Dictionnaire des rimes
Les rimes en : carambouilleur
Que signifie "carambouilleur" ?
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- Escroc qui revend de la marchandise non payée.
- Je ne suis pas doué, qu’est-ce que vous voulez ; alors je les vis, je vis mes romans. Je veux dire qu’à mes moments perdus je suis voleur, faussaire, carambouilleur, trafiquant, perceur de murailles, homme politique… — (Boris Vian, Le Chasseur français, 1955. Le Livre de Poche, 2008, p.228.)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "carambouilleur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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boiseur
- Ouvrier qui consolide les parois des excavations d'une mine au moyen de soutènements en bois, c’est-à-dire qui réalise le boisage.
- Il s’est fait embaucher comme boiseur dans une mine de cuivre située en amont de l’Agne, après avoir été sagard, voiturier, charbonnier et même, à un moment creux, marchand de neige dans les grandes villes.
- Autrefois, au temps de sa jeunesse, il avait été boiseur, c’est-à-dire charpentier, chargé de poser et d’entretenir les bois qui forment les galeries ; mais dans un éboulement il avait eu trois doigts écrasés ce qui l’avait forcé de renoncer à son métier. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
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corrupteur
- Celui qui corrompt quelque chose, notamment les mœurs, l’esprit, le langage ou le goût.
- Ma première condamnation est due aux Verdets, des hommes qui s’intitulaient alors pères de la foi, et qui n'étaient autres que ces hideux jésuites que le Parlement, en 1762, a traité de corrupteurs de la jeunesse. — (Réponse de M. Raspail père à l’avocat général, lors du procès de François-Vincent Raspail le 12 février 1874)
- Ces écrivains furent les premiers corrupteurs du langage, du goût.
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décodeur
- Dispositif effectuant un décodage.
- (Spécifiquement) (Audiovisuel) Dispositif destiné à extraire et à reconstituer un ou plusieurs signaux utiles à partir d’un signal codé.
- Cet été, j’ai regardé pour la première fois un film classé X à la télévision, sur Canal +. Mon poste n’a pas de décodeur, les images sur l’écran étaient floues, les paroles remplacées par un bruitage étrange, grésillement, clapotis, une sorte d’autre langage, doux et ininterrompu. — (Annie Ernaux, Passion simple, Gallimard, collection Folio, 1991, page 11)
- (Par extension) (Sens figuré) (Ironique) Mode d’emploi, clés permettant de déchiffrer quelque-chose d’incompréhensible.
- J’ai besoin d’un décodeur pour interpréter le langage des femmes. Tu vois, quand je commande un steakfrites, c'est que je veux manger un steakfrites. Pour une fille, c’est plus complexe. — (Leah Magnin, Le Choix des filles, Denoël, 2013, chapitre 10)
- Quand on écoute le bulletin télévisé, ou quand on écoute un politicien parler, il faut allumer son décodeur mental pour bien voir ce qu’on cherche à nous dire et nous cacher. — (Mathieu Bock-Côté, « La théorie du camion fou ». Vigile Québec, 22 décembre 2016)
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déclamateur
- Celui qui déclame.
- (Antiquité) Rhéteur qui faisait des exercices d’éloquence dans les écoles.
- (Vieilli) Celui qui déclame des vers, un discours, etc.
- (Par apposition) — Au sommet de la colline, sur une petite place, où un chanteur déclamateur récite avec force gestes des vers de Saadi, l’adorable poète persan, je m’abandonne à la contemplation de la capitale transcaucasienne. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- — Le programme sera artistique et littéraire. J’ai obtenu le concours des musiciens, des chanteurs, des déclamateurs, en un mot de tous les types de la ville qui croient avoir du talent. Pauvres gens ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 163.)
- (Plus ordinairement) Orateur ou écrivain emphatique, outré dans ses expressions.
- Laissons cette phrase aux déclamateurs : elle peut choquer la vérité ; l’urbanité la défend, et elle marque peu de charité. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
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brouilleur
- (Militaire) Émetteur radioélectrique destiné à produire un brouillage.
- On voit en particulier qu’il faut toujours commencer par accorder le récepteur sur le signal en utilisant la bande la plus étroite du filtre, sans crevasse, même s’il y a un brouilleur. — (Annales de radioélectricité, Volume 2, 1947)
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convoyeur
- Qui est chargé d’accompagner et de surveiller un transport.
- Ces appareils à axe horizontal et vis convoyeuse sont à fonctionnement continu. Le bol horizontal tourne entre 1500 et 3000 tr/min, la vis convoyeuse a une vitesse légèrement inférieure. — (Jean-Paul Nguyen, Le forage, Ophrys, 1993, page 137)
- Les chaînes convoyeuses transportent le produit à l'arrière, jusqu'au déflecteur qui amorce l'enroulement de la récolte, […]. — (Jean Renaud, Récolte des fourrages à travers les âges, France Agricole Éditions, 2002, page 219)
- (Marine) — La Hollande avait néanmoins consenti à une sorte de transaction , en admettant que le bâtiment convoyeur devait montrer les papiers des navires marchands ; cette concession enlevait au vaisseau de guerre toute la force qu’il devait tirer de sa qualité. — (L. B. Hautefeuille, Des droits et des devoirs des nations neutres en temps de guerre maritime, 2e éd., vol.3, Paris, Guillaumin, 1858, p.123)
- (Vieilli) Qualifiait le préposé qui était chargé du service postal dans les trains omnibus.
- Sur les autres trains, il s'agit de wagons-poste fermés, ou de fourgons avec un local postal, au pire d’un seul courrier convoyeur, agent des Postes, dans un compartiment pour voyageurs, réquisitionné pour la circonstance. — (Lise Nanteuil, Planète Com : attraits et dépendances , L'Harmattan, 2012, page 22)
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avaleur
- (Familier) (Ironique) Celui qui a l’habitude d’avaler les aliments, les boissons.
- C’est un avaleur de bouillon, de tisane, de médecines.
- C’est un avaleur de sabre
- Si j’avais dirigé un laboratoire d’analyses médicales, des anorexiques se seraient retrouvés avec le taux de cholestérol d’un avaleur de crème fraîche. — (Patrick de Funès, Médecin malgré moi, 2008)
- (Zoologie) Synonyme de gargare (poisson).
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nielleur
- (Art) Graveur de nielles.
- [...]et fait penser automatiquement, par association, à un maître graveur, habile dans la réalisation des mises en perspective ou à un nielleur. — (Maria Pia Mannini, Cristina Gnoni Mavarelli, Filippo et Filippino Lippi, Éd. Silvana, 2009)
- Les nielleurs florentins.
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cambrioleur
- Voleur qui a la spécialité de dévaliser les appartements.
- Un ingénieur complice avait-il rédigé un message d’avertissement destiné aux cambrioleurs qui pratiquaient le langage morse : « Attention, immeuble ultra-surveillé, ami voleur, passe ton chemin » ? — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 6)
- Les voleurs de voitures, les pickpockets, les pilleurs de troncs d'église et surtout les cambrioleurs sont le lot quotidien de ces policiers qu'il est fréquent de croiser dans les couloirs du troisième étage du Quai des Orfèvres, […]. — (Roger Borniche, L'affaire de la môme Moineau, Grasset, 1986, chapitre 12)
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ciseleur
- Ouvrier dont le métier est de ciseler.
- C’était pour lui qu’elle se limait les ongles avec un soin de ciseleur. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- Nous n'avons pas à faire ici la description du travail du ciseleur. — (Émile Bosquet, Guide manuel du doreur sur cuir, 1903)
- Le père Mabille est un ancien ciseleur qui a perdu le tour de main de son état dans l’oisiveté cruelle de la détention, et qui s’est fait marchand des rues. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- (Employé comme épithète) Qui cisèle.
- La montagne s’éclaire au reflet ciseleurDu soleil descendant sur l’azur de féérie — (Rose Dujardin-Beaumetz, Dans le Razès, soleil couchant, in Lemoine-beaumetz, Poésie des mots et des couleurs, Mon Petit Éditeur, 2010, page 76)
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affréteur
- (Marine) Personne qui affrète.
- Le navire est armé par l’affréteur qui en supporte les coûts d’exploitation. — (Jean-Pierre Favennec, Le raffinage du pétrole: Exploitation et gestion de la raffinerie, 1998)
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avorteur
- Personne pratiquant un avortement.
- Les peines sont criminelles lorsque l’avortement a été procuré en l’absence de consentement de la femme, lorsque la femme est décédée des suites des manœuvres abortives et lorsque l’avorteur est membre du corps médical. — (Stéphanie Villers, L’avortement et la justice, une répression illusoire ?: Discours normatifs et pratiques judiciaires en Belgique (1918-1940), 2009)
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brunisseur
- (Art) Celui qui brunit les ouvrages d’or et d’argent.
- Un brunisseur habile ne tracerait pas des arabesques si délicates. — (Le Correspondant : religion, philosophie, politique, sciences, littératures, beaux-arts, volume 3, 1843)
- Elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, — (Emile Zola, L’Assomoir, 2008, Gallimard, page 9)
- Il prend sa plume, souffle soigneusement les mies de pain tombées sur son grand livre, fait un geste pour bien poser sa main, et de sa plus belle ronde il écrit le nom qu’il vient de déchiffrer sur le livret mouillé :Félicie Rameau, brunisseuse, dix-sept ans. — (Alphonse Daudet, Un teneur de livres , dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 159)
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activeur
- (Chimie) Substance destinée à développer l’action d’un catalyseur dans certaines réactions chimiques.
- Contrairement aux suppositions anciennes, le calcium n’est pas un simple activeur mais agit plutôt comme « inhibiteur d’inhibition » ou dérépresseur. — (Association des ingénieurs issus de la Faculté des sciences agronomiques de l’État à Gembloux, Association des ingénieurs sortis de l’Institut agronomique de l’État à Gembloux, Faculté des sciences agronomiques de l’État, Annales de Gembloux, volumes 77 à 78, Gembloux, Belgique, 1971)
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fouilleur
- Qui fouille.
- J’ai pour professeur un petit homme à lunettes cerclées d’argent, au nez et à la voix pointus, avec un brin de moustache, des bouts de jambes un peu cagneuses, — elles ne l’empêcheront pas de faire son chemin, — insinuant, fouilleur, chafoin, furet, belette, taupe. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Écouter. Se laisser porter par la conversation, y prêter attention comme pour se construire l’alibi de cette posture fouilleuse de mémoire, les épaules un peu arrondies. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 115)
- […]: c'est ainsi qu'une tentative récente de lire les papyrus carbonisés d’Herculanum à l'aide des rayons fouilleurs du synchrotron de Grenoble a suscité l'enthousiasme chez les spécialistes, […]. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo n° 1240 du 27 avril 2016, page 15)
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brodeur
- (Broderie) Celui qui brode.
- BESSIERES Jean, maître brodeur à Toulouse — (Jean-Jacques Boucher, Le dictionnaire de la soie, 2015)
- (Sens figuré) Celui qui brode en parlant, qui embellit ce qu’il raconte.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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aboyeur
- Qui aboie ou pousse des cris semblables à des aboiements.
- Les conquérants espagnols ont soumis les empires d’Amérique du Sud en partie grâce à de grands chiens aboyeurs et féroces. — (Pierre Schulz, Consolation par le chien : De la caninisation, PUF, 2010)
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calculateur
- Qui calcule, qui a pour habitude de prévoir et d’anticiper.
- Mais faites-moi l’honneur de croire que je suis assez calculateur pour toujours me donner la conscience nécessaire à mon état. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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ajusteur
- (Art) Opérateur qui assemble des pièces exécutées par d’autres.
- (Numismatique) Celui qui ajuste les monnaies.
- (Usinage) Ouvrier qualifié qui ajuste finement les pièces métalliques à assembler, initialement avec un grattoir à main.
- Un homme de l’intelligence d’un travailleur moyen peut être dressé au travail le plus délicat et le plus difficile s’il se répète suffisamment, et sa mentalité inférieure le rend plus apte que l’ajusteur à subir la monotonie de la répétition. — (Revue de métallurgie, volume 4, partie 1, 1907)
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commandeur
- Qui commande.
- Des bonnes sœurs blanches glissent silencieuses sur le carrelage brillant; leur visage de plâtre semble déjà statufié dans une sainteté aux lèvres minces à la Pie XII, une béatitude revêche, commandeuse, efficace. — (Catherine de Prémonville, Jamais sans Jules, 1968)
- Qui passe commande.
- Pour l'aristocrate de papier et la parvenue d'épicerie. Hier crève-misère, aujourd'hui commandeuse de robes. — (Paula Jacques, Lumière de l'œil, 1980)
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douceur
- Qualité de ce qui est doux ; la chose même qui a cette qualité. — Note : S’emploie au propre et au figuré.
- C'est la vallée de la Seine, le pays royal, où les routes et les forêts semblent continuer les beaux parcs, – où des oiseaux chantent toujours. C’est le commencement de l'été : on respire ; et l'on sent jusqu'au fond du cœur la douceur de la France. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d'une grande douceur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Secteur aquitanien, qui doit à la douceur de son climat d’avoir conservé beaucoup de latéméditerranéennes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 85)
- (Par extension) (Au pluriel) Les friandises propres à flatter le goût.
- Arrivée d’une somptueuse corbeille de fruits et de « douceurs » offerte par Duke Ellington. Ô merveille, ils sont aussi bons que beaux ! — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 153)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Durant ma maladie, il m’apportait chaque jour des douceurs. — Acheter des douceurs à un enfant.
- (Par analogie) (Au pluriel) Choses morales qui flattent l’âme, l’esprit, comme les substances douces flattent le goût.
- Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée.
- (En particulier) (Absolument) Façon d’agir douce et éloignée de toute sorte de violence.
- On concédera aux partisans de la douceur que la violence peut gêner le progrès économique et même qu'elle peut être dangereuse pour la moralité, lorsqu'elle dépasse une certaine limite. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Le coffre-fort ne veut pas être brutalisé, violenté ; il faut user de douceur avec lui, le caresser longuement. Une pince-monseigneur, un chalumeau ? Allons donc. Un petit air de flûte. Le charme opère. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
- Une lueur cynique brillait dans son regard et Isabel eut un frisson involontaire quand il ajouta avec une douceur trompeuse : — Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, c'est ce qu'on dit dans votre langue, je crois. Donc, je répète : quel est votre prix ? — (Diana Hamilton, L'amant espagnol, traduit de l'anglais par Françoise Pinto-Maïa, Éditions Harlequin, 2009, chapitre 3)
- (Par extension) Paroles aimables et particulièrement des paroles galantes qu’un individu adresse à un autre individu pour tâcher de lui plaire, de s’en faire aimer.
- Conter, dire des douceurs à une femme.
- Prêter l’oreille aux douceurs des galants.
- (Météorologie) Température agréable, chaleur modérée.
- La douceur d’une nuit d’été.
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peur
- Crainte, frayeur, émotion pénible produite par l’idée ou la vue d’un danger.
- Aucun être humain ne peut supporter une terreur continuelle : la peur se retire finalement au second plan de l’esprit ; on l’accepte, on la met en place et on n’en veut plus entendre parler. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 261 de l’édition de 1921)
- À peine, dans une halte où se terminait la mission des meneurs de chevaux, je pus remarquer que les gradés qui faisaient le tri des hommes et des chevaux avaient grand’peur des lieux où ils nous envoyaient. Cette peur que l’on a de loin, et que j’ai éprouvée quelquefois dans la suite, diffère beaucoup de la vraie peur, mais elle n’est pas moins pénible. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 14)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Chez les possédants, l’agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l’ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […]. Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Elle est aujourd'hui considérée comme une émotion négative dont il faut se libérer. Elle, c'est la peur. — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 69)
- Crainte faible ; appréhension.
- J'attends votre première lettre avec une impatience qu'elle ne remplira peut-être point; j'ai bien peur de l'attendre encore après l'avoir reçue. — (Madame du Châtelet, « Lettres inédites au Maréchal de Richelieu et à Saint-Lambert », dans la Revue des deux Mondes, tome 3, Bruxelles, 1845, page 589)
- – Ce qui est certain, c'est que cette image est restée liée à ce livre et qu'est resté intact le sentiment qu’elle me donnait d'une appréhension, d'une peur qui n'était pas de la peur pour de bon, mais juste une peur drôle, pour s'amuser. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 48)
- Ah ! oui. J'ai bien peur que ce soit un cas de mariage en hâte dont ils se repentiront après. Ça fait juste trois ans qu'ils se connaissent. J'ai bien peur que Peter découvre que les beaux plumages font pas toujours de bons oiseaux. Fanny est très paresseuse, j'en ai peur. — (Lucy Maud Montgomery, Anne au Domaine des peupliers, traduit de l'anglais par Hélène Rioux, Québec Amérique, 2005, page 212)
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brumisateur
- Appareil servant à la vaporisation.
- Il est nécessaire, dans ce cas, d’avoir recours à un brumisateur à compresseur. — (Direction des bibliothèques de France, publié 1961, Institut pédagogique national)
- Appareil servant à la vaporisation de l’eau aux fins de rafraîchir les êtres en période de chaleur, de canicule.
- En plus des ventilateurs, il prévoit d’équiper la chèvrerie de brumisateurs. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 13 août 2022, page 7)
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valeur
- Qualité ou justesse d’une chose, d’une idée, d’un ouvrage.
- Ainsi dans les premiers temps du reboisement, beaucoup de reboiseurs […] ne distinguaient pas la valeur forestière des différents sols. Ils ont eu bien des déboires […]. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 145)
- Ils ont réalisé là un travail de grande valeur.
- Ce plan n’a aucune valeur, il ne peut pas fonctionner.
- (Spécialement) Noblesse de caractère d’une personne.
- Un homme de valeur.
- Importance ou intérêt que l’on porte à un être, à une chose, à un phénomène ou événement.
- Ce bibelot, cette relation, ce souvenir, a beaucoup de valeur à mes yeux.
- (Spécialement) Prix.
- Mais ces belles futaies représentent une valeur commerciale qui a mis en appétit la convoitise du spéculateur, déjà riche de capital, plus riche encore en audace et en influence. — (Thomas Couët, Le bois, voilà l’ennemi !, Revue Franco-Américaine, 1909)
- […]; le système monétaire et le système du crédit reposent sur une vaine tradition de la valeur de l’or et offrent une instabilité presque fantastique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 406 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Prix que l’on attache à une chose intellectuelle ou morale.
- Cet ouvrage a peu de valeur.
- Donner de la valeur à ce qu’on dit : Ajouter de la force ou de la grâce à un discours par la manière de le débiter.
- (Finance) Titre, action, obligation, etc.
- Valeurs mobilières de placement.
- Valeurs cotées à la bourse, en bourse.
- Cette valeur n’est pas négociable.
- (Au pluriel) (Philosophie, Politique) Idéologie ou règle morale d’une personne ou d’un groupe.
- Le statut d’entrepreneur individuel spécialisé dans la chnouf semble en contradiction avec une vocation de pédagogue se destinant à enseigner les valeurs du sport. À moins de se spécialiser dans le cyclisme. — (Bourse d’études, dans Marianne (magazine), n° 772, 11 février 2012, page 43)
- Pauvre Bill. En plus de la gêne occasionnée par la découverte que sa femme était une coureuse de jupons, il lui fallait limiter les dégâts sur sa propre carrière politique en campant sur une position ferme concernant les valeurs familiales. — (Richelle Mead , Succubus Nights, volume 2, Succubus, traduit par Benoît Domis, Paris : Bragelonne/Milady, 2009, 2011, chapitre 22)
- Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis l'incarnation de la vertu ou la réincarnation de Robin des Bois, mais j'ai des valeurs. — (David Goudreault, Abattre la bête (2017), in La bête intégrale, Stanké, 2018, page 571)
- (En particulier) Juste signification des termes, suivant l’usage reçu.
- Cet homme ne connaît pas, ne sait pas la valeur des termes dont il se sert.
- (Colorimétrie) L’amplitude lumineuse définissant la couleur (Voir WP)
- (Mathématiques) Mesure d’une grandeur.
- f
- (
- x
- )
- {displaystyle f(x)}
- : valeur de la fonction f au point x.
- |x| : valeur absolue de x.
- O
- M
- ¯
- {displaystyle {bar {OM}}}
- valeur algébrique de OM.
- (Par extension) (Métrologie, Sciences) Expression quantitative d’une grandeur, constituée d’un nombre – la valeur numérique – et d’une référence[1].
- L’abaque figuré ici comprend toutes les valeurs utiles pour n et D ; mais on a limité le graphique aux cotes comprises entre 100 et 200 millimètres pour T et F, valeurs d'ailleurs très usuelles ; […]. — (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 123)
- Dans le SI, la valeur d’une grandeur est généralement exprimée comme le produit algébrique d’un nombre et d’une unité de mesure. Certaines grandeurs dites sans dimension n’ont pas d’unité et peuvent être quantifiées par leur seule valeur numérique.
- (Programmation) Contenu d’une variable ou d’une constante
- les instructions d’affectation permettent de donner des valeurs aux variables.
- (Musique) Durée d’une note ou d’un silence.
- La valeur d’une blanche est le double de la valeur d’une noire.
- Bravoure, mérite, vaillance, vertu guerrière.
- Lorsque dans une armée le besoin de récompenses se fait très vivement sentir, on peut affirmer que sa valeur est en baisse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 359)
- La valeur n’attend pas le nombre des années.
- (Cartographie) Appréciation de l’intensité de la sensation visuelle résultant du graphisme[2].
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heure
- (Métrologie) Unité de mesure du temps, compatible avec le Système international, dérivée de la seconde, dont le symbole est h. 1 heure = 60 minutes = 3600 secondes.
- Durée mesurée par cette unité.
- La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- […] on la fait tremper pendant trois ou quatre heures, après quoi on la retire du bain, on laisse égoutter et on essore. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Et elle s’applique et se multiplie ; elle met beaucoup de temps à s’arranger, mais ce sont des heures importantes et non perdues. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- (Par extension) Ce temps qui est consacré à une tâche, à une activité, etc. — Note d’usage : Il est alors suivi de la préposition de.
- Le tatouage, en effet, est une institution dans la marine américaine et des heures de service sont spécialement réservées à ce divertissement artistique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Une des vingt-quatre divisions de la journée, durant soixante minutes.
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté… — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- Moment d’une journée.
- C’est l’heure charmante où l’alouette s’élève dans le ciel, salue de ses trilles et de ses roulades le matin jeune, virginal et triomphant. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Moment du jour considéré par rapport au temps, aux heures écoulées depuis minuit ou depuis midi. Note : Écrit au pluriel excepté une heure, mais employé souvent au singulier. Peut être suivi par la minute ou par et demie.
- Les veilles furent fixées à deux heures chacune, en ce moment, neuf heures et demie sonnaient à l’église de Kervenheim. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- A midi, j'allais à la messe militaire. […]. De retour, nous dînions à deux heures et demie, et à cinq heures nous gagnions le théâtre où se donnait un opéra tragi-comique. — (La Vie française à la veille de la révolution (1783-1786) : Journal inédit de Madame Cradock, traduit de l’anglais par O. Delphin-Balleyguier, Paris : Perrin & Cie, 1911, page 153)
- D’un coup d’œil machinal il interrogea le cadran : six heures ; c’était le moment. Sa femme, elle, était déjà levée. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous étions à 800 kilomètres environ de la côte du Sénégal ; il était 10 heures (G.M.T.) et nous volions depuis 14 heures. — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 71)
- (Militaire) (Anglicisme) (Au pluriel) Indique l’heure et la minute sur le cadran de 24 heures montrées respectivement avec deux chiffres.
- Le 5 septembre, alors que la 3e division canadienne commençait d’investir Boulogne et Calais, le Régiment était prêt à avancer à 0730 heures, mais ne partait qu’à 0830 heures. — (Jacques Gouin, Par la bouche de nos canons, 1970, page 93)
- (Horlogerie) Indication de l’heure qu’il est, donnée par une horloge, par une montre, etc.
- Je me souviens que, dans les champs, les grillons chantaient et que, très loin, à la lisière du bois, j’entendais le chat-huant sonnant les heures nocturnes […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Le Colporteur)
- Sur le grands paquebots, on obtient chaque jour l’heure par T.S.F. et l’on peut connaître l’heure à moins d’un cinquième de seconde. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Au pluriel) (Rare) Les signes d’un cadran qui servent à l’indication des heures.
- Les heures de ce cadran sont en chiffres romains, en chiffres arabes. Les heures de ce cadran sont effacées.
- Moment qu’on indique, qu’on fixe pour un rendez-vous, pour une affaire, etc.
- Choisir une heure. Fixer une heure. Convenir d’une heure. Il m’a donné heure à cinq heures.
- Note : Dans ce sens, il est quelquefois précédé de l’adjectif possessif.
- Donner son heure. Demander à quelqu’un son heure.
- Moment de la journée où l’on fait habituellement quelque chose.
- Il est l’heure de dîner. Il est l’heure de se coucher.
- Il est l’heure de se retirer. Avancer l’heure du dîner.
- Divers moments de la journée, par rapport à la manière dont on les passe, dont on les emploie. — Note : Dans ce sens on le met ordinairement au pluriel, et il est souvent précédé de l’adjectif possessif.
- Passer les heures entières à quelque chose. Passer agréablement les heures. Employer bien, employer mal les heures.
- Avoir ses heures d’étude, ses heures de récréation. Il n’a point de temps à perdre, toutes ses heures sont précieuses, lui sont précieuses.
- (Plus largement) Temps, moment ou époque quelconque.
- La canonnade de Valmy retentissait encore à l’heure où se réunissait la Convention nationale, le 21 septembre 1792. — (Ch. Rémond, Les Trois Républiques et les Trois Carnot Paris : chez Georges Maurice, 1881, page 32)
- « Connaissez-vous mieux que lui les problèmes de l’heure ? » — (Affiche de propagande française montrant le portrait de Philippe Pétain, 1941)
- La grève ne pouvait légalement commencer qu’au soir du jeudi 15 septembre, à minuit, mais l’heure est à la panique aux Etats-Unis, à l’approche d’une possible paralysie des chemins de fer. — (Arnaud Leparmentier, Panique face à la perspective d’une grève des chemins de fer aux Etats-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 15 septembre 2022)
- L’heure présente.
- (Avec article défini et complément de nom et, souvent, le verbe sonner) Moment où une chose arrive ou doit arriver.
- L'heure de la Révolution a-t-elle sonné ? — (Éric Bédard, Chronique d'une insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 53)
- (Absolument) (Avec l’adjectif possessif) Temps, moment où quelque chose doit arriver à quelqu’un.
- Naguère l’artiste rebuté par la stupidité de la foule se repliait dans sa coquille, œuvrait silencieusement, en garde contre le pompiérisme odieux de son époque, attendant son heure qui sonnait toujours trop tard. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il y avait longtemps qu’il sollicitait; enfin son heure est venue, on lui a donné le poste qu’il désirait.
- Il y a longtemps qu’on parlait de la marier, mais son heure n’était pas encore venue.
- (En particulier) Le moment de la mort.
- Il est réchappé d’une grande maladie, son heure n’était pas encore venue. Mon heure est arrivée.
- (Astronomie) Unité d’angle valant 15 degrés.
- Heure d’ascension droite.
- (Militaire) (Par extension) Trente degrés, utilisé pour indiquer les directions approximatives selon le cadran de 12 heures.
- Cible à 3 heures : Cible à droite.
- (Au pluriel) (Religion) (Par ellipse) Livre d’heures. → voir heures
- M. Brentano possède encore quarante miniatures de la plus grande beauté, tirées d’un Livre d’heures de ce même trésorier, et qui, à juger d’après les miniatures de la traduction de Josèphe, sont aussi de la main de Jean Fouquet. — (Marie Ferey, Vies des peintres, sculpteurs et architectes, Tome 7, Just Tessier, 1841, page 241)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.