Dictionnaire des rimes
Les rimes en : brouilleur
Que signifie "brouilleur" ?
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- (Militaire) Émetteur radioélectrique destiné à produire un brouillage.
- On voit en particulier qu’il faut toujours commencer par accorder le récepteur sur le signal en utilisant la bande la plus étroite du filtre, sans crevasse, même s’il y a un brouilleur. — (Annales de radioélectricité, Volume 2, 1947)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "brouilleur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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aviculteur
- Éleveur d’oiseaux.
- Depuis longtemps, M. Alfred Rousse, de Fontenay-le-Comte (Vendée), s'occupe de l'élevage de nombreuses espèces de Perruches, et cet aviculteur émérite compte de nombreux succès. — (M. C. Raveret-Waitel, Rapport au nom de la Commission des récompenses, dans le Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, 3e série, tome 9, 1882, année 29, Paris, 1882, p. ci)
- (En particulier) (Élevage) Professionnel spécialisé dans l'élevage des animaux de basse-cour et en particulier des volailles en vue de l'exploitation commerciale.
- Dans ce livre, il a eu pour but de fournir tous les détails dont la connaissance est nécessaire à un aviculteur sur l'installation des poulaillers la plus rationnelle et la plus hygiénique, sur l'alimentation des oiseaux de basse-cour, sur l’incubation soit naturelle, soit artificielle, sur l'élevage des poussins, et sur les divers procédés d'engraissement des volailles et leur préparation pour la vente. — (Henry Sagnier, « Bibliographie agricole », dans le Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes, 29e année : 1894, tome 2 (juillet à décembre), Paris : au bureau du journal & chez M. G. Masson, 1894, p. 152)
- Vous avez certainement entendu dire par tel grand aviculteur professionnel : « Cette année, j’ai fait 800 000 œufs » ou par tel autre : « Je viens de faire 40 000 poulets » et vous n’avez pas souri. — (Louis Serre, L’aviculture industrielle: élevages de sélection fermes de ponte, élevages en batteries, 1945)
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boxeur
- (Didactique) Qui boxe ; qui s’adonne à la boxe.
- Il suffit de parcourir les sous-titres de ces différents volumes, les bêtes qui font de la gymnastique, les comédiens de la nature, les animaux boxeurs, les animaux qui ne payent pas leur terme, […]. — (La Revue de Paris, 1906, page 899)
- Son numéro était suivi d’une exhibition de chiens boxeurs, huit bêtes superbes qu’elle avait offertes à son père deux années plus tôt, grâce à six années de cachets récoltés sur toutes les pistes du continent. — (Guy des Cars, Mémoires d’un jeune, Librairie Arthème Fayard, 1945, page 184)
- C’est en effet un numéro de cirque classique, mais ce geste n’est absolument pas naturel et les kangourous boxeurs ont été dressés patiemment. — (Philippe Mahuzier, Les Mahuzier en Australie, Paris : Éditions G.P., 1962)
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humeur
- (Vieilli) (Médecine non conventionnelle) Toute substance liquide qui se trouve dans un organisme.
- – Quelle fleur aimez-vous ? demanda la vieille d’une voix enrouée par les humeurs qui montaient et descendaient incessamment dans ses bronches. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- Il invoqua les Indiens du Brésil qui gardent le cadavre du grand-père pendant plusieurs mois, pour envenimer la pointe de leurs armes avec les puantes humeurs de l’aïeul. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 270)
- Humeur visqueuse. Il se disait surtout dans l’ancienne médecine.
- Les humeurs du corps humain sont la lymphe, le sang, le chyle, la bile, etc.
- Cela vicie les humeurs.
- Cela met les humeurs en mouvement.
- L’altération des humeurs cause diverses maladies.
- Humeur maligne, Humeurs peccantes, Humeurs du corps que l’on croyait viciées.
- Humeur âcre.
- Humeur maligne.
- Humeurs froides, Nom vulgaire des dégénérescences tuberculeuses des glandes du cou. → voir écrouelles
- (Sens figuré) État d’esprit plus ou moins durable, particulièrement en ce qu’il est plutôt agréable ou non.
- Quoique très instruite, elle n'avoit ni les caprices, ni l’humeur qu'on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- […] insensiblement la sombre humeur qu’on voyait sur leurs traits s’atténuait, s’effaçait. De menaçants, ils devenaient gouailleurs, puis doucereux, entreprenants. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Les cours de la graine de tournesol fluctuent en fonction de l’humeur des triturateurs et donc de la demande en huile. — (ÉPIS-CENTRE Infos, mai 2010)
- Le premier passait son chemin en respirant une fleur et l’on se rendait compte qu’il était à cent lieues de partager l’humeur baroque et déconcertante du second. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’humeur était sombre et la colère à fleur de peau dans la capitale fédérale, vendredi, lors de la mobilisation contre les violences policières et le racisme. — (Stéphanie Le Bars, A la marche contre le racisme de Washington, les manifestants face à l’urgence d’un vote anti-Trump, Le Monde. Mis en ligne le 29 août 2020)
- Il a une humeur noire, une humeur atrabiliaire, une humeur mélancolique.
- Être d’humeur douce, d’humeur fâcheuse, d’humeur égale, d’humeur inégale, d’humeur enjouée, d’humeur chagrine, d’humeur complaisante.
- Il est aujourd’hui en bonne humeur, en belle humeur, de bonne humeur, de mauvaise humeur, d’une humeur agréable, d’une humeur sombre, d’une humeur chagrine, d’une humeur aigre, d’une humeur inquiète, d’une humeur bourrue, d’une humeur massacrante, etc.
- Il est toujours de même humeur.
- Il n’a point changé d’humeur.
- De quelle humeur êtes-vous aujourd’hui ?
- Ce sont deux humeurs bien différentes, bien incompatibles.
- Il a l’humeur impérieuse.
- Être en humeur de faire quelque chose et Être d’humeur à faire quelque chose signifient être en disposition de le faire, avec cette différence qu’Être en humeur se dit toujours de la disposition actuelle, au lieu Qu’être d’humeur se dit plus ordinairement d’une disposition habituelle.
- Il est en humeur de faire tout ce qu’on veut.
- Êtes-vous en humeur d’aller vous promener, de travailler, de faire quelque chose ?
- Il n’est pas d’humeur à se laisser gouverner.
- Je ne suis pas d’humeur à souffrir vos injures.
- Être en humeur de bien faire se dit particulièrement de l’heureuse disposition d’esprit où se trouvent quelquefois ceux qui travaillent d’imagination et de génie, comme les poètes, les peintres, les musiciens, etc.
- On dit, dans le sens contraire, N’être pas en humeur. Ces façons de parler ont vieilli.
- (Absolument) Une disposition chagrine ; un mécontentement.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s'intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu'une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- On aurait dit qu’il en avait de l’humeur, qu’il était mécontent. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, ch. 9)
- Par menace, Je lui ferai bien passer son humeur.
- Fantaisie, caprice.
- Alors que le romancier, riche de son don d’ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri. — (Jean-Pol Madou, Édouard Glissant: de mémoire d’arbres, 1996, page 16)
- Chacun a ses humeurs.
- Avoir des sautes d’humeur.
- (Familier) C’est un homme d’humeur, C’est un homme capricieux et d’humeur inégale.
- On dit, dans le sens contraire, C’est un homme qui n’a point d’humeur, qui est sans humeur, qui a une grande égalité d’humeur.
- (Vieilli) Certain penchant à la plaisanterie, d’une certaine originalité facétieuse. Dans ce sens, on emploie maintenant plutôt le mot humour.
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crâneur
- (Familier) Frimeur, vantard.
- En voilà un crâneur ! disait-elle, ça a l’air de se croire le président de la République ! — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, Les Souliers du mort, 1912, Éditions Robert Laffont, collection Bouquins, tome 5, page 993)
- En voyant Carmen, il enleva son chapeau gris ; ses cheveux, sous son chapeau, étaient gris et fins comme si on les avait tamisés à travers de la gaze. Ses sourcils gris et fournis lui donnaient un certain petit air crâneur. — (Raymond Chandler, Le Grand Sommeil, traduction de Boris Vian, 1948)
- Laissons courir ce faux jeton, Bill… du moment que nous tenons ce crâneur de shérif… — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke 6 — Hors-la-loi, éditions J. Dupuis & Fils, 1969, page 43)
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ultérieure
- Féminin singulier de ultérieur.
- Son goût particulier et attractif gommera son statut de médicament pour lui conférer, sous la forme ultérieure d’un soda non alcoolisé et décocaïnisé, très sucré, le succès qu’on connaît de boisson rafraîchissante. — (Hubert Jaoui, Isabella Dell’Aquila, La créativité en action, 2019, page 175)
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racoleur
- (Vieilli) Celui qui faisait profession d’engager des hommes pour le service militaire.
- Dans ce petit cabaret, je trouvai trois braves dont les chapeaux étaient galonnés d’or, l’uniforme blanc, les revers roses, les moustaches cirées de noir, les cheveux tout poudrés à frimas, et qui parlaient aussi vite que des vendeurs d’orviétan. Ces trois braves étaient d’honnêtes racoleurs. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Personne qui racole.
- — On a toujours fait pour le bien ! leur psychologie du racoleur leur ayant depuis longtemps appris que celui-ci interprétait toujours le « bon côté » et le « bien » comme étant sa façon de voir à lui et d’agir. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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bagarreur
- Qui cherche à se bagarrer, qui aime se battre.
- Il a un caractère bagarreur.
- Fatmi, qui n’avait pas à franchement parler le tempérament bagarreur, n’avait pas demandé son reste. — (Ahmed Tazi, Les yeux de Lalla Fdéla: nouvelles, 2007)
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meilleure
- Celle qui est la mieux placée, la première ; qui est au maximum, au top.
- Version ultraséduisante chez Fuller (Le Port de la drogue) qui utilisa sa nervosité au service d’une sorte de pédagogie amoureuse aussi violente qu’efficace, lorsqu’un homme et une femme construisent une histoire d’amour à coups de gifles (reçues par Jean Peters, la meilleure des teigneuses hollywoodiennes). — (Les inrockuptibles, n° 640 à 648, 2008, page 49)
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censeur
- (Antiquité) Magistrat romain en charge d’établir le cens, c’est-à-dire le recensement des citoyens, le contrôle de l’état de leur fortune, et la légitimité de leur appartenance à telle ou telle classe (sénatoriale ou équestre).
- Caton le censeur était réputé pour sa rigueur.
- Envieux qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui, sans pour autant être le moins du monde qualifié pour ça. Casse-pied qui trouve à redire à tout.
- J'offre ici aux moralistes une occasion facile de triompher de moi. Mes censeurs s'apprêtent à montrer dans mon malheur les suites d'un égarement, le résultat d'un excès : il m'est d'autant plus difficile de les contredire que je vois mal en quoi consiste l'égarement, et où se situe l'excès. Je m'efforce de ramener mon crime, si c'en est un, à des proportions justes : […]. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, éditions Plon, 1951)
- Un censeur doux et équitable est rare.
- Un censeur rigoureux, obtus, partial, illettré, incompétent, complaisant, complice.
- Le censeur des opinions ou du travail de quelqu’un.
- Censeur rigoureux d’autrui, indulgent à soi-même.
- Si l’on y songe bien, il n’est pas étonnant que l’ignorant se drape en censeur.
- Ah ! quittez d’un censeur la triste diligence. — (Jean Racine, Britannicus, 1669)
- Personne qu’un gouvernement prépose à l’examen des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentation.
- Sous l’ancien régime, avec l’approbation d’un censeur, — qu’il était permis de choisir, — on était sûr de pouvoir sans danger produire ses idées, et la liberté dont on jouissait était extraordinaire quelquefois. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Le censeur refusa son approbation.
- On lui donna un censeur très sévère.
- Censeur des pièces de théâtre.
- Personne chargée de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline dans un lycée en tant qu’adjoint du proviseur.
- Le censeur de l’internat nous était mieux connu. Il n’avait pas de guêtres, et il était petit. De plus, pendant la récréation de midi et demi, c’est lui qui faisait appeler dans son cabinet les zéros de conduite, pour leur administrer une homélie, et tirer les conséquences pénitentiaires de ce fâcheux incident. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 317)
- Des professeurs d’Histoire et leurs élèves de première ont réuni le 4 mars au lycée Mme Strauss, Mme Fuks et Mr Leser, enfants juifs cachés dans le lycée par Melle Simone Caudmont, censeure du lycée Fénelon pendant la Seconde [G]uerre mondiale, qui a reçu le titre de Juste des Nations par le mémorial Yad Vashem en 1997. — (Lycée Fénelon, « Lycée Fénelon » (Archive • Wikiwix • Que faire ?))
- (Désuet) Personne chargée de contrôler la partie financière de certains établissements ou de certaines sociétés.
- Les censeurs de la Banque de France.
- Cette société vient d’élire de nouveaux censeurs.
- Critique qui juge des œuvres littéraires.
- Consulter un censeur éclairé avant de publier un recueil de poésie.
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buveur
- Personne qui boit.
- Au troisième stade, si le buveur y arrivait, c’était l’enivrement complet. L’homme tombait ivre-mort et rien au monde ne pouvait le tirer de son sommeil profond. — (Tutuuehitu, Le trésor des îles Marquises, Paris : Nouvelles Éditions Latines, 1977, page 132)
- La plus récente causerie de Wambery portait sur l’existence d’un tyran walachien, le Voïvode Drakula (ou Vlad Drakul), réputé buveur de sang humain. Le tout-Londres ne parle bientôt plus que de vampires. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- (En particulier) (Médecine) Curiste, personne qui boit de l’eau dans les stations thermales.
- La promenade des buveurs.
- (Populaire) Homme qui aime le vin, qui est sujet au vin et qui boit beaucoup.
- Il est certain que le débauché dissipera son talent, que le buveur le dépensera dans ses libations, sans que l’homme vertueux puisse se donner du talent par une honnête hygiène. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Les buveurs se regardaient : ils chantaient l’un pour l’autre, au comble de l'émotion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L'autre raison pour laquelle les buveurs de vin haïssaient le « château-la-pompe » ou le « jus de parapluie », c'était qu'alors il n'était pas rare qu'il fut versé dans des verres contenant de vrais châteaux. — (Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du vin, Éditions Plon, 2006 & 2014, article « Eau »)
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chantepleure
- Entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler.
- Depuis deux jours on m’entretientPour savoir d’où vient chantepleure ;Du chagrin que j’en ai, je meure,Si je savais d’où ce mot vient,Je l’y renverrais tout à l’heure. — (Le Chevalier de Cailly)
- Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux, barbacane.
- Murs percés de chantepleures. — (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891)
- Robinet d’un tonneau à vin, à cidre ou à bière.
- La noire figure géante avisait un coffre d'aspect imposant, et en tirait une urne enflée, au moins en apparence, à contenir la cuvée de trois arpents de vigne, et la soutenait à mi-corps dans cette attitude d'expectative propre au pichet que l'on présente à la chantepleure. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 44)
- Dans l’ombre, il savait où se trouvait le puise-bois. C’était une grosse écuelle creusée dans un billot de bouleau. Il la mit sous la chantepleure et il la remplit. Il but à même. Le goût de blé, et de terre descendit dans son ventre. Dans sa bouche, il eut le goût du vin. C’était son vin. — (Jean Giono, Que ma joie demeure)
- Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite.
- Rigole ouverte dans la berge d’une rivière.
- Tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.
- (Viticulture) Pipette, tastevin.
- Auprès de chaque cuvée, un vigneron se tient, avec, au poing, la « chantepleure », ou « chantefleure », ou « tastevin », c’est-à-dire la pipette de verre que l’on plonge dans le fût par la bonde. Les tasses d’argent ouvragé, jusqu’alors soigneusement enveloppées d’un linge fin, sortent des poches, et se tendent vers les chantepleures. — (Académie de Mâcon. Société des Arts, Sciences, Belles-lettres, Archéologie, Agriculture et Encouragement au Bien de Saône-et-Loire, Annales, 1921)
- La chantepleure […] est un instrument qui sert a puiser du vin dans un tonneau sans troubler ce liquide. Il est forme d’une espèce de cylindre creux qui porte à ses extrémités deux ouvertures. Quand on le plonge dans une liqueur, elle y monte à la même hauteur que dans le réservoir, et demeure suspendue dans ce tube lorsqu’on a soin de fermer l’orifice supérieur en le tirant hors du vase. — (Pierre Jacotot, Cours de physique expérimentale et de chimie)
- Siphon, transvaseur, tuyau.
- On place la chantepleure devant le bondon de la cuve, et l’on se sert, pour chasser le bouchon de liège, d’une broche de bois qui entre dans le trou de la chantepleure ; cette broche de bois se nomme lancette. — (Manuel du Cirier)
- La matière broyée sous des meules à l’eau, est soutirée par des chantepleures et reçue dans des cuves munies de robinets à différentes, hauteurs. — (Encyclopédie du commerçant : fabrication de l’Azur)
- (Poétique) (Rare) (Sens figuré) Tristesse.
- Dans la clairière d’une enfanceOù la chantepleure a pris voixComment oublier son regardQu’on voyait parfois La tristesse embrumer. — (Revue « Poésie présente », no 97, 1995)
- Armoiries avec une chantepleure (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant divers outils dans les armoiries. Anciennement, la chantepleure était représentée comme la bouse (outres servant à puiser et transporter l’eau) dont elle était synonyme. Puis la représentation est passé à celle d'un entonnoir muni d'un tuyau rappelant l’ustensile utilisé dans le vignoble pour remplir les tonneaux sans troubler le vin. Enfin, elle fait référence au robinet situé à la base d'un tonneau et permettant de se servir. Cette dénomination doit être utilisée en connaissance du contexte historique et culturel de création des armoiries.
- D’argent à la barre d’azur remplie du champ, chargée de la devise « chante et pleure » en lettre de sable, accompagnée, en chef de deux léopards d’azur passant l’un sur l’autre et en pointe, d’une chantepleure du même remplie aussi d’argent, qui est de la commune d’Auzouville-sur-Ry de Seine-Maritime cf. illustration « armoiries avec une chantepleure »
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blondeur
- Couleur blonde.
- Non, François ne se troublait pas. Cette jouvencelle aux yeux de paille mûre, cette blondeur capiteuse de la chevelure, cet arôme violent d’un corps en plein épanouissement, le remarquait-il ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Le front soudé à sa poitrine, je me laissais gagner, tout en l’étreignant, par une curieuse somnolence. Elle avait en effet cette blondeur confortable de certaines sociétaires de la Comédie-Française que je voyais jouer le dimanche en matinée. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 74)
- (Par plaisanterie) (Stéréotype) La qualité de ce qui est blond, qui relève de la personnalité blonde stéréotypée.
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coauteur
- Auteur d’un ouvrage écrit en collaboration.
- Elle sera accompagnée de son coauteur, l’illustrateur François Ravard. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 9)
- « Dans cette saison 2, on essaie d’explorer la liberté de pensée des années 1980, associée à cette envie de capitalisme… Comment jongler avec des deux quêtes presque antinomiques ? », analyse Emmanuel Poulain-Arnaud, cocréateur et coauteur de la série. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 décembre 2022, page 10)
- Si ces espèces benthiques (oursins, ophiures, petits crabes et crustacés…) avaient été fortement modifiées, nous aurions assisté à un changement des espèces de poissons débarquées, puisque la plupart s’en nourrissent, commente Joël Veigneau, chercheur à l’Ifremer et coauteur d’une étude initiée par les acteurs de la pêche de Normandie et des Hauts-de-France. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 15 février 2023, page 7)
- (Par extension) Complice dans une action.
- Vainement dirait-on avec M. Rauter, que les coauteurs sont auteurs par complicité et nécessairement complices les uns des autres, puisqu’ils s’aident réciproquement dans les faits qui consomment l’action. — (Eugène Trébutien, Cours élémentaire de droit criminel, Paris : Auguste Durand, 1854, vol. 1, p. 180)
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blancheur
- Qualité de ce qui est blanc.
- Et alors, ce rire de gorge qui lui renversait la tête en arrière, découvrait ses dents d'une blancheur laiteuse, donnait à Jacques une sensation de désir et une prescience de voluptés grisantes... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Sa maison était propre, bien tenue ; elle tranchait avec la blancheur gaie de sa façade et le luisant de ses meubles, sur les taudis immondes où, d’ordinaire, croupissent dans la fange et dans la vermine, les marins bretons. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
- Là-bas, en Alsace, la neige tombe en silence et recouvre tout de sa blancheur immaculée. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- D’énormes blocs de corail éblouissants de blancheur sortaient de l’eau et semblaient les débris d’une gigantesque convulsion. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- L’omniprésence du blanc dans le vêtement et l’intérieur coréens résulte d’anciennes réglementations réservant les teintes les plus vives aux classes dominantes, de sorte que cette blancheur uniforme est moins une couleur (ainsi qu’en bien des pays) que le refus de toutes les autres. — (Pezeu-Massabuau, Jacques. « Habiter une couleur. Quinze regards sur le rouge », Nouvelle revue d’esthétique, vol. 1, no. 1, 2008, pp. 75-81.)
- (Par extension) Ce qui apparaît blanc.
- Au réveil, dans les premières blancheurs de l’aube apparaît un fleuve qui tourne sous ses fumées matinales, […]. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Un pâle soleil adoucit la blancheur de murs, des draps, du jour même ; cette blancheur générale semble gagner les âmes, et le petit chuchotement enfantin, tel un chant d’oiseau, complète l’impression bénie de bonheur et de pureté. — (Léon Frapié, La bonne visite, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 41)
- Je naquis au temps où les cerisiers sont pareils à des communiantes, quand tout le pays n'est plus que blancheur à perte de vue, au long des chemin et des routes, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 17)
- […] ; c’était une semaine après cette nuit alcoolisée, et Camila était en train de travailler son art funambulesque, vêtue d’un bermuda marron qui laissait voir la blancheur presque transparente des ses mollets. — (Joao Tordo, Le Domaine du Temps, traduit du portugais par Dominique Nédellec, éditions Actes Sud, 2010)
- Le soleil dérange sous ces latitudes. Il perturbe en particulier les femmes sahraouies qui, voyant dans la blancheur de leur peau un signe de beauté, préfèrent couvrir leur visage de leur vêtement traditionnel (la melfast, voile multicolore). — (Victoria Veguilla del Moral, « À l’ombre de la khayma : Résistance culturelle et politique des jeunes Sahraouis à Dakhla », chapitre 16 de Jeunesses arabes: Du Maroc au Yémen : loisirs, cultures et politiques, sous la direction de Laurent Bonnefoy et Myriam Catusse, Éditions La Découverte, 2013)
- (Sens figuré) Innocence ; candeur.
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boiseur
- Ouvrier qui consolide les parois des excavations d'une mine au moyen de soutènements en bois, c’est-à-dire qui réalise le boisage.
- Il s’est fait embaucher comme boiseur dans une mine de cuivre située en amont de l’Agne, après avoir été sagard, voiturier, charbonnier et même, à un moment creux, marchand de neige dans les grandes villes.
- Autrefois, au temps de sa jeunesse, il avait été boiseur, c’est-à-dire charpentier, chargé de poser et d’entretenir les bois qui forment les galeries ; mais dans un éboulement il avait eu trois doigts écrasés ce qui l’avait forcé de renoncer à son métier. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
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damasquineur
- (Vieilli) Celui qui damasquine.
- En même temps que de l’argent, le damasquineur a fait grand usage, sur le trophée de Volubilis, d’un alliage à base de cuivre, recouvert d’une belle patine noire à reflets violets. — (Christiane Boube-Piccot, Les bronzes antiques du Maroc, Volume 1, 1969)
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brodeur
- (Broderie) Celui qui brode.
- BESSIERES Jean, maître brodeur à Toulouse — (Jean-Jacques Boucher, Le dictionnaire de la soie, 2015)
- (Sens figuré) Celui qui brode en parlant, qui embellit ce qu’il raconte.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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affûteur
- (Chasse) Chasseur à l’affût.
- Presque tous les matins, avant le jour, il sortait pour surveiller les colleteurs et affûteurs. — (Gazette des Tribunaux 6 mars 1874, page 225, 4e colonne)
- L’ours lève alors le gîte, et va donner en fuyant dans la ligne des affûteurs. — (Journal officiel 21 oct. 1872, page 6599, 3e colonne)
- Reconnaître si elles [les populations armées] sont ou non organisées, et si elles doivent être considérées comme des ennemis loyaux ou de simples affûteurs, Confér. de Bruxelles, 1874, protoc. n° 14. — (Journal officiel 7 nov. 1874, page 7437, 3e colonne)
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chroniqueur
- (Histoire) Auteur de chroniques.
- Longpont nous force d’ajouter foi aux paroles de Guillaume de Nangis et à celles de tous les chroniqueurs qui ont parlé de l’incendie de 1131. — (Ludovic Vitet, Études sur les beaux-arts : essais d’archéologie et fragments littéraires, vol. 2, p. 253, 1846)
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, […] ; les questions qui intéressent les chroniqueurs et passionnent les romanciers sont celles qu’il laisse le plus volontiers de côté. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Certains chroniqueurs prétendent même qu’il aurait étendu cette mesure à tous les juifs de son royaume, à l’instigation de l’empereur d’Orient, Héraclius, qui lui aurait fait savoir qu’aux dires de ses astrologues l’empire chrétien était menacé par un peuple circoncis. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est aussi en tant que « roi de France » que Louis IX (saint Louis) est mentionné par divers chroniqueurs arabes de la fin du xiiie ou du xiiie siècle, qui le désignent comme “Sanlûwis ibn Lûwis” et “rîdâfrans”. — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux; L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
- (Audiovisuel, Journalisme) Rédacteur dans un journal, dans une émission de radio ou de télévision, spécialement chargé de la chronique.
- Pourquoi ne pas avoir aussi mentionné que le préfacier de l’édition française de Human Nature, Alexandre Dorozynski, est un chroniqueur scientifique formé en Russie soviétique et spécialiste de Lénine ? — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, nº 58, p. 17, automne 2005)
- Les chroniqueurs rapportent que Nicolas Sarkozy, pour expliquer qu’il se sentait bien dans sa peau de Président, aurait dit qu’il avait la banane. — (Charles Debbasch, Les orages de la Sarkozye : de la présidence impériale au pouvoir tempéré, L’Harmattan, 2011, page 51)
- Chaque jour, Harold Hyman, chroniqueur à BFMTV, explique les nœuds de la géopolitique. — (Harold Hyman, Alain Wang, Géopolitiquement correct et incorrect, 2014)
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bradeur
- Personne qui brade, soldeur.
- Léchée de Dakar a donné le ton, dans la presse collaborationniste sur le thème d'un de Gaulle vendu aux Anglais et bradeur de l'Empire colonial français, que renforce le contrôle total de la France libre sur le Gabon. — (Espoir, Institut Charles de Gaulle)
- Il ne vient à l’esprit de personne de demander à la bradeuse d’identité comment elle importe tous ces sachets de terre empilés dans son réduit. — (Lottin Wekape, Je danserai pour toi ce soir, 2015)
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contrecoeur
- Mauvaise orthographe de contrecœur.
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pleure
- (Désuet) Ancien nom de la plèvre.
- C'est une inflammation du poumon avec fièvre, mais qui n'attaque point la pleure (c'est la membrane externe du poumon ), & ne cause point de douleur piquante. — (L'agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787)
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dictateur
- (Antiquité) Magistrat unique et souverain qu’on nommait extraordinairement à Rome, du temps de la République, en certaines circonstances critiques, et au maximum pour six mois.
- Malheureuse famille, qui ne s’apercevait pas que le siècle s’avançait comme le dictateur romain précédé de ses faisceaux de commandement !!! — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- Par une dérogation à la coutume établie, Jules César fut fait dictateur perpétuel.
- (Par extension) (Politique) Tout chef investi d’une autorité souveraine et absolue et de tous les pouvoirs politiques.
- Il fut un temps de plomb, pas si lointain, où un dictateur hongrois avait donné un nom à une pratique politique restée célèbre dans l'histoire du communisme, la tactique du salami : semaine après semaine; le stalinien Mátyás Rákosi s'en prenait aux libertés démocratiques nées de l'après-guerre comme on découpe un vulgaire saucisson, tranche après tranche, jusqu'à régner sans partage. — (Vincent Giret, Salami, dans Libération (journal), n° 9532, 4 janvier 2012, page 3)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Personne qui exerce un pouvoir, une autorité sans partage.
- La dictatrice de la mode […] la jeune, belle et intrépide duchesse de Berry. — (Villard, Histoire du costume, 1956)
- Laurier n’était pas seulement, et à la fois, un dictateur par tempérament, un riche propriétaire foncier et un puissant industriel (…), mais c’était aussi un personnage populaire, fort habile à cultiver l’art de la popularité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 390 de l’édition de 1921)
- Par contre, nul n'aime les bigots et, surtout, les dictateurs de consciences. — (Anne-Marie Sicotte, Histoire inédite des Patriotes, Fides, 2016, page 230)
- Les dictateurs sont souvent à la fois narcissiques et psychopathes. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l'altruisme, NiL, Paris, 2013, page 323)
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collateur
- (Histoire, Christianisme) Celui qui conférait un bénéfice ecclésiastique.
- La grâce expectative est un rescrit du pape qui ordonne au collateur de donner le premier bénéfice vacant de sa collation à une personne que ce rescrit désigne.
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cadreur
- (Audiovisuel, Cinéma) Responsable de la caméra et du cadrage des images, sous l’autorité du directeur de la photographie.
- Sur les films, en général, à l’image, il y avait deux postes importants : le directeur photo et le cadreur. — (Julien Neel, Lou! - journal d’un film, 2014)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.