Dictionnaire des rimes
Les rimes en : biture
Que signifie "biture" ?
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- (Marine) Longueur de chaîne filant avec l’ancre au mouillage. [1]
- L'ancre de veille de tribord, empennelée d'une ancre à jet, fut mouillée par bâbord-arrière pour servir d'ancre d’évitage ; elle avait une biture de 80 brasses. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 156)
- (Populaire) État d’ivresse ; cuite.
- La biture du week-end progresse chez les jeunes Suisses. — (Le Temps du 01/11/2018 [1])
- En échange de ce paradis, en échange de toutes ces liches, en échange de toutes ces bitures, tu me turlupines comme un gogo. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ai la tête qui tourne et l’envie de gerber qui va avec. Tendu ! Je ne me remets pas de ma biture. Faut dire qu'avec les potes, hier, on ne s'est vraiment pas respectés. — (Johann Zarca, Le Boss de Boulogne, Don Quichotte éditions, 2014, chap. 1)
- (Argot) Vitesse.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "biture".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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engelure
- Enflure causée par le froid, surtout aux pieds et aux mains et accompagnée d’inflammation, quelquefois même de crevasses.
- Tu n’es pas un de ceux qui nourrissent la flamme, mais tu la protèges de tes pauvres mains, et j’ai la rage au cœur de les voir pleines d’engelures, parce que tu n’as jamais pu te payer ces gants de peau grise fourrée de lapin que tu regardes depuis trois ans dans la vitrine d’un magasin. — (Marcel Pagnol, Topaze, IV, 4, 1928)
- Les engelures et des conditions météo difficiles avaient forcé la cordée à redescendre la voie, sonnant le glas de la mission. — (François-David Rouleau, L'histoire se souvient du Québec au K2, Le Journal de Montréal, 13 février 2021)
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égoutture
- Reste de liqueur si petit qu’il ne tombe que goutte à goutte, quand on le verse.
- Les personnes qui, par sobriété naturelle, laissent toujours leur verre à moitié plein, ne veulent pas avouer que chaque chose en ce monde a son égoutture et sa lie. — (Nietzsche, Humain trop humain, volume II, §.389)
- Goutte d'un liquide restée en suspens.
- Les enfants sont arrivés, la plupart nu-tête et mal chaussés ; les uns, pareils à des épouvantails, avec leurs vêtements de guingois collés sur leur carcasse maigre, et des égouttures au bout des doigts et au bout du nez ; les autres, des petits tas informes, comparables aux vieux paillassons dont les balayeurs municipaux se servent pour barrer les ruisseaux. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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contracture
- (Architecture) Rétrécissement qui se fait dans la partie supérieure d’une colonne.
- Rigidité plus ou moins considérable et prolongée des muscles.
- À noter que Jonathan se plaint d’une légère contracture à la cuisse, ce qui expliquerait en partie sa course moyenne. — (« JO : les Borlée en finale du 400m », LeSoir.be, 5 aout 2012)
- Un défaut d’occlusion de la mâchoire, un mauvais appui du pied sur le sol, des chocs et des traumatismes peuvent également déclencher des contractures et douleurs cervico-dorsales. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 22)
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cléricature
- État ou condition de celui qui est dans les ordres religieux.
- La cléricature restait pour un bâtard le moyen le plus sûr de vivre à l’aise et d’accéder aux honneurs. — (Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, 1968)
- Soit, d'abord, le niveau culturel. En 529 le concile de Vaison avait ordonné que les prêtres ruraux éduquassent les candidats à la cléricature. — (Alain Derville, Quarante générations de Français face au sacré: Essai d'histoire religieuse de la France (500-1500), Presses Universitaires du Septentrion, 2006, p. 25)
- Ensemble des clercs ou des membres d’un corps ecclésial.
- C’est ainsi que bien des naïfs pensent passivement que la sociologie, l’histoire du criticisme ou la logistique méritent la gratitude des hommes. Cette croyance annonce le mythe de la cléricature. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932, page 5)
- État ou condition d’un clerc de notaire ou d’un officier ministériel.
- Je me souviens, avec délices, d’avoir fait mes premières armes dans notre honorable carrière chez ton père, où tu m’as aimé, pauvre petit clerc que j’étais. C’est à ces souvenirs de cléricature, si doux à nos cœurs, que je m’adresse […]. — (Honoré de Balzac, Le Cabinet des Antiques, 1839 ; p. 155 de l’éd. Houssiaux de 1874)
- Ensemble des clercs de notaire ou des officiers ministériels.
- L’étude dans laquelle il travaillait était l’une des meilleures de Paris. Quand j’y entrai, toute la cléricature achevait gaiement un déjeuner frugal en se livrant à des espiégleries d’assez mauvais goût vis-à-vis du petit-clerc, le souffre-douleur du lieu. — (Louis Reybaud, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale, 1842, page 106)
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nouure
- État de ce qui est noué.
- L'Académie vient de voir que la même incertitude, la même divergence existe à l'égard de la question de savoir si la nouure du cordon ombilical est susceptible de causer la mort du fœtus, […]. — (Bulletin de l’Académie de médecine, Paris : chez G. Masson, 1880, p. 1359)
- (Sens figuré)
- Le contenu du nœud émotionnel ancré dans le corps que l'on nomme la nouure est une énergie de nature astrale qui n'a pu être évacuée lors d'un stress ancien, par les émonctoires naturels : l'intestin, la peau, l'urine, les larmes, les menstrues, la parole. — (Bruno Repetto, De la thérapie au chamanisme: Les principes chamaniques pour l'évolution du thérapeute, éd. Medicis, 2e éd., 2016, chap. 2)
- Lieues après lieues, la même phrase mélodique chantait dans ma mémoire sans que je puisse m’en délivrer. […] Très lâche au début, il me semblait qu’elle entortillait progressivement son fil, comme pour dissimuler l’extrémité qui la terminerait. Cette nouure devenait inextricable, […] — (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, Plon, Paris, 1955)
- (Art) Action de nouer les fils de la trame ou de la chaîne.
- En effet, la chaîne du badan est brun-rouge, celle du baoa est blanche. Le passage d'une chaîne à l'autre ou plus exactement le prolongement de l'une par l'autre ne se fait pas par nouures mais par le travail dit manoloeki. — (Bulletin des Musées royaux d'art et d'histoire, Bruxelles, 1941, p. 98)
- (Agriculture) Commencement de la formation du fruit ; nouaison.
- La floraison a été forte dans les autres arbres fruitiers aussi, mais la nouure des poires a été irrégulière. […]. La floraison des fraises a été forte, la nouure bonne sur les sortes hâtives et le froid n'a pas causé de dégâts sérieux. — (Quarterly bulletin of agricultural statistics/Bulletin trimestriel de la statistique agricole, Ottawa, 1954, vol. 47-48, p. 131)
- (Sens figuré) (Médecine) Déformations des épiphyses de certains os, chez l'enfant, caractéristique du rachitisme.
- Il seroit peut-être important , pour bien tracer la marche de cette maladie , de distinguer la nouure du rachitis , parce que ces deux altérations des os arrivent à des époques différentes de l'enfance : […]. — (C.-M. Gardien, Traité complet d'accouchemens et des maladies des filles, des femmes et des enfans, Paris : chez Crochard & chez Gabon, 1816, vol. 4, p. 505)
- (Médecine) Induration hypodermique pouvant atteindre 3 cm de diamètre. C'est une des lésions liées à l' Érythème noueux, mais elle n'en est pas spécifique.
- À la palpation on remarque une nouure hypodermique, de la grosseur d'une noix, plus ou moins dure pâteuse et bien limitée. — (Acta Dermato-venereologica, volume 27, page 183, 1947)
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paralittérature
- Littérature non considérée comme littéraire, comprenant généralement les bandes dessinées, la plupart des fictions de genre (telles que la fantasy et la science-fiction) et les romans de gare.
- Considérée comme de la paralittérature, la romance attire du mépris, surtout dans le monde universitaire. — (Axel Dansereau Macias, Sous le charme de la lecture romantique, montrealcampus.ca, 18 avril 2024)
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lecture
- Action d’une personne qui lit à haute voix.
- Sa lecture est parfaite. Sa lecture est monotone.
- (En particulier) Reproduction par la voix d’un texte écrit ou imprimé.
- On fit la lecture du contrat de mariage en présence de tous les parents.
- J’ai assisté hier à la lecture d’une belle pièce.
- Ce discours est moins intéressant à la lecture qu’à l’audition.
- Cette pièce est de celles qui gagnent à la lecture.
- Action, habitude de lire seul et des yeux, pour son instruction ou pour son plaisir.
- Aristote n'a connu que le bras hectocotylisé des octopus, comme on peut s'en convaincre facilement par la lecture attentive des passages en question, mais il l'a connu fort exactement. — (Japetus Steenstrup, « La formation des hectocotyles chez les Argonautes et les Tremoctopus expliquée par la découverte d'organes analogues chez les Céphalopodes en général », dans les Archives des sciences physiques et naturelles, tome 36, Lausanne : chez Georges Bridel & Paris : chez G. Masson, 1882, page 76)
- Toute l’action, dans la lecture, est le fait de celui qui lit. Voilà pourquoi les liseurs les plus attentifs, les moins lassables, se recrutent parmi les gens habituellement environnés de repos, les gens qui ne voient pas beaucoup remuer le monde autour d’eux. — (La Revue de France, sous la direction éditoriale de Marcel Prévost & Raymond Recouly, La Renaissance du livre, 1922, vol. 2, no 5, page 686)
- Ce canapé restera pour moi celui de Guerre et Paix : on se souvient de la date et du lieu d’une lecture, quand elle a été une grande joie. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 23.)
- Les longs étés à Nollet, et les lectures dans la fraîcheur du salon, sur le canapé de Guerre et Paix, les lectures aussi de l’automne devant un grand feu, et les nuits tôt venues de l’hiver où dans un lit calfeutré on n’en finit plus de lire, tandis que le vent passe et tourne autour de la maison. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87.)
- Sur le canapé du salon, qui serait plus tard celui de Guerre et Paix, commencèrent mes premières longues lectures de l’été, qui ont une saveur si particulière dans une pièce fraîche aux volets clos. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, pages 125-126.)
- Comme la lecture est l’acte le plus individuel qui soit (bien plus encore que l’acte sexuel), on comprend qu’elle soit un « horrible danger » pour toute inquisition réelle ou virtuelle. — (Philippe Sollers, Éloge de l’infini, Gallimard, page 367)
- S’emploie surtout au pluriel pour désigner ce qu’on lit, ce qu’on a lu.
- Les bonnes lectures, les mauvaises lectures.
- Il a bien profité de ses lectures.
- Instruction qui résulte de la lecture.
- Cette remarque pose, d’ailleurs, à l’historien, un problème. L’analyse qui est la sienne s’appuie sur SA lecture, véritable relecture dans un contexte parfaitement différent. — (Yvonne Turin, Littérature engagée et anticolonialisme européen dans l'Algérie du Centenaire: le cas singulier d'Albert Truphémus, dans la Revue d'Histoire moderne et contemporaine, tome XXIII, 1976, page 617)
- Non, ce dernier fut simplement effaré à la lecture des chiffres fournis par les grouillots du ministère de l’Éducation nationale qui, en bons subordonnés, travaillent, eux, et en plus font plaisir au chef ! — (Peggy Derder, Mon cas d'école, Flammarion, 2010, chapitre 1)
- C’est un homme qui n’a point de lecture, qui n’a aucune lecture, qui a beaucoup de lecture, qui est d’une prodigieuse lecture.
- Il est rempli, nourri de la lecture des anciens.
- Enseignement qui rend les enfants ou les illettrés capables de lire.
- Nouvelle méthode de lecture.
- Cette mère a appris à ses enfants la lecture et l’écriture.
- (Par extension) Se dit de textes particulièrement choisis pour développer l’art et le goût de la lecture chez les enfants.
- Premier livre de lecture.
- Lectures enfantines.
- Lectures pour les adolescents.
- (Par analogie) Observation visuelle.
- Cela tient de l’astrologie, de la tarologie, de la divination, des tables tournantes, de la chiromancie, ou de la lecture des viscères. Et pourtant, pendant ces trente dernières années, les dirigeants du monde occidental n'ont eu d'autre solution que de recourir à la kremlinologie pour tenter de comprendre les ressorts de la politique soviétique […]. — (Olivier Da Lage, Thomas Schreiber & Gérard Grizbec, Le Secrétaire général, Pierre Befond, Paris, 1987, chapitre 7)
- (Sens figuré) Interprétation.
- Si la lecture officielle russe de ces événements diverge (en faisant de la guerre du Donbass une simple révolte populaire réprimée par l’armée ukrainienne), elle fait aussi de Sloviansk un lieu incontournable. — (Benoît Vitkine, Le Donbass, objectif minimal de l’armée russe, Le Monde. Mis en ligne le 26 mars 2022)
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bure
- (Textile) Étoffe grossière faite de laine rousse.
- Son manteau blanc était d’un modèle régulier et sévère, […]. Il était fait de ce qu’on appelait alors drap de bure, et collait exactement sur sa taille. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Un rayon de soleil vif et joyeux … venait tomber sur la jeune fille parée, vermeille et mignonne, si différente de sa mère, replète, hâlée, vêtue de bure. — (George Sand, Valentine, 1832)
- Jamais plus surhumaine beauté n'avait paru dans le champ d'un appareil photographique : un visage d'une régularité classique, des yeux sombres démesurément longs, un corps de déesse sous la robe de simple bure qui l'habillait. — (Jean Ray, Harry Dickson, L'Ile de la terreur, 1933)
- (Par métonymie) (Habillement) Vêtement fait de cette étoffe, notamment la robe de bure des moines.
- Elle portait un capuchon de bure marron qu’elle rabattit sur ses épaules et elle avança sur son front le voile impalpable qui ne quittait jamais ses cheveux, et qu’elle arrangeait comme la Vierge de Bernardino Luini. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Je ne prétends nullement honorer la Vertu, ni me vêtir d’une robe de bure quand Patou invente de si jolis drapés et Guerlain des parfums si savoureux… — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 227)
- Et quand une procession entre ou sort de la basilique St-Pierre, les cappa magna surmontés de mitres de leurs Eminentissimes Frivolités, les ceintures violettes, les bures noires, les bures brunes, les bures blanches qui défilent au pas d'une fanfare pontificale me semblent un remake de Fellini. — (Michel Bavaud, Dieu, ce beau mirage: Confessions d'un ancien croyant, Éditions de l'Aire, 2015, chapitre 5)
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adjure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe adjurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe adjurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe adjurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe adjurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe adjurer.
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écorchure
- Éraflure de la peau, ou de tout autre chose.
- Ce cheval a une écorchure.
- Cette reliure, ce vernis, cet arbre a reçu une écorchure.
- Ils restèrent trois jours à Essonne, d'abord pour attendre le coche, puis pour guérir les écorchures que la demoiselle s'était faites aux cuisses en courant à franc étrier. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Ces plaies, écorchures plutôt que blessures, étaient superficielles. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- Je rampe sous les planches, je me racle au poteau, je me fais des écorchures aux mains ; mon nez, qui s’est aplati contre un madrier, ne donne plus signe de vie ; je ne le sens plus, j’ai peur de l’avoir perdu en route. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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questure
- Dignité, charge de questeur.
- César brigua la questure.
- Il est candidat à la questure de la Chambre des députés.
- [...] bien avant les gentilles conférences inter-coloniales de Québec et de Charlottetown s'étaient exprimées la rage de dominer et la volonté de puissance frustrée d'une clique de marchands britanniques pressés d'en découdre avec le lien impérial si la métropole devait arrêter ou même ralentir leurs plans d'accaparement des richesses et des questures, des sinécures, des magistratures et autres offices de l'administration coloniale. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, vol. 19, n° 2, printemps-été 2017, pp. 123-124)
- Durée des fonctions de questeur.
- Telle chose s’est faite sous sa questure.
- Bureau des questeurs d’une assemblée.
- Aller à la questure de la Chambre des députés.
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immature
- Qui n’a pas atteint la maturité.
- Les adultes sexuellement immatures se nourrissent sur les rameaux, habituellement au point de jonction entre les nouvelles pousses et celles de l’année précédente.
- Qui fait preuve de peu de maturité.
- Un comportement immature.
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moucheture
- (Zoologie) Taches naturelles qui se trouvent sur la peau de certains quadrupèdes, sur le plumage de plusieurs espèces d’oiseaux, sur les ailes de divers papillons, etc.
- Les mouchetures d’une peau de panthère, de léopard.
- Les ailes de ce papillon ont des mouchetures jaunes, rouges.
- On nous servit du jambon, des côtelettes et de petits œufs d’un vert pâle, étoilés de mouchetures d’un vert plus foncé. C’étaient des œufs de perdrix, non pas à la coque, ni durs, mais mollets, d’un goût excellent, quoique froids. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 133-134)
- (Par analogie) Ornement qu’on donne à une étoffe en la mouchetant.
- L’hermine, c’est notre symbole, rappel des armoiries ducales, qui parsème de mouchetures noires notre drapeau aux bandes noires et blanches. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 162)
- Petite tache sur un vêtement ou un objet.
- Mon bonheur, mon amour, dépendait d’une moucheture de fange sur mon seul gilet blanc ! — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Devant moi s’étendaient en nappe blanche les terres stériles des Syrtes, piquées des mouchetures de leurs rares fermes isolées, bordées de la délicate guipure des flèches des lagunes. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Chirurgie) Scarification superficielle.
- (Héraldique) Chacune des petites marques de l'hermine ou de la contre-hermine
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luxure
- Recherche des plaisirs sexuels pour soi-seul.
- Il marchait vers elle, trébuchant, haletant, défiguré par la luxure. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Trois sortes de péchés en chaire : le blasphème, l’intempérance et la luxure; trois catégories de péchés que les prédicateurs traduisaient plus familièrement par la sacrure, la champlure et la créature. Pendant la retraite du carême des hommes, on laissait tomber les fioritures pour aller droit au fait : les péchés secs, les péchés mouillés et les péchés poilus. — (Jean-Claude Germain, L’aut’journal, mars 2000)
- Mais Taxis, désarmé contre cette intrépide et sereine luxure dont la flamme léchait à chaque mot toutes les âmes de la multitude, n’en pu souffrir davantage. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Au catéchisme, si le jeune vicaire vous demande ce que c’est que la luxure, ne lui répondez pas en rigolant : « Nous le savons mieux que vous ! » — (Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, 1926)
- Honni par le Talmud et le Coran, diabolisé par les chrétiens comme symbole de luxure et de gourmandise, le cochon est tout aussi triquard dans la société laïque, obligatoire, gonadoclaste et de surcroît xyloglotte. — (Gérard Oberlé, Émilie, une aventure épistolaire, Éditions Grasset, 2012, chapitre 17)
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peignures
- Pluriel de peignure.
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impur
- Qui n’est pas pur.
- La houille est généralement assez impure et contient des pyrites et des matières argileuses qui agissent d'une manière fâcheuse dans plusieurs opérations industrielles. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 91)
- Dans son rapport annuel 2016, la Cour des comptes ce système d’huiles impures comptant double, responsable de « fraudes massives ». — (Odile Benyahia-Kouider, « Les pétroliers font du gras avec leur drôles d’huiles », Le Canard enchaîné, 13 juin 2018, page 4)
- Qui a une impureté religieuse.
- Je suis persuadé, selon la doctrine du Seigneur Jésus, que rien n'est impur de soi-même, et qu’il n'est impur qu’à celui qui le croit impur. — (Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Bible, St Paul, Ép. aux Rom. XIV, 14)
- Mon père, en ce jour solennel,De l’idolâtre impur fuit l’aspect criminel. — (Jean Racine, Athalie, III, 2)
- Qualifie, selon certaines règles religieuses, une femme lors de ses menstruations.
- – C’est la tradition ici. Chaque mois, quand la femme est impure, son mari la chasse de la maison, pour bien montrer à tous qu’il ne l’a pas approchée ; elle va s’installer dans la rue, sous un appentis, pour une semaine. — (Amin Maalouf, Les Jardins de lumière, 1991, Le Livre de Poche, page 115)
- Qui a une impureté morale.
- Sion, repaire affreux de reptiles impurs. — (Jean Racine, Esther, I, 1)
- Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- Quel chemin peut conduire à cette cour impure,à ce séjour de crime où j’ai reçu le jour ? — (Voltaire, Oreste, II, 1)
- Les esprits impurs, les démons.
- Tous ces impurs esprits qui troublent l’univers, Et le feu de la foudre et celui des enfers. — (Voltaire, La Henriade, Chant V)
- Il se dit aussi des choses.
- Le meurtrier du roi respire en ces États,Et de son souffle impur infecte nos climats. — (Voltaire, Œdipe, I, 3)
- Loin de ce médisant infâme,Qui de l’imposture et du blâmeEst l’impur et bruyant écho. — (Jean-Baptiste-Louis Gresset, La Chartreuse, 1734)
- Être né d’un sang impur, être né de parents malhonnêtes, déshonorés.
- On dit dans le même sens : une race impure.
- Cette Esther, l’innocence et la sagesse même,Dans cette source impure aurait puisé ses jours ! — (Jean Racine, Esther, III, 4)
- Impudique.
- Une femme impure.
- Pensées impures.
- Des mœurs impures.
- Du moindre sens impur la liberté l’outrage, Si la pudeur des mots n’en adoucit l’image. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Art p. II)
- Pour les fables païennes, une fille sera heureuse de les ignorer toute sa vie, à cause qu’elles sont impures et pleines d’absurdités impies. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Traité de l’éducation des filles, chapitre 6, 1687)
- Les étincelles impures qui allumèrent son cœur. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Enf. prod.)
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ferrure
- Garniture de fer et, par extension, d’autre métal.
- Les murs seraient des placards de bois clair, dont les ferrures de cuivre luiraient. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, page 9)
- Ne me raccompagnez pas, je trouverai bien le chemin. Il le trouva, en effet, grâce à l’obligeance d’une sœur souriante et muette qui l’extrayit des cuisines, où il s’était fourvoyé, pour le conduire jusqu’à la lourde porte bardée de ferrures. — (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 6)
- Cette porte n’est fermée qu’au moyen d’un barreau, qui bascule entre deux ferrures. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- (Maréchalerie) Fers d’un cheval.
- La ferrure de ce cheval est en mauvais état.
- (Maréchalerie) Manière dont on ferre un cheval.
- Ferrure à glace.
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puériculture
- (Didactique) Art d’élever les jeunes enfants.
- (En particulier) Science des méthodes et des procédés propres à développer les jeunes enfants au plan physique et psychologique.
- L'usage de la tétine, encore appelée sucette, a toujours été un objet de polémique. […]. Si la tétine est aujourd'hui très répandue, son utilisation n'a donné lieu qu'à très peu d'écrits dans les manuels de puériculture ou dans les ouvrages de psychologie. — (Mylène Hubin-Gayte, Les bébés, Le Cavalier Bleu éditions, 2001, page 77)
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destructure
- Déstructurer.
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palmature
- (Médecine) Nom donné à la difformité qui confère aux mains un aspect palmé. Les phalanges des doigts sont reliées par une membrane qui s'apparente à la palmure des palmipèdes.
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carrure
- Largeur du dos à l’endroit des épaules.
- Au moment où il obliquait vers le seuil, un homme, en manches de chemise, à tête grise et de solide carrure, apparut et le dévisagea. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- Il est plus grand que je ne le pensais en voyant sa photo, une carrure d'ours, mais il a engraissé et, s'il a toujours des bras musclés, son ventre ballotte. — (Louise Doughty, Je trouverai ce que tu aimes, Belfond, 2012)
- Il a bien changé depuis cette époque. L’homme à la carrure athlétique que j'ai sous les yeux est bien loin de l’enfant maigrelet que j'ai croisé dans cette cour d'école. — (Anna Wendell, Défendu, Éditions Addictives, 2020, chap. 10)
- (Par extension) Largeur du dos d’un habit.
- Habit trop étroit de carrure.
- (Musique) Répartition d’une phrase musicale en mesures égales.
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fêlure
- Fente d’une chose fêlée.
- La fêlure de ce vase est si légère qu’on ne la voit point, qu’elle ne paraît point.
- Il avait tiré la bague d’opale de son doigt. […] il examina un instant la fêlure qui la traversait. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p.331, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)
- (Sens figuré) (Familier) Dérangement de l’esprit.
- Cet individu divague : il a sûrement une fêlure.
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créature
- Résultat de la création, être humain ou animal.
- En 1214, il fit hommage du sénéchalat de Champagne à la comtesse Blanche et à son fils Thibaut, mineur, qu'il jura de défendre, comme étant son homme lige, contre les fils du comte Henri et contre toute créature morte ou vivante. — (Paulin Paris, « Essai sur la généalogie des sires de Joinville », chap. 10 de la Notice sur les manuscrits du sire de Joinville, dans Histoire de Saint Louis, par Jehan Sire de Joinville, Paris : chez Firmin Didot frères, fils & Cie, 1859, page CXXXIII)
- Les créatures animées.
- Les créatures inanimées.
- L’homme est une créature raisonnable.
- (En particulier) Ce qui est créé dans un but particulier.
- La mondialisation est une créature des gouvernements qui ont décidé de mettre en concurrence leurs propres économies et modèles sociaux. On en connaît désormais le bilan : la création et la fortification d’empires, aux puissances déchaînées, américain et chinois. — (« Arnaud Montebourg : « La mondialisation doit faire l’objet d’un débat démocratique » », le 4 novembre 2020, sur Alternatives économiques (www.alternatives-economiques.fr))
- (Spécialement) Homme, en tant qu’être créé par Dieu, humain.
- Ô phrénologues ! L’inéducabilité érigée en principe ? quel inhominalisme ! La sublime créature est éducable, voyante et libre, criminelle ou vertueuse à son choix, responsable. — (L.-V. Frédéric Amard, Homme, univers, et Dieu, vol. 2, 1844, p. 580)
- La providence accordait quelques minutes de plus à ces malheureuses créatures. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Les accros à la nicotine ont du mal à croire à l'existence de cette étrange créature : la fumeuse occasionnelle. Si vous appartenez à cette catégorie, vous n'en êtes pourtant guère satisfaite. Sinon, vous ne seriez pas en train de lire ce livre. — (Allen Carr, La méthode simple pour les femmes qui veulent arrêter de fumer sans prendre de poids, traduit de l'anglais par Claire Désinde, éditions Pocket (Univers Poche), 2012, chapitre 14)
- Femme.
- Il se parlait comme à lui-même, le Hollandais : « L’inconvénient des Italiennes, c’est qu’elles sont joueuses, terriblement… » Joueuses ? Où voulait-il en venir ? « Oh ! je disais ça, à cause d’une amie que j’aie eue, étant jeune, une Florentine… une créature adorable… mais joueuse ! » — (Louis Aragon, Les Beaux Quartiers, 1936, page 408)
- Mais quand une créature arrive ainsi, son excuse doit être dans une certitude d’éclipser en tendresse, en beauté, la maîtresse la plus adorée. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À l’en croire, c’était lui qui dansait, qui levait la jambe, qui se dandinait, tellement il se donnait de mal pour communiquer à ces merveilleuses mais stupides créatures un peu du feu sacré dont il les prétendait dépourvues. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Femme, femme-objet, avec valeur péjorative plus ou moins forte, parce que sa condition, sa nature, son comportement situent à l’écart des femmes réputées honorables.
- Voudrais-tu pour ta fille une créature sans religion ?… Maintenant, mon chat, nous sommes à la merci de tout le monde, nous avons quatre enfants à pourvoir, peux-tu dire que, dans un temps donné, tu n’auras pas besoin de celui-ci, de celui-là ? — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1850, p. 65)
- J’étais si faible devant cette créature que j’obéissais à tous ses caprices. — (Prosper Mérimée, Carmen, 1847, page 52)
- Femme légère, de mœurs dissolues ou de mauvaise vie.
- J’ai été abordé par une créature dans la rue Saint-Denis.
- Elle montra sa haine d’honnête bourgeoise à marier, contre cette créature qui vivait depuis si longtemps avec un homme. — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882, page 320)
- Clérambard. — Il ne s’agit pas d’une plaisanterie. Octave épousera La Langouste.Louise. — C’est vrai ? Vous êtes sérieux ? Voyons, Octave épouser cette fille… cette créature ! Non, Hector, il n’est pas possible qu’une idée aussi absurde germe dans une tête raisonnable. Vous avez donc perdu tout sens commun, toute dignité ?Clérambard. — Je vous en prie, laissez là votre dignité.Louise. — Hier, ne l’avez-vous pas entendue dire elle-même que le commissaire de police lui a reproché d’être la honte de la ville ? — (Marcel Aymé, Clérambard, II, 3, 1950, page 92)
- (Québec) (Désuet) (Populaire) Femme, sans connotation particulière, mais généralement par comparaison avec les hommes. → voir criature
- D'où provient cette manière d'appeler les femmes chez nos habitants! Les sermons de nos curés sur les dangers de s'attacher aux créatures n'en formeraient-ils pas l'étymologie? — (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, II, 1, page 105)
- (Plus rarement) Homme.
- Ils [Sidoine et Médéric] avisèrent […] un bonhomme d’aspect misérable. À leur approche, la pauvre créature se leva. — (Émile Zola, Contes à Ninon, 1864, page 313)
- Oh ! les hommes, Marie-Anne, les hommes ! Quelles créatures adorables ! — (Marcel Aymé, Uranus, 1948, p. 257)
- Personne qui tient sa fortune ou son élévation d’une autre.
- Leur premier soin, après l’acte conservatoire du prince royal & de la royauté, fut de rappeler au ministère leurs créatures, Servan, Clavière & Rolland. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- Boris Goudounov, qui avait exercé de fait le pouvoir sous le règne précédent, sera proclamé tsar avec l’appui du patriarche Jove, sa créature. — (Albert Mousset, Histoire de Russie, 1945)
- À coups d’amendes, le préfet Foy, créature du prince-président, brisait les feuilles montagnardes ardennaises. — (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)
-
clôture
- (Agriculture, Architecture, Jardinage, Maçonnerie) Enceinte qui peut être constituée de murs, de haies, de barrières, etc.
- […], et d’aucuns l’avaient vu, certain jour, les cognes à ses trousses, son fusil d’une main et un lièvre de l’autre, franchissant les clôtures de ronces artificielles et les murs de pâtures […]. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L'accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu'un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- (Sens figuré) (Religion) Obligation que les religieuses cloîtrées ont de ne point sortir de leur monastère.
- Elle […] arrive enfin avec les sœurs qu’elle emmène, à Oirschot où elle organise tant bien que mal la clôture dans une maison qui n’a jamais été agencée pour servir de cloître. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Action d’arrêter, de terminer une chose, ou de déclarer qu’elle est terminée.
- La clôture d’un compte, d’une liste, d’un procès-verbal.
- La clôture d’une assemblée.
- La clôture d’une session.
- La clôture des débats dans une affaire criminelle.
- La clôture d’une discussion parlementaire, ou simplement
- La clôture.
- Demander la clôture.
- Parler pour la clôture, contre la clôture.
- La clôture fut prononcée à une très forte majorité.
- Suspension temporaire d’une série de représentations, de conférences, etc.
- La clôture d’un carême.
- La clôture d’un théâtre.
- On donnera telles pièces pour la clôture.
- (Programmation) Fermeture.
-
cuniculture
- Variante de cuniculiculture.
- Devant mon air ahuri, il se sentit obligé de m’expliquer que « la cuniculiculture – ou cuniculture – est l’art d'élever des lapins ». — (Jean-Luc Garnier, La Voile, c’est con, il faut du vent... mais pas trop !, 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.