Dictionnaire des rimes
Les rimes en : blettir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "blettir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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démolir
- Abattre un bâtiment, une construction.
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- L’église fut démolie pendant le dernier siècle ; elle était de construction romane. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p.243)
- Nous étions trop grands, nous dis-tu, pour démolir des Rubik's Cubes et nous débarrasser de queues de cheval dans les toilettes et tu en avais plein le dos de tout ça – de nous. — (Siri Hustvedt, Un monde flamboyant, traduit de l'américain par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 2014)
- Détruire le crédit, le respect ou la réputation.
- Le maquignon de bas étage […] refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; mais avec un peu d’attention on peut démolir l’échafaudage, et mettre à nu les défauts que l’on voulait cacher. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Démolir une réputation.
- (Échecs) Démontrer qu'un problème d'échecs est insoluble dans la configuration proposée par le problémiste.
- Mais démoli par 1. Th3!. Une correction facile consiste à ajouter un Pbh3. — (Claude Wiedenhof, « Le Coin du problème », Europe Échecs no383, novembre 1990, p. 66)
- (Sens figuré) Dégrader la santé ou l'entrain.
- – C'est de jouer au 421 avec toi qui me démolit. Dis, tu va les jeter, ces dés ?... — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n°61 : Les tueuses, Vauvenargues, 2014, chap.20)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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aboutir
- Toucher par un bout.
- Art. CCLXI - Les propriétaires ou fermiers des héritages assis sur le chemin herdal sont tenus de les fermer depuis le dix Mars lorsqu'ils aboutissent sur des prés, & depuis le quinze Avril au regard des autres héritages jusqu'à la récolte , […]. — (« Des parcours, pâturages & police champêtre », titre 15 des Coutumes générales de la ville de Verdun, et pays verdunois, homologuées & autorisées par lettres patentes du 30 septembre 1747, Metz : chez François Antoine, non daté (1747 ?), page 95)
- Ces groupes étaient surtout nombreux aux extrémités de la rue, qui, de part et d'autre, aboutissait à la grande route, […]. — (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- L'autre rue, qui s'appelle la rue Haute ou Adalstraeti, coupe la première à angle droit et aboutit à un bâtiment en bois dont la façade porte en grandes lettres blanches peintes sur fond bleu le mot « hospital » . — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- […], les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l’invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par extension) Arriver au bout.
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Avoir pour résultat, en parlant d'une affaire, d’un raisonnement, d’une entreprise.
- L'adoption des toilettes portées dans les villes, c'est déjà le prodrome de cette tentation qui finit par aboutir à la désertion des campagnes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La misère, quoi qu’on en pense, n'incite pas au crime : elle engendre tout au plus […] d'aigres et soudaines criailleries, aboutissant parfois à un simulacre de bagarre que l'ombre du premier flic venu suffit à réprimer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- Avoir un résultat, réussir.
- Cette affaire a abouti.
- Crever, en parlant d’un abcès.
- Faire aboutir un abcès. - Un abcès qui aboutit.
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ressortir
- Sortir de nouveau.
- Pour preuve, Netflix, avec une série animée, et Mattel, avec une nouvelle gamme de jouets, ont ressorti Musclor de la naphtaline. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 21 octobre 2022, page 8)
- Sortir après être entré.
- Une jeune fille a été frappée d’un coup de baïonnette à la mâchoire gauche et l’arme est ressortie par la pommette droite. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- […], il entra dans le bois, d’où il ressortit un peu après, écorçant avec son couteau une trique de grosseur assez respectable. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 381 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) Apparaître en opposition frappante, saillante.
- Les malléoles ressortaient nettement. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 105)
- Les ombres font ressortir les lumières. – De légers défauts semblent faire valoir davantage d’heureuses qualités.
- Résulter, se dégager, apparaître comme conséquence.
- Il en ressort que la présence de MCPA a pour effet de réduire la période d'emploi du mélange ternaire (3,6-DCP + mécoprop + MCPA) par rapport au binaire (3,6-DCP + mécoprop) de la mi-tallage au début montaison au lieu de début tallage au début montaison. — (Compte rendu de la Conférence du COLUMA, Comité français de lutte contre les mauvaises herbes, 1977, vol.4, page 1062)
- Il ressort des termes mêmes de l’article 38 de la Constitution que c’est à sa demande que le Gouvernement peut être autorisé par le Parlement à prendre par ordonnances des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
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tire
- Route.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (France) (Familier) (Automobile) Automobile.
- Je descends, encadré par le touriste et Dédé, et nous nous engouffrons sous une voûte malodorante, cependant que le rondouillard se tire avec la tire. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Charles avait trouvé une place pour garer sa tire. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)
- Les journalistes font des modes, la violence à l’école existait déjàDe mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts,Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteursEmbrouilles à coup de cutter — (IAM, Petit Frère)
- (Québec) Substance consistante et sucrée, obtenue en réduisant le sirop d’érable par évaporation → voir tire d’érable.
- Attache ton dentier, mononc’ ! On va bouffer de la tire !
- — Nous allons faire de la tire.Les enfants poussèrent des cris de joie et suivirent des yeux les préparatifs avec un intérêt passionné. Du sirop de sucre et de la cassonade furent mélangés et mis à cuire ; quand la cuisson fut suffisamment avancée, Télesphore rapporta du dehors un grand plat d’étain rempli de belle neige blanche. Tout le monde se rassembla autour de la table, pendant que la mère Chapdelaine laissait tomber le sirop en ébullition goutte à goutte sur la neige, où il se figeait à mesure en éclaboussures sucrées, délicieusement froides.Chacun fut servi à son tour, les grandes personnes imitant plaisamment l’avidité gourmande des petits ; mais la distribution fut arrêtée bientôt, sagement, afin de réserver un bon accueil à la vraie tire, dont la confection ne faisait que commencer. Car il fallait parachever la cuisson, et, une fois la pâte prête, l’étirer longuement pendant qu’elle durcissait. Les fortes mains grasses de la mère Chapdelaine manièrent cinq minutes durant l’écheveau succulent qu’elles allongeaient et repliaient sans cesse ; peu à peu leur mouvement se fit plus lent, puis une dernière fois la pâte fut étirée à la grosseur du doigt et coupée avec des ciseaux, à grand effort, car elle était déjà dure. La tire était faite. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
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alourdir
- Rendre lourd.
- L’eau frangeait les ramures, alourdissait les fils d’araignée, imbibait les écorces gluantes, et des feuilles tombaient, çà et là, en tournant, dans le tranquille égouttement, dans le grand calme profond. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 2, 1910)
- (Pronominal) Devenir lourd.
- En outre, j'étais fatigué, j'avais mal dormi, je sentis mes paupières s'alourdir et ma tête s'incliner. — (Maurice Leblanc, « Le Mystérieux voyageur », in Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, 1906, éd. Le livre de poche, 1963, page 90)
- (Sens figuré) Rendre moins vif, moins réactif.
- La jeunesse connaît ces privilèges : Qui saurait la confondre ? L'expérience, cette béquille pour éclopés de la vie, ne vient point alourdir le survol de ses certitudes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 26)
- (Sens figuré) Gêner, entraver.
- A la manière dont elle levait ses pieds mignons, il était facile de voir que nulle souffrance n'alourdissait comme autrefois ses moindres mouvements. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Sens figuré) Rendre plus prononcé, plus percutant.
- Le directeur général de la Zone d’amélioration commerciale de Wellington Ouest, Dennis Van Staalduinen, affirme qu’au moins 15 commerces dans le secteur ont déjà fermé leur porte pour de bon. Il craint que les 28 jours de confinement alourdissent ce nombre. — (Radio-Canada, Des entreprises de la région craignent que le confinement soit prolongé, radio-canada.ca, 3 janvier 2021)
- Le travail des éducatrices en centre de la petite enfance a bien changé depuis le début de la pandémie. Leur tâche s'est tellement alourdie que des éducatrices abandonnent le navire. — (Dominique Lelièvre, COVID-19: trois nouvelles cliniques de vaccination ouvriront dans la Capitale-Nationale, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
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avenir
- Futur, ce qui va arriver.
- Pauvres fous qui ne comprennent pas que les hommes peuvent parfois changer l’avenir… jamais le passé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Les immenses succès obtenus par la civilisation matérielle ont fait croire que le bonheur se produirait tout seul, pour tout le monde, dans un avenir tout prochain. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- L’avenir est à ceux qui savent le prédire. Se réformer, c’est se conformer à l’évolution irrésistible et lente des sociétés en marche vers le but inconnu. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Ici, Piganiol et Pesquidoux se rencontrent : il faudrait qu’une impulsion suprahumaine vînt redonner à ces races blasées l’appétit de vivre, la foi en l’avenir. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- Devenir d’une personne, d’une organisation.
- Elle ne savait rien de son avenir. C'est pourquoi elle y pensait souvent. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Livre I, chapitre i, Mercure de France, Paris, 1896)
- J’ai appelé l’attention sur le danger que présentent pour l’avenir d’une civilisation les révolutions qui se produisent dans une ère de déchéance économique. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 183)
- Le commencement de la philosophie pour Descartes, c’est le doute ; cela seul est toute sa méthode. C’est la proclamation du droit au libre examen. L’avenir de la philosophie est attaché à ce principe. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Mais à l’inverse il est stupide de renoncer à certains mots français sous prétexte que l’anglais ne les a pas retenus. L’anglais a adopté le français « futur » et négligé le mot voisin « avenir ». Ce n’est pas une raison pour sacrifier « avenir » et pour parler désormais du « futur d’un enfant ». — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 48)
- J’expliquai à tel examinateur, cadre au Crédit Mutuel d’Angers, la différence que l’on pouvait faire – que je faisais pour ma part – entre l’avenir et le futur. L’avenir, c’était le futur sans projet. Le futur n’était qu’une étendue sourde étalée devant nous, infiniment, et qui attendait qu’on vînt, aux dates répertoriées à l’avance par le calendrier, se poser bêtement dessus. Un chat, un rat, une belette possédaient un futur; ils était dénués d’avenir. — (Yann Moix, Reims, Grasset, 2021, page 34)
- Postérité.
- Pour que le vol transatlantique soit un succès commercial, il faudra développer à la fois la vitesse et la sécurité. Seul l’avenir pourra résoudre ce problème. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Décembre 1891. […]. Et, dans cette France de la IIIe République, l’avenir de l'économie s’écrit en grande partie dans les Ardennes. Les start-up de l’époque se dénichent dans la sidérurgie ou la forge. — (Thibaut de Jeagher, L’Usine nouvelle a 120 ans, dans L’Usine nouvelle, n° 3266, 15 décembre 2011, page 8)
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provenir
- Procéder ; venir ; dériver ; résulter.
- L’accablement particulier qui l’oppressait ne provenait pas tant d’une anxiété patriotique que de la faim ; évidemment, il se sentait très affamé. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 326 de l’édition de 1921)
- Nous ne parlons pas des trous, ni des taches, ni de la guenille qui provient de porter un vêtement jour et nuit et d'en arracher les pans, au petit matin, à la gueule des chiens de berger !… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 167)
- L’unité physionomique d’un paysage provient de ce que certaines plantes se répétant très fréquemment lui impriment une allure particulière. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.101)
- Nous donnons ci-après l’analyse d’un échantillon de tourbe provenant des tourbières de Beulotte-Saint-Laurent : Matières volatiles : 64,5 % ; Charbon : 23,3 % ; Cendres : 12,2 % (d’après Thirria [124]). — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 113)
- Mais le dérapage de l’Europe ne provient pas d'une dynamique propre à l’État, machine désincarnée. Les États ne deviennent fous que parce que les hommes qui les constituent, les dominent ou les construisent sont largement psychotiques. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 108)
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mire
- Sorte de bouton placé vers l’extrémité d’une arme à feu, d'un jalon, etc., et qui sert à mirer.
- Chaque piquet avait été muni à son sommet d’une mire qui devait faciliter le placement des règles métalliques. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- (Télévision) Image fixe permettant les réglages de l’écran.
- À l’époque où il y avait une mire entre les programmes de la télévision, Mathieu et Thomas étaient capables de rester des heures devant l’écran à la regarder. — (Jean-Louis Fournier, Où on va, papa, Stock, page 127)
- Seuls les faits montrés à la télé accédaient à la réalité. Tout le monde avait un poste en couleur. Les vieux l’allumaient le midi au début des émissions et s’endormaient le soir devant l’écran fixe de la mire. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 138.)
- (Topographie) Règle graduée qui permet, avec un niveau, de mesurer des niveaux, c’est-à-dire des différences d’altitude.
- Le géomètre, sortez votre mire de ma bouche! — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke 21 — Les Collines noires, 1969, page 16)
- Avec une mire, on peut également mesurer des distances à l’aide d’un télémètre stadimétrique intégré au niveau optique, ou par méthodes trigonométriques avec un théodolite. Sur les mires destinées à être utilisées avec des niveaux électroniques, les graduations sont remplacées par un code-barres.
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circonscrire
- (Sens propre) Enfermer dans des limites.
- Elle se rendit à Rouen d’abord, puis au Havre, puis à Dieppe, c’est-à-dire aux lieux mêmes qui circonscrivent le terrain de nos recherches. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Ils cherchaient à établir un mémorial des événements, à en circonscrire le territoire, à en expliquer le déroulement. — (Jean-Marc Moriceau, Histoire du méchant loup, Fayard, 2007)
- (Architecture) Délimiter un espace.
- Une cloison ou une demi-cloison permet de circonscrire l’espace […] — (Michel Lessard, Gilles Vilandré, La maison traditionnelle au Québec, Éditions de l'Homme, 1974, page 233)
- Sous la tente maure, une petite loge de tissus isole parfois la couche conjugale, tandis que sous la tente bédouine , une cloison de roseau circonscrit le horma (pluriel : harem), l'espace intime réservé à une épouse et à ses jeunes enfants. — (Olivier D’Hont, Techniques et savoirs des communautés rurales : approche ethnographique du développement, Karthala, 2005, chapitre 14, page 172)
- (Lutte contre l’incendie) Cerner le territoire qui est la proie des flammes.
- Cependant, les récits de 1969 nous indiquent qu’il ne fallut que vingt minutes aux pompiers pour circonscrire l’incendie. — (Rebecca C. Thompson, Le Feu et la Glace, Alisio, 2020)
- (Géométrie) Tracer une figure en contenant exactement une autre.
- Pour circonscrire un carré autour d’un carré donné. — (Jean Pierre Thénot, Traite de perspective pratique pour dessiner d’après nature, Avanzo, 1845, page 25)
- (Chirurgie) Définir le contour.
- La ligature ne peut être appliquée sur une tumeur à base large qu’à la suite d’une opération préalable consistant à pédiculiser la tumeur. En réalité, il ne s’agit pas de constituer un véritable pédicule, mais de permettre au fil de circonscrire la tumeur en totalité […] — (Jean Casimir Félix Guyon, Éléments de chirurgie clinique, Libraire J-B. Baillière et Fils, 1873, page 248)
- (Botanique) Limiter l’expansion.
- Et cependant si l’on pouvait circonscrire les racines de ces plantes, que de charmants ornements de jardin n'en formerait-on pas ! — (Flore des serres et des jardins de l’Europe, volume 8, L. Van Houtte, 1853, page 210)
- (Pathologie) Évaluer l’étendue.
- Le point important est de circonscrire l’inflammation et de prévenir la formation du pus. — (Jean Cruveilhier, Anatomie pathologique du corps humain, Chez J. B. Baillière, 1835)
- (Urbanisme) Marquer le contour.
- La bourgade dut donc regrouper plusieurs maisons, comme les autres villages iroquoiens, mais il est tout à fait impossible d’évaluer l’importance relative de ce village et de le circonscrire. — (Claude Chapdelaine, La maison longue iroquoienne de Lanoraie, Gouvernement du Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1985, page 17)
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loisir
- Temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations habituelles (emploi, gestion de la maison, éducation des enfants, etc.) et des contraintes qu’elles imposent (transports par exemple).
- « Le loisir ? fit-il. Mais, ma petite demoiselle, c’est l’état naturel de l’homme ; c’est l’instant des jours fuyants où il ne travaille point pour les autres, où il a le temps devant lui, l’espace autour de lui et pour seul souci le choix du plaisir qu’il va prendre. » — (Maurice Bedel, La nouvelle Arcadie, 1934)
- Ces éminentes personnalités ont toutes été d’accord pour admettre que, dans vingt ans, l’homme consacrera le tiers de sa vie à son éducation, un deuxième tiers à travailler, et le troisième à profiter des fruits de son travail. D’où l’avertissement tiré des conclusions : « Les loisirs vont s’abattre sur l’homme non préparé comme une peste morale. Notre civilisation doit faire face à trois dangers graves : la guerre nucléaire, la surpopulation et le loisir. » — (André Brincourt, André Malraux ou le temps du silence, 1966)
- Espace de temps suffisant pour faire quelque chose commodément.
- Le manque de loisir nous prive de parler plus au long de cet excellent écrit; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des deux Mondes, 1830, tome 1)
- Pour être cultivé, il fallait des loisirs : une classe de gens peinait pour permettre à un très petit nombre de jouir de la vie, de s’instruire, et le jardin de la culture, des belles-lettres et des arts, restait une propriété privée où seuls pouvaient avoir accès non les plus intelligents, les plus aptes, mais ceux qui, depuis leur enfance, s’étaient trouvés à l’abri du besoin. — (André Gide, Discours sur Maxime Gorki, en annexe de Retour de l’U.R.S.S. -1936)
- Seuls les professionnels ont tout loisir, du prime matin au soir tombant, d’inspecter cinq mille — voire dix mille crins. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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renchérir
- Rendre plus cher.
- Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
- Les options sont un outil important de la politique de prix. Leur seul risque est de rendre l'offre trop complexe et peu lisible, et de renchérir excessivement le coût si elles sont trop nombreuses. — (Henri de Bodinat, La stratégie de l'offre: La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, Pearson Education France, 2013, page 213)
- Devenir plus cher.
- Tout renchérit.
- La vie ne cesse de renchérir.
- Faire une enchère supérieure.
- Renchérir sur quelqu’un.
- (Sens figuré) Aller plus loin en paroles, en action.
- – Eh quoi ? s’écriait Julius de Baraglioul, son beau-frère, c’est votre corps que vous vous en allez soigner à Rome ! Puissiez-vous reconnaître là-bas combien votre âme est plus malade encore !A quoi répondait Armand-Dubois sur un ton de commisération renchérie :– Mon pauvre ami, regardez donc mes épaules. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Là-dessus renchérissent encore les règles du métier : « Être bien avec tout le monde, n’être très bien avec personne », telle était la consigne explicite donnée aux instituteurs, et plus encore aux institutrices, cibles désignées des malveillances villageoises. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 45)
- Fait curieux, la belle-mère ne renchérit pas. Dans la querelle familiale, elle pencherait au contraire pour la gendresse. — (Michel Jeury, Les beaux jours du Docteur Nicolas, Robert Laffont, 2010, chapitre 7)
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recouvrir
- Couvrir de nouveau.
- Recouvrir un toit, une maison, les fauteuils.
- Faire recouvrir un livre.
- Recouvrir un vase.
- Recouvrir un parapluie.
- Le temps, le ciel se recouvre, Il est obscurci à nouveau par des nuages.
- Couvrir entièrement.
- Ce sont les larves des pucerons qui, réunies en familles innombrables, recouvrent quelquefois des branches entières de nos arbres fruitiers, la tige de nos fleurs, de nos légumes. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- […], sur deux chaises était posé un cercueil de bois blanc, à demi recouvert d’une nappe de toile écrue qu’ornaient seulement le crucifix de cuivre et le rameau de buis bénit. — (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Le revêtement en place, souvent recouvert de gravillons, n'est pas conçu pour être normalement circulable, mais seulement ponctuellement emprunté dans le cadre d'interventions de maintenance. — (Terrasse privative : dépasser les difficultés administratives et réglementaires, dans Copropriété & Travaux, n°10, Été 2009, page 41)
- […] deux ouvriers recouvrent les poissons d'une pelletée de sel avant de les précipiter dans une fosse de conservation. — (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, p.30-31)
- (Sens figuré) — Tout au sommet de la dune, une vigie recouvre, très au loin, le pays; rien ne peut lui échapper. — (Louis Frèrejean, Mauritanie, 1903-1911: mémoires de randonnées et de guerre au pays des Beidanes, Karthala, 1995, page 210)
- (Sens figuré) Masquer, cacher avec soin sous des prétextes spécieux, sous des apparences louables, quelque chose de vicieux.
- Mythologie du village français ? Oui, complètement ! C’est même drôle à quel point nous recouvrons la réalité par des métaphores et des mythes. Actuellement, ce sont l’image de la guerre et de l’abri qui dominent. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Il a eu soin de recouvrir tout cela de beaux prétextes. — Il recouvre ses défauts d’un vernis de politesse et d’agrément.
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refroidir
- Rendre froid.
- Le blé pulvérisé entre les meules, ou la boulange, s’échauffe sous l’action des meules, et il est essentiel de le refroidir le plus rapidement possible. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 111)
- Le vent, la pluie a refroidi l’air.
- (Pronominal) Prendre froid.
- Il s’est refroidi en sortant du théâtre.
- Je me suis refroidi à rester trop longtemps dans le jardin.
- (Sens figuré) Diminuer l’ardeur, l’activité, etc.
- Il avait bien de l’ardeur pour cette affaire, mais ce qui est arrivé l’a beaucoup refroidi.
- La vieillesse refroidit les passions.
- Il faut laisser refroidir sa colère.
- Il commença à se refroidir sur la proposition qu’on lui faisait.
- Le Lambert en question ne laissa pas refroidir la conversation : — Alors, Beauharnais, qu’il me fait, c’est comme ça qu’on s’amuse à cambrioler les villas du Havre ? — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre III, Série noire, Gallimard, 1956, page 24)
- (Argot) Tuer.
- Ainsi « s’faire refroidir », qu’on servait à l’époque, ça s’emploie plus. Maintenant on dit : « ratatiner ». Vous voyez le mec par terre, qui s’rétrécit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- — J’viens d’décarrer, Dussèche. J'ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
- (Intransitif) Devenir froid.
- Il fit oui-oui, de la tête, revint au lit, se pencha : le cadavre refroidissait. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-neuvième chapitre)
-
gémir
- Exprimer sa souffrance d’une voix plaintive et non articulée.
- Je l’entendis gémir toute la nuit.
- Il se drapa en vitesse dans son hermine et ouvrit la porte à la volée, ignorant la plainte gémie par son épouse —ah, les femmes ! — (Dave Duncan, Sous une autre lune, 2012)
- (Sens figuré) Se plaindre sous l’excitation de la tyrannie, de l’injustice, du malheur, etc.
- Gémir sous le joug.
- Gémir dans l’oppression, dans l’esclavage, dans les fers.
- La nation avait longtemps gémi sous le poids des impôts.
- Gémir sous le poids des afflictions.
- Il gémissait de voir triompher l’injustice.
- Pousser un cri languissant et plaintif, en parlant de certains oiseaux.
- La colombe, la tourterelle gémissent.
- (Sens figuré) (Poétique) Faire entendre quelque bruit, quelque murmure, en parlant de choses inanimées.
- Le vent gémit dans les forêts.
- (En particulier) Se dit des choses qui s’affaissent bruyamment sous le poids, sous la pression d’une autre, ou que l’on suppose ne pouvoir la soutenir qu’avec effort.
- […] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l’effort du vent plus colère, gémissent et craquent. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Il fait gémir les coussins, les coussins gémissent sous le poids de son corps. — La terre gémit sous ses pas.
- (Sens figuré) Par plaisanterie, Faire gémir la presse : Faire beaucoup imprimer. Se dit surtout des écrivains qui sont plus remarquables par leur fécondité que par leur talent.
-
inscrire
- Écrire le nom de quelqu’un, ou prendre note, faire mention de quelque chose sur un registre, sur une liste, etc.
- Ma mère inscrivait sur un carnet la récolte de chacun, payait ceux qui le demandaient, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- On l’inscrivit sur la liste des candidats.
- J’inscrirai cela sur mes tablettes.
- Inscrire, jour par jour, sur un registre, toutes ses opérations commerciales.
- Inscrire un bordereau, une créance, un droit d’hypothèque.
- Inscrit au tableau d’avancement.
- Mettre une inscription.
- Inscrire une maxime sur un monument.
- La plupart des personnes qui visitent ce lieu inscrivent leurs noms sur les murailles.
- (Mathématiques) Inscrire une figure dans une autre : Tracer, dans l’intérieur d’une figure géométrique, une autre figure qui en touche le contour intérieurement.
- Inscrire un triangle dans un cercle : C'est le triangle inscrit.
-
définir
- (Rare) Délimiter, circonscrire.
- Qu’on la restreigne ou qu’on l’étende dans une certaine mesure, qu’on la définisse d’une manière ou d’une autre, selon le génie ou les nécessités des temps, il n’en est pas moins certain que la terre que l’homme cultive lui-même lui est aussi personnelle que son vêtement. — (George Sand, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 343)
- Déterminer avec précision.
- Pour caractériser la cubicité, c'est-à-dire la forme aussi compacte que possible des grains d’agrégats, l’AFNOR a défini un coefficient volumétrique qui peut s'appliquer soit à un grain, soit à l'ensemble des grains d'un agrégat. — (J. Arrambide & M. Duriez, Agrégats, liants et bétons hydrauliques, aciers et métaux usuels, page 54, Éditions du Moniteur des Travaux Publics, 1958)
- On définit les termes abstraits et composés ; on décrit les objets sensibles ; on énonce les idées simples.
- On ne peut définir les couleurs.
- Un sentiment que je ne saurais définir s’empara de moi.
- (Religion) Fixer un point de dogme.
- Les conciles ont défini que…
- Les questions définies par l’église.
-
nordir
- (Marine) Tourner au nord.
- Le vent nordit.
-
recourir
- Courir de nouveau.
- J’ai couru et recouru.
- Demander du secours ; s’adresser à quelqu’un pour en obtenir quelque chose.
- Voyez-vous […] nous avons à Paris plusieurs catégories de malandrins. Pour nous en garantir, il nous faut recourir à des hommes présentant des qualités particulières. Ces hommes sont des mouchards, comme vous les appelez. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Si les grains ont souffert de l’intempérie des saisons, il faudra recourir au criblage qui produit ordinairement un pour cent de déchet, lequel sera vendu au profit de la République. — (Ch. Lorrain, Les subsistances en céréales dans le district de Chaumont: de 1788 à l'an V, Chaumont : R. Cavaniol, 1911, vol.1, p.503)
- (Justice) Se pourvoir.
- Recourir en cassation.
-
revenir
- Venir une autre fois, venir de nouveau.
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- […] je craignais qu’en serrant son argent dans sa bourse il ne nous annonçât qu’il ne reviendrait pas le lendemain. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 39)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Reparaître après avoir disparu, arriver, se présenter ou se faire sentir de nouveau.
- […] je ne voulais pas me faire à l’idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Elle s’est éclipsée ; elle est revenue, tiède et savonneuse ; puis, toute fraîche, la figure rosissante, essuyant des gouttelettes d’eau. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps, la beauté, la jeunesse, le plaisir passe et ne revient plus.
- Cette fête revient tous les ans.
- Reparaître après une campagne, un raid, une guerre, en parlant de marins, de soldats.
- Le sacro-saint règlement et l’esprit de corps furent ainsi respectés, mais Blosseville et son équipage ne revinrent jamais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Croître de nouveau, qui repousser après avoir été coupé, arraché, etc.
- Ces bois que l’on avait coupés reviennent bien.
- Les plumes reviennent à cet oiseau.
- Les premières dents de cet enfant sont tombées, il lui en revient d’autres.
- (Sens figuré) Être répété, mentionné fréquemment.
- Les auteurs grecs et latins reviennent souvent dans ses écrits.
- Ce mot revient sans cesse sous sa plume.
- (Sens figuré) Être dit, être rapporté.
- Certains propos tenus sur sa conduite lui revinrent.
- La même chose me revient de tous côtés.
- (Impersonnel) — Il me revient que vous vous plaignez de moi.
- (Impersonnel) — Je crains bien, madame, que M. Paul Vence ne vous ait fait à ce sujet beaucoup de mensonges absurdes. Il m’est revenu qu’il allait semant dans les salons que mon cordon est un cordon de sonnette […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 107)
- Retourner au lieu d’où l’on était parti.
- Ayant réquisitionné une bicyclette dans une boutique abandonnée, Bert l’enfourcha, et, maintenant en équilibre son chargement pharmaceutique, il revint à l’hôtel-hôpital. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 304 de l’édition de 1921)
- Résignée, elle mit dans le cabas deux litres vides et s’en fut à l’auberge d’où elle revint bientôt avec le vin […] — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Après deux jours d’absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Là nous eûmes un guide, et c’était bien nécessaire, car les tranchées tournaient et revenaient de façon qu’on ne savait plus où était l’ennemi. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 125)
- (Sens figuré) Réintégrer une organisation.
- Revenir au giron de l’église.
- Revenir à Dieu.
- (Sens figuré) Redevenir favorable à quelqu’un, reprendre pour lui des sentiments d’amitié, de confiance.
- La realpolitik, vouée aux gémonies dans les années 1920 et 1930, revint à la mode. — (Arnaud Blin, 1648, la paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne, Éditions Complexe, 2006, page 190)
- Tous ses anciens amis lui revinrent.
- L’opinion commence à lui revenir.
- S’en ressouvenir.
- Cela me revient dans l’esprit, à l’esprit, cela me revient en mémoire, dans la mémoire, à la mémoire.
- Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Absolument) — Ce nom ne me revient pas.
- Cet air me revient sans cesse, et je le chante sans cesse intérieurement.
- (Mythologie) Faire un retour de l’au-delà.
- Il revient des esprits, des esprits reviennent dans cet endroit.
- Pour moi pauvre bavure,Ça n'aurait pas changé grand-chose, mais ça m'aurait fait faire plaisir,Sûr ça m'aurait pas fait revenir — (Jehan Jonas, maquette de Bavure, album posthume Bavure, 2010)
- (Familier) Persister au goût ou à l’odeur, en parlant de certains aliments qui, lorsqu’on les a mangés, causent des renvois.
- L’ail, l’échalote revient.
- C'est vrai : si vous mettez trop d'oignon à la farce de la poule, eh bien votre poule, vous la digérez pas : elle revient. Vous savez, on disait : "Oh là là, j'ai mangé de la farce toute la nuit". Eh bien, c'est parce que vous avez mis trop d'oignon à la farce, c'est tout. Si vous n'y mettez pas autant d'oignon, votre farce, elle va pas vous revenir.— (Maïté Ordonez, "Poule farcie au jambon de Maïté", La Cuisine des mousquetaires, France 3, 28/04/1992.)
- Recommencer à faire ou à dire les mêmes choses que l’on a faites ou dites précédemment.
- Après un pareil refus, il n’y avait plus à y revenir.
- C’est bon pour cette fois, mais n’y revenez pas.
- En somme, il avait promis à Marie Papin de l’épouser. Car il l’avait dit. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. — (Georges Simenon, Les Demoiselles de Concarneau, Gallimard, 1936, réédition Folio, page 118)
- Reprendre le fil de son discours ou de son raisonnement, après une digression ou une interruption.
- Revenons maintenant à notre sujet, c’est-à-dire aux enfants de Paris, et occupons-nous des convalescents. — (d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 145)
- (Sens figuré) Reparler d’une affaire, d’une matière, la traiter de nouveau.
- La décision est prise et actée ; nous n’allons pas revenir sans cesse sur cette affaire.
- Se rétablir se remettre, être rétabli, être remis dans le même état où l’on était auparavant.
- Revenir en son premier état.
- Revenir au bon sens.
- Revenir à la vie, à la santé.
- (Par ellipse) Revenir à soi.
- Elle se passa les doigts sur les paupières, les yeux reprirent une expression humaine comme si elle revenait d’une pâmoison. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Se rétablir d’une maladie, recouvrer sa santé.
- Il est bien revenu de sa maladie.
- (Absolument) — Il revient à vue d’œil.
- (Sens figuré) Reprendre ses esprits.
- Je ne reviens pas de ma surprise.
- Revenez de votre étonnement.
- L’amour est parfois une aventure dont certains n’en reviennent pas d’être revenus. — (Pierre Dac, Les Pensées, Éditions Saint-Germain-des Prés, 1972)
- (Parfois) Reprendre le courage que l’on avait perdu.
- Revenir d’une frayeur.
- (Absolument) Reprendre ses esprits à la suite d'un profond étonnement.
- Je n’en reviens pas !
- (Sens figuré) Abandonner l’opinion dont en était, pour en adopter une autre.
- Je reviens à l’avis d’un tel.
- C’est un homme opiniâtre qui ne revient pas, qui ne revient jamais.
- Je reviens à ma première idée.
- Je reviendrai peut-être à mon ancien projet.
- Se désabuser.
- Revenir de ses erreurs, de ses opinions, des impressions qu’on a reçues.
- Je suis bien revenu des doctrines libérales.
- Depuis quelques mois, j’en suis revenu, de Jacques.
- Se corriger, s’amender.
- Revenir de ses débauches, de ses emportements, des égarements de sa jeunesse.
- Changer de sentiments, d’opinion ; se dédire de ce qu’on avait promis.
- Revenir sur ce qu’on avait dit, sur ce qu’on avait promis, sur ses engagements.
- (Par extension) Modifier, en bien ou en mal, son opinion.
- Oui, l’agonisant est plutôt esprit que matière ; voilà pourquoi, à l’heure suprême, les hommes les plus athées sont revenus aux croyances éternelles et aux vérités de révélation. — (Hubert Lauvergne, Les Forçats, J.-B. Baillière, 1841, édition Jérôme Millon, 1991, page 60)
- (Familier) Se réconcilier, s’apaiser.
- Quand on l’a fâché une fois, c’est pour toujours ; il ne revient jamais.
- On n’a besoin que de lui parler raison, il revient aussitôt.
- Résulter à l’avantage ou au désavantage de quelqu’un, être dévolu.
- Le profit qui m’en revient est médiocre.
- Il en reviendra un million à l’état.
- Cette place lui revient de droit.
- Il ne lui revient presque rien de la fortune de sa mère.
- Que vous revient-il, que vous en revient-il de tourmenter de pauvres gens ?
- Quel honneur, quelle gloire, quel avantage peut-il vous revenir de cette entreprise ?
- Il ne vous en reviendra que des ennuis, de la honte.
- Coûter. — Note : et alors il se joint à la préposition à.
- Cette ferme, tout compté, tout calculé, me revient à tant. — Ces deux étoffes reviennent au même prix.
- Avoir du rapport ; être conforme ou semblable ; équivaloir.
- Si certains se targuèrent alors de rendre la chose plus « transparente » donc soi-disant plus saine, cela revenait tout de même à leur permettre de faire du renseignement législatif voire d'influencer nos élus. — (Séverine Tessier, Lutter contre la corruption: A la conquête d'un nouveau pouvoir citoyen, Éditions François Bourin, 2015)
- Cela revient au même — Cela revient à dire que…
- (Rare) (Familier) Plaire.
- Son humeur me revient fort.
- Ditvrai aussi me revient. C’est-à-dire que le gars lui-même ne me revient pas, mais son souvenir n’est pas près de me sortir de la tête. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- La mère d’Ida, quand elle rentre, manifeste bien un peu de surprise de me trouver au chevet de sa fille, mais comme ma bobine semble lui revenir, ça se tasse. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Qu’est-ce que c’est, ce machin ? — C’est une tarte aux myrtilles ! Pourquoi, elle vous revient pas ?— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode La Tarte aux myrtilles)
- (Cuisine) Passer au feu, dans le beurre, dans la graisse, des mets, pour les préparer en vue de la cuisson.
- Faire revenir de la viande, des légumes.
- Les aliments mal revenus font les repas mal partis. — (Pierre Dac, Essais, maximes et conférences)
- (Impersonnel) Incomber.
- Il revient à chaque bureau de cabinet de se doter d’un outil de suivi lui permettant de s’assurer du respect des délais mentionnés dans la présente fiche et d’alerter en temps utile les intervenants à l’origine de retards. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- C'est à cette dernière qu’était revenu l’honneur de présider la cérémonie du baptême. On me déposa sur ses genoux. — (Neyla Ayssi, Les barbelés ne sont pas toujours le long des murs, Éditions du Panthéon, 2019, chapitre 1)
- (Sports hippiques) Rendre la distance.
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dahir
- (Maroc) Décret émis par le sultan ou le roi du Maroc.
- Le vétérinaire surveille aussi minutieusement l’application du dahir du 4 août 1914 interdisant l’abatage pour le boucher des femelles de l’espèce bovine avant l’âge de huit ans et de celles des espèces ovine et caprine avant cinq ans. — (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, page 26)
- Il y a cinquante ans, les rares propriétaires fonciers étaient des chorfa, des zaouïas, des dignitaires du makhzen qui avaient obtenu leurs terres par dahir chérifien. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 115)
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désobéir
- Ne pas obéir, refuser d’obéir à quelqu’un, soit en faisant ce qui est défendu, soit en ne faisant pas ce qui est commandé, refuser de se soumettre à une volonté.
- Désobéir à son supérieur, à ses parents.
- (Par extension) Désobéir à la loi.
- Désobéir d’un commandement, à des ordres.
- (Absolument) Cet enfant a désobéi.
- Il désobéit, mais bêtement, pour des riens et avec une ruse mesquine ; il fait penser à l’employé qui use ses facultés à tromper la vigilance du chef, pour des niaiseries : pour lire son feuilleton, pour s’absenter dix minutes. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Il est ainsi des cas où, non pas d'ailleurs une obligation, mais un droit de désobéir a été, à moins de frais, reconnu. — (René Chapus, Droit administratif général: Volume 2, 2001)
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sortir
- Passer du dedans vers le dehors.
- Il a fait très frais pendant la nuit, et, ce matin, quand je suis sorti de ma tente, la campagne était étincelante de givre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
- (Absolument) Quitter la maison pour se promener, pour faire des visites, etc.
- Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. — (Ramon Palomar, 60 kilos, Éditions Prisma, 2013, chap. 11)
- Il vérifia une dernière fois la nominette aux armes de la ZP3 Uccle/Watermael-Boitsfort/Auderghem, laça les bottines à tige et se prépara à sortir. Alfred le précéda d'un trot allègre jusqu'à la porte d'entrée qu'il lorgna d'un œil envieux. — (Isabelle Corlier, Ring Est, Ker Éditions, 2018, chapitre 4)
- (En particulier) Partir de chez soi pour prendre du bon temps.
- Audrey ayant le permis de conduire et une voiture, nous allions au cinéma ou sortions en boîte à La Scala, une discothèque parisienne. C'était la belle vie. — (Lucie Decosse, Je suis restée debout, avec Brice Perrier, Éditions du Moment, 2015, chapitre 3)
- Un soir, j’étais sorti en boîte avec Yves Khun, que j’avais connu à Dakar et qui faisait fonction de chargé d’affaires à l’ambassade de Belgique. — (Pierre Biarnès, Si tu vois le margouillat: Souvenirs d’Afrique, Éditions L’Harmattan, 2007, page 20)
- (En particulier) Quitter sa chambre de malade pour commencer sa convalescence.
- Les médecins ne lui ont pas encore permis de sortir.
- Quitter un lieu où l’on était.
- Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Tours, 1832)
- Sortir de prison par autorité de justice.
- Ce jeune homme sort du collège où il fit de brillantes études.
- (Sens figuré) Cesser de se trouver dans un temps, une époque, un état ou une condition.
- Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. — (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- Sortir de l’hiver, de l’enfance. — Sortir de nourrice, sortir de maladie. — Sortir d’apprentissage.
- (Sens figuré) Ne plus être en situation, en parlant de choses morales.
- Sortir d’erreur, de son bon sens.
- Sortir de son sujet, du sujet.
- Vous sortez de la question.
- Se délivrer, s’affranchir, se tirer de quelque situation difficile, embarrassante ou périlleuse.
- Sortir d’affaire.
- Sortir d’intrigue.
- Sortir d’un grand péril, d’un grand embarras.
- Pousser au-dehors, commencer à paraître.
- Les fleurs commencent à sortir.
- Les blés, les herbes sortent de terre.
- Sa rougeole est sortie, est bien sortie.
- Dépasser de quelque chose.
- La vieille grelotteuse qui tapinait rue Saint-Martin, toujours avec son cabas, d'où sortaient parfois des poireaux ou des fanes de carottes. — (Jacques Drillon, Les fausses dents de Berlusconi, éditions Grasset (Collection Bleue), 2014)
- (Impersonnel) S’exhaler.
- Il sort une agréable odeur de ces fleurs.
- Il sort une grande chaleur de ce fourneau.
- Il en sortait une épaisse fumée.
- Être produit, en parlant des ouvrages de l’industrie, de l’art ou de l’esprit.
- Les étoffes qui sortent de cette fabrique sont très estimées.
- Les ouvrages sortis du pinceau de cet artiste.
- C’est le meilleur ouvrage qui soit sorti de la plume de cet écrivain.
- Être issu.
- En chaire, la vicaire disait que l’école laïque (la laïque) était l’école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
- Il sort de parents illustres.
- La famille d’où il est sorti.
- (Populaire) Entretenir une liaison amoureuse, voire sexuelle, avec quelqu’un.
- Il règne à Marivaux une règle tacite : une fille de première ne doit pas sortir avec un garçon de terminale. Et vice-versa. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 33)
- (Transitif) Tirer ; mettre dehors ; expulser.
- Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l’odeur de l’encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C'était le soir. Nous avions sorti les nattes, le jeu de ludo et la vieille lampe-tempête. Des voisins nous avaient rejoints pour une veillée à la belle étoile. — (Jacques Dalodé, L'Impopulaire, dans Très bonnes nouvelles du Bénin, Editions Gallimard, 2011)
- Pour sortir l’Europe de sa crise, il faut une réorientation de la politique européenne. — (Contribution générale « Réaliser le changement » , pour le congrès de 2012 du Parti socialiste (France))
- Il est temps de sortir les orangers de la serre.
- Sortez ce cheval de l’écurie.
- Il a sorti la voiture du garage.
- Sortez les sortants. (slogan politique)
- (Transitif) (Québec) (Chasse) Tirer un gros gibier en dehors de la forêt après l'avoir abattu.
- Ils ont eu de la difficulté à sortir l'orignal.
-
fakir
- Ascète soufi, derviche mahométan qui court le pays en vivant d’aumônes. (pour une femme, on dit : fakiresse)
- (Par extension) Mystique hindou.
- Du fond de la ville, je vis l’automne qui rougissait les arbres et verdissait les pâturages, et le jour où le collège se rouvrit, j’y ramenai comme à l’ordinaire un être agité, malheureux, une sorte d’esprit plié en deux, comme un fakir attristé qui s’examine. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 71)
- C'était un fakir, à demi nu, de la couleur du bronze, et dont la physionomie impassible semblait ne connaître ni la douleur ni le plaisir. — (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
- (Par extension) (Prestidigitation) Saltimbanque ou illusionniste pseudo-oriental, sans aucune référence ou différence religieuse, qui exécute des exercices physiques pénibles et des tours extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel.
- Un numéro de fakir.
-
admire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe admirer.
- Je suis incapable de rassembler deux idées ; votre vue m’a ébloui. Je ne pense plus, j’admire. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1886, volume I, chapitre IV)
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe admirer.
- Le mécanicien redoute la machine que le voyageur admire, et les officiers étaient un peu les chauffeurs de la locomotive napoléonienne, s’ils n’en furent pas le charbon. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1855)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe admirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe admirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe admirer.
-
ravilir
- Rendre vil et méprisable.
- Une si étrange dépravation qui nous fait voir d’un côté combien notre orgueil nous enfle, et de l’autre combien notre sensualité nous ravilit… — (Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même)
- Ô qu’il était éloigné de ces prédicateurs infidèles qui ravilissent leur dignité jusqu’à faire servir au désir de plaire le ministère d’instruire ! — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- (Pronominal) Devenir vil et méprisable.
- Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de son sang, n’est-ce qu’un rien ? — (Bossuet, Oraisons funèbres)
- Il ravilit entièrement l'autorité des Conciles, prétendant qu'ils n'ont pouvoir que de consulter & d'exécuter. — (Pierre Bayle, Jean Le Clerc, Jacques Bernard, Nouvelles de la république des lettres, 1703)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.