Dictionnaire des rimes
Les rimes en : carnassière
Que signifie "carnassière" ?
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- (Chasse) Petit sac où l’on met le petit gibier qu’on a tué à la chasse.
- Il profita d'un jour chaud qui devait confiner Valentine chez elle, et, s'étant muni d'une carnassière bien remplie de gibier [..] il partit ainsi équipé en chasseur villageois.. — (George Sand, Valentine, 1832)
- Le lendemain devait avoir lieu, comme je l’ai dit, l’ouverture de la chasse. Pierre et Henri furent prêts avant tout le monde ; c’était leur début ; ils avaient leurs fusils en bandoulière, leur carnassière passée sur l’épaule. — (Comtesse de Ségur, Mémoires d’un âne, 1860)
- Devant ses yeux était planté un homme de haute taille, vêtu d'un habit vert à boutons de cuivre, coiffé d'un chapeau à plumes, armé d'un couteau de chasse et portant un cor d'argent par-dessus sa carnassière. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- La carnassière, maintenant bien remplie, pesait à ses épaules le poids de deux forts lièvres. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- (Anatomie, Zoologie) Dernière prémolaire supérieure et première molaire inférieure des carnivores.
- Non, il n’y avait pas de doute permis, ici l’impact de la carnassière supérieure, la quatrième prémolaire droite, voyez, et ici, devant, la canine droite, voyez là, et ici, et dessous, ici. — (Fred Vargas, L’homme à l’envers, 1999, chapitre II)
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "carnassière".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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cachottière
- Féminin singulier de cachottier.
- Quelque cachottière que fût Mlle Thuillier, qui ne disait rien de ses placements à personne, pas même à son frère ; quoiqu’elle englobât dans sa masse les économies faites sur la fortune de Mme Thuillier comme sur la sienne, il était difficile que ce jet de lumière ne passât pas sous le boisseau qui recouvrait son trésor. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- — Eh bien ! petite, lui demanda-t-il avec sa familiarité souriante, vos affaires marchent ?… Pourquoi, diantre ! fais-tu la cachottière avec moi ?— Je ne fais pas la cachottière, répondit Félicité intriguée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- annoncière
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cinquantenaire
- Anniversaire d’un fait, au bout de cinquante ans écoulés.
- Célébrer le cinquantenaire d’un événement.
- (Familier) Personne dont l’âge se situe entre 50 et 59 ans.
- Au début, leurs grosses prises avaient surtout été des avocats et des hommes d'affaires, tel ce couple de cinquantenaires maniérés, un grand et gros chauve balèze inséparable d'un rouquemoute freluquet à la voix de coq châtré. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, chapitre 6, Baleine, 2010)
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abstraire
- (Transitif) Considérer isolément par abstraction des choses qui sont unies.
- Bébé abstrait le bleu de plusieurs jouets bleus, mais ne lui parlez pas d’abstraire.
- Remarquez même que ces deux opérations opposées, concraire et abstraire, se trouvent toujours réunies, et sont nécessaires toutes les deux dans la formation de toute idée composée quelconque ; car toutes les fois que je forme une nouvelle idée avec divers élémens pris çà et là, si je sépare chacun de ces élémens de circonstances que je néglige parce qu’elles ne sont pas nécessaires à mon objet, si je les abstrais, en même temps je les réunis, je les concrais pour en former l’idée nouvelle. Ainsi j’abstrais et je concrais en même temps, ou plutôt ce que j’abstrais d’un côté je le concrais de l’autre ; c’est pourquoi je n’aime pas beaucoup ces mots abstraire et concraire. — (Antoine Destutt de Tracy, Élements d’idéologie, an XII (1805))
- M. Laporte dit que l’on abstrait lorsqu’on pense à l’état isolé ce qui n’est point fait pour exister isolément. Le concret, par opposition, est une totalité qui peut exister par soi seule. — (Jean-Paul Sartre, L’Être et le Néant, Gallimard, « Tel », 2000, page 37)
- Abstraire l’accident du sujet, de la substance.
- En algèbre, on abstrait la quantité, le nombre de toutes sortes de sujets.
- (Pronominal) Se plonger dans la méditation ou dans la rêverie, n’avoir de pensée et d’attention que pour l’objet intérieur qui occupe.
- Je vais m’abstraire dans le travail ! — (Franquin, Gaston — Gala de gaffes à gogo, éditions J.Dupuis Fils, 1973, page 36)
- Il a une telle faculté de s’abstraire qu’il travaille au milieu du bruit.
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cafetière
- (Cuisine) Appareil où l’on prépare l’infusion de café ; machine à café.
- Depuis qu’il était seul, Jean ne mangeait plus chez lui, et dans la cuisine il n’y avait qu’une cafetière métallique, enrobée dans du marc de café. Jean prenait beaucoup de café, et ne lavait jamais la cafetière. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, réédition Cercle du Bibliophile, 1944, page 300)
- Elle avait mis la bouilloire et la cafetière en route et elle glissait des tranches de pain dans le toaster. — (Bernard Minier, Glacé, XO Éditions, 2011, épilogue)
- Récipient où l’on verse cette infusion pour la servir.
- Il tenta de se servir un café mais cassa également la cafetière car il n’y connaissait rien […] — (Quentin Leclerc, La ville fond, Ogre (De l’), 2011)
- Commerçante qui vend du café tout fait, ainsi que d’autres boissons, chaudes ou froides (pour un homme, on dit : cafetier).
- Toute la vallée venait jadis y prendre modèle sur les turbans, les chapeaux à visière, les bonnets en fourrures chinoises de la belle cafetière, au luxe de laquelle contribuaient les gros bonnets de Soulanges. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, A. Houssiaux, 1855, page 452)
- Commerçante qui tient un café (pour un homme, on dit : cafetier).
- Après cela, il nous conta qu’étant entré dans un café en arrivant à La Haye, après s’y être suffisamment rafraîchi, il voulut payer l’hôtesse et que cette cafetière, qui est une grande et grosse Hollandaise, au lieu de prendre son argent, lui avait serré la main en fermant en même temps la sienne […] — (Anne-Marguerite Petit du Noyer, Mémoires, volume 5, Pierre Marteau, Cologne, 1711, page 87)
- (Familier) Tête.
- Son crâne porta sur la pierreAvec un beau bruit musicalProduisant en sa cafetièreUn bouleversement fatal — (Boris Vian, La Mauvaise Mémoire, 1958)
- Je rentre dans des rochers qui sont plantés au milieu du chemin, et en même temps quelqu’un saute sur le marchepied et me cogne sur la cafetière avec un truc qui me fait l’effet d’être le mot mexicain pour matraque. — (Peter Cheyney, traduit par de Michelle et Boris Vian, Les femmes s’en balancent, Gallimard, 1949, page 163)
- (Familier) Cafard, mouchard, délateur.
- Adam récrimine : « Sale cafard ! » Le mot court : cafard ! cafetière ! — (Léon Frapié, La Maternelle, Librairie universelle, 1904, page 59)
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civière
- Dispositif muni de brancards sur lequel on porte à bras des fardeaux.
- (En particulier) (Secourisme) Dispositif destiné au portage des malades et blessés.
- François marchait près de la civière. On n'apercevait pas Lulu : elle avait le visage couvert d'un drap et la forme de son corps disparaissait sous un amas de couvertures étroitement bordées. Les brancardiers pressèrent l'allure. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 170)
- (Histoire) Anciennement, noble sans fief, du dernier ordre.
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éclair
- (Météorologie) Lumière vive et soudaine causée par la foudre, qui brille entre les nuages et qui précède le bruit du tonnerre lors d'un orage.
- Et les éclairs, de même, se produisent selon plusieurs modes ; en effet, c’est par le frottement et le choc des nuages que la configuration du feu propre à produire cet effet, lorsqu’elle s’en échappe, produit l’éclair. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme)
- De temps en temps seulement un éclair livide illuminait les appartements sombres d’un reflet bleuâtre qui disparaissait aussitôt. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Le ciel s’illumina d’éclairs et les éclats de la foudre retentirent. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 382 partie, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- — Pourquoi donc l’éclair suit-il toujours une ligne courbe ou brisée ? dit-elle comme si elle voulait se faire expliquer les phénomènes de l’électricité.— Parce que l’électricité suit toujours la ligne qui offre le moins de résistance à sa transmission, répondit Philippe surpris de cette question. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- On y est à l’aise pendant les soirs d’été où l’ombre est pleine de brises et l’on s’assied dans le jardin pour respirer la nuit. Les étoiles occupent la pensée, on voit quelques éclairs qui sont « des efforts de chaleur » et l’on vit paisiblement au milieu des siens en fumant ses premières cigarettes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 53-54)
- La lumière rasante faisait paraître d’un noir intense les nuées qui furent déchirées bientôt par cent autres lumières, lorsque les éclairs les parcoururent. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- (Par extension) Tout éclat de lumière étincelante et mobile qui paraît à la surface des objets.
- Les éclairs de l’épée sont des éclats de lumière qui se réverbèrent sur la lame de ces armes blanches.
- (Sens figuré) Éclat fugace.
- Tout à l’heure, […], j’ai vu un corsage de velours noir se pencher à demi au-dessus d’une fenêtre et de grands yeux noirs jeter un éclair. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Manifestation brusque et rapide.
- Et ce fut sans plus tarder, parmi la paille, préparée d’avance bien sûr, la culbute amoureuse, l’éclair des cuisses sans pantalon, l’étreinte farouche et brutale. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- J’ai essayé un nombre incalculable de fois. À un moment, j’en eus assez et m’apprêtai à renoncer… lorsqu’un éclair surgit. — (Seymour Papert, traduit par Étienne Cazin, L’enfant et la machine à connaître : Repenser l’école à l’ère de l’ordinateur, Dunod, Paris, 1994, page 41)
- Sa prospérité ne fut qu’un éclair.
- Pâtisserie en longueur, fait d'une pâte à choux, glacée sur le dessus, et fourrée de crème pâtissière à l'intérieur.
- Ces sortes de gâteaux qu’on m'a dit se nommer éclairs et babas. — (France, Orme, 1897, page 30)
- Le raisonnement « les éclairs au café sont des choses délicieuses, des choses délicieuses sont vendues chez les glaciers, donc les éclairs au café sont vendus chez les glaciers » est en revanche incorrect. — (Gilles Dowek, La logique, Flammarion, collection « Dominos », 1995, page 10)
- Par éviscération abdominale, le légiste (aidé d’une brigade de mitrons) dénombra par ordre d’entrée en scène : 18 tartelettes amandines, 26 pets-de-nonne, 13 paris-brest, 8 polonaises, 3 apfelstrudels, 1 demi saint-honoré, 5 poires Bourdaloue, 6 religieuses, 34 profiteroles, 3 quarts de kugelhopf, 1 brioche à la parisienne, 1 cake à l’ancienne, 3 babas au rhum et 137 éclairs au chocolat et 2 au café. — (Alain Demouzon, Trois fois sept : vingt et un !, in Le Crime de la porte jaune et autres nouvelles, 1985)
- (Zoologie) Synonyme de anomie pelure (espèce d’animaux).
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binoculaire
- (Optique) Relatif aux deux yeux.
- La connexion qui existe entre la myopie binoculaire et le strabisme divergent n'a pas non plus passé inaperçue autrefois. — (Frans Cornelis Donders, Mémoire sur la pathogénie du strabisme, traduit de l'allemand par Auguste Van Biervliet, Bruxelles : chez Veuve J. Van BuggenHoudt, 1863, page 53 - extrait des Annales d’oculistique, volume 50 (8e série, tome 10), Bruxelles, juillet et août 1863, page 253)
- L'écart des chiffres pour les deux sexes est beaucoup moins considérable dans la cécité binoculaire que dans la cécité monoculaire. — (Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, volume 41, 1905, page XXIX)
- (En particulier) Qualifie la vision qui donne la formation simultanée sur la rétine des deux yeux de deux images d’un même objet, sous un angle différent, et ainsi qui donne la perception du relief.
- L'acuité visuelle est plus élevée en vision binoculaire qu'en vision monoculaire. Dans la vision binoculaire, les deux axes optiques doivent converger sur l'objet à percevoir, de manière que son image tombe dans des régions correspondantes de la rétine de chaque œil. — (Chantal Dufresne, Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, Organisation internationale du travail, 2000, volume 1, page 11-18)
- Qui comporte deux oculaires.
- Le microscope binoculaire peut être disposé de manière à permettre aux deux yeux d'un seul et même observateur de s'appliquer sur les deux tubes. […]. Nous avons, par ce moyen, le microscope stéréoscopique, seule application utile du microscope binoculaire. — (Heinrich Frey, Le Microscope manuel à l'usage des étudiants, traduit de l'allemand par Paul Spillmann, Paris : F. Savy, 1867, chapitre 3, page 59)
- Je n’ai jamais vu un enfant regarder longtemps dans une visionneuse binoculaire View-Master. Moi-même, je n’ai jamais pu prendre vraiment au sérieux une de ces scènes qui se présentaient dans une espèce de fiche rectangulaire qu’on insérait dans le boîtier. — (Philippe Delerm, La vie en relief, Seuil, 2021, page 89)
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cymbalaire
- (Botanique) Genre de plantes, voisines des linaires et des mufliers, à tiges rampantes et à fleurs bleues ou blanches, dont les feuilles ont la forme d’une cymbale.
- Dans le cas de la cymbalaire, les cultures sur milieu minéral présentent des tiges très courtes avec des feuilles vert-pâle. — (Annales agronomiques - Volume 9, 1939)
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cornière
- (Par ellipse) (Architecture) Canal de tuiles ou de plomb qui est à la jointure de deux pentes de toit et qui en reçoit les eaux.
- (Art) Pièce de fer à deux branches qui sert à maintenir les angles d’un meuble.
- (Art) Une moulure en bois, en carton ou un profilé en métal dont la section forme un L.
- (Urbanisme) Partie couverte sous les arcades de la place centrale des bastides du sud-ouest de la France.
- Aller par les rues de Barzac, c’était plonger dans le marché. Il avait envahi tout l’espace, les places entourées de cornières et les moindres ruelles. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 33)
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caractère
- Empreinte, marque, figure tracée sur une surface quelconque avec une plume, un burin, un ciseau ou de toute autre manière, et à laquelle on attribue une signification. Note : Se dit particulièrement des lettres et autres figures dont on se sert dans l’écriture ou dans l’impression.
- J’aimerais autant que vous me dissiez que l’Iliade d’Homère, ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ? — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/72)
- La littérature tatare et kiptchake (ou ancien tatar) en caractères arméniens constitue une part intégrante de la culture arménienne et possède une valeur philologique certaine. — (Claude Mutafian, Arménie, la magie de l'écrit, Centre de la Vieille Charité , éd. Somogy, 2007, page 338)
- (Imprimerie) Type dont se servaient les imprimeurs.
- Il fabriqua, en 1621, des poinçons pour former des caractères hébreux, chaldaïques, syriaques, arabes, grecs et allemands, et pour les lettres fleuries, les notes de musique, les vignettes et les fleurons, et rendit public, durant cette année, un cahier d'épreuves de ces caractères, qu'il avait gravés. — (« Jean Jannon », dans Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, par Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Paris, 1830, vol. 2, page 56)
- On appelle caractère, en typographie, toute lettre ou signe quelconque qui se trouve en relief à l’extrémité d’un petit parallélipède [sic] de métal fondu, ou d’un morceau de bois, si ce sont des lettres destinées aux affiches. — (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, tome 3, page 350, article « Caractère »)
- Caractères neufs. — Caractères d’imprimerie. — Graver, fondre des caractères.
- Caractère usé.
- La force de corps, l’œil d’un caractère.
- (Par métonymie) (Imprimerie) Ensemble des types d’une même famille.
- Garamond est le caractère littéraire français par excellence depuis François Ier. — (Emmanuel Hocquard, Le cours de Pise, POL Éditeur, 2018, page 82)
- Ce caractère n’a pas encore servi.
- Ce caractère est bon, est mauvais.
- (Par analogie) (Informatique) Donnée qui représente un élément de texte selon un système de codage.
- Caractère alphanumérique, de contrôle, spécial, imprimable.
- Les 128 caractères du code ASCII.
- Une requête SQL se termine toujours par le caractère « ; ». — (Nicolas Larrousse, Création de bases de données, Pearsons, 2006)
- (Par ellipse) (Programmation) Type de donnée existant dans certains langages de programmation, contenant un caractère.
- Une variable caractère.
- (Sciences) (Vieilli) Signe, abréviation utilisé dans une science, dans un art.
- Caractères algébriques, caractères astronomiques.
- (En particulier) (Chimie) (Vieilli) Signe dont les chimistes se servent pour représenter en abrégé les substances qu’ils emploient dans leurs opérations.
- Mission, autorité, pouvoir pour faire ou dire quelque chose.
- Il n’a pas caractère pour agir, il parle sans caractère.
- Ce qui distingue une personne des autres à l’égard des mœurs, de l’âme.
- Des observateurs mal informés ont pris cela pour du charme, ou même pour une faiblesse de ce qu’ils croyaient être le caractère autrichien. C’était faux ; il est toujours faux de vouloir expliquer les phénomènes d’un pays à travers le caractère de ses habitants. Car l’habitant d’un pays a toujours au moins neuf caractères : un caractère professionnel, un caractère de classe, un caractère sexuel, un caractère national, un caractère politique, un caractère géographique, un caractère conscient, un inconscient, et peut-être même encore, un caractère privé ; il les réunit dans sa personne, mais s’en trouve dissocié, et n’est plus finalement qu’un petit vallon creusé par cette multitude de cours d’eau, vallon dans lequel ils viennent s’écouler pour en ressortir ensuite et remplir d’autres vallons avec d’autres ruisselets. C’est pourquoi tout habitant de la terre possède encore un dixième caractère, qui n’est rien d’autre que l’imagination passive d’espaces non encore remplis ; ce caractère donne à l’homme toutes ses libertés, sauf une : celle de prendre au sérieux ce que font ses autres caractères (neuf pour le moins), et ce qui leur arrive ; donc, en d’autres termes, la seule liberté, précisément, qui pourrait remplir cet espace. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932, traduction de Philippe Jaccottet, 1956, pp. 42-43)
- Les desservants peuvent, désormais, disparaître ; le peuple tiendra. Il tiendra, car il est, par caractère, obstiné ; car il vit groupé dans un rayon peu étendu. — (Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres, 1800–1830, Nouvelles Éditions Latines, 1961, page 594)
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
- Montrer un grand, un beau, un noble caractère.
- Force, vigueur de caractère.
- Trait de caractère.
- Caractère doux, gai, sérieux, sournois, triste, vindicatif, perfide, etc.
- Il y a des caractères difficiles à dompter.
- Le poète dramatique doit saisir, tracer, développer habilement les caractères.
- Garder, soutenir, diversifier les caractères.
- Faire sentir l’opposition des caractères.
- Comédie de caractère.
- (Par analogie) Tour d’esprit, qualité bonne ou mauvaise qui distingue un peuple des autres.
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau […] lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère ; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l’Océanie. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Îles Gambier), dans Revue de l’Orient, 1844)
- Le caractère de cette nation est la légèreté, la fierté, etc.
- (Absolument) Force d’âme, fermeté.
- Il a montré, dans cette occasion, beaucoup de caractère.
- C’est un homme à caractère.
- N’avoir pas de caractère, être sans caractère, manquer de caractère.
- Expression, air expressif, personnel, original, en parlant surtout des figures peintes ou sculptées.
- Il y a du caractère, il n’y a point de caractère dans sa physionomie.
- Cette tête a un grand caractère, est d’un grand caractère.
- (Par extension) Expression musicale.
- Un beau caractère de tête.
- Cette ouverture n’a point de caractère.
- Ce qui est le propre d’une chose ; ce qui la distingue.
- Les rives de la Moselle sont vraiment pittoresques et réjouissantes au possible ; pour les artistes elles offrent un caractère tout particulier. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m’éloigner du centre de la dépression. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le sol y est compact, souvent imperméable, marécageux par endroits, d’où le caractère mésohygrophile de la flore […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Et s’il y a un judaïsme de rite aschkenazi, avec son caractère propre, qui le distingue nettement du judaïsme sefardi, ce n’est pas d’Allemagne qu’il est originaire, mais bien de France. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- À l’encontre des autres routes d’Europe, celles du Royaume Uni n’avaient jamais été soumises à aucun essai organisé de redressement et d’aplanissement, et c’est à cela sans doute qu’il faut attribuer leur caractère pittoresque. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- (Botanique, Géologie, Zoologie) (Au pluriel) Marque essentielle qui distingue une substance, une plante, un animal de tout autre.
- Dire quels sont les caractères d’une plante, d’un insecte.
- Caractères constants, variables.
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biliaire
- (Médecine) Relatif à la bile.
- Portion du foie du Porc, injectée, destinée à montrer les rapports des conduits biliaires et des veinules portales. — (N. Guillot, Structure du foie chez les animaux vertébrés, dans Annales des sciences naturelles: Zoologie et biologie animale, 3e série, t.9, p.171, 1848)
- Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. — (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
- Ces données fournies par l’épreuve de l’atropine pourraient faire conclure que l’intoxication biliaire porte à la fois sur le cœur et sur le pneumogastrique. — (Société médicale des hôpitaux de Paris, Bulletins et mémoires, 1911, page 38)
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apollinaire
- (Mythologie grecque, Mythologie romaine) En l’honneur d’Apollon.
- Les jeux apollinaires.
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biloculaire
- (Botanique) Qui a deux loges.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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corsetière
- Celle qui fait et vend des corsets.
- Sous l’aiguille de la machine, un délicat ruban de dentelle fait de la résistance. « C’est Tchernobyl » grommelle la couturière. — (L'âge de faire, septembre 2013, Des corsetières à contre-courant des délocalisations, [1])
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barrière
- Assemblage de plusieurs pièces de bois ou d’autres matériaux, servant à fermer un passage.
- Les pâturages, enclavés dans les bois de tous côtés, sauf au levant, où des haies vives érigeaient leurs épaisses barrières épineuses, restaient d’un vert dru malgré la chaleur torride de cette fin d’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La barrière de ciment qui entourait les pelouses était facile à franchir. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Un camion à plateau des services techniques, chargé de barrières métalliques, fend à cet instant la foule, de sorte que chacun rentre chez soi, hormis une poignée de bavasseurs accoudés aux extrémités de la rue Louis-Fournier. — (Michel Embareck, Avis d'obsèques, L'Archipel, 2013, chap. 1 (Décapsulé))
- (Histoire) Porte d’entrée grillée d’une ville fortifiée.
- Les assiégeants ont envahi la barrière, n’est-ce pas ? demanda Ivanhoé. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Bureaux placés aux voies d’accès des villes pour percevoir les droits d’entrée.
- Un ancien officier d’ordonnance de Napoléon, […], était venu passer les beaux jours à Versailles, où il habitait une maison de campagne située entre l’église et la barrière de Montreuil, sur le chemin qui conduit à l’avenue de Saint-Cloud. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il y a un mois, je serais parti content, et j’aurais peut-être craché sur Paris en passant la barrière, tant j’avais été étouffé là-dedans, tant j’avais eu de désillusions en voyant mes camarades, et mes maîtres. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- (Par métonymie) Endroit mal famé.
- Une fois en train de battre, il ne s’arrêtait plus. Tout ce qu’il y a de mauvais, de destructeur dans ces affreux vins de barrière lui montait au cerveau et voulait sortir. — (Alphonse Daudet, Arthur, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 167)
- On y respirait une atmosphère frelatée de barrière, qu’un petit groupe d’individus en pull-over et en casquettes à carreaux s’employaient de leur mieux à rendre mystérieuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Histoire) Enceinte fermée de barrières où se faisaient les joutes, les tournois, les courses de bague, etc.
- Combattre à la barrière.
- Combat de barrière.
- Ce qui sert de borne et de défense naturelle à un État.
- L’Espagne est séparée de ses voisins par de puissantes barrières, la mer et les Pyrénées.
- Les Alpes servent de barrière entre l’Italie et la France.
- (Sens figuré) Empêchement ou obstacle à quelque chose.
- Il est partisan de rétablir toutes les barrières qui séparaient au siècle précédent les juifs d’avec les chrétiens. Quitte sans doute à accuser ensuite les juifs de séparatisme ! — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 45)
- La province zoogéographique était définie comme une vaste aire où est présente une faune caractéristique en raison d’une position géographique par rapport à des barrières (y compris climatiques), en excluant ainsi le faciès en tant que facteur de contrôle du provincialisme. — (Fabrizio Cecca et René Zaragüeta i Bagils, Paléobiogéographie, EDP Sciences, 2015, page 110)
- (Héraldique) Meuble représentant l’objet du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée avec un certain nombre de pals verticaux appointés reliés par 2 éléments horizontaux. À rapprocher de haie et palissade.
- De gueules à une barrière d’or, qui est de la commune de Thônes de Haute-Savoie → voir illustration « armoiries avec une barrière »
- (Sports hippiques) Un des types d'obstacle figurant dans les courses de steeple-chase.
- (Cirque) Petite palissade ou muret formant traditionnellement la façade des loges et délimitant l'aire de spectacle d’un cirque.
- (Cirque) Haie d'honneur réunissant l'équipe des garçons de piste en uniforme devant le rideau situé à l'entrée des artistes.
- Mais seul le régisseur général a son état-major qui, au cirque, prend le nom de barrière. On appelle barrière, en effet, cette théorie de valets formant la haie à l'entrée de la piste, et chargés d'ouvrir ou de fermer la barricade. […] — (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)
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dipolaire
- Relatif à un dipôle.
- La grandeur qui définit un dipôle électrostatique est son moment dipolaire.
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chromosphère
- Nom donné par M. Lockyear à l’atmosphère hydrogénée du soleil, qui est la couche la plus externe de la photosphère ; ainsi dite parce que le spectre de cette atmosphère ne se compose que de quelques raies colorées.
- Dans la chromosphère, le rayonnement évacue un apport d’énergie non radiative qui peut être dû à la dissipation d’ondes (acoustiques, hydrodynamiques ou magnétohydrodynamiques). — (Evry Schatzman et Françoise Praderie, Les Étoiles, CNRS Éditions, Savoirs actuels, 1990, page 75)
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conciliaire
- (Religion) Qui se rapporte à un concile.
- Session conciliaire.
- Qui émane d’un concile.
- Les décisions, les réformes conciliaires.
- Qui participe à un concile.
- Les Pères conciliaires.
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cotonnière
- Ouvrière qui travaille le coton (pour un homme, on dit : cotonnier).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Nom vernaculaire générique des plantes appartenant au genre Filago de la famille des Astéracées.
- Voici la cotonnière négligée. C’est une fleur de la famille des pissenlits. — (Jean-Marc Toussaint, Les aventuriers des espèces perdues, Le Mag, supplément de Vosges Matin, 6 mai 2018)
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alaire
- Relatif aux ailes.
- […] ceci s’explique, car ce genre de vol à voile se pratique d’autant plus facilement que la charge alaire de l’oiseau est plus grande. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la Mer du Groenland, 1928)
- Plus tard, par une méthode déjà plus délicate, j’inscrivais les phases d’élévation et d’abaissement des ailes d’un oiseau qui vole, la trajectoire décrite dans l’espace par la pointe de l’aile, les changements du plan alaire, les oscillations du corps dans leurs rapports avec les mouvements du vol. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
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première
- Nom que l’on donne à la toute première représentation publique d’un spectacle, d’un film, d’une pièce de théâtre, etc, d'une opération chirurgicale, d'une ascension par une nouvelle voie, etc.
- On ne savait pas encore la date exacte de la première. — (Marie Cardinal, La souricière, Julliard, page 53)
- Chose faite pour la première fois dans un secteur d'activité, un domaine ou une zone géographique donnés.
- Après plusieurs expertises médicales, le Conseil d’État requiert de cesser l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert. Une première en France. — (Delphine de Mallevoüe, Le rapporteur du Conseil d’État préconise de laisser mourir Vincent Lambert, Le Figaro, 20 juin 2014)
- Le Wifi gratuit dans les aéroports parisiens à partir de juillet. Une première en Europe, qui devrait bien faciliter la vie des voyageurs. — (Le Figaro, 19/06/2014)
- Gage de ce nouveau goût, le logo « Matines » est désormais estampillé sur la coquille de chaque œuf, une première dans ce secteur, — (Keren Lentschner, Matines bichonne ses poules pour vendre plus d’œufs, Le Figaro économie, 14 mai 2014, page 1)
- (Par extension) Nom donné à tout événement qui ne s’était jusqu’alors jamais produit.
- Quand l’homme a marché sur la Lune, c’était une première !
- (France) (Éducation) Avant-dernière classe du lycée, entre la seconde et la terminale, pour les adolescents de 16-17 ans.
- 27 juin 1941 – Dans huit jours, je ne suis plus en seconde. Donc c’est comme si j’étais en première. Quelle félicité de me sentir en première… et dernière ! — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 168)
- (Par ellipse) masculin et féminin identiques Élève de cette classe.
- Quels bouffons ! Les garçons de terminale que j’ai connus lors de soirées ne me parlent plus dans l’enceinte du lycée parce que je ne suis qu’une première… — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 40)
- Sans Roméo, monsieur Palanquin a peur que nous devions changer de pièce. Déjà qu’il a échoué à appliquer l’idée géniale de Raphaëlle : distribuer les Montaigu aux terminales, les Capulet aux premières… — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 49)
- La première classe d’un train, d’un tramway, d’un bateau.
- — Oh ! moi, tu sais, je suis dur à la fatigue, et puis je suis un plébéien ; je m’ennuie dans vos wagons de première classe où je ne trouve que des gens qui croiraient compromettre leur dignité s’ils parlaient à leurs voisins. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Les deux hommes s’installèrent dans un wagon de première. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Voyager en première.
- Donnez-moi une première pour Lyon.
- Les premières, Les places de première classe
- Prendre des premières.
- Premier palier de vitesse d’un véhicule doté d’une boîte de vitesses, première vitesse.
- Ce dernier acte accompli, il démarra calmement sa bouzine, enclencha la première et s’éloigna en direction du Requin Chagrin, où attendaient ses complices sabre au clair et champagne au frais… — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 8)
- On entendait au bas de la côte, du côté de Munster, l’autocar qui se mettait en première et dont le klaxon était bien connu. On le sentait peiner. On comptait les virages. — (Georges Simenon, Le Relais d’Alsace, Fayard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- tandis que je passe la première en éprouvant la désagréable impression d'être devenu le chauffeur de Madame, celle-ci, commodément accoudée à l'arrière, distribue à travers la glace de petits signes d'amitié aux populations. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 156)
- Ouvrière qualifiée tenant la fonction de contremaître dans un atelier de couture. Appelée aussi première main.
- Il arrive qu’au bonheur, les « premières » sont les dernières. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 342)
- — une première chez Dermas, pensez donc ! une femme superbe. Elle ne me regarde même pas ; elle ne sait même pas que j’existe… Pensez donc ! — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 117)
- Nom donné à différentes couches composant la semelle d’une chaussure.
- Première de propreté, première de montage.
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mystère
- Ce qu’une religion a de plus caché, ce qui n’est connu que des initiés.
- Alliette est l’homme le plus heureux de la terre ; il ne parle que tarots, cartes, sortilèges, sciences égyptiennes de Thot, mystères isiaques. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (En particulier) (Bible, Christianisme) Vérité de foi contenue dans la révélation et qui, sans contredire la raison, la dépasse.
- On peut considérer que la raison, incapable d’établir la possibilité intrinsèque des mystères révélés, telles que la Trinité, l’Incarnation, l’Eucharistie, la création ex nihilo, peut néanmoins établir qu’ils ne sont pas contradictoires […] Les mystères, étant supra-rationnels, ne sauraient être démontrés ; mais, comme ils ne sont pas pour cela anti-rationnels, les arguments qui tendent à établir qu’ils sont absurdes n’ont aucune valeur probante […] — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Il est certain qu’ésotéristes et amateurs de mystère préféreront toujours continuer à considérer la question comme insoluble de façon technique. Car le mystère est une forme indéniable de plaisir, et qui s'autoexcite indéfiniment. — (Eric Guerrier, Pyramides: ou le principe de l'escalier, Editions L'Harmattan, 2012, page 13)
- (Par extension) (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret, d'inconnaissable dans les phénomènes de la nature ; ce qui est inexplicable par la raison humaine.
- Le mystère des perturbations de l’orbite de Mercure n'a finalement été élucidé qu'avec la théorie de la relativité générale proposée par Albert Einstein au début du XXème siècle. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L’Astrologie confrontée aux progrès de l’astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, décembre 1992, p. 41)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. l'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l'armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- L’aporie est une espèce d’énigme, mais considérée d’un point de vue logique plutôt que magique ou spirituel. C’est un problème qu’on renonce à résoudre, au moins provisoirement, ou un mystère qu’on refuse d’adorer. — (André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, Presses universitaires de France, 2001)
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret dans les affaires humaines.
- Jusqu’à cette nuit, aucune lumière accusatrice ne s’était échappée de ces deux âmes ; mais entre elles et Dieu certainement il s’élevait quelque sinistre mystère. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- C’est comme cela. Moi aussi j’ai mes mystères, tout maire que je suis ; mais venez, je vais vous montrer autre chose. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Ce coin perdu de Jan-Mayen n’est pas à l’abri des cancans, des mystères, des intrigues et même des complications diplomatiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les soins, les précautions que l’on prend pour n’être pas entendu, pour n’être pas observé.
- Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère. — (Pierre Louÿs, Trois Filles de leur mère/Chapitre 1, 1926)
- Il m’a entretenu, avec beaucoup de mystère, de tous ses chagrins. - Ils sont sortis tous deux en grand mystère.
- (Ironique) Pourquoi faire tant de mystère pour nous dire ce que tout le monde sait ? - Faut-il faire tant de mystère pour si peu de chose ?
- (Religion) Composante du rosaire.
- (Histoire) Nom que l’on donnait, au Moyen Âge, à certaines pièces de théâtre, d’inspiration religieuse, dont le sujet était tiré des Écritures ou de la vie des saints.
- Ce jour-là, il devait y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Pour la poésie dramatique en langue vulgaire, sa partie religieuse, le mystère et le miracle, se rattachait aux mystères latins antérieurs, qui eux-mêmes étaient une partie du culte, et tenaient à cet ensemble de représentations théâtrales que l’église avait empruntées originairement au paganisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Tour à tour commencent à défiler les pages, les rois, les anges, les saintes, qui paraissent jouer un de nos vieux mystères avec, comme décor, la cathédrale. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 238.)
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barbotière
- Endroit où barboter, mare à canard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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guerre
- (Politique) Conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes ; action d’un peuple qui en attaque un autre, ou qui résiste à une agression, à une invasion.
- La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l’édition de 1921)
- La guerre n’engendre que la plus détestable violence et la plus morne stupidité. La guerre n’est pas belle, elle est hideuse. Elle est l’excitatrice des vices sans nombre et sans frein. Elle est la mère de tous les crimes. — (Victor Margueritte; Au bord du Gouffre, 1919)
- À vrai dire, la République romaine n’était qu’une oligarchie despotique et pillarde dont les chefs s’enrichissaient en dépouillant le monde par les guerres et les rapines. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — Qu’il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
- Le Général De Gaulle aimait à dire que la guerre est une chose morale. II ne voulait bien-sûr nullement « justifier » la guerre en général. — (Didier Saint-Georges, Le libéralisme est une chose morale, 2008, page 7)
- Ce conflit dynastique dégénérerait en guerre européenne. C’est pourquoi Dubois se pose en apôtre de la paix. — (Évelyne Lever, La Diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne (magazine) n° 765, 17 décembre 2011)
- (Militaire) Art militaire, stratégie, polémologie, tactique.
- L’art de la guerre, le métier de la guerre.
- La guerre de campagne, la guerre de siège. Guerre de mouvements, de tranchées, d’usure.
- (Par extension) Suite d'affrontements armés.
- J’aimais à relire la vie des flibustiers, […] maîtres de ces parages au XVIIe et au XVIIIe siècle, avant que l’entente franco-anglaise mît fin à cette guerre de pillage et de course. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) Action de grande ampleur pour une cause ou contre un phénomène.
- Il faut faire aux méchants guerre continuelle.La paix est fort bonne de soi ;J’en conviens : mais de quoi sert-elleAvec des ennemis sans foi ? — (Jean de la Fontaine, Fables, Les Loups et les Brebis)
- Le véritable et profond caractère du Djehad fut, à son origine, d’être une guerre de propagande et d’envahissement. — (M. de Saint-Anthoine, Du Djehad ou de la Guerre sacrée des Musulmans, dans Journal des travaux de la Société française de statistique, vols. 16 à 19, 1846, page 363)
- Les tripots de Nantes étaient célèbres ; la police avait beau multiplier ses enquêtes et la municipalité faire une guerre acharnée à ceux qui favorisaient le jeu, on ne pouvait empêcher ni les ruines, ni les scandales. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 116)
- (Par extension) Affrontement sociopolitique, intellectuel ou professionnel dans le but d'obtenir un avantage matériel ou intangible.
- Par exemple il soutenait, et toujours colériquement, que tout est guerre, que la lutte pour le salaire est guerre, que toute rivalité est guerre, et qu’ainsi la guerre sera toujours. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 215)
- Sans l'avoir voulu, je venais de lui déclarer la guerre. La guerre était pour lui une sorte de second métier. — (Amina Danton, La tangente, Gallimard (NRF), 2009, page 180)
- (Sens figuré) Action violente et continue, en parlant des prédateurs sur leurs proies.
- Tantôt avec les lassets, tantôt à l’aide de la bourraque, il faisait une petite récolte de ces belles crevettes roses (quand elles sont cuites) et qu’on appelle le bouquet; muni de l’attirail que j’ai décrit plus haut, il se livrait à une guerre acharnée contre toute la légion des crabes, pouparts, claquarts et craparagdis, sans compter les célèbres pieuvres, dont il avait un talent particulier pour découvrir les trous sous les rochers, et qui, si horribles qu’elles soient, n’en constituent pas moins une boîte très prisée des tendeurs de cordes, et qu’ils achètent fort bien. — (Gaspard de Cherville, Récits de terroir, 1893)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.