Dictionnaire des rimes
Les rimes en : brusquement
Que signifie "brusquement" ?
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- D’une manière brusque, inattendue ou soudaine.
- Nous en profitons pour bifurquer brusquement et nous arrivons enfin en zigzaguant à nous mettre hors de la portée de notre intrus. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895-1923)
- Il agit donc sur la tirette, le rideau se releva brusquement, et alors, à la stupéfaction générale, on vit saint Jean-Baptiste, en pyjama bleu de ciel, […] — (Richard O'Monroy, Aux bords du Tendre, Paris : chez Calmann-Lévy, 1905, p. 116)
- Comme ils franchissaient le seuil, des formes invisibles surgirent, brusquement, de l'ombre. C'était les slouguis qui se précipitaient, menaçants. Mme Durelle poussa un cri. — (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 56)
- La vie, après de longs mois d'hivernage, avait été arrêtée brusquement par l'arrivée de navire de la délivrance. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Cette assimilation au statut « d’homme », ce nivellement, cette rapidité de communication profonde avec les gens de notre âge, cet univers quotidien brusquement peuplé de gens de quarante ans finissent par être si évident à Berthoux qu’il hyper-simplifie et se met à inclure dans sa quarantaine tout individu qui recoupe son orbite. — (Michel Barba, Les buffles, 1969)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "brusquement".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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abrasant
- Participe présent du verbe abraser.
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entraînant
- Qui entraîne, qui provoque un effet stimulant (ne s’emploie qu’au figuré).
- Un style entraînant.
- Une éloquence entraînante.
- Le jeu de cet acteur est entraînant.
- Marche entraînante.
- Refrain entraînant.
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affectant
- Participe présent du verbe affecter.
- M’autorisez-vous, maintenant, s’informa-t-il, en affectant une rondeur pleine de suffisance, à évoquer l’atmosphère du crime ? — (Francis Carco, L’Homme de minuit, 1938)
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régulièrement
- D’une manière régulière.
- Vers la racine, le poil se rétrécit régulièrement et les extrémités libres sont légèrement renflées ou obtuses. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Elle était sujette à de fréquentes insomnies et prenait régulièrement un ou deux cachets de théralène qu’elle faisait dissoudre dans un verre d’eau. — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre III)
- Ainsi, le lit de l'Oued Bouskoura à Casablanca a vu s'établir de nombreuses populations à la suite de vagues d’exodes ruraux, ou le quartier Koulima à Tétouan, situé dans un point bas régulièrement touché par les inondations. — (Étude de l'OCDE sur la gestion des risques au Maroc, Paris : Éditions OCDE, 2016, p. 48)
- Exactement, ponctuellement, uniformément.
- La duchesse de Nemours dit que, dans une conférence accordée à quelques députés des rebelles [dans la Fronde], on leur fit accroire que le prince de Condé se faisait servir régulièrement à son dîner des oreilles de Parisiens, — (Voltaire, Historique Parl. LVI.)
- Vous voyez que j'écris régulièrement, tout malade que je suis, dès qu’il s'agit de la moindre affaire, — (Voltaire, Lett. Richelieu, 12 sept. 1767.)
- (Droit) Dans les formes, selon la procédure prescrites.
- Il a été ainsi jugé qu’un amendement (à un projet de décret), présenté verbalement en séance par le Gouvernement lors de l’examen pour avis par le Conseil d’État, est régulièrement soumis au Conseil d’État. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
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reprend
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de reprendre.
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
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seulement
- Uniquement ; rien que ; sans quelqu’un ou quelque chose de plus.
- Seulement le feu bruissait, comme pour faire comprendre la profondeur du silence. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Ce n’est point un ami, et je le regrette. C’est seulement une de ces relations intermittentes et lointaines comme chacun de nous en possède beaucoup à Paris. — (Octave Mirbeau, L’assassin de la rue Montaigne ,)
- L’hélice tournait plus lentement, pour maintenir seulement l’aéronat contre la brise, et son ronflement était beaucoup plus perceptible […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 230 de l’édition de 1921)
- La vache marocaine est mauvaise laitière : on ne peut guère en tirer qu’un à trois litres de lait, et seulement tant qu’elle allaite. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 230)
- À l’instant.
- Le courrier vient seulement d’arriver.
- Du moins ; au moins.
- Si seulement il m’avait écrit.
- Toutefois ; mais.
- Seulement, elles ont besoin de souffleurs. Livrées à elles-mêmes, elles seraient fort embarrassées de faire la différence entre Sandro et Manet. Elles les croient de la même école. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 35)
- Même.
- Cet homme, que l’on disait mort, n’a pas seulement été malade.
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adressant
- (Vieilli) (Désuet) Adressé, pour une lettre.
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peinant
- Participe présent de peiner.
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forcément
- Par force ; par obligation ; par une conséquence rigoureuse ou inévitable.
- Forcément, l’époque où nous vécûmes le plus près de Dieu, le Moyen Age, devait suivre la tradition révélée du Christ […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Pour aller à tel endroit, vous passerez forcément par tel chemin.
- Ce fait reconnu, on doit forcément en conclure que…
- (Vieilli) D’une manière forcée.
- Elle se mit à rire, mais forcément. — (Honoré de Balzac, Les Chouans, chapitre II)
- Je paraissais peu sensible aux attentions de ma mère ; je repoussais ses caresses, que je recevais forcément et avec impatience. — (Nicolas Rétif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, 1796, bibliothèque de la Pléiade, tome 1, page 29)
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regroupant
- Participe présent de regrouper.
- Le processus est un peu semblable en ce qui concerne les feuilletons longs, la novellisation contribuant à ‘défeuilletoniser’ leur trame narrative en regroupant plusieurs épisodes successifs au sein d’un même volume, enlevant ainsi toute efficacité au suspense final qui intervient généralement en fin d’épisode et crée chez le téléspectateur l’attente d’un dévoilement ou d’une résolution sans cesse retardé. — (Jan Baetens, Marc Lits, La novellisation, 2004)
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abonnissant
- Participe présent du verbe abonnir.
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légèrement
- D’une manière légère, non pesante.
- Il s’avance seul légèrement armé, couvert d’un casque d’acier garni d’or, ombragé de trois queues de cheval blanches comme la neige. — (Voltaire, La Princesse de Babylone, 1768, 1)
- Avec agilité.
- Marcher, courir légèrement.
- Pour moi, je ne crois pas que sans enchantement On puisse aller plus loin et plus légèrement. — (Jean de Mairet, La Sophonisbe, 1634, IV, 5)
- Est-il rien qui aille plus vite ni qui s’écoule, s’échappe et vole plus légèrement que le temps passé parmi les délices ? — (Jacques-Bénigne Bossuet, Panég. Ste Thér. 3.)
- (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Vous passez légèrement sur des endroits difficiles. — (Marquise de Sévigné, 603.)
- Pour sortir du monde plus légèrement, il [le chrétien] s’est déjà déchargé lui-même d’une partie de son corps, comme d’un empêchement importun à l’ame. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Bourgoing.)
- (Musique) Se met quelquefois sur les partitions pour indiquer, dans certains passages, un mouvement analogue à celui de l’allegro vivace et joué de la pointe de l’archet, ou sans forcer le souffle si ce sont des instruments à vent.
- D’une façon peu copieuse.
- Mangez légèrement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Vous avez soupé hier si légèrement que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. — (Pierre de Marivaux, Double inconst. I, 1.)
- D’une façon peu considérable, peu grave.
- Nous nous plaignons quelquefois légèrement de nos amis, pour justifier par avance notre légèreté. — (Larochefouc., Réflex. mor. 179.)
- Il [le Saint-Esprit] ne descend pas sur la terre pour passer légèrement sur les cœurs ; il vient établir sa demeure dans la sainte société des fidèles. — (Jacques-Bénigne Bossuet, 2e sermon, Pentec. Préambule.)
- Les grâces […] ne feront plus alors que vous émouvoir légèrement. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Fausse conf.)
- Je ne connais que légèrement Helvétius ; mais je ne puis m’empêcher d’être indigné de la barbarie avec laquelle on le traite. — (Jean le Rond D’Alembert, Lett. à Voltaire, 6 mai 1760.)
- Blessé légèrement. — (Marie-Joseph Chénier, Oedipe-roi, III, 4.)
- Par antiphrase, légèrement est quelquefois pris aujourd'hui pour fortement, gravement, très fort.
- Mais vous êtes en train de prier un dieu romain, vous vous foutez de ma gueule ? Je vous signale que vous êtes légèrement engagé dans une quête au nom du dieu unique ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Culte secret)
- Il dîne ici pour la première fois, et, comme vous le savez peut-être, on le dit légèrement pointilleux et moraliste. — (Ch. de Bernard, le Gentilhomme campagnard, I, 13.)
- Avec délicatesse et agrément.
- Ce tableau est légèrement touché. Ce dessin est légèrement fait.
- Le Vatican a réclamé une enquête au réseau social Instagram pour comprendre comment le compte officiel du pape François a pu «aimer» la photographie osée d'une Brésilienne très légèrement vêtue. — (AFP, « Le Vatican veut une enquête sur une photo osée «aimée» par le pape sur Instagram », Le journal de Montréal, 21 novembre 2020)
- D’une façon inconsidérée.
- Croire légèrement.
- Pour moi, quoique je susse les incommodités qui suivent nécessairement les siéges [sic] qui se font en cette saison, j’arrêtai mon jugement ; je pensai que ceux qui avaient présidé à ce conseil avoient vu les mêmes choses que je voyois, et qu’ils en voyoient encore d’autres que je ne voyois pas ; qu’ils ne se seraient pas engagés légèrement au siége [sic] d’une place sur laquelle toute la chrétienté avoit les yeux ; et dès que je fus assuré qu’elle étoit attaquée, je ne doutai quasi plus qu’elle ne dût être prise. — (Vincent Voiture, Lett. 74.)
- Vous en prenez [des alarmes] sans doute un peu légèrement. — (Jean de Rotrou, Venceslas, IV, 1)
- Il vous dira ses ennuis ; il m’en a dit assez pour me faire voir qu’il a été trompé ; c’est dommage ; mais il ne faut pas se marier si légèrement. — (Marquise de Sévigné, 7 déc. 1689.)
- Si le roi n'avait pas révoqué la permission qu’il avait donnée trop légèrement. — (Marthe-Marguerite de Caylus, Souvenirs de Madame de Caylus, page 225, dans POUGENS)
- Quelques faits que j'ai trop légèrement affirmés sur la foi des premiers voyageurs. — (Georges Louis Leclerc, Suppl. à l’hist. nat. Œuv. t. XI, page 209, dans POUGENS.)
- Sans égards suffisants.
- Et que, pour vos projets, il fallait sans scrupule Traiter légèrement un vieillard ridicule. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méchant, II, 7.)
- Lorsque Saint-Évremond s’expliquait si légèrement sur Sénèque, il ne l’avait pas lu. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, 1778, II, 37)
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amusant
- Qui amuse, qui divertit.
- C’est un esprit amusant.
- C’est la personne du monde la plus amusante.
- C’est un homme d’une conversation amusante.
- Un livre amusant.
- Une comédie amusante.
- Simplement, je ne voulais pas ennuyer le public, et j’ai fait un film aussi amusant que possible. — (Cahiers du cinéma: Numéros 192 à 207, 1967)
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pénétrant
- Qui pénètre.
- Le ciel était nuageux, l'humidité pénétrante. Entre des éclaircies de soleil, des averses tombaient. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.255, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- Le sel est caustique et pénétrant.
- Liqueur pénétrante.
- Odeur pénétrante.
- Il fait un froid pénétrant.
- (Médecine) Qualifie une plaie qui pénètre dans une cavité du corps, dans la poitrine, dans le ventre.
- (Sens figuré) Qualifie une intelligence vive, qui approfondit promptement les choses difficiles.
- Tous nos étudiants de japonais nous ont apporté une aide considérable par leurs questions franches et pénétrantes. — (Reïko Shimamori, Grammaire japonaise systématique, Paris, Jean Maisonneuve, mars 2000, 2e édition, page x)
- Être pénétrant, avoir l’esprit pénétrant.
- (Sens figuré) Qualifie un regard qui peut lire, deviner, apercevoir ce que les personnes qu’il regarde ont dans l’esprit ou dans le cœur.
- Et pourquoi cela, Madame ? demanda Charles IX en fixant sur sa mère son œil vitreux qui, dans certaines occasions, devenait si pénétrant. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Elle sentait bien qu’il ne l’aimait pas, qu’il en était très loin, au delà même de l’indifférence ; et elle était assez pénétrante pour démêler sous sa politesse quelque chose qui ressemblait plutôt à de l’aversion. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Des yeux trop pénétrants se posèrent sur ceux du jeune homme […] — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 92)
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affalement
- Fait d’être affalé.
- Elle rit, elle aussi, et sans doute elle s’amuse beaucoup de voir l’affalement honteux de sa compagne, mais elle rit en femme qui voit avec complaisance ces sortes de débauches et n’hésite pas, le cas échéant, à en prendre sa part. — (Armand Dayot, Le Prado de Madrid, 1914)
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achalandant
- Participe présent du verbe achalander.
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abordant
- Participe présent du verbe aborder.
- L’auteure injecte dans cette lecture une perspective post-coloniale, en abordant l’exigence de concevoir ces expressions culturelles et linguistiques à la lumière d’un paradigme post-monolingue capable de désassujétir ces voix de leur rapport subalterne à la langue de la nation (pp. 183-184). — (Brice Chamouleau, compte-rendu de : Luisa Elena Delgado, La nación singular. Fantasías de la normalidad democrática española (1996-2011), compte rendu réalisé pour Mélanges de la Casa de Velázquez, 46-1, 2016)
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priant
- Qui prie, qui est en prière.
- La réalité chrétienne, peut-être, se trouvait là, dans cette vie des âmes priantes. — (Joseph Malègue, Augustin ou Le Maître est là, 1880)
- Alors les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes ; mais les hommes ne s’en aperçoivent pas. — (Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant premier, 1869)
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acheminement
- Entrée, avancement dans une voie, vers un but.
- C’est un grand acheminement à la paix.
- Leur répartition sur les différents chantiers, en fonction de la position géographique des cercles pourvoyeurs, permettait l'acheminement des recrues, par les soins des commandants de cercle, dans les conditions les meilleures. — (Babacar Fall, Le travail forcé en Afrique-Occidentale française, 1900-1946, 1993)
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surement
- De manière sure ; certainement.
- Il a surement bu la tasse en se baignant.
- (Dans un sens affaibli et par antithèse exprimant l’incertitude) Probablement, sans doute.
- Il a encore surement fait une erreur.
- louhans
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temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
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diffamant
- Qui diffame.
- Discours diffamant.
- Paroles diffamantes.
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inexistant
- Qui n’existe pas.
- Gabriel Fauré disait de la musique que son écriture comme son audition entraînaient un « désir de choses inexistantes ». — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 218)
- Cet état de fait singulier interpella aussitôt le jeune homme : soit Diana était de mèche avec le géant et jouait un rôle pour mieux tromper Germaine de Picou-Sinbrac, soit elle était atteinte d’une double personnalité qui lui permettait de psychosomatiser des maux inexistants. — (Tony Baillargeat, Le secret de Diana Danesti, 2020)
- (Sens figuré) Dont l’existence, dont la nature est sans valeur.
- Non contents d'être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l'indépendance de ses actes... — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
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accréditant
- Participe présent du verbe accréditer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.