Dictionnaire des rimes
Les rimes en : censure
Que signifie "censure" ?
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- Examen qu’un gouvernement fait faire des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
- Établir la censure.
- Abolir, rétablir la censure.
- Censure préalable.
- Censure dramatique.
- Passer à la censure.
- (Par métonymie) Corps des personnes chargées de cet examen.
- Et les lettres passent ensuite à la censure qui raye soigneusement tout ce qui peut de près ou de loin ressembler à une indication d'ordre militaire. — (Daniel Costelle, Prisonniers nazis en Amérique, Acropole/Place Des Éditeurs, 2012, chap.13)
- La censure ne permit pas l’insertion de cet article dans les journaux. Vers supprimés à la représentation par ordre de la censure.
- Correction, répréhension, interdiction de publication.
- Soumettre ses écrits à la censure de quelqu’un.
- Souffrir la censure.
- S’exposer à la censure.
- Silence médiatique concernant une publication ou une information.
- Censure médiatique.
- En matière de dogme, jugement qui porte condamnation.
- La censure que la Sorbonne fit de tel livre, de telle proposition.
- (Religion) Excommunication, interdiction ou suspension d’exercice et de charge ecclésiastique.
- Il a encouru la censure.
- Peine disciplinaire que les corps, les ordres, les communautés et les assemblées délibérantes prononcent contre un de leurs membres.
- (Histoire) Dignité et fonction de censeur chez les romains.
- Durant la censure de Caton.
- (Législation) Annulation d’un acte législatif pour non-respect d’autres dispositions législatives, en particulier constitutionnelles.
- Pour les lois, seule la méconnaissance d’une obligation de consultation résultant de la Constitution elle-même ou d’une loi organique peut conduire à la censure du texte par le Conseil constitutionnel. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Des constitutionnalistes estiment d'ailleurs que certains aspects de la loi seront probablement censurés par le Conseil, car ils présenteraient un risque de « cavalier budgétaire » : […]. Une censure du texte entier, et notamment de la mesure emblématique de recul de l'âge de départ à la retraite, reste néanmoins peu probable. — (Hadrien Mathoux, « Ce que prépare la Nupes pour contrer la réforme des retraites », le 24 mars 2023, dans Marianne (www.marianne.net))
- (Psychanalyse) Fonction ayant l’effet de bloquer les désirs refoulés de l’inconscient de passer au préconscient.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "censure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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forfaiture
- (Droit féodal) Violation par un fonctionnaire public, un magistrat des devoirs essentiels de sa charge.
- Ce magistrat a été destitué pour forfaiture.
- Alors [le ministre de la Guerre] Mercier va commettre, le dernier jour du procès, ce qu'il faut bien appeler — ce n’était pas de la polémique, c’est un fait — une forfaiture. […] Le dernier jour, les juges avaient terminé, le procès était fini, […] ils devaient discuter le coup pour savoir quel verdict ils allaient prononcer. C’est à ce moment-là, les débats étant terminés, que le ministre de la Guerre fait porter à ces juges […] ce qu’on va appeler « le dossier secret ». Pourquoi est-ce qu’il y a forfaiture ? Parce que, dans tout procès, qu’il s’agisse d’un procès civil ou d’un procès militaire, on ne peut pas faire intervenir une pièce dont l’accusé n’a pas connaissance et dont son avocat […] n’a pas connaissance non plus. Une pièce clandestine ! — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 1er épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 6 janvier 1965)
- Manquement grave à ses responsabilités, à sa parole, notamment considéré comme une trahison.
- Le bouc émissaire servira d’alibi à toutes les forfaitures officielles. Le chef commet un massacre, un vol ou une injustice, à la suite de quoi, pour ne pas être inquiété, il invente un bouc émissaire et le livre à la vindicte populaire… — (Bernard Werber, Nous les Dieux, Albin Michel, 2004, page 235)
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infrastructure
- Ensemble des éléments constituant la base nécessaire à l’édification et au fonctionnement d’un système, abstrait ou concret.
- Toute l’infrastructure qui colporte vos messages consomme de l’énergie, elle-même produite par des centrales utilisant des ressources naturelles, rejetant des déchets et émettant des gaz à effet de serre. — (Fabien Trécourt, Cliquer, c’est polluer, Version Femina n° 864, octobre 2018, page 42)
- (Construction) Partie inférieure d’une construction.
- (Chemin de fer) Terrassements ou travaux d’art d’une voie ferrée.
- Concernant les problèmes de la ville, les hygiénistes prônaient des actions ponctuelles tendant à améliorer les conditions de logements, l'état des infrastructures, l'organisation de la voirie, etc. — (Flor Egas, La Ville nouvelle, une utopie de l’État interventionniste, dans Démographie et aménagement du territoire: actes du Xe Colloque national de démographie - Bordeaux, mai 1996, sous la direction de Janine d' Armagnac, Chantal Blayo & Alain Parant, Conférence Universitaire de Démographie et d’Étude des Populations, 1996, p.221)
- (Par ellipse) Infrastructure informatique.
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réécriture
- Action de réécrire, résultat de cette action.
- Ainsi, nous sommes partis d’une réécriture de l’un des mythes fondateurs de la civilisation occidentale — celui des Argonautes, qui se poursuit dans le mythe de Médée — pour mettre à jour la façon dont la dramaturgie du triptyque Rivage à l’abandon, Matériau-Médée et Paysage avec Argonautes vise explicitement à déconstruire ce mythe, à le démythifier, le déshéroïciser pour le faire choir dans l’Histoire réelle d’une civilisation toujours en quête de conquête et de domination. — (Sophie Coudray, Faire choir le mythe dans l’Histoire, Rivage à l’abandon, Matériau-Médée et Paysage avec Argonautes d’Heiner Müller, in : Jose Manuel Losada, Myths in Crisis 2015, page 166)
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aventure
- Ce qui arrive d’inopiné, d’extraordinaire à quelqu’un.
- Il lui est arrivé une aventure singulière.
- Ce roman est plein d’aventures surprenantes.
- Quel beau livre ne composerait-on pas en racontant la vie et les aventures d’un mot ? — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 368)
- Voici ce que j’ai pensé : pour que l’événement le plus banal devienne une aventure, il faut et il suffit qu’on se mette à le raconter. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- (Familier) (Sens figuré) Frasque ; comportement aventureux.
- Il eut surtout des amours retentissantes, des duels fameux, et jusqu’à des aventures louches de tripot et de femmes, qui laissent traîner derrière leurs héros une sorte de respect mystérieux, d’admiration inquiète, et les classent définitivement au premier rang des élégances incontestées. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- (Familier) (Sens figuré) Intrigue amoureuse ; relation sexuelle.
- C’est un passe-temps aux veillées de dresser les généalogies et le tableau des fautes, des aventures des ancêtres. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
- Elle avait déjà entendu parler de l’égoïsme sensuel des hommes, toujours à l’affût d'une aventure. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les dernières aventures que j’ai courues m’ont laissé un dégoût inexprimable. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 297)
- Elle était sans doute malheureuse, que lui manquait-il ? Son amant perdu, ceux qu'elle a eus et qui l'ont quittée à leur tour ? Ses aventures sans lendemain dont elle est sortie plus meurtrie que grandie ? — (Clara Dévi, Enfance meurtrie : récit, Éditions Le Manuscrit, 2006, page 24)
- (Par extension) Relation adultère.
- C’est une aventure sans lendemain.
- (Littéraire) Entreprise hasardeuse.
- La conquête facile de la Mandchourie et de la Corée constituait le point de départ de la grande aventure qui devait s’illustrer par l’effondrement des États-Unis d’Amérique. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p. 13)
- Au début de 1925, mon pays vivait depuis déjà quatre ans une de ces aventures coloniales dont il a le secret. De mèche avec les Espagnols, il guerroyait dans le Rif contre un nommé Abd el-Krim, une sorte de terroriste nationaliste marocain. — (Jacques Franck, Le spermatozoïde octogénaire: une biographie optimiste, L'Harmattan, 2008, page 13)
- (Familier) (Rare) Hasard.
- C’est grande aventure si je n’en viens pas à bout.
- (Au pluriel) (Littéraire) Histoire, récit imaginaire des péripéties d’un personnage.
- Les aventures de Robinson Crusoé.
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soufflure
- (Fonderie) Cavité qui se forme dans l’épaisseur d’un ouvrage de fonte ou de verre par l’action de l’air ou de certains gaz.
- Un métal grossièrement travaillé où l’on trouve beaucoup de soufflures.
- Expansion multidirectionnelle autour d’un point.
- En volume, faisait-il un dixième de la soufflure nouvelle ? Au centre de l’adjonction, la maison de Louis Xlll, le premier château de Louis XlV, donne l’impression extra-réduite du noyau dans la pulpe. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 66)
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écriture
- Procédé qui permet de représenter un langage avec des symboles ou des lettres.
- L’écriture transporte d’un sens à l’autre la pensée. La parole communique la pensée de la bouche à l’oreille par le son ; l’écriture saisit le son insaisissable au passage, le transforme en signes ou en lettres, et communique ainsi la pensée de la main aux yeux. — (Alphonse de Lamartine, Gutenberg)
- Sans croire en aucune manière à la divination des âmes par l’écriture, il était sensible à la forme des lettres comme à une sorte de dessin qui peut avoir aussi son élégance. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, pages 178-179)
- Il eut tort de citer le mot de Voltaire, qui est beaucoup trop décisif et immodéré : « L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est », et qui conduirait à l’orthographe individuelle, c’est-à-dire à une confusion telle qu’on ne se comprendrait jamais quand on s’écrirait les uns aux autres. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
- L’écriture est précisément cet acte qui unit dans le même travail ce qui ne pourrait être saisi ensemble dans le seul espace plat de la représentation. — (Roland Barthes. L’empire des signes. Paris, Flammarion, 1980, page 22)
- Toute l'écriture est de la cochonnerie. — (Antonin Artaud, Le Pèse-nerfs, dans Oeuvres complètes, I, Paris, Gallimard, 1954, page 120)
- (Par extension) Manière dont on trace ces caractères.
- Ces textes funéraires sont tous d'une écriture négligée, maigre et anguleuse; et le papyrus trouvé sur la momie de Pétaménoph étant le plus récent, porte encore par cela même des traces plus marquées de la décadence de l’art graphique égyptien sous la domination gréco-romaine. — (Frédéric Cailliaud, Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au-delà de Fâzoql, t. 4, 1827, page 27)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. Il les fallait lire, il en fallait déchiffrer l’écriture, distinguer les formules, déterminer les dates, […]. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, vol.32, n°6 , page 556)
- À propos de Modeste Mignon, il annonce joyeusement à son amie : « Encore soixante-dix feuillets de mon écriture… Ce sera fini demain. » — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Il trouva des papiers d’un caractère absolument privé, et, entre autres, d’ardentes lettres d’amour tracées d’une grande écriture féminine. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 90 de l’édition de 1921)
- L’écriture retenait l’attention de nos maîtres. Ils nous apprenaient l’anglaise ou cursive, la fine bien sûr, la moyenne et la grosse, la ronde, la bâtarde et même la gothique. Ils voulaient que nous eussions d’abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante sans fioritures. Nous avions tout un jeu de plumes dans un petit étui. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 50)
- (Par extension) Chose écrite.
- L’amîn est celui dont l’écriture, dans les contrats, actes et autres documents, fait foi. Il doit donc bénéficier de la confiance de toutes les parties. — (Paul Bonnenfant, Sanaa: Architecture domestique et société, CNRS Éditions, 2014, page 92)
- (Par extension) Marque ou une trace qui code une signification.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) Ensemble des procédés et des systèmes signifiants par lesquels les hommes ont transcrit matériellement, à travers les âges, leurs paroles et leurs pensées.
- (Par extension) Système d’écriture.
- L’écriture latine, de même origine que la grecque, s’est géométrisée de manière analogue. — (Marcel Samuel Raphaël Cohen, La grande invention de l’écriture et son évolution, volume 1, 1958)
- Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l’information phonologique contenue dans l’écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. — (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
- (Au pluriel) (Religion) La Bible ; les Écritures.
- Les évangéliques et les catholiques, tout en étant différents, se retrouvent sur de nombreux points, comme les questions d'éthique. La principale différence est l'autorité de la Bible, les évangéliques ont un rapport très personnel aux écritures, ils s'y réfèrent, ils la lisent régulièrement, […]. — (Franck Poiraud, Les évangéliques dans la France du XXIe siècle, Edilivre/Editions APARIS, 2007, page 210 (différant corrigé en différents))
- Dessin et peinture, quand on parle d’une icône religieuse.
- L’écriture de l’icône me procure une telle joie que j’ai eu envie de la partager. — (Anne Truffert)
- L’écriture d’icônes, technique d’art sacré chrétien, a pour vocation de faire participer à la liturgie et à la vie de ’'Église dans la prière. — (Jérôme Lescure)
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rivure
- (Serrurerie) Broche de fer qui entre dans les charnières des fiches pour en joindre les deux ailes.
- RIVURE. Espèce de tête faite à l’extrémité d’une broche de fer pour l’assujettir dans un trou où elle passe. On fait une rivure à l’extrémité de petites groupilles [sic : goupilles] qu’on nomme rivures, et aussi au bout de certains clous que pour cette raison on appelle clous rivés. (Serrur.) — (Louis-Théodore Pernot, Dictionnaire du constucteur, Baudoin, Paris, 1829)
- (Technique) Action de river.
- Chaque virole peut être rivée sur elle-même et sur ses voisines, soit par recouvrement, soit avec couvre-joint. La rivure par recouvrement est la plus usitée quoique, appliquée aux joints longitudinaux, elle ait l’inconvénient d’altérer un peu la forme circulaire, et beaucoup plus l’uniformité de la répartition des efforts près du joint. Elle doit toujours, du reste, être à deux rangs pour atténuer le désavantage de sa direction. — (Charles Couche, Voie, matériel roulant et exploitation technique des chemins de fer, tome III, 1er fascicule, Dunod, Éditeur, Paris, 1874)
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mature
- (Anglicisme) Mûr, qui fait preuve de maturité (morale et psychologique).
- Elle est mature pour son âge, bien qu’elle n’ait que 15 ans.
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électropuncture
- (Médecine) Combinaison de l’électricité et de l’acupuncture, employée dans le traitement de quelques maladies.
- L'électricité sert aussi à soigner : elle peut être utilisée telle quelle, pour administrer des électrochocs ou stimuler des tissus nerveux ou musculaires, ou encore alimenter les appareils de pointe utilisés en médecine, permettant des techniques de soin telles que radiothérapie, électropuncture, stimulateur cardiaque, prothèse, et de diagnostic telles que radiographie, scanner, résonance magnétique, endoscopie.
- Combien de parents, et même combien de médecins n’osent infliger aux jeunes paralytiques le supplice de l’électropuncture, qui est toujours douloureuse, quelque faible que soit l’intensité du courant ! — (Guillaume-Benjamin-Armand Duchenne, De l’électrisation localisée et de son application à la pathologie et à la thérapeutique par courants induits et par courants galvaniques interrompus et continus, 1872)
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conjecture
- Jugement probable, opinion que l’on fonde sur des apparences.
- Les cent millions que lui accordait Süssmilch, et les évaluations de Raynal, ne sont et ne pouvaient être que des conjectures, vu l’époque où ces auteurs écrivaient. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Au reste, l’événement seulement fit naître ces conjectures toutes insolubles. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- On ne peut se livrer qu’à de vagues conjectures sur ce qu’il advint de Carcassonne pendant quatre siècles […] . — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Quelle est au juste la nature du travail électrochimique qui se produit dans l’électrolyte, il est difficile de le dire, on en est réduit à des conjectures. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Mathématiques) Énoncé non démontré mais qui semble plausible, car vérifié sur un grand nombre d’exemples, ou démontré sous des hypothèses supplémentaires.
- L’hypothèse de Riemann est une conjecture sur la position des zéros de la fonction zéta.
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pure
- (Par ellipse) (En particulier) La boisson en elle-même, plutôt fortement alcoolisée qui n’est pas coupé avec une autre plus légère ou sans alcool.
- — Qu’est-ce que tu t’enfiles: une pure, une amazone, une tomate, une hussarde ou une mominette ?— Un guindal de pivois sans lance. — (Napoléon Hayard, Dictionnaire Argot-Français, Paris, La Maison Hayard, 1907, page 39)
- — T’as pris quoi ? Une vodka ?— Ouais, une pure.
- — Rofl. Je ne trouve plus mon absynthe…— Ce ne serait pas la pure, là-bas ?
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bouture
- (Horticulture) Branche d’un arbre ou d’une plante vivace que l’on sépare de la tige et qui, étant plantée en terre, y prend racine.
- Trembley trouvait donc ici deux grands phénomènes, jusque-là regardés comme appartenant exclusivement aux végétaux, la reproduction par boutures et la multiplication par bourgeons ; mais en même temps il voyait ces prétendues plantes se nourrir à la façon des animaux chasseurs, […]. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. — (Le Bon jardinier: nouvelle encyclopédie horticole, Maison rustique, 1882, page 175)
- La bouture, fragment de végétal apte à donner naissance à un végétal de même nature, reproduit l’individu dont elle dérive avec tous ses caractères. — (O. Bussard, Cultures légumières, 1943)
- La vigne, le cognassier, le groseillier, se multiplie facilement par boutures. — (Julien-Alexandre Hardy, Traité de la taille des arbres fruitiers, 1884)
- Pour cela nous allâmes couper une bouture d’un jeune saule, et nous la plantâmes sur la terrasse, à huit ou dix pieds de l’auguste noyer. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre I)
- Italienne qui pique un géranium rouge dans chaque canon de fusil, méthodiquement, comme si elle faisait des boutures. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Bijouterie) (Vieilli) (Désuet) Liquide pour blanchir les monnaies[1].
- (Travail du cuir) (Désuet) Partie filamenteuse[1]. On les enlèvent avec une étire ou un butoir, c'est l'opération du butage.
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enchevêtrure
- (Médecine vétérinaire) Blessure qu’un cheval se fait à un pied, en l’engageant dans la longe de son licou.
- Mon cheval est boiteux d’une enchevêtrure.
- (Art) Assemblage de solives dans un plancher pour environner le foyer d’une cheminée et porter les barres de fer qui le soutiennent, ou pour donner passage à un tuyau de cheminée.
- Solives d’enchevêtrure.
- Les solives d’enchevêtrure doivent être plus fortes que les autres.
- Y sont assemblées, parallèlement aux solives d’enchevêtrure, des solives plus courtes qui se trouvent ainsi soutenues sans avoir besoin de passer sous l’âtre. — (Jean-Louis Harouel, L’embellissement des villes: l’urbanisme français au XVIIIe siècle, 1933)
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musculature
- (Anatomie) Ensemble des muscles du corps.
- Ils n'en sont pas moins de véritables sportifs, dotés de musculatures d'athlètes, qui n'ont rien à envier aux footballeurs ou autres rugbymen. — (En Suisse, la "lutte à la culotte" des bergers est plus à la mode que le foot, LesEchos.fr, 21 août 2010)
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froissure
- Impression qui demeure à un corps qui a été froissé.
- Il sera facile de guérir cette froissure.
- La froissure de cette étoffe ne disparaîtrait pas sous le fer.
- Peut également s’employer au (Sens figuré)
- (...) comme ont fait toutes les femmes de la famille avant elle, qui ont risqué parfois un pied au-dehors, un baiser sur d’autres lèvres, avant de se reprendre et de s’appliquer ensuite à bien aplatir le pli de cette froissure conjugale. — (Jean Rouaud, La femme promise. Gallimard, 2009, page 346)
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murmure
- Bruit de voix sourd et confus.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, L’Apocalypse du Solitaire, dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
- Le sang coule à flots. Le gémissement des blessés, le murmure étouffé de ceux qui s’efforcent de se dégager de cette mêlée de mort et de mourants, navrent le cœur du soldat, auteur innocent de ce massacre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- (Surtout au pluriel) Bruit et les plaintes que font des personnes mécontentes.
- Le nouvel impôt a excité de grands murmures.
- Des murmures se sont élevés contre cette mesure.
- Un début d’émeute se produit le mardi 18 mai, lorsque François Renard, marchand et notable du conseil général de la commune, refuse de vendre du blé à des habitants de Bruyères ; des murmures se développent et « sa personne et ses biens sont exposés à l’animosité du peuple » […]. — (Jean-Paul Rothiot, Bruyères et son district pendant la Révolution, Journées d’études vosgiennes, 2005)
- Plainte sourde d’une seule personne.
- Il apprit le coup qui le frappait sans se permettre le moindre murmure.
- Parole dite à voix très basse.
- Je ne sais pas écrire la poésie du cri ou de la révolte. J'expérimente plutôt le murmure. — (Nuit blanche, n° 166, printemps 2022, page 23)
- (Sens figuré) (Soutenu) (Vieilli) Mouvement secret de l’âme.
- Il eut bien de la peine à étouffer les murmures de son cœur.
- La voix de la raison étouffa en lui les murmures de l’amour.
- Les murmures du sang, les murmures de la vanité.
- Bruissement léger que font les eaux en coulant, ou le vent quand il agite doucement les feuilles des arbres, etc.
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- (Médecine) Bruit léger que l’on entend en auscultant, lorsque les poumons sont sains.
- Murmure respiratoire.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Regroupement important d’oiseaux en vol, nuage d’oiseaux, en particulier des étourneaux.
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rayure
- Entaille, trace, éraflure faite sur une surface polie par un objet contondant.
- Les rayures d’une glace.
- Rainure hélicoïdale ménagée dans l’âme du canon d’une arme à feu, afin d’augmenter la stabilité du projectile en lui imposant un mouvement de rotation (canon rayé).
- Rayures en spirale.
- Impulsion parasite de courte durée qui traverse le signal vidéo à peu près au niveau du noir de référence sur l’oscilloscope de contrôle.
- Bande d’une certaine largeur contrastant par rapport au fond.
- Et ce Daniel Buren qui veut installer des colonnes à rayures dans la cour de l’Élysée. Qu'il aille s'amuser ailleurs, je ne sais pas moi, au Conseil d’État, ça leur fera les pieds à ces fainéants ! — (Laurent Gerra et Pascal Fioretto, Lettres cachées de François M. à Anne: Les aventures de tonton, éd. J'ai Lu, 2017)
- « Pourquoi les mouches détestent-elles les rayures ? Et qu’ont-elles de si terrible pour avoir poussé les zèbres à changer de robe ? » Deux énigmes au lieu d’une. — (Nathaniel Herzberg, Le mythe des rayures des zèbres en prend un coup, sur Le Temps (www.letemps.ch), vendredi 12 février 2016)
- L’âne de Somalie serait à l’origine de toutes les formes domestiques ; il est reconnaissable grâce aux rayures transversales sur ses pattes. — (Djillali Hadjouis, Le crâne des Vertébrés quadrupèdes et bipèdes, 2021, page 26)
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pointure
- Nombre qui indique la taille des chaussures, des gants, des chapeaux…
- Ma pointure est le 42.
- Elle essayait des gants de Saxe, par crainte que la pointure ne fût pas exacte. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- (Familier) Personne qui excelle dans une discipline.
- Karine me l’a souvent dit, et je la crois volontiers : « T’es une pointure ». Mais j’avais trouvé mon maître. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
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fourniture
- Provision fournie ou à fournir.
- Fourniture de blé, de vin, de bois, d’argent, etc.
- La fourniture de l’armée.
- Fourniture scolaire.
- Dès l’âge de dix ans, je n’avais cessé de convoiter ces biens matériels, conçus pour la gloire et la commodité d’un pouvoir cérébral, qui s’assemblent sous le nom générique de « fournitures de bureau ». — (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 118.)
- Action même de fournir, d’approvisionner.
- Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
- (Commerce) Ce qu’on livre, de ce qu’on procure.
- Ce que les tailleurs, tapissiers, et autres semblables artisans ou qui travaillent à façon, ont coutume de fournir en employant l’étoffe, la matière principale.
- Le tailleur veut tant pour ses fournitures.
- Le tapissier a pris tant pour façon et fourniture.
- (Cuisine) Menues herbes dont on accompagne les salades.
- La fourniture de cette salade est excellente.
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tablature
- (Musique) (Anciennement) Pièce de musique qui est écrite sur un papier, qui est tirée à cinq ou six lignes, et qui est en notes, en chiffres ou en lettres pour servir à apprendre la musique vocale ou instrumentale.
- (Musique) Système schématisé de notation musicale pour un instrument qui indique les doigtés et le rythme.
- (Sens figuré) (Archaïsme) Ce qui sert d’enseignement.
- Entendre la tablature : être rusé, capable de mener une intrigue.
- Une lettre, Crispin ! — Ah ciel ! quelle aventure ! Le maître de musique entend la tablature. — (Jean-François Regnard, Les Folies amoureuses, 1704)
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échauboulure
- (Désuet) (Médecine) Éruption cutanée produite par la chaleur, par un eczéma dyshidrosique.
- Cela a lieu dans l’échauboulure (sudamina-hydroa), maladie locale très légère, comme dans les plus graves, telles que la fièvre jaune, le typhus, la peste, le choléra, maladie qui affectent simultanément tout l’organisme, qui le frappe de sidération. — (Barthélemy Lacoste, Pensées médicales sur la nécessité de n'avoir en médecine qu'un seul système, celui de la nature, Éditeur G. Baillière, 1838)
- (Désuet) (Médecine vétérinaire) Maladie de la peau qui apparaît subitement chez le cheval et chez le bœuf, sous la forme de bosselures.
- Une vache bretonne, de l’âge de sept ans, fut affectée de tumeurs, ressemblant à celles de l’échauboulure, et qui se montrèrent sur certaines parties du corps. — (École nationale vétérinaire d’Alfort, Recueil de médecine vétérinaire, 1837)
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angusture
- Variante de angostura.
- Écorce ordinairement roulée sur elle-même, compacte, pesante, et beaucoup plus épaisse que celle de la vraie angusture. — (Matthieu Joseph Bonaventure Orfila, Traité de toxicologie: Volume 2, 1852)
- Le malheureux Barrois a été empoisonné avec de la fausse angusture ou de la noix de Saint-Ignace, dit d'Avrigny. — (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 309)
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morsure
- Action de mordre.
- Je faillis poser le pied sur un énorme centipède, à morsure meurtrière; ce n'était partout que mort et désolation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Brusquement, je sentis comme la morsure sauvage d'une bête qui m'aurait arraché la chair par saccades. […]. Ja..... m'avait branché la pince au sexe. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Meurtrissure, blessure faite en mordant.
- Il faut bassiner la morsure avec la même décoction ; & mettre le marc dessus, après avoir bien graté [sic] la plaie la premiere [sic] fois seulement. — (Noël Chomel, Dictionnaire Œconomique, 1767)
- Il est donc impossible pour le vétérinaire légiste, s'il n'a recueilli aucun renseignement, de pouvoir affirmer, à l'examen d'une morsure, si cette morsure a été faite par un animal sain ou un animal en puissance de rage. — (Alfred Gallier, Médecine légale vétérinaire, 1895)
- Je me mis à courir comme un fou, en pleine nuit, emportant, comme un lambeau du cœur de Madeleine, ce paquet de fleurs où elle avait mis ses lèvres et imprimé des morsures que je savourais comme des baisers. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 204)
- (Par extension) Meurtrissure, atteinte quelconque.
- On n'échappe pas aux morsures de l’ypérite qui, sournoisement, s'accroche à la peau. — (Victor Méric, La guerre qui revient : Fraiche et Gazeuse, page 161, Sirius, 1932)
- (Sens figuré) — Les morsures de la calomnie.
- (Art) Attaque du support d'impression, en gravure (voir aussi morsure successive), en lithographie, etc.
- […] mais on voyait assez clair pour découvrir, à l'horizon — […] — la ligne ocre des sables. Elle se silhouettait sur le ciel rose, avec une précision, une netteté de morsure à l’eau-forte, […]. — (Francis Carco, Palace-Égypte, Éditions Albin Michel, Paris, 1933)
- Dans la rue Haute, et tout le long, se jettent perpendiculairement des ruelles et affluents misérables, mais de style ancien, et qui appartienent carrément à l’eau-forte, à la morsure du cuivre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 475)
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télémesure
- (Télécommunications) Élaboration et transmission à distance d'un signal représentant un résultat de mesure.
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présure
- Substance contenant une enzyme animale ou végétale qui sert à faire cailler le lait.
- Soie de caséine. — On emploie comme matière la caséine du lait précipitée par la présure ou un acide. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La présure ou chymosine ou encore lab-ferment est une enzyme sécrétée par les glandes gastriques des Mammifères jeunes. Extraite de la caillette de veau, la présure, en présence d'ions calcium coagule la caséine. — (Claude Audigié & François Zonszain, Biochimie structurale, 1991, page 121)
- — la présure ou labferment surtout abondante dans l'estomac du nourrisson provoque la coagulation du lait. Le coagulum ainsi formé contient la caséine et les globules gras du lait. — (Maurice Bariéty & Robert Bonniot, Sémiologie médicale, 2003, page 220)
- (Spécialement) Liqueur, préparée avec la caillette des veaux et des jeunes animaux ruminants, à l’âge où ils sont encore nourris de lait.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.