Dictionnaire des rimes
Les rimes en : blondir
Que signifie "blondir" ?
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- (Cuisine) Rissoler légèrement pour colorer à peine.
- Blondir un oignon.
- (Cuisine) Ajouter de la farine à un corps gras chaud, jusqu’à coloration dorée et constitution d’un roux blond.
- Rendre blond.
- Car la mode, c’est aussi les millions de tonnes de crèmes, poudres, laits, lotions, maquillages, démaquillants, prémaquillants, produits à se peindre, à se bronzer, à ôter la peinture, à s’oindre, à s’enduire, à se désenduire, à se pommader, à se friser, à s’onduler, à se défriser, à nourrir les cheveux, les laver, les traiter, les dépelliculer, les blondir, les faire briller, les remplir de reflets, les décolorer, les recolorer, les soigner, les faire respirer, les faire pousser, repousser, ôter les duvets superflus, maigrir, mincir, grandir, développer les seins, gommer les hanches, affiner la taille, avaler l’estomac, fondre les kilos en trop, exalter le buste, renforcer les appas défaillants… — (Jeune Afrique, 1969, no 435 à 451, page 52)
- (Intransitif) Devenir blond.
- La moisson commence à blondir.
- Les épis commencent à blondir.
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "blondir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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autogire
- Aéronef à voilure tournante faisant penser à un hélicoptère, mais dont le rotor n’est pas motorisé.
- Le Senor Don Juan de la Cierva a réalisé en Espagne, dès 1920, son premier autogire, le type CL, propulsé par un moteur Le Rhône de 60 CV, en utilisant un fuselage de Déperdussin, […]. — (Aviation magazine international, n° 915 à 920, page 63, 1986)
- Girodyne dont la voilure tournante n’est pas motorisée.
- Contrairement à l’hélicoptère, l’autogire ne peut pas faire de vol stationnaire.
-
rire
- Marquer un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.
- La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Le bambin fuyait la chemise ou le bonnet de nuit avec lequel la marquise le menaçait parfois ; il gardait sa collerette brodée, riait à sa mère quand elle l’appelait, en s’apercevant qu’elle riait elle-même de cette rébellion enfantine […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Quand elle fut ivre, son ivresse la parcourait entière, suivait ses nerfs et leur donnait un rire qui la secouait et grinçait comme un ressort serré. Le monde était drôle, les porte-allumettes sur les tables, les becs de gaz, les consommateurs et les banquettes la regardaient avec un air qu’elle ne leur connaissait pas et qui la faisait gesticuler en riant à gros bouillons. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 178)
- L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- « Vous riez donc toujours, Octavie ?– Oh ! disait-elle, je ris pour me faire rire. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- UNE PAYSANNE. – Il faut que je sois contente mais pas trop. Si j’ai envie de rire, Je ris pas fort. Le malheur m'entendrait.UNE AUTRE PAYSANNE. – Je ris. J’oserais pas dire pourquoi. C'est si mesquin, ce qui fait rire. On ne sait même pas si on rit bien pour ce qu'on croit. On ne sait pas pourquoi on rit. On rit sans savoir. On rit peut-être parce qu'on ne sait pas. Si on savait : peut-être qu'on pleurerait. Y a bien quelqu'un qui sait. Par exemple, on sait bien pourquoi on pleure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 273-274)
- (Familier) Se divertir ; se réjouir.
- Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
- Alice, dis-moi que tu ne vas pas épouser ce rabat-joie. Tu ne t’amuseras jamais avec un homme comme lui. Il ne te fera jamais rire. — (Amanda Bayle, Tout ce qui brille, éditions CyPLoG, 2017, chapitre 19)
- Nous serons en joyeuse compagnie, nous rirons bien. Venez avec nous, nous rirons. C’est un bon garçon qui aime à rire.
- Railler ; badiner ; ne pas parler ou ne pas agir sérieusement.
- Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
- (Sens figuré) Être agréable, plaire, en parlant des choses.
- La campagne rit sous le soleil. Tout me rit dans ce projet. Cela rit à l’imagination.
- (Transitif) (indirect) (Rire de quelque chose ou de quelqu’un) Ne pas se soucier de quelque chose ; témoigner qu’on n’en tient pas de compte, qu’on ne s’en soucie pas ; s’en moquer.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- La musique enivre et règle le danseur, tandis que le curieux voit le mouvement seul et rit de ce pantin qui s’agite sans raison, car le curieux, lui, n’entend pas la musique. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
- (Transitif) (indirect) (Rire à quelqu’un) Être favorable.
- L’occasion lui rit, la fortune lui rit.
- (Pronominal) Se divertir.
- Il a fait cela en se riant.
- (Pronominal) Se moquer de quelqu’un.
- Elle se rit de vous. Il se rit de vos vains projets.
- (Pronominal) Ne pas tenir compte d’une chose, la mépriser.
- Je me ris de ses menaces.
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navire
- (Navigation) Bateau qui sert à naviguer sur mer.
- Dès le second jour de notre traversée, nous arrivâmes en vue des Orcades. […]. Dans ces parages se sont perdus des milliers de navires, au nombre desquels on compte les vaisseaux de l’Invincible Armada. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
- Le temps était calme et le navire dériva vers l’Équateur, sans que l’équipage se souciât de son sort. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
- Au-dessus de ma couchette est une boussole à carte renversée et, lorsque mon navire se gouverne lui-même et que je me repose, je n’ai qu’à ouvrir les yeux pour savoir la route qu’il suit. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- […] le navire imperturbable cingle vers l’immensité polaire, se glisse parmi les icebergs fantastiques qui dérivent en tournoyant cauteleusement, évités de justesse, en vain menaçants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Héraldique) Meuble représentant un bâtiment de fort tonnage dans les armoiries. Sa représentation est si variée que le blasonnement doit être exhaustif pour éviter les erreurs. Il faut préciser le nombre de mâts ou le type de navire auquel on fait référence. Si les voiles sont d’une couleur autre que le navire, on le dit habillé. S’il est représenté avec son agrès, il est dit équipé. Si des pavillons sont visibles en haut des mâts, on le dit flammé. S’il est posé sur une onde (mer, rivière…), on le dit flottant ou voguant. À rapprocher de bateau, drakkar, flobard, gabarot, galère, nef et vaisseau.
- D’azur au navire contourné de trois mâts de sable, habillé d’hermine, flammé de gueules et voguant sur une mer d’argent, qui est de la commune d’Hennebont du Morbihan → voir illustration « armoiries avec un navire »
-
hégire
- (Religion) Fuite de Mahomet, le prophète de l'islam, de La Mecque pour Médine.
- (Par extension) Début du calendrier musulman, basé sur cet évènement.
- L’historien Khondemir prétend qu'Omar en dix ans de règne fit détruire plus de 40.000 temples chrétiens et fonda 1.400 mosquées. C'est lui qui donna l’hégire pour ère aux musulmans ; […]. — (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, volume 41, page 23, Belin-Mandar, 1837)
- (Par extension) Calendrier musulman.
- Fait à Constantinople, avec autorisation de S. H., l’année 1274 de l’Hégire. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), vol. 2, page 1074)
- La première année de l’hégire répond à l’année 622 de Jésus-Christ.
- (Par analogie) (Extrêmement rare) Fuite, exil, en matière de religion ; début d’une nouvelle ère.
- Cet événement (…) fera non-seulement une époque, mais, selon bien des gens, une vraie ère chronologique dans l’histoire de la religion ; on datera désormais dans cette histoire de l’hégire jésuitique, au moins en Portugal et en France, et les jansénistes espèrent que ce nouveau comput ecclésiastique ne tardera pas à être admis dans les autres pays catholiques. — (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
- (…) en septembre 1664 un édit avait révoqué toutes les lettres de noblesse accordées depuis 1634. Les lettres de noblesse de la famille Corneille dataient de 1637, qui est seulement l’année du Cid, hégire inconnue de l’administration. — (Robert Brasillach, Pierre Corneille, Troisième partie, chapitre IV, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1938, page 413)
-
remplir
- Emplir de nouveau.
- Ce tonneau, qui était plein, a fui ; il faut le remplir.
- Il faut remplir la pièce de vin à mesure que le niveau baisse.
- (Plus courant) Emplir entièrement, rendre plein, combler.
- Dès avant l'hibernation, les ovaires s'étaient considérablement accrus et remplissaient la cavité générale ; ils ont encore un peu grossi pendant l'hibernation aux dépens des réserves nutritives accumulées dans l'organisme. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (L'Architecture d'aujourd'hui, n° 267 à 269, Armand Margueritte, 1990, page 174)
- La bouteille est à moitié, il faut la remplir ou la vider. — Remplir ses caves de vin, ses greniers de blé.
- La salle commençait à se remplir de spectateurs.
- Les bébés ont rempli leurs couches.
- Le mérite des Allemands, c’est de bien remplir le temps, le talent des Français, c’est de le faire oublier. — (Germaine de Staël, De l’Allemagne, 1810)
- Compléter.
- (En particulier) Écrire ce qui manquait à l’endroit qu’on y avait laissé en blanc, sur un document, un questionnaire, etc.
- Remplir une quittance, une formule, etc. — Remplir un blanc seing.
- (Dentelle) Faire ou refaire à l’aiguille les ornements à du point, à de la dentelle, à un canevas, ou en ajouter de nouveaux.
- Remplir du point, de la dentelle. — Remplir un canevas, une toile, un dessin.
- (Par hyperbole) Abonder dans un lieu, ou s’y étendre beaucoup, en en occupant une grande partie.
- Les meubles remplissent votre appartement.
- La fumée remplit cette chambre.
- Remplir l’air de ses cris.
- (Sens figuré) Combler d'un sentiment.
- Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. — (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
- Cette nouvelle a rempli nos cœurs de tristesse, a rempli notre maison de deuil, d’affliction. — Remplir les peuples de crainte, d’étonnement, de joie. — Il nous a remplis d’admiration.
- Il s’est rempli la tête de visions, de chimères.
- (Sens figuré) Occuper ou employer, en parlant du temps, de la durée.
- Cette guerre a rempli une période de trente années.
- La lecture et le jeu remplissent ses soirées.
- Cette occupation remplira ses loisirs.
- (Sens figuré) Exécuter ; accomplir ; effectuer ; réaliser.
- On l'appelle aussi Sant Tu-pé-du, me dit Jeanne Ar Prat, une paysanne de l’endroit, qui remplit les fonctions de sacristine et est venue m'ouvrir la chapelle. — (Anatole Le Braz, Les Saints bretons d'après la tradition populaire en Cornouaille, Les Annales de Bretagne, 1893-1894, Paris : Calmann-Lévy, 1937, p.4)
- Remplir un devoir, des devoirs, son devoir, ses devoirs. — Remplir une tâche, une mission, un contrat.
- (Sens figuré) Occuper une fonction, un emploi, une place, et s’acquitter des devoirs, des obligations qu’elle impose.
- Cet homme remplit bien, remplit mal sa place.
- Il remplit sa place imparfaitement, indignement.
- (Sens figuré) Présenter l’accomplissement de tout ce qu’une idée promet, de tout ce qu’elle renferme.
- Et l’on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu’à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L’Homme qui s’évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
- Remplir l’idée qu’on doit avoir, qu’on s’est faite de quelque chose, de quelqu’un,
- Cet ouvrage remplit parfaitement l’idée qu’on se fait du poème épique.
- Démosthène remplit entièrement l’idée du parfait orateur.
- Il est loin de remplir l’idée que j’avais de lui.
- Cet homme a rempli sa destinée.
- (Pronominal) (Populaire) Manger, boire avec excès.
- Se remplir de viandes, se remplir de vin,.
- Se remplir le ventre.
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venir
- Se rendre sur le lieu où se trouve celui qui parle ou dont on parle.
- venez ici, mon enfant. — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Il serait bon encore d’invoquer la protection du grand thaumaturge vers qui des milliers et des milliers de pèlerins venaient de toutes les provinces, de toutes les nations. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un léger souffle l’avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu’on puisse découvrir d’où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- Le pain était arrivé, non sans peine et sans perte : en venant de Grandpré, où se trouvait la boulangerie, plusieurs chariots étaient restés embourbés, d’autres étaient tombés dans les mains de l’ennemi ; […]. — (Johann Wolfgang von Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 79)
- L’empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. — (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, volume 2, page 301)
- S’étendre jusqu’à un point précis, atteindre une limite.
- La marée vient jusqu’à la falaise.
- Votre fils me vient à l’épaule.
- Survenir, arriver, se produire inopinément ou fortuitement.
- Le vent vient brutalement.
- Un malheur ne vient jamais seul.
- Se déplacer en sens inverse, quand celui qui parle invite un autre à l’accompagner.
- Nous allons nous promener, venez avec nous.
- Parvenir à la connaissance de quelqu’un.
- Cette rumeur est venue jusqu’ici.
- Il me vint à l’esprit de lui faire cette proposition.
- Ce goût lui est venu naturellement.
- Arriver par succession, échoir.
- Les biens qui viennent du côté du père, de la mère.
- Succéder.
- Le printemps vient après l’hiver.
- Un jour viendra ou vous perdrez tout.
- Provenir de ; trouver son origine dans.
- Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l’espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, page 158)
- Ce mot vient du latin. — Mon aversion pour les chiens vient d’une vieille morsure.
- Naître → voir venir au monde.
- Cet enfant est venu à terme.
- Pousser ; croître ; être produit.
- Le métis ayant le salvelin pour mère et la truite pour père et vice versa est également d’un développement remarquable et vient dans les eaux moins profondes que celles qu’exige le premier. — (Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, page 105)
- Les arbres n’y viennent pas, il est vrai, si ce n’est dans les jardins abrités; mais c’est moins à cause du froid excessif qu’à cause des grands vents qui soufflent constamment de la mer. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note no 1 page 13)
- Semi-auxiliaire du passé récent. → voir venir de.
- Et ce qu’il y a de certain, c’est que l’Esprit que nous venons de voir chez les idolâtres pythoniser la statue, la matière inerte et l’animal, c’est-à-dire les médiums de pierre, de bois ou de chair vive, communique à chacun d’eux une partie de ses propres facultés, sa vie, son intelligence, sa science et son mouvement au sein de l’air, où il règne en prince ; principes aeris hujus […] — (Roger Gougenot des Mousseaux, Les hauts phénomènes de la magie, 1864)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Forme impersonnelle, voir aussi revenir.
- Entre plage et campagne, la vie est ici si douce et la nourriture si variée et délicieuse que l’envie d’aller visiter les autres régions ou sites touristiques, de Messine à Agrigente, ne nous vient pas. — (Abdourahman Waberi, « En Sicile, l’été, je rencontre des migrants qui me ressemblent trait pour trait », Le Monde. Mis en ligne le 18 août 2019)
- Il me vient une idée !
- Il vient un moment où il faut savoir faire preuve de tempérance.
- (Intransitif) Jouir.
- Tandis que l’un haletait : « Encore » d’une voix faussement féminine, l’autre cria un « Je viens ! » qui me plaqua contre le mur. — (Gérard Mordillat, Vive la Sociale !, 1981, page 81)
- Alors, il ne put plus se retenir, venant en elle en de longs spasmes douloureux. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- Il s’enfonça dans le sillon humide, et profond comme un fleuve millénaire, et il se mit à bouger en elle. Lentement au début, puis accélérant au rythme de leurs souffles mêlés, courts et saccadés. Il vint en hurlant, impatient. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
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amoindrir
- Rendre moindre.
- Quand la gloire d'un peuple contraint ses ennemis de la célébrer, il est naturel qu'ils s'efforcent d'en amoindrir l'éclat ou de s'en couvrir eux-mêmes. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d’amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.65)
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appartenir
- Être la propriété légitime de quelqu’un, que celui à qui est la chose l’ait en sa possession ou non.
- Les biens qui appartiennent à des particuliers.
- Il retient injustement un objet qui m’appartient.
- La part et portion qui lui appartient dans cette succession.
- Il m’en appartient une moitié.
- La nue-propriété de cette maison m’appartient.
- L’usufruit de ce domaine m’appartient.
- Cela nous appartient de droit et en toute propriété.
- L’homme sage et libre s’appartient. (Pronominal) (Indirect)
- J’ai tant d’occupations que je ne m’appartiens plus. (Pronominal) (Indirect)
- Une femme, dès qu’elle se marie, cesse de s’appartenir. (Pronominal) (Indirect)
- L’heure approchait., ils en avaient l’intuition affolante, qui les verrait s’appartenir. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 78)
- Être parent de quelqu’un ou attaché à son service.
- Dorante.— Monsieur, vous avez sans doute reçu de nos nouvelles ; j’appartiens à monsieur Dorante qui me suit, et qui m’envoie toujours devant, vous assurer de ses respects, en attendant qu’il vous en assure lui-même. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Dans les seuls évêchés de Dol, Saint-Malo et Saint-Brieuc, quatorze feudataires dont les revenus nobles propres allaient de 1500 à 40 livres monnaie appartenaient à la maison du vicomte de Rohan. — (Michel Nassiet, Parenté, noblesse et états dynastiques: XVe-XVIe siècles, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2000, page 121)
- Il appartient à d’honnêtes parents.
- Il appartenait aux plus grands seigneurs du royaume.
- L’honneur que j’ai de vous appartenir.
- Par respect pour la maison à laquelle j’appartiens.
- Être le droit, le privilège ou le propre, le caractère particulier de quelqu’un ou quelque chose.
- Le droit de faire grâce appartient ordinairement au chef de l’état.
- Les honneurs qui vous appartiennent.
- Ces droits appartiennent à ma charge.
- La connaissance de cette affaire appartient à tel juge.
- Ils ont attribué à la matière ce qui n’appartient qu’à l’esprit, à l’âme.
- La perfection n’appartient qu’à Dieu seul.
- (Impersonnel) Incomber.
- Il appartient aux pères de châtier leurs enfants.
- Il ne vous appartient pas de le reprendre.
- Il n’appartient qu’à un prince de faire une si grosse dépense.
- Il appartient au service à l’origine du projet de texte de verser au dossier une fiche justifiant de la nécessité de recueillir les contreseings retenus dans son projet et de préciser, le cas échéant, les raisons pour lesquelles il y aurait lieu de recueillir des contreseings autres que juridiquement nécessaires. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Il n’appartient qu’à peu de gens de sentir, de comprendre cela : Il n’est donné qu’à peu de gens, etc.
- Il n’appartient qu’au génie de concevoir une telle pensée : Le génie seul est capable de concevoir une telle pensée, etc.
- (Ironique) Par manière de reproche.
- Il vous appartient bien de… : Vous êtes bien hardi de…
- Il vous appartient bien de vous plaindre, après tout ce que vous avez fait.
- Ainsi qu’il appartiendra : (Droit) Terme de procédure, formule qui signifie « selon qu’il sera convenable ».
- Pour être statué ce qu’il appartiendra.
- À tous ceux qu’il appartiendra : À tous ceux qui y auront intérêt ou qui voudront en prendre connaissance.
- Faire partie de.
- Le Groenland, qui a la chance d'appartenir au Danemark, est, après l'Australie, la plus grande île du monde ; son étendue correspond approximativement au quart de celle de l'Europe. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Henri s'était rapidement familiarisé avec la plupart de ces messieurs. Grâce à Tacherot, il était accepté ; il appartenait maintenant à leur monde. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 89)
- Il avait appartenu, en qualité de porteur, à une troupe d'acrobates de cirque, puis s'était entraîné au tapis, en vue d'un numéro de « flic-flac » avec rattrape sur les épaules. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais, dans la société compliquée que j’habitais désormais, j’avais tôt compris que chaque saison exigeait son uniforme et qu’il y avait des styles et des modes et des mouvements et que chacun s’y pliait et que si l’on voulait « appartenir », il valait mieux porter certaines cravates et certains tissus, certaines couleurs et certaines formes. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 148)
- J’appartenais – comme ils disaient sur le campus. To belong : appartenir. Faire corps avec. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 195)
- Un membre séparé du corps auquel il appartient.
- On a trouvé le bras qui appartient à cette statue mutilée.
- Cet animal, cette plante appartient à tel genre.
- Ce soldat appartient à tel régiment.
- Avoir une relation nécessaire ou de convenance.
- Cette question appartient à la philosophie.
- Cela appartient à la matière que je traite.
- Cela appartient à la grammaire.
- Cela n’appartient pas à mon sujet.
- (Mathématiques) Être élément de
- -2 appartient à l'ensemble Z des entiers relatifs.
-
rassortir
- Constituer de nouveau un assortiment, remplacer la marchandise vendue.
- Il faut rassortir ce magasin.
- Trouver une chose assortie à ce qu’on a déjà.
- Il manque un mètre de tissu à ma robe ; il faut que je trouve à le rassortir.
-
hourdir
- Maçonner grossièrement.
- Je hourdis depuis ce matin.
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bienvenir
- (Vieilli) Accueillir favorablement. — Note : Il est réputé n’être plus usité qu’à l’infinitif, soit dans l’expression se faire bienvenir, parfois écrite se faire bien venir.
- Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Dossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps. — (Histoire des faulsetez de Francesco Fava, 1608, dans Édouard Fournier, Variétés historiques et littéraires, Tome 2, Libraire P. Jannet, Paris, 1855)
- De la tête : nous convions, nous renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienvenons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tançons, soumettons, bravons, enhortons [exhortons], […] — (Michel de Montaigne, Les Essais', Volume 1, Arléa, 2002 (langue modernisée par Claude Pinganaud))
- Encor estoit Zilie si religieuse (je dyrai, superstitieuse) et rigoureuse à observer les coustumes, quelle ne faisoit cas de nier le baiser aux gentils hommes survenant ; civilité qui de long temps a eu lieu et encor tient place, par la plus part des Gaules : que les demoiselles bienviennent les estrangers, et hostes en leurs maisons, avec un honneste et chaste baiser. — (Bandello en France au 16e siècle, dans Bulletin italien, Volumes 13 à 14, Feret & fils, 1913)
- Des visages comme le sien, j'en connais qui, pour vivre, somnolent dans des administrations nauséabondes et qui bienviennent le visiteur fourvoyé dans leur poussière avec le plus rébarbatif et le plus patibulaire des sourires, […]. — (La Relève, vol. 1 & 2, 1934, p. 185)
- D'abord, on a cru que c'étaient des arbres au-dessus de la Haie Sainte, puis on a reconnu de la cavalerie et quand on les a eus sur les côtes, aux coups de sabre dont ils nous bienvenaient, on a tout de suite compris que c'étaient des Prussiens […]. — (Jean Burnat, D comme Dupont: La chanson de geste du pousse-caillou français, Paris : Le Livre contemporain, 1959)
- 58 3 j'interromps la prolifération du résumé pour insister en style télégraphique : attends suggestions pour restitutions orales bavardagesElles bienviennent nombreuses. - a) psalmodier sur plusieurs tons - b) se déplacer de la droite vers la gauche en face de l'auditoire […]. — (Jacques Roubaud, La dissolution, Nous éditions, 2008, p. 296)
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débleuir
- Enlever la coloration bleue.
- Au-delà, l’océan se lève dans un bleu si bleu qu’il débleuit tous les autres bleus dans cet univers de bleus. — (Don Winslow, Cool, 2012, page 41)
- (Pronominal) ou (Intransitif) Perdre sa coloration bleue.
- En levant les yeux, par exemple, je vis le ciel se débleuir, s’assombrir ; et puis, soudainement, au-dessus de moi, j’aperçus à ma droite — c’est-à-dire un peu au sud du point vers lequel je montais — une noirceur qui grossissait à vue d’œil. — (Maurice Renard, Le péril bleu, 1974, page 198)
- Traiter une pièce de métal pour lui enlever le bleu.
- L’acier qui a été bleui à la chaleur se débleuit immédiatement par son passage à l’acide chlorhydrique très-dilué, au dixième, par exemple. — (Alfred Roseleur, Manipulations hydroplastiques, 1873)
- (Marine) Faire perdre son innocence, sa naïveté à quelqu’un (un bleu).
- (Marine) Désapprêter (un vêtement).
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soupir
- Expiration prolongée qu’on laisse échapper sous l’influence d’un sentiment de tristesse, d’une émotion, d’une souffrance.
- À mesure qu’il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l’aidaient à se diriger. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l’édition de 1921)
- Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : […]. — (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
- Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. — (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection Œuvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
- (Musique) Signe qui marque l’endroit où l’on doit observer un silence équivalent à une noire.
- Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
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rajeunir
- Rendre jeune, rendre la jeunesse.
- Selon la Fable, Médée rajeunit éson.
- (Sens figuré) Rendre l’aspect de la jeunesse.
- Mme Ida était vexée parce que justement elle ravalait sa façade, astiquait sa beauté tous les jours et qu'on lui disait qu'elle avait rajeuni de cinq ans. Et cinq ans, pour une femme, c'est quelque chose. — (Marie-Thérèse Guillaume, Du pain le vendredi, Librairie Fayard, 1981, chapitre 17)
- Ce costume le rajeunit.
- Donner un caractère plus récent.
- À Rochechouard, « Médrano », a rajeuni le cirque Fernando, et dans le souvenir du clown Boum-Boum, a trouvé un heureux déroulement de spectacle. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 239)
- Les sols azonaux sont des sols pédologiquement jeunes que l'on observe en particulier sur les pentes rajeunies par l'érosion. Ils présentent des minéraux argileux sous un aspect frais, voisin de celui de la roche-mère originelle. — (J.-J. Franc de Ferrière et C-E. Riedel, Minéraux argileux et vocation des sols du département de la Vienne, dans Revue forestière française, n°2, février 1967)
- Attribuer à quelqu’un moins d’années qu’il n’en a, le dire ou le supposer plus jeune qu’il n’est.
- Vous me donnez quarante ans, vous me rajeunissez.
- Les dictionnaires biographiques le rajeunissent de cinq ans.
- Redonner de la vigueur.
- Rajeunir un arbre en le taillant.
- Rajeunir un vieux mot en l’employant à propos.
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émir
- Chef d’une tribu ou d’un territoire dans les pays musulmans.
- À Dubaï, les émirs rivalisent en construisant des édifices plus prestigieux les uns que les autres.
- — Tu dresseras la tente ! dit Ouroz au saïs. Et que mon lit soit épais et tendre et bien protégé du froid. Je veux une nuit d’émir. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Quant à son père, Jules, il était mort alors qu’il était encore très jeune, des suites d’une blessure reçue au cours d’une escarmouche dans la plaine de la Mitidja en Algérie. Son escadron avait été surpris par les rebelles d’Abd el-Kader, un émir anticolonialiste qui mena la vie dure aux troupes françaises. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
- (Noblesse) Titre de dignité que les musulmans donnent à ceux qui descendent de Mahomet par les femmes.
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repentir
- Action de se repentir.
- Ravir à l’homme la possibilité d’expier son forfait par son repentir ou par des actes de vertu […] est à mes yeux le plus horrible raffinement de la cruauté. — (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
- Alors, quand toutes les facultés sont suspendues, nous devenons semblables aux démons de l’enfer qui ressentent le remords, mais qui ignorent le repentir. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- J’ai ramené au bien et au repentir des misérables qui, un soir, au détour d’un chemin, avaient voulu m’assommer à coups de hache. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Aujourd'hui son bonheur se traduisait par un amour dans la tombe, une épouse dans l'ombre, nul enfant sous le toit et la richesse dans les bras : une vie au gré du destin. Et le cœur de Naalo devint un nid de repentirs. — (Ansomwin Ignace Hien, Au gré du destin, éditions G.T.I., 1997, page 129)
- (Peinture) Trace d’une première idée qu’on a voulu corriger.
- Il y a des repentirs dans ce tableau.
- (Coiffure) Cheveux roulés en tire-bouchons, qui pendent des deux côtés du visage. (au pluriel uniquement)
- Malgré son étiquette si pompeuse, l’institution Ouly était une petite école pour rire, tenue par une vieille dame à repentirs, que les enfants appelaient : « bonne amie ». — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 256)
- Elle portait, à seize ans, des deux côtés de son blême visage, ces tombantes boucles que l’on nommait des "repentirs", et ses yeux bleus rêveurs s’étonnaient près de ses cheveux noirs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
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saillir
- (Vieilli) Jaillir, sortir avec impétuosité et par secousses, en parlant des choses liquides.
- Quand Moïse frappa le rocher, il en saillit une source d’eau vive.
- Le sang saillissait de sa veine avec impétuosité.
- Sortir, déborder.
- C’est qu’il faut voir ces brimborions, ces riens qui vous viennent à peine au genou : ces corps sans poids où saillissent des os de chat maigre, ces malheureuses frimousses cireuses ! — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Quand son frère sortit de la maison, il aperçut le doux visage de l’Anaïs, et en même temps la culotte à festons, les bas de coton noir serrés au-dessous du genou par les jarretières bleues. À cette vision, ses yeux saillirent, environ un pied et demi de leurs orbites, et y rentrèrent toutefois. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 255)
- Quand le piston revient en arrière, son extrémité saillit sous le réservoir, comme le jabot sous la tête du dindon mâle qui fait la roue devant sa compagne. Mais le métal du piston, lisse et huilé, est bien plus beau que le jabot craquelé du dindon. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 94)
- Sur son visage net et cruel, qu’affinait une barbe courte taillée en pointe de poignard, la crispation des mâchoires faisait danser les muscles et saillir les pommettes. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Vieilli) (Militaire) Faire une sortie, s'élancer avec force.
- Las d’être bloqués dans notre salle, nous prîmes la résolution de saillir dehors, l’épée à la main. — (Chateaubriant, Mémoires d’outre-tombe, tome 1, 1848, page 211)
- A l’arrivée des Anglois, aucuns compagnons saillirent, et il y eut par diverses fois, de gaillardes escarmouches. — (Jean Alexandre C. Buchon, Collection des Chroniques Nationales Françaises - XVe siècle, 1827, page 263)
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rafraîchir
- Rendre frais, donner de la fraîcheur.
- […] la brise du soir qui se levait rafraîchissait l’air. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il ventait dur, sans que l’atmosphère en fût rafraichie, car le vent soufflait du sud. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 112)
- Ouvrez les fenêtres pour rafraîchir l’appartement.
- Rafraîchir le visage de quelqu’un avec un peu d’eau.
- (Absolument) Cette boisson rafraîchit bien.
- Réparer, remettre en meilleur état.
- Rafraîchir une toilette, etc.
- Rafraîchir un tableau, lui rendre la vivacité des couleurs en le nettoyant et en le vernissant.
- Rafraîchir une tapisserie, la raccommoder aux endroits où elle est abîmée.
- (En particulier) (Sylviculture, Arboriculture) Éliminer des parties blessées ou abîmées.
- L’habillage racinaire consiste à raccourcir le chevelu racinaire et à rafraîchir la section des racines éventuellement endommagées lors de l’extraction en pépinière. — (Office national des forêts, Réussir les plantations de chênes sessile et pédonculé, 2018)
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sourire
- Rire sans éclat, par un léger mouvement de la bouche et du visage.
- Il m’a salué à sa manière, en portant deux doigts à sa tête et en souriant d'un air bonasse. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 133, Fischbacher, 1896)
- Mais Jacques souriait, et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Les indigènes se montraient très sympathiques, aimables et complaisants ; leurs figures du type mongol caractérisé, souriaient, intelligentes et franches. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Coupé par un immense béret, son petit visage bien rasé, triangulaire et anguleux comme celui d’un fennec, souriait. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Considérer avec un peu de moquerie ou de dédain.
- […] ; ces arbres nains qui nous font sourire nous paraîtraient de grandes merveilles si nous revenions de l’Islande, où nous ne verrons plus la moindre végétation arborescente. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- (Sens figuré) Présenter un aspect séduisant.
- Qu'est-ce que tu croyais ? Que la chance allait enfin te sourire et t'assurer une sortie sous forme d'un golden parachute ? Mais la scoumoune qui s'est penchée sur ton berceau, avec une schlague en guise de baguette magique, elle ne te lâche plus. — (Philip Corré, Lili de Chinatown, Éditions Juste Pour Lire, 2012, chapitre 3)
- Cette affaire lui sourit beaucoup.
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engloutir
- Avaler gloutonnement.
- Il tenait levée une pleine fourchette de haricots qu'il allait engloutir. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Pendant les trois semaines précédant le Carême 1667, la maison de la princesse Palatine aura ainsi englouti 200 unités vendues par le marchand de volailles, dont une quinzaine de chapons et autant de chapons gras. — (Jérôme Fehrenbach, La princesse Palatine : L'égérie de la Fronde, Éditions du Cerf, 2016)
- Un gros brochet engloutit une carpe tout entière.
- (Absolument) Il ne mange pas, il engloutit.
- (Sens figuré) Consumer des biens, en parlant de la fortune.
- Il a englouti en peu de temps cette riche succession.
- La faillite de cette banque a englouti les économies de beaucoup de gens.
- (Par extension) Engouffrer, faire disparaître dans un gouffre, dans un abîme, submerger.
- Tout un crépitement de coups de feu et d’éclatements de projectiles commença, et Bert vit autour de lui, l’enveloppant, l’engloutissant, le submergeant, une immense fulguration blanche accompagnée d’un coup de tonnerre semblable à l’explosion d’un monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l’édition de 1921)
- Telle est la chair des femmes, un abîme où s’engloutir sans recours, et celle des vierges un brasier qui consume l'âme. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- A chaque tempête, les dunes progressent vers l'intérieur des terres. […]. Des villages entiers sont engloutis : habitations, église, tout disparaît sous le sable. — (Jean-Henri Fabre, La Plante ; leçons à mon fils sur la botanique, Paris, Delagrave, 1905, 8e édition, page 111)
- Nous n’étions pas nous-mêmes à l’abri des plus grandes frayeurs ; un de ces débris pouvait nous atteindre et engloutir notre frêle nacelle. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 51)
- J'ai failli moi-même être englouti avec mon cheval par les sables mouvants du Tahaddart, entre Tanger et Azila, et j'ai manqué me noyer dans l’embouchure du Tensift. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 106)
- (Sens figuré) Tous ces petits états furent engloutis par cet empire formidable.
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obtenir
- Se faire accorder par tel ou tel moyen une chose que l’on désire.
- Et il réfléchissait. Ce qui est inintelligible, se dit-il, c’est la disproportion qui existe entre les promesses que Jésus lui fit et les résultats qu’elles obtinrent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Fernando de Noronha étant le bagne brésilien de l’État de Pernambuco, nous obtenons du directeur du pénitencier que deux cents forçats soient mis à notre disposition. — (Jean Mermoz, Mes Vols, p.90, Flammarion, 1937)
- Les patrons répondent alors par le licenciement de tous les ouvriers, plongeant toute une population dans la misère. […]. Après un conflit très dur qui durera jusqu'au 18 octobre, une partie seulement des ouvriers sera finalement réintégrée après avoir obtenu les augmentations de salaire de 6 à 10%. — (François Auvray, 1936, ils ont osé, ils ont gagné: histoire des grèves en Seine-Inférieure, Institut CGT d'histoire sociale de Seine-Maritime, 2006, p. 85)
- (En particulier) (Justice) Parvenir à avoir, de la justice, ce qu’on demande.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- (Sciences) Avoir pour résultat de son action.
- […] ; en outre, différents auteurs adaptèrent à des zootropes, soit des figures construites d’après mes notations chronographiques, soit des images obtenues par le célèbre photographe américain, et obtinrent ainsi une représentation saisissante d’animaux en mouvement. — (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, page 326, 1882)
- Par ce procédé chimique, on obtient tel produit.
- La lumière qu’on obtient par ce moyen est d’une grande intensité.
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gravir
- Monter avec effort.
- À mesure qu’il gravissait le chemin en spirale qui partait du bas de la montagne et aboutissait à la grande porte, il voyait chaque façade à son tour jeter de la lumière par toutes ses fenêtres. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Aussi, lorsque, après avoir franchi une porte vitrée immense, donnant sur un vestibule un peu moins vaste que le Square du temple, nous nous engageâmes dans un large escalier aux marches déclives, usées et traîtresses, mais qu’une rampe remarquablement ciselée aidait à gravir sans péril, je me contentai, toujours prudent, d’admirer l’élégante rampe en silence. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)
- L’Itabera illumine le quai […]. Des voyageurs montent à la coupée et en descendent. Nous la gravissons à notre tour. — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, p.198, Les éditions de France, 1928)
- Rien d'ailleurs d'étonnant, ces sympathiques pêcheurs férengiens passant une partie de leur vie à gravir des murailles à pic pour chasser des oiseaux. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Parcourir les monts et vallons, serpenter entre ces monstres de pierres, se sentir petit, profiter du paysage, gravir les montagnes de Banff, prendre quelques clichés au lac Louise, traverser Kamloops à la vitesse grand V (rien à voir) et arriver à Vancouver avec des images magnifiques plein le cerveau. — (Alec Castonguay, Le Devoir, 4-5 février 2006)
- (Absolument) Après avoir gravi pendant deux heures , nous atteignons vers midi le plateau terminal, du haut duquel on domine un paysage effroyable. Un océan de neige ! — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Plon & Cie, Paris, 1883, page 83)
- (Sens figuré) — Peu avant de parvenir au village de Champion, la grande route de Namur à Louvain gravit, en quittant la ferme dite de Ponty ou des Pauvres, une éminence dont le sommet se trouve à quelques pas de la borne kilométrique n° 4. — (Eugène de Marmol, « Découvertes d'antiquités dans les tumulus de Champion et dans les localités voisines », dans les Annales de la Société archéologique de Namur, vol. 2, Namur : typographie de A. Wesmael-Legros, 1851, page 57)
- (Sens figuré) (Par extension) Faire des efforts pour améliorer une situation.
- La recherche et la pratique en éducation ne s’observent pas en chiens de faïence mais plusieurs marches restent à gravir pour que les deux milieux profitent davantage l’un de l’autre. — (Le Devoir, 5 mai 2006)
- Née en Caroline du Sud au sein d’une famille originaire du Pendjab, en Inde, Nikki Haley a travaillé dans la petite entreprise de vêtements appartenant à l’époque à sa mère, avant de se lancer en politique, gravissant les échelons au niveau de l’Etat jusqu’au poste de gouverneur. — (Le Monde, Démission de Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Le Monde. Mis en ligne le 9 octobre 2018)
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enfuir
- (Transitif) Échapper rapidement quelque part.
- Cela n'eut d'autre effet que d'effrayer la troupe, et de la faire enfuir cinq milles plus loin dans la prairie. — (Voyage au Nouveau-Mexique, à la suite d'une expédition ordonnée par le gouvernement des États-Unis, pour reconnoître les sources des rivières Arkansas, Kansès, La Plate, et Pierre-Jaune, dans l'intérieur de la Louisiane occidentale, Zebulon-Montgomery Pike, Breton de La Martinière, Société de Géographie de Lyon, D'Hautel, 1812)
- (Pronominal) Fuir, s’échapper de quelque part.
- […]; mais, quand il vit s’enfuir devant lui, en boitant, l’homme courbé et enveloppé de bandages sanglants, sa pitié l’emporta. […]. Il ne revit pas l’éclopé et il n’en aperçut même aucune trace. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 369 de l’édition de 1921)
- Confusion : le kaiser s'est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 12)
- (Pronominal) (Sens figuré) S’écouler d’un pot, d’un vase, en parlant d’une liqueur.
- Prenez garde, votre vin s’enfuit.
- (Pronominal) (Sens figuré) Passer, disparaître, se dissiper.
- […], Rinaldi expliquait si gaiement comme quoi, son père le destinant à la moinaille, on l'avait enfermé en un couvent d'où il s'était enfui, un beau jour, avec la caisse de l’économe, la nièce de l’abbé et une douzaine de mots latins dans la cervelle pour tout bagage, […]. — (Adrien Paul, Les Malvivants, ou le Brigandage moderne en Italie, Paris : Librairie centrale, 1866, p. 131)
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bondir
- Sauter, en parlant de certains animaux, et même des personnes.
- Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Autour de la chambre, le long de la plinthe, des belettes courent, bondissent, se poursuivent… — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il les aurait gardées les bouteilles. Assurément personne ne se serait aventuré à pénétrer dans sa réserve sans qu'il ne bondisse aussitôt sur le gredin une zerouata à la main. — (Ahmed Ismaïli, Le rêveur, le vendeur et les voleurs, dans Côté Maroc, Rabat : Éditions Marsam, 2007, tome 4, page 128)
- Faire un ou plusieurs bonds.
- Mon guide me fit voir […] l’endroit où le pied avait manqué à ce malheureux, l’espace effrayant qu’il avait parcouru, bondissant de rocher en rocher comme une avalanche vivante ; puis enfin au fond du précipice, la place où il s’était arrêté, masse de chair informe et hideuse à laquelle il ne restait aucune apparence humaine. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Le seul bateau en vue était un vieux brigantin battant pavillon anglais, qui bondissait à la crête des grandes vagues et plongeait dans leur creux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 179 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) S’émouvoir vivement.
- Il bondissait de fureur, de rage.
- Ces mots font bondir les opposants à Netflix en France, qui, de leur côté, qualifient Alberto Barbera de traître. — (Michel Guerrin, Venise qui rit, Cannes qui pleure, Le Monde. Mis en ligne le 14 septembre 2018)
- (Sens figuré) Se hâter.
- Avant-guerre, du temps de sa généreuse et brillante jeunesse de bohème malchanceux, il bondissait avec légèreté vers la thune quotidienne. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
- Aussitôt, une vingtaine de cavaliers du maghzen, moukkala en travers de la selle, bondirent au galop dans cette direction. — (Roger Frison-Roche, Djebel Amour, Éditions Flammarion, 1978, rééd. Arthaud, 2011, chapitre 6)
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applaudir
- (Intransitif) Battre des mains en signe d’approbation.
- Des gens applaudirent à la fin. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 47)
- (Transitif) Donner son complet assentiment à une chose, en ce sens, il est le plus souvent suivi de la préposition « à ».
- […] et, si elles ont été portées à applaudir à la sagacité du philosophe, elles ont été sur le point de condamner la philosophie. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., volume 35, 1816, page 376)
- En cette fin d'année 1937, des ateliers de flottage sont en projet ou en cours d'installation dans plusieurs charbonnages français. On doit y applaudir puisqu'il n'y a pas moyen meilleur d'épurer les schlamms et les poussiers. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 8)
- (Transitif) Battre des mains en signe d’approbation à l'adresse de quelqu'un.
- Pour de pareils applaudissements, je conçois qu’on risque sa vie à chaque minute ; ils ne sont pas trop payés. Ô chanteurs au gosier d’or, danseuses au pied de fée, comédiens de tous genres, empereurs et poëtes, qui vous imaginez avoir excité l’enthousiasme, vous n’avez pas entendu applaudir Montès ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Pronominal) Se vanter, se glorifier.
- C’est un homme vain qui s’applaudit sans cesse.
- (Pronominal) Se féliciter de quelque chose.
- Je m’applaudis de mes erreurs si elles tournent à votre gloire, je ne vois que votre bonheur dans ma faute. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
- Au moment où elle s’applaudissait du bonheur négatif qu’elle avait su conquérir, elle entrevit d’effroyables abîmes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
- — Vous ne sauriez croire, continua Sainte-Austreberthe, combien je m’applaudis maintenant d’avoir employé auprès de vous les bons offices de M. de Mériolle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Je m’en applaudissais, il est vrai, dans mon for intérieur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.