les mains et les pieds. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
    • Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • À de grandes altitudes planaient les frégates et les phaétons, qui tombaient souvent avec une rapidité vertigineuse pour arracher en l’air leur proie aux oiseaux de mer plongeurs. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Mon père était dans le bureau de Rempart Street quand le baromètre est tombé. Il dit que c’était incroyable, terrifiant. — (J. M. G. Le Clézio, Le Chercheur d’or, Gallimard, 1985)
    • Perdre son équilibre ; être renversé ou abattu.
    • Tomber à terre, par terre ; tomber dans l’eau ; tomber dans un fossé.
    • Tomber de son haut, de toute sa hauteur ; tomber tout à plat, tout de son long.
    • Tomber sur les genoux ; tomber à la renverse.
    • Tomber d’une fenêtre, par la fenêtre.
    • Tomber de cheval.
    • Il tomba percé de coups.
    • Il a failli tomber ; il a voulu courir et il est tombé.
    • Elle releva son enfant qui était tombé.
    • Cet homme est tombé les quatre fers en l’air : Il est tombé à la renverse.
    • La chaise tomba par terre.
    • Tomber aux pieds, aux genoux de quelqu’un : S’y jeter. (Sens figuré) S’abaisser devant lui aux plus humbles supplications.
    • Tendre vers le bas, de l’autre côté.
    • La salle des fêtes était habillée pour une grande cérémonie, de somptueux rideaux blancs et pourpres qui tombaient du haut plafond jusqu’au bas des portes et des fenêtres. — (Maboa Bebe, Ewande Amours, peurs, espoir, L’Harmattan Cameroun, 2014, page 7)
    • Sa robe tombe bien.
    • (Sens figuré) Laisser tomber sur quelqu’un un regard de pitié, de dédain, etc. : Le regarder avec pitié, avec dédain, etc.
    • (Sens figuré) Surprendre, être extrêmement surpris de quelque chose, dans les expressions :
    • Tomber de haut.
    • Quand je vois cela, je tombe de mon haut.
    • Les bras m’en tombent, m’en sont tombés : Ma surprise fut si grande que je demeurai comme paralysé.
    • Tomber du ciel : Survenir à l’improviste.
    • Cet homme est tombé du ciel pour nous venir en aide.
    • Ce secours nous est tombé du ciel.
    • Tomber des nues.
    • Se détacher.
    • Toutes ses dents sont tombées ; ses cheveux tombent.
    • Ce fruit est tombé ; les feuilles commencent à tomber.
    • (Sens figuré) Mes illusions sont tombées une à une.
    • Faire tomber la tête de quelqu’un : Le décapiter ; sa tête tomba sur l’échafaud.
    • (Sens figuré) Faire tomber les armes des mains : Fléchir quelqu’un, l’apaiser.
    • Les soumissions de ses ennemis lui firent tomber les armes des mains.
    • (Sens figuré) Faire tomber la plume des mains : Décourager quelqu’un, le dégoûter d’écrire, faire qu’il s’interrompe tandis qu’il écrit.
    • Cette funeste nouvelle m’a fait tomber la plume des mains.
    • (Sens figuré) Se jeter, se précipiter, fondre sur quelqu’un, sur quelque chose, le charger, l’attaquer vigoureusement.
    • Il tomba sur lui avec fureur et le frappa.
    • Ils sont tombés l’un sur l’autre avec impétuosité, à bras raccourcis.
    • Les ennemis, qui étaient en embuscade, tombèrent sur la patrouille.
    • Six vaisseaux de guerre tombèrent tout à coup sur une flotte de navires marchands.
    • (Sens figuré) Tomber sur quelqu’un : Dire de quelqu’un des choses dures et désobligeantes.
    • Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. Se serait-il trompé à ce point ? Les légitimistes ou les orléanistes auraient-ils quelque chance de succès ? Cette pensée le terrifia. Il perdit son équilibre, et, comme il arrive souvent, il tomba sur les conservateurs avec plus de rage, pour se venger de son aveuglement. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
    • (Sens figuré) Découvrir par hasard, fortuitement (toujours suivi de sur).
    • Près de Maidstone, ils tombèrent sur une rangée de onze canons automobiles de construction spéciale, autour desquels des artilleurs affairés surveillaient avec des jumelles une sorte de retranchement qu’on établissait sur la crête de la colline. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
    • […] à ce moment mes yeux tombèrent sur le baromètre enregistreur qui marquait une chute subite de 1 mm. 8. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Il y a une grande ironie : on cherche la perle rare et on tombe sur quelqu’un de banal. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l’impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo no 1240 du 27 avril 2016, page 15)
    • Arriver inopinément.
    • Cela m’est tombé sous les yeux : Je l’ai vu par hasard.
    • Tomber bien : Arriver au bon moment, rencontrer heureusement.
    • Vous tombez bien : j’ai justement quelque chose à vous dire.
    • Tomber sur les bras de quelqu’un : Se trouver inopinément à sa charge.
    • Si, en rangeant votre bibliothèque, ce volume vous tombe sous la main, je vous prie de le mettre à part.
    • Se trouver fortuitement, subitement dans une situation désavantageuse, dans une position fâcheuse.
    • Ce coin de campagne agricole était tombé au pouvoir d’une bande de malandrins que commandait un certain Bill Gore, […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 428 de l’édition de 1921)
    • Tomber entre les mains des ennemis, au pouvoir de l’ennemi.
    • Tomber dans une embuscade, dans un piège. — Ces navires marchands tombèrent dans une flotte de vaisseaux ennemis.
    • Il tomba au milieu de gens qui lui étaient inconnus.
    • (Sens figuré) Tomber sous la main de quelqu’un : Se trouver sous sa dépendance, à portée de sa colère, de son ressentiment.
    • S’il tombe jamais sous ma main, il se repentira de m’avoir offensé.
    • Devenir, en parlant d’un état physique ou moral, le plus souvent fâcheux, où l’on se trouve plus ou moins brusquement.
    • Tomber en défaillance, en démence, en syncope.
    • Tomber en pâmoison, en langueur, en enfance, en léthargie.
    • Tomber dans l’erreur, dans la contradiction, dans le ridicule.
    • Tomber amoureux, enceinte, malade.
    • Tomber du haut mal, avoir une crise d’épilepsie.
    • Tomber de faiblesse, d’inanition : Être dans une extrême faiblesse, être près de se trouver mal, faute de nourriture.
    • Tomber dans la misère, dans le malheur : Devenir pauvre, malheureux.
    • Tomber dans le mépris : Devenir un objet de mépris.
    • Tomber en disgrâce : N’être plus dans les bonnes grâces de quelqu’un, n’avoir plus de part à sa bienveillance, à sa faveur.
    • Faire tomber quelqu’un en confusion : Lui faire éprouver, lui causer une grande confusion.
    • Tomber dans la dévotion : Devenir dévot.
    • Tomber dans l’aveuglement, dans l’endurcissement : Devenir insensible aux vérités de la religion.
    • (Religion) Pécher.
    • Tomber dans le péché : Commettre une faute, céder au péché.
    • Le juste tombe sept fois le jour.
    • Dégénérer, descendre, se laisser aller à quelque chose de blâmable.
    • Ce Comté est tombé en décadence sous le règne précédent mais la Reine aujourd’hui régnante accorda la permission en 1747 au Comte Ladislas Vagay Baron de Vis cap de gouverner ce Comté […] — (Jean Hubner, La géographie universelle, où l’on donne une idée abrégée des quatres parties du monde, 1756)
    • Le christianisme est tombé dans l’idolâtrie avec la théorie de la Trinité, l’invocation des saints, la mariolâtrie, et surtout la démonophobie. — (Charles Hacks et Imbert, Le Diable au XIXe siècle, ou les Mystères du Spiritisme, Delhomme et Briguet, 1892, page 216)
    • Cet auteur prétend au sublime et tombe souvent dans le galimatias.
    • Passer d’un état positif à un état défavorable.
    • Tomber en désuétude.
    • Cela est tombé dans l’oubli.
    • Tomber à rien : se réduire à très peu de chose.
    • Toute sa fortune est tombée à rien.
    • Cette maison est tombée en quenouille : Il n’en reste que des filles.
    • Cette couronne, cette souveraineté tombe en quenouille : Les filles en peuvent hériter au défaut des mâles.
    • Tomber en putréfaction, en pourriture : Pourrir.
    • Tomber en poussière : Se réduire en poussière.
    • Les choses y marchaient de mal en pis, car les salines ne rapportaient presque plus rien, et le pays tombait à une grande misère. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, G. Charpentier, 1879)
    • Déchoir de réputation, de crédit, perdre de sa vogue.
    • Ce livre a eu d’abord quelque succès, mais il est tombé.
    • Cet homme n’a pas été longtemps en crédit, il est bientôt tombé.
    • Ces fabriques, ces manufactures sont tombées.
    • Cette mode commence à tomber.
    • Ces études sont tombées : On les néglige beaucoup aujourd’hui.
    • Son goût pour les tableaux, pour la musique est bien tombé : Il s’est bien affaibli.
    • Succomber ; périr ; s’anéantir.
    • Toutes les parties idéologiques des traités locarniens sont tombées l’une après l’autre. Et le résidu constitue l’alliance. — (André Géraud, L’assistance mutuelle franco-britannique, dans la revue Politique étrangère, 1937, volume 2, n° 2, page 111)
    • Tomber raide mort, tomber mort : Mourir tout d’un coup en tombant.
    • Il est tombé sur le champ de bataille.
    • On vit ces empires tomber les uns après les autres.
    • Le ministère est tombé : Il a été mis en minorité, il est obligé de quitter le pouvoir.
    • Ne pas réussir.
    • Cette pièce est tombée à la première représentation.
    • C’est tombé à plat.
    • (Argot) Être arrêté ou se faire prendre, en parlant d’un acte de délinquance.
    • Cette fois, les douanes ont été mystérieusement informées… A-t-on voulu faire tomber Sofiane Hambli ? — (L’ex-chef des stups lié à un vaste trafic ?, Vosges Matin, 23 mai 2016)
    • Quelques mois plus tard, on lui avait conseillé de prendre sa retraite puisqu'il était persona non grata et comme il avait réussi à faire tomber les ripous, il ne s'était pas fait prier. — (Patrick Florès, Dernier tango à Kaboul, Mon Petit Éditeur, 2014, page 197)
    • Les multirécidivistes sont paranos, ils connaissent le travail de la police et font des contre-observations. À chaque fois qu'ils tombent, ils analysent en détail le dossier judiciaire pour connaître ce qui leur a été fatal, apprenant de leurs maladresses. — (Fabio Benoit, Mauvaise personne, Lausanne & Paris : Éditions Favre, 2019)
    • Cesser ; discontinuer.
    • Comme le vent tombe, les deux galères voguent à quartier, puis avant tout jusqu’à Sète, où elles entrent à l’aube… et n’en sortent pas de sitôt, […]. — (André Zysberg, Les Galériens : vies et destins de 60 000 forçats sur les galères de France 1680-1748, Éditions du Seuil, 1991, page 361)
    • Les illusions tombent l’une après l’autre, comme les écorces d’un fruit, et le fruit, c’est l’expérience. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
    • Elle soutint presque à elle seule le poids d’une conversation qui menaçait à chaque instant de tomber et de nous laisser béants. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 181)
    • […] la discussion ne paraissant point épuisée, ils continuèrent, dans le crépuscule qui tombait, à marcher en devisant […] — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Le vent est tombé graduellement pendant la journée du 22. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)'
    • La fièvre est tombée.
    • Le jour tombe : La nuit approche.
    • Il faut laisser tomber cela : Il faut, pour empêcher qu’on n’y fasse attention, paraître n’y pas faire attention soi-même.
    • Laisser tomber la conversation : Ne pas l’entretenir, ne pas l’alimenter.
    • Sa voix tombe : Sa voix faiblit.
    • Il ne faut pas laisser tomber sa voix à la fin des phrases.
    • Cette approche conduit, lorsqu’un amendement est adopté, à faire « tomber » (c’est-à-dire à rendre sans objet) tous les amendements qui portaient sur un élément plus précis au sein de la disposition en discussion. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
    • Se porter sur ; atteindre ; frapper.
    • Le bruit du bombardement au-dessus de l’abri devient formidable. Les obus tombent sur la Chancellerie avec une précision inquiétante. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 319)
    • Pourquoi faut-il que ce genre de situation chiante et délicate tombe sur moi ? — (Katell Curcio, Lorsque le bandeau tombe…, éditions Librinova, 2017)
    • Les coups tombaient sur lui.
    • Le soupçon tomba sur lui.
    • Il cherchait à faire tomber les soupçons sur cette personne.
    • Un grand malheur est tombé sur elle.
    • Sa colère tomba sur ceux qui l’entouraient.
    • Faire tomber la conversation sur quelque sujet : L’y amener.
    • L’entretien tomba sur un tel.
    • Échoir.
    • Cette terre est tombée en partage au cadet.
    • Cela est tombé dans son lot.
    • Cela est tombé en de bonnes mains, en bonnes mains.
    • Cet ouvrage est tombé dans le domaine public : Il a cessé d’être une propriété privée.
    • Ce document, cet écrit est tombé entre mes mains, le hasard l’a fait tomber entre mes mains : C’est à une circonstance fortuite que je dois la possession, la connaissance de ce document, de cet écrit.
    • Il m’est tombé entre les mains une pièce fort curieuse.
    • Les biens de cette maison sont tombés dans telle autre par un mariage : Ils y sont passés.
    • Le sort tomba sur lui : Ce fut lui que le sort désigna.
    • Joindre, coïncider, aboutir, tant au sens physique qu’au sens moral.
    • Ce chemin tombe dans tel autre, cette rivière tombe dans telle autre.
    • La rue Saint-Benoît tombe dans la rue Jacob.
    • (Familier) Avoir lieu, se dérouler.
    • Cette fête tombe un jeudi.
    • Faire tomber les pages les unes sur les autres en imprimant : Faire que les pages imprimées sur l’un des côtés d’une feuille répondent exactement à celles qui sont imprimées sur l’autre côté.
    • (Impersonnel) (Moins courant) (Courant) Utilisé pour donner une menace de correction, de châtiment.
    • Séli : Et vous, c’est pas parce que vous êtes reine que ça peut pas tomber aussi ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Dîner dansant)
    • Zehirmann : Trichelieu, ça va tomber ! — (JBX, Reflets d’Acide, épisode Le Mont Mucus)
    • (Populaire) (Transitif) Ôter ; enlever.
    • Alors qu’il fait encore lui-même l’objet de contrôles d’identité réguliers lorsqu’il tombe l’uniforme, Ali, policier en banlieue et natif d’un quartier, est bien placé pour comprendre le ressenti des jeunes. — (Camille Bordenet, Le difficile dialogue sur les contrôles policiers : « J’ai vite capté qu’il fallait que j’aie le moins de contact possible avec le bleu-blanc-rouge », Le Monde. Mis en ligne le 26 juin 2020)
    • Les habitants de la capitale qui le souhaitent peuvent ainsi signaler des cas de femmes tombant leur voile en voiture, ou de personnes organisant des « soirées dansantes mixtes », ou encore ceux qui « publient du contenu immoral sur Instagram », a ajouté M. Hajmohammadi. — (Le Monde avec AFP, A Téhéran, la police ferme des centaines de restaurants « portant atteinte à la morale islamique », Le Monde. Mis en ligne le 9 juin 2019)
    • Je n’ai pas le temps de continuer mon laïus : H. tombe le froc et je me retrouve à bouffer de la tarte aux poils, tandis qu’elle m’agace le gland du bout de la langue. — (Jérôme Fansten, L’amour viendra, petite !, Flamant Noir Éditions, 2014, page 114)
    • (Sport) Vaincre, l’emporter sur quelqu’un.
    • Il fallait cependant le prendre et le tomber réglementairement, ou s’exposer aux moqueries lancinantes de la foule, qui grommelait encore sur les gradins.
    • (Familier) (Transitif) Séduire.
    • Tomber une fille.
    • Il n’était pas comme Miles le dandy, qui tombait toutes les poules, ou Bird le génie qui laissait derrière lui une traînée de bouches béantes et de regards humides. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 131)
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  • actualité
    • État de ce qui est actuel.
    • […] ; or, après trois décennies d’hégémonie idéologique néolibérale et de pari sur la main invisible du marché, les retombées délétères du capitalisme de casino et l’effilochage du lien social qu’il entraine semble redonner,[…], une nouvelle actualité à ce souci. — (Alexis Lacroix, Quand le justice sociale redevient une idée neuve, dans Marianne, n°665, du 16 janvier 2010)
    • Faits qui se produisent dans le temps présent, dans quelque ordre que ce soit, ou les faits très nouveaux, très récents, politiques, littéraires, artistiques, etc.
    • Le souci de l’actualité est l’essence du journalisme.
    • Un bon journaliste est à l’affût des actualités. — Les actualités de la mode, du théâtre, etc.
    • (Au pluriel) Journal télévisé d’informations.
    • Tous les soirs je regarde les actualités.
    • Néologisme associé à l’idée de promotion médiatique, lors de la sortie d’un livre, du lancement d’un film ou d’un spectacle, etc.
    • Il (le comédien Alex Lutz) est l’invité samedi de Nikos Aliagas dans l’émission Sortez du cadre pour parler de son actualité. — (Nikos Aliagas, « Sortez du cadre : Ce qu’il ne faut pas dire à Alex Lutz à la fin de son spectacle », 17 avril 2015, Europe1.fr.)
    • Parfois en regardant son CV [...] on lui demandait quelle était son actualité. — (Véronique Olmi, Les évasions particulières, Le Livre de Poche, 2022)
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  • essayer
    • Mettre à l’essai ; vérifier le bon fonctionnement.
    • J’ai dix arquebuses dans cette chambre, reprit Charles IX, avec lesquelles je touche un écu d’or à cent cinquante pas. Voulez-vous en essayer une ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
    • Porter un vêtement ou un accessoire pour vérifier s’il convient, s’il est à la bonne taille.
    • Essayer un chapeau, des chaussures, etc., un habit à quelqu’un.
    • (Minéralogie) Vérifier la composition et le titre de certains produits.
    • Essayer de l’or, de l’argent.
    • Tenter ; oser.
    • Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
    • Il vente très fort, des goélands passent, emportés par la tempête, et essaient vainement de remonter le vent. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Or, nous devons tout essayer pour maintenir peuplés ces plateaux de sol ingrat et non chercher à éloigner la population, l’obligeant […] à périr de la poitrine dans des bourgades industrielles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • — Tes parents m'ont appris que tu ne passais pas les fêtes chez eux, ils m’ont invité, j’ai dit non, ils essaieraient encore de me faire exorciser. A la place, c’est la fête du slip à Mykonos. — (Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café, Éditions Michel Lafon, 2013, chapitre 5)
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  • observer
    • Accomplir, suivre ce qui est prescrit par une loi, par une règle.
    • Pour atteindre ce but tous les moyens ne sont pas indifférents ; il y a des lois à observer et une marche rationnelle à suivre. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Quand Rabénou Tam fut informé du martyre des juifs de Blois, il ordonna un jeûne, qui fut longtemps observé au jour anniversaire (le 20 Siwan). — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Pour l’essentiel, les Gâtineaux se situent dans la norme catholique en observant et respectant massivement les grands préceptes de l’Église de la Contre-Réforme. — (Jacques Peret, Les paysans de Gâtine poitevine au XVIIIe siècle, Geste éditions, 1998, p. 238)
    • Regarder avec attention ; surveiller ; épier.
    • Elle flânait dans les ruelles de la vieille-ville, puis elle s’installait à sa table et observait les couples, se demandant lequel d’entre eux elle voudrait être. — (Joël Dicker, L’Énigme de la chambre 622, éditions de Fallois, 2020, chapitre 62)
    • C'était le branle-bas de combat au paradis. Dieu le Père observait d'un œil distrait ses hordes d'anges astiquer les nuages pour la fête de Noël. On avait nettoyé la crèche, mis de la paille fraîche, brossé le bœuf et l'âne. — (Micheline Duff, « Les Semences d'Amour », dans les Contes de Noël : Pour les petits et les grands, Québec Amérique, 2012)
    • Considérer avec application, en vue d’une étude, les choses physiques ou morales.
    • Dans certains cas, on observe en outre de la céphalalgie, de la dyspnée, du coma, symptômes qui sont presque toujours sous la dépendance de l'urémie occasionnée par la néphrite. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Paris, Baillière, 1907, page 224)
    • Vu au microscope, le poil se présente sous le forme d’un canal médullaire sur lequel on ne peut voir les écailles qu’en les observant avec beaucoup de soin, […]. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • Nous observâmes une quantité de petits pétrels volant en tout sens autour du navire, mais principalement au-dessus et dans l’ouaiche, lesquels je reconnus pour le Procellaria oceanica. — (François P. L. Pollen, Recherches sur la faune de Madagascar et de ses dépendances, page 35, 1868)
    • Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
    • (Absolument) — Observer avec de bons instruments. - Ce savant a beaucoup observé.
    • Remarquer, en parlant de ce qui attire l’attention.
    • Dans toute la vallée moyenne on observe généralement deux périodes de grande pluviosité : l'une hivernale (novembre-décembre), l'autre vernale (février-avril) […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 19)
    • Je vous prie d’observer la différence qu’il y a entre ces deux choses.
    • (Vieilli) Faire remarquer.
    • M. et Mme Gilbert nous reçurent avec bonté, ce qui m'enhardit. Je leur adressai ma demande, qu'ils accueillirent favorablement, en m’observant toutefois que leur fille était trop jeune pour se marier. — (Hugues Bouffé, Mes souvenirs, 1800-1880, Paris : chez E. Dentu, 1880, p. 51)
    • (Pronominal) (Réfléchi) (Spécialement) Se surveiller, être fort circonspect dans ses actions, dans ses paroles.
    • C’est un homme qui s’observe beaucoup, qui s’observe fort.
    • (Pronominal) (réciproque) Se surveiller l’un l’autre.
    • Ces deux champions, avant d’en venir aux mains, s’observent, se mesurent des yeux.
    • Le créancier et le débiteur, avant de s’adresser la parole, se sont observés fort attentivement.
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  • adorer
    • (Religion) Honorer une divinité en lui rendant le culte qui lui est dû.
    • Ils soutenoient qu’il ne faut point adorer l’eucharistie parce que le corps de Jesus-Christ n’y est point, le Seigneur ayant été élevé au ciel en corps & en ame ; […]. — (Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connoissances, volume 33, page 487, Yverdon, 1774)
    • Les israélites adorèrent le veau d’or. Ce peuple adorait le soleil.
    • Note : S’emploie quelquefois absolument.
    • Les juifs adoraient à Jérusalem et les Samaritains à Samarie.
    • Le peuple d’Israël allait adorer sur les montagnes.
    • Une grâce intérieure les pressait jour et nuit d’adorer le vrai Dieu. — (Adrien-Charles Launay, Missions étrangères de Paris, Histoire des missions de Chine : mission du Kouy-Tcheou, volume 1, 1907)
    • Rendre des respects extraordinaires en se prosternant.
    • La reine Esther adora le roi Assuérus. Les rois de Perse se faisaient adorer.
    • Aimer extrêmement (une personne).
    • Louis II et Élisabeth s'adoraient depuis l'enfance. — (Secrets d'histoire, n° 34, juin-juillet-août 2022, page 20)
    • Quand elle s’est vue abandonnée pour la jeune première à qui elle a trempé une soupe ! ah ! l’a-t-elle giroflettée !… et qu’elle a eu perdu le père Thoul qui l’adorait, elle a voulu renoncer aux hommes. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Les odeurs forestières, senteurs adorées par les âmes friandes de poésie à qui plaisent les mousses les plus innocentes, les cryptogames les plus vénéneux, les terres mouillées, les saules, les baumes, le serpolet, les eaux vertes d’une mare, l’étoile arrondie des nénuphars jaunes ; toutes ces vigoureuses fécondations se livrent à vos narines en vous livrant toute une pensée, leur âme peut-être. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre premier)
    • Aimer extrêmement (un aliment).
    • Ces épices sont vraiment délicieuses, vous allez les adorer.
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  • embrasser
    • Serrer, étreindre avec les deux bras.
    • Priam se jeta aux pieds d’Achille et lui embrassa les genoux.
    • Cet arbre est si gros, que deux personnes ne sauraient l’embrasser.
    • J’embrassai en partant le bon colonel et son ami le docteur comme on le fait au théâtre, en nous pressant dans les bras l'un de l'autre et en détournant la tête. — (François Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
    • (Par analogie) Entourer, contourner.
    • Le lierre embrasse cet ormeau.
    • Cette rivière se sépare en deux et embrasse une grande étendue de terrain.
    • Contenir quelque chose dans toute son étendue.
    • L’ancien empire germanique embrassait une grande partie de l’Europe.
    • (Sens figuré) Saisir par le regard, par la pensée quelque chose dans toute son étendue.
    • Je me fis conduire les yeux fermés, par mon guide, à l’endroit le plus favorable pour embrasser d’un seul coup-d’œil la double chaîne des Alpes. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
    • Quand on sait peu, on éprouve le besoin de tout embrasser ; quand on sait beaucoup, on sent la nécessité de tout résumer. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
    • Pour élucider cette idée, je me propose d’embrasser l’Univers dans un seul coup d’œil, de telle sorte que l’esprit puisse en recevoir et en percevoir une impression condensée, comme d’un simple individu. — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
    • La conviction de l’existence d’un objet éternel, embrassée quand on est jeune, donne à la vie une assiette particulière de solidité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 193)
    • La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n’en tolère. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l’Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
    • (Manège) Serrer avec les cuisses son cheval pour être plus ferme.
    • Embrasser bien son cheval.
    • (Sens figuré) S’attacher à quelque chose par choix, par préférence.
    • Toute la situation résulte du progrès de la Révolution contre le Christianisme. Eh bien, devons-nous embrasser le dogme de la Révolution ou celui de l'Église ? Pour nous, c'est toute la question — (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai, Casterman, 1873, page 31).
    • Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels qui embrassent cet idéal, lesquels, en cet embrassement, peuvent être si peu morts qu’ils se battront avec acharnement pour le défendre. — (Julien Benda, La Trahison des clercs, 1927, édition 1946)
    • De très bons dessinateurs embrassent d’autres métiers parce qu’ils estiment que c’est dangereux et que ça ne nourrit pas son homme. — (Emeline Wuilbercq, En Afrique, « la caricature est dangereuse et ne nourrit pas son homme », Le Monde. Mis en ligne le 6 mai 2019)
    • (Par extension) Serrer quelqu’un entre ses bras et lui donner un baiser.
    • Je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m’avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l’eusse embrassé. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Mme Pasteur pouvait bientôt écrire : « Grandeau vient d’annoncer au laboratoire que Roux et Chamberland sont décorés et que Pasteur est grand-cordon . On s’est embrassé cordialement au milieu des cochons d’Inde et des lapins. » — (Victor Fraitot, Une page d’histoire du XIXe siècle - Pasteur (l’œuvre, l’homme, le savant), Paris : librairie Vuibert, 1905, page 47)
    • (Par extension) Donner un ou des baisers à quelqu’un.
    • Ils mangent et boivent, font ripaille, remuent leurs membres, embrassent les filles, sonnent les cloches, s’emplissent de bruit : rudes bacchanales où l’homme se débride, et qui sont la consécration de la vie naturelle : les puritains ne s’y sont pas trompés. — (Hippolyte Taine, Histoire de la littérature anglaise, volume 1, 1856, page 255)
    • Puis, lorsqu’ils arrivèrent à la maison des mégers, ils tombèrent justement sur les amoureux, Sophie et son meunier, qui s’embrassaient à pleine bouche, près du puits. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
    • Des messieurs parfumés, que d’affreux gigolos embrassaient sur la bouche, poussaient des gloussements et, tournoyant avec ivresse, s’abandonnaient. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
    • Un mec qui ne s'encombrera pas des convenances et de la séduction à deux balles, qui rentrera, posera le kébab et sans dire un mot, m’embrassera fougueusement en me disant de ne pas m'inquiéter pour toutes les histoires de couple pourries […]. — (Laura Bernard, Football, amour, kébab, Éditions Publibook, 2012, page 49)
    • Accepter une idée, adhérer à un concept.
    • Mais apparemment, le gouvernement pense serrer la vis encore un peu plus que prévu. Il joue avec l’idée d’un couvre-feu. (…). L’embrassera-t-il vraiment ou la fait-il circuler pour donner un air de modération à ses autres mesures ? — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: résolution ou désespoir?, Le Journal de Québec, 6 janvier 2021)
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  • pouvais
    • Première personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif de pouvoir.
    • Je n’ai pas repris ma vie avec Rosemond pour deux raisons : la première, parce que le mariage a été cassé pour non-consommation, coups et blessures devant témoins et que je ne pouvais même pas la réépouser. — (Gilbert Pineau, Le déclic, 1970, chapitre XIII)
    • Deuxième personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif de pouvoir.
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  • brouter
    • (Sens littéral) Paître, manger les bourgeons, les pousses et les feuilles des arbres.
    • La Girafe dans son pays natal, broute la sommité des arbres, préférant les plantes de la famille des mimosa qui y abondent. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
    • La silva proche des habitats fut totalement modifiée par l'action de l'homme qui traçait ses sentiers, taillait des arbres, bûcheronnait, pendant que ses bêtes broutaient les feuilles et les jeunes pousses. — (Martine Chalvet, Une histoire de la forêt, Éditions du Seuil, 2011)
    • (Par extension) Paître l’herbe, pacager.
    • Je sais que jamais un vrai grand homme n’a pensé qu’il fût grand homme, et que, quand on broute sa gloire en herbe de son vivant, on ne la récolte pas en épis après sa mort. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, page 200)
    • Dans la prairie, les vaches lentement avançaient, broutant devant elles sans hâte et sans trêve. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L’animal était certainement occupé à brouter de la laîche, cette herbe qui pousse au bord de l’eau, ou à grignoter quelque racine de nénuphar. — (Michelle Paver, Chroniques des temps obscurs, volume 4 : Le banni, Hachette Jeunesse, 2008, chapitre 17)
    • Ses moutons broutaient dans mon pré.
    • L’endroit où les moutons ont brouté.
    • La chèvre peut brouter quatre à cinq heures de suite.
    • (Proverbial) Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute, on doit se résoudre à vivre dans l’état où l’on se trouve engagé, dans le lieu où l’on est établi.
    • (Par analogie)
    • Par une entaille dans le talus, un troupeau coulait comme du lait sale et paraissait brouter le sable. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Fonctionner de façon saccadée et irrégulière.
    • (Intransitif) (Sens figuré) Sautiller en parlant de la scie ou du rabot.
    • (Intransitif) (Par extension) Avancer en sautillant en parlant d’un véhicule à moteur.
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  • vérité
    • Caractère de ce qui est vrai, conformité d’un récit, d’une relation avec un fait, de ce que l’on dit avec ce que l’on pense.
    • « Qu’est-ce que la vérité ? » — (Ponce Pilate, Évangile de Jean XVIII, 38)
    • Si prompt qu’il eût été, ce mouvement n’avait cependant pas échappé à Hilda qui sourit avec un peu d’amertume et hocha approbativement la tête ; dans son regard, clair et droit, Serge Brunof lut sans peine la vérité. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, troisième partie, chapitre IV)
    • — On les condamne donc à mort ceux qui vont proclamant des vérités,— Tiens !… Parbleu !… Il ne manquerait plus qu’on les nommât ministres ou archevêques… ou qu’on leur donnât la croix de la Légion d’honneur !… Ah! çà !… D’où venez-vous ? — (Octave Mirbeau, La vache tachetée, 1918)
    • La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 156)
    • Dieu me pardonne, mais je crois que son logis est encore plus humide que le mien ; la vérité, c’est qu’il faudrait installer partout des calorifères et que jamais on ne s’y résoudra, faute d’argent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • (Religion) Ce qui est vrai de façon immuable et de toute éternité.
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  • figé
    • Devenu solide, en particulier en parlant d’une graisse.
    • Qui ne bouge pas du tout, qui reste complètement immobile.
    • Qui n’est pas susceptible de modification.
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  • complet
    • À quoi il ne manque aucune des parties nécessaires.
    • La farine constitue, comme le lait, un aliment complet, […]. On y trouve en effet une matière azotée, appelée gluten, comparable au caséum, une matière grasse analogue au beurre, une matière amylacée qui correspond au sucre de lait, et enfin des sels minéraux. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 116)
    • On sait que, si le centre d’un cyclone passe sur un navire, le calme est parfois si complet qu’une bougie tient allumée sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Qui est entièrement occupé, plein.
    • L’autobus est complet.
    • (Populaire) Complètement ivre.
    • Justin.– Il est complet, l’ami de Monsieur. […] Il a bu tout le genièvre… Dans ce moment, il fait cuire un soulier sur le gril et il pleure dessus ! — (Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine, 1857, Scène 15)
    • (Topologie) Se dit d’un espace métrique
    • E
    • {displaystyle E,}
    • tel que toute suite de Cauchy d’éléments de
    • E
    • {displaystyle E,}
    • converge dans
    • E
    • {displaystyle E,}
    • .
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • comptabilité
    • Tenue des comptes, la manière, l’action de rendre et d’établir des comptes.
    • Si Ripoil tombe, je risque gros. On va enquêter, fouiller dans la comptabilité. Et le bougre est capable de manger le morceau. Nous avons touché Barnold et moi. L'extorsion de fonds est indéniable. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 230)
    • Après un gigot flageolets avalé chez belle-maman, qu'il appelle « ma mère », monsieur met à profit l'après-midi dominical pour s'immerger dans la comptabilité familiale. — (Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
    • Il a mis beaucoup d’ordre dans sa comptabilité.
    • Il aime bien la comptabilité.
    • Être chargé de la comptabilité.
    • Bureau de la comptabilité.
    • Le chef de la comptabilité va comptabiliser cette facture.
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  • nommer
    • Attribuer, imposer un nom à une personne, une chose ou une collectivité.
    • Il fut le premier qui découvrit cette île et il la nomma de son nom.
    • Nommer une maladie est la plus sûre façon de la faire apparaître. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 363)
    • Christophe Colomb, on le sait, lorsqu'il aborda en Amérique, crut avoir atteint les Indes par une nouvelle route maritime et nomma en conséquence « Indiens » les premiers habitants qu'il rencontra. — (René Thévenin et Paul Coze, Mœurs et Histoire des Indiens Peaux-Rouges, Payot, 1929, 2e édition, page 13)
    • « Que ces choses ne soient même pas nommées parmi nous », fit une voix ironique.Joseph recula d’un pas et s’assit sur son lit, le cœur battant. De tout ce qu’il venait d’entendre et ne comprenait qu’à moitié, ce verset biblique l’atteignait seul, flamboyait dans sa tête. Il y avait en effet des mots qu’on ne prononçait pas, comme si l’on eût craint d’attirer la colère de Dieu. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 57)
    • On peut généralement reconnaître qu'il y a identité collective lorsque les membres d'un groupe humain se nomment, qu'ils s'attribuent un nom qui les désigne comme appartenant à ce groupe. Ce pouvoir de nommer n'est jamais utilisé en vain. C'est bien parce que le besoin est là, parce que le concept existe, qu'il appelle une dénomination. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, page 31)
    • Qualifier, décerner une épithète.
    • Louis XII a été nommé le Père du peuple.
    • Nommer quelqu’un son protecteur, son maître, son bienfaiteur, le reconnaître comme son protecteur, son maître, son bienfaiteur.
    • Dire le nom d’une personne, d’une chose ; dire comment une personne, une chose s’appelle.
    • Si vous voulez, je vous nommerai mon auteur.
    • Je vous nommerai plusieurs personnes.
    • Il y a des choses qu’on ne saurait nommer par leur nom.
    • Désigner, énumérer.
    • Dans son intervention, il a nommé les personnes responsables des fautes.
    • Nommer ses complices, les déclarer, les faire connaître.
    • Désigner, choisir ou instituer pour une fonction ou un poste.
    • A son retour d'Espagne, le général Beurnonville épousa Mlle de Durfort. Le 5 février 1805, il fut nommé sénateur, et bientôt titulaire de la sénatorerie de Limoges. — (Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité, par MM. A. V. Arnault, A. Jay, E. Jouy, J. Norvins, etc. , volume 2, Paris : à la Librairie historique, 1821, page 468)
    • On a nommé des experts, des arbitres.
    • Élire.
    • Les magistrats de cette république étaient nommés tous les ans par le peuple.
    • À Rome, on nomma des décemvirs pour composer les lois, et des questeurs pour faire juger les crimes publics.
    • (Pronominal) Appeler, avoir pour nom.
    • Je suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès mon enfance, j’aimais les jolies filles. — (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, L’Anti-Justine, 1798)
    • Je me nomme Marie. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French‎, page 9)
    • Comment se nomme celle place, cette rue ?
    • (Pronominal) Déclarer son nom.
    • Vous êtes obligé de vous nommer.
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  • prisonnier
    • (Prison) Personne qui est arrêtée pour être mise en prison, ou qui y est détenue.
    • J'ai vu des prisonniers jetés à coups de matraque d'un étage à l'autre et qui, hébétés par la torture et les coups, ne savaient plus que murmurer en arabe les premières paroles d'une ancienne prière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • (Militaire) Celui qui a été pris à la guerre.
    • Faits prisonniers par les dragons prussiens, nous avions été emmenés jusqu’à Vrigne-aux-Bois au grand trot de nos montures. — (Victor Thiéry, Après la défaite : Souvenirs et impressions d’un prisonnier de guerre en Allemagne, Paris : chez Frinzine, Klein & Cie, 1884, page 17)
    • Le lieutenant Souchier a reçu de sa femme la nouvelle qu’il y a quarante prisonniers à Roanne! Pas un enfant, pas une vieille paralytique, sur la route de Charlieu, qui ne les ait déjà vus. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Encore en 1870, une servante prussienne disait à un prisonnier français employé dans la ferme où elle travaillait : « Quand la guerre sera finie, je t’épouserai ; cela t’étonne ce que je te dis là, mais tu sais, pour nous, le patriotisme cela ne veut pas dire grand-chose. » — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition 1946)
    • (Sens figuré) Personne qui a perdu sa liberté d’action.
    • Vous êtes prisonnier de votre parti. — Il est prisonnier de son passé.
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  • retrouver
    • Revenir en contact avec quelqu'un ou quelque chose dont on avait été séparé, qu'on avait perdu ou qu'on avait oublié.
    • Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
    • Mon père dit toujours que mon sens de l’orientation en forêt est troublant – tout comme mon aptitude à retrouver mon chemin jusqu'au point de départ – mais je ne m'y fiais pas à cet instant. Je m'arrêtai sous un arbre gigantesque. — (Kelley Armstrong, Pouvoirs Obscurs, tome 5 : Soupçons, traduit de l'anglais par Audray Sorio, éditions Castelmore, 2015, chapitre 6)
    • Ils se cherchèrent longtemps les uns les autres, mais ils ne purent se retrouver.
    • Elle n'était pas rassurée. « On n'a pas de liens ensemble, comment tu m'as retrouvée? »J'allais pleurer, lui sauter dans les bras et l'embrasser, lui chuchoter que tout était correct, qu'il n'y avait plus rien de grave. C'était ma mère. Elle le reconnaissait enfin : je l'avais retrouvée. La puissance du verbe. Mes années de lecture me le confirmaient. Une seule phrase, un seul mot peut tout changer. Le cœur gros du mot retrouvée, j'ai balbutié, une boule dans la gorge : « On a encore du du du temps, on va va apprendre à se connaître. Tu as raison, on on s'est retrouvés. C'est l'essentiel. — (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, page 177)
    • D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu. — (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
    • Revenir en contact avec quelque chose qui avait été perdu, voire oublié, par quelqu'un d'autre.
    • […] ; enfin Thorwaldsen comptait parmi ses ancêtres un certain Snorre Thorfinnson, qui naquit en Amérique en 1008 , plusieurs siècles avant que Christophe Colomb eût retrouvé ce continent, depuis longtemps connu des Islandais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
    • Récupérer, rentrer en possession de quelque chose qu'on avait perdu ou oublié.
    • Les cuisiniers avaient retrouvé intacts leurs appareils de chauffage sans feu et ils avaient préparé du cacao pour les officiers et de la soupe pour les hommes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 261 de l’édition de 1921)
    • Rejoindre.
    • Plus d’un jeune instituteur stagiaire a retrouvé dans le siècle celle pour qui s’échafaudaient ses odes et ses sonnets. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Jeudi 5 juin, on va chez toi ou chez moi ? Calmez-vous il ne s'agit que du nom du bar où tous les Parisiens qui cherchent une coloc’ pourront se retrouver autour d'une binche pour faire connaissance. — (« Le jeudi de la colocation », le 04/06/2014, sur le site Le Bonbon (www.lebonbon.fr).)
    • (Sens figuré) Reconnaître.
    • J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
    • Je ne le retrouve pas dans cette occasion.
    • On ne retrouve presque plus ce poète dans les ouvrages de sa vieillesse.
    • On le retrouve toutes les fois qu’il s’agit d’honneur, d’humanité.
    • Il se cherche lui-même et ne se retrouve plus.
    • (Pronominal) Reconnaître son chemin, s’orienter, se repérer.
    • Je connais mal le chemin et je ne suis pas sûr de me retrouver.
    • (Pronominal) Prendre ou reprendre une position ou une situation.
    • Si vous vous retrouvez pris dans la baïne, ne tentez pas de rejoindre la terre ferme en nageant à contre-courant. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 6)
    • Enfin elle se retrouva en position assise, un peu avachie, adossée à la tête de lit, les bras écartés en l'air, les reins calés contre l’oreiller trempé de sueur dans sa taie de coton froissée. — (Stephen King, Jessie, Albin Michel, 1993)
    • Le capitaine Zondi préparait mentalement sa riposte. Il ne voulait surtout pas se retrouver avec cette casse-burnes dans les pattes. — (Louis-Ferdinand Despreez, La mémoire courte, Phébus, 2006, page 40)
    • Un invité, pensant pouvoir parler dorénavant librement, s'est retrouvé à Oukacha, la prison voisine. — (Rida Lamrini, Le temps des impunis, Marsam Éditions, 2004, page 174)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.