Dictionnaire des rimes
Les rimes en : boursouflure
Que signifie "boursouflure" ?
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- Sorte d’enflure, de soulèvement.
- Cette masse immense de matière vitreuse, s'étant consolidée par le refroidissement, a formé des boursouflures et des aspérités à sa surface ; elle a laissé en se resserrant une infinité de vides et de fentes, surtout à l'extérieur, lesquels se sont bientôt remplis par la sublimation ou la fusion de toutes les matières métalliques […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, De la figuration des minéraux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1353)
- Son nez, très gros dans sa face rasée, semblait la boursouflure d’un mal blanc. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Seulement, il faut croire qu’il existait en dessous une boursouflure, qu'il y avait là comme une sorte de caverne. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Ayguiz leva vers lui son visage et les plis et les boursouflures qui formaient les traits se mirent à bouger, comme sous l’effet d’un bouillonnement intérieur. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- La vendeuse montre ou seulement regarde la boursouflure au bas de mon blouson, et cela suffit, je sors le sachet en le faisant passer sous le caoutchouc qui le retient et je le tends… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 155)
- (Sens figuré) Discours ou écrit qui, malgré une apparence pompeuse, ne présentent que du vide.
- (Sens figuré) Déformation.
- Le parc, devenu public, me parut s’être quelque peu rétréci, mais il faut toujours compter avec les boursouflures du souvenir. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 114)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "boursouflure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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tavelure
- Bigarrure d’une peau tavelée.
- Elle cacha sa figure dans ses deux mains. Je n’en avais jamais remarqué, comme ce jour-là, les grosses veines, les tavelures. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 111)
- – Rien que la jupe moelleuse, les tavelures qui parsèment le dos de ses mains et, sur son annulaire, au niveau de l’articulation ce petit creux… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, pages 226-227)
- La peau de ce chien présente une curieuse tavelure.
- (Agriculture) Une des maladies cryptogamiques, provenant de divers champignons, notamment sur pommiers, pruniers, poiriers et oliviers et qui altèrent aussi bien les feuilles que les fruits.
- Le pommier. La tavelure tache de noir les feuilles et les fruits au printemps, et se conserve dans les feuilles mortes en hiver. — (Delahaye Thierry, Vin Pascal, Le pommier, 95 p., Actes Sud, Le nom de l'arbre, 1997, page 56)
- (Astronautique, Physique) Ensemble de petites taches qui apparaissent sur une image, dues soit à l’observation, à l’aide d’un faisceau cohérent, d’une surface présentant des irrégularités à l’échelle de la longueur d’onde, soit à la propagation d’un rayonnement dans une atmosphère présentant des variations aléatoires d’indice de réfraction ; par extension, chacune de ces petites taches.
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suture
- (Anatomie) Jointure de deux parties du crâne qui entrent l’une dans l’autre par des dentelures et qui paraissent comme cousues ensemble.
- Dans le parcours de la suture sagittale à environ 1 centimètre au-dessus de la petite fontanelle, il se produit aussi assez souvent un élargissement rhomboïdal de la suture, qui peut conduire à des erreurs. — (Carl Schröder, Manuel d'accouchements: comprenant la pathologie de la grossesse et les suites de couches, traduit de l'allemand et annoté par Louis Arthur Alphonse Charpentier, Paris : chez G. Masson, 1875, p. 119)
- (Botanique) Endroit où les pièces, les valves qui forment l’enveloppe de certains fruits se joignent et adhèrent entre elles par leurs bords.
- Suture longitudinale.
- (Chirurgie) Réunion des lèvres d’une plaie, généralement à l’aide d’aiguilles et de fil.
- Point de suture.
- (Sens figuré) En parlant des ouvrages de l’esprit dont on a retranché quelque partie, désigne le travail que l’on fait pour empêcher que la suppression ne paraisse.
- Au moyen d’une suture habilement faite, on ne s’aperçoit pas qu’il a retranché cette scène, ce chapitre, ce paragraphe. On dit plutôt aujourd’hui raccord.
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égoutture
- Reste de liqueur si petit qu’il ne tombe que goutte à goutte, quand on le verse.
- Les personnes qui, par sobriété naturelle, laissent toujours leur verre à moitié plein, ne veulent pas avouer que chaque chose en ce monde a son égoutture et sa lie. — (Nietzsche, Humain trop humain, volume II, §.389)
- Goutte d'un liquide restée en suspens.
- Les enfants sont arrivés, la plupart nu-tête et mal chaussés ; les uns, pareils à des épouvantails, avec leurs vêtements de guingois collés sur leur carcasse maigre, et des égouttures au bout des doigts et au bout du nez ; les autres, des petits tas informes, comparables aux vieux paillassons dont les balayeurs municipaux se servent pour barrer les ruisseaux. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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déferrure
- Action de déferrer ou de se déferrer.
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murmure
- Bruit de voix sourd et confus.
- Et je n’entendis plus qu’un murmure confus, semblable au murmure de la marée montante, ou au rugissement sauvage qui s’élève dans le bestiaire quand on vient d’ouvrir l’arène. — (Charles Nodier, L’Apocalypse du Solitaire, dans le Bulletin du bibliophile, Paris : chez J. Techener, 1844, page 1205)
- Le sang coule à flots. Le gémissement des blessés, le murmure étouffé de ceux qui s’efforcent de se dégager de cette mêlée de mort et de mourants, navrent le cœur du soldat, auteur innocent de ce massacre. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- (Surtout au pluriel) Bruit et les plaintes que font des personnes mécontentes.
- Le nouvel impôt a excité de grands murmures.
- Des murmures se sont élevés contre cette mesure.
- Un début d’émeute se produit le mardi 18 mai, lorsque François Renard, marchand et notable du conseil général de la commune, refuse de vendre du blé à des habitants de Bruyères ; des murmures se développent et « sa personne et ses biens sont exposés à l’animosité du peuple » […]. — (Jean-Paul Rothiot, Bruyères et son district pendant la Révolution, Journées d’études vosgiennes, 2005)
- Plainte sourde d’une seule personne.
- Il apprit le coup qui le frappait sans se permettre le moindre murmure.
- Parole dite à voix très basse.
- Je ne sais pas écrire la poésie du cri ou de la révolte. J'expérimente plutôt le murmure. — (Nuit blanche, n° 166, printemps 2022, page 23)
- (Sens figuré) (Soutenu) (Vieilli) Mouvement secret de l’âme.
- Il eut bien de la peine à étouffer les murmures de son cœur.
- La voix de la raison étouffa en lui les murmures de l’amour.
- Les murmures du sang, les murmures de la vanité.
- Bruissement léger que font les eaux en coulant, ou le vent quand il agite doucement les feuilles des arbres, etc.
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- (Médecine) Bruit léger que l’on entend en auscultant, lorsque les poumons sont sains.
- Murmure respiratoire.
- (Nom collectif) (Ornithologie) Regroupement important d’oiseaux en vol, nuage d’oiseaux, en particulier des étourneaux.
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mouillure
- Action de mouiller ou état de ce qui est mouillé.
- Est-ce bon à manger ? On ne saurait le dire, concentré sur la sensation de mouillure et d’abandon. La figue impose la sexualité du reproche. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 23)
- La mouillure du papier avant l’impression.
- (Linguistique) Action de mouiller une consonne, palatalisation.
- La mouillure du « n ».
- Traces laissées par l’humidité.
- Il y a des mouillures dans ce livre.
- Exemplaire avec mouillures.
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fraisure
- (Armement) Sur les anciens fusils à silex, creux semi-cylindrique pratiqué dans le bassinet, juste au dessous de la lumière.
- La fraisure permettait de bien positionner l'amorce sur le bassinet.
- Type de travaux réalisés sur une pièce mécanique avec une fraise sur une fraiseuse.
- La fraisure est réalisée à l’aide d’une fraise conique à l’orifice d’un perçage. — (Guillaume Sabatier, François Ragusa, Hubert Antz, Manuel de construction mécanique - 3ème édition, 2013)
- (Menuiserie) Évasement conique d'un trou de manière à y loger une vis à tête fraisée. (Note : on dit aussi noyure).
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courbature
- Lassitude extrême du corps et surtout des jambes provoquée par la fatigue, la maladie ou l’excès de sport.
- Le lendemain, c'est la roupillade prolongée, la courbature au réveil, l'impossibilité de besogner utilement. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
- Douleurs musculaires sans gravité, consécutives à un effort physique.
- Elle se leva, étira la courbature de ses épaules, et toisa son mari. — (Colette, Duo, 1934)
- (Par extension) Lassitude de l'esprit.
- Nous étions secoués comme ces souris que l’on ballotte pour les étourdir et les tuer contre les parois de la souricière, et il fallait toute la sévère beauté du paysage pour ne pas nous laisser aller à la mélancolie et à la courbature. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Quelques lignes d’écriture avaient apaisé son âme, nourrie d’images, moins sensible aux choses qu’aux signes des choses. Mais il lui restait au cœur une courbature. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 308)
- Mais quelle courbature que d’avoir ainsi joué le rôle de monsieur gosse jusque dans un âge avancé, que d’avoir distribué à la ronde tant de verres de guimauve et de coquelicot ! — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 49)
- Je gagnai la hutte-salle de bain. Mais ni l’eau chaude ni l’eau froide ne purent, comme elles le faisaient à l’ordinaire, détendre mes muscles ni mon humeur. La courbature était d’ordre moral. Tout m’irritait et particulièrement moi-même. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Ils sont enfoncés dans un de ces immenses débats métaphysiques qui ne laissent derrière eux qu’une courbature de l’esprit et le sentiment d’une ardeur retombée. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 181)
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épissure
- (Marine) Jonction, assemblage de deux bouts de corde ou de câble métallique par l’entrelacement de leurs torons.
- Nous eûmes à nous transporter par équipes, jusqu'à des villages habitables où l'on nous apprit à tendre des fils sur des perches et à faire des épissures, ce que nous savions très bien. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 94)
- En prenant son poste, il faisait sauter l’épissure nouée quatre heures plus tôt par le Bressan, nettoyait les fils avec son canif et les fixait dans le coupe-circuit, avec un tournevis qui demeurait caché en permanence entre le réservoir et le cylindre, à côté du chasse-tétons. À la relève, le Bressan tirait les fils et refaisait l’épissure. Avec l’entraînement qu’ils avaient acquis, chaque opération ne durait pas plus de deux minutes. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 204)
- (Électricité) Manière obsolète — et considérée aujourd'hui comme dangereuse — d'assembler deux fils conducteurs, consistant à les tresser ou les entortiller. Les épissures sont maintenant remplacées par des connecteurs, de type domino ou connecteur automatique, et placés dans des boîtiers isolants (boîtes de jonction ou de dérivation).
- Pendant trois ans, une prise de courant demeura défectueuse, sans qu’ils se décident à faire venir un électricien, cependant que couraient, sur presque tous les murs, des fils aux épissures grossières et des rallonges disgracieuses. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 22)
- (Télécommunications) Jonction entre deux fibres optiques.
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jodhpurs
- (Habillement) Pantalon d’équitation ajusté du genou à la cheville et qui se porte sans bottes.
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panachure
- Semis de taches de diverses couleurs qui se mêlent à la couleur principale d’une fleur, d’une feuille, d’un fruit ou de la robe d’un cheval.
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fracture
- Rupture avec effort.
- Éclisse : petit morceau de bois plat & mince dont on se sert dans le jardinage comme en chirurgie, pour soutenir & garantir des fractures, en assujettissant les branches fêlées, & facilitant leur reprise. — (Panckoucke, Encyclopédie méthodique / Art aratoire et du jardinage, 1802 : « Éclisse »)
- Une fracture du sol pouvait engloutir ses compagnons et lui. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Chirurgie) Lésion osseuse consistant en une rupture accompagnée ou non de déplacement des téguments.
- Un des accidens le plus ordinaires aux cornes, est la fracture. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture, 1784 : « Corne »)
- (Par extension) — Il s'agissait des blessés de la catastrophe de chemin de fer de Lothiers. On m'a amené le 6 décembre, dans la matinée, environ cent soixante fractures, presque toutes de jambes et de cuisses. — (Paris chirurgical, Société des Chirurgiens de Paris, 1919, vol.11, page 171)
- Après ma fracture du bassin, et au terme d'une rééducation peu satisfaisante chez le kiné, je suis allée chez une fasciathérapeute : […]. — (Florence Emptaz, Fête des mères, Stock, 2009)
- Le LBD provoque des fractures, des hématomes et des contusions (pulmonaires, osseuses, cérébrales). Il arrache des joues et éborgne. Il a occasionné des comas de quelques jours à un mois. — (Poupin, Perrine. « Prendre soin des manifestants. Les street-medics dans le mouvement des Gilets jaunes », Techniques & Culture, vol. 74, no. 2, 2020, pp. 160-173.)
- (Sens figuré) Division au sein du corps social jugée anormale.
- Depuis quelques mois, certains responsables politiques s’entichent d’un nouvel intellectuel, qui ausculte, lui aussi, les fractures des sociétés occidentales : David Goodhart, auteur de The road to somewhere (Penguin Books Ltd, 2017, non traduit). — (Olivier Faye, Abel Mestre, Cédric Pietralunga, Astrid de Villaines et Lucie Soullier, Convalescents, les partis politiques en quête de nouvelles idées, Le Monde. Mis en ligne le 23 août 2018)
- Et ce qui m’inquiète le plus, c’est que toutes les polémiques actuelles ne polarisent la société au point de créer une fracture qui, au bout du compte, nuirait grandement aux minorités. — (Murielle Chatelier, J’ai une peau noire et je rejette le concept de racisme systémique, Le Journal de Québec, 25 février 2021)
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piqûre
- Petite blessure que fait une chose ou un animal qui pique.
- Une piqûre d’épingle.
- La piqûre d’une abeille, d’un scorpion.
- Il y a des piqûres ou des morsures d’insectes (abeilles, guêpes, frelons, scorpions) qui donnent des réactions graves, avec des gonflements importants. Les chevaux réagissent souvent fortement. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 327)
- Piqûre anatomique : Blessure légère reçue en disséquant ou en faisant une opération chirurgicale, et qui produit souvent les accidents les plus graves et même la mort, par infection ou empoisonnement sanguin.
- (Médecine) Injection sous-cutanée intraveineuse ou intramusculaire d’un médicament à l’aide d’une seringue.
- M. D…, à Jarville; paralysie de la paupière supérieure gauche. — Se rend à l’hôpital, où on lui fait des piqûres à la suite desquelles la paupière se soulève, mais l’œil gauche était dévié de 45° vers l’extérieur. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, 1922, édition 1935, page 41)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Avez-vous été obligée de pratiquer à nouveau des piqûres de palfium sur le conseiller Baudet ? — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre I)
- Blessure que le maréchal fait accidentellement au pied d’un cheval qu’il ferre, en enfonçant un clou jusqu’au vif.
- Trous que font des insectes dans les fruits, le bois, les étoffes, le papier, etc.
- Piqûre de vers.
- Cette boiserie, cette robe est pleine de piqûres.
- Petites taches d’humidité sur le papier.
- Ce livre, cette gravure a des piqûres.
- Coutures visibles, habituellement faites aujourd’hui à la machine, soit pour unir deux ou plusieurs étoffes mises l’une sur l’autre, soit pour orner certaines parties d’un vêtement.
- La piqûre d’une jupe, d’une couverture, d’un matelas.
- (Sens figuré) Légère offense que l’on reçoit.
- Il s’irritait à la moindre piqûre.
- Soudain enthousiasme pour quelque chose.
- «Un peu plus tard, il m'a dit "si t'es si bon que ça, pourquoi tu ne te pars pas un groupe de débutants?" C'est ce que j'ai fait et dans ces débutants-là, il y avait un petit gars qui s'appelle Stéphane Ouellet qui est devenu assez bon rapidement, a-t-il expliqué. Ça m'a aussi donné la piqûre. [...].» — (TVA Sports, De Jonquière au sommet du monde de la boxe, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
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blessure
- Plaie ou fracture produite par un coup ou un choc. — Note : On le dit plus communément des coups qui entament la chair.
- Le docteur Paul était ensuite venu, brillamment expliquer à la barre comment les coups avaient occasionné, en effet, seize blessures […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Recevoir une blessure. Guérir une blessure. Mourir d’une blessure.
- Ses blessures se sont rouvertes. — Il n’a pas reçu de blessure, il a seulement une contusion.
- (Sens figuré) Atteinte à l’honneur, à la réputation, à l’amour-propre.
- Les blessures faites à l’honneur, à l’amour-propre sont plus sensibles que les autres.
- Rouvrir une blessure, renouveler le souvenir d’une injure, d’une douleur passée.
- J’aurais tant voulu nous dire… ce que l’âge en nous nettoie et simplifie, ce que nous avions à ce moment escamoté de la détresse, et de l’amour, ce que nous n’avons pas pu accomplir de la consolation… et que par delà l’offense et la blessure demeure à jamais, dans l’ordre sacré de la quête et de la connivence, une vivante, essentielle affection. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 12)
- (Sens figuré) Peines morales que font éprouver certaines passions violentes.
- L’envie fait au cœur de ceux qui l’éprouvent de profondes blessures.
- Il lui semblait entendre la voix cruelle, mais elle venait de loin, cette voix, de si loin qu’elle ne pouvait presque plus faire blessure. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 265)
- (Psychologie) Traumatisme survenu dans l’enfance qui façonne la personnalité.
- Cependant, il conclut qu’il est probable que les borderline et les personnalités narcissiques sont complémentaires l’une de l’autre. De fait, j’ignore s’il est vraiment important de les scinder car, même si elles se donnent à voir différemment, la blessure initiale est du même registre. — (Danièle Zucker, Penser la crise : L’émergence du soi, De Boeck Supérieur, collection « Oxalis », Bruxelles, 2012, page 57)
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littérature
- Ensemble des productions littéraires d’une nation, d’un pays, d’une époque et portant les marques des préoccupations esthétiques; bel usage du language écrit ou oral.
- Malgré la critique amère des bouffons ignorants, nous osons assurer que les lettres peuvent seules polir l'esprit, perfectionner le goût, et prêter des grâces aux sciences. Il faut même pour être profond dans la Littérature, abandonner les auteurs qui n'ont fait que l'effleurer et puiser dans les sources de l'antiquité, la connaissance de la religion, de la politique, du gouvernement, des lois, des mœurs, des coutumes, des cérémonies, des jeux, des fêtes, des sacrifices et des spectacles de la Grèce et de Rome. — (Diderot, Encyclopédie, art. Littérature (Jaucourt), 1772)
- […] c’était l’époque où, toute froissée de nos malheurs, si grands et si récents, la littérature semblait n’avoir d’autre occupation que de consoler notre vanité malheureuse. — (Stendhal, De l’Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
- On affirme trop souvent qu’après la première génération félibréenne et les œuvres de Roumanille, d’Aubanel et de Mistral, la littérature de langue d’oc n’a point soutenu sa valeur, et que, Mistral disparu, le Félibrige a reçu un coup mortel. — (Émile Ripert, Le Félibrige, 1924, page 129)
- La plus belle époque de la littérature arabe est celle qui précède le siècle des croisades. Nos premiers chevaliers sont entrés en Orient au milieu de la splendeur dont elle témoignait, car la littérature est le miroir des temps. — (Pierre Louÿs, La Femme dans la poésie arabe, dans Archipel, 1932)
- L’anglais paie le prix fort de son hégémonie. Car le « globish » disgracieux que l’on ânonne d’un bout à l’autre de notre monde globalisé n’a rien à voir avec la langue abondante, élégante et infiniment plastique qui a fait les riches heures de la littérature d’expression anglaise […]. — (Élie Barnavie, « L’Anglais, langue en péril », dans Marianne (magazine), no 689, 3 juillet 2010)
- Histoire littéraire, critique littéraire (portant sur des œuvres littéraires contemporaines)
- J'ai bien retrouvé sur sa figure, surtout quand il parle de M. Mairobert, l'âcreté qui fait la seule vie des articles de littérature compris dans le pamphlet rouge. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1835)
- (Par extension) Domaine particulier de production éditoriale.
- La littérature érotique embrasse plus de réalités psychologiques que la morale bourgeoise ne voulait en connaître, et que le puritanisme n'en tolère. Or ces réalités, quoiqu'on en juge, sont au moins aussi quotidiennes et obsédantes que les réalités économiques, […]. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 41)
- La lecture de la littérature gynécologique et, en particulier, celle des articles consacrés à la lutte contre la stérilité, renforce l’impression d’une grande monotonie et surtout d’une grande brièveté dans l’acte. — (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
- Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. — (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés, Éditions Quae, 2011, page 7)
- (Par extension) Ensemble d'ouvrages ou de simples écrits typiques, produits par un groupe social particulier, ou pour un public ciblé.
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 299)
- Les écrivains anarchistes qui demeurèrent fidèles à leur ancienne littérature révolutionnaire, ne semblent pas avoir vu de très bon œil le passage de leurs amis dans les syndicats […]. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Certains articles sentent la pression, tantôt légère, tantôt brutale. Il y a un mot pour ce genre de littérature.— Je sais : chantage. […] Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (En particulier) (Péjoratif) Développement bavard, spécieux, peu sérieux et souvent amphigourique.
- Que ton vers soit la bonne aventureÉparse au vent crispé du matinQui va fleurant la menthe et le thym…Et tout le reste est littérature. — (Verlaine, Art Poétique, in Jadis et Naguère - Poésies, 1884)
- (Spécialement) Bibliographie sur un sujet. Liste des ouvrages spécialisés consacrés à un sujet précis.
- Ajoutez que dès les premiers pas, on risque de perdre pied dans la littérature myrmécophile. Elle est aussi abondante que la littérature apicole […]. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : bibliothèque Charpentier - Fasquelle Editeurs, 1930, page 11)
- Dans la littérature, on peut distinguer trois résultats de généralité croissante établissant l'intégralité des coefficients de Taylor d'applications miroir d'une variable lorsque |e| = |f|. — (Éric Delaygue, Propriétés arithmétiques des applications miroir, Institut Fourier, 2011, page 12 → lire en ligne)
- (Désuet) Connaissance des classiques, de l’art littéraire, des principes des belles-lettres, des procédés de style, etc. Emploi vieilli ou comique ; remplacé par le mot culture en français moderne.
- N’avoir point de littérature. - Avoir beaucoup de littérature.
- Je ne sais s’il connaissait ses tragiques, mais il était sensible à l’honneur ; il parut flatté. Il avait quelque littérature […] — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 177)
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deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
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confiture
- Mélange gélifié de sucre, de pulpe ou de purée d'une ou plusieurs espèces de fruits.
- Après ce premier exploit, les époux se partagèrent une grosse poire de Saint-Germain, et mangèrent un peu de confiture d'orange. — (Brillat-Savarin, La physiologie du goût)
- Fouquet commanda qu'on portât les bassins de confiture et les fontaines de liqueurs dans le salon attenant à la galerie. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne)
- … sur la partie haute, on voyait de la volaille, du daim, […], accompagnés de pains massifs, de galettes et de différentes confitures faites de fruits et de miel. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- … elle lui met dans la bouche une cuillerée de confitures, en symbole des douces pensées qu’il faut apporter en passant le seuil nuptial. — (Pierre Louÿs, Lesbos aujourd’hui, 1901, dans Archipel, 1932)
- La préparation des confitures nous réjouissait. C'était un rite immuable. Notre mère se servait d'un grand chaudron en cuivre rouge et d’une écumoire à trous pour clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle mettait au fur et à mesure l'écume dans une assiette et laissait cuire jusqu'à la perle. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 162)
- Le premier livre français sur les confitures est celui de Michel de Notre-Dame – plus connu pour ses prophéties ou « centuries » sous le nom de Nostradamus –, qui parut en 1555. — (Jean Vitaux, « Le sucre », La mondialisation à table. sous la direction de Jean Viteaux. Presses Universitaires de France, 2009, pp. 133-140.)
- (Par analogie) (Péjoratif) (Peinture) Couleur qui manque de naturel, de réalisme.
- Sur les murs nus, on avait peint des chameaux et des palmiers, noyés dans une confiture rose et violette — (Camus - L'exil et le royaume)
- (Par analogie) (Péjoratif) Galimatias.
- Le contraste de ces confitures philosophiques et de ces sépulcrales abominations formait un plat hybride, peu comestible, mais d’un goût étrange, qui plaisait à ces jolies dames, vêtues si drôlement, avec des bagues aux orteils, la ceinture au-dessus du sein, la hanche dans un fourreau de parapluie et la tête sous une gigantesque feuille de chicorée. — (Paul Féval, La Vampire, E. Dentu, 1891, pages 5-13)
- (Par analogie) (Argot) Substance hallucinogène.
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impure
- Féminin singulier de impur.
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nouure
- État de ce qui est noué.
- L'Académie vient de voir que la même incertitude, la même divergence existe à l'égard de la question de savoir si la nouure du cordon ombilical est susceptible de causer la mort du fœtus, […]. — (Bulletin de l’Académie de médecine, Paris : chez G. Masson, 1880, p. 1359)
- (Sens figuré)
- Le contenu du nœud émotionnel ancré dans le corps que l'on nomme la nouure est une énergie de nature astrale qui n'a pu être évacuée lors d'un stress ancien, par les émonctoires naturels : l'intestin, la peau, l'urine, les larmes, les menstrues, la parole. — (Bruno Repetto, De la thérapie au chamanisme: Les principes chamaniques pour l'évolution du thérapeute, éd. Medicis, 2e éd., 2016, chap. 2)
- Lieues après lieues, la même phrase mélodique chantait dans ma mémoire sans que je puisse m’en délivrer. […] Très lâche au début, il me semblait qu’elle entortillait progressivement son fil, comme pour dissimuler l’extrémité qui la terminerait. Cette nouure devenait inextricable, […] — (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, Plon, Paris, 1955)
- (Art) Action de nouer les fils de la trame ou de la chaîne.
- En effet, la chaîne du badan est brun-rouge, celle du baoa est blanche. Le passage d'une chaîne à l'autre ou plus exactement le prolongement de l'une par l'autre ne se fait pas par nouures mais par le travail dit manoloeki. — (Bulletin des Musées royaux d'art et d'histoire, Bruxelles, 1941, p. 98)
- (Agriculture) Commencement de la formation du fruit ; nouaison.
- La floraison a été forte dans les autres arbres fruitiers aussi, mais la nouure des poires a été irrégulière. […]. La floraison des fraises a été forte, la nouure bonne sur les sortes hâtives et le froid n'a pas causé de dégâts sérieux. — (Quarterly bulletin of agricultural statistics/Bulletin trimestriel de la statistique agricole, Ottawa, 1954, vol. 47-48, p. 131)
- (Sens figuré) (Médecine) Déformations des épiphyses de certains os, chez l'enfant, caractéristique du rachitisme.
- Il seroit peut-être important , pour bien tracer la marche de cette maladie , de distinguer la nouure du rachitis , parce que ces deux altérations des os arrivent à des époques différentes de l'enfance : […]. — (C.-M. Gardien, Traité complet d'accouchemens et des maladies des filles, des femmes et des enfans, Paris : chez Crochard & chez Gabon, 1816, vol. 4, p. 505)
- (Médecine) Induration hypodermique pouvant atteindre 3 cm de diamètre. C'est une des lésions liées à l' Érythème noueux, mais elle n'en est pas spécifique.
- À la palpation on remarque une nouure hypodermique, de la grosseur d'une noix, plus ou moins dure pâteuse et bien limitée. — (Acta Dermato-venereologica, volume 27, page 183, 1947)
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mouchure
- Bout de la mèche quand on l'a mouché.
- Trois laboratoires - Gif-sur-Yvette, Lyon et Oxford - viennent de passer à l’accélérateur de particules quelques fragments de charbon prélevés ici ou là dans la grotte sur des contours de dessin, des mouchures de torche, etc. (« Le jour où Cro-Magnon inventa l’art », Le Nouvel Observateur, 3 août 1995)
- Les pincettes pour moucher les lampes sont, assure-t-il, "les paroles divines auxquelles nous coupons les lettres de la Loi et, ce faisant, nous révélons l’esprit qui luit" — et il ajoute : "les pots dans lesquels on éteint les mouchures des lampes sont les cœurs des fidèles qui observent la Loi à la lettre." (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale)
- Bout de cordage effiloché qui a été coupé.
- Mucosité qui sort du nez quand on se mouche.
- Une petite fille pleurait à genoux, la mouchure dégoulinant de ses minuscules narines.
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architecture
- Art de construire, de disposer et d'orner des édifices.
- Lunéville n’a plus rien gardé des premiers temps de sa naissance. Stanislas en a fait le Versailles lorrain, et l’architecture du XVIIIe siècle y règne seule avec pompe. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Pour bien faire, il faudrait que d'habiles architectes présidassent aux plus chétifs bâtiments. C'est une grande erreur de croire qu'il n'y ait que les colonnes et les pilastres, que les temples et les palais qui soient du ressort de l’architecture. — (Isabelle de Charrière, Trois femmes, L’Âge d’Homme, 1996, page 13)
- Disposition et ordonnance d’un bâtiment.
- De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible, […]. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, tome 3, 1973, page 152)
- (Sens figuré) […] nous avons pu encore admirer les falaises de la côte Nord ; découpées en architectures fantastiques, elles se dressent parfois en à-pics de 600 mètres de hauteur. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Par métonymie) Édifice.
- Des architectures massives, majestueuses.
- (Par extension) Concept de toute œuvre humaine caractérisée par sa dimension complexe à appréhender.
- Elle a fondé l’architecture de sa thèse sur l’idée que…
- Architecture militaire, art de fortifier les places.
- Architecture navale, art de construire les navires.
- Architecture hydraulique, art de faire des machines pour la conduite des eaux.
- (Sens figuré) Façon dont une chose est ordonnée.
- Une fleur complète comprend les glumelles (lemme et paléole) et la fleur proprement dite, constituée des lodicules, des étamines et du pistil: cette architecture de base se trouve souvent modifiée par réduction numérique des pièces florales. — (Pierre Poilecot, Les Poaceae du Niger, dans Boissiera: mémoires de botanique systématique, volume 56, publié par le Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève, Editions CIRAD, 2009, page 61)
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pyrogravure
- Gravure par brulage de la surface.
- L’art de la pyrogravure.
- Ouvrage obtenu par l’emploi de ces procédés.
- Une belle pyrogravure.
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ossature
- Ensemble de la charpente osseuse d’un homme, d’un animal.
- (Par extension) Charpente, ensemble des parties solides qui tiennent un tout.
- L’ossature d’une voûte.
- L’architecte, par hasard intelligent, un jeune homme amoureux des temps nouveaux, ... avait monté toute l’ossature en fer. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- (Sens figuré) Ce qui structure un tout.
- Il est vrai qu’à l’époque le jazz - ou plus précisément sa version allégée, la musique syncopée, dernière vogue venue des États-Unis - constitue (comme le fera le rock plus tard) l’ossature de la variété. — (Serge Loupien, Trenet, le centenaire, Libération, 20 février 2001 & 16 février 2013)
- Que le président de cet organisme estime souhaitable une construction fédérale dont ladite commission formerait l’ossature, c’est archinaturel. — (Alain Peyrefitte, Parlez, écrivez, agissez, 2002)
- En voyant le petit, là, trempé jusqu’aux os, serrant son enfant dans ses bras, et entouré des siens, Gabriel Morange se sentit heureux. Il réalisa que les grands bonheurs étaient faits de petites choses, anodines, mais qui mises bout à bout en constituaient la substance même. Comme ces événements, souvent insignifiants, qui formaient patiemment l’ossature d’une vie et, ensemble, lui donnaient de la chair, toute son épaisseur, la bienveillante texture qui possédait le don de, parfois, rendre les gens heureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, p.165, 2018)
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gravelure
- Propos, discours licencieux.
- Il y a bien des gravelures dans ce vaudeville.
- Puis elle se retraça d’autres jours plus sérieux, où, initiée par sa mère à de mystérieuses pensées, elle s’était éloignée des folles bergères qui se réunissaient pour conjurer la peur et pour chanter des refrains assez lestes, gravelures rustiques qui sont marquées, air et paroles, au coin du dix-huitième siècle. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Protégé par cette pure tendresse contre les gravelures de certains contes du dix-huitième siècle qui lui tombèrent entre les mains, il se plut surtout à s’enfermer avec elle dans les utopies humanitaires que de grands esprits, affolés par la chimère du bonheur universel, ont rêvées de nos jours. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Dans la partie verbale des tendances pareilles ont pour signe l’emploi de la gravelure et du calembour. — (Henri Ouvré, Les formes littéraires de la pensée grecque, 1900)
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sinécure
- Place ou titre qui produit des émoluments et qui n’oblige à aucun travail.
- Rien de plus difficile à déloger d’une sinécure, que des fainéants sans valeur personnelle. — (André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », 1937)
- J’ai de traitement, de mes sinécures, de l’Académie et de mon libraire, environ trente mille francs par an, fortune énorme pour un garçon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’est une fonction peu laborieuse en temps de paix, puisqu’il ne reste alors de la milice que les cadres et les états-majors, conservés comme une source de sinécures pour l’aristocratie. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] d’écœurants petits snobs, riches pour la plupart, en tout cas oisifs, ou lotis de quelque sinécure dans quelque ministère — ce qui est tout comme. — (Romain Rolland, Jean-Christophe, Foire sur la place, II, 1908, page 742)
- Arsène ne tarda pas à s’apercevoir que son poste de secrétaire ressemblait furieusement à une sinécure. En deux mois, il n’eut que quatre lettres insignifiantes à recopier et ne fut appelé qu’une fois dans le bureau de son patron, ce qui ne lui permit qu’une fois de contempler officiellement le coffre-fort. — (Maurice Leblanc, Le coffre-fort de Mme Imbert dans Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, 1906 (lire sur wikisource)
- (Par extension) Emploi fortement rémunéré pour très peu de travail.
- (Sens figuré) Chose ou expérience agréable et/ou ne demandant pas d'effort. Note d’usage : utilisé dans une forme négative pour indiquer que c’est désagréable ou demande de grands efforts.
- La grossesse n’avait pas été une sinécure et, maintenant qu’Agnès entamait les dernières semaines, c’était pire que tout. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 227)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.