Dictionnaire des rimes
Les rimes en : cahoteux
Que signifie "cahoteux" ?
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- Qui provoque des cahots.
- Une route cahoteuse.
- À Chartres, un fiacre cahoteux, un tape-cul invraisemblable, nous conduisit au champ d’aviation. — (Blaise Cendrars, Moravagine, 1926, page 311)
- Échappant à la contagion du sommeil où s’abîmait la ville, nous roulions dans de petits trains cahoteux, imprégnés du parfum sauvage de l’huile, vers un village recroquevillé sur un trésor. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 105)
- « Le Parisien » (4/9) revient sur l’aventure cahoteuse des scooters Peugeot, dont le dernier-né s’est encore planté. — (Le Canard enchaîné, “Vite dit”, nº 4898, mercredi 10 septembre 2014, page 8, colonne 1)
- (Sens figuré) (Québec) Semé d’embuches provoquant des hauts et des bas.
- Sachant cela, et voyant comment le dossier du tramway évolue de façon cahoteuse, il y a fort à parier que M. Labeaume ait le goût de solliciter un cinquième mandat, et qu’il ait de bonnes chances d’être réélu. — (Karine Gagnon, Tramway: condamnés à s’entendre, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "cahoteux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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cotonneux
- (Botanique) Qui est couvert d’un duvet analogue au coton.
- Tige cotonneuse.
- (Plus courant) Qui est devenu mollasse et comme spongieux.
- Pommes, pêches, poires cotonneuses.
- (Sens figuré) — Un style cotonneux.
- (Parfois) Qui a, au toucher, la douceur du coton, ou qui a l’apparence du coton.
- Les tribunaux frappèrent, tout d’abord, assez durement, les gentilles délinquantes qui s’obstinaient à porter le gourgouran, soie légère de l’Inde, l’armoisin, joli taffetas très souple et le cirsac mollement cotonneux. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Sous les nuages cotonneux, l’air se veloutait dans un sommeil où sourdait une humidité impatiente. — (René Réouven, Octave II, Denoël, 1964, chapitre IX, page 80)
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merdeux
- (Vulgaire) Sali d’excréments.
- Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés. — (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chapitre 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
- Le grand souci de la nonne était de préparer les corps pour la résurrection. Elle les voulait pour cette occasion propres et décents. « Quand ils se dresseront avec leurs cuisses merdeuses, disait-elle, quelle figure ferai-je devant le Seigneur ? Il me dira : « Tu étais là et tu savais ; pourquoi ne les as-tu pas nettoyées ? » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 207)
- À chacun de vos pas, vous entendiez le liquide merdeux clapoter dans le seau, juste derrière vos oreilles. — (Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Paris : Gallimard (Folio), 2000, page 24)
- (Familier) Foireux.
- La surprise de la chute sur le choix d'une modeste commune du Finistère, une bourgade merdeuse que personne n'ira jamais vous chicaner. Quelque chose comme votre Saint-Profond-des-Creux national ? — (Gérard Saint-Georges, 1, place du Québec, Paris VIe: letre à un éditeur ambissieu, éditions Quinze, 1982)
- Qui se sent minable.
- Son visage était décomposé. Il était évident qu'une fois toute seule dans sa cabine, elle s'était sentie merdeuse. — (José Varela, Rivière salée, Fleuve noir, 1995, chapitre 7)
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pernicieux
- Qui est mauvais, dangereux, nuisible, préjudiciable, le plus souvent d’un point de vue moral ou social.
- La gloire : qu’y a-t-il pour le chrétien de plus pernicieux et de plus mortel ? Quel appât plus dangereux ? Quelle fumée plus capable de faire tourner les meilleures têtes? — (Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette d'Angleterre, 1670)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d’autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Jetez cet animal traître et pernicieux. — (La Fontaine, Le Berger et le Roi)
- Jeune fille, dit-il enfin, si la compassion que je ressens pour toi est produite par quelque artifice de ton art pernicieux, ta faute est grande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXVIII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Spécialement) (Médecine) Se dit d’une maladie dont l’évolution conduit presque toujours à la mort du malade.
- Anémie pernicieuse.
- Fièvre pernicieuse.
- Le pays de Bray, écrit textuellement Cauchois, « se dessèche par anémie pernicieuse, c’est-à-dire par le suicide lent d’une sous-natalité systématique ». Mais n’est-ce point là un verdict très sévère ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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graveleux
- Qui est mêlé de gravier ; qui contient du petit gravier ou du sable grossier.
- Tandis que, sur cette longue colline graveleuse du Médoc, tant de châteaux sont bâtis au milieu des vignes qui occupent tout le terrain, celui-là s’élève au milieu de jardins aux pelouses verdoyantes et de bois ombreux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 285 (appendice))
- Installé dans les parties surélevées des rives moins mouillées que le Caricetum limosae, ce groupement semble trouver son optimum écologique sur les sables graveleux tourbeux des petites dépressions. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 120)
- Les éléments sont très hétérométriques et composés à 70 % de granite dans une matrice graveleuse à sableuse. — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix. (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, pages 85-94)
- Lors des vents de tempête, le reg graveleux est soufflé par le vent qui édifie ainsi ces rides de quelques centimètres de hauteur ; […]. — (Nicole Petit-Maire, Jean Riser et L. Blanc-Vernet, Sahara ou Sahel ? : quaternaire récent du bassin de Taoudenni (Mali), Centre national de la recherche scientifique, 1983, page 99)
- (Sens figuré) Qualifie un fruit dont le cœur ou la chair renferme de petits amas d’une espèce de concrétion dure en forme de gravier.
- Une poire graveleuse.
- (Médecine) Qui est relatif à la gravelle ou qui la dénote.
- Affection graveleuse. - Urine graveleuse. Ce qui était nommé sable ou gravelle correspond à des cristaux d’urate de sodium. Leurs éliminations avec l’urine, a fortiori leurs blocages de ces voies urinaires, pouvaient être très douloureux.
- (Médecine) Qui est sujet à la gravelle.
- Être goutteux et graveleux.
- (Sens figuré) Par extension, dès le XVIe siècle, se dit de choses désagréables, douloureuses. Référence nécessaire
- (Sens figuré) Se dit des propos, des discours, des récits licencieux, à la limite de l’obscène.
- Ces voisines avaient lu la Nouvelle Héloïse et trouvaient ce livre graveleux, elles l’avouaient franchement. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- La même année, 1773, l’abbé de Talleyrand fut béni par Voltaire et présenté à la Dubarry, qui lui donna deux abbayes pour une grosse impertinence qu’il dit au milieu d’une conversation graveleuse. Il s’était écrié, en soupirant, qu’il était plus facile d’avoir des femmes que des abbayes. — (Hippolyte Castille, Le Prince de Talleyrand, 1857)
- Si les femmes n’étaient pas là, on parlerait voitures et chevaux de courses, on raconterait des blagues graveleuses. La civilisation n’existerait pas. — (Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château, 1962 ; traduit de l’anglais américain par Jean Sola, 2012, page 187)
- J’entends ses blagues graveleuses où la langue châtiée des politiques est supposée le céder au parler vrai de la foule et celui-ci au degré zéro de la parole que serait la langue des organes logés dans la seule culotte […]. — (Bernard-Henri Lévy, Le monde selon Trump, Le Point n° 2270, 10 mars 2016)
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nombreux
- Qui est en grand nombre ; qui est formé d’un grand nombre d’éléments.
- Le garde champêtre, armé d’un fusil que lui avait confié le maire, et suivi d’un cortège nombreux, s’avança jusqu’à dix pas du chien. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- S’ils se sont répandus, nombreux, à travers d’autres pays, c’est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De nombreuses animations sont proposées : marché traditionnel, initiation et tournoi de pelote basque, bodega, course landaise, etc. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 35)
- (Soutenu) Qui est harmonieux, qui flatte l’oreille par un choix heureux et une habile disposition des mots, en parlant du style.
- C’est inimaginable comme la plupart des écrivains actuels écrivent mal. Les autres ne nourrissent pas leurs phrases, sujet verbe attribut. C’est tout. Il n’y a plus de style nombreux. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 23 août 1915)
- Un beau dimanche matin, rétabli comme par miracle et inspiré par les souffrances créatrices d’un long repliement, il déchaînait les orgues d’un élan sublime et impitoyable, en faisant donner à la fois toute la tuyauterie dans un cri nombreux, passionné, un vrai rugissement de la colère de Dieu, qui ébranlait la cathédrale. — (Marcel Aymé, Le Moulin de la Sourdine, chapitre XIII, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1936, repris dans le tome II (page 451) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade)
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résineux
- (Botanique) Qui produit la résine.
- C'étaient d'importantes agglomérations de ces essences résineuses, auxquelles on pouvait donner, en certains endroits, le nom de forêts. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Plus précisément les écologistes accusent les essences résineuses de podzoliser les sols, […]. — (Maurice Bonneau, La forêt française métropolitaine à l'aube du XXIe siècle, 2006, p.290)
- (Botanique) Qui contient de la résine ; qui est de la nature de la résine.
- Les fibres textiles qui constituent la tige du lin sont agglutinées par une matière gommeuse et résineuse qu'il est essentiel de détruire afin de les séparer. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- L'encens, qui était une gomme résineuse, était exclusivement réservé aux cérémonies religieuses. — (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie., 1924)
- (Botanique) Qui a rapport à la résine.
- Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L'air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71)
- […]; une agréable odeur résineuse embaumait l’air. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 378 de l’édition de 1921)
- (Foresterie) Relatif aux forêts plantées d'arbres gymnospermes à résine.
- Le Beaujolais, qui a connu après la Seconde Guerre mondiale à la fois un enrésinement massif et une extension viticole grâce au succès du Beaujolais nouveau, offre un terrain particulièrement riche pour étudier la confrontation, voire le conflit entre la vigne et la forêt résineuse. — (Vincent Moriniaux, En Beaujolais, du pin et du vin, dans Forêt et vigne , bois et vin XVIe-XXe siècle, L'Harmattan, 2002, p.173)
- (Vieilli) Qualifiait l'électricité statique obtenue par le frottement de la résine.
- Les corps résineux, frottés entre eux , acquièrent alternativement l’électricité vitrée et l’électricité résineuse; mais , étant frottés contre tout autre corps, ils deviennent résineusement électriques. — (Andrew Ure, Dictionnaire de chimie : sur le plan de celui de Nicholson, traduit de l'anglais sur l'édition de 1821, par Jn Riffault, Paris : Leblanc, 1823, vol.3, p.52)
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nébuleux
- Qui est obscurci par les nuages.
- Le notaire avait une canne machinée, qui se dévissait par le haut ; il y glissait ses billets doux, et, quand il voulait correspondre avec ma femme, il me disait : "Muserolle, le ciel est nébuleux, prêtez-moi donc un parapluie, je vous laisse ma canne." Et il partait. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- On a parlé de dépôts glaciaires avant le Primaire, on en a cité au Permien ; cela semblerait indiquer que la terre n'était pas toujours plongée dans une atmosphère chaude, humide et nébuleuse dont on a longtemps gratifié les temps carbonifères. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 51)
- Temps, ciel, horizon nébuleux.
- (Sens figuré) Qui s’obscurcit.
- (Sens figuré) Qui est menacé de troubles, d’événements tristes, funestes.
- L’horizon est nébuleux.
- (Sens figuré) Où se peint le souci, l’inquiétude.
- Visage, front nébuleux.
- (Sens figuré) Qui n’est pas clair, qui est flou comme les nuages.
- Il y avait dans l’air de cette époque une foule d’idées à l’état nébuleux, de problèmes à l’état d’espérances, de générosités en mouvement qui devaient se condenser plus tard et former ce qu’on appelle aujourd’hui le ciel orageux de la politique moderne. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 209)
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
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capiteux
- Qui porte à la tête, en parlant des liqueurs fermentées.
- On prépare encore une boisson très-capiteuse et agréable au goût, nommée cidresse, avec les poires, en les brassant avec partie égale de pommes bien mûres. Mais elle passe vîte à l’acescence. — (Précis analytique des travaux de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, pendant l'année 1824, Rouen : Imprimerie de P. Periaux père, 1825, note 1 de la page 70)
- On m’a indiqué le plus ancien cocher de la ville, dans la fumeuse Kneipe où il boit la bière d’octobre, capiteuse et parfumée. — (Jean Ray, La Ruelle ténébreuse, 1932)
- Simon et Fernand apprécièrent surtout la bouteille de "Rabelais", un vin d'Algérie lourd et capiteux, dont les treize degrés, associés à la température extérieure, ne tardèrent pas à rendre les têtes un peu lourdes. — (Bernard Maurin, La fille de là-bas, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 72)
- (Par extension) (Parfumerie) Qui porte à la tête, en parlant d’une odeur.
- Et les fleurs donc !... De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux !… — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, La chèvre de monsieur Seguin)
- Les Américaines ont un faible pour la tubéreuse, une fleur blanche solaire et très capiteuse. — (Le parfum de Béatrice Boisserie, février 2016)
- (Par extension) Qui enivre, en parlant d’une personne ou d'une partie de son corps.
- Muserolle.– Dis donc… tu as une portière très capiteuse… elle est rondelette… J’aime ce genre de beauté. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d'un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Une « show-girl américaine [...] blonde et capiteuse ». — (Jean-Michel Charlier et Jean Giraud, L’homme qui valait 500 000 $, Dargaud, 1984, page 3, case 5, 48 p. ISBN 978-2-205-04342-0 ISBN invalide)
- À intervalle régulier, le mouvement saccadé de ses bras découvrait la fine toison sous ses aisselles et des effluves capiteux remontaient jusqu’à Gabriel. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, page 8, 2018)
- (Par extension) (Musique) Qui enivre, en parlant d’une musique.
- Le mélomane peu sensible à ces considérations sera toujours sûr de trouver chez Korngold un métier solide, des sonorités capiteuses et des mélodies sensuelles. — (Jacques-Emmanuel Fousnaquer, « Erich Wolfgang Korngold », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, page 279)
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furieux
- Qui est en fureur ; qui est en furie.
- Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait. […]. Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
- L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […]. — (« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 587)
- Entendant leur cris, Océana sortie de la maison pour se trouver face à face à une quarantaine de femmes furieuses armées de torches. Elles commencèrent par lui crier de quitter l'île, qu'elle n'était pas à sa place ici. — (Viviane Traversy, Des étoiles dans les yeux, page 98, Éditions Melonic, 2004)
- Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes : […]. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)
- (Par extension) Qui dénote ou qui exprime la fureur.
- J'avais beau plonger des yeux furieux dans ses prunelles sombres, je n'y trouvais ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans de l'eau morte. — (Max Olivier-Lacamp, Les deux Asies, Grasset, 1967)
- Et pendant ce temps-là voilà la foule qui s'amasse et, comme de juste, prend fait et cause contre moi, pousse des cris furieux et veut qu'on me conduise en prison. — (Anatole France, Rabamor, dans Récits de vieux marins,)
- Dans leurs rangs éclata une furieuse colère : elles ne se sauvèrent pas, mais se jetèrent sur les cailloux et se mirent à bombarder les crânes de la cavalerie qui avait chargé. — (Un militant syndicaliste franco-polonais: La vie errante de Tomasz Olszański (1886-1959), traduit par Mylène Mihout, p.289, Presses universitaires de Lille, 1993)
- Qui, dans sa folie, se porte ou peut se porter à des actes de violence.
- Ainsi il n'a rien à faire dans les premières loges de l'Hôpital-Général en 1717 pour le fou non furieux, pas plus que dans les chambres voûtées réservées au fou furieux en 1722-1723. — (Jacques Laplante, Psychothérapies & impératifs sociaux: Les enjeux de la connaissance de soi, page 29; De Boeck Supérieur, 1995)
- Qui est impétueux, véhément, violent.
- Pour lancer contre nous ces furieux prédicateurs, il faut que les chefs du clergé se soient sentis bien atteints. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, préface de la 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, p.I)
- Il la couvrait avidement de caresses, murmurait les mots d'amour les plus doux, et tous deux se perdaient dans une extase furieuse et passionnée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vers le soir je remarque que l’étai de foc s’use beaucoup et je me dispose à le réparer lorsqu’un coup de vent arrive si furieux et si sec que l’étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hans avait une furieuse envie de rire au nez de ce polichinelle grandiloquent, à qui il ne manquait que la redingote, le col à manger de la tarte et l’écharpe mayorale pour personnifier le stupide-fonctionnaire-conscient-de-son-importance. — (Henri Ghils, La mare aux filles, Paris : Éditions du Grand Damier, 1955, chap. 6)
- (Sens figuré) (Familier) Qui est prodigieux, excessif, extraordinaire dans son genre. — Note : Dans cet usage, l’adjectif précède toujours le nom.
- C’est un furieux mangeur, un furieux menteur.
- Il s’est donné un furieux coup, une furieuse entorse.
- Il fait une furieuse dépense.
- (Héraldique) Se dit du taureau élevé sur ses pieds. À rapprocher d’acculé, cabré, effaré, effarouché, effrayé et forcené.
- Du Fenoil — d'azur, au taureau furieux et levé en pied d'or, et un chevron de gueules brochant sur le tout. — (Jacques Paul Migne, Encyclopédie théologique, t.13, p. 662, 1852)
- (Équitation) Qualifie une sorte d'allure de manège.
- Dans les passades, dites furieuses, le cheval est maintenu à la galopade jusqu'au milieu de la ligne droite, d'où il part au galop allongé jusqu'à deux ou trois pas de l'extrémité de cette ligne ; là on le remet à la galopade pour l’exécution de la demi volte ou de la demi pirouette ordinaire. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, page 245, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
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reveux
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de revouloir.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de revouloir.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de revouloir.
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enfeu
- (Architecture, Funéraire, Religion) Niche dans un édifice religieux abritant un tombeau, un sarcophage ou une scène funéraire.
- Aucun texte ne précise si les gisants arrivèrent d’Italie avant que la décoration de l’enfeu ne soit commencée. — (Revue du Nord, Volume 63, 1981)
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hyposulfureux
- (Chimie) Ancien nom de l’acide dithionique, H2S2O3.
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buissonneux
- Qui est couvert de buissons.
- Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
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pieu
- Pièce de bois qui est pointue par un des bouts et qu’on emploie à divers usages.
- Lorsque, par l’effet de l’enfoncement du pieu, sa tête est parvenue un peu au-dessous du pied de la sonnette, le mouton ne peut plus l’atteindre , et alors on ne peut continuer le battage que par le moyen d’un faux pieu. — (Émiland Gauthey , Construction des ponts, Œuvres de M. Gauthey, vol. 2, 1813, p. 264)
- La résistance d’un pieu ou sa force portante résulte de deux facteurs :- l’un étant la résistance du terrain inférieur à la pénétration de la pointe du pieu.- l’autre étant constitué par le frottement des terres sur la surface latérale. — (Carl Nachtergal & Lucien Nachtergal, Agenda du bâtiment, De Boeck Supérieur, 1977, page 167)
- (Sens figuré) Pénis.
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bleu
- De la couleur du ciel en plein jour quand il est dégagé. #0000FF
- […] sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
- (Par extension) D’une couleur appartenant au champ chromatique du bleu, c’est-à-dire légèrement différente de la couleur originelle mais liée à celle-ci. #DFF2FF #77B5FE #2BFAFA #3A8EBA #0000FF #17657D #686F8C
- On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Vers l’est, l’océan nuageux s’étendait bleu sombre à perte de vue, et Bert crut qu’il contemplait l’hémisphère entier du monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 95 de l’édition de 1921)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Au-delà des bois qui cernaient la ville, on apercevait une longue rangée de collines d’un bleu de fumée. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- À mesure que les châteaux de nuages s’éloignaient l’un de l’autre découvrant de plus en plus du ciel, l’azur vira au bleu de gentiane […]. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 274)
- Il n'y avait pas un souffle d'air ni le plus petit mouton dans le ciel, du plus beau bleu ceinture de la Vierge. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 270)
- Gordon portait une veste marron à chevrons, une chemise bleu Oxford et une cravate en tissu de la même couleur que la veste, tachetée de motifs de forme ovale striés de bleu ciel. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- De la couleur que certains épanchements de sang ou certaines contusions font prendre à la peau.
- Quand le sang lui porte à la tête, il devient tout bleu.
- L’endroit de la contusion est encore bleu.
- (Cynologie) D’une couleur de robe de chien gris clair évoquant le bleu.
- Le berger de Brie peut avoir une robe bleue.
- (Cuisine) Très peu cuit, en parlant d’une viande grillée.
- On m’a servi un bifteck bleu.
- Vivement surpris de quelque chose.
- J’en étais complètement bleue.
- (Argot) (Populaire) Complètement ivre.
- Tu aurais vu le Maurice, avec les canons qu’il s’est mis, il était bleu, il divaguait complètement !Note : Dans les cas extrêmes, on dit aussi bleu nuit.
- (Belgique) Passionnément amoureux de quelqu’un.
- Je suis bleu de Stéph.
- L’amour est comme l’oiseau de Twitter : on est bleu de lui seulement pour 48 heures. — (Stromae, « Carmen », Racine carrée, 2013)
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glanduleux
- (Anatomie) Qui a la texture des glandes, des glandules.
- Les mamelles sont des corps glanduleux.
- Tissu glanduleux.
- (Botanique) Qui possède une ou des glandes.
- Un poil glanduleux.
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
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manganeux
- Qui contient du manganèse.
- Oxyde manganeux, oxyde du manganèse.
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pluvieux
- (Météorologie) Se dit du temps et de la saison, lorsqu’ils sont abondants en pluie.
- De tous les passagers, le plus amusant est sans contredit un bon bourgeois de Glasgow qui cherche dans les voyages un remède au spleen que lui cause le climat pluvieux de son pays. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 25)
- L’un des rescapés, le père Lannuzel, évoque un « trou pluvieux » et pour qu’un Breton se plaigne de la pluie, c’est que les précipitations devaient être conséquentes ! — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, page 24)
- En une station pluviométrique donnée, sera considéré comme pluvieux un jour où la hauteur de pluie relevée est supérieure à une valeur prédéterminée, appelée seuil. — (André Kergreis, Jacques Claude, Utilisation rationnelle de l'eau des petits bassins versants en zone aride, 1991)
- Si le percepteur n'était pas arrivé dans la région avant le début de la saison pluvieuse, les villageois étaient sûrs d'échapper pour un an au prélèvement fiscal. — (Léo De Haan, La Région des Savanes au Togo: l'état, les paysans et l'intégration régionale (1885-1985), Karthala, 1993, page 147)
- Qui amène la pluie.
- Un vent pluvieux.
- C’est pourquoi la meilleure part de notre mémoire est hors de nous, dans un souffle pluvieux, dans l’odeur de renfermé d’une chambre ou dans l’odeur d’une première flambée, partout où nous retrouvons de nous-même ce que notre intelligence, n’en ayant pas l’emploi, avait dédaigné, la dernière réserve du passé, la meilleure, celle qui, quand toutes nos larmes semblent taries, sait nous faire pleurer encore. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, in À la recherche du temps perdu, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, page 4)
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irrévérencieux
- Qui manque de révérence, de respect.
- Un propos irrévérencieux.
- Je suis bien trop irrévérencieux pour me permettre une opinion sur des questions aussi graves. — (Ken Binmore, Jeux et théories des jeux, 1999)
- Son geste irrévérencieux n’a pas eu l’heur de plaire au parquet, qui l’a poursuivi pour outrage envers les fonctionnaires chargés de visualiser les images au centre d’identification de Rennes, rapporte LCI (25/4). — (« Deux doigts de trop », Le Canard Enchaîné, 2 mai 2018, page 8.)
- L'auto-ironie et l'humour irrévérencieux de Leblanc apparaissent dans les innombrables surnoms qu'il s'attribue et dont il fait suivre sa signature : on découvre « Peanuts », « la grande folle » ou « Pauline Julien in drag », « Gérard Lefou », la « putain paranoïaque », « l'énergumène », « l'Hostie crémeuse », « Gérald Piaf », parmi d'autres. — (Nuit blanche, n° 154, printemps 2019, page 16)
- Ses irrévérencieuses notes de cumin, sa texture joyeusement croustillante, ainsi que sa sauce relevée et langoureuse sur le palais — inspirée de la typique Bull’s Eye du sud-ouest des États-Unis —, me plaisent plus que tout. — (Allison Van Rassel, La folie du poulet frit : tendance ou réconfort ultime?, radio-canada.ca, 24 avril 2021)
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aventureux
- Qui s’aventure ; qui hasarde.
- Je vous laisse à penser si ces tendances se développèrent pendant sa jeunesse aventureuse jetée aux quatre coins du monde. — (Jules Verne, Cinq semaines en ballon, J. Hetzel et Cie, Paris, 1863)
- Personne n’ignore ce que fut cette aventureuse campagne du général Skobeleff contre les peuplades turkomènes, – campagne dont la création du chemin de fer transcaspien assura le succès définitif. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Pour rien au monde nous ne nous serions lancés dans une expédition aventureuse. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
- Les Belges tenaient un rang très-distingué parmi les Gaulois, […]. Ceux-ci remplissaient tout le monde connu du fracas de leurs armes ; leurs bandes aventureuses étaient partout. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 26)
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matheux
- (Populaire) Personne qui étudie et aime les mathématiques.
- Ma mère eut un cavalier de son lycée pour les bals, un gars dans le genre matheux boutonneux, bien aise qu’elle acceptât de danser avec lui, car il fauchait en dansant […]. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 423).
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membraneux
- (Anatomie) Qui est de la nature de la membrane.
- Partie membraneuse.
- Ligament membraneux.
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affreux
- Qui cause ou qui est propre à causer de la frayeur, de l’effroi.
- Le divorce entre la production et les producteurs va créer une économie abstraite, entièrement inconnue au Moyen Âge, et qui favorisera le développement de la plus affreuse pauvreté. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p. 590)
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le temps se modère un peu; la mer toujours affreuse; le navire se comporte toujours très-bien, la mâture ne bouge pas quoique le navire tangue beaucoup , […]. — (Les feux flottants, dans le Magasin pittoresque, 1868, vol.36, p.118)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844, 2e édition, page 106)
- (Par hyperbole) Qualifie une personne d’une grande laideur ou une chose très désagréable.
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Tête coupée)
- Avant la paix d’Amiens, cet Anglais avait résolu le problème de couvrir le buste sans assommer le corps de cet affreux carrick qui finit aujourd’hui sur le dos des vieux cochers de fiacre ; mais comme les fines tailles sont en minorité, la mode du spencer pour homme n’eut en France qu’un succès passager, quoique ce fût une invention anglaise. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Sens figuré) Qualifie une personne fort dépravée, capable des actions les plus noires, les plus viles. — Note : Se dit souvent au sens moral.
- Leur sort est affreux.
- C’est affreux à voir, à dire.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui peut susciter une grande pénibilité ou une extrême douleur.
- Dès le début du XXe siècle, un avocat de Rocroi, François Cazin, constatait : « Souvent, j’ai vu la brigade de service sortir de Rocroi pour aller se mettre en embuscade dans les lieux les plus cachés et les plus difficiles et par les temps les plus affreux. […] » — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- C’est une ingratitude affreuse, une affreuse calomnie. — Il est affreux de calomnier cet homme. — Il était dans une affreuse misère.
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libidineux
- Qui est dissolu, lascif.
- Appétits libidineux. — Vieillard libidineux.
- La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand ils ne jouaient pas au bilboquet ; pendant ce temps, leurs « suppôts » percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 22)
- Qui manifeste des désirs sensuels.
- Il avait beaucoup d’esprit et du plus fin, une imagination drolatique, fraîche, comme celle d’un enfant, ou libidineuse comme celle d’un vieux magistrat. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/L’Entre-Deux-Guerres, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 202)
- Et lorsqu’il est libidineux, le harcèlement sexuel ne vise pas uniquement le comportement hétérosexuel. — (Jean-Philippe Cordier, Paul Brasseur, Le bien-être psychosocial au travail : harcèlement moral et sexuel, violence, stress, conflits…, 2009)
- Ce soir, le bas-ventre en feu dans son lit, il redevenait le petit scout hypocrite et libidineux hanté par l'envie de se tirer sur la nouille. — (Raphaël Somal, Le crépuscule des cadres, Publishroom, 2019, chapitre 5, §. 5)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.