Dictionnaire des rimes
Les rimes en : byzantinisme
Que signifie "byzantinisme" ?
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- Disposition à discuter avec une subtilité byzantine.
- (Politique) Mode de gouvernement de l’Empire byzantin ou de fonctionnement semblable.
- Elle désirait sincèrement sonder la volupté du peuple, puis la raffiner par l’intervention prudente d’influences supérieures, car elle voulait la soumettre en temps voulu à Sa Majesté, non point comme un cadeau du byzantinisme, mais comme le témoignage que les peuples, emportés dans le tourbillon de la démocratie, s’étaient enfin ressaisis. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, tome 1, page 290)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "byzantinisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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obscurantisme
- (Péjoratif) Attitude des penseurs et des prédicateurs à qui l'on reproche de s'opposer au progrès de la raison et des lumières, dans le domaine scientifique, dans les questions de morale, et dans la vie de tous les jours, parce qu'ils prétendent maintenir et imposer coûte que coûte des préjugés et des croyances d'un autre âge.
- L’obscurantisme est un péché, non pas peut-être envers l’esprit saint, mais envers l’esprit humain, c’est-à-dire un péché dont, loin d'accorder jamais le pardon, on doit garder toujours et partout une rancune implacable à celui qui s’en est rendu coupable, pour lui en témoigner son mépris en toute occasion, tout le temps qu’il vit, et même jusqu’après la mort. — (Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, Supp. au Livre 2, ch. 43, 1859, trad. Burdeau, 1912)
- On sait qu'au programme de l'école primaire, la Révolution tient une place capitale. On s'attache surtout à persuader aux enfants que la période qui précéda cette époque mémorable fut un temps de barbarie, d'obscurantisme et de souffrance où le peuple se composait de faibles agneaux dévorés par les bêtes féroces de la noblesse et du clergé.Il serait donc logique que les faits marquants de la Révolution demeurassent gravés dans la mémoire de ceux à qui on les fit apprendre avec tant de parti pris. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, 1913)
- Va-t-il me falloir enregistrer que Castelsarrasin, centre d’un obscurantisme homicide, évolue à rebours de la civilisation ? Non ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. Ethnicisme, racisme biologique ou social, retour de la charité publique : […]. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Cette loi livrait les trois degrés de l’enseignement à l’Église et coiffait la France du trirègne de l’obscurantisme. — (Anatole France, L’Église et la République, Paris : Edouard Pelletan, 1904 - éd. J.-J. Pauvert, 1964, p.60)
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panlogisme
- Doctrine philosophique selon laquelle la réalité est totalement intelligible, c’est-à-dire qu’elle peut être appréhendée par les concepts et les lois de l’esprit.
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panafricanisme
- Mouvement politique et culturel qui considère l'Afrique, les Africains et les descendants d'Africains hors d'Afrique comme un seul ensemble visant à régénérer et unifier l'Afrique ainsi qu'à encourager un sentiment de solidarité entre les populations africaines.
- Dans le premier cas, il revêtira la forme d’un micro-nationalisme, dans le second, celui d’un macro-nationalisme, qui prend le nom de panafricanisme. — (Doudou Thiam, La politique étrangère des États africains, 1963)
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chimisme
- L’ensemble des opérations chimiques qui se font dans une plante, dans un animal, dans un sol.
- L'obstacle peut être dû à […] une modification du chimisme ou du milieu microbiologique du sol provoqué par les plantes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.29)
- Abus de la chimie dans ses applications à la physiologie ou à la pathologie.
- (Par extension) Modification de l'humeur d’une personne, assimilée à une réaction chimique.
- Ainsi, par le chimisme même de son mal, après qu’il avait fait de la jalousie avec son amour, il recommençait à fabriquer de la tendresse, de la pitié pour Odette. Elle était redevenue l’Odette charmante et bonne. — (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, in À la recherche du temps perdu, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1987, p. 299)
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catholicisme
- (Religion) Ensemble des dogmes, institutions et préceptes de l’Église catholique romaine.
- Si leur foi eût été moins superstitieuse et moins puérile, si leurs doctrines eussent été moins imperméables à la raison, ce catholicisme éternel, je verrais dans les hommes que je viens de citer les maîtres les plus dignes de toucher avec des mains pieuses l’âme délicate de la jeunesse. — (Alphonse de Lamartine, Les Confidences)
- A. Comte avait fabriqué une caricature du catholicisme, dans laquelle il n’avait conservé que la défroque administrative, policière et hiérarchique de cette Église […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 194)
- La Conspiration des Poudres consomma pour longtemps la ruine du catholicisme en Angleterre. Le papisme devint lié, dans les esprits, à de sombres images de complot contre la sûreté de l’État, […]. — (André Maurois, Histoire d'Angleterre, Fayard, 1937, p.392)
- Catholiques convaincus pour le plupart ou […] devenus, redevenus catholiques à l’âge des rhumatismes, ils confondaient de fort bonne foi catholicisme et cléricalisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 79)
- Ils avancent qu'en France on a très violemment critiqué le catholicisme, en particulier au XIXe et au début du XXe siècle, et que ce combat n'était pas de la « christianophobie », mais simplement une volonté de défendre un État laïc, au nom de l'universalisme républicain. — (Michel Prum, Race et corps dans l'aire anglophone, L'Harmattan, 2008, p.15)
- Finalement, les Hommen sont le symptôme d’un catholicisme identitaire (PORTIER, 2012), devenant hégémonique au sein du catholicisme français tout en se percevant de plus en plus « exculturé » au sein de la société française. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, p. 71)
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confucianisme
- Doctrine que l’on peut tirer de l’ensemble de l’œuvre de Confucius.
- Concernant plus spécialement la manière dont le confucianisme imprègne les principes éthico-moraux dans les réalités des mentalités et comportements, j’ai attiré l’attention sur la particularité du Sud Viêt Nam dans le processus de modernisation. — (Bui Tran Phuong, Viêt Nam 1918-1945, genre et modernité : Émergence de nouvelles perceptions et expérimentations, 2007)
- (Religion) Religion qui met en pratique la philosophie de Confucius.
- … fournit un cadre officiel au dialogue interreligieux et à la coopération entre les six religions officiellement reconnues par l’État Indonésien : islam, catholicisme, protestantisme, hindouisme, bouddhisme et confucianisme. — (François d’Alançon, « À Manado, Indonésiens chrétiens et musulmans veulent vivre ensemble », La Croix, 22 juillet 2014 → lire en ligne)
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ostracisme
- (Antiquité) Vote par lequel certaines cités grecques bannissaient pour dix ans les citoyens qui avaient encouru la défaveur publique.
- Mais par la suite l’ostracisme devait constituer une arme redoutable entre les mains du démos, et les nombreux ostraka qui sont parvenus jusqu’à nous montrent qu’aucun homme politique athénien n’échappa à la méfiance populaire. — (Claude Mossé, Histoire d’une démocratie : Athènes, Éditions du Seuil, coll. « Points/Histoire », 1997 (1971), pages 29-30)
- (Par analogie) Parti pris d’exclusion à l’égard d’une personne ou d’un groupement.
- Si Gobineau a été l'objet du dégoût, de la crainte, de l’ostracisme de nos « rationalistes », c'est qu'il s'est élevé à la fois contre leurs faux raisonnements et contre leur absurde principe de la primauté de la raison : […]. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 33)
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charlatanisme
- Manière d’être ou d’agir propre à un charlatan.
- « Excepté mes pauvres républicains attaqués de folie, je ne vois rien d’estimable dans le monde ; il entre du charlatanisme dans tous les mérites de ma connaissance. Ceux-ci sont peut-être fous : mais, du moins, ils ne sont pas bas. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Le charlatanisme est insolent et corrupteur, et il a donné de tels exemples dans notre siècle et a mené si grand bruit du tambour et de la baguette sur la place publique, qu’il s’est glissé dans toute profession, et qu’il n’y a si petit homme qu’il n’ait gonflé. — Le nombre est incalculable des grenouilles qui crèvent. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Guérir avec de l'eau pure, c'était trop simple, comme on pense bien ; la science étiquetait l’Eau des Camoins, la mettait en bouteille, la débitait sous un nom étranger ; elle inspirait confiance à l'aide de ce charlatanisme. — (M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, page 17)
- […] flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, t. 1, 1868, page 18)
- Le charlatanisme des saints-simoniens fut aussi dégoûtant que celui de Murat ; d’ailleurs l’histoire de cette école est inintelligible quand on ne la rapproche pas des modèles napoléoniens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, note en bas de page 360)
- Le groupe se doit d'être vigilant et de dénoncer sans réserve la supercherie, le charlatanisme et la malhonnêteté dont font preuves ceux dont le but est d'attirer des sympathisants. — (Claude Mac Duff, Survol des croyances et "religions" extraterrestres, dans Le Québec sceptique, n° 18, mai 1991)
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isochronisme
- (Mécanique) Égalité de durée dans les mouvements d’un corps.
- L’isochronisme des vibrations du pendule.
- Le cercle ne possède une telle propriété, qui est l’isochronisme rigoureux , que dans la mesure où l’amplitude est « très petite ». — (Fabien Chareix, La philosophie naturelle de Christiaan Huygens, 2006)
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gallicanisme
- (Religion) Doctrine gallicane relative à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel et opposée en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l'Église vis-à-vis de l'État.
- Le gallicanisme des juristes différait profondément de celui du clergé français : si l'Église nationale défendait son autonomie contre la curie romaine, elle n'entendait pas la sacrifier à l'État et Rome offrait un recours contre les empiètements de celui-ci. — (Lefebvre, La Révolution française, 1963)
- Attachement à cette doctrine.
- Le gallicanisme de Bossuet.
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cosmopolitisme
- Disposition à être cosmopolite ou état d’esprit de celui qui a des idées cosmopolites.
- Le cosmopolitisme, qui est l’essence de la religion de Bouddha, a dû susciter, dès l’origine, des missionnaires dans son sein, et faciliter par là les conquêtes de son prosélytisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Toutefois, si un magnanime sentiment de fraternité s’imposait sincèrement et définitivement, sans arrière-pensée, à tous les esprits européens, alors nous n’aurions pas à nous inquiéter du cosmopolitisme marseillais, intéressant embryon de la civilisation future. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le lieu étranger est un entre-nous au sens où il n’appartient ni à nous (nationalisme offensif et appropriateur), ni à un autre nous (multiculturalisme), ni à tous (cosmopolitisme). — (Sophie-Anne Bisiaux, Commun parce que divisé : Le monde à l’épreuve de l’étranger, 2022, page 24)
- (Histoire) Accusation fourre-tout, destinée à pourchasser toutes sortes de citoyens, durant la période stalinienne de l'URSS.
- Il frappe d’estoc et de taille, il combat les bonzes attardés de l’assimilationnisme et les sectateurs du cosmopolitisme, il chante le petit peuple de son pays et magnifie son optique de la beauté et de la vie. — (Jacques Stéphen Alexis, Jacques Roumain vivant (avant 1961), en postface (page 202) à Jacques Roumain, Gouverneurs de la rosée, 1944)
- Un mot nouveau fit son apparition, lourd de menaces : le « cosmopolitisme ». Dans les pays de l'Est européen, soumis à l'ordre soviétique, on pourchassait, au nom du cosmopolitisme, des catégories entières de citoyens, et les purges qui s'y amplifiaient réveillaient aussitôt le souvenir des années terribles. — (Hélène Carrère d'Encausse, La deuxième mort de Staline, éditions Complexe, 2006, page 19)
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mendélisme
- Théorie de la transmission de l’hérédité, selon les lois de Gregor Mendel.
- Après la redécouverte des lois de Mendel et le grand succès du « mendélisme », ce courant de pensée se trouve associé à l’idée d’une évolution « discontinue ». — (Revue d’histoire des sciences, volume 58, pages 267 à 552, 2005)
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hindouisme
- (Religion) Religion comptant environ un milliard de fidèles, originaire d’Inde et présente surtout dans ce sous-continent et en Indonésie.
- Le collectif singulier « hindouisme » exprime mal la réalité hindoue ; il est l'aboutissement de la pensée classificatrice moderne [...]. Or pendant très longtemps, les hindous ne se sont pas définis eux-mêmes comme membres d'un ensemble homogène. — (Ysé Tardan-Masquelier, Un milliard d'hindous, Albin Michel, 2014)
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gonochorisme
- (Zoologie) Mode de reproduction où un même individu d’une espèce n’est pas porteur de plus d’un sexe biologique et conserve cette sexualité tout au long de sa vie.
- De règle chez les vertébrés, le gonochorisme est également observable chez certains invertébrés.
- Mais un autre mode de sexualité assure avec une sécurité absolue la reproduction biparentale, donc le brassage entre les gènes des individus d’une population : c’est le gonochorisme. — (Max Aron, Robert Courrier, Entretiens sur la sexualité: Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, 10 juillet-17 juillet 1965, 1969)
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machisme
- (Féminisme) Culte de la virilité comprise comme une supériorité de l’homme sur la femme. Masculinité affichée, virilité revendiquée.
- Dans de nombreuses cultures, le machisme est admis et même bien vu.
- La tragédie du machisme est que l’homme n’est jamais assez masculin. — (Germaine Greer) Référence nécessaire
- Le machisme représente le culte de la masculinité, prescrivant un comportement agressif pour faire sentir sa supériorité dans les rapports d’homme à homme et de l’arrogance et de l’agressivité sexuelle dans les rapports d’homme à femme. — (Cahiers internationaux de sociologie, Presses universitaires de France, 1986)
- Certes on ne se bat plus en duel. Mais c’est sans doute que le machisme meurtrier a trouvé mieux. Il s’est épanoui dans l’automobile. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 190)
- Le machisme se réfère à une idéologie fondée sur l’idée que l’homme domine la femme et qu’à ce titre il a droit à des privilèges de maître. — (France Joyal, Tango, corps à corps culturel : danser en tandem pour mieux vivre, 2009)
- Alors que les médias japonais débattent de la possibilité pour une femme de devenir impératrice en l’absence d’un descendant mâle, les propos machistes d’un ministre et d’un fonctionnaire donnent à penser que la parité au plus haut niveau de l’État nippon est loin d’être acquise dans un pays qui s’enorgueillit de compter parmi les plus avancés de la planète. Le machisme de ces messieurs se double de dédain politique à l’égard de certains de leurs concitoyens : les habitants d’Okinawa, archipel à l’extrémité sud du Japon. — (Philippe Pons, « Machisme et dédain sont rois chez les démocrates nippons », Le Monde, 13 décembre 2011)
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nazisme
- Doctrine politique du parti national-socialiste allemand, et application de cette politique, ayant connu son apogée sous la direction d'Adolf Hitler de 1933 à 1945.
- L’acquiescence active ou passive d'un vaste nombre d’Allemands au nazisme, la facile soumission de tous, sauf d'une brave et infime minorité, sont des faits d'une profonde signification historique. — (E. L. Woodward, Les origines de la guerre, Oxford University Press, éd. 1944, p. 25)
- Il n’était pas possible d’admettre qu’Hitler eût raison, que le nazisme fût un espoir de l’Europe. Et si Hitler avait tort, il fallait s’obstiner contre lui. — (Jacques Lusseyran, Et la lumière fut, 1953)
- Avec le nazisme, nous le savons bien, c'est toute l'Europe qui avait sombré. — (Simone Veil, discours prononcé à la remise du prix Anetje Fels-Kupferschmidt, Amsterdam, le 26 janvier 2006, dans Simone Veil, Mes combats, Bayard, 2016, page 89)
- Il y a eu plusieurs nazismes politiques que Hitler, quand il le fallait, a admirablement su jouer les uns contre les autres, selon le vieux principe « diviser pour régner ». — (Bernard Reymond, Une église à croix gammée ? Le protestantisme allemand au début du régime nazi (1932-1935), L’Âge d'Homme, 1980, page 96)
- Troisièmement, enfin, il réécrivirent l'histoire du nazisme et des dignitaires nazis, leur faisant subir un processus de « mythologisation », c'est-à-dire que les personnages et les faits historiques disparurent au profit d'une image mythique et le nazisme se « folklorisa », même si, globalement, la politique génocidaire nazie resta condamnée. — (Stephan François, L'occultisme nazi, chapitre 4 : L'« histoire mystérieuse » et l'extrême droite française, Paris : CNRS Éditions, 2020)
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irrationalisme
- (Philosophie) Doctrine ou comportement qui s'établit sur le refus de la raison scientifique.
- C’est désormais une idée acquise dans l’analyse du fascisme : ce phénomène fut une manifestation d’irrationalisme politique. — (Stéphane Courtois, Les logiques totalitaires en Europe, 2006)
- Dans tous les cas, en Occident comme ailleurs, on observe aisément que le médiévalisme est corollaire de poussées d’irrationalismes identitaires, qui se cristallisent sur le nationalisme et sur les formes religieuses les plus traditionnelles (culte des saints…). — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
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libéralisme
- Doctrine morale et philosophique qui réclame pour tous la liberté des opinions et la liberté de conscience.
- […] : le parti clérical prétendait démontrer l’erreur fondamentale du libéralisme ; il organisait partout des sociétés de combat destinées à imposer sa direction au peuple et au gouvernement ; il se vantait de pouvoir bientôt écraser les défenseurs de la Révolution. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 301)
- (Politique) Doctrine civile et politique suivant laquelle il faut donner aux citoyens le plus de libertés possible et le plus de garanties possible contre l’ingérence de l’État ou l’arbitraire du gouvernement.
- M. Canning et M. De Metternich sont les dieux que ces opinons encensent ou maudissent. Le libéralisme loue le premier de ces hommes d’état cause de sa philanthropie ; les partisans de l’absolutisme ne voient en lui, au contraire, qu’un Procuste étendant les royautés sur le lit fabuleux. — (Anonyme, Des intérêts en politique, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il y a longtemps que je le dis : le libéralisme ne nous livrera plus de bataille rangée ; il a renoncé aux conspirations, au carbonarisme, aux prises d’armes, il mine en dessous et se prépare à un complet Ote-toi de là que je m’y mette ! — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- Doctrine économique qui s’oppose aux théories protectionnistes ou étatistes.
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- La fin de la guerre froide a permis une floraison d'études sur le nouveau monde, le nouvel ordre international, l’universalisation du libéralisme ou le clash des civilisations. Les avions qui ont foncé sur les tours de New York dans le ciel bleu d'un beau matin de septembre ont jeté le doute sur tous ces exercices. — (Thérèse Delpech, L'ensauvagement, partie 3 : Le monde en 2015, Éditions Grasset & Fasquelle, 2005, p. 185)
- Il existe un libéralisme radical, dur, intransigeant, qu’illustre de manière presque trop parfaite Hayek, comme il existe des types de libéralisme plus souples, plus ouverts à certaines questions, ou même à d’autres traditions de pensée. — (Olivia Leboyer, Élite et Libéralisme, CNRS Éditions, 2012, page 248)
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carlisme
- Opinion politique des personnes attachées à Charles X de France.
- Pour avoir pris un peu chaudement le parti de cette tour innocente, M. Th… avait été même accusé de carlisme. — (Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, 1832)
- « MM. de Pontlevé et de Vassignies sont les chefs apparents du carlisme, commissionnés par Charles X ; mais un maudit intrigant, qu’on nomme le docteur Du Poirier (on l’appelle docteur parce qu’il est médecin) est, dans le fait, le chef véritable. Officiellement, il n’est que secrétaire du comité carliste. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Histoire) (Espagne) Doctrine politique des partisans de Don Carlos d’Espagne lors de la guerre de succession au trône d’Espagne.
- (Politique) Mouvement politique réactionnaire et traditionaliste d’Espagne issu de ce conflit.
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anthropocentrisme
- (Philosophie) Doctrine qui considère que l’homme est au centre de toute chose.
- Le darwinisme, on le sait, est affiché par Freud comme un moment capital de la pensée humaine, comme une des trois grandes révolutions détrônant l'homme de son anthropocentrisme, entre la révolution copernicienne qui détrône la terre de sa place centrale et la révolution freudienne qui détrône même l'âme humaine de sa centration puisqu'elle se trouve excentrée par rapport à son propre inconscient. — (Jean Laplanche, Nouveaux fondements pour la psychanalyse, PUF, 2008, page 37)
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mutualisme
- (Biologie, Éthologie, Zoologie) Collaboration entre individus d’espèces différentes mais sans vivre toujours en contact direct les unes avec les autres comme dans la symbiose vraie.
- Le poisson-clown vit en mutualisme avec une anémone de mer : recouvert de mucus, il participe à lui fournir sa nourriture et elle le protège de prédateurs.
- (Biologie, Botanique, Mycologie) Symbiose entre une plante ou une microalgue (lichen) ou une macroalgue, avec une champignon (mycorhize), une bactérie, ou les deux à la fois, dans lesquels les échanges sont complémentaires et réciproques à la fois.
- (Philosophie) Lien qui fait de l’entraide et de la solidarité humaines un devoir.
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ludisme
- Comportement ludique.
- La transgression dépasse la gratuité d’un simple ludisme verbal pour faire vivre cette jouissance ambiguë d’un discours qui dit vrai, tout en étant faux. — (Christophe Halsberghe, La Fascination du Commandeur, Rodopi, 2006, page 218)
- (Jeu de rôle) Courant mettant au centre des parties les défis fait aux joueurs et aux joueuses, les incitant à prendre des risques, à établir une tactique en faisant intervenir le facteur chance.
- Comment avez-vous découvert le jeu de rôle ? Cela fait bien longtemps, j’avais à peine onze ans mais j’étais déjà à la recherche du jeu parfait, alliant ludisme, liberté et imagination. — (Sophie Pérès, Cyrille Bruneau, Cédric Cassam-Chenaï, Chroniques d'Altaride n°023, Avril 2014, page 6)
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mercantilisme
- Propension à rechercher en toute circonstance un gain, un profit ; état d'esprit d'une personne mercantile. Ne s’emploie qu’en mauvaise part.
- Ce mercantilisme qui vient empoisonner l’atmosphère des vieux pays, apporte l’envie, la soif de l’argent, les grandes inégalités sociales, les misères et les déchéances de la ville, et transforme en larbins les nobles montagnards d’antan. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 171)
- À l’appui du panneau, Clépont expliqua la philosophie ambiante : le Cludien éprouve tellement de joie à voir l’autre s’amuser que, pour rien au monde, il ne voudrait entacher son bonheur d’un quelconque mercantilisme. — (Georges Coulonges, Le pays des tomates plates, Presses de la Cité, 2002, page 63)
- (Histoire) Nom donné à une doctrine économique des XVIe et XVIIe siècles préconisant l'accroissement des réserves de l'État en métaux précieux notamment par le développement des activités économiques et des exportations et par l'adoption de mesures protectionnistes.
- Le premier courant de pensée à remettre complètement en cause le mercantilisme est l’école des physiocrates en France.
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calvinisme
- (Christianisme) Doctrine de Jean Calvin.
- Cette porte, assez souvent répétée dans les petites églises du moyen âge que le hasard a préservées des ravages du calvinisme, est couronnée par un triglyphe au-dessus duquel s’élève une Vierge sculptée tenant l’Enfant Jésus. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, deuxième partie, chapitre premier)
- Ils se sentirent au contraire, fort peu d’estime pour les quarante ou cinquante systèmes qui n’étaient bons, comme le jansénisme ou le calvinisme, qu’à troubler l’obéissance et la soumission des esprits. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- Ainsi, ceux qui s’étaient séparés de l’Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- Le calvinisme du XVIe siècle nous offre un spectacle qui est peut-être encore plus instructif ; mais il faut bien faire attention à ne pas le confondre, comme font beaucoup d’auteurs, avec le protestantisme contemporain ; ces deux doctrines sont placées aux antipodes l’une de l’autre […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 16)
- (Par extension) Église réformée qui suit cette doctrine.
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arianisme
- (Religion) Doctrine hérétique des débuts du christianisme des sectateurs d’Arius, qui niait la consubstantialité de Jésus-Christ avec Dieu-le-Père.
- Car si les Goths, les Francs et les Burgondes embrassèrent le christianisme, ils le firent d’une manière superficielle et ils se laissèrent facilement gagner aux hérésies, en particulier à l’arianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.