Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bougresse
Que signifie "bougresse" ?
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- Brave femme.
 - Qu’est-ce qu’elle faisait de mal, la pauvre bougresse, pour qu’on la… Vingt dieux ! ça doit venir d’un des clochards qu’elle fréquentait. Ou d’un des hommes-sandwiches… Pourtant, y avait pas de raison qu’ils la tuent. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
 - Il m’a interpellée une fois, en me crochetant le menton de son index :— Vous, la fille, si vous lâchez votre place, venez me trouver ! Vous avez l’air d’une bonne bougresse. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
 - Méchante femme.
 - Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 180)
 - C’est surtout cette bougresse de vigne qui lui trotte en tête : une jolie pièce de terre, ma foi, exposée au mieux, et juste le long de son bout de vigne à lui… — (Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 76)
 - – Elle l’a fait exprès, madame ! Elle m’a guetté ! Ah ! la petite bougresse ! Je rencontre ses yeux ; je me dis : « Quelle drôle de gamine ! En voilà des yeux ! » Je tourne la tête. Crac ! elle s’était coulée entre les deux bateaux ! — (Léon Frapié, La solution, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 63)
 
Mots qui riment avec "esse"
                        Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bougresse".
                        Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
                    
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
- rouesse
 - loubaresse
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                                            déesse
                                                                                            
?- (Religion) Divinité de genre féminin.
 - Elle ne croyait pas à Aphrodite, mais elle aimait qu’on lui comparât la déesse, et elle allait quelquefois au temple, pour lui donner, comme à une amie, des boîtes de parfums et des voiles bleus. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
 - Mars, identifié avec le dieu grec Arès, l’a été aussi avec le dieu gaulois Toutatis; Minerve, confondue avec la déesse grecque Athéna, l’a été aussi avec la déesse gauloise Belisama, etc. — (Henri d'Arbois de Jubainville, Les druides et les dieux celtiques à forme d'animaux, Paris : chez H. Champion, 1906, p. 66)
 - (Par hyperbole) Femme qui est d’une beauté majestueuse.
 - Me voici à genoux devant vous, fascinante déesse, le torse nu et la tête inclinée, pareil au prisonnier que l’on veut humilier en le portant aux pieds de son vainqueur […]. — (Marika Moreski, Ces dames en bottines, Éditions Dominique Leroy, 1971, p. 40)
 - Une grande nostalgie s’empare de lui quand il se remémore son corps de déesse aux fines attaches, sa peau ambrée qui sentait bon les parfums envoûtants de l’Orient et son art consommé pour faire l’amour. — (Yannick Surun, Les caravanes de Zanzibar, L’Harmattan, 1999, page 180)
 - (Argot) Cocaïne.
 - Le problème c’est que dans ses une poche ils ont trouvé cinq grammes de déesse, de la meilleure, pure, blanche, pas encore coupée, et je te jure, mec, c’est pas moi qui l’y avait mise. — (Luis Sepúlveda, Rolandbar, dans le recueil Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre, 1997. - Traduit de l’espagnol (Chili) par François Gaudry, 1997, p.59)
 - (Mélioratif) (Automobile) La Citroën DS, par homophonie de l’acronyme.
 - Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
 
 - 
                                            paresse
                                                                                            
?- Tendance à éviter toute activité, à refuser tout effort consenti par les autres lambdas, disposition habituelle à ne pas travailler, nonchalance, négligence des choses qui sont de devoir, d’obligation.
 - On souhaite la paresse d'un méchant et le silence d'un sot. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
 - Une peste de psychologue, que mes parents m'avaient emmené voir sur le conseil d'une prof complètement tarée, avait parlé de « nonchaloir oriental » pour expliquer ces accès de paresse. — (Bernard Du Boucheron, Long-courrier, Éditions Gallimard., 2013)
 - Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
 - Se dit d’une faiblesse de tempérament qui porte à se dispenser de faire tout ce qui demande un peu d’effort.
 - C’est par paresse qu’il ne va jamais se promener.
 - Le théâtre est à ma porte ; si je n’y vais pas, c’est la paresse qui m’en empêche.
 - Paresse d’esprit, certaine lenteur, certaine nonchalance d’esprit, qui empêche de concevoir promptement ou de s’appliquer avec force, avec persévérance.
 - Amour du repos, du loisir, tranquillité du corps et de l’esprit.
 - Paresse aimable.
 - Une douce paresse.
 - Ce poète a chanté la paresse.
 
 - louresse
 - favresse
 - 
                                            naisse
                                                                                            
?- Première personne du singulier du présent du subjonctif de naître (ou naitre).
 - Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de naître (ou naitre).
 - On pourrait éventuellement même aller un pas plus loin et dite que Schmitt veut précisément « désentimentaliser» ou « dépassionnaliser » l’inimitié, c’est-à-dire faire en sorte que cesse, voire que ne naisse même pas, la haine pour l’ennemi et que, là où elle existe, elle soit remplacée par la reconnaissance de l’autre. — (Norbert Campagna, Le droit, le politique et la guerre, 2004)
 
 - 
                                            affaisse
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe affaisser.
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe affaisser.
 - Pendant la dissection du sac, la hernie se désétrangle spontanément : on entend un gargouillement et le sac s’affaisse. — (Archives de la Société des sciences médicales et biologiques de Montpellier et du Languedoc méditerranéen, volumes 13 à 14, 1932, page 327)
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe affaisser.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe affaisser.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe affaisser.
 
 - naresse
 - 
                                            tcherkesse
                                                                                            
?- Relatif à une région du Caucase, à ses habitants ou à sa culture.
 
 - 
                                            surbaisse
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe surbaisser.
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe surbaisser.
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe surbaisser.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe surbaisser.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe surbaisser.
 
 - 
                                            lesse
                                                                                            
?- Sonnerie pour les morts.
 - Tour du ressort.
 - Laisse pour attacher.
 - Si je voulais voir Louis malheureux et faire fleurir une séparation de corps, je n’aurais qu’à me mettre à sa lesse. — (Honoré de Balzac, Mémoires de Deux Jeunes Mariées, 1842, chapitre XVIII)
 
 - 
                                            allégresse
                                                                                            
?- Joie qui se manifeste au dehors.
 - Nous le souhaitons de grand cœur et nous en remercions bien volontiers le cigarito manillard, dont la réapparition imprévue nous met pour long-temps des régalias sur la planche et doit faire tressaillir d’allégresse M. Théodore Burette, l’auteur de la Physiologie du fumeur, jusque dans le tréfoin de sa chiffarde. — (Francis Lambert, « Causerie du 13 septembre (1846) », dans Causeries de Charles Baudelaire, Paris : Éditions du Sagittaire, 1920, page 26)
 - L’allégresse qu’ils semaient le long de la route affectait diversement, et selon leurs tempéraments, les autres excursionnistes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
 - Dans son allégresse, elle accompagne de ses chants et de ses danses, en battant rythmiquement des mains, les ritournelles d’un gramophone […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - — Voila, me dit alors Toto que les accords d’une batterie juchée près du plafond, sur un balcon, emplissait d'allégresse, ici, on est chez soi. Pas vrai? — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
 - Joie publique.
 - Le jeûne commence au f’jer, à l’heure où l’on parvient à distinguer un fil blanc d’un fil noir. Au moghreb, un coup de canon, salué avec allégresse par les fidèles affamés et altérés, annonce sa fin et la reprise des bombances qui durent toute la nuit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
 - Dans une lettre à Louis-Philippe, son beau-père, il écrit les mots suivants : « Les seuls véritables Belges de cœur et d’âme sont nos bons catholiques, le reste est un salami de cosmopolites "fit for nothing"; eux peuvent donc exprimer leur allégresse au grand Opéra par des jeux et des danses […]. — (Damien de Failly, Secrets d’État de la Révolution belge d’après les mémoires du major-général Baron de Failly, ministre de la guerre de Léopold 1er en 1831, Éditions Mols, 2005, page 305)
 
 - 
                                            impolitesse
                                                                                            
?- Manque de politesse, ignorance ou mépris des règles de la politesse.
 - L’infatuation et le manque d’éducation sont les sources ordinaires de l’impolitesse.
 - N’êtes- vous pas choqué de son impolitesse ? Cette réponse est d’une impolitesse grossière.
 - (Par extension) Action, procédé contraire à la politesse.
 - … ; il poussa même l’impolitesse jusqu'à planter là ces dames pour se mettre à la recherche de la maîtresse de maison et de sa fille. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
 
 - 
                                            simplesse
                                                                                            
?- (Vieilli) Simplicité naturelle ; ingénuité accompagnée de douceur et de facilité.
 - L’étranger riait avec simplesse, écoutait attentivement, et buvait remarquablement bien, en paraissant aimer le vin de Champagne autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
 - Joseph dont le caractère avait cette simplesse qui surabonde au début de la vie dans l’âme des artistes, élevé d’ailleurs dans une certaine admiration de son grand frère, loin de se choquer de la préférence de sa mère, la justifiait en partageant ce culte pour un brave qui avait porté les ordres de Napoléon dans deux batailles, pour un blessé de Waterloo. — (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris,1843)
 - Vous me l'aviez donné ; je vous le rends très pur,Tout pétri de vertu, d'amour et de simplesse.C'est pourquoi, pardonnez, Terrible, à celui surLe cœur de qui, Dieu fort, sévit cette faiblesse. — (Paul Verlaine, Lucien Létinois - I,)
 - Ainsi l’améthyste, miroir de l’humilité, de la simplesse presque enfantine, s’adapte dans la Bible à Zabulon qui était un être docile et sans orgueil et dans l’Evangile à Saint Matthias qui fut également un homme doux et naïf ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
 - Conan, une fois de plus, avait raison : « dans son idée, on ne pouvait pas lui donner tort. » Mais son « idée » restait pour moi d’une simplesse monstrueuse !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 230)
 
 - duresses
 - 
                                            blesse
                                                                                            
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
 - Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
 - La valeur probante de la thèse se joue donc sur la gématrie. Et c’est là que le bât blesse. — (La Nouvelle revue française, 1990)
 - Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
 - Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
 - Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe blesser.
 
 - stratoforteresse
 - 
                                            vanesse
                                                                                            
?- Papillon de la famille des nymphalidés.
 - Et le premier souffle chasse devant lui le bruissement de troupeaux invisibles pérégrinant quelque part au flanc bleu des alpages. Le second, le cri aigre d’un klaxon. Le troisième, une vanesse aux brillantes couleurs qui erre éperdument le long des pierres inhospitalières, danse un instant avec son ombre, et que le ciel aspire à nouveau. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 292)
 - De grands papillons, des vanesses pénétraient par couples entre les courtines, et s’entre-poursuivaient là. — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959, page 241)
 
 - 
                                            vieillesse
                                                                                            
?- Âge avancé.
 - II y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
 - C’était elle qui assumait dans la maison les travaux de l’homme que sa vieillesse lui eût rendus difficiles. Combien de ménagères auraient, d’elles-mêmes, pris cette initiative généreuse ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
 - Il portait un costume gris foncé, devait avoir dans les 60 ans, mais restait vif et musclé. Les rides qu'il avait au coin des yeux rayaient de vieillesse son visage dur et impénétrable. — (Jose Rodrigues dos Santos, La formule de Dieu, traduit du portugais par Carlos Batista, Paris : HC éditions, 2012, chap. 4)
 - (Sens figuré) …
 - Bâton de vieillesse. Voyez « bâton ».
 - Vétusté, ancienneté, en parlant de choses.
 - Cette maison, ce bâtiment tombe de vieillesse.
 - La vieillesse de ces chênes.
 - Personnes âgées en général.
 - La vieillesse est chagrine, est avare, est soupçonneuse.
 - (Proverbial) …
 - Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, Si les jeunes gens avaient plus d’expérience, et les vieillards plus de forces.
 
 - 
                                            réapparaisse
                                                                                            
?- Première personne du singulier du présent du subjonctif de réapparaître (ou réapparaitre).
 - Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de réapparaître (ou réapparaitre).
 
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                                            doctoresse
                                                                                            
?- (Médecine) (Vieilli) ou (Suisse) Femme titulaire d’un doctorat en médecine. Professionnelle de santé chargée de guérir et soigner les maladies, les pathologies, les blessures.
 - N’y en a-t-il pas qui s’intitulent sur leurs cartes de visite : « Maître Gisèle Martin, avocat », et d’autres qui se font adresser leur correspondance au nom de Mademoiselle le Docteur Louise Renaudier ? Le bon sens populaire a jusqu’ici résisté à cette extraordinaire entreprise ; on dit couramment une avocate, une doctoresse, mais il est à craindre que la ténacité des intéressées n’emporte le morceau, et que cet usage ne finisse par s’introniser dans la langue française. — (Jacques Damourette, Édouard Pichon, Des mots à la pensée : essai de grammaire de la langue française, volume I, D’Artrey, Paris, 1930, page 320-321, § 277)
 - Une nouvelle grossesse s’étant manifestée, une doctoresse pronostiqua la naissance de deux jumeaux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Leurs systèmes éducatifs se réclament d’une pédagogie novatrice, auxquels des continuateurs de Pestalozzi, Frœbel, Itard, Seguin, etc., ont attaché leurs noms, comme John Dewey, le docteur Decroly, la doctoresse Maria Montessori. — (A. de Boismilon, « Montessori : plus d’un siècle de pédagogie alternative », dans Le Figaro, 8 avril 1936 [texte intégral])
 - Les médecins y étaient nombreux et il y eut même une doctoresse juive, Sara de Saint Gilles. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
 - (Éducation) (Rare) Femme promue dans une université au grade le plus élevé de quelque faculté.
 - Eh bien, tu collectionnerais tous les diplômes de la création : licenciée, doctoresse, agrégée, académicienne… et même décorée, tu ne pourrais pas enseigner la grammaire. — (Léon Frapié, La Maternelle, 1908 (1re édition 1904), page 2)
 - « Le jury de thèse m’a décerné le grade de doctoresse », assure d’emblée Caterina Vâlcu, contactée par Numerama. — (Marcus Dupont-Besnard, « Une université refuse le terme « doctoresse » : pourquoi féminiser les titres scientifiques reste difficile », dans Numerama, 16 octobre 2019 [texte intégral])
 - (Désuet) Épouse d’un médecin.
 - Qui se refuserait à une dépense d’un millier de roubles, quand il s’agit d’empêcher que, dans la ville, il ne soit dit que la capitainesse, la doctoresse, la pharmacienne, la négociante, la popesse avait une plus belle robe ? — (Nicolas Vassiliévitch Gogol, traduit par Ernest Charrière, Les Âmes mortes, tome 1, 1859, page 267)
 
 - 
                                            hardiesse
                                                                                            
?- Qualité de celui ou de celle qui est hardi.
 - Le petit Latournelle eut la hardiesse d’épouser cette fille arrivée à l’âge anti-matrimonial de trente-trois ans, et sut en avoir un fils. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
 - Il y avait cependant autant de franche hardiesse dans le visage du chevalier que des traits humains en pouvaient exprimer […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
 - (Rare) Témérité ; insolence ; impudence.
 - La princesse, choquée d’une telle hardiesse, faillit se trahir, mais elle réfléchit que, le petit sabotier croyant avoir affaire à sa pareille, sa prétention n’avait rien d’offensant […] — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
 - On peut dire que, depuis plus de trente ans, le pouvoir ecclésiastique a exploité le Concordat au profit de ses intérêts avec une hardiesse croissante. Il l’a audacieusement violé, il l’a violé sans discontinuité dans toutes celles de ses prescriptions qui proclament les droits du pouvoir civil. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, le 4 septembre 1904)
 - Le gracieuse négligence, la hardiesse naïve de la Fontaine furent inappréciées par le grand roi ; mais le froid et correct Boileau donna à la poésie des préceptes tels que Louis les auraient donnés lui-même — (Théophile Lavallée, Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830, Paris, Charpentier, 1858, 20e éd., t.3, chap.4, p.283)
 - (Rare) Liberté.
 - Si tu savais combien sont jolies ces Alexandrines, et avec quelle hardiesse elles s’habillent et se parent. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
 - Qualité d’un acte hardi.
 - Note : En parlant des choses.
 - La hardiesse de cette entreprise, de ce plan de campagne, de cette stratégie, de cette action étonne. Cette réponse est d’une grande hardiesse.
 - Cette proposition est d’une telle hardiesse que… La hardiesse de ces opinions, de ces doctrines, de cette thèse devait surprendre. La hardiesse d’un geste, des manières.
 - Note : En parlant du style, des expressions, etc.
 - Une grande hardiesse de style. La hardiesse des pensées, des expressions, du plan.
 - Note : Se dit, en termes de beaux-arts, en parlant d’une exécution hardie.
 - Attaquer la note avec hardiesse.
 - Il y a beaucoup de hardiesse dans le jeu de ce musicien.
 - Une grande hardiesse de pinceau, de crayon.
 - Note : Se dit aussi en parlant des ouvrages de l’art qui présentent quelque chose d’extraordinaire, de grand.
 - Les figures de ce groupe ont des poses pleines de hardiesse et de grâce. Cette partie de l’édifice est d’une grande hardiesse. La hardiesse de l’architecture gothique.
 - Licence que se permet un écrivain, un artiste.
 - Ce tour n’est pas grammatical, mais c’est une hardiesse que l’usage permet.
 - Note : Dans ce sens, on l’emploie souvent au pluriel.
 - Il y a des hardiesses heureuses dans cet ouvrage, dans ce tableau, dans cette musique.
 - Il y a des hardiesses dans cet ouvrage : Il y a, dans cet ouvrage, des choses hasardées.
 
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                                            richesse
                                                                                            
?- Opulence ; abondance de biens.
 - La richesse des Roudier et des Granoux exaspérait Aristide au point de lui faire perdre toute prudence. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 98)
 - La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s'improvisait comte, marquis ou baron. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
 - Favori de l’esprit impérialiste allemand, il représentait l’idéal du nouveau sentiment aristocratique, – la chevalerie nouvelle, disait-on, – qui régna après que le socialisme, affaibli par ses divisions intestines et son manque de discipline, fut anéanti,et que la richesse se fut concentrée entre les mains de quelques familles. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
 - Quoi qu’il en soit, à Ambert, des sommes immenses sont thésaurisées. Voilà un signe évident de richesse. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
 - Avec le grand capitalisme commence l'inévitable collusion de la richesse et de la puissance politique. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 238)
 - La vie urbaine dépérit et, comme la civilisation islamique médiévale était elle-même essentiellement urbaine et que la richesse matérielle dépendait du commerce, la prospérité déclina. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
 - Toute richesse n’implique-t-elle par une forme de vol, fût-ce celle de l’exploitation? — (Pierre Bertrand, Éloge de la fragilité, page 30, éditions Liber, Montréal, 2000)
 - Abondance des productions naturelles.
 - L’écorce de chêne, employée pour le tannage des cuirs, est un élément important de la richesse forestière du département. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 173)
 - La nature étale ici toute sa richesse.
 - Chose dont la matière ou les ornements sont riches et précieux.
 - La richesse d’une étoffe.
 - La richesse d’un ameublement.
 - La richesse d’une parure.
 - La richesse des ornements.
 - (Sens figuré) Fécondité en idées et en images, en parlant des ouvrages de l’esprit.
 - La richesse d’un sujet.
 - (Linguistique) Abondance d’une langue en expressions et en tours.
 - La grande richesse du français.
 - (Versification) Exactitude, justesse de rimes portée au-delà de ce qui suffit.
 - Certains poètes recherchent jusqu’à l’excès la richesse des rimes.
 - (Peinture) Éclat du coloris d’un tableau ; le talent de coloriste d’un peintre.
 - La richesse du coloris d’un tableau, de la palette d’un peintre,
 - (Musique) Puissance et variété des combinaisons harmoniques ou orchestrales.
 - La richesse de l’harmonie, de l’orchestration,
 - (Mécanique) Rapport carburant/air du mélange qui alimente un moteur.
 - (Au pluriel) Grands biens.
 - Ravie de cette réponse, Theodehilde fit charger sur plusieurs voitures les richesses de son mari, et partit pour Chalon-sur-Saône, résidence du roi Gonthramn. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833, Union Générale d’Édition, 1965)
 - Il possède de grandes richesses. — Des richesses immenses, prodigieuses.
 - Choses d’un grand prix.
 - Ce sont des richesses que vous avez là. — Il y a des richesses dans cette bibliothèque, dans ce musée.
 
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                                            robustesse
                                                                                            
?- Force, vigueur, en parlant d'une personne.
 - Sa robustesse a triomphé de la maladie.
 - (Par extension) Solidité, en parlant d'une chose.
 - Le facteur le plus important, en dehors de la robustesse de mon navire et de tout son matériel, était la possibilité de « capayer » à la voile […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
 - Ainsi, la robustesse du protocole RSA, utilisé dans les cartes bancaires, vient du fait qu’il est facile de multiplier des nombres premiers entre eux mais qu’il est difficile de faire l’opération inverse : trouver les deux nombres connaissant leur produit. — (David Larousserie, Logarithme discret, Le Monde, 13 mai 2014)
 - (Informatique) Capacité d’un programme informatique à fonctionner dans des conditions non nominales, comme les erreurs de saisie, etc.
 - La robustesse du programme face aux retours de ligne en trop.
 - (Nucléaire) Capacité d’une installation à assurer certaines de ses fonctions de sûreté lorsqu’elle est soumise à des sollicitations plus fortes que celles qui sont prises en compte dans son référentiel de sûreté.
 
 
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.