Dictionnaire des rimes
Les rimes en : bleu
Que signifie "bleu" ?
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- De la couleur du ciel en plein jour quand il est dégagé. #0000FF
- […] sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 155)
- (Par extension) D’une couleur appartenant au champ chromatique du bleu, c’est-à-dire légèrement différente de la couleur originelle mais liée à celle-ci. #DFF2FF #77B5FE #2BFAFA #3A8EBA #0000FF #17657D #686F8C
- On ne pouvait voir de fille plus fraîche, plus riante ; elle était blonde, avec de beaux yeux bleus, des joues roses et des dents blanches comme du lait […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Vers l’est, l’océan nuageux s’étendait bleu sombre à perte de vue, et Bert crut qu’il contemplait l’hémisphère entier du monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 95 de l’édition de 1921)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Au-delà des bois qui cernaient la ville, on apercevait une longue rangée de collines d’un bleu de fumée. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- À mesure que les châteaux de nuages s’éloignaient l’un de l’autre découvrant de plus en plus du ciel, l’azur vira au bleu de gentiane […]. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 274)
- Il n'y avait pas un souffle d'air ni le plus petit mouton dans le ciel, du plus beau bleu ceinture de la Vierge. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 270)
- Gordon portait une veste marron à chevrons, une chemise bleu Oxford et une cravate en tissu de la même couleur que la veste, tachetée de motifs de forme ovale striés de bleu ciel. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 44)
- De la couleur que certains épanchements de sang ou certaines contusions font prendre à la peau.
- Quand le sang lui porte à la tête, il devient tout bleu.
- L’endroit de la contusion est encore bleu.
- (Cynologie) D’une couleur de robe de chien gris clair évoquant le bleu.
- Le berger de Brie peut avoir une robe bleue.
- (Cuisine) Très peu cuit, en parlant d’une viande grillée.
- On m’a servi un bifteck bleu.
- Vivement surpris de quelque chose.
- J’en étais complètement bleue.
- Un homme bleu (7) (Argot) (Populaire) Complètement ivre.
- Tu aurais vu le Maurice, avec les canons qu’il s’est mis, il était bleu, il divaguait complètement !Note : Dans les cas extrêmes, on dit aussi bleu nuit.
- (Belgique) Passionnément amoureux de quelqu’un.
- Je suis bleu de Stéph.
- L’amour est comme l’oiseau de Twitter : on est bleu de lui seulement pour 48 heures. — (Stromae, « Carmen », Racine carrée, 2013)
- (9) Les trois quarks dans le proton dont un quark up avec une charge de couleur bleue. (Physique) En chromodynamique quantique, symbolise une des charges de couleur des quarks, ou une des valeurs de la composante « couleur » des combinaisons « couleur-anticouleur » des gluons.
- L’interaction forte change la nature du neutron et du quark : le neutron devient proton, et le quark vert devient quark bleu. — (Gwen Le Cor, La composante visuelle de l’écriture scientifique : vers une analyse des formes, ASp, 68 | 2015, pages 87-102. → lire en ligne)
- Dans cette interaction entre composants les plus intimes de la matière, se retrouve ainsi porteur d'une « couleur » symbolique (il y en a trois possibles, bleu, rouge et vert), et peut échanger cette couleur avec un autre quark par l'intermédiaire d'un gluon, porteur lui-même d'un couple de couleur et d'anticouleur. Ainsi un gluon « bleu-antirouge » peut-il changer un quark rouge en un quark bleu lorsqu'il interagit avec lui. — (Alain Bécoulet, L’Énergie de Fusion », éditions Odile Jacob, 2019)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "bleu".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
bilieux
- (Médecine) Qui abonde en bile ; qui a rapport à la bile ou qui en résulte.
- […] ; il n'est de sottises que ces niais ne débitassent, de grossièretés enveloppées de fadeurs qu'ils n'osassent laisser tomber, et l'arrogance mielleuse de ces bas de plafond ne contribuait pas peu à entretenir ma bilieuse tristesse. — (Octave Uzanne, Paul Avril & Adolphe Alphonse Géry-Bichard, Les surprises du cœur, E. Rouveyre, 1881, page 78)
- Tempérament bilieux.
- Une personne bilieuse.
- Affection bilieuse.
- Qui a la couleur de la bile.
- Complexion bilieuse.
- Les teints bilieux qui jettent tant d’éclat aux lumières faisaient horreur. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- […] cette mère tragique, ces yeux de jais, cette figure bilieuse, ravinée, où des restes de beauté résistaient encore à l’amaigrissement et aux rides. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 14)
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merdeux
- (Vulgaire) Sali d’excréments.
- Il est inutile de respecter les vivants, à moins qu'ils ne soient les plus forts. Dans ce cas, l’expérience conseille plutôt de lécher leurs bottes, fussent-elles merdeuses. Mais les morts doivent toujours être respectés. — (Léon Bloy, « On doit le respect aux morts », chapitre 65 de Exégèse des lieux communs, Paris : Société du "Mercure de France", 1902)
- Le grand souci de la nonne était de préparer les corps pour la résurrection. Elle les voulait pour cette occasion propres et décents. « Quand ils se dresseront avec leurs cuisses merdeuses, disait-elle, quelle figure ferai-je devant le Seigneur ? Il me dira : « Tu étais là et tu savais ; pourquoi ne les as-tu pas nettoyées ? » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 207)
- À chacun de vos pas, vous entendiez le liquide merdeux clapoter dans le seau, juste derrière vos oreilles. — (Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Paris : Gallimard (Folio), 2000, page 24)
- (Familier) Foireux.
- La surprise de la chute sur le choix d'une modeste commune du Finistère, une bourgade merdeuse que personne n'ira jamais vous chicaner. Quelque chose comme votre Saint-Profond-des-Creux national ? — (Gérard Saint-Georges, 1, place du Québec, Paris VIe: letre à un éditeur ambissieu, éditions Quinze, 1982)
- Qui se sent minable.
- Son visage était décomposé. Il était évident qu'une fois toute seule dans sa cabine, elle s'était sentie merdeuse. — (José Varela, Rivière salée, Fleuve noir, 1995, chapitre 7)
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liquoreux
- Qui est doux, sucré et épais ; qui a la consistance de la liqueur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- M. de Bouvy fut remplacé bientôt par M. Daniel, être malpropre, ignare et liquoreux, qui fleurait la taverne et le bordel. — (André Gide, Si le grain ne meurt, Gallimard, 1976, page 206)
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prurigineux
- (Médecine) Qui cause de la démangeaison.
- Douleur prurigineuse.
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rouvieux
- (Médecine vétérinaire) Maladie cutanée du cheval, sorte de gale qui se montre ordinairement dans les plis de l’encolure, près de la crinière, et qui cause la chute du crin et du poil.
- (Par analogie) Gale invétérée des chiens.
- Ce cheval, ce chien a le rouvieux.
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radieux
- Qui est rayonnant, brillant, qui émet des rayons.
- En ce moment le soleil apparut radieux à l’horizon, dissipant les ténèbres et illuminant la prairie de sa magnifique et vivifiante lumière. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Bientôt l'astre radieux qui avait paru un moment indécis, reprit majestueusement sa course ascendante; […]. Le soleil qui quelques minutes avant était rouge cramoisi, était devenu d'un jaune vif, et les rayons d'or qu'il dardait étaient si flamboyants que l'œil en était ébloui ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.68)
- (Sens figuré) Qui reflète le bonheur, la satisfaction.
- Un visage radieux. - Front radieux. - Je l’ai trouvé radieux. - Il était tout radieux.
- Qui est riche de promesses.
- Un avenir radieux.
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raboteux
- Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
- Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
- Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
- Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
- — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.Ils trébuchent sur ces mots raboteux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
- Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
-
dieu
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Sens figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
- (Islam) Être ou objet adoré.
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haineux
- Qui est naturellement ou spontanément porté à la haine.
- […] ; on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l’étaient à cette heure le parti protestant et le parti catholique : […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. I ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 2)
- Qui transpire la haine, en parlant des sentiments, des paroles, des actions, des mouvements.
- […] ; Robespierre enfin fit rédiger par Saint-Just l’acte d’accusation le plus menteur, le plus violent, le plus haineux, le plus infâme, par lequel on reprochait à Danton et à ses compagnons d’être royalistes, […]. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Les deux Allemands le tenaient sous la menace de leurs yeux haineux. Pendant un moment Bert vit la mort proche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 353 de l’édition de 1921)
- C’est pourtant une telle chose qui s’annonce, comme on le voit avec les grandes entreprises numériques qui veulent désormais, au nom de la lutte contre la « haine », restreindre considérablement le périmètre de la liberté d’expression, et qui catalogueront dans le domaine des discours haineux toute forme d’opposition véritable à l’idéologie dominante. — (Mathieu Bock-Côté, Biden: faut-il absolument être enthousiaste?, Le Journal de Québec, 21 janvier 2021)
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pompeux
- Qui a de la pompe, où il y a de la pompe.
- Et, ce disant, il imita la pose solennelle et pompeuse d’un moine, et partit pour exécuter sa mission. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Exagéré, emphatique, lourd.
- Je sais un paysan, qu’on appelait Gros-Pierre,Qui, n’ayant pour tout bien qu’un seul quartier de terre,Y fit tout à l’entour faire un fossé bourbeux,Et de Monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. — (Molière, L’École des femmes, acte I, scène 1)
- C'était un groupe d'îlots placé au nord-ouest de la baie du mont Saint-Michel, et désigné sous le nom pompeux d'archipel de Chausey. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l'intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 159)
- Selon M. Crump, le juge aurait eu un comportement pompeux, voire horrible aux yeux de certaines convives, en plus de chercher è suivre le groupe. — (Raphaël Pirro, Je juge Brown suspendu pour s'être bagarré, Le Journal de Montréal, 11 mars 2023, page 8)
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cendreux
- (Vieilli) Couvert de cendres, sali par les cendres.
- (Vieilli) De la couleur de la cendre.
- L’ombre, quoique cendreuse, apaisa la nuque brûlante d’Angelo, qui était comme meurtrie et sur laquelle il n’arrêtait pas de passer la main. — (Jean Giono, « Le hussard sur le toit », 1951, réédition Folio Plus, page 30)
- Un visage qui dut être assez beau [...], mais un ton cendreux, plombé… Il a de grands gestes incoordonnés, et [...] il s’écroule dans le fauteuil du coin (nous sommes en première classe). — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, pages 337-338)
- Je jetais les yeux autour de moi, tout à coup frileux et seul sous ce jour cendreux de verrière triste qui flottait dans la pièce avec la réverbération du canal. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Industrie) Qui laisse des cendres par combustion.
- Il y a lieu de remarquer que le coke lavé peut, pour certaines provenances, apporter dans le haut-fourneau ou dans le cubilot des fondeurs, plus de soufre et de phosphore que la des cokes même très cendreux, des cokeries minières françaises. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 362)
- Qualifie un métal dont la surface est piquée de petits trous et que l'on a des difficultés à polir.
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chassieux
- Qui est affecté de chassie.
- Les murs avaient un aspect lépreux, et étaient couverts de coutures et de cicatrices comme un visage défiguré par quelque horrible maladie. Une humidité chassieuse y suintait. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Upper Renfrew Lane était une rue sale mais respectable. Une grosse femme aux yeux chassieux répondit au coup de sonnette de Poirot, au numéro 17. — (Agatha Christie, La biche aux pieds d'airain , traduit et paru en France en 1966)
- C'était un homme maigre, au visage émacié, aux yeux chassieux. — (Jean Ray, Harry Dickson, X-4, 1934)
- Parfois on voyait apparaître dans notre café un petit colporteur difforme avec des yeux chassieux et mélancoliques, qui offrait d’une façon importune du papier à lettres, des crayons et des livres à bon marché, […] — (Stefan Zweig, traduit par Alzir Hella (2002), La Pitié dangereuse, Grasset, Paris, 1939, page 205)
- Hérissé de barbe gluante… des trous sous les pommettes… Les os en saillie aiguë… Les orbites caves… les paupières chassieuses… — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Qui est incommodé par la chassie.
- Ses vêtements sales et usés, sa barbe hirsute et son regard chassieux ne laissent aucun doute sur son « état ». — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 40)
- (Sens figuré)
- Et pourtant Mark refusait de laisser tomber, et pendant ce temps-là sa moustache avait blanchi, et un voile de déception chassieuse avait commencé à troubler son regard. — (Jonathan Coe, Billy Wilder et moi, traduction Marguerite Capelle, Gallimard, 2020, page 16)
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fructueux
- (Poétique) Qui produit du fruit.
- Rameaux fructueux.
- (Sens figuré) Qui produit un effet ou un résultat avantageux.
- Pendant tout ce mois d’août, ces expéditions furent très fructueuses, et le grenier aux provisions se remplit à vue d’œil. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Au carrefour des années 1900, l’estuaire de la Gironde faisait partie des rares endroits où on pouvait trouver les esturgeons, localement appelés créac, en grande quantité. C’est spécifiquement au Saint-Seurin-d’Uzet (17), appelé capitale du caviar, que l’activité était la plus fructueuse. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 34)
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insidieux
- Qui tend des embûches, un piège à quelqu’un.
- Les pouvoirs centraux, des entreprises aux États et aux organisations clandestines, ont à portée de main les plus insidieuses possibilités de flicages de chacun de nos gestes, à chaque instant du jour et de la nuit, en quelque endroit que ce soit. — (Hervé Serieyx & André-Yves Portnoff, Aux actes citoyens ! De l'indignation à l'action, Maxima/Laurent Du Mesnil Éditeur, 2011)
- Qui est plein d’embûches, qui a le caractère d’un piège.
- Mais m’sieu le curé ne comprit pas sans doute le sens de cette insidieuse allusion ; […]. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- À l’abandon, les yeux clos, il se laissait envahir par cette torpeur insidieuse des sommets, où les muscles et l’esprit s’allongent avec volupté côte à côte. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, page 156)
- Les agressions insidieuses dirigées contre le cabinet sous le couvert de l'impôt sur le revenu avortèrent comme les autres. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Ce fut la halte solennelle à l’église, les chants dramatiques, les gestes rituels, l’odeur insidieuse de l’encens. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 45)
- Le venin insidieux du passé se mêle au présent et l'empoisonne. — (Moses Isegawa ; Chroniques abyssiniennes)
- Reste à voir s’ils parviendront à se débarrasser du mal plus insidieux qu’est le populisme autoritaire de droite qui anime encore une partie significative de son électorat. — (Pierre Martin, Destituer Trump: urgent… et probable, Le Journal de Québec, 14 janvier 2021)
- (Médecine) Qualifie une maladie chronique, dont le diagnostic est difficile.
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cheveux
- Pluriel de cheveu.
- Ils arrivaient à la baraque où les campagnardes échangent leurs cheveux contre des casseroles et des pièces d’étoffes. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 110)
- En retraversant la cour, Jensen se surprit à admirer les fleurs jaunes d’hibiscus et à imaginer l’effet qu’elles feraient dans les cheveux de Trudy. — (Whit Masterson, Une nuit pour tuer, traduction de M. Michel-Tyl, Presses de la Cité, 1956, page 140)
- Si l’homme ressemble un peu à mon père, la femme n’est pas ma mère — ça, c’est sûr, bien qu’elle se comporte comme telle quand elle vient me voir tous les jours : elle me caresse la main, m’embrasse les cheveux, me masse les pieds en suivant les instructions du physiothérapeute, et dispose des campanules et des anémones dans une cruche qu’elle a apportée ici. — (Belinda Bauer, Cadavre 19, traduit de l’anglais par Christine Rimoldy, 10/18, 2015, page 101)
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monstrueux
- Qui a une conformation contre nature.
- Un enfant monstrueux.
- Un animal monstrueux.
- Qui est contraire aux lois de la nature.
- Accouplement monstrueux.
- (Sens figuré) Qui est contraire au sens commun ou aux règles et lois communes.
- Il avait parcouru mers et mondes avec de monstrueux forbans et il n’y avait pas d’acte de pirateries dont il n’avait pas été partie. — (Adélard Lambert, Contes de tante Rose, chap.5 : Le diable et son violon, Éditions Édouard Garand, 1927, p. 35)
- […], et jamais, jamais je n’ai chassé, car cette idée que j’aurais pu, délibérément et de sang froid, arracher la vie à un être quelconque, me semblait impossible et monstrueuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Qui est prodigieux, excessif dans son genre.
- […], nous passons sous le pont suspendu de Brooklyn et devant Manhattan et ses gratte-ciel, et ma dernière vision de New-York me laisse une impression de ville monstrueuse et titanesque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Ne s'organise-t-il pas, assez souvent, de ces beuveries monstrueuses, du genre de celles que le préfet du Morbihan crut devoir, au début de la présente année, dénoncer, dans une lettre adressée aux maires ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dès le 14 au matin, une effroyable tourmente du sud-ouest vint assaillir ces escadres, et, soulevant une mer monstrueuse, leur fit courir les plus grands périls. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 184)
- Dauphins monstrueux (sens héraldique) (Héraldique) Se dit d'un animal dont une partie du corps provient d'un autre animal permettant de créer des chimères qui n’ont pas de nom donné par la tradition contrairement aux sirènes, griffons, sphynx, centaures, minotaures, etc.
- D'azur au portail de chapelle d'argent flanqué à senestre de son clocher du même, mantelé ployé d'argent aux deux oiseaux affrontés d'azur sur un nid d'or contenant trois oisillons aussi d'azur, à dextre, et à l'écusson d'azur à la branche feuillée d'or en pal et au chef cousu de gueules chargé d'un soleil figuré d'or mouvant de l'angle dextre du chef, à senestre, aux deux pointes ployées d'or posées en chevron brochant sur le mantelé, chargées, celle de dextre de l'inscription VILLE surmontée d'un S à plomb et celle de senestre d'un S à plomb soutenu de l'inscription ANJOU, le tout en lettres capitales bâtardes de sable ; au chef d'or chargés de deux dauphins monstrueux à tête de lion nageant affrontés d'azur barbés, lorés et peautrés de gueules, qui est de Ville sous Anjou → voir illustration « dauphins monstrueux »
-
malheureux
- Qui porte malheur ; qui annonce ou qui cause du malheur.
- Il est né sous une malheureuse étoile.
- Il croit que le vendredi est un jour malheureux pour lui.
- Avoir la main malheureuse, ne pouvoir rien faire sans porter malheur.
- Il a la main malheureuse, tous les mariages dont il s’est mêlé ont mal tourné.
- Ce joueur a la main malheureuse, on perd presque toujours après qu’il a donné les cartes ou qu’il les a coupées.
- Qui est funeste, désastreux.
- Il a fait là un choix bien malheureux.
- Cette affaire a eu des suites malheureuses.
- Il a la malheureuse habitude de jouer.
- Faire une fin malheureuse, finir sa vie d’une manière triste ou déshonorante.
- Qui n’est pas heureux ; qui est frappé par le malheur.
- Cuba n’était pas encore colonisée et servait de refuge aux malheureux Indiens que le désespoir chassait d’Hispaniola ; les forêts en étaient remplies, et plus d'une fois ils attaquèrent les naufragés. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893)
- Je ne connais personne de plus malheureux que lui.
- Qui est misérable, digne de pitié.
- Il est dans une situation malheureuse.
- Sa condition est des plus malheureuses.
- Il n'y a que trois sortes de personnes : les uns qui servent Dieu l'ayant trouvé, les autres qui s'emploient à le chercher ne l'ayant pas trouvé, les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé. Les premiers sont raisonnables et heureux, les derniers sont fous et malheureux, ceux du milieu sont malheureux et raisonnables. — (Blaise Pascal, Pensées, Fragment 192 de l'éd. Sellier, 149 de l'éd. Le Guern.)
- Qui est médiocre, de peu d’importance, négligeable.
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée […]. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- À ton âge, je buvais un julep le dimanche matin et deux ou trois malheureux cocktails en semaine. — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- Un procès qu’il a eu pour un malheureux arpent de terre l’a ruiné totalement. — Pour une malheureuse économie qu’il a voulu faire, il lui en a coûté bien davantage.
- (Par extension) Médiocre, malhabile.
- Un malheureux auteur.
- Mémoire malheureuse, qui retient difficilement, qui a des défaillances.
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queue
- (Anatomie) Appendice postérieur, plus ou moins développé, qui termine la colonne vertébrale d’un très grand nombre de vertébrés.
- C’est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 112)
- (Cuisine) Plat, mets avec cet organe.
- Servir une queue de mouton. Potage de queue de bœuf. Queue de bœuf en hochepot.
- (Anatomie) Grandes plumes qui sortent du croupion des oiseaux et qui leur servent pour se diriger dans l’air.
- La queue des hirondelles est fourchée. Une queue de paon.
- (Anatomie) Partie qui s’étend du ventre jusqu’à l’extrémité opposée à la tête, chez les poissons, les cétacés, les serpents et quelques insectes.
- Queue de saumon. Une baleine peut renverser une barque d’un coup de queue.
- (Par extension) Partie mobile d'un animalcule, qui sert à sa locomotion.
- L’œuf pondu par une ascidie composée s’organise rapidement, […]. Comme chez la hermelle et le taret, il se change en larve de toutes pièces ; cette larve à corps ovalaire est munie d’une longue queue qui lui donne quelque ressemblance avec un têtard. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Par analogie) Choses qui ont quelque rapport (de ressemblance ou de position) avec cet appendice :
- La queue d’une poêle.
- Se dit des cheveux à l’arrière de la tête, lorsqu’ils sont attachés ensemble près du crâne. (En particulier) Longue tresse que portent les hommes en Extrême-Orient.
- Une perruque à queue.
- Dans la plus triste des chambres éclairées par ces vitres sales, on trouvait, devant un ancien bureau de Boule, un grand homme sec, portant par principe politique, de la poudre et une queue ; car il avouait souvent et avec plaisir que les cheveux courts et sans poudre étaient bien plus commodes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Billard) Canne, flèche ou tige avec laquelle le joueur pousse les billes.
- Comme on passait au billard, elle se trouva à côté de Leuwen et séparée du reste de la société ; les hommes étaient occupés à choisir des queues, elle se trouva seule à côté de Lucien. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Vulgaire) Pénis, sexe de l'homme.
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- L’une des héroïnes des Mille et une nuits fait même l’éloge de la queue, en lui donnant toutes sortes de sobriquets : le Bélier, le Forgeron, le Père au turban, le Père des délices. Chez les Tunisiens, on parle aussi du Timide, du Pleureur, du Remuant, de l’Inspecteur, du Frotteur, du Guérisseur de l’envie, du Borgne et du Chauve. — (Le Devoir, 4 août 2006)
- Avais-je couché avec le travesti latino ? M'avait-il/elle sucé la queue pendant que j'étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n'importe quoi, totalement irrécupérable ? — (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Editions, 2009)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, page 157)
- (Musique) Le trait qui part du corps d’une note et monte ou descend, perpendiculairement aux lignes de la portée.
- (Typographie) Ce qui dépasse par en bas du corps de certaines lettres ("g", "j", "p", "q", "y").
- (Architecture) Extrémité d’une pierre longue, entrant dans la construction d’un mur ou d’une voûte.
- (Astronomie) Longue traînée lumineuse qui accompagne la tête d’une comète.
- Cette comète avait la queue tournée vers l’orient.
- (Aviation) Partie arrière du fuselage, et plus particulièrement l’empennage.
- Sur le bord du fleuve, […], il rencontra un autre aéroplane qui lui parut à peine endommagé. […]. Il reposait là, abandonné, et l’eau clapotait sur l’extrémité de sa longue queue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 332 de l’édition de 1921)
- Un arbre, par-ci par-là, rompait la monotonie des arbustes alignés, mais quelque chose qui n'était pas un arbre se dressait vers le ciel : la queue d'un avion. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- (Chancellerie) Languette.
- Lettre scellée sur simple queue, celle dont le sceau est sur la partie du parchemin coupée en forme de queue.
- Lettre scellée sur double queue, celle dont le sceau est sur une bande de parchemin qui passe au travers de la lettre.
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antireligieux
- Qui est opposé à toute religion.
- La lutte, de politique qu’elle était, devient antireligieuse. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Nous sommes en chemin vers une affirmation paradoxale : plus je suis croyant, moins je devrais le montrer. La laïcité est anticléricale et non antireligieuse, comme l’actera la loi de décembre 1905. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Un tel paradoxe, joint à une réserve plus grave sur le bien-fondé de la campagne antireligieuse menée en U.R.S.S., était de nature à actualiser et à valabiliser d’une manière frappante la discussion sur l’opportunité de mener, dans la mesure de nos moyens, une lutte analogue en France : je répète qu’entre nous cette discussion avait eu lieu la veille au soir. — (André Breton, Les vases communicants, 1955)
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enjeu
- (Jeux) Somme misée par le joueur et qui est transférée du perdant au gagnant.
- Chacun des joueurs déposa son enjeu sur la table.
- (Sens figuré) Ce que l'on risque de gagner ou de perdre dans une entreprise, une compétition.
- C’est que plus leur enjeu est minime, plus poignante est leur émotion. — (Émile Gaboriau, L’Argent des autres , 1874)
- (Par extension) Objet d’une compétition ; but que l'on poursuit.
- Les mesures annoncées sont finalement assez modestes face à l’enjeu. Car il s'agit rien moins que d’imaginer l’avenir du paysage industriel français. — (Agathe Remoué, Où sont les emplois verts, dans l’Usine nouvelle, n°3177, 28 janvier 2010)
- La possession de cette colonie était l’enjeu de la guerre.
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moyeu
- (Mécanique) Milieu de la roue (la roue peut être située sur une voiture, un vélo, etc.) ; gros morceau de bois tourné ou de métal, où s’emboîtent les rais, et dans le creux duquel entre l’essieu.
- Le soleil, semblable à une grande roue d’or dont son disque était le moyeu, épanouissait comme des jantes ses rayons enflammés dans un ciel nuancé de toutes les teintes de l’agate et de l’aventurine. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Elle figurait assez bien la moitié d’un moyeu de roue d’où s’emboîtaient des rais filant dans tous les sens, pour rejoindre la circonférence même de la roue. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Un groupe mixte faisait dans le contre-jour une tache sombre, sans cesse élargie par des apports nouveaux, autour d’un personnage dont on n’apercevait que le crâne brillant et graisseux comme le moyeu d’une roue de loterie. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 165)
- (Désuet) Jaune d’œuf.
- [Les œufs de la mouette rieuse] Martens les trouva bons et semblables, pour le goût, aux œufs de vanneau ; le moyeu de l’œuf est rouge, et le blanc est bleuâtre […] — (Jacques Christophe Valmont de Bomare, Dictionnaire raisonné universel d’Histoire Naturelle,…, Lyon, Bruyset ainé et C.e, tome 9, p. 51 (lire en ligne))
- (Louisiane) Milieu, centre.
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sablonneux
- Où il y a beaucoup de sable.
- Toutes les autres conditions étant égales, les formations argilo-siliceuses, argilo-loessiques ou molassiques, plus riches en zéolithes et sels minéraux podzolisent plus lentement et donnent des podzols moins prononcés que les formations sablonneuses. — (H.-H. Margulis, Aux sources de la pédologie (Dokoutchaïev-Sibirtzev), École Nationale Supérieure Agronomique, 1954, page 76)
- La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, p.285 (appendice))
- L'argille convient pour améliorer les terres sablonneuses , graveleuses ou pierreuses ; on s'en sert beaucoup dans la Province de Stafford. — (Mémoire sur l'agriculture envoyé à la très-louable Société d'agriculture de Berne, avec l'extrait des six premiers livres du Corps complet d'œconomie rustique de feu M. Thomas Hale, Avignon, 1760, page 165)
- On suivait des ondulations sablonneuses d’un terrain à pentes douces. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
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pernicieux
- Qui est mauvais, dangereux, nuisible, préjudiciable, le plus souvent d’un point de vue moral ou social.
- La gloire : qu’y a-t-il pour le chrétien de plus pernicieux et de plus mortel ? Quel appât plus dangereux ? Quelle fumée plus capable de faire tourner les meilleures têtes? — (Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette d'Angleterre, 1670)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d’autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Jetez cet animal traître et pernicieux. — (La Fontaine, Le Berger et le Roi)
- Jeune fille, dit-il enfin, si la compassion que je ressens pour toi est produite par quelque artifice de ton art pernicieux, ta faute est grande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXVIII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Spécialement) (Médecine) Se dit d’une maladie dont l’évolution conduit presque toujours à la mort du malade.
- Anémie pernicieuse.
- Fièvre pernicieuse.
- Le pays de Bray, écrit textuellement Cauchois, « se dessèche par anémie pernicieuse, c’est-à-dire par le suicide lent d’une sous-natalité systématique ». Mais n’est-ce point là un verdict très sévère ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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enfeu
- (Architecture, Funéraire, Religion) Niche dans un édifice religieux abritant un tombeau, un sarcophage ou une scène funéraire.
- Aucun texte ne précise si les gisants arrivèrent d’Italie avant que la décoration de l’enfeu ne soit commencée. — (Revue du Nord, Volume 63, 1981)
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chartreux
- (Catholicisme) Religieux de l’ordre de Saint-Bruno.
- Le cimetière est ombragé par deux ou trois grands cyprès, comme il y a dans les cimetières turcs : cet enclos funèbre contient quatre cent dix-neuf chartreux morts depuis la construction du couvent ; une herbe épaisse et touffue couvre ce terrain, où l’on ne voit ni tombe, ni croix, ni inscription ; ils gisent là confusément, humbles dans la mort comme ils l’ont été dans la vie. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Monsieur de C. de M. préside presque toujours au dîner. Pour autant qu’on y parle, on y parle donc français. Mais un silence de chartreux règne d’ordinaire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 272)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.