Dictionnaire des rimes
Les rimes en : camaïeu
Que signifie "camaïeu" ?
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- un étymon latin *chamaephaeus (lapis) (« pierre précieuse à fond sombre »), composé de chamae- (grec χαμαί « à terre, au sol » → voir cama) et phaeus (grec φαιός « gris, sombre »), proposé pour « coller » avec les formes hispaniques en -f-, manque de fondement.
- un étymon arabe قمعة, qama’at « relief, bosse » (« bourgeon ») avec le développement sémantique de « bourgeon » à « pierre précieuse » parallèle à gemma (« gemme »)[1][2][3].
- un étymon germanique est aussi avancé mais le moyen haut-allemand gâmahiu est un emprunt au français.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "camaïeu".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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partageux
- (Politique) Partisan du partage des propriétés, de la communauté des biens.
- Le mouvement des « partageux » s’amplifiant, la loi du 10 juin 1793 votée par la Convention après l’élimination des girondins, autorisa le partage des communaux suivant le principe égalitaire du partage par tête et non par ménage. — (Albert Soboul, « Les paysans “partageux” et la Révolution française », dans L’Histoire, septembre 1980 [texte intégral])
- « Cet état est violent et ne peut pas durer toujours. Ne vous y fiez pas, ô, hommes du monde : Il faut que les choses changent. » Ce partageux-là, que Le Pen aurait peut-être traité, lui aussi de voyou et de communiste, était l’évêque Bossuet, au xviie siècle. — (Maurice Ulrich, « Partageux », dans L’Humanité, 2 mars 2012 [texte intégral])
- Les partageux ne meurent jamais — (Denis Langlois, Les partageux ne meurent jamais, Les Belles Lettres, 1992)
- (Familier) Partageur.
- Mais Fouillade fait semblant de ne pas comprendre le desideratum du sire qui se dandine devant lui avec un sourire engageant, et il vide précipitamment son verre. L’autre tourne le dos, non sans grommeler qu’ils sont « pas beaucoup partageux et plutôt goulafes, ceuss du Midi ». — (Henri Barbusse, Le Feu : journal d’une escouade, Flammarion, Paris, 1916, page 155)
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prodigieux
- Qui tient du prodige, qui est extraordinaire.
- Un événement prodigieux.
- (Par hyperbole) (Plus courant) Qualifie quelque chose d’exceptionnel, de plus grand qu’on ne s’y attendait.
- Mais quand il s'aperçut de la vanité de ses efforts et que, d'autre part, il vit l'Église menacée dans son existence par le développement prodigieux pris par les sectes hérétiques, il changea brusquement d'attitude. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s'abattre sur les passants. L'apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l'annonce d'un fléau. — (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
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dédaigneux
- Qui a ou qui marque du dédain.
- Ceux-ci, d’ailleurs, un peu hautains et dédaigneux, affectaient souvent de regarder comme indignes d’eux les amusements habituels des gosses. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il tira une chaise, s'installa à califourchon et son regard fit le tour de la chambre avec une lippe dédaigneuse et apitoyée. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Joseph détourna la tête, mais il saisit du coin de l’œil le regard dédaigneux dont on le couvrit en passant, et le sang lui monta aux joues. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 175)
- L’homme revint vers la porte, semblant pressé de refouler ces intrus trop curieux, et dédaigneux de ses richesses : des adonis marmoréens, des chandeliers, des meubles. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre V)
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hypochloreux
- (Chimie) Qualifie un anhydride de chlore, Cl2O3, aussi appelé hémioxyde de chlore.
- (Chimie) Qualifie un acide de chlore, HClO, dont l’hypochlorite de sodium (NaClO) entre dans la composition de l’eau de Javel.
- Chlorure de chaux […]Celui-ci, au contact des acides même les plus faibles, dégage de l'acide hypochloreux qui est un décolorant et un désinfectant énergique. — (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
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mielleux
- Qui tient du miel.
- Ce vin, cette liqueur a un goût mielleux.
- (Sens figuré) (Péjoratif) Qui est fade, doucereux, d'une douceur exagérée, en parlant d’une personne ou de ses actes.
- Oui, ça n’est pas tout ; aujourd’hui une dent, demain une oreille ; s’ils pouvaient trouver une sauce pour manger nos fressures comme celles des veaux, ils mangeraient du chrétien ! dit la vieille Bonnébault, qui montra son profil menaçant au comte quand il passa, lui lança un regard mielleux et lui fit la révérence. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre sixième)
- Cette inquiétante vigueur était tempérée par l’expression mielleuse de la physionomie ; personne n’avait le sourire plus humble, l’échiné plus souple que M. Gondola. — (Leopold Ritter von Sacher-Masoch, Un testament dans Le Legs de Caïn (Contes Galiciens))
- Un grand corps d’ours, bien trop grand pour cette petite tête aux yeux bridés de poupon mal réveillé et pour la petite voix pointue qui en sortait, une voix un peu mielleuse et zozotante d’enfant de chœur vicieux. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- A l'époque du procès, cette femme pouvait avoir cinquante ans ; elle était tout-à-fait jésuitique dans les manières , dans le langage et dans le ton; sa voix était mielleuse, elle baissait la vue comme une vierge; […]. — (Supplément aux Mémoires de Vidocq, Paris : Librairie centrale de Boulland, 1830, page 9)
- Personne ne nous dit de la boucler, pourtant – même pas la dame avec la coupe au bol qui n’arrête pas de nous mater. Je lui adresse un petit signe de la main accompagné d’un sourire mielleux. — (Cat Clarke, Revanche, traduit de l’anglais par Alexandra Maillard, éd. Robert Laffont, 2013, chap. 32)
- « Je crois qu’on a beaucoup de choses à se dire… » Nicolas Sarkozy a choisi la voix mielleuse qu’il adopte avant les règlements de comptes les plus sanglants.— (Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Vous savez que c’est Arnaud Lagardère, votre patron ? » : comment Nicolas Sarkozy fait pression sur des éditeurs, Le Monde, 22 mars 2022)
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nombreux
- Qui est en grand nombre ; qui est formé d’un grand nombre d’éléments.
- Le garde champêtre, armé d’un fusil que lui avait confié le maire, et suivi d’un cortège nombreux, s’avança jusqu’à dix pas du chien. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- S’ils se sont répandus, nombreux, à travers d’autres pays, c’est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De nombreuses animations sont proposées : marché traditionnel, initiation et tournoi de pelote basque, bodega, course landaise, etc. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 35)
- (Soutenu) Qui est harmonieux, qui flatte l’oreille par un choix heureux et une habile disposition des mots, en parlant du style.
- C’est inimaginable comme la plupart des écrivains actuels écrivent mal. Les autres ne nourrissent pas leurs phrases, sujet verbe attribut. C’est tout. Il n’y a plus de style nombreux. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 23 août 1915)
- Un beau dimanche matin, rétabli comme par miracle et inspiré par les souffrances créatrices d’un long repliement, il déchaînait les orgues d’un élan sublime et impitoyable, en faisant donner à la fois toute la tuyauterie dans un cri nombreux, passionné, un vrai rugissement de la colère de Dieu, qui ébranlait la cathédrale. — (Marcel Aymé, Le Moulin de la Sourdine, chapitre XIII, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1936, repris dans le tome II (page 451) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade)
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marneux
- Qui est de la nature de la marne.
- La craie marneuse est très développée dans les vallons qui viennent déboucher à Bouafles ; elle est très nettement visible en particulier, un peu en amont de Basse-Copette sur la route de Campneuseville et elle monte là extrêmement haut. — (Bulletin des Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, n° 125-132, Paris : Librairie Polytechnique Baudry et Cie, 1910, p. 446)
- Constituées par des assises marneuses de coloration variable alternant avec des calcaires dolomitiques plus ou moins compacts, des grès ou même du gypse, les collines du Keuper présentent des flancs à pente raide, parfois ravinés par les eaux. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Présentation des sols Les « calcaires de Vermenton » oxfordiens constituent une formation géologique épaisse et monotone de calcaires sublithographiques en bancs réguliers séparés par de minces joints marneux. — (Denis Baize, Teneurs totales en éléments traces métalliques dans les sols (France), 1997)
- Sans se référer à la composition chimique, sans mesurer W ou Rc, on appelle aussi marne argileuse ou argile marneuse un matériau argileux plus ou moins humide et donc plus ou moins consistant, selon ses seuls aspects visuel et tactile ! — ( Pierre Martin, Géotechnique appliquée au BTP, 2008)
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bleu
- De la couleur du ciel en plein jour quand il est dégagé. #0000FF
- […] sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
- (Par extension) D’une couleur appartenant au champ chromatique du bleu, c’est-à-dire légèrement différente de la couleur originelle mais liée à celle-ci. #DFF2FF #77B5FE #2BFAFA #3A8EBA #0000FF #17657D #686F8C
- On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Vers l’est, l’océan nuageux s’étendait bleu sombre à perte de vue, et Bert crut qu’il contemplait l’hémisphère entier du monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 95 de l’édition de 1921)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Au-delà des bois qui cernaient la ville, on apercevait une longue rangée de collines d’un bleu de fumée. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- À mesure que les châteaux de nuages s’éloignaient l’un de l’autre découvrant de plus en plus du ciel, l’azur vira au bleu de gentiane […]. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 274)
- Il n'y avait pas un souffle d'air ni le plus petit mouton dans le ciel, du plus beau bleu ceinture de la Vierge. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 270)
- Gordon portait une veste marron à chevrons, une chemise bleu Oxford et une cravate en tissu de la même couleur que la veste, tachetée de motifs de forme ovale striés de bleu ciel. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- De la couleur que certains épanchements de sang ou certaines contusions font prendre à la peau.
- Quand le sang lui porte à la tête, il devient tout bleu.
- L’endroit de la contusion est encore bleu.
- (Cynologie) D’une couleur de robe de chien gris clair évoquant le bleu.
- Le berger de Brie peut avoir une robe bleue.
- (Cuisine) Très peu cuit, en parlant d’une viande grillée.
- On m’a servi un bifteck bleu.
- Vivement surpris de quelque chose.
- J’en étais complètement bleue.
- (Argot) (Populaire) Complètement ivre.
- Tu aurais vu le Maurice, avec les canons qu’il s’est mis, il était bleu, il divaguait complètement !Note : Dans les cas extrêmes, on dit aussi bleu nuit.
- (Belgique) Passionnément amoureux de quelqu’un.
- Je suis bleu de Stéph.
- L’amour est comme l’oiseau de Twitter : on est bleu de lui seulement pour 48 heures. — (Stromae, « Carmen », Racine carrée, 2013)
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gypseux
- Qui est de la nature du gypse.
- Pierre gypseuse.
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impécunieux
- Qui est sans argent.
- Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. […]. Mais le canard sombra, sans payer ses rédacteurs qu'il ne payait qu'à moitié depuis des mois. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 29)
- Je lui demandai un jour où il avait trouvé le zèle nécessaire pour composer son mémoire de licence, et, s’il l’entreprit jamais, sa thèse. Il me répondit qu’on ne manquait nulle part de professeurs impécunieux. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 240)
- Mais, comme il a été dit plus haut, le véritable atout de « En Büyük yumruk », c’est avant tout le stock-shot, dont le réalisateur, impécunieux au dernier degré, fait usage dès que l’action demande quelque chose de plus cher qu’une empoignade. La frénésie du montage est telle que les emprunts pourraient presque passer inaperçus auprès d’un spectateur distrait, inculte, ou ivre mort ! — (Chronique de En Büyük yumruk sur www.nanarland.com, mis en ligne le 6 février 2012)
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giboyeux
- Qui abonde en gibier.
- A cinq heures du matin, nous nous mîmes en chasse, guidés par le fils de notre hôte, qui […] continua à nous vanter la fécondité giboyeuse de son territoire avec une persistance digne d'un meilleur sort. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses, 1849)
- Ce mode de locomotion convenait, d’ailleurs, aux chasseurs du détachement, qui s’élevait insensiblement vers les territoires plus giboyeux de l’Amérique anglaise. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et vous Normands laboureurs, pêcheurs de sardines, fabricants de cidre, montez un peu sur ces barques hasardeuses qui, par-delà le cercle polaire, tracèrent un long sillage avant d’atteindre ces prés humides et ces forêts giboyeuses. — (Robert Desnos, La révolution surréaliste : Description d’une révolte prochaine)
- Car la région que nous traversons est assez giboyeuse, et les grands nemrods de la m’halla, […], qui ont emmené des meutes de lévriers et des faucons chasseurs, font des hécatombes de lièvres, de perdrix, de poules de Carthage, de renards et de chacals. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
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sacredieu
- Juron blasphématoire.
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présomptueux
- Qui a une trop grande opinion de soi-même.
- C’est donc de ce jeu extravagant et ridicule auquel je préside, que proviennent ces philosophes présomptueux, auxquels ont succédé ces gens que le vulgaire appelle « moines ». — (Érasme; Éloge de la folie, 1509 ; traduction de Thibault de Laveaux en 1780)
- Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre , et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus ; et nous sommes si vains, que l'estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. — (Blaise Pascal, Pensées, 1re partie, article 5 : Vanité de l'homme ; effets de l'amour-propre , §. 5, avant 1662, dans Lettres provinciales et Pensées, nouvelle édition, tome 2, Paris : chez Lefèvre, 1821, p. 88)
- […], tu as pris là beaucoup sur toi ; tu es par trop présomptueux de faire sonner de la trompette ou lever la bannière, dans une ville où nous nous trouvons, sans commandement exprès. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Qualifie les choses qui annoncent de la présomption.
- Désirs présomptueux. - Projets présomptueux.
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irréligieux
- Qui n’est pas religieux.
- Elle comptait que la France, témoin attristé des méfaits d’un gouvernement sectaire, saisirait avec empressement l’occasion de lui signifier qu’elle en avait assez de sa politique irréligieuse et qu’elle allait châtier par son bulletin de vote les attentats journellement perpétrés contre le Dieu de ses pères. — (Émile Combes, discours du 4 septembre 1904 à Auxerre)
- Anticlérical pour faire échec à la puissance toujours indiscrète du curé, irréligieux parce que la perspective d’une vie éternelle l’écœurait. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 33.)
- Ce chevalier-là, ce vieil homme qui en savait bien plus que ceux du Cercle des Dix, plus que der Führer lui-même, cet Allemand chenu au bon visage, baignant dans les profondeurs d’un cynisme irréligieux dont il n’avait, depuis la mort de ses trois fils, jamais fait part à quiconque, cet homme considéra les femmes de sa congrégation avec une pitié qui n’avait rien d’allemand, ni de mâle, loin s’en fallait. — (Katharine Burdekin, Swastika Night, 1937 ; traduit de l’anglais britannique par Anne-Sylvie Homassel, 2016, page 17)
- Qui n’a pas trait à la religion.
- Le degré d’intégration à un univers religieux ou irréligieux modifie-t-il toujours les attitudes politiques, économiques et sociales — (Annie-Claude Salomon, « Religion et irréligion. Quels effets sur l’orientation politique et le système de valeurs ? », 4 mai 2012)
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besogneux
- (Vieilli) Qui est dans la gêne, dans le besoin.
- Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes , des « tchatchas » et des draines était l'aubaine annuelle, quel tort n'allaient-ils pas subir ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je m'installai comme menuisier dans mon village où je retrouvai la jeune et ravissante demoiselle qui me plaisait tant, fille cadette de bons et besogneux cultivateurs. — (Joseph Boreux, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 122)
- Qui fait une médiocre et mal rétribuée besogne.
- Le curé de chez nous, petit saint besogneux, […]. — (Georges Brassens, Le grand chêne)
- […] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance. — (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
- Cette pièce établissait que le nommé « D » – on saura plus tard que c’était un Dubois, qui était cartographe à l’armée – ce nommé « D » touchait vingt francs par plan directeur. Alors, tout de même ! si Dreyfus avait trahi – Dreyfus qui était riche – eh bien, il aurait trahi pour une somme un peu supérieure à vingt francs qu’il aurait pris de temps en temps. Ça, c’était le fait, visiblement, d’un petit espion, d’un petit traitre besogneux. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 2e épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 9 janvier 1965)
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prétentieux
- Qui a des prétentions ; qui est désireux d’attirer l’admiration d’autrui.
- Cette gamine vicieuse et prétentieuse est la fille d’une grosse commère qui tenait, naguère, une fruiterie dans les environs du Barbès. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 198)
- Grimpèrent au premier étage d'une prétentieuse babel de métal, suppositoire par quoi la civilisation parisienne avait cru enchoser Dieu — (Guy Verdot, Je ne suis pas d'ici, Paris : Éditions Robert Marin, 1950, chap. 3)
- Albert est un trou de balle prétentieux. Son visage estampillé cinquante ans trahit une récente plastie des bajoues, il sourit en permanence de toutes ses facettes dentaires,[…]. — (Dan Fante, Point Dume, traduit de l'anglais (USA) par Samuel Todd, Paris : Le Seuil, 2014, chap. 1)
- Où il y a de la prétention, de l’affectation, de la recherche.
- Il a le ton bien prétentieux. — Il utilise un style vraiment prétentieux.
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pluvieux
- (Météorologie) Se dit du temps et de la saison, lorsqu’ils sont abondants en pluie.
- De tous les passagers, le plus amusant est sans contredit un bon bourgeois de Glasgow qui cherche dans les voyages un remède au spleen que lui cause le climat pluvieux de son pays. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 25)
- L’un des rescapés, le père Lannuzel, évoque un « trou pluvieux » et pour qu’un Breton se plaigne de la pluie, c’est que les précipitations devaient être conséquentes ! — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 24)
- En une station pluviométrique donnée, sera considéré comme pluvieux un jour où la hauteur de pluie relevée est supérieure à une valeur prédéterminée, appelée seuil. — (André Kergreis, Jacques Claude, Utilisation rationnelle de l'eau des petits bassins versants en zone aride, 1991)
- Si le percepteur n'était pas arrivé dans la région avant le début de la saison pluvieuse, les villageois étaient sûrs d'échapper pour un an au prélèvement fiscal. — (Léo De Haan, La Région des Savanes au Togo: l'état, les paysans et l'intégration régionale (1885-1985), Karthala, 1993, page 147)
- Qui amène la pluie.
- Un vent pluvieux.
- C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, page 4)
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hernieux
- (Médecine) Relatif à la hernie.
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laiteux
- Qui a rapport au lait, à l’allaitement.
- Qui a l’apparence ou la couleur du lait.
- Il se souvient d’un après-midi de septembre où le gris parfait du ciel rendait laiteuse l’eau d’un lac, dans les failles de vastes champs de nénuphars; […]. — (André Malraux, La condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 73)
- Il a beau ne vivre qu’à l’ombre pour conserver sa peau blanche laiteuse, il commence à n’être plus un Adonis. — (Henri Charrière, Papillon, éditions Robert Laffont, 1969, page 401)
- Le pus présent dans les lésions d’actinobacillose est un pus blanc laiteux, inodore, visqueux, renfermant des grains parfois difficiles à observer. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chapitre « Actinobacillus »)
- Puis elle se recouche dans la lumière laiteuse de la lune. — (Diane Meur, Les Vivants et les Ombres, Sabine Wespieser éditeur, 2007, chapitre III-13)
- Qui contient du lait ou qui en a la consistance.
- Le caoutchouc est produit à partir de la sève laiteuse d’un arbre tropical.
- (Par extension) (Cuisine, Ostréiculture) Qualifie une huître remplie de ses œufs.
- Il ne faut manger des huîtres que les mois en r où elles sont laiteuses.
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paresseux
- Qui est enclin à éviter l’action, le travail, l’effort, à ne pas se donner de peine.
- Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
- Je suis un spécimen athée, paresseux, assisté, profiteur et pourri, qui aime se reproduire comme des lapins. Je fais partie du Tiers-Con. Ma devise : Se lever pour une canette. — (Stanley Nagel, Tropique de Belgique, Société des Écrivains, 2013, page 7)
- Infinie tristesse d'une volonté paresseuse qui ne ne soucie plus de création. Il est temps de changer de braquet, de chercher des têtes nouvelles, des jeunes de vrai talent, ils existent, on ne les appelle pas. — (Jacques Chancel, « Capuçon (Renaud) », dans Dictionnaire amoureux de la télévision, Éditions Plon, 2011)
- Être paresseux comme une couleuvre / un lézard. : (Proverbial) Être très paresseux.
- Désigne une disposition accidentelle, particulière.
- Vous, d’ordinaire si actif, vous êtes aujourd’hui bien paresseux.
- (Médecine) Lent.
- Estomac, intestin paresseux.
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faucheux
- Ordre d'arachnides également nommés opilions et possédant quatre paires de pattes grêles. → voir faucheur
- Les faucheux se distinguent des araignées par l'absence de venin et le fait qu'ils ne tissent pas de toile.
- Le second laquais, grand diable aux jambes de faucheux, se mit à courir après lui en criant à la garde. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque , 1893)
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malchanceux
- Qui a de la malchance.
- Avant-guerre, du temps de sa généreuse et brillante jeunesse de bohème malchanceux, il bondissait avec légèreté vers la thune quotidienne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
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leu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du kara (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
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mélodieux
- Qui est agréable à l’oreille.
- Toujours il croyait entendre résonner à son oreille les notes suaves et mélodieuses de la voix de la jeune fille, quelque effort qu’il fit pour oublier ; […]. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Les spectateurs les accompagnaient en battant rythmiquement des mains et en chantant des airs tahitiens plus mélodieux que la dure langue mangarevienne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Mélodique.
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ocreux
- Qui est de la nature de l’ocre.
- Les eaux de Pougues sont claires & limpides, elles bouillonnent & pétillent à leur source, elles laissent déposer une terre ocreuse très-fine […] — (François Rozier, Cours d’agriculture, tome 4, 1783, page 67)
- Qui est de la couleur de l’ocre.
- Un teint ocreux.
- Il y avait dans ce temps-là de grands hivers, de brûlants étés. J’ai connu, depuis, des étés dont la couleur, si je ferme les yeux, est celle de la terre ocreuse, fendillée entre les tiges du blé et sous la géante ombelle du panais sauvage, celle de la mer grise ou bleue. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Sido, 1930, Fayard, page 18)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.