Dictionnaire des rimes
Les rimes en : buveur
Que signifie "buveur" ?
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- Personne qui boit.
- Au troisième stade, si le buveur y arrivait, c’était l’enivrement complet. L’homme tombait ivre-mort et rien au monde ne pouvait le tirer de son sommeil profond. — (Tutuuehitu, Le trésor des îles Marquises, Paris : Nouvelles Éditions Latines, 1977, page 132)
- La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d’un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- (En particulier) (Médecine) Curiste, personne qui boit de l’eau dans les stations thermales.
- La promenade des buveurs.
- (Populaire) Homme qui aime le vin, qui est sujet au vin et qui boit beaucoup.
- Il est certain que le débauché dissipera son talent, que le buveur le dépensera dans ses libations, sans que l’homme vertueux puisse se donner du talent par une honnête hygiène. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les buveurs se regardaient : ils chantaient l’un pour l’autre, au comble de l'émotion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L'autre raison pour laquelle les buveurs de vin haïssaient le « château-la-pompe » ou le « jus de parapluie », c'était qu'alors il n'était pas rare qu'il fut versé dans des verres contenant de vrais châteaux. — (Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du vin, Éditions Plon, 2006 & 2014, article « Eau »)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "buveur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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douceur
- Qualité de ce qui est doux ; la chose même qui a cette qualité. — Note : S’emploie au propre et au figuré.
- C'est la vallée de la Seine, le pays royal, où les routes et les forêts semblent continuer les beaux parcs, – où des oiseaux chantent toujours. C’est le commencement de l'été : on respire ; et l'on sent jusqu'au fond du cœur la douceur de la France. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d'une grande douceur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Secteur aquitanien, qui doit à la douceur de son climat d’avoir conservé beaucoup de latéméditerranéennes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 85)
- (Par extension) (Au pluriel) Les friandises propres à flatter le goût.
- Arrivée d’une somptueuse corbeille de fruits et de « douceurs » offerte par Duke Ellington. Ô merveille, ils sont aussi bons que beaux ! — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 153)
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Durant ma maladie, il m’apportait chaque jour des douceurs. — Acheter des douceurs à un enfant.
- (Par analogie) (Au pluriel) Choses morales qui flattent l’âme, l’esprit, comme les substances douces flattent le goût.
- Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée.
- (En particulier) (Absolument) Façon d’agir douce et éloignée de toute sorte de violence.
- On concédera aux partisans de la douceur que la violence peut gêner le progrès économique et même qu'elle peut être dangereuse pour la moralité, lorsqu'elle dépasse une certaine limite. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 256)
- Le coffre-fort ne veut pas être brutalisé, violenté ; il faut user de douceur avec lui, le caresser longuement. Une pince-monseigneur, un chalumeau ? Allons donc. Un petit air de flûte. Le charme opère. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
- Une lueur cynique brillait dans son regard et Isabel eut un frisson involontaire quand il ajouta avec une douceur trompeuse : — Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, c'est ce qu'on dit dans votre langue, je crois. Donc, je répète : quel est votre prix ? — (Diana Hamilton, L'amant espagnol, traduit de l'anglais par Françoise Pinto-Maïa, Éditions Harlequin, 2009, chapitre 3)
- (Par extension) Paroles aimables et particulièrement des paroles galantes qu’un individu adresse à un autre individu pour tâcher de lui plaire, de s’en faire aimer.
- Conter, dire des douceurs à une femme.
- Prêter l’oreille aux douceurs des galants.
- (Météorologie) Température agréable, chaleur modérée.
- La douceur d’une nuit d’été.
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sœur
- Femme, ayant le même père et la même mère que la personne considérée. Si un seul des parents est commun, c’est une demi-sœur.
- Elle désire une sœur, une grande, une petite, peu importe, elle désire parler avec Sa Sœur, jouer avec elle, se disputer avec elle, dormir dans la même chambre qu'elle, faire les bazarettes le soir au lieu de dormir, […]. — (Claudine Galea, Les choses comme elles sont, Éditions Verticales (Gallimard), 2018)
- Membre féminin d’une fraternité.
- La femme d’un frère mort sans enfants, si elle est reçue sœur , jouit de l’usufruit entier des biens du défunt, à l’exception des bagues et joyaux, qui doivent être remis à l’association. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, Première série (1787 à 1799), tome 22, Librairie administrative de Paul Dupont, 1885, page 393)
- (En particulier) (Religion) Membre féminin d’une fraternité religieuse qui a prononcé des vœux.
- Je quitte le lieutenant licencié et regagne le couvent, où la sœur converse m'annonce qu'un ami est venu me demander. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Ne me raccompagnez pas, je trouverai bien le chemin. Il le trouva, en effet, grâce à l’obligeance d’une sœur souriante et muette qui l’extrayit des cuisines, où il s’était fourvoyé, pour le conduire jusqu’à la lourde porte bardée de ferrures. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Moins l'habit et la cornette, c'est une sœur de la charité qui pose des ventouses, des cataplasmes, applique des sinapismes, masse les rhumatisants, ensevelit les morts. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Réplique issue d’un original, d’importance égale ou moindre, parfois supérieure. Utilisé seulement pour les noms féminins.
- M. Ferdinand Poise a écrit, sur cette jolie scénette en deux actes, une partition fine, élégante et distinguée, la sœur des Surprises de l'amour et de l’Amour médecin dont elle retrouvera sans doute le succès. — (L'Artiste, vol. 2, Paris : Aux bureaux de L'Artiste, 1884, page 317)
- La multiplication des bureaucraties fait ressembler l’Europe capitaliste à sa sœur soviétisée. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 167)
- L'Italie reste encore pour la France, la patrie de la Rome antique, et je dirais volontiers, malgré l'anachronisme de la formule à cette date, une sœur latine — (Joseph Reinach, La France et l'Italie devant l'Histoire, 1893)
- (Sens figuré) Élément (féminin) d’un ensemble.
- (Par apposition) — En remontant jusqu'au XIXe siècle, époque de la formation de la « nation » française, je démontrerai que la France est, quintessentiellement, un pays de l'Europe du Nord-Ouest, et que sa nation-sœur, si elle en a une, est l'Allemagne plutôt que l'Italie. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 34)
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mutilateur
- Qui mutile.
- Des ciseaux mutilateurs.
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coiffeur
- Personne dont le métier est de couper et coiffer les cheveux, et éventuellement la barbe.
- Toilette du bataillon. Le barbier passe pour particulièrement francophile. Tout le monde va se raser chez lui. Chacun emporte son savon, son blaireau, son rasoir, et lui n’a guère qu’à regarder, mais enfin on se rase chez un coiffeur. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Une très grande partie des ressources réunies par nos ménages du XXe siècle passe en oripeaux inutiles, en colifichets, en fioles, en brimborions, en honoraires de coiffeurs, en cosmétiques. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- J’ai encore aujourd’hui du mal à considérer que les fleuristes et les coiffeurs ne sont pas des parasites, qui vivant de l’exploitation d’une nature qui appartient à tous, qui accomplissant avec force simagrées et produits odorants une tâche que j’effectue seule dans ma salle de bains avec une paire de ciseaux bien coupants. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 231)
- (Par métonymie) Salon de coiffure.
- Du 10 au 19 juillet, création du plateau piétons devant le coiffeur Récré A Tif’s. — (site www.lemessager.fr, publié le 19 avril 2017)
- 1 camionnette EDF bleue se stationne devant le coiffeur du début de la rue Colbert. — (site clg-anatole-france-tours.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/spip.php?article473, 10 juillet 2013)
- (Familier) (Sport) Joueur qui est habituellement remplaçant.
- Les coiffeurs avaient des tripes — (site www.tahiti-infos.com)
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fleur
- (Botanique) Ensemble des organes de la reproduction sexuée et des enveloppes qui les entourent chez les angiospermes, aussi appelés « plantes à fleurs ».
- Soudain, sans raison valable, elle se réveillait chez un tel parce que les sorbiers croulaient de fleurs musquées, chez un autre parce qu’un gel tardif avait rôti leurs blancs corymbes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- La scène de la réconciliation, où Béatrix fit rejurer haine à l’épouse qui jouait, dit-elle, la comédie du lait répandu, se passa dans un vrai bocage où elle minaudait environnée de fleurs ravissantes, de jardinières d’un luxe effréné. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, troisième partie)
- (Sens figuré) — Elle contempla longtemps, comme pour engourdir sa peine, le patient manège des abeilles qui s’affairaient d’une fleur à l’autre. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- (Par métonymie) La plante à fleurs elle-même.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Mais je n’aime pas les fleurs bêtes, car si blasphématoire que cela paraisse, il y a des fleurs bêtes, ou plutôt des fleurs, des pauvres fleurs à qui les horticulteurs ont communiqué leur bêtise contagieuse. — (Octave Mirbeau, Le Concombre fugitif, édition 1921)
- Non, il cultivait toutes sortes de fleurs, pas seulement des ipomées.— (Keigo Higashino, La Fleur de l’illusion, traduit par Sophie Refle, 2016)
- (Par extension) Motif décoratif qui imite ces fleurs.
- Mariées au lendemain de la Grande Guerre, on les a peut-être vues en robe à pois et blouse à fleurs, l’été, pendant quatre ou cinq ans, le temps que les funérailles entrent dans la danse. — (Maxime Rapaille, Le feu des Fagnes, Dricot, 2001, page 59)
- Au contraire, rien de plus gracieux que la statue de Xochipilli, dieu de la jeunesse, de la musique et des jeux, tout décoré de fleurs.— (Jacques Soustelle, Les Aztèques: « Que sais-je ? » n° 1391, octobre 2011)
- (Sens figuré) Service rendu aimablement par une personne à une autre.
- Le patron n'a pas voulu que je paie ma note. C'était bien le premier jour qu'il me faisait une fleur. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XXV, Série noire, Gallimard, 1956, page 227)
- (Sens figuré) Le meilleur de quelque chose.
- Nos immenses possessions dans tous les empires de l’Europe, notre haute réputation militaire, qui fait que la fleur de la chevalerie, dans tous les climats chrétiens, s’est rangée sous nos bannières, […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C’est une femme de vingt-cinq ans, dans la plus belle fleur de la jeunesse. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- D’un radieux univers villageois ils ne voulaient que la fleur, le meilleur, le plus désert, le non-foulé, tout ce qui rajeunit et recommence à l’écart de l’homme. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 84.)
- D’ailleurs, qui est sur l’autre liste ? Toute la fleur : le quincaillier, le tailleur, le cordonnier… bref, un échantillon de tous les réactionnaires. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 87)
- Le 4 août 1578, à Ksar el-Kébir, la bataille des Trois Rois se solda par une tragique victoire de l'allié d'Élisabeth : 8 000 morts, 15 000 prisonniers, la fleur de la noblesse portugaise décimée, et ce fut bien le diable si une centaine de survivants en réchappèrent. — (Joanny Moulin, Elisabeth : La reine de fer, Éditions du Cerf, 2015, chap. 23)
- (Canada) (Désuet) (Français dialectal) Farine. Note : Par réduction de fleur de farine.
- Va me chercher la fleur dans le garde-manger.
- Je me suis acheté quelques livres de fleur d’avoine et du sucre […]. — (Journal de Lorenzo Létourneau (1899), 17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
- « Le lundi matin on ouvrait une poche de fleur et on se faisait des crêpes plein un siau, et tout le reste de la semaine, trois fois par jour, pour manger, on allait puiser dans le siau. Le mercredi n’était pas arrivé qu’il n’y avait déjà plus de crêpes, parce qu’elles se collaient toutes ensemble ; il n’y avait plus rien qu’un bloc de pâte. On se coupait un gros morceau de pâte avec son couteau, on se mettait ça dans le ventre et puis bûche et bûche encore !… — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Ce mot n’est plus vraiment employé. Quand j’en entends parler, c’est toujours quelqu’un qui me raconte un souvenir d’une de ses aïeules qui utilisait le mot fleur pour nommer la farine. Évidemment, comme l’anglais flour « farine » se prononce de la même manière que flower « fleur », il est très facile de conclure à l’anglicisme. Pourtant, il n’en est rien. […] L’expression fleur de farine était utilisée pour faire référence à la farine la plus fine. Par économie, on en est venu à utiliser seulement le mot fleur. — (Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, page 88)
- (Par analogie) Virginité d’une femme.
- Il est bon de garder sa fleur;Mais pour l’avoir perdue il ne se faut pas pendre — (Jean de la Fontaine, La fiancée du roi de Garbe)
- (Par analogie) Sexe des femmes.
- Aude m'observait toujours, les jambes légèrement écartées, et j'aperçus, tout en nageant, cette petite fleur rose et nacrée qui m'avait fait dire à Aude, chez Mme de Lugarde, qu'elle avait le sexe le plus élégant qu'il m'ait jamais été donné de contempler [...] — (Jean Raspail, Les Yeux d'Irène, Paris, Albin Michel, 1984)
- (Chimie) Substances à l’état de pureté ou d’extrême division, produites par sublimation. → voir fleur de sel → voir fleur de soufre
- […], on descendit dans des caves, on suivit des souterrains dont les parois, cotonnées par les fleurs du nitre, […], laissaient suinter l’eau qui retombait en gouttes. — (Maurice Maindron, Blancador l’avantageux, Éditions de la Revue Blanche, 1901, page 362)
- Surface d’une chose.
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brouilleur
- (Militaire) Émetteur radioélectrique destiné à produire un brouillage.
- On voit en particulier qu’il faut toujours commencer par accorder le récepteur sur le signal en utilisant la bande la plus étroite du filtre, sans crevasse, même s’il y a un brouilleur. — (Annales de radioélectricité, Volume 2, 1947)
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balayeur
- Celui qui balaie.
- Voyons, monsieur Roger de Berville, ne ferez-vous pas un petit sacrifice pour adoucir le sort des balayeurs ? Songez aux malheureux qui, chaque jour, à l’aube, saisissent à pleines mains un manche rugueux, et poussent au ruisseau les débris de la veille... — (Marcel Pagnol, Topaze, II, 4, 1928)
- Émile vit dans une ville, petite, quiète, une ville aux rues propres, aux trottoirs nets et les façades des maisons rénovées, excepté quelques-unes dans les ruelles au nord. Le balayeur n’oublie pas la plus minime impasse, autour de chaque tronc l’époussetage, devant chaque commerce, habitation... — (Marcelle Gay, Profil perdu, L'Âge d'Homme, 1984, page 38)
- (Vieilli)(Désuet) Marchand ou fabricant de balais
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déclamateur
- Celui qui déclame.
- (Antiquité) Rhéteur qui faisait des exercices d’éloquence dans les écoles.
- (Vieilli) Celui qui déclame des vers, un discours, etc.
- (Par apposition) — Au sommet de la colline, sur une petite place, où un chanteur déclamateur récite avec force gestes des vers de Saadi, l’adorable poète persan, je m’abandonne à la contemplation de la capitale transcaucasienne. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- — Le programme sera artistique et littéraire. J’ai obtenu le concours des musiciens, des chanteurs, des déclamateurs, en un mot de tous les types de la ville qui croient avoir du talent. Pauvres gens ! — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 163.)
- (Plus ordinairement) Orateur ou écrivain emphatique, outré dans ses expressions.
- Laissons cette phrase aux déclamateurs : elle peut choquer la vérité ; l’urbanité la défend, et elle marque peu de charité. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
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gageure
- Promesse que des personnes se font réciproquement de payer ce dont elles conviennent en gageant.
- Faire une gageure.
- Gagner une gageure, la gageure.
- Perdre une gageure, la gageure.
- Hasarder une gageure.
- Soutenir la gageure.
- (Par extension) Chose gagée.
- Voilà la gageure que je vous dois.
- Quand me paierez-vous ma gageure ?
- (Sens figuré) (Familier) Action, opinion singulière et étrange, qui semble un défi au bon sens.
- La dégringolade des notes trimestrielles de l’élève jusque là modèle aurait été due à une de ces gageures héroïques comme on n’en fait que dans l’adolescence : pour laisser à l’étrangère la première place, Fernande s’éclipsait, travaillait mal, bafouillait exprès. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 290)
- Avoir 15 ans et déjà un plan pour sa vie est une gageure pour la plupart des jeunes. — (Eric Nunès, Dyspraxie : la lutte contre le handicap d’un futur ingénieur, Le Monde. Mis en ligne le 10 octobre 2018)
- Si l’on s’élève un peu cependant, le secteur touristique fait face à un autre défi d’ampleur : il est aujourd’hui responsable d’un dixième des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, et cela ne fait que commencer. Penser le futur, à dix ou vingt ans, relève alors de la gageure : il faudrait imaginer une expérience touristique sans accrocs tout en réduisant l’impact du secteur sur la biosphère. Ces deux injonctions sont-elles seulement compatibles ? — (Mais où va le Web ?, Tourisme, désir et prospective, 20 novembre 2018 → lire en ligne)
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heure
- (Métrologie) Unité de mesure du temps, compatible avec le Système international, dérivée de la seconde, dont le symbole est h. 1 heure = 60 minutes = 3600 secondes.
- Durée mesurée par cette unité.
- La grande avenue était complètement déserte : on avait accordé trois heures aux habitants pour vider les lieux, et tout le monde, semblait-il, s’était hâté d’en profiter. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- […] on la fait tremper pendant trois ou quatre heures, après quoi on la retire du bain, on laisse égoutter et on essore. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Et elle s’applique et se multiplie ; elle met beaucoup de temps à s’arranger, mais ce sont des heures importantes et non perdues. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- S’embusquant alors derrière un massif, le fusil au poing, il attendait, des heures et des heures, qu’un chat vînt à passer. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- (Par extension) Ce temps qui est consacré à une tâche, à une activité, etc. — Note d’usage : Il est alors suivi de la préposition de.
- Le tatouage, en effet, est une institution dans la marine américaine et des heures de service sont spécialement réservées à ce divertissement artistique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Une des vingt-quatre divisions de la journée, durant soixante minutes.
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté… — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- Moment d’une journée.
- C’est l’heure charmante où l’alouette s’élève dans le ciel, salue de ses trilles et de ses roulades le matin jeune, virginal et triomphant. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
- Moment du jour considéré par rapport au temps, aux heures écoulées depuis minuit ou depuis midi. Note : Écrit au pluriel excepté une heure, mais employé souvent au singulier. Peut être suivi par la minute ou par et demie.
- Les veilles furent fixées à deux heures chacune, en ce moment, neuf heures et demie sonnaient à l’église de Kervenheim. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- A midi, j'allais à la messe militaire. […]. De retour, nous dînions à deux heures et demie, et à cinq heures nous gagnions le théâtre où se donnait un opéra tragi-comique. — (La Vie française à la veille de la révolution (1783-1786) : Journal inédit de Madame Cradock, traduit de l’anglais par O. Delphin-Balleyguier, Paris : Perrin & Cie, 1911, page 153)
- D’un coup d’œil machinal il interrogea le cadran : six heures ; c’était le moment. Sa femme, elle, était déjà levée. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous étions à 800 kilomètres environ de la côte du Sénégal ; il était 10 heures (G.M.T.) et nous volions depuis 14 heures. — (Jean Mermoz, Mes vols, Flammarion, 1937, page 71)
- (Militaire) (Anglicisme) (Au pluriel) Indique l’heure et la minute sur le cadran de 24 heures montrées respectivement avec deux chiffres.
- Le 5 septembre, alors que la 3e division canadienne commençait d’investir Boulogne et Calais, le Régiment était prêt à avancer à 0730 heures, mais ne partait qu’à 0830 heures. — (Jacques Gouin, Par la bouche de nos canons, 1970, page 93)
- (Horlogerie) Indication de l’heure qu’il est, donnée par une horloge, par une montre, etc.
- Je me souviens que, dans les champs, les grillons chantaient et que, très loin, à la lisière du bois, j’entendais le chat-huant sonnant les heures nocturnes […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Le Colporteur)
- Sur le grands paquebots, on obtient chaque jour l’heure par T.S.F. et l’on peut connaître l’heure à moins d’un cinquième de seconde. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Au pluriel) (Rare) Les signes d’un cadran qui servent à l’indication des heures.
- Les heures de ce cadran sont en chiffres romains, en chiffres arabes. Les heures de ce cadran sont effacées.
- Moment qu’on indique, qu’on fixe pour un rendez-vous, pour une affaire, etc.
- Choisir une heure. Fixer une heure. Convenir d’une heure. Il m’a donné heure à cinq heures.
- Note : Dans ce sens, il est quelquefois précédé de l’adjectif possessif.
- Donner son heure. Demander à quelqu’un son heure.
- Moment de la journée où l’on fait habituellement quelque chose.
- Il est l’heure de dîner. Il est l’heure de se coucher.
- Il est l’heure de se retirer. Avancer l’heure du dîner.
- Divers moments de la journée, par rapport à la manière dont on les passe, dont on les emploie. — Note : Dans ce sens on le met ordinairement au pluriel, et il est souvent précédé de l’adjectif possessif.
- Passer les heures entières à quelque chose. Passer agréablement les heures. Employer bien, employer mal les heures.
- Avoir ses heures d’étude, ses heures de récréation. Il n’a point de temps à perdre, toutes ses heures sont précieuses, lui sont précieuses.
- (Plus largement) Temps, moment ou époque quelconque.
- La canonnade de Valmy retentissait encore à l’heure où se réunissait la Convention nationale, le 21 septembre 1792. — (Ch. Rémond, Les Trois Républiques et les Trois Carnot Paris : chez Georges Maurice, 1881, page 32)
- « Connaissez-vous mieux que lui les problèmes de l’heure ? » — (Affiche de propagande française montrant le portrait de Philippe Pétain, 1941)
- La grève ne pouvait légalement commencer qu’au soir du jeudi 15 septembre, à minuit, mais l’heure est à la panique aux Etats-Unis, à l’approche d’une possible paralysie des chemins de fer. — (Arnaud Leparmentier, Panique face à la perspective d’une grève des chemins de fer aux Etats-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 15 septembre 2022)
- L’heure présente.
- (Avec article défini et complément de nom et, souvent, le verbe sonner) Moment où une chose arrive ou doit arriver.
- L'heure de la Révolution a-t-elle sonné ? — (Éric Bédard, Chronique d'une insurrection appréhendée, Québec, Septentrion, 2020, page 53)
- (Absolument) (Avec l’adjectif possessif) Temps, moment où quelque chose doit arriver à quelqu’un.
- Naguère l’artiste rebuté par la stupidité de la foule se repliait dans sa coquille, œuvrait silencieusement, en garde contre le pompiérisme odieux de son époque, attendant son heure qui sonnait toujours trop tard. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il y avait longtemps qu’il sollicitait; enfin son heure est venue, on lui a donné le poste qu’il désirait.
- Il y a longtemps qu’on parlait de la marier, mais son heure n’était pas encore venue.
- (En particulier) Le moment de la mort.
- Il est réchappé d’une grande maladie, son heure n’était pas encore venue. Mon heure est arrivée.
- (Astronomie) Unité d’angle valant 15 degrés.
- Heure d’ascension droite.
- (Militaire) (Par extension) Trente degrés, utilisé pour indiquer les directions approximatives selon le cadran de 12 heures.
- Cible à 3 heures : Cible à droite.
- (Au pluriel) (Religion) (Par ellipse) Livre d’heures. → voir heures
- M. Brentano possède encore quarante miniatures de la plus grande beauté, tirées d’un Livre d’heures de ce même trésorier, et qui, à juger d’après les miniatures de la traduction de Josèphe, sont aussi de la main de Jean Fouquet. — (Marie Ferey, Vies des peintres, sculpteurs et architectes, Tome 7, Just Tessier, 1841, page 241)
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chantepleure
- Entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler.
- Depuis deux jours on m’entretientPour savoir d’où vient chantepleure ;Du chagrin que j’en ai, je meure,Si je savais d’où ce mot vient,Je l’y renverrais tout à l’heure. — (Le Chevalier de Cailly)
- Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux, barbacane.
- Murs percés de chantepleures. — (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891)
- Robinet d’un tonneau à vin, à cidre ou à bière.
- La noire figure géante avisait un coffre d'aspect imposant, et en tirait une urne enflée, au moins en apparence, à contenir la cuvée de trois arpents de vigne, et la soutenait à mi-corps dans cette attitude d'expectative propre au pichet que l'on présente à la chantepleure. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 44)
- Dans l’ombre, il savait où se trouvait le puise-bois. C’était une grosse écuelle creusée dans un billot de bouleau. Il la mit sous la chantepleure et il la remplit. Il but à même. Le goût de blé, et de terre descendit dans son ventre. Dans sa bouche, il eut le goût du vin. C’était son vin. — (Jean Giono, Que ma joie demeure)
- Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite.
- Rigole ouverte dans la berge d’une rivière.
- Tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.
- (Viticulture) Pipette, tastevin.
- Auprès de chaque cuvée, un vigneron se tient, avec, au poing, la « chantepleure », ou « chantefleure », ou « tastevin », c’est-à-dire la pipette de verre que l’on plonge dans le fût par la bonde. Les tasses d’argent ouvragé, jusqu’alors soigneusement enveloppées d’un linge fin, sortent des poches, et se tendent vers les chantepleures. — (Académie de Mâcon. Société des Arts, Sciences, Belles-lettres, Archéologie, Agriculture et Encouragement au Bien de Saône-et-Loire, Annales, 1921)
- La chantepleure […] est un instrument qui sert a puiser du vin dans un tonneau sans troubler ce liquide. Il est forme d’une espèce de cylindre creux qui porte à ses extrémités deux ouvertures. Quand on le plonge dans une liqueur, elle y monte à la même hauteur que dans le réservoir, et demeure suspendue dans ce tube lorsqu’on a soin de fermer l’orifice supérieur en le tirant hors du vase. — (Pierre Jacotot, Cours de physique expérimentale et de chimie)
- Siphon, transvaseur, tuyau.
- On place la chantepleure devant le bondon de la cuve, et l’on se sert, pour chasser le bouchon de liège, d’une broche de bois qui entre dans le trou de la chantepleure ; cette broche de bois se nomme lancette. — (Manuel du Cirier)
- La matière broyée sous des meules à l’eau, est soutirée par des chantepleures et reçue dans des cuves munies de robinets à différentes, hauteurs. — (Encyclopédie du commerçant : fabrication de l’Azur)
- (Poétique) (Rare) (Sens figuré) Tristesse.
- Dans la clairière d’une enfanceOù la chantepleure a pris voixComment oublier son regardQu’on voyait parfois La tristesse embrumer. — (Revue « Poésie présente », no 97, 1995)
- Armoiries avec une chantepleure (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant divers outils dans les armoiries. Anciennement, la chantepleure était représentée comme la bouse (outres servant à puiser et transporter l’eau) dont elle était synonyme. Puis la représentation est passé à celle d'un entonnoir muni d'un tuyau rappelant l’ustensile utilisé dans le vignoble pour remplir les tonneaux sans troubler le vin. Enfin, elle fait référence au robinet situé à la base d'un tonneau et permettant de se servir. Cette dénomination doit être utilisée en connaissance du contexte historique et culturel de création des armoiries.
- D’argent à la barre d’azur remplie du champ, chargée de la devise « chante et pleure » en lettre de sable, accompagnée, en chef de deux léopards d’azur passant l’un sur l’autre et en pointe, d’une chantepleure du même remplie aussi d’argent, qui est de la commune d’Auzouville-sur-Ry de Seine-Maritime cf. illustration « armoiries avec une chantepleure »
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acupuncteur
- Praticien qui pratique l’acupuncture.
- Ce moyen, en acupuncture, n’est pas seulement utile mais indispensable et permet de déceler ce qu’un acupuncteur chinois, même très versé dans cet art, n’aurait pu faire. — (Émile Henri Niboyet, Essai sur l’Acupuncture Chinoise pratique, 1951)
- Des étudiants en pharmacie, en pratique sage-femme ou en inhalothérapie, ou des étudiants qui deviendront infirmiers ou infirmières auxiliaires et des résidents en médecine pourront contribuer à la campagne. L’arrêté ministériel permettra aussi aux acupuncteurs, audiologistes, chiropraticiens, audioprothésistes, denturologistes, ergothérapeutes, hygiénistes dentaires d'administrer le vaccin. — (Audrey Paris, Lancement imminent de « Je contribue » à la campagne de vaccination au Québec, radio-canada.ca, 15 décembre 2020)
- Notre acupuncteure chinoise pourra déterminer quelles sont les sources du déséquilibre qui se manifeste dans le corps.
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brocheur
- Celui qui broche des livres.
- Aller à l’imprimerie, corriger les épreuves, discuter la couleur de la couverture, voir le papier sortir tout humide de la presse avec vos pensées imprimées dessus, courir deux fois, trois fois chez le brocheur, et revenir enfin avec le premier exemplaire qu’on ouvre en tremblant du bout des doigts… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 202)
- (Vieilli) (Désuet) Celui qui tricote avec des broches.
- citatteur
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boxeur
- (Didactique) Qui boxe ; qui s’adonne à la boxe.
- Il suffit de parcourir les sous-titres de ces différents volumes, les bêtes qui font de la gymnastique, les comédiens de la nature, les animaux boxeurs, les animaux qui ne payent pas leur terme, […]. — (La Revue de Paris, 1906, page 899)
- Son numéro était suivi d’une exhibition de chiens boxeurs, huit bêtes superbes qu’elle avait offertes à son père deux années plus tôt, grâce à six années de cachets récoltés sur toutes les pistes du continent. — (Guy des Cars, Mémoires d’un jeune, Librairie Arthème Fayard, 1945, page 184)
- C’est en effet un numéro de cirque classique, mais ce geste n’est absolument pas naturel et les kangourous boxeurs ont été dressés patiemment. — (Philippe Mahuzier, Les Mahuzier en Australie, Paris : Éditions G.P., 1962)
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négateur
- Celui qui nie, qui a l’habitude, la passion de nier.
- Je le sais, moi qui ai traîné cette malédiction à travers les âges, qui l’ai traînée comme tu as traîné ta croix, mais bien plus longtemps que toi. La malédiction me déclarant l’ennemi de dieu, le négateur, le blasphémateur, l’homme révolté contre dieu. — (Pär Lagerkvist, La Mort d’Ahasverus, 1960 ; traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort, 1961, page 132)
- On a laissé parler beaucoup de gens à notre place : des ONG environnementales évoquant la fin du monde et, à l’inverse, des “négateurs” comme Claude Allègre. — (Vanessa Schneider, Claude Allègre et le climat : retour sur un flagrant déni, Le Monde. Mis en ligne le 21 décembre 2018)
- (Absolument) Athée, celui qui nie l'existence de Dieu.
- (Islam) Celui qui renie les noms et attributs d'Allah.
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convoyeur
- Qui est chargé d’accompagner et de surveiller un transport.
- Ces appareils à axe horizontal et vis convoyeuse sont à fonctionnement continu. Le bol horizontal tourne entre 1500 et 3000 tr/min, la vis convoyeuse a une vitesse légèrement inférieure. — (Jean-Paul Nguyen, Le forage, Ophrys, 1993, page 137)
- Les chaînes convoyeuses transportent le produit à l'arrière, jusqu'au déflecteur qui amorce l'enroulement de la récolte, […]. — (Jean Renaud, Récolte des fourrages à travers les âges, France Agricole Éditions, 2002, page 219)
- (Marine) — La Hollande avait néanmoins consenti à une sorte de transaction , en admettant que le bâtiment convoyeur devait montrer les papiers des navires marchands ; cette concession enlevait au vaisseau de guerre toute la force qu’il devait tirer de sa qualité. — (L. B. Hautefeuille, Des droits et des devoirs des nations neutres en temps de guerre maritime, 2e éd., vol.3, Paris, Guillaumin, 1858, p.123)
- (Vieilli) Qualifiait le préposé qui était chargé du service postal dans les trains omnibus.
- Sur les autres trains, il s'agit de wagons-poste fermés, ou de fourgons avec un local postal, au pire d’un seul courrier convoyeur, agent des Postes, dans un compartiment pour voyageurs, réquisitionné pour la circonstance. — (Lise Nanteuil, Planète Com : attraits et dépendances , L'Harmattan, 2012, page 22)
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hongroyeur
- (Travail du cuir) Tanneur qui façonne le cuir selon un procédé attribué au tanneurs de Hongrie.
- Au recensement de 1901, il ne subsiste plus qu’un tanneur et un hongroyeur. — (Annales de Normandie, 2002)
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culbuteur
- (Mécanique) Pièce de mécanique destinée à transmettre un mouvement en en changeant la direction et le sens.
- Dans certains moteurs d'automobile, les soupapes sont actionnées par des culbuteurs.
- (Chemin de fer) Dispositif destiné à faire culbuter un wagon contenant du vrac dan le but de le vider.
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fureur
- Égarement d’esprit qui tient de la rage et de la frénésie.
- Il est devenu fou, et de temps en temps il lui prend des accès de fureur.
- Personne n’ose l’approcher lorsque la fureur le prend.
- Vous avez, dit-il en baissant la voix, des fureurs qui ressemblent à des jalousies ; savez-vous cela, milord ? or, ces jalousies, à propos d’une femme, ne vont point à quiconque n’est ni son amant, ni son époux — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 250)
- Extrême colère.
- Au moindre geste d’improbation, il nous apostrophait et nous imposait silence avec une fureur qui nous touchait sans nous convaincre ; […]. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.36)
- (Religion) (Vieilli) Colère de Dieu.
- Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur.
- Émotion et agitation violente qui s’empare d’un animal.
- Un lion en fureur. — La fureur d’un taureau.
- Mettre un taureau en fureur.
- Agitation violente de certaines choses.
- Ce ne sont que des rochers à pic contre lesquels la mer se brise avec fureur : les vents et les vagues les ont façonnés en pyramides, en tours, en cavernes, en arcades; d'innombrables oiseaux de mer animent le paysage. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
- Les ravages faits dans les principaux États producteurs de coton par le ver du cotonnier (Aletia xylina. Say.) leur ont occasionné, dans les moments où ce fléau sévissait avec la plus grande fureur, une perte annuelle de 150 millions de francs, […]. — (C. V. Riley, « Les insectes nuisibles et les insectes utiles - Insecticides et modes d'application », traduit de l'américain, dans le Rapport sur les productions agricoles des États-Unis d'Amérique, préparé sous la direction du secrétaire de l'agriculture en vue de l'Exposition de 1889 à Paris, Éditions C. Noblet, 1889, page 3)
- Comme ce sont les dernières mesures de l’ouverture, l’orchestre est en pleine fureur. Les musiciens, sachant qu’ils vont pouvoir se reposer, donnent tout leur souffle. C’est une grande marée dans un ouragan. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 178.)
- La fureur de la tempête, des flots, des vents, des flammes.
- (Par hyperbole) (Familier) Habitude importune, nuisible, etc., que quelqu’un a de faire une certaine chose.
- Il a la fureur de se mêler des affaires des autres.
- Transport qui élève l’esprit au-dessus de lui-même et qui fait faire ou dire des choses extraordinaires.
- Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l’enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille. — (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, page 27)
- Fureur prophétique. — Fureur bachique. — Fureur poétique. — Une sainte fureur s’empara de lui.
- Passion excessive, démesurée pour une personne ou pour une chose.
- Il aime cette femme à la fureur, avec fureur.
- Il a la fureur du jeu.
- C’est un homme extrême en toutes choses, il aime et il hait jusqu’à la fureur.
- (Au pluriel) (Par hyperbole) (Familier) Transports frénétiques, emportement, excès auxquels on se livre dans la fureur, dans la colère, etc.
- Les fureurs de l’amour. — Les fureurs du désespoir.
- Les fureurs de la guerre civile.
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canoteur
- Personne qui se promène dans un canot ou une barque.
- Voilà pourquoi une arme à feu recule quand on tire, et un canoteur, lorsqu’il saute à terre, repousse du même coup son bateau. — (Pierre Rousseau, Les satellites artificiels, 1957)
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baiseur
- (Vieilli) Celui qui baise, embrasse.
- (Vulgaire) Qui se plaît à baiser, à faire l’amour.
- Je ne suis rien qu’un ivrogne,Quoiqu’on m’estime baiseur… — (Parnasse des Muses)
- Je pense aussi à Blanche de Namur, qui s’en fut en Norvège, suivie de ses dames d’honneur, épouser le Folkengar Magnus, surnommé le Baiseur, et vécut fort librement dans une cour fort libre, insultée ainsi que son voluptueux jeune époux par l’austère sainte Brigitte. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 296)
- Hélas, cette conception du lyrique et de l’épique est si peu familière aux Français que j’ai été obligé de consentir que, dans la traduction française, le coureur lyrique devienne le baiseur romantique, et le coureur épique le baiseur libertin. — (Le Débat - Numéros 35 à 37, 1985)
- T’imagines les bragging rights quand tu remportes la médaille d’or pour le meilleur baiseur au monde ? […] ? Il y aurait de la groupie à l’aéroport en revenant! — (Eric Chandonnet, Victime de la porn: les Olympiques du sexe, 2 août 2012, sur le site nightlife.ca (https:/nightlife.ca))
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accommodateur
- Qui assure l’accommodation.
- (Muscles) Qui permet l’accommodation du cristallin.
- Le muscle accommodateur paralysé par l'atropinisation forçait le malade à donner une impulsion d’accommodation particulièrement forte à l’œil gauche pour voir distinctement les objets éloignés. — (Henri Dor, Edouard Meyer, Revue générale d’ophtalmologie : Volume 28, 1909)
- (Cuisine) Qui apprête ce qui reste des plats (adjectif jouant sur la locution accommoder les restes).
- Ni même le modèle au-dessous, moins distingué, plus torchon, les frotteuses d’évier à se mirer dedans, les accommodatrices de restes, et celles qui sont à la sortie de l’école un quart d’heure avant la sonnerie, tous devoirs ménagers accomplis ; les bien organisées jusqu’à la mort. — (Annie Ernaux, La Femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 325)
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boursicoteur
- Personne qui boursicote.
- L'illusion selon laquelle l'argent s'auto-engrosse miraculeusement est celle du rentier, du spéculateur, du boursicoteur et de leurs gogos. — (Denis Horman, Mondialisation excluante, nouvelles solidarités: soumettre ou démettre l'OMC!, 2001)
- M. Grégoire note, cela dit, que la présence de nombreux boursicoteurs sur des plateformes de courtage au rabais fait "craindre un marché beaucoup plus spéculatif", puisqu’ils "ne comprennent pas beaucoup les technologies et les modèles d’affaires". — (Mathieu Dion, Les signes d’une bulle sur les marchés financiers?, radio-canada.ca, 17 février 2021)
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agioteur
- Qui concerne ou se livre à l’agiotage.
- Nous demandons ce que fait là cette aristocratie agioteuse, et comment la plèbe actionnaire ne songe pas à l’éliminer ? — (Georges Duchêne, La Spéculation devant les tribunaux : pratique et théorie de l’agiotage, Librairie centrale, 1867, page 319)
- Les avertissements que l’Economist fit entendre à l’endroit de la fièvre agiotrice dont les chemins de fer, à cette époque, étaient devenus l’objet, ainsi que ses articles sur la crise financière et commerciale de 1847, ont eu plus que du mérite littéraire : ils ont exercé une grande influence pratique ; ils ont, de l’avis des grands hommes compétents, contribué beaucoup à empêcher des désastres plus grands et plus graves. — (Journal des économistes, 1860)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.