Dictionnaire des rimes
Les rimes en : caractère
Que signifie "caractère" ?
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- Empreinte, marque, figure tracée sur une surface quelconque avec une plume, un burin, un ciseau ou de toute autre manière, et à laquelle on attribue une signification. Note : Se dit particulièrement des lettres et autres figures dont on se sert dans l’écriture ou dans l’impression.
- J’aimerais autant que vous me dissiez que l’Iliade d’Homère, ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ? — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/72)
- La littérature tatare et kiptchake (ou ancien tatar) en caractères arméniens constitue une part intégrante de la culture arménienne et possède une valeur philologique certaine. — (Claude Mutafian, Arménie, la magie de l’écrit, Centre de la Vieille Charité , éd. Somogy, 2007, page 338)
- (Imprimerie) Type dont se servaient les imprimeurs.
- Le mot caractère désignait d’ailleurs plusieurs choses : le parallélépipède physique en plomb (le « type ») sur lequel était moulé en relief ce qui allait, par pression, laisser la trace imprimée (œil) d’un… caractère (entité linguistique) dans le… caractère de cette fonte (par exemple le Times). — (Jacques André et Yannis Haralambous, « Fontes numériques », dans Document numérique, no 3‒4, 2006 [texte intégral])
- Il fabriqua, en 1621, des poinçons pour former des caractères hébreux, chaldaïques, syriaques, arabes, grecs et allemands, et pour les lettres fleuries, les notes de musique, les vignettes et les fleurons, et rendit public, durant cette année, un cahier d’épreuves de ces caractères, qu’il avait gravés. — (« Jean Jannon », dans Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, par Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Paris, 1830, vol. 2, page 56)
- On appelle caractère, en typographie, toute lettre ou signe quelconque qui se trouve en relief à l’extrémité d’un petit parallélipède [sic] de métal fondu, ou d’un morceau de bois, si ce sont des lettres destinées aux affiches. — (« caractère », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, tome 3, page 350, article « Caractère »)
- Caractères neufs. — Caractères d’imprimerie. — Graver, fondre des caractères.
- Caractère usé.
- La force de corps, l’œil d’un caractère.
- (Par métonymie) (Imprimerie) Ensemble des types d’une même famille.
- Garamond est le caractère littéraire français par excellence depuis François Ier. — (Emmanuel Hocquard, Le cours de Pise, POL Éditeur, 2018, page 82)
- Ce caractère n’a pas encore servi.
- Ce caractère est bon, est mauvais.
- (Par analogie) (Informatique) Donnée qui représente un élément de texte selon un système de codage.
- Caractère alphanumérique, de contrôle, spécial, imprimable.
- Les 128 caractères du code ASCII.
- Une requête SQL se termine toujours par le caractère « ; ». — (Nicolas Larrousse, Création de bases de données, Pearsons, 2006)
- (Par ellipse) (Programmation) Type de donnée existant dans certains langages de programmation, représentant un caractère.
- Une variable caractère.
- (Sciences) (Vieilli) Signe, abréviation utilisé dans une science, dans un art.
- Caractères algébriques, caractères astronomiques.
- (En particulier) (Chimie) (Vieilli) Signe dont les chimistes se servent pour représenter en abrégé les substances qu’ils emploient dans leurs opérations.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Mission, autorité, pouvoir pour faire ou dire quelque chose.
- Il n’a pas caractère pour agir, il parle sans caractère.
- Ce qui distingue une personne des autres à l’égard des mœurs, de l’âme.
- Des observateurs mal informés ont pris cela pour du charme, ou même pour une faiblesse de ce qu’ils croyaient être le caractère autrichien. C’était faux ; il est toujours faux de vouloir expliquer les phénomènes d’un pays à travers le caractère de ses habitants. Car l’habitant d’un pays a toujours au moins neuf caractères : un caractère professionnel, un caractère de classe, un caractère sexuel, un caractère national, un caractère politique, un caractère géographique, un caractère conscient, un inconscient, et peut-être même encore, un caractère privé ; il les réunit dans sa personne, mais s’en trouve dissocié, et n’est plus finalement qu’un petit vallon creusé par cette multitude de cours d’eau, vallon dans lequel ils viennent s’écouler pour en ressortir ensuite et remplir d’autres vallons avec d’autres ruisselets. C’est pourquoi tout habitant de la terre possède encore un dixième caractère, qui n’est rien d’autre que l’imagination passive d’espaces non encore remplis ; ce caractère donne à l’homme toutes ses libertés, sauf une : celle de prendre au sérieux ce que font ses autres caractères (neuf pour le moins), et ce qui leur arrive ; donc, en d’autres termes, la seule liberté, précisément, qui pourrait remplir cet espace. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932, traduction de Philippe Jaccottet, 1956, pp. 42-43)
- Les desservants peuvent, désormais, disparaître ; le peuple tiendra. Il tiendra, car il est, par caractère, obstiné ; car il vit groupé dans un rayon peu étendu. — (Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres, 1800–1830, Nouvelles Éditions Latines, 1961, page 594)
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
- Montrer un grand, un beau, un noble caractère.
- Force, vigueur de caractère.
- Trait de caractère.
- Caractère doux, gai, sérieux, sournois, triste, vindicatif, perfide, etc.
- Il y a des caractères difficiles à dompter.
- Le poète dramatique doit saisir, tracer, développer habilement les caractères.
- Garder, soutenir, diversifier les caractères.
- Faire sentir l’opposition des caractères.
- Comédie de caractère.
- (Par analogie) Tour d’esprit, qualité bonne ou mauvaise qui distingue un peuple des autres.
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau […] lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère ; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l’Océanie. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Îles Gambier), dans Revue de l’Orient, 1844)
- Le caractère de cette nation est la légèreté, la fierté, etc.
- (Absolument) Force d’âme, fermeté.
- Il a montré, dans cette occasion, beaucoup de caractère.
- C’est un homme à caractère.
- N’avoir pas de caractère, être sans caractère, manquer de caractère.
- Expression, air expressif, personnel, original, en parlant surtout des figures peintes ou sculptées.
- Il y a du caractère, il n’y a point de caractère dans sa physionomie.
- Cette tête a un grand caractère, est d’un grand caractère.
- (Par extension) Expression musicale.
- Un beau caractère de tête.
- Cette ouverture n’a point de caractère.
- Ce qui est le propre d’une chose ; ce qui la distingue.
- Les rives de la Moselle sont vraiment pittoresques et réjouissantes au possible ; pour les artistes elles offrent un caractère tout particulier. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m’éloigner du centre de la dépression. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le sol y est compact, souvent imperméable, marécageux par endroits, d’où le caractère mésohygrophile de la flore […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Et s’il y a un judaïsme de rite aschkenazi, avec son caractère propre, qui le distingue nettement du judaïsme sefardi, ce n’est pas d’Allemagne qu’il est originaire, mais bien de France. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- À l’encontre des autres routes d’Europe, celles du Royaume Uni n’avaient jamais été soumises à aucun essai organisé de redressement et d’aplanissement, et c’est à cela sans doute qu’il faut attribuer leur caractère pittoresque. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- (Botanique, Géologie, Zoologie) (Au pluriel) Marque essentielle qui distingue une substance, une plante, un animal de tout autre.
- Dire quels sont les caractères d’une plante, d’un insecte.
- Caractères constants, variables.
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "caractère".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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balnéaire
- Relatif au bain de mer.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Littoral.
- Du tourisme balnéaire.
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manière
- Façon dont une chose se produit.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Façon dont on agit, dont on parle, dont on pense.
- Car si les Goths, les Francs et les Burgondes embrassèrent le christianisme, ils le firent d’une manière superficielle et ils se laissèrent facilement gagner aux hérésies, en particulier à l’arianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (En particulier) Façon d’agir habituelle.
- Il m’a salué à sa manière, en portant deux doigts à sa tête et en souriant d’un air bonasse. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 133)
- Selon ma manière de voir, de penser. — Chacun vit à sa manière.
- (En particulier) (Au pluriel) Savoir-vivre
- Il a des manières agréables.
- Il a conservé les manières de la campagne.
- – Je vous défends de toucher au petit, en voilà des manières ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 146.)
- (En particulier) (Art) Façon de composer et de peindre, etc. propre à un artiste, à une école. Style, patte.
- Raphaël a eu plusieurs manières.
- Ce tableau est peint dans la manière de Titien.
- Cet écrivain a changé sa manière.
- Pourtant pourrais-je écrire jamais le livre que je me proposais d’entreprendre sur ce monde si spécial et si mal connu du public ? Les éditeurs n’en voulurent pas. Ils ne me « commandaient » qu’une sorte de suite à mes premiers ouvrages et ne démordaient point, quant à ce qu’ils appelaient ma manière, des histoires d’apaches, de voyous et de filles. — (Francis Carco raconté par lui-même, Éditions Sansot, Paris, 2e édition, 1921, p. 17)
- (En particulier) Affectation ; recherche ; exagération.
- Il arborait une manière de dignité burlesque qui préparait la salle en sa faveur, […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Les uns ont de petits bandeaux sur le front ; les autres une manière de toupet à la Benjamin Constant. — (Anatole Claveau, Les Snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 35)
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bannière
- (Féodalité) Enseigne que le seigneur de fief avait droit de porter à la guerre et sous laquelle se rangeaient les vassaux qu’il y conduisait.
- (Par extension) Enseigne ; étendard.
- Les petites bannières blanches viennent de grimper au sommet des minarets, annonçant l'heure méridienne de l’oûli, quand nous passons sous la voûte sombre de la grande porte de Casablanca. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 27)
- (Marine) (Vieilli) (Désuet) Pavillon qui indiquait à quelle nation appartenait le navire qui l’arborait.
- Trafiquer sous la bannière de France. Arborer la bannière.
- Voile en bannière : (Marine) Voile déployée dont la partie inférieure n’est retenue par aucun cordage.
- Sorte d’étendard que l’on porte aux processions et qui sert à distinguer une paroisse ou une confrérie.
- […] des frères de charité avec leurs dalmatiques rouges, dont l’un portait une bannière et l’autre la lourde croix d’argent, riaient en dessous, s’amusaient à se bourrer le dos de coups de poing. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- (Par métonymie) (Administration, Féodalité) En Albanie, Mongolie et Touva, territoire relevant de l’autorité d’un seigneur.
- Ils rappelaient des cas de personnes punies par leurs familles elles-mêmes, de familles entières châtiées par le village et même de villages entiers punies par un groupe de village, ou par la bannière. — (Ismaïl Kadare, Avril brisé, 1978 ; traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni, 1982, page 18)
- Signe ou insigne partisan ; parti.
- Une guerre au service d’une grande idée est la seule susceptible d’être comprise par un Berbère, c’est la guerre sainte, celle qui, sous le nom de djehad, permit aux Arabes d’enrôler les indigènes nord-africains sous les bannières de l’Islam […] — (René Pottier, Saint Augustin le Berbère, Lanore, 2006, page 249)
- (Informatique) Court texte renvoyé par un serveur avant la demande d’identification de l’utilisateur.
- La bannière du serveur FTP.
- Pour qu'une bannière web soit efficace, elle doit comprendre plusieurs éléments : le logo de la marque, la proposition de valeur et un appel à l'action.— (Hubspot, "Bannière web : 5 exemples de bannières réussies pour vous inspirer (+ conseils)", 9 juillet 2021 → lire en ligne)
- (Informatique, Internet) Zone d’écran plus haute que large, à vocation publicitaire, informative ou décorative, située sur un des côtés de la page d’un site.
- (Publicité) Forme abrégée de bannière publicitaire.
- (Héraldique) Meuble représentant l’enseigne du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée carrée, attachée à une lance et orientée à senestre. Certains illustrateurs utilisent à tort le guidon comme représentation (drapeau rectangulaire étroit et long à l’extrémité fendue). Elle est parfois dite enverguée quand une barre horizontale est utilisée pour maintenir le tissu tendu. On la dit frangée quand la bordure est faite de fils. Par commodité, il arrive qu’elle soit orientée à dextre quand son déploiement à senestre n’est pas faisable (un autre meuble gêne, le mât est trop près du flanc senestre, un espace vide apparaît dans l’écu…) mais ce n’est jamais blasonné. À rapprocher de étendard, gonfanon, guidon, oriflamme, pavillon et pennon.
- D’or aux trois bannières enverguées d’azur rangées en fasce, au chef de gueules chargé d’un lion léopardé d’argent, qui est de la commune de Chessy-les-Mines du Rhône → voir illustration « armoiries avec 3 bannières »
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courtière
- (Commerce) Mandataire (attention, pas au sens où le droit commercial l’entend) qui, moyennant une prime, s’entremet pour la vente ou l’achat de certaines marchandises, ou pour les affrètements, les assurances, etc.
- En effet, l’un est courtier en dents, et l’autre est courtière en cheveux. Miss Horatia Bluett représente une importante maison de Londres, la maison Holmes-Holme, à laquelle le Céleste-Empire expédie annuellement pour deux millions de chevelures féminines. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Elle arrivait tard, laissait son Austin dans la cour et débouchait dans la salle, une serviette sous le bras, arborant ce que sa mère elle-même appelait « un sourire de courtière ». — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 195-196)
- (Finance) Intermédiaire qui agit sur les marchés financiers pour le compte de tiers ; intermédiaire qui met en relation deux parties pour qu’elles contractent.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Dans un moulin hydraulique, emplacement réservé à la roue à aubes.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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acrotère
- (Architecture) Ornementation placée aux extrémités supérieures des édifices, principalement sur les frontons.
- Les acrotères et les corniches du palais servent de perchoir à des familles de goélands, de plongeons et de cigognes. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Le toit du porche, à forme aiguë, comme toute vieille charpente, se distinguait par deux girouettes perchées aux deux bouts d’une cime ornée de ces serrureries bizarres que les savants nomment un acrotère. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre deuxième)
- Ces deux fragments pourraient appartenir au même acrotère. — (Juliette de La Genière, Bianca Ferrara, Olivier Picard, Un sanctuaire en Laconie, 2005)
- (Architecture) Portion supérieure de mur ceinturant une toiture-terrasse.
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bouquetière
- (Vieilli) Celle qui fait des bouquets de fleurs naturelles pour les vendre.
- Je demandai à M. Mille s’il pensait que cette bouquetière fût une personne de bien. Il me répondit qu’il s’en fallait de tout, mais qu’on devait être poli avec toutes les femmes. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 154)
- À l’autre bout du pont, une bouquetière, ridée, barbue, celle-là, grise d’ans et de poussière, les poursuivit avec son panier chargé de mimosas et de roses de Nice. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 39)
- Travaillant probablement pour les jardiniers, les bouquetières se sont constituées progressivement d’elles-mêmes en communauté distincte, prenant ainsi leur indépendance au xve siècle. — (Sabrina Cauchy, Les bouquetières-chapelières en fleurs à Paris sous l’Ancien Régime, Master 1 : Université Paris XII, 2007)
- A la fin du Moyen Age, les bouquetières entrent en concurrence avec les jardiniers dans l’art de composer le « chapel de fleurs », traquant les contrevenants pour asseoir leurs privilèges. — (Les bouquetières, dans La France pittoresque, no 11, juillet/août/septembre 2004)
- Autre nom du pique-fleurs.
- Nous devons à un « Ami » une bouquetière de Savone, décor grand feu de scènes champêtres en camaïeu bleu. — (Cahiers de la céramique et des arts du feu, 1955)
- Le musée de la Faïence Jules Verlingue Quimper conserve une bouquetière de table décagonale […]. — (Bernard Jules Verlingue, Edith Mannoni, Les faïences de Quimper, Éditions Massin, 1990)
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éphémère
- Qui ne dure qu’un jour.
- Insecte éphémère. Fleur éphémère. Fièvre éphémère.
- J’admirais dans les gouttières quelques végétations éphémères, pauvres herbes bientôt emportées par un orage ! — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- (Par extension) Qui n’a qu’une très courte durée.
- Calme et douce comme ces petits lacs purs que les pluies laissent au printemps pour un instant dans les éphémères prairies africaines, et où rien ne se reflète, sauf l’azur infini du ciel sans nuages… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Dès 1818, le vélocipède du baron Karl Drais von Sauerbroom avait été le support d’une mode éphémère et extravagante parmi les dandys et les aristocrates de Paris et de Londres. — (Monique de Saint Martin, L’espace de la noblesse, Métailé, 1993, page 145)
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aptère
- (Zoologie) Qualifie un animal dépourvu d'ailes.
- Grand chasseur, le crapaud dévore toutes sortes de petits invertébrés, aptères ou ailés. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- (En particulier) Qualifie les insectes dépourvus d'ailes alors que d'autres individus de la même espèce ou d'espèces appartenant au même taxon peuvent en avoir.
- Chez les fourmis, la caste des ouvrières est aptère alors que les individus reproducteurs possèdent des ailes fonctionnelles.
- (Antiquité) Qualifie les représentations allégoriques de la victoire sans les ailes qu'elle porte habituellement.
- (Antiquité) Est utilisé pour qualifier un temple sans colonnades latérales.
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tonnerre
- (Météorologie) Bruit de la foudre.
- Il est possible que les coups de tonnerre se produisent en raison du roulement du vent dans les cavités des nuages, comme c’est le cas dans nos viscères, […]. — (Épicure, Lettre à Pythoclès, traduction anonyme.)
- Bientôt les roulements d’un tonnerre lointain, se prolongeant dans ces bois aussi vieux que le monde, en firent sortir des bruits sublimes. — (François-René de Chateaubriand, Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert)
- Le tonnerre éclata avec une force épouvantable, un tourbillon de vent s’engouffra dans la salle en défonçant une fenêtre. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- De tradition ardennaise, la fête de l’Assomption est un jour d'orage. Ce dicton, aujourd'hui, se confirmera: le tonnerre commence de se faire entendre. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille (Journal de guerre), vol. 1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
- (Vieilli) (Par métalepse) La foudre elle-même.
- Remarquez, d’autre part, cette tendance du tonnerre à choir non sur le clocher vieux, mais sur le clocher neuf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Je fus arraché à mes pensées par un bruit semblable à celui du plus épouvantable ouragan. Il semblait que tous les arbres allaient être déracinés, et que le tonnerre allait tomber sur nous — (François-Auguste Biard, Deux années au Brésil, 1862)
- Les éclairs sillonnaient les nuages sombres et je vis à quelque distance tomber le tonnerre. — (Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrits autobiographiques, Éditions de l’Office central de Lisieux, coll. Le Livre de Vie, Lisieux-Paris, 1962, page 50)
- (Sens figuré) (Par hyperbole) Manifestation bruyante, grondement.
- Un tonnerre d’acclamations s’ensuivit, et le prince Jean lui-même, dans son admiration pour l’adresse de Locksley, oublia pour un moment l’aversion que le yeoman lui avait inspirée. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le curé de Melotte […] n’était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l’évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Armement) Endroit du canon d’un fusil, d’un pistolet où se met la charge et où se produit l’explosion au moment du tir.
- (Par extension) (Injurieux) Personne méprisable.
- -- Ce tonnerre de carabin-là mérite deux fois la mort ! — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
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documentaire
- Qui a le caractère d’un document ; qui contient des documents.
- À titre documentaire, nous donnons ci-dessous l’inventaire de deux noues en voie d'assèchement : […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 65)
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taire
- Ne pas dire ; passer sous silence.
- Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d’autres.
- C’est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu’il faut taire.
- Maitriser un sentiment ; le contraindre au silence.
- Il a fait taire son ressentiment.
- Ne pas faire de bruit ; en ce sens, il se dit des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit.
- Faites taire cet enfant.
- Faites taire ces chiens.
- Notre canon a fait taire celui de l’ennemi, il a mis celui de l’ennemi hors d’état de continuer à tirer.
- (Pronominal) Garder le silence, s’abstenir de parler.
- – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
- Dans dix ans, parmi les vestiges de Beaumat, les souffles du vent, les croassements des corbeaux et la chute des pierres retentiront seuls ; nulle oreille humaine ne les entendra et la cloche du village elle-même se taira, fatiguée de tinter seulement pour les morts. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il a manqué une belle occasion de se taire, il a parlé mal à propos, il s’est fait du tort en parlant.
- Se taire sur quelque chose ou simplement se taire, ne pas divulguer un secret.
- Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir.
- Il promit de se taire.
- Ne pouvoir se taire d’une chose, la publier partout, en parler sans cesse.
- Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu.
- En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.
- La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ.
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supplémentaire
- Qui sert de supplément ; qui s’ajoute.
- Il fallut Keynes, Freud et une guerre mondiale supplémentaire pour briser le puritanisme économique des classes bourgeoises. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 155)
- Articles supplémentaires.
- Faire des heures de travail supplémentaires.
- (Droit) Qualifie les jurés qui sont désignés pour suppléer les jurés titulaires en cas d’absence ou de maladie.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Géométrie) Qualifie des angles dont la somme est égale à deux angles droits.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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bière
- Boisson alcoolique fabriquée à partir des parties glucidiques de végétaux, et d’eau, et soumise à fermentation.
- La bière, fabriquée avec les bourgeons de sapins, faisait, en gelant, éclater les barils. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- On emploie quelquefois d’autres grains ; ainsi la bière de Louvain, en Belgique, doit son goût particulier à l’avoine ; mais l’orge est le plus généralement préférée à cause de son prix peu élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- L’hydromel était antérieur au cidre, dont on ne fit emploi qu’assez tard en Gaule alors que la bière y était répandue depuis longtemps ; […]. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 54)
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu'il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889.)
- Un peu plus loin, nous abordons pour boire un coup de masanga. Le masanga est une bière dont la base est la canne à sucre. Cette boisson est excellente quand elle est fraîche, mais ne se conserve pas. Au reste, dans les endroits où on la fabrique, on peut, chaque jour, s'en procurer de la nouvelle. — (Alexis-Marie Gochet, La barbarie africaine et les missions catholiques dans l'Afrique équatoriale: contenant particulièrement les actes des martyrs nègres de l'Ouganda, Paris : Procure Générale, 1891, page 175)
- Depuis toujours, la bière a été associée au sexe, ainsi qu’en témoignent les représentations sumériennes, selon Swinnen et Briski.— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
- (En particulier) Boisson fermentée à base de malt, de houblon, de levure et d’eau.
- On est venu nous offrir des bières par le toit ouvrant, alors que les gens qui nous les tendaient ne nous connaissaient pas. — (Philippe Genion, Inventaire des petits plaisirs belges, 2013)
- Le dimanche nous avions chacun un cruchon de bière fraîche ; je connus ce que c’est que la bière fraîche. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 171, Hartmann, 1937)
- La plus ancienne loi sur l’alimentation encore en vigueur concerne la bière. Il s’agit du Reinheitsgebot bavarois de 1516. Ce règlement définit le contenu de la bière à travers ses quatre éléments (eau, levure, houblon, orge).— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
- poussière
- annoncière
-
culottière
- Celle qui fait, qui vend des culottes de peau, des gants, des guêtres, etc.
- Elle est brunisseuse, brocheuse, plieuse de journaux, chamoiseuse, chamarreuse, blanchisseuse, gantière, passementière, teinturière, tapissière, mercière, bimbelotière, culottière, giletière, lingère, fleuriste ; elle confectionne des casquettes, coud les coiffes de chapeau, colorie les pains à cacheter et les étiquettes du marchand d’eau de Cologne ; brode en or, en argent, en soie, borde les chaussures, pique les bretelles, ébarbe ou natte les schalls, dévide le coton, l’arrondit en pelotes, découpe les rubans, façonne la cire ou la baleine en bouquets de fleurs, enchaîne les perles au tissu soyeux d’une bourse, polit l’argent, lustre les étoffes ; elle manie l’aiguille, les ciseaux, le poinçon, la lime, le battoir, le gravoir, le pinceau, la pierre sanguine, et dans une foule de travaux obscurs que les gens du monde ne connaissent pas même de nom, la pauvre grisette use péniblement sa jeunesse à gagner trente sous par jour, 547 fr. 50 centimes par an. — (Paris, ou le livre des cent-et-un, tome VI, Ladvocat, Paris, 1831-1834)
- Se dit spécialement d’une confectionneuse de pantalons.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
complémentaire
- Qui sert à compléter.
- L'histoire, n'en déplaise aux élitistes et aux complotistes, faces complémentaires d'une même incompréhension, est faite par les masses, aisées, pauvres ou médiocres. — (Emmanuel Todd, Les luttes des classes en France au XXIe siècle, Éditions du Seuil, 2020, page 31)
- Couleurs complémentaires, Couleurs qui se font mutuellement valoir.
- Jours complémentaires s’est dit, dans le Calendrier républicain, des Cinq ou six jours que l’on comptait à la fin de l’année pour compléter le nombre de trois cent soixante- cinq ou trois cent soixante-six jours, les mois de ce calendrier n’étant chacun que de trente jours.
- (Géométrie) Dont la somme vaut un angle droit.
- Angles complémentaires.
- (Physique) Dont la réunion forme la couleur blanche.
- Couleurs complémentaires.
-
devancière
- Celle qui a précédé une personne dans ce qu’elle fait.
- (Par extension) — La législature 1898-1902 avait, à la différence de ses devancières, accompli une grande œuvre fiscale. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Au pluriel) (Sens figuré) Ancêtres ; aïeules.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
cosignataire
- (Droit) Celui, celle qui signe une même pièce avec un autre.
- Il s’agit de servir celui qui a été mon chef dans la France Libre, qui d’un vaincu avait fait de moi un vainqueur, cosignataire de la capitulation sans condition de l’Allemagne, le 8 mai 1945 à Berlin. — (François Flohic, De Gaulle intime, 2010)
-
chocolatière
- Vase, généralement d’argent, de cuivre ou de terre, pour faire fondre et bouillir le chocolat ou pour le servir.
- Dès qu’un domestique arrivait, elle lui arrachait la chocolatière et prenait un plaisir extrême à emplir les tasses, avec une promptitude de garçon de café. — (Émile Zola, Une page d’amour, Charpentier, Paris, 1878, page 133)
- Celle qui fait et vend le chocolat (pour un homme, on dit : chocolatier).
- Une cardeuse de matelas, aux narines poilues, envoya des deux mains un baiser ; trois jeunes brunisseuses exprimèrent une gratitude tendre ; une chocolatière détacha un œillet de son corsage et l’envoya à toute volée, tandis que mainte commère faisait un murmure flatteur. — (J.-H. Rosny aîné, La Vague rouge, roman de mœurs révolutionnaires, Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1910, page 241-242)
-
affaire
- Chose dont on doit s’occuper, à faire
- C’est mon affaire : Se dit à une personne qui s’immisce, et signifie « cela ne regarde que moi, je m’en occupe ».
- J’en fais mon affaire : Je m’en charge, je réponds du succès.
- Dites-moi la place que vous désirez, j’en fais mon affaire.
- — Je vous répète que j’en fais mon affaire, mademoiselle, et que monsieur ne manquera de rien. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XI)
- Ce qui est le sujet de quelque occupation.
- Le repas était, comme toujours en Polynésie, une affaire très sérieuse et tout le monde mangeait en silence. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Affaire agréable. — Affaire importante. — Il n’a d’autre affaire que de se divertir. — Il est fort occupé, il a bien des affaires. — Je suis accablé d’affaires.
- Toutes affaires cessantes.
- C’est une affaire faite : Il n’y a plus à y revenir.
- — Si vous me donnez ce moyen-là, je vous paye une bouteille, et de bon cœur encore.— Commandez la bouteille, et votre affaire est faite.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Ce qui est sujet de quelques préoccupations.
- Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :— Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 101)
- […] ; l’affaire Dreyfus nous a montré que l’immense majorité des officiers et des prêtres concevait toujours la justice à la manière de l’Ancien Régime […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page143)
- Le Carcan rentrait des champs ; il fut mis au courant de l’affaire et bientôt mêla son organe tonitruant aux glapissements de sa conjointe. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je rentre de Craonne. Nous avons perdu trop d’hommes irremplaçables dans cette affaire. Et celle-ci fut la plus meurtrière que je sache. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 82)
- Camille-Eugène-Marie Dieudonné. Il a vingt six ans, quand éclate l’affaire Bonnot. De métier, il est ouvrier ébéniste ; d’idées : anarchiste. — (Albert Londres, L’homme qui s’évada, Les Éditions de France, 1928, page 9)
- Il ne veut point d’affaire.
- Il se fait une affaire de la moindre chose.
- Si vous vous brouillez avec cet homme-là, vous vous ferez des affaires.
- Assoupir, étouffer, arranger une affaire.
- Que d’affaires pour si peu de chose !
- C’est toute une affaire : Chose qu’on regarde comme malaisée.
- Ce n’est pas une affaire : Chose facile.
- Il s’est tiré d’affaire ; se bien tirer d’une affaire.
- Voilà le nœud de l’affaire.
- S’entremettre d’une affaire.
- Ce malade est hors d’affaire : Il ne court plus aucun danger.
- …bref, toutes les choses qu’on a à discuter, à démêler avec quelqu’un dans le commerce de la vie.
- C’est une affaire d’intérêt.
- C’est une affaire d’honneur.
- C’est une affaire de cœur.
- Sortir d’une affaire avec honneur.
- Se charger d’une affaire.
- Je vous rendrai compte de votre affaire.
- Entendre bien une affaire ; comprendre, concevoir une affaire.
- Il débrouille bien, il démêle bien une affaire.
- Affaire d’honneur : Signifie quelque fois « duel, combat singulier ». Dans ce sens on dit de même simplement Une affaire.
- (En particulier) Convention ; marché ; traité ; transaction commerciale ; entreprise d’industrie ; spéculation financière.
- Eh bien, maître René ! dit-il, comment vont les affaires commerciales ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Dans toutes les Bourses de la terre, ce fut une avalanche de titres que les porteurs voulaient vendre ; les banques suspendirent leurs paiements, les affaires furent paralysées et cessèrent ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 288 de l’édition de 1921)
- Il se plongeait dans l’aridité des études financières, le jargon des affaires, la jonglerie des chiffres et, lentement, ces choses, hier hermétiques, lui devenaient familières. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
- Il y a là une forme subtile de ce à quoi les militantes féministes ont donné le nom de « phallocratie », comme si le mâle avait acquis la créature qu’il exhibe dans une vente aux enchères et désirait qu’on le congratulât pour cette bonne affaire grâce à laquelle son existence va être tout embellie. — (Jean Dutourd, Portraits de femmes, éditions Flammarion, 1991, 2010)
- (Droit) Cas traité par la justice.
- L'affaire O. J. Simpson fut une des plus médiatisées.
- Il y a une grande affaire au Conseil d’état, à la Cour d’appel.
- Cet avocat est chargé d’une belle affaire, d’une affaire qui fera du bruit.
- C’est une affaire de grande discussion, de longue discussion.
- Une affaire embrouillée, épineuse, embarrassée.
- Les affaires criminelles.
- Ce juge entend mal mon affaire.
- Le point, le secret, le fin de l’affaire.
- Est aussi un terme général que l’on substitue souvent dans le langage ordinaire à des termes propres et particuliers. Il s’emploie ainsi dans des significations très diverses et quelquefois dans des sens opposés qu’il est impossible d’indiquer tous.
- J’ai affaire au ministre : J’ai une question à traiter avec lui.
- Vous aurez affaire à moi : Je vous châtierai.
- Qu’ai-je affaire de toutes ces querelles ? : Ai-je à m’en occuper ?
- Cette maison fera mon affaire : Elle me convient, elle m’accommode.
- (Ironique) C’est une autre affaire.
- Le bon de l’affaire c’est que…
- – La belle affaire ! dit M. Ozu de la même manière, le croirez-vous, que Manuela, ce qui me fait rire.Il lève un sourcil interrogateur.– C’est l’expression favorite de ma meilleure amie, dis-je en guise d’explication. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, pages 284-285)
- Effets personnels.
- Prends tes affaires et fiche le camp !
- (Québec) (Péjoratif) Objet que l’on a du mal à définir ou à nommer ; patente, machin.
- (Québec) (Acadie) Une certaine quantité.
- Mets-en juste une petite affaire !
-
belvédère
- (Architecture) Espèce de pavillon ou de terrasse construite au haut d’un édifice ou sur quelque élévation et d’où l’on découvre au loin.
- Du haut de son belvédère, l’ogre contemplait cet immense abattage. — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- Le 29 avril, j’ai installé un second poste d’ozonoscopie à la rampe de notre belvédère, à 20 mètres au-dessus du poste établi dans l’abri des thermomètres qui servent aux observations météorologiques. — (P. Bruno, L’ozone et la prévisions du temps, dans Ciel et Terre, vol. 14, page 207, 1894)
- Aussi les paysagistes sont-ils présents pour apporter la touche finale à la route par la végétalisation des talus et des belvédères, assurant ainsi la cicatrisation des emprises routières. — (Topo-guide de Grande Randonnée : L'Île de la Réunion, Fédération française de la randonnée pédestre, 2011)
- (Botanique) Ancien nom vernaculaire de la linaire commune, appelée aussi belle-à-voir (Linaria vulgaris).
-
bulbaire
- Relatif au bulbe, en particulier en rapport avec le bulbe rachidien.
- L’IRM cérébrale met en évidence les anomalies cérébrales qui sont observées au niveau histologique : dysmyélinisation et surtout malformation cérébrale très particulière associant un trouble de la giration et de la cytoarchitectonie (micropachygyrie) dans les régions temporo-frontales et des anomalies des olives bulbaires [1, 7, 14]. — (Michel Arthuis, Brigitte Chabrol, Olivier Dulac, Josette Mancini, Gérard Ponsot, Neurologie pédiatrique, Éditions Lavoisier, Paris, 2010, 3e édition)
- La forme adulte de la paralysie bulbaire progressive est caractérisée initialement par une faiblesse bulbaire qui progresse jusqu’à impliquer des neurones moteurs.
-
crémière
- (Laiterie) Celle qui est spécialisée dans le commerce des produits laitiers (crème, mais aussi lait, beurre et fromage) (pour un homme, on dit : crémier).
- La nouvelle crémière, était une personne d’une cinquantaine d’années, débordante d’embonpoint. — (Edmond de Goncourt, Germinie Lacerteux)
- (Laiterie) (Désuet) Pot à crème.
- La crémière est un vase étroit ; un véritable pot à petite ouverture, afin que la crème qu’on y dépose se conserve fraîche. — (Louis Heurzé, Nouveau Manuel complet des constructions agricoles, 1906, page 207)
- Dans le cas où la crème serait trop liquide, an la déposerait dans un vase appelé crémière, laquelle doit être munie, au niveau de son fond, d’une petite ouverture fermée par un fausset. — (Journal d’agriculture)
-
désert
- Qui est inhabité ou qui n’est guère fréquenté.
- La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Les cadres administratifs et sociaux étaient détruits, les kasbas et les gottas (fermes) en ruines, les champs incultes, les silos vides, les marchés abandonnés, les pistes désertes. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 175)
- Les rares villages qu’on traversait étaient quasi déserts. On ne trouvait dans les fermes et les isbas que quelques vieillards, parfois des enfants. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 18)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.