Dictionnaire des rimes
Les rimes en : brûloir
Que signifie "brûloir" ?
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- (Vieilli) Réchaud sur lequel tourne un cylindre ou une sphère en tôle pour griller le café en grains.
- Ces fragments, qui portent le nom de cossettes, sont torréfiés dans de grands brûloirs à café, […] ; on les pulvérise entre des cylindres, puis, après un blutage, la poudre grossière est mise en paquets. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 131)
- (Liturgie) Meuble sur lequel sont disposés des cierges ou des veilleuses.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "brûloir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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dégorgeoir
- (Pêche) Ustensile pour retirer l’hameçon de la gorge d’un poisson.
- Sur le fond, et autour de l’aquarium, des présentoirs exhibaient les attirails, des plus simples aux plus compliqués : gaules en bambou, cannes en fibre de verre, grandes cannes télescopiques pour moulinet à tambour tournant, boîtes de mouches et de cuillères, d’hameçons et de plombs, devons, moulinets de tous calibres, montures pour poissons morts, dégorgeoirs, bourriches, épuisettes, appâts réputés fantastiques ! fabuleux ! ou, plus prosaïquement, épatants ! — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Extrémité d’un conduit par lequel se déverse l’eau d’un réservoir ou d’une pompe.
- Le dégorgeoir le plus éloigné du bassin central est à 280 mètres environ. — (Notice historique sur l’établissement de fontaines publiques, en la ville de Bailleul, département du Nord, 1844)
- (Maréchalerie) Instrument servant à créer une logette dans la paroi du pied du cheval pour y enfouir le rivet.
- (Artillerie) Instrument en forme de tournevis à bout pointu que le second servant de gauche introduit dans la lumière du canon pour percer le sachet de poudre (la gargousse) au fond de l’âme.
- Envelopper d’étoupes et placer les étoupilles et la mèche, et dans le demi-coffre de gauche des coffres qui doivent les contenir, le crochet à désétouper, les dégorgeoirs, le doigtier et la spatule. — (Jean-Jacques Basilien, Aide-mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 1856, page 335)
- (Menuiserie) Ciseau à bois spécialement conçu pour faire une mortaise.
- Mortaises : Usage du bédane , du dégorgeoir et du ciseau. — (Rapports et documents, Partie 3, Éd. Imprimerie municipale de Paris, 1913)
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dressoir
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on range ou l’on fait sécher des porcelaines, de la vaisselle, de l’argenterie.[1][2]
- Un dressoir en chêne supportait toutes sortes d’ustensiles, des brocs, des assiettes, des écuelles d’étain, des pièges à loup, des forces pour les moutons ; une seringue énorme fit rire les enfants. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- Il alluma sa pipe, descendit à la cave, y chargea son épaule d’un baril de bière, se rendit ensuite à la salle à manger, choisit dans le dressoir une pinte de la contenance d’un pot, […] — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- À l’intérieur de la maison, il y a de belles pièces bien propres, […], avec leurs meubles peinturlurés, tables, lits, bancs et escabeaux, leurs dressoirs où brillent les pots et les plats, les poutrelles apparentes du plafond, d’où pendent des vases enrubannés et des étoffes aux vives couleurs, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 28-37)
- Malgré les chaises anglaises au dossier inhospitalier, malgré les dressoirs Maple et le nickel Kirby, la longue salle à manger est restée provinciale, Dieu merci, un peu sombre et sérieuse : une seule fenêtre et beaucoup de placards pour les liqueurs, l’épicerie et les confitures… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Enfin, une troisième fois, elle en reparla et montra à Swann l’adresse de l’homme qui avait fait cette salle à manger et qu’elle avait envie de faire venir, quand elle aurait de l’argent, pour voir s’il ne pourrait pas lui en faire, non pas certes une pareille, mais celle qu’elle rêvait et que, malheureusement, les dimensions de son petit hôtel ne comportaient pas, avec de hauts dressoirs, des meubles Renaissance et des cheminées comme au château de Blois. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on fait égoutter le fromage
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furibard
- (Populaire) Furibond, furieux.
- « Y a qu’en France qu’on voit ça ! »Le pire, c’est qu’une docilité coupable vous encourage presque à approuver cette déclaration furibarde. — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, page 67)
- […], Le Kalevala est un véritable éblouissement, auquel cette traduction de Gabriel Rebourcet rend sa faconde et son ivresse furibarde. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
- Furibard, je décide que cette créature tombera de moi. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 29)
- La vérité, c'est que les téléspectateurs du talk-show ne le savourent que lorsque les gens s’engueulent, et ce qui importe c'est moins ce qu'ils disent (on sait en général que c'est insignifiant) que la façon dont ils le disent, en prenant un air furibard pour hurler « laissez-moi finir, je ne vous ai pas interrompu » […]. — (Umberto Eco, Laissez-moi finir, vaiassa !, chronique de 2013, dans Chroniques d'une société liquide, traduites de l'italien par Myriem Bouzaher, Éditions Grasset, 2017)
- La route côtière de Honfleur à Deauville. Une route pour flâner. On peut rouler tranquillement sans risquer un dépassement furibard. — (Philippe Delerm, La vie en relief, Seuil, 2021, page 109)
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effare
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de effarer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de effarer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de effarer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de effarer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de effarer.
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vieillard
- Homme d’un âge avancé.
- Le vieillard, qui revient vers la source première,Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. — (Victor Hugo, Booz endormi, dans La légende des siècles)
- Nous avons connu des vieillards qui étaient, hélas ! ce que nous ne sommes plus, c’est-à-dire des hommes de bonne compagnie. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes - Avant-propos)
- Mais, à la place d’un vaillant général, on ne vit qu’un vieillard à la voix enrouée branlant gâteusement la tête. — (Violaine Vanoyeke, Les Louves du Capitole)
- Avec beaucoup de tact, ce vieillard, qui savait n’être ni autoritaire ni égoïste, s’efforçait de gagner l’affection de Nazira et de se faire pardonner d’être vieux. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", Édition Corrêa, 1940)
- Ici un vieillard tuberculeux tisonnant un poêle et prolongeant son agonie tout en criblant innocemment de ses bacilles les tout petits confiés à sa garde. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- C’est un long vieillard, mince comme un baliveau, un peu courbé par une bonne septantaine d’ans. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Aussi la duchesse avait-elle conservé ces lettres émouvantes, comme certains vieillards ont des gravures obscènes, à cause des éloges hyperboliques donnés à ce qu’elle avait de moins duchesse en elle. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- (Au pluriel) Personnes d’un âge avancé, hommes ou femmes.
- Moi, j’aimerais habiter la montagne, où il y a de grands arbres qui sont plus vieux que les plus anciens des vieillards, […] — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Les rares villages qu'on traversait étaient quasi déserts. On ne trouvait dans les fermes et les isbas que quelques vieillards, parfois des enfants. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p. 18)
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falloir
- Être de nécessité, de devoir, d’obligation, de bienséance.
- Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu'il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- …mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l'y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Hier, en France, il fallait être humanitaire, kantien, philosémite. Actuellement, la mode, chez nous, penche vers un christianisme édulcoré. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 43)
- Puisqu’il fallait qu’elle suât, elle devait boire beaucoup. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À une époque où les artistes de jazz apparaissent de plus en plus souvent sur scène, il peut sembler surprenant qu'il ait fallu attendre 1956 pour voir réalisé un microsillon contenant l'enregistrement d'un récital de Garner. — (Boris Vian, « Errol Garner … sur scène », dans Derrière la zizique, Paris : C. Bourgois, 1976, Le Livre de Poche, 2012)
- Non mais, qu’est-ce qu’ils venaient nous casser les pieds, tous ces Parisiens, avec leurs modes modernes, que tu savais jamais ce qu’il fallait faire pour qu’on se foute pas de ta poire ? — (Paul Fabre, Le solitaire de Costejourdes, Éditions L’Harmattan, 2013, page 35)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les gros livres reliés de cuir où il eût fallu puiser les dates des batailles, les manuscrits jaunis desquels il eût fallu tirer la concordance des personnages, les bibles couvertes de toiles d'araignée qu'il eût fallu sortir de leur sommeil, tous ces objets, […], ne pouvaient servir car les ours en avaient lacéré les pages. — (Jean-Christophe Duchon-Doris, Les Ours polaires, Paris : chez Seghers, 1991)
- (Mathématiques) Il faut et il suffit que… « si et seulement si » ou équivalence.
- Encore faut-il que… il est du moins nécessaire, malgré tout, que…
- Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 207)
- Être ce dont on a besoin.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, page 127)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Je maintiens, et il est impossible de me démentir, que personne ici ne peut dire approximativement ce qu'il faudra; ce qui est certain, c’est qu’il faudra une somme considérable. — (Emmanuel Arago, « Assemblée nationale législative : séance du 19 avril 1850 », dans les Comptes rendus des séances de l’Assemblée nationale législative, tome 7 (8 avril - 15 mai 1850), Paris : chez Panckouke, 1850, page 210)
- Quelles sont donc les causes de ces insuccès ? Il n’y en a qu’une : c’est que ces sociétés n’ont pas le directeur qu’il leur faut. Sans un directeur qui joue le rôle d’entrepreneur, ils ne peuvent pas réussir. — (Maurice Block, Les progrès de la science économique depuis Adam Smith, éditions Guillaumin, 1890, page 309)
- — Si ça vous dit, Monsieur Duprez, je peux préparer un couscous pour ce soir ? J’ai tout. Seulement faudrait pas trop tarder à me le dire, pour le bouillon. — (André Pierrard, Le janissaire, Dunkerque : Éditions des Beffrois-Westhoek, 1983)
- Ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
- — Mais combien vous faut-il pour votre voyage ? Je vous dis que je ne suis pas en fonds. — (Walter Scott, « Les aventures de Nigel », chapitre 34, traduit de l’anglais, Œuvres complètes de Sir Walter Scott, tome 48, Liége : chez Fr. Lemarié, 1828, page 191)
- Misérable, maître chanteur, quelle somme vous faut-il pour que vous me laissiez mon enfant ? — (Éveline Le Maire, La maison d'émeraude, Paris : Librairie Plon, 1926, chapitre 26)
- Il demande plus qu’il ne lui faut.
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far
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du fataleka.
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fauchard
- Arme d’hast au tranchant convexe dérivée de la faux de guerre, utilisée essentiellement au Moyen Âge.
- Ces nobles si hautains étaient-ils plus braves sous leurs corsets et leurs casques de fer, à l’épreuve de la flèche et de la lance, que ces paysans armés d’un bâton ou d’un fauchard, exposés demi-nus à la charge de ces centaures de bronze ? — (François-René de Chateaubriand, Analyse raisonnée de l’histoire de France, 1845, Invasion de la France par Édouard)
- — S’ils sont trente comme nous, en avant, amis et courage ! Droit aux chevaux avec les fauchards ! Ils ne mangeront plus notre seigle en herbe !Les coups tombaient aussi rapides que des marteaux sur des enclumes ; aussi gonflé coulait le sang que le ruisseau après l'ondée ;Aussi délabrées étaient les armures que les haillons du mendiant ; aussi sauvages étaient les cris des chevaliers dans la mêlée que la voix de la grande mer. — (Anonyme, La bataille des trente, poème breton traduit par Théodore Hersart de La Villemarqué, Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne, tome 1, A. Franck, 1846, page 527)
- (Agriculture) Sorte de serpe, de gouet, servant à couper les broussailles, il possédait deux cotés tranchants.
- Or une fois, il lui fit remettre un outil, que, vu sa ressemblance avec une faux, on nomme un fauchard, pour qu'il coupât les ronces d'un certain lieu en sorte qu'on en fit un jardin. — (Pope Gregory I, Dialogues, Éd. Téqui, Paris 1978)
-
infusoire
- (Zoologie) Animal unicellulaire vivant en suspension dans l’eau douce ou saumâtre et se nourrissant des infusions végétales.
- Plus la substance mise en expérience est putrescible, plus vite, a lieu l'apparition des infusoires. — (Les générations spontanées, dans Revue du Monde catholique, 1869, page 384)
- En juillet survint une période de conjugaison : beaucoup d’infusoires se conjuguèrent même avant, d'avoir entièrement digéré leur nourriture. Dans les cultures à inanition presque tous les individus se conjuguèrent; […]. — (« Hertwig (R.). — La conjugaison chez Dileptus gigas », dans L'Année biologique, volume 9, Paris : chez Masson, 1907, page 53)
- Et depuis le temps que le monde dure, que des familles où existe tel défaut sous une forme s’allient à des familles où le même défaut existe sous une autre, ce qui crée une variété particulièrement complexe et détestable chez l’enfant, les égoïsmes accumulés (pour ne parler ici que de l’égoïsme) prendraient une puissance telle que l’humanité entière serait détruite, si du mal même ne naissaient, capables de le ramener à de justes proportions, des restrictions naturelles analogues à celles qui empêchent la prolifération infinie des infusoires d’anéantir notre planète, la fécondation unisexuée des plantes d’amener l’extinction du règne végétal, etc. De temps à autre une vertu vient composer avec cet égoïsme une puissance nouvelle et désintéressée. — (Marcel Proust, Albertine disparue, 1925)
- Des plissures saillantes et grises remplacèrent l’aimable couleur de fruit mûr qu’elle avait inventée, et toutes ses chairs se rétractèrent doucement, prenant le chemin lent des infusoires. — (Jean Vautrin, Je mourrai et j’irai voir mon père, dans le recueil Baby Boom, 1985, p. 237)
- (Zoologie) Synonyme de cilié.
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passoire
- (Cuisine) Récipient percé, permettant de retenir une partie des éléments qu’il contient (les plus gros) et de laisser passer les autres.
- Lorsque toute l’oseille sera régulièrement fondue, qu’il ne restera plus aucune feuille verte, il faut la verser dans une passoire et l’y laisser s’égoutter un certain temps. — (C. Reculet, Le Cuisinier practicien, ou la cuisine simple et pratique, Édouard Dentu, Lacroix et Baudry, Paris, 1859, page 156)
- (Sens figuré) Décrit quelque chose qui a beaucoup de trous.
- « Ça commence à se faire vieux… Regardez-moi ces berges… C’est fendillé de haut en bas… Ça nous fait perdre beaucoup d’eau parce que, par endroits, c’est une passoire. » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 244)
- Pour ma part je suis plus mort que vif, car plusieurs mitrailleuses ont été actionnées en même temps : si nous étions restés sur la route, nous aurions été réduits à l’état de passoire. — (André Courvoisier, Le Réseau Heckler : De Lyon à Londres, France-Empire, Paris, 1984, page 41)
- (Sens figuré) (Sport) (Familier) Se dit d’un gardien de but qui fait preuve de peu d’adresse pour arrêter les tirs adverses.
- Pas étonnant qu’il eût de l’appréhension à recevoir le ballon de volée, surtout s’il s’agissait d’une chandelle. Il ne le voyait pas bien venir. Parfois, il lui passait même entre les mains, frrrt ! Sans qu’il s’en aperçoive. Les autres riaient. Eh, la passoire ! — (Raymond Guérin, L’Apprenti, Gallimard, Paris, 1946)
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bobinoir
- (Technique) Machine qui dévide mécaniquement les fils, les matières souples sur des bobines.
- Cette opération du tortillonnage existe donc toujours, et exige, après le bruissage, l’opération contraire de détortillonner, c’est-à-dire de déformer les tortillons, pour pouvoir les soumettre à de nouveaux passages aux défeutreurs simples et doubles, machines à réunir, puis enfin aux bobinoirs. — (M. Armengaud aîné, Publication industrielle des machines: outils et appareils, tome quatrième, 1845, page 180)
- L’enroulemeut des fils sur la casse des fuseaux se pratique avec le concours d’un bobinoir complété par un dévidoir. — (Bulletin des métiers d’art: revue mensuelle, 1910)
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fulminatoire
- (Théologie) Qui fulmine.
- Sentence fulminatoire.
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dollar
- Monnaie de plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis, l’Australie, etc. Son symbole est $ (Unicode U+0024).
- […] les Américains en fait de Dieu n’en connaissent qu’un seul : Le Dieu Dollar ! qui de tout temps a été le seul adoré par les pirates de toutes les contrées. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il apprit que cent seize millions de dollars-or avaient quitté la Trésorerie en un jour, happés par une nation en panique. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
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coquart
- Variante orthographique de cocard.
- Variante orthographique de coquard.
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équivaloir
- Être de même valeur.
- En musique, une blanche équivaut à deux noires.
- Être à peu près le même que, en parlant de choses autres que celles qui ont un prix intrinsèque, une valeur matérielle.
- Ils formulèrent la proposition suivant laquelle l’obéissance au souverain, bon ou mauvais, était préférable à la fitna (anarchie, désordre). Ce qui équivalait à la consécration formelle du quiétisme politique de l'islam. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.93)
- — Ah, oui ! Tu continues d'espérer. La chasse aux yoyettes, c'est de la pure loterie. Dénicher l’oiseau rare équivaut à gagner le jackpot au loto ou au tiercé. — (Soh Magne, Le bourreau de Marie, Yaoundé : SOPECAM, 2003, p. 79)
- (Pronominal) Avoir la même valeur.
- Je pensai avec réconfort que le réalisateur et ses spectateurs s’équivalaient dans la nullité. — (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 144)
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frottoir
- Ce qui sert à frotter.
- (Art) — On emploie aussi avec avantage des frottoirs métalliques. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Familier) Ce qui sert à essuyer fortement.
- (Désuet) Linge ou brosse qui sert à se frotter le corps.
- Morceau de caoutchouc dont les coiffeurs se servaient pour essuyer leur rasoir.
- Outil utilisé par les relieurs pour unir le dos des livres.
- Tissus de crin utilisé pour frotter les cordes musicales en boyau.
- Plaque sur laquelle on frotte les allumettes pour les enflammer.
- Au premier coup qu’il donna contre le frottoir, le bout rouge de l’allumette se changea en un feu tout blanc ; ce feu devint vert et se mit à bouillir, puis une jolie flamme rouge en sortit qui était du vrai feu. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 144)
- Sur le bois de son sabot, l’allumette avec laquelle il fit un essai s’enflamma aussi bien que sur un frottoir. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 145)
- Les allumettes américaines ne sont guère pratiques pour un fumeur de pipe. Ce sont des allumettes plates et larges, en carton ou en bois très mince, qu’on détache au fur et à mesure d’un minuscule frottoir. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 126)
- Babsi a tout. Même des shooteuses, plein. Nous nous servons de seringues à usage unique, et elles sont difficiles à se procurer. La mienne est si épointée que je suis obligée à chaque piqûre de l’aiguiser sur le frottoir d’une boîte d’allumettes. Babsi me promet trois pistons et trois canules. — (Kai Hermann et Horst Rieck, Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, 1978. Traduit de l’allemand par Léa Marcou. 1981, page 152)
- Coffre en bois dans lequel on faisait sécher les épingles.
- Petit coussin servant à lustrer les chapeaux de soie.
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buttoir
- (Agriculture) (Vieilli) Sorte de petite charrue qui sert à butter.
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grattoir
- Outil ou instrument utilisé pour gratter ou pour racler.
- Un grattoir de pare-brise.
- Un grattoir de peinture.
- Dans le compartiment, il n’y a que le mode d’emploi du véhicule, un grattoir à givre, un roman policier, un pistolet automatique et une liasse de billets de cinq cents euros épaisse comme un steak américain. — (Sébastien Gendron, Révolution, 2017)
- Instrument propre à gratter le papier, le parchemin, etc., pour en enlever l’écriture ou les taches.
- Effacer des mots avec un grattoir.
- Type d’outil préhistorique en silex taillé et retouché.
- Grille ou lame où l’on gratte ses chaussures avant d’entrer dans une maison; décrottoir ; gratte-pieds.
- Outil manuel d’ajusteur, généralement de section triangulaire, qui fonctionne par arrachement d’un copeau.
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fendart
- (Argot) Qui est particulièrement drôle.
- — Pauvre petit gars, expliquait un buveur de la bande. Voilà dix mois qu’il tire… ça vous amoche tout de même.— Lui qui était si fendart !— (Francis Carco, Jésus-la-Caille, Deuxième partie, ch. X, Le Mercure de France, Paris, 1914)
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vouloir
- Avoir l’intention, la volonté de faire quelque chose, s’y déterminer.
- C'est là aussi que végètent misérablement les bédouines qui ont voulu suivre leurs maris prisonniers. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 94)
- Il veut partir demain. Il veut faire ce voyage. Il n’en veut rien faire.
- (En particulier) Avoir une volonté agissante, efficace.
- Cet homme veut ce qu’il veut. (Absolument) Il ne sait pas vouloir.
- Commander, exiger avec autorité.
- La mode aurait voulu que lui et ses fils revêtissent des costumes flamboyants pour exécuter leurs concerts, […]. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Dieu le veut. Le roi veut que vous obéissiez. Votre père veut que vous alliez là.
- Avoir autorité sur l’homme, en parlant des choses.
- La loi veut qu’on s’abstienne de telle chose. La raison veut qu’on prenne ce parti.
- Désirer ; souhaiter.
- Il était difficile aux juifs d'échapper à leur sort, car, étant serfs de leurs seigneurs, ils n'avaient pas le droit de se déplacer comme ils l'auraient voulu. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le roi et les privilégiés auraient voulu que les états délibérassent comme en 1614, c'est-à-dire « par ordre ». Les privilégiés auraient eu immanquablement la majorité et les états auraient été incapables d'opérer aucune réforme sérieuse. — (Jacques Godechot, Les constitutions de la France depuis 1789, Garnier-Flammarion, 1970, page 22)
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- Permettre ; consentir.
- Fallait que je me les caille assez pour que Mathis veuille bien me réchauffer à l'horizontale, mais pas trop ! Ça faisait une bonne heure que je poireautais et j'avais pas de réseau sur mon portable... — (J. Arden, Les chaînes du passé, volume 3 : Les sentinelles de l'ombre, Rebelle Éditions, 2014, chapitre 41)
- Oui, je le veux bien. Si vous le voulez, il le voudra aussi.
- Prétendre ; affirmer avec une grande insistance.
- Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
- Demander un prix d’une chose qu’on veut vendre.
- Il veut cent mille francs de sa terre. Combien voulez-vous, que voulez-vous de ce cheval ?
- Entraîner la nécessité de, par son caractère.
- Cette affaire veut être conduite avec ménagement.
- Cette plante veut un terrain humide.
- Dans ce cas-ci se pose le problème de la sous-représentation des femmes dans un domaine qui voudrait qu'elles soient bien davantage concernées. — (Nuit blanche, n° 159, été 2020, page 32)
- Pouvoir, en parlant des choses inanimées.
- Cette machine ne veut pas marcher. Ce bois ne veut pas brûler.
- (vouloir de, généralement sous forme négative) Accepter, malgré des conditions ou des conséquences défavorables.
- Je n’en ai pas voulu parce qu’outre qu’il louchait abominablement ; il aurait fallu me séparer de ma fille, et, de fait, je ne m’en souciais pas. — (Henry Monnier, Les bourgeois de Paris, 1854)
- Il n’eût pas voulu d’un trône à ce prix.
- Je n’en veux à aucun prix.
-
balançoire
- Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- Une fois remontée l’avenue de Paris, la commune avait installé d’un côté une vaste aire de jeux pour les enfants, regroupant les classiques balançoires, tape-fesses et structures décoratives, ainsi qu’un pumptrack pouvant accueillir divers amateurs, plus ou moins novices. — (Maïa Hoti, Tu es là, moi non plus, 2021)
- Pièce de bois mise en équilibre sur un point d’appui élevé et sur laquelle se balancent deux personnes placées à chacun des bouts.
- Il suffit pour s'en convaincre de faire le tour des jardins individuels où l'on rencontre, à de nombreux exemplaires, les toboggans et balançoires Euro-loisirs, les lanternes Leroy-Merlin et l’herbe de la Pampa en provenance directe du Jardiland. — (François Lapoix, Sauver la ville : écologie du milieu urbain, Éditions Sang de la terre, 1990, chap. 4)
- Comme s'il possédait les lieux, il inspecta la cage à poules, le poteau de la spiroballe, les fillettes qui poussaient des cris aigus sur les balançoires. — (Joe Wilkins, Ces Montagnes à jamais, traduit de l'américain par Laura Derjinski, Éditions Gallmeister, 2021)
- (Familier) (Vieilli) Propos en l’air, conte à dormir debout.
- Écoute-moi bien, car tout ce que je te dis, c'est pas des balançoires … je parle sérieusement. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, deuxième partie, chapitre X ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 209)
- Duchotel.— Qu’est-ce que tu as été raconter à ma femme ?Moricet.— Moi ?Duchotel.— Oui, avec tes lièvres et tes lapins ? une façon de lui faire croire que mes chasses, c’était de la balançoire. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Théâtre) (Vieilli) Jeu d’acteur emphatique.
- Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, et ces ressources de jeu appelées par les acteurs des balançoires, expression pittoresque comme tout ce que crée le peuple artiste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mouvement de balancier.
- Son goût diffère quelque peu du nôtre, l’esthétique étant une perpétuelle balançoire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 2632)
- (Sexualité) Position sexuelle où l’homme est allongé, et où la femme le chevauche assise de dos.
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bézoard
- (Médecine) Concrétion qui se forme dans l’estomac (gastrolithe) ou les intestins (entérolithe) des humains et des ruminants et à laquelle on attribuait jadis de grandes vertus comme antidote et comme amulette.
- C'est ce qui a mis en grand honneur l'anis, le corail rouge, le bouillon de vipère dont parle Mme de Sévigné, l’orviétan, le bézoard, la thériaque, la corne de cerf ou l’œil d’écrevisse réduits en poudre, etc. — (Pierre Janet Les médications psychologiques, tome 1 : L'action morale, l'utilisation de l'automatisme, Paris : chez Alcan, 1919, L'Harmattan, 2007, p. 18)
- Au bas peuple, les apothicaires prêtaient des bézoards à des taux usuraires, une semaine, quinze jours… — (Neil Gaiman, « Calliope », Sandman, chapitre 17, volume 2, Scénario de Neil Gaiman, dessin de Kelley Jones & Malcolm Jones III, Éditions Urban Comics (collection « Vertigo Essentiels »), 2013, ISBN 978-2-3657-7272-3.)
- En voici, Deuxième Jeune Dame, de la vraie poudre de bézoard de bœuf ! annonça la gamine. — (Cao Xueqin, Le Rêve dans le pavillon rouge, traduction de Li Tche-Houa, Paris, Gallimard, « La pléiade », 1981, tome II, page 653)
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bazar
- (Commerce) Marché public, lieu destiné au commerce en Orient.
- À présent voici les bazars avec les mille produits de la Perse, de la Chine, de la Turquie, de la Sibérie, de la Mongolie. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Bazar et vacarme sont le même mot. Le mot persan bazar s’analyse en wescar. Le mot arménien vacarme se décompose en wahacarana. L’un et l’autre disent la rue marchande (mot à mot « l’endroit où on marche pour acheter », la ville). — (Pascal Quignard, La Haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 268)
- Je voudrais être un des deux cèdres bleus, dont les branches, la nuit, servent d’asile aux nuées de colombes et, le jour, abritent les petits bazars bruyants sous leurs ombrages. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 63)
- (Par analogie) Lieu couvert où sont réunis des marchands tenant des boutiques d’étoffes, de meubles, de bijouterie, etc.
- (Sens figuré) — Quant aux pauvres filles sans dot, elles deviennent folles, elles meurent ; pour elles aucune pitié ! La beauté, les vertus ne sont pas des valeurs dans votre bazar humain et vous nommez Société ce repaire d’égoïsme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Vaste magasin où se vendent au détail des marchandises diverses, généralement à bas prix.
- Un Petit Dunkerque est une sorte de bazar de fines porcelaines et de curiosités artistiques, de charmantes et délicates inutilités , qui en font un bric-à-brac fashionable. — (Arthur Dinaux, « Au Petit Dunkerque », dans Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique, tome 3 de la 3e série, Valenciennes, 1852, page 119)
- Et ce cube énorme, ce colossal bazar leur bouchait le ciel. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Le matériel est plus onéreux pour la pêche de la crevette grise et les pêches au filet, car il ne faut pas hésiter à investir dans un équipement résistant en évitant les vagues imitations vendues dans les bazars de plage, qui rendront l'âme dès votre première sortie. — (Gérard Houdou & Pascal Durantel, Pêche à pied en bord de mer, Losange, 2005 & Éditions Artemis, 2007, page 100)
- (Par analogie) Fourbi, grand désordre.
- Quel bazar !
- Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
- Ensemble d’objets et de matériels divers.
- Ma foi ! comme il fallait qu’on revienne à côté pour récupérer notre matériel, échafaudage, draperies, tout le bazar, j’ai dit à mon collègue : « Ça tombe bien, on va le raccompagner, ça fera toujours moins ballot que de s’en retourner à vide. » Et on l’a collé dans le fourgon. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 87)
- (Argot polytechnicien) (Désuet) Lycée.
- Sécher le bazar.
- (Vieilli) (Ardennes) Sorte de lit mobile pour les douaniers en embuscade.
- Vers la fin de ce siècle, la brigade d’embuscade était composée de deux hommes : alors que l’un surveillait, l’autre se reposait sur un lit d’embuscade, appelé aussi “bazar”, et qui lui appartenait ! — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- (Familier) Sexe de l'homme.
- ...il a demandé à faire sa toilette, eh bien vous me croirez ou non, mais pour quelqu'un qui vient de la ville il a fait ça dans l'arrière-cour du café, torse nu, à l'eau froide et que je lave les bras… Et le bazar en même temps. Comme un Américain. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
- « Vous avez bien nettoyé vot’ p’tit bazar Ivo ? » — (Samuel Gance, La chapelle des damnés, Ex-Aequo, 2013)
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guipoir
- (Passementerie) Outil pour guiper, pour faire des torsades.
- La dentellière qui fait ces sortes d’ouvrages emploie, outre ses fuseaux, un petit crochet appelé guipoir. — (Pierre Verhaegen, La dentelle belge, 1912)
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hangar
- Entrepôt ou remise ordinairement destinée à servir d’abri à des charrettes, à des récoltes, à des marchandises ou encore à des appareils d’aéronautique.
- La bergerie était longue, la grange était haute, à murs lisses comme la main. Il y avait sous le hangar deux grandes charrettes et quatre charrues, avec leurs fouets, leurs colliers, leurs équipages complets. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Il ne reste plus qu’à faire sécher l’écorce sur un lit de perches disposées en plan incliné, à la nettoyer à l’intérieur avec un râcloir et à la lier en bottes que l’on met en meules ou que l’on transporte dans un hangar. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Le hangar, dans lequel le bois était renfermé, s’élevait à cinquante pas environ sur la gauche et en arrière de la maison principale. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Ils guignaient depuis longtemps, pour leur nouvelle installation, […], une petite boutique, en forme de hangar, avec une vitrine d’une seule glace et une unique pièce sur le derrière. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.