Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bruineux
Que signifie "bruineux" ?
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- Qui tient de la bruine.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bruineux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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délicieux
- Qui procure des délices.
- Il y a de bons mariages, mais il n’y en a point de délicieux. — (François de La Rochefoucauld, Maximes, 1664, n° 113)
- Nous nous aimions, une vie délicieuse s’ouvrait devant l’ardeur de notre jeunesse, l’espoir, le bonheur, de longs jours de félicité se dressaient dans l’avenir. — (Judith Gautier, La Marchande de sourires, G. Charpentier, 1888, acte II, scène 2)
- Quels délicieux entretiens avec la brise qui passe, avec l’insecte qui bourdonne, avec le murmure lointain du torrent ! — (Auguste Blondel, L'Âme des choses, A. Lemerre, 1889, page 182)
- Durtal le connaissait ce moment délicieux où l’on reprend haleine, encore abasourdi par ce brusque passage d’une bise cinglante à une caresse veloutée d’air. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Spécialement) Qui est agréable aux sens.
- Nous disons d’un mets, d’un vin, qu’il est délicieux, lorsque le palais en est flatté le plus agréablement qu’il est possible. Le délicieux est le plaisir extrème de la sensation du goût. — (Article « Délicieux » dans ’'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vol. IV, 1751, page 784)
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda- t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- C’était, dans l’air, un délicieux parfum des dernières violettes et des premières roses. — (Armand Silvestre, Arlette, Nilsson, 1907, p. 76)
- Qui est charmant, en parlant d’une personne ou de ses attributs.
- C’était bien un couple délicieux de volupté, de grâces, d’abandon lascif, de pudeur craintive. — (Alfred de Musset, Gamiani, ou Deux nuits d’excès, 1833, 1re partie)
- Ne suis-je pas aussi belle que votre Vénus de Milo ? dit-elle avec une petite moue délicieuse. — (Théophile Gautier, La Toison d'or dans Nouvelles, Charpentier, 1852, p. 201)
- Sa voix est une musique délicieuse, et les notes tendres en ont un charme pénétrant. — (Francisque Sarcey, Mademoiselle de Belle-Isle dans Quarante Ans de théâtre, t. 4, 1901, p. 105)
- (Ironique) Qui procure de l’amusement.
- Quoi de plus délicieux que de se moquer des gens avec talent, de les forcer à rire eux-mêmes de leur naïveté, ou bien, quand ils se fâchent, de se venger avec une nouvelle farce ? — (Guy de Maupassant, La Farce dans Gil Blas, 18 décembre 1883)
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fallacieux
- Qui est fondé sur un mensonge ou un faux.
- Quoiqu’un peu gêné par cette pluie de compliments dont j’étais le seul à connaître le caractère fallacieux, je jouai la comédie de l’élève studieux qui trompe son monde (ce qui était l’exacte vérité présente) mais qu’il convient de ne pas juger […]. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Éditions Romillat, 2000, page 203)
- Puisqu’il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l’obligation d’être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie Magazine no 20, novembre 2009)
- Qui vise à tromper.
- Keith Alexander, qui s’exprimait devant une commission du Congrès américain, put ainsi déclarer : « Je préfère amplement me trouver devant vous aujourd’hui à débattre » de ce programme « plutôt qu’essayer de vous expliquer pourquoi nous n’avons pas su empêcher un nouveau 11-Septembre ». […] L’argument relève de la propagation de la psychose la plus éculée et la plus fallacieuse qui soit. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
- Ces jeunes filles fallacieuses nous firent faire une route bien étrange ; - il faut ajouter qu’il pleuvait. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Illusoire, sans fondement.
- Si j’avais consulté, ce jour-là, une cartomancienne et si elle ne m’avait pas déclaré « qu’une femme brune me voulait du mal », j’eusse été fondé à lui refuser le paiement de ses oracles fallacieux. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- La sensation fallacieuse de liberté s’explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l’inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 72)
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grumeleux
- Qui est composé de grumeaux.
- Sang grumeleux.
- (Par extension) Qui a de petites inégalités dures, au-dehors ou au-dedans.
- Une jeune fille mafflue, qui pesait des carottes à chiques, leur indiqua la maison qu’ils cherchaient, une maison récemment barbouillée d’une couleur grumeleuse et rosâtre. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- Deux porteurs, barbouillés de sang jusqu’aux aisselles, finissaient de dépecer une énorme antilope. La toison grumeleuse de la bête gisait à l’écart, tapis poisseux que des plaques de mouches dorées et vertes animaient d’une affreuse vie. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 340)
- On apercevait par-delà les blés, les deux clochers ciselés et rustiques de Saint-André-des-Champs, eux-mêmes effilés, écailleux, imbriqués d’alvéoles, guillochés, jaunissants et grumeleux, comme deux épis. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 144)
- Caillou, bois grumeleux.
- Poires grumeleuses.
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bitumineux
- Qui contient du bitume ou qui a les qualités du bitume.
- Les marnes et les calcaires bitumineux, avec nombreuses ammonites et bélemnites, sont fort épaisses à Fontette, où la coupure de la route met à découvert, à une grande altitude, la partie supérieure formée par des argiles noires à nodules calcaréo-ferrugineux. — (Victor Raulin, Statistique géologique du département de l'Yonne, Auxerre : chez Perriquet & Rouillé, Paris : chez J.-B. Baillière & chez V. Dalmont, 1858, page 270)
- — Il y a du pétrole, ici, me disait-il. Partout, le long de cette rivière, vous le voyez sortir de terre. Vous-même avez sans doute pris pour combustible une échappée de gaz naturel… Et que dites-vous des sables bitumineux ? — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 150)
- Les mastics bitumineux sont des mélanges de fines et de bitume. Leur principal intérêt est d’être thermofusibles, étanches ne comportant pas de vide, et adhérant à leur support. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
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interosseux
- (Anatomie) Qui est placé entre les os.
- Muscles interosseux, ligaments interosseux.
- Artères, veines interosseuses.
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moutonneux
- Qui moutonne, qui commence à s’agiter et à blanchir.
- Mer moutonneuse.
- (Vieilli) Qui moutonne, qui est frisé et annelé comme la laine d’un mouton.
- Des analyses comparatives sur des laines […] ont montrés que celle travaillées électrolytiquement sont plus ouvertes, moins manipulées et moins moutonneuses. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Au-delà, mais fort loin, comme un horizon de nuages moutonneux, on apercevait la cime de vieux platanes dont les pieds baignaient dans la Loire. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 86)
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graveleux
- Qui est mêlé de gravier ; qui contient du petit gravier ou du sable grossier.
- Tandis que, sur cette longue colline graveleuse du Médoc, tant de châteaux sont bâtis au milieu des vignes qui occupent tout le terrain, celui-là s’élève au milieu de jardins aux pelouses verdoyantes et de bois ombreux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 285 (appendice))
- Installé dans les parties surélevées des rives moins mouillées que le Caricetum limosae, ce groupement semble trouver son optimum écologique sur les sables graveleux tourbeux des petites dépressions. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 120)
- Les éléments sont très hétérométriques et composés à 70 % de granite dans une matrice graveleuse à sableuse. — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix. (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, pages 85-94)
- Lors des vents de tempête, le reg graveleux est soufflé par le vent qui édifie ainsi ces rides de quelques centimètres de hauteur ; […]. — (Nicole Petit-Maire, Jean Riser et L. Blanc-Vernet, Sahara ou Sahel ? : quaternaire récent du bassin de Taoudenni (Mali), Centre national de la recherche scientifique, 1983, page 99)
- (Sens figuré) Qualifie un fruit dont le cœur ou la chair renferme de petits amas d’une espèce de concrétion dure en forme de gravier.
- Une poire graveleuse.
- (Médecine) Qui est relatif à la gravelle ou qui la dénote.
- Affection graveleuse. - Urine graveleuse. Ce qui était nommé sable ou gravelle correspond à des cristaux d’urate de sodium. Leurs éliminations avec l’urine, a fortiori leurs blocages de ces voies urinaires, pouvaient être très douloureux.
- (Médecine) Qui est sujet à la gravelle.
- Être goutteux et graveleux.
- (Sens figuré) Par extension, dès le XVIe siècle, se dit de choses désagréables, douloureuses. Référence nécessaire
- (Sens figuré) Se dit des propos, des discours, des récits licencieux, à la limite de l’obscène.
- Ces voisines avaient lu la Nouvelle Héloïse et trouvaient ce livre graveleux, elles l’avouaient franchement. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- La même année, 1773, l’abbé de Talleyrand fut béni par Voltaire et présenté à la Dubarry, qui lui donna deux abbayes pour une grosse impertinence qu’il dit au milieu d’une conversation graveleuse. Il s’était écrié, en soupirant, qu’il était plus facile d’avoir des femmes que des abbayes. — (Hippolyte Castille, Le Prince de Talleyrand, 1857)
- Si les femmes n’étaient pas là, on parlerait voitures et chevaux de courses, on raconterait des blagues graveleuses. La civilisation n’existerait pas. — (Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château, 1962 ; traduit de l’anglais américain par Jean Sola, 2012, page 187)
- J’entends ses blagues graveleuses où la langue châtiée des politiques est supposée le céder au parler vrai de la foule et celui-ci au degré zéro de la parole que serait la langue des organes logés dans la seule culotte […]. — (Bernard-Henri Lévy, Le monde selon Trump, Le Point n° 2270, 10 mars 2016)
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vieux
- D’un certain âge (relatif à un autre).
- Je suis le plus vieux de ma classe.
- Un vieil homme, une vieille femme.
- De vieilles gens.
- La grand-mère, tellement vieille qu’on ne voyait plus ses yeux, dormait dans un antique fauteuil, au haut duquel perchait une pie. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Dernièrement, j’avais eu la maladresse de m’enrhumer en pleine chaleur. Voilà pourtant ce que c’est que de devenir vieux : on ne peut résister à rien. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 125)
- Il ne rendait visite qu’à sa mère et encore, cette dernière, entourée de vieilles personnes ridicules et sujette elle-même à des radotages, lui agaçait les nerfs […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le vieillard, c’est l’anormal. L’abîmé. Le déjà plus là. Le rêve l’ignore. On ne se rêve pas vieux. On ne pense pas sincèrement à « quand on sera vieux ». Même vieux, on ne se pense pas vieux. Quelqu’un a-t-il déjà dit que l’inconscient ne vieillit pas ? Tout enterrement est celui d’un jeune homme. (Ou d’une jeune fille.) — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 294)
- Ancien, qui existe depuis longtemps.
- De vieilles rapsodies.
- Les vieilles coutumes.
- Un vieux proverbe.
- De vieux papiers, de vieux parchemins.
- Ce mot, ce terme est vieux : Il a cessé d’être en usage.
- Une vieille locution, le vieux langage.
- Ce qui m'amène à vous parler de la marotte de mon ami-prêtre homme de théâtre. Lui, c'étaient les vieilles choses. Vieux habits, vieilles chaises, vieux livres, vieilles voitures. Il fallait lui servir à manger du vieux fromage dans de vieilles assiettes, il buvait du vieux café dans de vieilles tasses, parlait des vieux pays, de vieilles traditions et se peignait avec un vieux peigne. Pourtant, de ma vie, je n'ai rencontré un homme si jeune. — (Félix Leclerc, Moi, mes souliers, 1955, I, 6)
- Chez les possédants, l'agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l'ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Qui appartient à une époque passée ou dépassée.
- D'abord, les transformations de la vieille Autriche qu'il évoque avec mélancolie, son charme suranné, la tradition artistique de Vienne qui se maintient d'abord dans les années trente alors que les nationalismes sont de plus en plus virulents, mais qui ne survivra pas à l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne hitlérienne en 1938 [...]. — (Nuit blanche, n° 163, été 2021, page 46)
- Qui a l'apparence de la vétusté ou les dehors de la vieillesse.
- Les gendarmes étaient venus à pied, par sept kilomètres de vieux chemins. — (Joseph Jolinon, Marie Bourgogne, Éditions Didier Richard, 1931, page 190)
- Il a un air vieux.
- Être vieux avant l’âge : Présenter prématurément des symptômes de vieillesse.
- S’emploie avec les adverbes plus et moins, et autres semblables, pour marquer la différence d’âge entre deux personnes ou choses.
- Il n’a que vingt ans, et vous en avez vingt-cinq, vous êtes plus vieux que lui.
- Il n’est pas si vieux que vous.
- Il est plus vieux que lui de six ans.
- Personne qui exerce une profession, un métier, qui mène un certain genre de vie depuis longtemps.
- Vieux magistrat.
- Vieux capitaine.
- Vieux soldat.
- La vieille garde.
- Un vieux garçon, une vieille fille : Un garçon, une fille qui a passé la jeunesse et qui est encore célibataire.
- Un vieil ami : Un ami de longue date.
- Nous sommes de vieux amis.
- De vieux époux : Des époux qui sont mariés depuis longtemps.
- Sert aussi à marquer les anciennes habitudes, et surtout les habitudes vicieuses.
- Vieil ivrogne.
- Vieux débauché.
- S’emploie familièrement dans des phrases de dénigrement.
- Vieux coquin.
- Vieux sorcier, vieille sorcière.
- Vieux fou, Vieille folle.
- Vieux radoteur.
- Vieil avare.
- Tiens, c'est toi, vieille saleté, crie-t-il, tu n'es donc pas mort? — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- Tous les quarts d'heure,Un paon siffleurNous traite de péquenots, de vendus, d'abrutis,De vieux débrisEt j'en oublie. — (Les Frères Jacques, chanson « La gavotte des bâtons blancs »)
- S’emploie pour exprimer la vénération qu’inspire le nom d’un homme célèbre mort depuis longtemps, en laissant une grande renommée.
- Le vieux Corneille.
- Le vieil Homère.
- (Sens figuré) Un homme de la vieille roche, noblesse de vieille roche. → voir roche
- Par comparaison et opposition à nouveau.
- La vieille ville.
- La vieille cour.
- Du vin vieux.
- La vieille mode.
- Vieux style. → voir style
- Choses qui sont usées, principalement des habits, des meubles, par opposition à neuf.
- Vieil habit.
- Vieux chapeau.
- Vieux linge.
- Vieux coffre.
- Vieille tapisserie.
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hébreu
- (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
- La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
- L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
- Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
- Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
- (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
- Évidemment Fantômas, le criminel, les aventures, la police et le reportage, cela devait être pour eux de l’imaginaire, du roman, de l’hébreu ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, tome 1, collection Bouquins, Éditions Robert Laffont, 1911, page 958)
- Tout cela, c’est de l’hébreu pour moi.
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moyeu
- (Mécanique) Milieu de la roue (la roue peut être située sur une voiture, un vélo, etc.) ; gros morceau de bois tourné ou de métal, où s’emboîtent les rais, et dans le creux duquel entre l’essieu.
- Le soleil, semblable à une grande roue d’or dont son disque était le moyeu, épanouissait comme des jantes ses rayons enflammés dans un ciel nuancé de toutes les teintes de l’agate et de l’aventurine. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Elle figurait assez bien la moitié d’un moyeu de roue d’où s’emboîtaient des rais filant dans tous les sens, pour rejoindre la circonférence même de la roue. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Un groupe mixte faisait dans le contre-jour une tache sombre, sans cesse élargie par des apports nouveaux, autour d’un personnage dont on n’apercevait que le crâne brillant et graisseux comme le moyeu d’une roue de loterie. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 165)
- (Désuet) Jaune d’œuf.
- [Les œufs de la mouette rieuse] Martens les trouva bons et semblables, pour le goût, aux œufs de vanneau ; le moyeu de l’œuf est rouge, et le blanc est bleuâtre […] — (Jacques Christophe Valmont de Bomare, Dictionnaire raisonné universel d’Histoire Naturelle,…, Lyon, Bruyset ainé et C.e, tome 9, p. 51 (lire en ligne))
- (Louisiane) Milieu, centre.
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foireux
- (Vieilli) (Populaire) Qui se rapporte à la colique, la diarrhée.
- Ta mère fit un pet foireux et tu naquis de sa colique. — (Guillaume Apollinaire, Alcools)
- (Vieilli) (Populaire) Qui souffre de la colique, de la diarrhée.
- (Populaire) (Par analogie) Raté, peu efficace, pas clair...
- L’ancien écrou était « foireux » selon le mot du marchand. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 93, page 24, 18 septembre 1917)
- S’agit d’ouvrir l’œil et de ne pas mettre le pied dans un coup foireux because, contrairement à ce qu’on s’imagine, dans mon job ça ne vous porte pas bonheur. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 27)
- Je ne fais un clonage système qu'au moment d'une grosse mise à jour. Je n’ai jamais eu à faire face à une révision foireuse. — (Florian Innocente, Témoignages : les pros ne se précipitent pas sur les mises à jour de macOS, MacGeneration, 26 septembre 2018 → lire en ligne)
- (Par extension) (France) Poltron, peureux, apeuré.
- On était aplatis dans la poussière, foireux, si on s’en sortait, c’est qu’en face c’étaient des manchots.
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injurieux
- Qui offense ; qui outrage.
- Oui, je le soutiens, la superstition est plus injurieuse à Dieu que l’athéisme, […]. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Les apostrophes injurieuses, les interpellations violentes des réactionnaires, interrompirent cent fois les discours des orateurs des gauches. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- (Vieilli) (Plus rare) Qui provoque des dommages ou du dégât.
- C'est au moins l'opinion de plusieurs naturalistes distingués que cette substance n'est pas vénéneuse, qu'elle n'est pas même ostensiblement délétère et injurieuse à ceux qui s'exposent à son influence immédiate. — (J.-B. Meilleur, Le venin de crapaud, dans Le Naturaliste canadien, vol.2, n°8, juillet 1870, page 239)
- Mais pourquoi Malherbe traite-t-il d’injurieux ami ce pauvre monsieur Duperrier déjà si éprouvé par la perte de sa fille ? Injurieux ami ! convenez que le terme est dur. J’expliquai à cette poétique personne que cet « injurieux ami » qui la choquait si fort était une apposition, etc. etc. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, maison d'édition Calmann-Lévy, p. 240 → lire en ligne)
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bileux
- (Familier) Qui s’inquiète facilement.
- Ils ne sont pas bileux, ceux de Bourgoin, ou alors ils savent que c’est chez les sulfatés qu’il y a de la casse et ils cirent leurs godasses avant de décambuter. — (San Antonio, Du plomb dans les tripes, chapitre 5, 1953)
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milieux
- Pluriel de milieu.
- Les troubles tout récents de Russie ont contribué à populariser l’idée de grève générale dans les milieux des professionnels de la politique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, page 215)
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coûteux
- Qui coûte cher.
- Le cycle de l’insecte est de trois semaines. La lutte peut se faire par voie chimique (oxydéméton-méthyl, malation, parathion) mais elle est coûteuse. — (P. Silvestre et M. Arraudeau, Le manioc, 1983)
- Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. Dans les faits, sa mise en œuvre se révèle coûteuse, incertaine, voire même ubuesque. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L’Usine nouvelle, n° 3195 du 3 juin 2010)
- La propagande antibritannique des Frères devient alors moins virulente, car trop coûteuse. — (Brigitte Maréchal, Les Frères musulmans en Europe, 2015)
- (Par extension) Qui exige un sacrifice.
- Gloire, victoire coûteuse.
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arsénieux
- (Chimie) Qui est formé d’arsenic au degré d’oxydation III et d’une quantité d’oxygène inférieure à celle de l’acide arsénique (H3AsO4).
- On distingue deux types d'acides arsénieux, soit l'acide orthoarsénieux, de formule brute H3AsO3, qui se dissocie dans l'eau en protons (H+), et en trois types d'anions, soit l'ion dihydrogénoarsénite (H2AsO3-), l'ion hydrogénoarsénite (HAsO32-), et l'ion arsénite (AsO33-), tandis que le second type est l'acide méta-arsénieux (HAsO2) qui se dissocie en solution aqueuse simplement en un proton et en ion méta-arsénite (AsO2-).
- L'acide arsénieux est un des poisons les plus violents; il agit comme tel sur toutes les classes des animaux et sur les plantes. — (Ad. Würtz & al., Dictionnaire de chimie pure et appliquée, Paris : L. Hachette & Cie, 1869, volume 1 (A-B), page 411)
- Ainsi qu’il arrive dans la plupart des cas d’empoisonnement par l’acide arsénieux, l’autopsie a révélé que l’estomac du duc de Praslin n’offrait aucune escarre. À peine était-il le siège d’une légère inflammation. — (Pierre Benoit, Le lac salé, Albin Michel, 1921, collection Le Livre de Poche, page 96)
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emphysémateux
- (Médecine) Qui souffre d’un emphysème des voies respiratoires.
- S'il n'y a aucun signe plessimétrique ou stéthoscopique indiquant une lésion superficielle du poumon, et si la respiration est simplement affaiblie, on ne peut guère hésiter qu'entre l'existence d'indurations centrales ou disséminées et un état emphysémateux du poumon. — (Commentaire sur De l'auscultation plessimétrique, du docteur Noël Gueneau de Mussy (article paru dans L'Union médicale, 1976, n° 83, 85 & 87), publié dans Archives médicales belges, 1876, vol. 10, p. 198)
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douteux
- Qui est l'objet d'un doute, faute d'éléments suffisants d'information.
- La validité des faits et des arguments rapportés dans de nombreux sites Web « amateurs » se révèle souvent douteuse ou carrément nulle. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, p.5, automne 2008)
- Un succès douteux. — Une affaire douteuse. — Son droit est fort douteux.
- Qualifie les personnes sur qui l’on ne peut pas trop compter, dont on n’est pas sûr.
- Trois des membres du comité sont pour moi, trois contre, et les quatre autres douteux.
- Qui est équivoque, ambigu, qui provoque le doute.
- Une réponse douteuse.
- Qualifie un jour faible, le degré de lumière qui forme le passage du jour à la nuit ou de la nuit au jour.
- Jour douteux. — Lumière, clarté douteuse.
- (Poésie) Qui est longue ou brève dans le vers, suivant la place qu’elle y occupe.
- Voyelle douteuse, syllabe douteuse. — Le « I » final est douteux dans les mots latins mihi, tibi, etc.
- (Par euphémisme) Moralement mauvais.
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- (Par euphémisme) Qui n'est pas conforme au bon goût ou à la bienséance.
- Oui, le timide n’a jamais osé danser, du coup, il a eu le temps d’affûter son sens de la répartie pendant que ses petits camarades galochaient des nanas au look douteux et au maquillage ringard. — (Pandora Reggiani, L'histoire d'amour dont vous êtes le héros , Michalon Éditeur, 2014, page 18)
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nombreux
- Qui est en grand nombre ; qui est formé d’un grand nombre d’éléments.
- Le garde champêtre, armé d’un fusil que lui avait confié le maire, et suivi d’un cortège nombreux, s’avança jusqu’à dix pas du chien. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- S’ils se sont répandus, nombreux, à travers d’autres pays, c’est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De nombreuses animations sont proposées : marché traditionnel, initiation et tournoi de pelote basque, bodega, course landaise, etc. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 35)
- (Soutenu) Qui est harmonieux, qui flatte l’oreille par un choix heureux et une habile disposition des mots, en parlant du style.
- C’est inimaginable comme la plupart des écrivains actuels écrivent mal. Les autres ne nourrissent pas leurs phrases, sujet verbe attribut. C’est tout. Il n’y a plus de style nombreux. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 23 août 1915)
- Un beau dimanche matin, rétabli comme par miracle et inspiré par les souffrances créatrices d’un long repliement, il déchaînait les orgues d’un élan sublime et impitoyable, en faisant donner à la fois toute la tuyauterie dans un cri nombreux, passionné, un vrai rugissement de la colère de Dieu, qui ébranlait la cathédrale. — (Marcel Aymé, Le Moulin de la Sourdine, chapitre XIII, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1936, repris dans le tome II (page 451) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade)
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noduleux
- (Didactique) Qui a des nodules, des petits nœuds, généralement en grande quantité.
- Curieux, je détaillais leurs vêtements, leurs gros godillots avec de grandes boucles de cuivre, leurs chapeaux et parfois un casque terni semblable à celui des conquistadors, leurs doigts noduleux crispés sur les manches des piques… — (Andreï Makine, Le Testament français, p. 177-178, 1995)
- (Géologie) Qui a des nodules.
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irrespectueux
- Qui manque au respect, ou qui blesse le respect.
- Le mot de Renan à propos de Louis-Philippe : « Il faut pardonner aux rois leur médiocrité ; ils ne se sont pas choisis » n’est pas nécessairement irrespectueux. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 353)
- Il se montra fort irrespectueux envers son supérieur.
- Contenance irrespectueuse.
- Propos irrespectueux.
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nécessiteux
- Qui est dans l’indigence, dans le dénuement, qui est réduit à la nécessité.
- De riche, il est devenu nécessiteux.
- Ce sont des gens nécessiteux.
- — Tu as froid, reprit Olivier en se levant pour me quitter, tu as piétiné sous la pluie, tes habits mouillés transpirent les odieuses rigueurs de la vie nécessiteuse et de l’hiver, tu reviens tout imbibé de stoïcisme, de misère et d’orgueil : attendons à demain pour causer plus raisonnablement. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 189-190)
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feux
- Feux tricolores.
- Elle ne s’est pas arrêtée aux feux et a percuté un motard qui arrivait du bourg.
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pâteux
- Qui a la consistance ou l'aspect de la pâte.
- Se dit du pain qui n’est pas assez levé ou pas assez cuit.
- Ce pain est pâteux.
- Qualifie les choses qui font dans la bouche le même effet que ferait de la pâte.
- Ce fruit a la chair pâteuse.
- Un bonbon pâteux.
- Qualifie un liquide dans lequel des matières en suspens empêchent son entière liquidité.
- Chaque outil apporte une autre nature de formes et une autre modulation de la couleur. Et il n’y a pas que les outils, il y a aussi la matière, plus ou moins fluide ou pâteuse, et le subjectile, plus ou moins lisse ou rugueux. — (Pierre Soulages, Outrenoir. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts, 2012, p.72)
- Cette liqueur est pâteuse, ce vin est pâteux..
- Encre pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie la bouche, ou ce qui en a trait, lorsqu'elle semble empâtée d’une salive épaisse.
- Avoir la bouche, la langue pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie un style mou, lourd, filandreux.
- (Sens figuré) Qualifie une parole embarrassée.
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
- (Peinture) Qui semble avoir été peint d'un pinceau empâté.
- Touche pâteuse. — Chairs pâteuses.
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chitineux
- Qui appartient à la chitine ; qui est de la nature de la chitine.
- Le pharynx est tapissé intérieurement par une intima chitineuse dont l’épaisseur atteint 2 à 3 µ chez la larve et 5 à 7 µ chez l’imago. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, page 30)
- (Par analogie)
- Entre les pointes des doigts de son gantelet de guerre à la dure carapace chitineuse, aux cruelles et élégantes articulations d’insecte, dans un geste d’une grâce perverse et à demi amoureuse, comme pour en aspirer de ses narines battantes la goutte de parfum suprême, les oreilles closes au tonnerre des canons, il écrasait une fleur sanglante et lourde, la rose rouge emblématique d’Orsenna. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.