Dictionnaire des rimes
Les rimes en : blottir
Que signifie "blottir" ?
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- De l’allemand blotten, blotzen (« écraser »)[1], mais ce verbe est peu attesté en allemand[1] ;
- De l’ancien français bloste (« motte de terre »)[2] : on dit d’une perdrix qu’elle s’est blottie, et, dans quelques provinces, qu’elle s’est mottée[2].
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "blottir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
frémir
- Faire entendre une succession de petits bruits, de tremblements.
- Le vent frémit dans le feuillage. La mer frémit.
- Tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient. - Flaubert
- (Cuisine) En parlant d’un liquide, être presque en ébullition, et produire un son léger.
- L’eau frémit dans la bouilloire.
- Faire entendre des vibrations.
- Une cloche qui frémit.
- Être pris d’une sorte de tremblement causé par la surprise, la peur, le froid.
- Un cheval qui frémit au bruit du canon.
- Buckingham demeura une minute haletant. Pendant cette minute, on vit ses lèvres trembler, ses joues frémir, ses yeux vaciller, comme dans le délire. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 251)
- (Sens figuré) Être en proie à une vive agitation, sous l’effet de quelque sentiment, de quelque passion.
- Ce n'est qu’en frémissant qu'il posait le pied dans un bateau, ce véhicule nautique fût-il assuré par une traille à roulettes. — (Castil-Blaze, Étienne Nicolas Méhul, dans la Revue de Paris, 1834, vol.1, p.22)
- J’ai frémi plus d’une fois en lisant dans un magazine féminin la version « métropolitaine » d’une recette créole. On croirait qu’il suffit de mêler lait de coco, tomates et piment pour obtenir un curry ! Il faut aussi du temps, beaucoup de temps. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 321)
-
définir
- (Rare) Délimiter, circonscrire.
- Qu’on la restreigne ou qu’on l’étende dans une certaine mesure, qu’on la définisse d’une manière ou d’une autre, selon le génie ou les nécessités des temps, il n’en est pas moins certain que la terre que l’homme cultive lui-même lui est aussi personnelle que son vêtement. — (George Sand, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 343)
- Déterminer avec précision.
- Pour caractériser la cubicité, c'est-à-dire la forme aussi compacte que possible des grains d’agrégats, l’AFNOR a défini un coefficient volumétrique qui peut s'appliquer soit à un grain, soit à l'ensemble des grains d'un agrégat. — (J. Arrambide & M. Duriez, Agrégats, liants et bétons hydrauliques, aciers et métaux usuels, page 54, Éditions du Moniteur des Travaux Publics, 1958)
- On définit les termes abstraits et composés ; on décrit les objets sensibles ; on énonce les idées simples.
- On ne peut définir les couleurs.
- Un sentiment que je ne saurais définir s’empara de moi.
- (Religion) Fixer un point de dogme.
- Les conciles ont défini que…
- Les questions définies par l’église.
-
périr
- Prendre fin ; cesser d’être.
- M. Duménil, faible alors, condamné à périr bientôt d'un mal incurable, se trouvait rarement en état de diriger les essais du Marquis : […]. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Par la barbe d’Aaron ! qu’arrivera-t-il si ce jeune homme meurt ? S’il périt entre nos mains, ne serons-nous pas accusés de sa mort […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- D’ici je puis encore apercevoir l’empereur. S’il périssait pendant la campagne, je ne l’aurais jamais vu. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Avoir une fin malheureuse ou violente.
- Le sieur Tassin de Montcourt ayant péri révolutionnairement, ses biens, et notamment les deux septièmes qui lui appartenaient dans la terre de Saint-Escobille, furent confisqués au profit de la nation. — (Hospices de Dourdan contre Tassin de Villiers, Cours de Cassation, 6 mai 1818, dans le Journal du Palais : Jurisprudence française, volume 14 (1817-1818), Paris : chez F.-F. Patris, 1839, page 791)
- Nous parlons sans ménagement de cette paix qui fut jusque-là la seule dangereuse, des deux ou trois camarades communs qu’elle a fait périr. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Les fusils partaient, des étrangers étaient tués. L’ordre revenu, on punit quelque fellahs en guise d’exemple. Son père, dont le caractère était vif, périt dans la répression. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Être détruit, en parlant des choses.
- Les sources auxquelles j'ai puisé pour mon travail sont malheureusement loin d'être abondantes. On sait que les commentaires de Sylla ont péri, ainsi que les livres de Tite-Live qui racontaient la guerre sociale. — (Prosper Mérimée, Essai sur la guerre sociale, Paris : chez Firmin Didot frères, 1841, page 3)
- Les vaisseaux périrent corps et biens. - Périr au port, dans le port. - Les plus grands empires ont péri. - Périssent avec eux leurs détestables enseignements !
- (Sens figuré) Être ruiné ou anéanti.
- Mais, les protestants, fussent-ils tous riches comme Crésus, il n'en demeurera pas moins vrai, que le protestantisme périra comme ont péri toutes les autres sectes. — (Jean Perrone, Le protestantisme et l'église catholique: Controverses à l'usage du peuple, traduit de l'italien par Auguste Onclair, Bruxelles & Louvain : chez C.-J. Fonteyn, 1856, page 31)
- Supposez maintenant un demi-criminel, comme Lucien qui, sauvé d’un premier naufrage de sa vertu, pourrait s’amender et devenir utile à son pays, il périra dans les traquenards de l’instruction. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- (Droit) Tomber en forclusion, en prescription, périmer.
- Il a laissé périr son appel.
- (Pronominal) Se tuer.
- Faudrait avoir vraiment mauvais cœur pour laisser un pauvre homme se périr… — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Les Amours d’un prince, 1912, chapitre XXVI)
-
aveulir
- (Transitif) Rendre veule, sans volonté.
- Il s’engourdit, s’amollit, s’affadit. L’abus des mignardises, des riens aimables susurrés et des regards fripons l’aveulissait. — (Marcel Aymé, nouvelle Le Faux Policier, publiée en 1945 dans Pan : revue artistique, satirique et littéraire, reprise dans le recueil Le Vin de Paris, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1947, puis dans le tome III des Œuvres romanesques complètes (page 983-984) de Marcel Aymé, dans la Bibliothèque de la Pléiade.)
- (Pronominal) Devenir veule.
- Les Français ont oublié la guerre, la victoire et l'enthousiasme ; ils s’aveulissent ; ils laissent la bride sur le cou à ceux qui les dépouillent. — (Paul Chack, Sur les bancs de Flandre, 1927, p.252)
- Comme ces pères lâches qui trouvent plus facile de satisfaire tous les caprices de leurs enfants que de leur opposer fermement des valeurs fortes, l’Église ne cessait de s’aveulir. — (Dan Brown, Da Vinci Code, Traduction Daniel Roche, 2004)
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asservir
- Réduire, un être, un peuple ou une nation à la servitude.
- Coriolan conçut le projet d’asservir son propre pays.
- Mettre dans une extrême dépendance.
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, page 21)
- Soumettre autrui à sa volonté.
- Repaire de fanatiques fascistes dont le seul mot d’ordre est de tuer tous ceux qui ne sont pas de leur avis, voire de ceux qui se foutent de leur gueule et d’asservir les autres… — (Jean Pierre Bonnavion, Métaphysique de mes deux, Société des Écrivains, 2012, page 330)
- (Technique) Réguler ; contrôler.
- Lorsque le local n’est pas occupé, l’installation d’éclairage doit permettre soit l’abaissement à un niveau déterminé, soit l’extinction de l’éclairage si aucune règlementation n’impose un niveau minimum. Il faut donc une détection de présence qui asservit la commande d’éclairage. — (Pascal Poggi, « A quoi sert la RT Existant par élément ? », batirama.com, article du 20 février 2020, consulté le 21 février 2020)
- (Pronominal) Se mettre dans une extrême dépendance.
- S’asservir aux caprices de quelqu’un.
- S’asservir à l’étiquette.
- Tu t’es servi de lui. Tu ne t’es pas asservi à lui. Il est temps aujourd’hui d’écrire avec ta propre tête. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, pages 96-97)
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sévir
- Exercer la répression avec rigueur, contre les personnes, leurs actes.
- Dans un tout autre camp, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réclamé mardi matin que le recteur de l'université sévisse contre Amir Attaran. — (La Presse canadienne, Amir Attaran applaudi par un néo-démocrate, critiqué par les autres partis, radio-canada.ca, 23 mars 2021)
- On a justement sévi contre ce scélérat.
- Il a eu raison de sévir contre ce fils coupable.
- Les lois ne sauraient trop sévir contre ce genre de crimes.
- Il faut sévir contre cet abus.
- (Sens figuré) Agir avec violence, en parlant d’un fléau.
- Faut-il s'étonner si, en une population aussi entichée de ses habitudes, la mortalité puerpérale et la mortalité infantile sévissent au delà des moyennes connues! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Spirillum minus est l’agent causal du Sodoku sévissant surtout au Japon (de so = rat et doku = poison) et Streptobacillus moniliformis provoque la Streptobacillose ou fièvre d'Haverhill. — (Henri Le Louarn et Jean-Pierre Quéré, Les Rongeurs de France: Faunistique et biologie, page 78, Éditions Quae, 2003)
- Pour les « défenseurs de la liberté » qui sévissent sur internet, les citoyens qui se comportent de façon responsable et qui respectent les consignes sanitaires sont des peureux, des moutons. — (Richard Martineau, Le Journal chez les résistants!, Le journal de Québec, 29 décembre 2020)
-
enlaidir
- Rendre laid.
- […]; c'est sur cette même place où son union avec Marie-Antoinette d'Autriche fut célébrée par une fête qu’enlaidirent des présages sinistres. — (Christophe Félix L. Ventre de la Touloubre, Éloge historique et funèbre de Louis XVI, roi de France et de Navarre, à Paris, chez Lebègue, chez Crapart, chez Petit & chez Plancher, avril 1814, page 293)
- Alors que Denny se demandait comment Mitch avait pu lui mettre le grappin dessus, elle découvrit qui se tenait sur son perron et ses traits s’enlaidirent aussitôt d'une expression mauvaise. — (James Patterson, Tirs croisés, J.-C. Lattès, 2014, § 60)
- Le soudain tutoiement, la violence des mots, enlaidissent Hugues aussitôt. Ce n'est plus qu'un petit voyou, plein de haine. — (Laure Angélis, Le lys écarlate, Editions Pierre Téqui, 1998, page 130)
- Telle fut la légende de sainte Énimie, fille de Clotaire II et sœur de Dagobert : Sollicitée au mariage, bien qu'ayant fait vœu de chasteté, cette fervente Mérovingienne avait prié Dieu de l’enlaidir pour écarter les prétendants. Dieu l'exauça : une lèpre horrible dévora son corps, rongea son visage. — (Louis Barron, Le Nouveau Voyage de France, Tours : chez Alfred Mame & fils, 1899, p. 164)
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accueillir
- Action de faire un accueil, de recevoir en bien ou en mal quelqu’un ou quelque chose qui arrive.
- Ainsi présentée, la demande ne pouvait pas ne pas être accueillie, mais ce ne fut pas sans déchirements. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Et quand elle se sentit définitivement seule et abandonnée, Yasmina se rendit chez ses deux amies qui l’accueillirent avec joie. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d’une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l’accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Devant la réprobation presque unanime qui accueillit mon exposé, je me décourageai et me ralliai à l’interprétation probabiliste de Born, Bohr et Heisenberg […]. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- On utilise sans vergogne l’arrière-pays, du moins sa partie non protégée, non mise en réserve pour accueillir des décharges intempestives, les fûts toxiques, les activités polluantes et les ayatollahs de l'écologie. — (Bernard Préel, Les deux songes de la ville, Éditions Descartes, 1995, page 91)
- Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
- (Sens figuré) Surprendre.
- La tempête, le vent les accueillit. Le détachement, en approchant du bois, fut accueilli à coups de fusil.
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amollir
- Rendre mou et maniable.
- L'hiver était rude. Sur les routes que le court dégel de midi amollissait vaguement, la boue se ridait, se hérissait en lilliputiennes murailles et les sillons durcis qui bordaient les ornières ne s'affaissaient point. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La constipation se guérit en insinuant du beurre dans l’anus de l’animal pour amollir la fiente ; la tirer ensuite avec le doigt, ce qui se nomme défienter : suppositoires de savon ; lavemens comme aux tranchées. — (abbé Rozier, J.A. Mongez le jeune, M. de la Métherie, Observations sur la physique, sur l’histoire naturelle et sur les arts, 1786, page 97)
- J’attendais un miracle, un fabuleuse révélation au moment où l’Eucharistie fondrait dans ma bouche. J’appréhendais aussi de l’avaler, la sachant trop large pour mon gosier, et ignorant qu’elle fût susceptible de s’amollir, tel un cachet. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 83)
- (Sens figuré) Affaiblir, efféminer.
- La volupté amollit le courage.
- La retraite fortifie la vertu, la vie dissipée l’amollit.
- Pour gagner ce cœur de petite fille, qui se montrait si froid et si dur, madame Donis avait cru qu’elle devait commencer par l’amollir. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Pronominal) Devenir mou.
- La terre commence à s’amollir.
- (Pronominal) Devenir moins net.
- Il ne pleut pas vraiment encore, mais une espèce de bruine doit flotter dans l’air, car les contours s’amollissent. — ( Philippe Delerm, La sieste assassinée, Gallimard, collection Folio, 2001, page 9)
- (Pronominal) (Sens figuré) S’affaiblir, devenir efféminé.
- Son courage s’amollit.
- Il s’est amolli dans les voluptés.
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clapir
- Crier en parlant du lapin.
- Quand j’étais enfant, je regardais fasciné le mâle monter la femelle un bref instant puis s’écrouler comme mort en clapissant.
- (Pronominal) Se blottir, se tapir, se cacher dans un trou. Se dit particulièrement des lapins ou par métaphore.
- On se clapissait comme des lapins pour échapper aux balles.
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ravir
- Enlever de force, emporter avec violence.
- Si les pages qui vont suivre voient un jour la lumière du soleil, c’est qu’elle m’aura été ravie. — (Pierre Benoit, L’Atlantide, Albin Michel, 1920, p. 9-14)
- Ravir une femme.
- Ravir le bien d’autrui.
- (Sens figuré) Enlever, ôter, priver de.
- Ravir l’honneur à une jeune fille.
- Ravir à un général la gloire d’une action.
- Charmer l’esprit ou le cœur de quelqu’un, faire éprouver un transport d’admiration, de plaisir, etc.
- […]: c’est qu'on mesure mal l’état de divertissement où sont ravis tant de jeunes gens qui découvrent à la fois les livres et les femmes. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
- Les merveilles que vous me racontez me ravissent.
- C’est une beauté qui ravit tous ceux qui la voient, qui ravit tous les cœurs.
- Cette musique a ravi tous ceux qui l’ont entendue.
- Ce prédicateur, cet avocat a ravi tout son auditoire.
- Un homme ravi de joie, ravi d’admiration, Un homme transporté de joie, d’admiration.
- (Par hyperbole) (Familier) En éprouver un vif plaisir, en être bien aise.
- L’élu se ravit que désormais les visiteurs puissent se promener sur le toit de la criée. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 22)
- (Religion) Transporter au ciel.
- Saint Paul fut ravi jusqu’au troisième ciel.
- (Mysticisme) Être transporté hors de soi par une forte contemplation et par l’effet d’une grâce particulière.
- Ce saint a été plusieurs fois ravi en extase.
- (Sens figuré) Être transporté hors de soi par un sentiment très vif d’admiration.
- À la vue de ce grand monument, il fut ravi en extase.
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agonir
- (Familier) Attaquer par des paroles outrageuses.
- Attention aux artistes ! nous prévint le patron. J’les paie leur poids d’bobards et j’tiens pas à m’faire agonir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Ils le saisirent, le juchèrent en lieu plus sûr, le maintinrent, tandis qu’il agonissait le maître, lui montrant le poing avec d’horribles blasphèmes, nous sommant en mots abjects. — (Joseph Conrad, Le Nègre du « Narcisse », traduction Robert d’Humières, 1897)
- Thom a encore d'autres arguments pour disqualifier, destituer, agonir d'anathèmes la nation canadienne-française dont l'existence, même à titre de simple société, n'était fondée sur aucune raison objective. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, p. 132)
- Depuis des mois, des protestataires, armés de hauts-parleurs, campent à l’extérieur de son domicile de Pyeongsan pour l’agonir de quolibets tonitruants, tout en diffusant la contestation en direct sur YouTube. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 décembre 2022, page 20)
- Et malgré la convalescence, je me trouvais encore tellement faible que j’étais plus intéressant. Il me voyait tellement décati, qui hésitait à m’agonir... — (Louis Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936)
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saisir
- Prendre vivement, rapidement, délibérément, avec vigueur.
- Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- D’une main, l’assassin avait dû saisir la vieille femme à la gorge et, de l’autre main, la bâillonner pour l’empêcher d’appeler au secours. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais, pas un instant, Virginie n'avait tenté de saisir le flingue que Coste avait confisqué dans son baisenville. — (André Caroff, La roue de l'écureuil, Fleuve Noir, 1983)
- Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chapitre 1)
- Au moment précis où les mouchards accostaient les fugitifs et tendaient la main pour les saisir, Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; […]. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, page 133)
- Saisir l’occasion, saisir le moment favorable, Se hâter d’en profiter.
- Saisir un prétexte, Prendre la première raison qui se présente, bonne ou mauvaise, pour faire une chose, ou se justifier de l’avoir faite.
- Saisir une chose du regard, L’apercevoir rapidement et avec netteté.
- Il saisit d’un regard la configuration du terrain.
- Prendre une chose de manière à pouvoir la tenir, la porter, à ne pas la laisser échapper.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le manche de cet outil est trop gros, est trop court, on a de la peine à le saisir, on ne peut le saisir commodément.
- Saisir par l’anse une marmite qui est sur le feu, pour l’en retirer.
- L'explication parfois proposée après un incident est "le saisissage a lâché". Cependant, c'est rarement la cause principale si les conteneurs ont été arrimés et saisis selon les stipulations du manuel de saisissage. — (Transport de conteneurs en sécurité, Dossier MARS 200885, afcan.org)
- Inscrire de façon à avoir une trace tangible, comptabiliser, noter.
- Tu as saisi cette écriture comptable dans le compte de report à nouveau ?
- Saisir des données dans un ordinateur et les sauvegarder ensuite.
- (Sens figuré) Discerner, concevoir nettement, comprendre.
- Bien sûr, il n’y pige rien et comme il croit, dur comme fer, qu’on lui débite des cochoncetés, il voudrait bien saisir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu saisis ? Moi, sur la banquette arrière, bien assis, et le cigare au bec, comme le gros patron avec sa dactylo. La môme à mes pieds, tu saisis ? Le grand patron, tu saisis ? — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
- Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il a saisi sur-le-champ mon intention.
- Vous n’avez pas bien saisi le sens de ses paroles.
- Saisissez bien ce que je vous dis.
- Représenter, croquer avec exactitude, esquisser avec précision.
- Ce poète comique saisit parfaitement les ridicules.
- Cet artiste a bien saisi la ressemblance de son modèle, il a su le représenter d’une manière très ressemblante.
- (Cuisine) Brûler modérément la partie extérieure d’un solide.
- Il faut d’abord cuire à la vapeur un potimarron une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’il soit tendre. Ensuite, saisir rapidement au wok dans l’huile d’olive chaude les blancs de dinde (320 g) découpés en dés et les remuer souvent. — (Dinde et potimarron : une recette pour célébrer le nouvel an chinois de Clémentine Gallot pour Libération du 27 janvier 2017)
- (Sens figuré) S’emparer vivement et fortement d’une personne, en parlant des maux du corps, des maladies, des passions, des sentiments.
- Le froid l’a saisi.
- La douleur, la crainte, le désespoir l’a saisi.
- Cette pensée m’a saisi.
- Être saisi de joie, de peur, d’étonnement, de respect, etc.
- (Absolument) Être saisi, être frappé subitement, touché de plaisir, pénétré de douleur.
- Quand on lui dit cette nouvelle, elle fut tellement saisie, qu’elle perdit connaissance.
- J’en suis encore saisi, tout saisi.
- Yves demanda pourquoi on ne lui avait pas télégraphié ou téléphoné.— J’ai eu peur qu’une dépêche te saisisse. Au téléphone, on ne se comprend pas. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 184)
- (Droit) Confisquer, arrêter, retenir par voie de saisie.
- J'avais voulu inscrire l'avion à son nom. On m'a charitablement avertie que le premier soin des créanciers serait de le saisir... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IV, Gallimard, 1937)
- Saisir les revenus d’une terre entre les mains des fermiers.
- Il y a des objets qui ne peuvent être saisis pour aucune créance.
- Saisir des objets de contrebande.
- Le garde-chasse lui a saisi son fusil.
- On a saisi ce numéro de journal.
- (Marine) Utiliser un matériel adéquat, en particulier des saisines, pour immobiliser ou au contraire transporter un objet volumineux dans la cale ou sur le pont d’un navire.
- La présente partie de l’ISO 9367 prescrit les caractéristiques minimales permettant d’arrimer et de saisir efficacement les véhicules routiers embarqués à bord des navires rouliers et spécifie, en particulier, les points de saisissage sur les véhicules et le mode de fixation à utiliser. — (ISO 9367-1:1989 Dispositifs d’arrimage et de saisissage des véhicules routiers en transport maritime sur navires rouliers -- Conditions générales -- Partie 1: Véhicules utilitaires et ensembles de véhicules, semi-remorques exceptées, iso.org)
-
partir
- (Vieilli) Diviser en plusieurs parts. On ne l’emploie plus, en ce sens, que dans cette phrase :
- Avoir maille à partir avec quelqu’un : Avoir avec lui quelque démêlé. → voir maille
- Tirer son origine, avoir son commencement, avoir pour point de départ.
- Et pourquoi au seul endroit où ça aurait été intéressant que ça gonfle et que ça déchire les vêtements, ça ne marche pas ? Ça part de trop petit ? — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- Tous les nerfs partent du cerveau.
- Toutes les artères partent du cœur.
- C’est de cette montagne que part la source du fleuve.
- Il est parti de rien : Il est d’une basse origine.
- Émaner.
- Ainsi, Constantin V, successeur de Léon III, en partant des mêmes principes christologiques que les iconophiles, arrive à des conclusions opposées aux leurs. — (Carole Talon-Hugon, Une histoire personnelle et philosophique des arts : Moyen Âge et Renaissance, Presses Universitaires de France, 2014)
- Ce conseil ne part pas de lui.
- Cet avis est parti de bon lieu.
- Cela part d’un bon naturel.
- Cela part d’un mauvais principe.
- Partant de là, je conclus que…
- Quitter un lieu pour un autre.
- Partir ! Il y avait dans ce seul mot partir un avenir plein de promesses. Non, non, c'était impossible cet abandon. Elle le quitterait, elle le lâcherait, elle, qui l'avait fait heureux [...]! — (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, chapitre XVI)
- En partant de la place Drouaise, on arrivait à un petit pont, là où se réunissaient les deux bras de l’Eure […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
- Jim et Jimmy, qui devaient débuter le surlendemain à Genève, avaient craint qu’on ne les empêchât de partir. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Chaque matin à heure fixe, avant de refermer derrière lui la porte d’entrée, mon père disait à la cantonade : « Je suis parti ». Pas « je pars », mais « Je suis parti »… comme s’il craignait d’être retenu, comme s’il voulait être déjà loin d’ici, là-bas, dans une autre vie… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 165)
- Quand je pars, je m’accroche à la joie anticipée du retour. Je me redis ce mot de Talleyrand à Louis XVIII. Napoléon venait de débarquer en France et remontait irrésistiblement vers Paris. Talleyrand dit au roi : « Sire, si vous voulez revenir, il faut partir ! » — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, pages 204-205)
- L’Afrique du Sud, avec la fin de l’apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d’Angola quand les Afrikaners partaient vers l’Australie ou l’Amérique. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- La nuit, il réparait son vieux fourgon qui pissait l’huile de partout, puis il partait avant le lever du jour pour Rungis. — (Margot D. Marguerite, La vieille dame qui ne voulait pas mourir avant de l'avoir refait, La Manufacture de livres - 12/21, 2017)
- Se mettre à courir et, en parlant des animaux, des oiseaux, prendre sa course, s’envoler.
- Au moindre signe, il part comme l’éclair.
- Dès que le signal a été donné, il est parti comme un trait.
- Le chien a fait partir la perdrix.
- Sortir avec impétuosité.
- Le bouchon est parti tout seul. (Sens figuré)
- Ce mot est parti plus vite que je n’aurais voulu.
- Commencer ; démarrer ; Se mettre à fonctionner.
- La rue de la République, à Nouméa, partait d’une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons […] flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Le moteur ne part pas.
- Bush l’avait annoncé depuis longtemps : il partirait en guerre quand bien même devrait-il être tout seul. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- Ceci explique qu'une pente déjà skiée sans encombre puisse partir en avalanche au passage du skieur suivant. — (G. Chambon, S. Morin & D. Goetz, « Le déclenchement des avalanches : une histoire de forces » , dans Les risques naturels en montagne, coordonné par Florence Naaim-Bouvet & Didier Richard, Éditions Quæ, 2015, page 85)
- Les violons ne sont pas partis en mesure.
- Les chœurs sont partis en retard.
- Partir d’un éclat de rire, d’un grand éclat de rire : Rire tout à coup avec éclat.
- Partir à rire, à crier, à pleurer : Commencer à rire, à crier, à pleurer.
- Julien partit à rire :– Ça devait être drôle ! — (Richard Jorif, Le Burelain, éditions François Bourin, 1989, page 202)
- Cela la fait partir d'un rire sans joie... — (Sandrine Collette, Ces orages-là, J-C Lattès, 2021)
- Il partit d’un rire tonitruant et Morange préféra ignorer ce que le Norvégien sous-entendait, ou même s’il sous-entendait quelque chose. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
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arrondir
- Rendre rond.
- Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Tandis que j’arrondis' le dos en m’inclinant, elle m’honore d’un salut de tête qui ne met en jeu que les vertèbres de son long cou, […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Les moissons avaient été coupées. De grosses meules arrondissaient le dos çà et là. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- La coterie Iosef prit un large ciseau à bois, fendit une des pièces en plusieurs parties, égales puis, avec le même ciseau, les arrondit et les affûta d'un bout. — (Benigno Cacérès, Le compagnon charpentier de Nazareth, Éditions du Seuil, 1974, chapitre 1)
- Arrondir ses bras en dansant. Quand on prononce la lettre O, la bouche s’arrondit.
- (Marine) Naviguer en décrivant une route à peu près circulaire autour d’un obstacle (cap, île, etc.).
- (Peinture) Faire sentir la rondeur des objets, leur saillie et leurs tournants.
- (Familier) Augmenter son champ, son pré, etc. ou sa fortune.
- J’ai acheté ce petit champ pour m’arrondir. Ce propriétaire s’est bien arrondi. Il avait une fortune médiocre, mais il est parvenu à s’arrondir.
- (Mathématiques) Supprimer ou ajouter des unités en finale de façon à former un chiffre rond, un nombre entier plus simple que le nombre réel[1].
- Arrondir une mesure, un poids, une somme (à).
- Le total de vos achats est de 52 euros mais comme vous êtes un bon client, j'ai arrondi à 50 euros.
- (Pronominal) (Familier) (Sens figuré) Prendre des rondeurs corporelles.
- Sa taille s’arrondit, Femme devenue enceinte.
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pâlir
- Devenir pâle.
- Le soleil pâlit au milieu de son cours, et l'azur du ciel, traversé de bandes verdâtres, semble se décomposer dans une lumière louche et troublée. — (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, livre dix-neuvième, volume 2, éditions Le Normant, 1809, page 239)
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet… — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Les révoltés du Moyen-ÂgeL’ont arboré sur maints beffrois.Emblème éclatant du courage,Toujours il fit pâlir les rois. — (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
- La moindre émotion le fait pâlir.
- Il pâlit de colère.
- Arlette inconsciemment regarde Marie. Celle-ci était très rouge d’avoir collaboré au nettoyage. Elle ne peut pas rougir davantage. Alors elle pâlit… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 133.)
- Il ne fit point part de ses craintes à sa femme, mais elle les avait devinées et, à chaque coup de sonnette, se cachait pour pâlir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 116.)
- La couleur de cette étoffe a pâli.
- (Sens figuré) Briller faiblement, éclipser, perdre en force, faiblir.
- Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux.
- Son mérite pâlit auprès du vôtre.
- Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la crainte, de l'envie, du dépit, etc.
- En Algérie, le brigandage est une des principales ressources de l'indigène. […] Les voleurs s’approchent, tenant une branche d’arbre devant eux, ou se couvrent de broussailles : des ruses à faire pâlir un Mohican. — (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
- Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit. — (Auguste de Villiers de L’Islie-Adam, Correspondance générale, 1866, page 84)
- Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l’enfance qu’il n’est point d’acte célé aux yeux de l’être infini. — (François Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, page 129)
- Fouché pâlit, il a compris. En lui-même il tremble de fureur, songeant avec quelle astuce et quelle adresse le vieux renard lui a, devant tout le monde, devant toute la cour, ôté son fauteuil ministériel. — (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 268)
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obéir
- Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d’une personne ; exécuter un ordre donné.
- Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
- La partie habitable de l’aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l’équipage obéissant au branle-bas. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- Ni l’un ni l’autre n’eurent jamais à mon égard cette peur de n’être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n’avaient pas tort. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937)
- Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d’obéir docilement aux ordres sans jamais s’interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l’autorité permet au mal de s’immiscer sournoisement. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
- (Sens figuré) Céder à.
- Obéir à la force, à la nécessité.
- Obéir à l’instinct, à sa nature.
- Être soumis à ; subir l’action de, en parlant des choses.
- Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; […]. — (Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998)
- Répondre à la sollicitation.
- Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal. — (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.
- Être soumis à l’autorité d’un prince, d’un empire.
- Les provinces qui obéissent au roi.
- Les peuples qui obéissaient à l’empire romain.
- Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
- Obéir à la barre, au gouvernail.
- Obéir bien au coup de volant.
- Se laisser gouverner, manier aisément, en parlant d’un animal.
- Ce cheval obéit bien à l’éperon, à la main, aux aides.
- (Pronominal) Obéir à soi-même.
- Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même. — (André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96)
- (Au passif) Être écouté par quelqu’un qui répond à la demande formulée.
- Maintenant, comment serais-je certaine d’avoir été obéie ? — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- C’était Abraham centenaire, père d’Ismaël et d’Isaac, époux de sa sœur Sara, maître obéi de sa servante Agar. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VII)
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noircir
- Rendre noir, passer au noir.
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Pronominal) — Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Faire naître, dans l’esprit, des pensées tristes, sombres.
- Cette lecture m’a noirci l’esprit.
- (Sens figuré) Diffamer, faire passer pour méchant, pour infâme.
- La calomnie peut noircir l’homme le plus innocent, la conduite la plus pure.
- Noircir la réputation de quelqu’un.
- (Intransitif) Devenir noir.
- Un teint, une peau qui noircit.
- Ce bois ne brûle pas, il ne fait que noircir, il noircit au feu.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se rendre odieux, infâme par quelque mauvaise action.
- Voudrait-il se noircir d’un tel crime ?
- (Pronominal) Devenir noir.
- Cela s’est noirci à la fumée.
- (Pronominal) (En particulier) (Météorologie) Devenir obscur, se couvrir de nuages épais, en parlant du ciel.
- Le temps se noircit, le ciel se noircit.
- (Pronominal) (Populaire) (Sens figuré) S’enivrer.
- Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n’en-fais-jamais-d’autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 111)
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affranchir
- Rendre libre ; déclarer libre.
- Denis et son fils avaient été serfs des comtes d'Udressier. Claude-Étienne voulut être affranchi. Il le fut à trente ans. Un acte du 20 mars 1763, rédigé par-devant le notaire royal Claude Jarry, en fait foi. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, pagr 6)
- Décharger ; exempter.
- On sentait bien que le seul moyen de rendre la vie à cette importante cité, et d’utiliser au profit de l’Europe entière son admirable position, c’était de l’affranchir. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'abbé a renouvelé maintes fois ses supplications, pourque le chapitre de Notre Dame, en considération des immenses travaux qu’il se voit forcé d’entreprendre, affranchisse le monastère des dîmes qu'il paie sur les biens que nous venons de mentionner: […]. — (Léopold van Hollebeke, Lisseweghe, son église et son abbaye, Bruges : Edw. Gailliard, 1863, page 51)
- Sa compagne, […], était une déesse du plein air et du plein vent, aussi affranchie des soucis du confort qu’une bohémienne de grands chemins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 13 de l’édition de 1921)
- (Droit féodal) Libérer des servitudes, des charges.
- Affranchir un héritage,
- (Poste) Payer le timbre postal d’avance pour en libérer le destinataire.
- Affranchir une lettre, un paquet.
- Une des deux lettres, qui vous est adressée, est affranchie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- (Sens figuré) Tirer d’une sujétion, d’une dépendance.
- Affranchir un peuple de la servitude, de la tyrannie.
- Il est affranchi du despotisme qu’on exerçait sur lui, de la dépendance où il était.
- Délivrer d'un mal, d'une peine.
- La mort nous affranchira des misères de ce monde.
- Votre présence m’affranchit de toute crainte, de toute inquiétude.
- (Argot) (Rare) Débaucher, pervertir, c’est-à-dire affranchir des règles sociales.
- Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. — (Vidocq, Les Voleurs, t. 1, 1837)
- (Argot) Connaître une question, ne rien craindre.
- (Argot) Informer.
- De plus, Madrigaul m’affranchit que Saltierra est une terreur et un caïd dans le milieu. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre III, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- – Vous vous croyez donc en Tunisie?– D'après mes petites estimations, oui.– Vous feriez un piètre navigateur.– Eh quoi! reprends-je, toujours à mi-voix, voudriez-vous me faire croire, Excellence, que nous nous trouvons dans la banlieue de Copenhague?La fin de l'altière musique l'empêche de m’affranchir. — (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, chapitre 11)
- (Argot) (Absolument) Informer des usages du milieu.
- Je l’ai affranchie avant de me l’envoyer.
- (Pronominal) Se libérer ; se délivrer, etc.
- Le pays de Vaud , de tout temps français par ses habitudes, ses mœurs, son caractère, son commerce, ses besoins, son langage, conspirait, à la faveur du voisinage de la révolution, pour s'affranchir de l’oligarchie bernoise. — (« Mémoires de Napoléon, chapitre 2 : Politique du Directoire », dans les Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène par les généraux qui ont partagé sa captivité, vol. 6, écrit par le général comte de Monthelon, Paris : chez Firmin Didot père et fils & Bossange frères , Berlin : chez G. Beimer, 1825, page 48)
- Dans les pays de protectorat, plus que partout ailleurs, il est rare que les représentants de l’État suzerain, après un séjour prolongé au milieu de la race subjuguée, ne s’affranchissent pas des scrupules de l’honnêteté vulgaire. — (Félicien Pascal, L'assassinat de Morès ; un crime d’État, Imprimerie Hardy & Bernard, Paris, 1902, page 35)
- Lorsque le substrat est une solution aqueuse et le liquide mouillant un alcane, on peut s'affranchir de ce problème en utilisant les propriétés de surface d'un polymère fluoré industriel : le téflon, ou polytétrafluoroéthylène. — (Emmanuel Bertrand, Transitions de mouillage: rôle des interactions entre interfaces, Publibook, 2003, page 54)
- Quand il drague une fille, ce lourdingue qui s'affranchit des codes de la séduction tombe rapidement dans la vulgarité. « Clair c'est un dalleux, il m'a fait un clin d'œil, lui avec moi, mais même pas en rêve ! » — (Vincent Mongaillard, Petit Livre de la tchatche : Décodeur de l'argot des cités, First Éditions, 2013)
- Rendre une chose indépendante d'une autre.
- On ne put pas affranchir les pompes. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- (En particulier) (Arboriculture) Rendre un greffon indépendant de son porte-greffe en lui permettant de se développer sur ses propres racines.
- (Cartes à jouer) Au bridge, rendre maîtresses des cartes qui ne l’étaient pas au début du jeu.
- Il s’agit, tout en essayant de faire tomber les honneurs supérieurs, d’affranchir les petites cartes qui accompagnent l’honneur possédé. — (Michel Bessis, Jean-Luc Seret, Les jeux d’affranchissement par la coupe, chinonbridge.free.fr)
- (Anjou) Châtrer un animal. (note : en dehors de l'Anjou l'usage est désuet).
- Couper, châtrer : Affranchir un taureau, un cheval. — (Prosper Poitevin, Nouveau dictionnaire universel de la langue française, tome 1, Éditions Reinwald, Paris 1868)
-
assortir
- Mettre ensemble deux ou plusieurs choses qui se conviennent.
- Les jeunes filles tressaient des guirlandes et assortissaient, en chantant, des bouquets ornés de rubans. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- À la vue du plaid fleuri qui recouvre sa couche, et qu'elle a assorti aux rideaux et à sa robe de chambre, je réalise soudain le sens de l’expression « border l'insomniaque », de même que l'importance du Viagra dans une vie de couple. — (Julie Wagen, Les aventures de Biquette, Éditions Publibook, 2017, page 133)
- (Sens figuré) Mettre ensemble des personnes qui se conviennent.
- Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir.
- Disons d’ailleurs tout de suite que ces unions désignées dans le monde sous le nom de « mariages d’inclination » pour écarter le mot « amour » considéré comme malséant, sont souvent plus mal assorties que les autres. — (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
- Fournir de toutes les choses nécessaires, convenables.
- Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises.
- Allez chez tel marchand, il a de quoi vous assortir.
- Ce libraire s’assortit de tous livres nouveaux.
- (Intransitif) Convenir.
- Cette pièce de tapisserie n’assortit pas bien à l’autre.
- Cette garniture assortit bien à la robe, avec la robe.
- (Pronominal) (réciproque) Avoir réciproquement une convenance des caractères.
- En fait de mariage, il faut songer d’abord à bien s’assortir.
- Leurs caractères ne s’assortissent point.
-
chavire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe chavirer.
- Après, on sent ses boyaux qui se déchirent, on sent son cœur qui chavire et déchavire. — (Raphaël Confiant, Eau de Café, 2014)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe chavirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe chavirer.
-
cire
- Matière molle, très fusible et jaunâtre, avec laquelle les abeilles construisent les gâteaux de leurs ruches et qu’on emploie à différents usages, dans les arts, dans l’économie domestique, etc.
- Il faut débarrasser le coton des produits ligneux, pectiques, mucilagineux ainsi que des gommes, résines et cires qu'il peut renfermer …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- J’ai, comme elle, frotté les meubles à l’eau japonaise, collectionné toutes sortes de cires, rangé de façon presque maniaque les différentes brosses ou plumeaux par tailles ou selon l'usage auquel ils étaient réservés. — (Catherine Guillebaud, Les Souliers lilas, 2009)
- Frotter un parquet, un meuble avec de la cire.
- Boucher de petits trous avec de la cire.
- (Par analogie) (Art) Matière plastique à chaud et rigide à froid.
- Depuis l'Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s'est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d'un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle […]. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, p.86)
- (Vieilli) (Par extension) Luminaire d’une église.
- Il connait les tarifs mieux que moi, discute le prix des cires, et a désigné lui-même d’un trait de plume, sur le plan de l’église, la place exacte où il désire que soit dressé le catafalque. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page162)
- La cire appartient au curé.
- Les funérailles ont coûté tant pour la cire.
- (Par analogie) Composition faite de laque et d’autres matières, à laquelle on donne diverses couleurs et dont on se sert pour cacheter les lettres.
- Un bâton de cire d’Espagne, de cire à cacheter.
- Un cachet de cire rouge, de cire noire.
- (Anatomie) Humeur épaisse et jaune qui se forme dans les oreilles. → voir cérumen
- (Botanique) Résine, assez semblable à la cire des abeilles, qui coule de certains arbres et qu’on appelle cire végétale.
- (Zoologie) Membrane ayant l’aspect de la cire, qu’on remarque à la base du bec de certains oiseaux.
-
esbaudir
- (Vieilli) Variante de ébaudir, s'égayer, se réjouir.
- La vue d’un pèlerin les esbaudit et je réponds à leur salut avec un sourire niais. — (Jean-Christophe Rufin (de l’Académie française), Immortelle randonnée, éditions Guérin, 2013, page 173)
- Rien ne l’esbaudit tant que le branle-bas de combat auquel on se livre chaque printemps dans les tristes masures que sont la plupart des châteaux de l'époque. — (Jean-Louis Galet, L'Auvézère et ses châteaux, Éditions Pierre Fandac, 1967)
- Nous étions, en cet instant, comme des badauds qui lisent à l'extérieur la carte du restaurant et s’esbaudissent parce que tout alors paraît bon et possible. — (Pierre Sansot, Cahiers d'enfrance, Éditions Champ Vallon, 1989, page 32)
-
ralentir
- (Transitif) Diminuer la vitesse.
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006, page 69)
- Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
- (Transitif) (Sens figuré) Rendre moins intense.
- La tempête se calma, les flocons moins denses ralentissaient leur chute. — (Michel Floro & Alain Rota, Les Soleils de Zarbula, La Fontaine de Siloë, 2006, page 21)
- Il existe aussi des médicaments (warfarine) dont l'usage est destiné à ralentir la formation du caillot sanguin, à « éclaircir le sang », comme disent certains patients. — (Robert Patenaude, Survivre à la leucémie, Éditions Québec/Amérique, 1997)
- Le mariage, étape importante de son ascension sociale, ne ralentit pas son ardeur au travail. — (Theodor Storm, L'homme au cheval blanc, Éditions Montaigne, 1945, préface de Raymond Dhaleine, page 33)
- (Intransitif) Aller plus basse vitesse ; devenir plus lent.
- Quelques secondes plus tard, la Renault déglinguée ralentit pour croiser l'ambulance avant de reprendre de la vitesse. — (Scott Mariani, L'Alchimiste, City Edition, 2009, 2015, §.44)
- Selyn longea encore quelques blocs avant d'escalader un des entrepôts et de s'allonger sur son toit pour se reposer. […]. Son pouls ralentit à peine. — (James Barclay, AubeMort, traduit de l'anglais pas Isabelle Troin, Bragelonne, 2014, chap.24)
- Son pouls et sa respiration ralentissaient, son cœur se glaçait,sa vue se brouillait, sa température chutait à mesure que la densité de la neige (1 cm ou plus) devenait celle de la glace pure. — (Patrick Roegiers, Hémisphère Nord, Seuil, 2013)
- Les économies de carburant, qui peuvent être réalisées en ralentissant, ne requièrent aucun coût direct additionnel. — (J. D. K. Wilson, Économies financières et de carburant dans la pêche artisanale, FAO, 2003)
- (Pronominal) Réduire sa vitesse ; être moins actif.
- Mais de la même manière que vos dépassements ralentissent tous ceux qui vous suivent, les gens qui vous doublent vous ralentissent. En effet, les banlieusards se ralentissent tous les uns les autres sur les routes, même si aucun d'entre eux ne se ralentit lui-même délibérément. — (Joseph Heath, La société efficiente : pourquoi fait-il si bon vivre au Canada?, Presses de l'Université de Montréal, 2002, page 77)
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ressouvenir
- Se remémorer.
- (Menace) Je m’en ressouviendrai quelque jour, je m’en vengerai. Vous vous en ressouviendrez tôt ou tard, vous en serez puni.
- Nous gagnâmes enfin la rade de Rio-Janéiro, et nous envoyâmes demander au vice-roi la permission d'y entrer: cette précaution est nécessaire à tous les vaisseaux étrangers qui veulent y relâcher. Ces gens-ci se ressouvenir de Duguai-Trouin. — (Lettre d'Évariste Parny à son frère - septembre 1773)
- – Le malheur c’est que j’ai grandi, depuis… se dit il en se ressouvenant de la brillante époque, non lointaine, où le marquis de Gesvres, son dernier oncle, l’emmenait tout fringant chez ses fournisseurs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Son galeriste avait l’air de peiner, agitait les bras de manière désordonnée, et fugitivement Jed eut envie de venir à son secours, avant de se ressouvenir de ce qu’il savait depuis toujours, et que Marylin lui avait carrément redit quelques jours plus tôt : il n’était jamais meilleur que dans le silence. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 192-193)
- Se souvenir.
- Ressouvenez-vous que celui qui vous parle est le fils de votre meilleur ami.
- (Intransitif) (Impersonnel) Se remémorer.
- Vous en ressouvient-il ? À présent il m’en ressouvient.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.